Ce carnet présente les quelques étapes de mon voyage en solo à Cracovie: une ville historique que l'on ne finit pas de visiter, des spécialités locales à déguster et des habitants...réservés?
Du 6 au 16 août 2018
11 jours
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Pour mon premier jour, je me balade dans la ville en me rapprochant du château. C'est alors que je tombe sur le Musée archéologique de Cracovie (12 zl pour 1 adulte, sachant que EUR/PLN=4,2) et que je décide de le visiter. Dans le bâtiment, on retrouve au rez-de-chaussée la boutique de souvenirs et une petite exposition d'art. Au premier étage, on nous propose 3 salles présentant des objets archéologiques grecs, égyptiens, romains ou encore péruviens. On a également 2 salles sur l'histoire de la présence humaine en Pologne. Cette histoire est développée au 2ème étage, où l'on peut également trouver une brève histoire du musée. A chaque étage, 1 employé (anglophone) du musée nous indique les chemins à suivre et nous annonce ce que nous allons voir. Il s'agit d'un musée assez petit mais très bien aménagé, qui met en scène ses découvertes sur l'histoire des peuples de Pologne.

Le Musée d'Archéologie de Cracovie (~ 1h de visite)
Présentation des différents objets trouvés en Pologne sur les différents sites archélogiques et un exemple de leur mise en scène.
Salle présentant les peuples ayant vécus en Pologne, à différentes époques, avec maquettes de leurs habitats (au centre)
Présentation des rites funéraires des différents peuples ayant vécu en Pologne (ici, 5300 ans av. JC) 
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A 15h, rendez-vous à Grodzka 2 pour débuter ma visite de 3h à vélo de Cracovie avec "Cool Tour Company, Bike Tour". Insertion dans un groupe de 9 personnes (des irlandais et des américaines) pour tourner autour de la vieille ville, faire un crochet par le Collegium Maius (plus ancien bâtiment de l'Université, détient des instruments de Copernic), puis descendre vers la Vistule pour atteindre le ghetto juif (pendant la 2ème guerre mondiale), s'arrêter devant l'usine de Schindler, passer par l'ancien quartier juif (bons restaurants, boutiques vintage, galleries d'art) et revenir au point de départ. Le guide, Max, en a profité pour nous raconter brièvement l'histoire de Cracovie et sa légende sur le dragon vivant dans la grotte sous le château de Wawel.

Collegium Maius 
Pont piéton du Père  Bernatek
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Les mines de sel de Wieliczka sont exploitées depuis le 13ème siècle, mais le sel est récolté depuis 5 millénaires par les hommes de la région (l'eau salée qui sortait des mines était laissée à sécher pour récupérer les cristaux). La mine est profonde de 327m, mais les visites s'effectuent entre 64 et 135m. Pour faire cette visite, j'ai réservé le transport et le guide francophone avec VisitKrakow. Depuis Cracovie, il faut environ 30min pour atteindre les mines. Sur place, nous sommes pris en charge par le guide qui est -comme tous les autres- habillé avec une ancienne tenue de mineur. Ce jour-là, le Tour de Pologne (l'équivalent du Tour de France) faisait étape en ville. Mais nous n'avons pas vu l'arrivée des participants puisque nous avons passé environ 3h dans la mine. Pour y entrer, nous descendons 390 marches et nous enfilons une petite veste parce que les mines ont une température constante de 14°C. La visite était très instructive et le guide (Marek) très amusant. On nous explique pendant la visite que les mines se tournent de plus en plus vers le tourisme et sont de moins en moins exploitées. En fait, le sel n'y est plus prélevé, mais l'eau draînée des couloirs est laissée à sécher, ce qui permet d'en retirer du sel qui est vendu. Au cours de la visite, nous avons pu voir des sections de mines de différentes époques, des statues de sel, des chapelles, des lacs souterrains et d'impressionantes structures en bois. A savoir que tous les espaces vides ont été creusés par l'homme.

