Wouh! On part pour la capitale ! De nouvelles aventures m'attendent !
J'arrive à la gare d'Oriente vers 12h30, et prends le métro jusqu'à Cais do Sodré, pour déposer ma valise à l'hostel. L'hostel qui dispose d'un rooftop et d'une piscine face au Tage, et qui est construit dans la gare. Et juste à côté du terminal de ferry. Et sur un terrain plat, ce qui a son importance par la suite. Et aussi ... Juste en face du Time Out Market, un food court avec des cuisiniers bon marché parmi les meilleurs de Lisbonne. Il y a de tout: du portugais, du thai, des burgers, des pâtisseries ... Et pour avoir comparé les prix avec les restaurants, c'est loin d'être cher. C'est juste au prix qu'il faut, en moyenne 10 euros pour un plat. C'est ça, le paradis ?
En attendant de pouvoir m'installer à 16 heures, je vais faire un tour sur la Praça do Comércio, l'endroit où au moment des Grandes Découvertes, les marchandises étaient débarquées et vendues. Il faut dire que la place donne directement sur le fleuve, ce qui devait être fort pratique à l'époque. Il y a un concert en plein air au coeur de ce grand espace. Ça me rappelle Madrid, mais en jaune. Je passe ensuite sous l'arc de triomphe pour rejoindre la rue Augusta, et visite Baixa, la ville basse. Et plate. Je tombe sur la rue Santa Justa et son ascenseur du même nom qui se dresse de toute sa hauteur jusqu'au quartier du Chiado.
Lisbonne, ville aux couleurs pastels. Je passe ensuite par la rue Garrett, artère du Chiado, pour faire connaissance avec les pentes lisboètes. En chemin, je tombe sur quelques curiosités de la ville, comme cet ascenseur rococo au 4e étage d'un Benetton, ou encore d'autres belles boutiques cossues comme la parfumerie au numéro 50. Mais aussi, la toute petite ganterie Ulysses, d'à peine 3 mètres carrés! Le secret, c'est qu'il y a un long couloir étroit qui tient lieu d'arrière boutique. En redescendant, je peux voir la Pink Street, rue dédiée aux bars qui n'est cependant pas la seule à suivre le thème d'une couleur.
Et puis, à 16 heures, il est temps de profiter de la piscine et de rencontrer des gens.
Direction Belém pour des visites totalement gratuites, car moi la chômeuse assistée et déchet de la société, je ne paye pas les monuments nationaux, parce que pour simplifier, le Portugal est un pays de gauche. Après des files d'attente en plein soleil, j'ai donc accès à :
La Tour de Belém, construite par Manuel 1e. Elle se dressait en plein milieu du Tage, à l'époque de sa construction, et elle servait à défendre Lisbonne. D'où la présence des canons. Son sous-sol servait de prison, qui était régulièrement inondée. L'ensemble du bâtiment figure la proue d'une caravelle.
Le Padrão dos Descobrimentos (Monument des Découvertes), ensemble de statues imposantes construit sous Salazar mais extrêmement stylé. Il représente entre autres Vasco de Gama, Magellan, Luís Camões entre autres, avec à leur tête le fameux Henri le Navigateur. C'est en fait de ce point précis qu'est parti Vasco de Gama pour les Indes en 1497! Lui au moins, il les a vraiment trouvées. Comme il y a du monde sur ce pilier (il y en a des deux côtés), les Lisboètes anti-salazar le surnomment "Poussez pas derrière!".
Petit point sur Henri: c'est donc le fils de João 1e d'Avis, celui qui a pris une bonne partie du Portugal aux Maures. Il est à l'origine du budget pour les Grandes Découvertes (en plus de Manuel 1e), lui-même n'ayant en fait jamais mis le pied sur un bateau. Il a été gouverneur de l'Algarve et de l'Ordre du Christ (au couvent de Tomar, donc). Mais aussi, c'est le premier prince de cette époque qui est ouvertement gay! Il n'a pas laissé de descendance.
Le musée d'archéologie, que je n'aurais pas visité si je n'avais pas pu avoir de billet gratuit, mais comme c'était compris dans le tarif ... En revanche, j'aurais dû demander un billet combiné dès la Tour de Belém, cela m'aurait évité 30 minutes d'attente en plein soleil. Ce musée possède des pièces égyptiennes intéressantes, et surtout des bijoux en or - interdit de les prendre en photo. Il y a aussi une exposition temporaire sur les Emirats Arabes Unis, et une salle avec des réflexions sur les religions antiques, et comment elles ont mené au catholicisme.
