Après une bonne nuit réparatrice et avec de légères courbatures dans les cuisses, nous quittons le camping dont nous n’avons pas vraiment pu profiter... pas de massage ni de tatouage, dommage !
Premier arrêt à Apple Split Rock, une petite plage avec un rocher fendu en deux au milieu de l’eau.
Nous faisons ensuite quelques courses. Alors que je suis à la caisse avec Coco, on nous demande nos pièces d’identité pour la bière d’Antoine, parti chercher quelque chose dans la voiture.
Ici on peut acheter de l’alcool à partir de 18 ans mais il y a un contrôle poussé dans les magasins, chaque achat d’alcool doit être validé par le ou la manager. Si on a l’air d’avoir moins de 25 ans, on doit montrer notre passeport. Et il faut croire que le grand air nous fait beaucoup de bien car nous avons pratiquement toujours dû justifier notre âge ! (À moins que ça ne soit à cause de notre look décontracté d’éternels étudiants)
Pas de bol, à ce moment-là Coco n’avait pas son passeport. Et je n’ai rien trouvé de mieux à faire que paniquer ! Rien de grave pourtant, au pire Antoine n’avait pas sa bière... mais j’ai eu peur d’être arrêtée pour tentative d’intoxication de potentiel mineur ou que sais-je et j’ai tenté d’expliquer que Coco était majeur et que, de toute façon, la bière ne serait bue ni par lui ni par moi mais par Antoine, dont j’avais le passeport et a fini par revenir, ouf ! Pendant ce temps, la caissière était très cool et gentille et m’expliquait leur système en assez bon français !
Après ce petit coup de chaud, nous nous sommes arrêtés à Cable Bay.
10/10 pour la vue, 0/10 pour ce « chemin » qui nous faisait grimper 250m de dénivelé en ligne droite au milieu des vaches (cool) et des bouses (moins cool).
Nous avons ensuite pris la Queen Charlotte Scenic Drive, qui relie Havelock à Picton, en serpentant entre les collines boisées du nord de l’Île du Sud et offrant de belles vues sur les Marlborough Sounds, vaste réseaux de vallées submergées.
À mi-chemin, nous nous sommes arrêtés pour la nuit au camping Smiths Farm. Il n’y a personne à l’office mais nous voyons une télé allumée dans un salon adjacent et nous insistons un peu à coup de clochette. Ah ! Ça bouge, nous avons probablement sorti le gérant de sa sieste ! Il nous fait remplir un peu de paperasse et retourne d’où il vient. Antoine a un air mystérieux et très content de lui, il sait qu’une surprise approche. On entend un bruit de micro-onde. Le gérant revient avec un petit panier contenant 3 (délicieux) muffins de bienvenue tout chauds ! Les surprises continuent, il nous donne ensuite 2 mystérieux sachets en papier. Après un coup d’œil à l’intérieur, j’identifie des granulés pour animaux, comme c’est original !
Nous installons notre tente, pique-niquons dans l’herbe et passons l’après-midi à faire des recherches pour notre passage à Wellington.
Le soir, nous commandons 4 petites pizzas au feu de bois cuisinées par une dame (parlant allemand, comme beaucoup des campeurs ce jour-là d’ailleurs, la Nouvelle-Zélande a l’air d’être une destination tendance chez eux) dans un four installé au milieu du camping.
La journée n’est pas terminée car on nous a donné un petit plan pour aller jusqu’à une cascade derrière la ferme, en suivant un chemin où on peut voir... des glow worms !
Nous attendons donc qu’il soit presque 20h30, passons nourrir les moutons avec nos granulés puis nous partons nous promener juste avant que la nuit tombe.
La cascade est très jolie !
Il commence à faire sombre, c’est le moment de commencer à redescendre. On aperçoit très vite les premiers scintillements discrets des glow worms, il faut patienter encore un peu pour qu’il fasse plus noir.
C’est magique, il y en a partout et on a l’impression de suivre la Voie Lactée dans la forêt ! Une Voie Lactée faite de minuscules éclats de pierres précieuses turquoises ! Je ne sais plus où donner de la tête, je m’arrête tous les 3 pas pour éteindre la lumière et m’extasier sur la beauté du phénomène. On finit par avancer à tâtons dans le noir pour en profiter au maximum !
Le lendemain, après une nuit pas du tout aussi magique que notre balade nocturne (il a fait froid, on a entendu des cris d’animaux toutes la nuit, des voitures passant à toute allure et ce qui semblait bien être une poule tentant d’entrer dans la tente pour nous dévorer), nous avons repris la Queen Charlotte Scenic Drive jusqu’à Picton d’où nous quitterons l’Île du Sud (snif).
Nous faisons un rapide tour du centre de Picton et mangeons une glace en apprenant plein de choses sur la culture néo-zélandaise grâce à une tapisserie.
Pendant notre enregistrement nous sommes submergés de cadeaux : en plus de nos 4 boarding pass (3 pour les humains, 1 pour la voiture), nous récupérons 3 petites bouteilles d’eau (pour que les humains survivent à 1h d’attente dans la voiture en plein cagnard sans doute) et 4 cookies (3 pour les humains, 1 pour ???), quel luxe !
Je suis cuite à point quand nous embarquons enfin. C’est parti pour 4 heures de traversée !
Antoine et moi nous promenons sur le pont pour regarder Picton s’éloigner et le défilé des criques des Marlborough Sounds.
Finalement nous arrivons au bout de l’Île du Sud (re-snif, bye-bye l’Île du Sud !) et nous apercevons au loin, dans les nuages, l’Île du Nord.
On s’installe à l’intérieur avec une boisson chaude, avant de ressortir pour voir notre entrée dans le port de Wellington. Un vent très fort et fort frais nous percute de plein fouet alors qu’on essaye de rejoindre l’avant du bateau, retournons vite à l’abri !
Notre traversée se termine sans plus de péripéties et nous voilà à Wellington (Hello l’Île du Nord !).