L'entrée de la mine, la descente par l'escalier et la remontée par l'ascenseur.
Différentes chapelles dont celle dédiée à la reine Kinga (54m de long, 12m de haut) 
Exemples de sculptures et de lustre en sel
Exemples de lacs souterrains 
Différentes structures en bois 
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Au retour de la mine, j'ai dégusté une spécialité locale: une soupe contenant des morceaux de saucisses, présentée dans un pain épais. Et ce, en dégustant une bière du pays.

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Après celà, visite du Beffroi, situé sur la place du Marché (Rynek Glowny), et qui est le seul vestige de l'hôtel de ville du 15ème siècle (détruit dans les années 1820). J'ai gravi ses 70m pour avoir une vue imprenable sur la ville.

Le Beffroi et son intérieur 
La place du Marché, la halle aux draps, la colline Wawel (château) , basilique Notre-Dame Sainte-Marie 
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S'en est suivie la visite de l'Eglise Sainte-Anne, à l'ouest de la vieille ville.

Eglise Sainte-Anne 
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Après celà, flannerie dans la ville et sur la colline de Wawel.

L'une des animations sur la place Rynek Glowny
La Vistule et le Château 
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La journé débute par la visite du Zoo de Cracovie en compagnie d'Amandine et Nicolas, rencontrés dans les mines de sel. Nous avons pris le bus 134 qui nous dépose à l'entrée du zoo (~20min de trajet) . Ce dernier est petit, mais en cours de réaménagement pour améliorer les enclos des animaux. Y sont présentés des éléphants, des giraffes, des félins, des oiseaux, des reptiles, des singes, des pinguins... Seul problème: le soleil de plomb.

Certains des animaux du zoo 
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Au retour, nous avons décidé de regarder les danses et chants folkloriques proposés par le 42ème Festival de Musique Traditionnelle, situé à côté de la halle aux draps, sur Rynek Glowny. En plus du spectacle, un marché des produits polonais est installé (nourriture et artisanat).

Quelques groupes du festival. Le dernier chanteur est une figure locale qui chante dans le style de Brassens, kitch et connu.
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Le souterrain Rynek se situe sous la halle aux draps. Il s'agit des vestiges de la halle aux draps et du marché qui s'y tenait. Le musée présente les objets trouvés au cours de la campagne de fouilles menée entre 2005 et 2010, sur la place du marché. La zone d'excavation a ensuite été recouverte pour créer le musée souterrain. Dans ce musée, on met en avant l'importance des échanges commerciaux entre la Pologne et les autres pays européens, au cours des siècles. On y découvre une partie de l'histoire de Cracovie, et on observe les découvertes réalisées sur les cimetières révélés par l'excavation. Un des avantages de ce musée est qu'il propose des écrans interractifs expliquant les objets et les mises en scène, dans différentes langues, dont le français. Pour bien profiter du musée, il faut pouvoir y rester ~2h.

Photo de la place en janvier 2006 
Exemples d'objets retrouvés 
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Plus tard, à 13h45, j'avais rendez-vous pour une visite guidée du château de Wawel. La visite s'est faite en anglais. Pour cette dernière, les sacs à dos ne sont pas autorisés et doivent être déposés dans le lieu dédié. La cours du château est actuellement en rénovation, mais on distingue certaines carctéristiques comme la présence des balcons parcourant toute la cours et initialement prévus pour déservir chaque pièce du château. En effet, quand le château a été conçu, chaque pièce était indépendante de l'autre et seuls les balcons permettaient d'y accéder. Il faut savoir que le château a subi des dégradations de la part des envahisseurs (Suédois puis Prussiens), c'est pourquoi une partie des plafonds et pièces visitées datent non pas du 15°siècle, mais de 1903. Les photos à l'intérieur ne sont pas autorisées. Elles ne le sont d'ailleurs pas plus dans la salle du trésor de la Couronne ou dans l'armurerie.

La cour intérieure du château 
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Après cette visite, j'ai retrouvé mes camarades français pour dîner dans un Bar à Lait, restaurant pas cher, typiquement polonais, proposant une cuisine familiale. La météo était mauvaise (orage et pluie), j'ai donc annulé ma soirée concert de Chopin, qui nécessitait une tenue correcte et le port de talons...dans une ville pavée. Au lieu de cela, nous avons assisté aux concerts proposés pendant le 42ème Festival de Musique Traditionnelle, entre 2 averses...