Le Monastère des Hiéronymites et son église, certainement le plus beau monument de Lisbonne. Manuel 1e arrive au pouvoir en 1495, c'est le cousin du roi João II qui vient de mourir. Il fait débuter la construction du monastère en 1502, et le finance avec l'argent des épices et l'or du Brésil: il faut 100 ans pour le terminer! Et au fil du temps, des annexes ont été rajoutées, comme des cloîtres, des portails abondants en décorations manuélines ... Beaucoup de scènes, de personnages, d'armoiries et de bateaux sont représentés, sur chaque arche, chaque pilier. Ce monastère est aussi un acte diplomatique, car l'ordre de Saint Jérôme est espagnol. Manuel tend ainsi la main vers les rois castillans dans l'espoir d'épouser l'héritière. L'église abrite les tombes de Manuel 1e, João III, leurs épouses, Vasco de Gama et Luís Camões, rien que ça!
Retour vers le centre de Lisbonne et la piscine, pour se délasser les jambes dans l'eau.
Ensuite, je vais faire un tour dans le Bairro Alto, de jour cette fois-ci. Littéralement, le "quartier haut", rempli de bars et de restaurants. Il se mérite car la montée est rude. C'est un endroit plus populaire que le Chiado, qui fait un peu plus bourgeois. D'habitude les riches vivent dans les hauteurs. Ici, c'est l'inverse, mais n'importe quels mollets comprendront pourquoi. Cette ville n'est pas faite pour les gens qui ont un mauvais cardio.
Miradouro da Gloria Ascensor da BicaPuis, comme j'ai un peu de temps avant le coucher du soleil, j'en profite pour prendre le ferry, traverser le Tage et me retrouver à Cacilhas, où se trouvent d'anciennes usines de conserverie. Maintenant, les bâtiments sont désaffectés, mais envahis par le street art, les chats et les passionnés d'urbex et de photo. Autant dire que c'est tout ce que j'aime ! Beaucoup de gens viennent se promener sur ce quai, la Rua do Ginjal, et il y a de quoi: la vue sur la Mer de Paille, Lisbonne en face, et sur le pont du 25 Avril est magnifique. Au coucher du soleil, la lumière dorée sublime les peintures colorées et les flots tranquilles du fleuve. Il y a sur la route un restaurant presque les pieds dans l'eau, qui est plébiscité, et on comprend pourquoi. Je passe devant l'Elevator de la Boca do Vento, malheureusement fermé pour cause de covid, et mes pas me mènent jusqu'à la Quinta da Arealva, une usine encore plus grande. On a accès à plusieurs pièces et étages, mes chaussures crissent sur les débris, le fait d'être seule alimente la petite poussée d'adrénaline de l'exploration.
Cacilhas est habitée depuis l'époque des Phéniciens. C'est depuis l'époque romaine que la ville devient déjà un centre de transformation des produits de la mer! Son apogée est au Moyen Age, en plus les bateaux peuvent circuler sans attendre la marée haute. Des tanneries et des usines de textile s'y développent aussi. Cacilhas est un centre dynamique jusqu'à la construction du pont du 25 avril, qui favorise alors le transport routier. Les entrepôts ferment les uns après les autres, mais sont réhabilités en 1994, la ville créant un parc et l'elevador, pour y dynamiser le tourisme. Et ça marche!
Une fois ma visite terminée, j'emprunte un chemin qui me mène à une grille fermée par un cadenas. Zut, je n'ai aucune envie de faire demi-tour et c'est bien trop haut pour escalader ... Par contre, il y a un trou en forme de carré qui semble assez grand pour passer. Je teste d'abord mes hanches: ça passe sans souci, mais je risque de me faire mal en essayant de passer mes épaules plus larges, et de me prendre la barre dans le menton. Changement de stratégie : le buste face au ciel, je passe mes bras levés, puis mes épaules, j'agrippe les barreaux, je me hisse pour m'asseoir et faire passer mes hanches, je relève mes pieds, et voilà je suis de l'autre côté. Wahou ! J'aurais jamais cru y arriver aussi facilement. Je suis fière de moi. Je vais pouvoir aller profiter du coucher du soleil.
