Décrit comme la huitième merveille du monde par Rudyard Kipling (auteur, entre autres, du Livre de la jungle), nous nous rendons, comme près d’un million de touristes par an, dans ce lieu emblématique de la NZ : LE Milford Sound.
On se lève tôt pour accomplir les 120km de la route sinueuse entre Te Anau et Milford.
Le plus dur est de résister à la tentation de s’arrêter tous les 20 mètres pour prendre en photo tous les magnifiques paysages montagneux que l’on traverse. C’est un mal fréquent en NZ.
On se gare au parking et on marche 30min jusqu’à la marina. Sur le chemin, on passe devant l’une des rares infrastructures du coin : un aéroport (il y en a énormément dans le pays).
Pour visiter le Sound dans les règles, on a choisi de faire une croisière avec la compagnie Mitre Peak Cruise car c’est celle qui a le plus petit bateau.
Vous trouvez que les photos sont un peu grises ?
Ils disent ici qu’il pleut 2 fois par semaine à Milford Sound : une première fois pendant 3 jours et une seconde fois pendant 4 jours. En effet, toute la région de Fiordland est l’un des endroits les plus pluvieux au monde, avec 300 jours de pluie par an pour 7 mètres d’eau.
Alors techniquement, le Milford est un fjord et non un sound. Le premier est érodé par un glacier, le second par un fleuve se jetant dans la mer.
Long de 16km et d’une profondeur parfois supérieure à 400m, les parois des montagnes qui l’encadrent atteignant souvent 1200m et plus, tout ici est immense (et vous n’avez pas encore vu les cascades) ! Alors rangez moi votre smartphone et allumez vos ordinateurs ou vos tablettes, j’ai tout mis en plein écran !!
Il y a des cascades de partout et pas des petites en plus !! Faut dire que l’environnement s’y prête bien : beaucoup d’eau et de pentes vertigineuses.
La croisière était très instructive. Tout le long, le capitaine donne pleins d’informations et il nomme tout ce qu’on croise : tel mont s’appelle The Elephant et celui-là The Lion parce qu’ils ressemblent à... un éléphant et un lion (avec beaucoup d’imagination), ce point s’appelle le Copper point car il y a des veines de cuivre et de fer, etc...À l'avant du bateau, pour ne rien rater et pour prendre une quantité folle de photos grises, je vais à droite, puis à gauche, puis à droite, etc, en bravant la pluie, les éclaboussures, le vent... jusqu'à ce que je me gamelle et que je m'étale sur le pont sous les yeux des autres touristes pendant que Léa, cheveux aux vents, accrochée à la proue, lançait des petits "Youpiiiii" de joie à chaque vague et en se rendait compte de rien.
On a eu la chance de voir des pingouins surgir de la jungle. Ils se sont ensuite jetés à l’eau et ont nagé à côté de nous.
Alors qu’on fait demi-tour à l’embouchure, le temps se gâte de plus en plus. On se fait parfois un peu secouer à cause de la houle, c'est l’aventure !
Mes deux cascades préférées :
Le fjord est aussi peuplé par une colonie de phoques :
Moment fort et humide de la croisière, la première (et unique) matelot nous informe que le capitaine va nous emmener sous la grosse cascade Stirling Falls dont on se rapproche déjà dangereusement et nous conseille de rentrer à l'abri si on ne veut pas finir trempés. Pour prendre des photos au plus près, je rentre à l'intérieur au dernier moment. Un peu mouillé, je regarde autour de moi et je me rends compte que Léa est restée dehors...pas longtemps mais suffisamment pour prendre une bonne douche (si vous ne l'avez pas reconnue, c'est elle sur la photo toute floue).
Son ressenti : rigolo mais elle a regretté d'avoir gardé ses gants, elle va avoir froid aux doigts maintenant. Heureusement qu’on peut se servir du thé* et du café à volonté pour se réchauffer !
En arrivant, on trouvait qu'il faisait un peu gris mais finalement à la fin de la croisière, on a relativisé :
On entame la route du retour en ne nous privant pas de nous arrêter à tous les points de vue et balades cette fois.
À notre première halte, sur le parking, un Kea (Nelson Kea en français) fait le tour des voitures (peut-être en quête d'un joint en caoutchouc dont ils raffolent tant).
La forêt est dense et entièrement recouverte de mousse.
Un court chemin nous entraine au spectaculaire Chasm (gouffre en anglais).
En attendant de pouvoir emprunter le Homer tunnel (qui fait très brut à l'intérieur), trois Keas se baladent sur la route.
On parcourt une petite partie d’une randonnée le long d'une rivière qui doit mener au lac Marian. Seulement une partie car elle était longue et sur un chemin peu praticable.
Troisième arrêt au lac Gunn :
Et pour finir, les Mirror lakes dans lesquels les Earls mountains, qui les entourent, peuvent parfaitement se refléter (s'il fait beau, phénomène rare ici).
Le soir, après cette incroyable journée, on est allés jeter un coup d'œil sur le lac Te Anau, de l'autre côté de la route par rapport à notre camping.
* Sans manquer de renverser copieusement du lait partout (il paraît que ça arrive à chaque fois... il faudrait peut-être penser à changer de système de carafe !)