Du poulet pané et du riz, des Pierrugi fourrés avec des prunes et l'intérieur du bar à lait. 
Quelques groupes du 42ème Festival de Musique Traditionnelle de Cracovie
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La journée a commencé avec une croisière de 4h sur la Vistule pour aller à l'ouest de la ville, à Tyniec, pour visiter son abbaye bénédictine. Cette dernière a été fondée au milieu du 11ème siècle. Avec le pass Booking, la croisière a coûté 70zl (~16) au lieu de 100zl.

Il est possible de manger à Tyniec, tout comme il est possible de manger à bord du bâteau.

La Vistule est ses alentours (Wawel en dernier) 
L'abbaye et la vue sur la région 
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De retour à Cracovie, nous avons visité la Cathédrale du château de Wawel (fondée vers 1020) et nous avons gravi la tour Sigismond (14ème siècle) pour voir les 5 cloches qu'elle acceuille, dont celle qui détient le record du Moyen Âge: 13t, 2m de haut, 2,5m de diamètre. Une fois encore, les photos sont interdites dans la Cathédrale, mais elle vaut le détour. C'est dans cette dernière que les rois polonais ont été couronnés.

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Pour finir la journée, nous avons passé ce samedi soir dans le quartier juif (très populaire) de Kazimierz pour y manger parmis les meilleurs Pierrugi chez Monsieur Vincent (en référence à van Gogh) et boire des verres.

Samedi soir 
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Pour faire ce parcours, j'ai récupéré un billet m'ouvrant les portes des trois musées concernés au niveau du Visitor Centre situé sur la place de la halle aux draps. Pour visiter l'usine, j'ai dû choisir un horaire d'entrée parce qu'elle est très visitée. Ma visite de l'usine Schindler a donc commencé à 9h40. Ayant un billet en main, j'ai pu dépasser la file d'attente et commencer sans tarder.

Extérieur de l'usine Schindler (photo du milieu issue de civitatis Krakow)

Comme pour tous les autres musées, les mises en scènes, les explications, le parcours, les objets exposés...tout est très bien présenté. Le musée n'est pas très grand mais très riche en témoignages, photos... Les photos y sont autorisées et certaines d'entre elles peuvent être vues ci-après. Il est possible de faire la visite avec un guide, mais les groupes me semblaient trop grand pour une personne et les espaces trop serrés pour des groupes de visiteurs. Quoi qu'il en soit, les explications proposées suffisent, même si elles ne sont pas en français. Parmi les premières salles, une salle de cinéma dans laquelle un film retrace une partie de l'histoire de l'usine, de ses ouvriers et du ghetto. Le tout agrémenté des témoignages des personnes qui y travaillaient. Ces témoignages se retrouvent dans tout le musée et permettent d'avoir le point de vu de juifs, de polonais et d'allemands. Quoi qu'il en soit, l'exposition ne se centre pas sur l'histoire de l'usine, mais parle bien du début de l'invasion allemande, de la présence des allemands à Cracovie, de l'action des nazis (mise en place du ghetto, déportation des professeurs, exécutions sommaires...), de la résistance de l'armée souterraine...jusqu'à l'arrivée de l'armée rouge.

A l'intérieur du musée
Le directeur de l'université avant (gauche) et après (droite) avoir été déporté au camps de concentration Sachsenhausen
Le ghetto juif de Cracovie
Le bureau d'Oskar Schindler
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Après avoir visité l'usine, j'ai visité la pharmacie sous l'aigle, lieu de la résistance polonaise pendant la deuxième guerre mondiale. En plus de servir de lieu de rencontre avec les membres de l'armée souterraine, cette pharmacie était tenue par un homme qui aidait les juifs du ghetto à protéger puis transmettre leurs effets personnels. Le musée, très petit, est axé sur l'extermination des Juifs dans le ghetto et l'action du propriétaire, Tadeusz Pankiewicz.