(Je regroupe Lisbonne en un seul article, pour en faire un spécialement sur Sintra que j'ai visité le lundi. Je parle là de ma journée du mardi, ce n'est donc pas chronologique)
Départ pour le walking tour qui va m'emmener dans les ruelles d'Alfama, le plus vieux quartier de Lisbonne. J'ai opté pour un free walking-tour avec Live History, car les détails et anecdotes dont je suis friande vont abonder. Je suis avec un couple d'Allemands, donc nous sommes peu, avec notre guide Rodrigo. C'est optimal. Allez, on est partis pour un gros morceau d'histoire de la ville!
Allis Ubbo est habitée depuis l'époque des Phéniciens, qui y avaient établi un comptoir. Dans l'Antiquité, Homère en fait une ville habitée par des hommes-serpents géants, dirigés par une reine, qui tombe évidemment amoureuse d'Ulysse comme tout le monde. Et comme à son habitude, Ulysse l'éconduit, elle le chasse avec sa queue géante, créant les sept collines de Lisbonne. Elle n'a cependant rien à voir avec le tremblement de terre de 1755, qui détruisit une grande partie des bâtiments de la ville et mit à mal la civilisation portugaise.
Nous commençons notre visite sur la place du Rossio, construite sous Manuel 1e, avec les pavés glissants caractéristiques du Portugal (notamment car ils ne sont pas de la meilleure qualité, sont vieux et polis par le temps). Mais sous les pavés, l'histoire. Manuel 1e aimait beaucoup les animaux exotiques, et aimait montrer son pouvoir en les exhibant. Un jour, un calife lui offrit un éléphant, et un explorateur lui ramena un rhinocéros. Manuel 1e avait entendu dire que l'éléphant et le rhinocéros étaient ennemis par nature, et ayant fait du premier son animal fétiche, il décida d'organiser un combat en comptant sur la victoire de l'éléphant pour asseoir son autorité grâce au symbolisme. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu: face à face, les deux animaux s'ignorèrent. Pourtant, Manuel 1e tenait à son combat, il les emmena donc sur la place du Rossio, face à la foule exultante. Et un éléphant, quand il y a du bruit, ça a peur ... Il est donc retourné en courant aux étables, fuyant l'affrontement. Panique pour Manuel 1e: cela signifiait que lui-même était un lâche! Mais il réagit de la plus intelligente des manières: il décida que dorénavant, le rhinocéros, gagnant, serait son animal totem. Il fut emmené partout, dans tout le Portugal, mais régulièrement couvert de boue en passant dans les rues. Donc, pour que ce rhinocéros soit toujours impeccable, Manuel fit paver les rues.
La gare du Rossio et la plus vieille Bacalhoaria L'Eglise de São Domingos est particulière pour plusieurs raisons: d'abord, elle a survécu aux incendies, et au tremblement de terre, d'où son design intérieur si particulier. Mais elle a été aussi le théâtre d'une Inquisition féroce envers les Juifs, et notamment d'un massacre en 1506, pendant que Manuel 1e était hors des murs. Tout est parti d'un rai de lumière sur la figure d'une statue de Jésus: tout les chrétiens criaient au miracle. Mais un Juif a osé dire que ce n'était pas tant un miracle que ça, faut pas déconner quand même ... Le prêtre en charge de l'église le fit tuer, et prit d'une folie meurtrière, il dit à tous ses paroissiens que quiconque tuerait un Juif serait pardonné devant l'Eternel. Manuel revient trois jours plus tard, et très en colère, fit destituer et tuer le prêtre, car il était contre l'Inquisition et tout ce qui y touchait. Un humaniste, ce Manuel? Peut-être un peu, mais la raison principale était commerciale: les Juifs avaient de l'argent, et on ne tue pas sa poule aux oeufs d'or!