Les chaises vides de la place des héros et la pharmacie sous l'aigle (3ème bâtiment à partir de la gauche)
Intérieur de la pharmacie
Médaille de Juste parmi les nations décernée à Tadeusz Pankiewicz
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La dernière étape de ces visites est l'ancien bureau de la Gestapo, situé au nord-ouest de la ville. Il m'a fallu environ 45min pour traverser cette dernière et visiter ce dernier site. Le musée est également petit et est composé d'une salle d'expositions (toujours très bien aménagée) et des anciennes geôles. L'exposition présente les sévices infligés à la population par la Gestapo puis par la milice NKWD entre 1939 et 1956.

La salle d'exposition
Les anciennes cellules
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La journée s'est prolongée par une balade dans la ville.

Anciennes bâtisses, place Rynek Glowny, place du théâtre de Cracovie, un des tramways en circulation
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Pour aller à Auschwitz, j'ai pris un bus à la gare routière de Cracovie. Le trajet aller m'a coûté 12zl, le retour me coûtera 15zl. J'ai pris un bus à 8h30 et le trajet a duré moins d'1h30.

Il faut utiliser les bus de la compagnie Lajnonik qui a des arrêts en face de l'entrée du musée d'Auschwitz 1 (arrêt: Oswiecim (Muzeum) ul. Leszczynsk)

Trajet jusqu'à Auschwitz: la campagne ressemble à la campagne française

J'avais pris mon billet en avance et j'avais prévu une visite guidée à 12h45. C'est pourquoi j'ai commencé par visiter Auschwitz-Birkenau. On va très facilement sur ce deuxième site en utilisant les navettes gratuites qui passent toutes les 10min environ.

Je savais qu'il ferait chaud et j'avais prévu de l'eau, mais ça ne suffisait pas car Birkenau est peu ombragé, mais on peut acheter à boire aux entrées des musées.

Il est possible de trouver à manger à l'entrée d'Auschwitz I, mais il est préférable d'apporter son sandwich (moins cher, plus pratique), ce que j'ai fait.

Une fois sur place, il faut éviter d'avoir un sac trop imposant/sac à dos, mais l'entrée est gratuite. Birkenau correspond au site le plus vaste, celui avec le plus grand nombre de braquements, ainsi que 4 des chambres à gaz. Sur ce site, il est possible de visiter des baraquements dont les intérieurs ont été reconstitués, le bâtiment des douches où les prisonniers étaient dépouillés/rasés/tatoués/changés. On peut y voir les restes des différentes chambres à gaz, un wagon original qui a servi à transporter des déportés, les rails... Il y a également plusieurs lieux de recueillement: le cimetière des soldats russes, les différents étends contenant des cendres des victimes ou encore le Monument International.

Auschwitz-Birkenau

Je suis ensuite retournée à Auschwitz I pour faire la visite guidée en anglais. Une fois de plus, l'entrée doit se faire à un horaire précis car le site est très fréquenté. De plus, les sacs dépassant une certaine dimension doivent être déposés à la consigne. La visite guidée s'est faite avec un petit groupe et des casque nous avaient été fournis. Il était donc possible de prendre son temps pour photographier le site, tout en écoutant les explications de la guide. Cette dernière était d'ailleurs très solennelle et respectueuse. Elle nous a présenté les points essentiels de ce site qui permet de voir des dortoirs reconstitués, des objets confisqués aux déportés ou fabriqués à partir des déportés, des maquettes de certains sites comme les chambres à gaz, certaines geôles, la chambre à gaz d'Auschwitz I... Au cours de cette visite, on nous explique l'histoire des camps d'Auschwitz, l'évolution de ces derniers et leur devenir à la fin de la guerre.

Certains bâtiments d'Auschwitz I. Sur la dernière photo, le bâtiment d'expérimentation (10) et de punition/exécution (11)
Une fraction des effets personnels des déportés retrouvés dans les entrepôts des camps
Evolution des dortoirs dans le temps, sanitaires et chambre de prisonniers qui surveillaient les autres
Ancienne maison et potence de Rudolph Höss, 1er commandant d'Auschwitz
La chambre à gaz dAuschwitz I, seule encore "intacte"

A la fin de cette visite, la guide nous a proposé une visite d'1h à Auschwitz-Birkenau, ce que j'ai accepté. Nous avons traversé le camp en suivant les rails jusqu'à atteindre le Monument International, puis nous sommes redescendus par le "camp des femmes" (le seul avec des baraquements en briques) pour pouvoir ressortir.

Monument International et "camp des femmes"
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La journée a commencé avec la visite du Collegium Maius, le plus vieux bâtiment de l'Université Jagellonne (fondée en 1364). J'ai réussi à avoir un billet pour une visite avec une guide française à 11h20. Les visites sont toutes guidées et permettent de voir certains des trésors du bâtiment. Normalement, même la vieille librairie est ouverte, mais elle est en rénovation pour le moment. C'est à la fin du 15ème siècle que le bâtiment est reconstruit tel qu'il est actuellement. Les cours étaient alors dispensés dans le bâtiment présentant la cours bordée d'arcade, mais les professeurs habitaient dans des bâtiments proches, accessibles par un couloir situés à gauche de l'entrée.

Le Collegium Maius par beau temps (photos du 7 août 2018)

Le jour de ma visite, un nouvel orage est passé au-dessus de la ville et nous nous sommes protégés comme nous le pouvions...

Le Collegium Maius sous la pluie

Quoi qu'il en soit, nous avons commencé la visite à l'heure. Cette dernière permet de voir des salles situées au premier étage, l'entrée se faisant en haut de l'escalier. La première pièce visitée est celle qui est actuellement employée pour remettre les diplômes de doctorats. On y retrouve des portraits des professeurs, une porte ouvragée issue de l'ancien Hôtel de Ville, des allégories des 4 facultés (arts libéraux, médecine, droit, théologie) même si le pape Urbain V n'autorisa pas la création de celle de théologie (la plus importante pour devenir professeur) ...

Intérieur de la première salle

Ensuite, nous enchaînons ~4 salles de taille modeste dans lesquelles sont présentés des instruments de mesure d'origine et reproduits, des meubles et objets d'époque, une partie du trésors de l'Université...Il faut savoir que Copernic et Jean-Paul II ont étudié dans cette université.

Certains des instruments, meubles et intérieurs exposés
Une photo de la Terre prise et apportée par Neil Armstrong & le premier globe présentant les USA...dans l'Océan Indien
Ancienne salle à manger des professeurs, quelques livres anciens, escalier du début 18ème, reproductions d'instruments de Copernic
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La visite se poursuit avec la Basilique Sainte-Marie, située sur la place Rynek Glowny. Il n'y avait plus de billets disponibles pour monter dans la tour depuis laquelle le sonneur de trompette œuvre. Toutefois, acheter le billet d'entrée est plus intéressant que de prendre l'entrée des croyants, car on peut se rapprocher du retable et profiter des différentes nefs.

Intérieur de la Basilique
Le retable de Veit Stoss

En me retrouvant près de la Basilique, j'ai réussi à capturer les dernières notes du trompettiste pendant qu'il jouait:

L'un des sonneurs de trompette

Juste à côté de la Basilique, j'ai fait un petit tour dans l'Eglise Sainte-Barbara, qui mérite que l'on y jette un œil.

Eglise Sainte-Barbara
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Après avoir pris une belle tranche de pain frais tartiné de lard et d'une bonne couche d'oignons blancs caramélisés (j'ai mangé en marchant et je m'en suis mis partout), je suis allée visiter la Barbacane et les fortifications restantes. Ce vieux bâtiment était un point d'accès pour la ville, à une époque où cette dernière était encore entourée de douves. Il a ensuite représenté un symbole de la ville et constituait un passage obligatoire pour les rois qui allaient se faire couronner à Wawel, mais également les héros de guerre.

La Barbacane

Avec le même billet d'entrée, il est possible de visiter les remparts attenants de ville. Dans la tour par laquelle nous entrons, il est possible de voir de mannequins en tenues de soldats, ainsi qu'un film retraçant une histoire brève de l'évolution de la ville et de ses fortifications. Dans la tour centrale servant de porte, une chapelle est accessible.