La place Martim Moniz est la porte d'entrée des quartiers de l'Alfama, mais aussi de la Mouraria (le quartier arabe) et de Soccoro (arabe/chinois). Mouraria est un mot qui vient de "maure", et c'est un quartier très ancien de la ville qui était multiculturelle dès le Moyen Age. Rare, pour l'époque. Des immigrés venaient même de pays sans aucune connexion avec le Portugal, ni alliés ni colonisés, comme les Chinois. Le Portugal reste un pays très accueillant pour tout le monde, d'ailleurs il n'y a pas de vrai parti de droite (par contre, il y en a un d'extrême droite). Le parti communiste est assez puissant, il peut utiliser la faucille et le marteau sans que cela ne choque, et les gens n'hésitent pas à dire qu'ils sont communistes. Par contre, ils sont vraiment communistes: ils soutiennent la Corée du Nord ... A l'inverse, il y a encore des gens qui soutiennent Salazar et qui sont nostalgiques de la dictature. Ce sont ceux qui n'ont pas beaucoup été impactés sous le régime, et qui ont tendance à dire que les abus n'ont jamais existé, ou qu'ils n'étaient pas si graves. Salazar a d'ailleurs été élu personnalité préférée du 20e siècle des Portugais. Face à l'équivalent portugais de Schindler, d'un footballeur très connu ... Tout simplement parce que ses partisans ont voté pour lui, et les autres se fichaient un peu de ce sondage, comme la politique en France, quoi.
Nous entrons dans la bien nommée Sé Patriarcale, pour voir d'intéressants azulejos: notamment celui de Saint Antoine de Padoue qui prêche aux poissons. C'était quoi, son problème, il était schizophrène? Non, en fait il critiquait les poissons en les traitant d'égoïstes, mais bien entendu ses critiques s'adressaient aux classes dominantes de la société. La cathédrale elle-même aurait pu être construite sur une mosquée, mais rien n'est moins sûr car l'orientation ne correspond pas. En revanche, après sa reconstruction à cause du séisme, une étoile de David et une inscription romaine ont été rajoutée à sa base. Maintenir la symbolique est très important.
Nous nous enfonçons davantage dans le vieux quartier de l'Alfama, qui est donc le plus vieux de Lisbonne. Nous continuons à prêter attention aux détails: le symbole de la ville fait d'une caravelle et de deux corbeaux, une synagogue cachée, les nombreux patios qui ont été créés car les femmes musulmanes devaient attendre leurs maris "dans" leur maison ... Rodrigo nous explique aussi le système de noms au Portugal. Il est courant d'avoir quatre noms de famille, deux du père et deux de la mère qui s'ajoutent. Mais avant, on pouvait garder autant de noms qu'on le voulait, et même maintenant certains habitants ont toujours des noms à rallonge, comme la mère de Rodrigo qui en a une dizaine! Il nous dit descendre de la famille royale, mais un peu comme tout le monde ici. Dans son identité complète, il a aussi un nom juif, venant d'un arbre. On choisit ceux que l'on fait apparaître sur sa carte d'identité, et une fois que c'est fait, il faut toujours signer avec tous ceux que l'on a choisi. Ce système compliqué tient lieu d'arbre généalogique vivant.
Au détour d'une rue, Rodrigo nous emmène dans une échoppe de ginjha improvisée. Il faut toquer à la vitre, et le propriétaire de la maison, malvoyant, nous verse un petit verre de liqueur faite maison moyennant un euro. Authentique!
Nous terminons la visite au Miradouro de Santa Luzia, j'aurais aimé que la visite dure toute l'après-midi ... Mais il me reste des choses à voir de mon côté, que nous n'avons pas exploré. Notamment la rue Beco do Surra, l'une des plus photogéniques du quartier, le Panthéon où sont enterrés Amália Rodrigues la diva du Fado, des présidents, des journalistes et un footballeur, et l'église de Sao Vicente de Fora, à côté de laquelle se tient le "marché des voleurs" qui est en fait un basique marché aux puces qui à mes yeux n'a rien d'extraordinaire. Mon tout dernier stop est le Miradouro da Graça, d'où la ville s'offre aux yeux des courageux qui sont montés jusqu'ici.