Les remparts
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Ce dernier jour de visites a commencé par un parcours en Fiat 126p dans Nowa Huta et certains de ses bâtiments, guidée par un membre de l'ONG eNHa Trip (https://www.fundacjanh.org/enha-trip/en/). Au cours de cette visite, le guide s'est assuré de montrer les bons ainsi que les mauvais côtés de cette ville censée être idéale, d'après le communisme et en temps de Guerre Froide. Le guide m'a donc récupéré à 10h, à mon appartement et nous sommes partis pour la Place Centrale de ce quartier de Cracovie. Cette ville a été bâtie dans le but de rendre chaque quartier parfaitement autonome. Chacun d'entre eux possède donc une école, un commerce, un centre de soins, un abri antiatomique, des accès pouvant être condamnés, des postes de tir pour des snipers...

Photo de la place où se trouvait la statue de Lénine, photo de Fiat 126p (eNHa  Trip)  et vidéo de plans en drones de Nowa Huta

Nous sommes ensuite allés à l'entrée de l'aciérie, désormais reprise par ArcelorMittal. L'aciérie est située à ~1km de Nowa Huta et était le principal employeur des habitants du quartier. Les lycées formaient les ingénieurs qui travaillaient dans l'usine. A cette endroit, l'ONG à laquelle appartient mon guide possède l'un des deux bâtiments à l'entrée de l'usine, celui qui était le bâtiment administratif des cadres supérieurs. Désormais "abandonné", seule l'ONG et la société qui leur fait "concurrence" (ils s'arrangent entre eux) peuvent y accéder. Il faut payer plus cher pour y avoir accès, mais ça en vaut le coût. En effet, le bâtiment contient du mobilier, du matériel et des décors d'époque, des escaliers impressionnants et un abri antiatomique que nous visitons.

Le bâtiment administratif des cadres et son intérieur
L'entrée dans le bunker (qui se trouve sous le 2ème bâtiment, de l'autre côté de la rue)  et une partie de son intérieur

Une fois la visite des bâtiments administratifs terminée, nous sommes retournés dans Nowa Huta pour y voir le tank IS-2 qui représente un monument non officiel de la 2ème Guerre Mondiale. Nous sommes ensuite allés à la première église construite dans ce quartier censé être parfaitement athée (suivant l'idéal communiste). Mais la population polonaise étant profondément croyante, et ce depuis l'an 900, les habitants du quartier n'ont cessé de protester afin d'obtenir un emplacement pour une église. Ils ont réussi à obtenir une autorisation et ont construit bénévolement l'Eglise de l'Arche-de-Notre-Dame-Reine-de-Pologne, sur un site qui était alors à l'extérieur de Nowa Huta. Ce bâtiment a une forme d'arche de Noé et utilise comme "encre" les fragments de la croix positionnée par la population à l'endroit où elle souhaitait initialement bâtir une église. Cette église a ainsi été bâtie entre 1967 et 1977, avant d'être consacrée en 1977 par celui qui deviendra Jean-Paul II. Certains éléments de l'église ont été offerts par des catholiques du monde entier, comme les cloches. Parmi les cadeaux reçus, une pierre de Lune offerte par la mission Apollo 11. L'une des particularités de cette église est qu'elle possède 7 entrée, ce qui était un avantage pour la population quand cette dernière manifestait régulièrement durant les années 80, pendant l'instauration d'une loi Martiale mise en place pour détruire un parti politique. Les affrontements sont devenus de plus en plus violents après la mort de l'un des manifestants. J'ai d'ailleurs été surprise de voir autant de fidèles dans l'église, certains suivant la cérémonie en-dehors grâce aux haut-parleurs prévus à cet effet. Je n'ai pas pris de photos à l'intérieur car une cérémonie était en cours, pour le 15 août.

Le tank, l'Eglise vue de l'extérieur, la zone de manifestations et un reportage allemand (31-08-1982) sur ses dernières
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Mon guide m'a ensuite ramené au centre ville, et je me suis précipitée vers le Festival des Pierogi (raviolis traditionnels) qui se tenait place Maly Rynek pour y prendre une barquette.

Mes pierogi (3 viande, 3 oignons, 3 fromage) et le festival
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J'ai ensuite passé l'après-midi à visiter la ville en entrant dans quelques sites religieux considérés comme des incontournables.

Eglise Saints Pierre-et-Paul
Eglise Saint Andrée
Basilique Corpus Christi
Synagogue Remuh