Santa Luzia Santa Luzia (n'oubliez pas de cliquer sur l'image) Miradouro da GraçaAprès le repas, je file à la Sociedade de Geografía de Lisboa, tout ça pour découvrir qu'elle est fermée. C'est un musée qui retrace l'histoire des découvertes portugaises, avec des cartes et mappemondes d'époque dans un décor digne de Tintin. Quelle déception. J'essaye donc de trouver la plus petite librairie du monde, 3m2 à peine, la Livraria Simao ... Fermée elle aussi. Vraiment pas de chance. Je passe par la casa do Alentejo et son beau patio, puis je décide donc d'aller prendre le tramway à Martim Moniz pour faire un petit bout de chemin sur la légendaire ligne 28. Le wagon passe dans des rues étroites, monte et descend, c'est presque un manège !
Après la dernière session de piscine de l'année probablement, je repars dans l'Alfama dans l'espoir de pouvoir écouter un peu de Fado. Grâce à mes recherches, je me rends au Largo de Sao Rafael où un groupe chante à l'extérieur. Bon, évidemment, il y a maintenant des gens à l'entrée qui demandent à ce que l'on s'asseye pour écouter le concert, mais on peut juste consommer une boisson, et en plus ils offrent des frites. Bon plan ! La diva se nomme Henriqueta Baptista, mais elle n'interprète que trois chansons, à la perfection cependant. L'émotion, le coffre, le timbre y sont. Quelle chouette expérience, je suis contente d'avoir eu le bon timing car elle n'est restée sur scène qu'un quart d'heure. Je crois qu'avant elle, c'était un homme qui chantait, mais je ne sais pas s'il a commencé à 20h ou 20h30.
Et une dernière expérience plutôt insolite ... Je vais manger dans un restaurant chinois clandestin. Enfin ... On le trouve facilement sur Google à "Clandestino illegal chinese restaurant". Il y en avait plusieurs, il fut un temps, mais ils ont dû fermer au fur et à mesure. Normalement, on rentre carrément chez les gens, on va dans leur salon, ils nous montrent un menu, et ils nous font à manger ... Mais maintenant, ce chinois clandestin a beau être au premier étage d'un appartement, dans une grande pièce, on sent qu'il est quand même touristique et faussement underground. Cela dit, c'est tout de même rigolo, et c'est surtout savoureux. A savoir qu'il a un vrai nom, celui de la sauce aigre-douce qui est sa spécialité. Et qui est délicieuse.
L'avantage du Time Out Market, bien qu'il soit très touristique, c'est de pouvoir goûter facilement à plein de plats différents tout en restant au même endroit, et à proximité de l'hostel. Nous avons donc, ci-dessous: du poulpe avec de petites pommes de terre grenailles et des oignons confits, de la bacalhau à bràs (morue avec des pommes de terre allumettes et à mon grand dam des olives), des sardines grillées, du caldo verde (soupe au chou avec du chorizo dedans), de la cuisine du Mozambique à la Cantinho do Aziz avec un agneau chahati (je ne suis pas sûre du nom mais je ne le retrouve pas), qui est une recette avec une sauce noire à la noix de coco ... aucune idée de comment c'est fait, mais c'est savoureux et très original! Et pour finir, en partant, une petite queijada, tartelette au fromage frais délicieuse. J'ai aussi goûté des croquettes en tout genre, fourrées au thon et tomates confites, au chèvre et oignons ... et des pâtisseries de Sintra fourrées à l'oeuf sucré, que je n'ai pas prises en photo.
Le séjour à Lisbonne s'achève donc positivement, je ne me suis pas étendue sur les très bonnes soirées que j'ai passées là bas, l'after qu'on a fait dans un appartement mais duquel je ne suis pas rentrée trop tard pour pouvoir visiter le lendemain sans gueule de bois, l'équivalent du Shannon ... Lisbonne se distingue de Porto car elle fait plus large et lumineuse, de par les tons pastels de ses bâtiments, ses collines encore plus hautes, ses plus nombreuses lignes de tramways et son ambiance. J'avoue que j'ai beaucoup aimé mon séjour grâce à l'hostel, la piscine, et le Time Out Market juste à côté. Il y a plein de choses que je n'ai pas visitées, comme des musées ou encore d'autres couvents, mais au bout d'un moment il y a plein de choses que j'ai faites en mieux ailleurs. C'est une ville qui donne envie que l'on y revienne passer du temps, probablement post-covid et sans restrictions étranges, qui rendent la bière illégale après 1 heure du matin, ce qui fait que des hommes viennent vendre des petites bouteilles sous le manteau, comme de la drogue! Epoque curieuse ...