Escapade Canadienne

M
Par
Une chaleur estivale, des villes attachantes et dynamiques, une nature apaisante... Voici ce que nous avons pu découvrir sur les routes de l’Ontario et du Québec.
Du 18 septembre au 5 octobre 2017
18 jours
8
J1àJ17

Avant le départ, on espérait que les arbres aient déjà revêtu leur robe flamboyante en ce début d'automne... c'était le cas par endroits, par petites touches... la "faute" à une météo très agréable mais beaucoup trop clémente pour la saison (soleil au rendez-vous presque tous les jours et températures atteignant voire dépassant les 25°C en journée !).

Distance parcourue : 6736 km à vol d’oiseau (mais nous, on a préféré prendre l’avion)

Faune Canadienne : sans doute quelques oiseaux passés inaperçus

Instant Waouh : quelques vues d’avion

Courte nuit et départ matinal pour l’aéroport. On assiste à un beau lever de soleil lors de cette liaison entre Bâle et Francfort.

Un ciel dégagé lors de notre passage au-dessus de l’Écosse nous révèle quelques beaux paysages du nord des Highlands et des îles Hébrides. Un peu plus loin, nous apercevrons un bout de la pointe sud du Groenland et surtout, une eau bleue profonde piquetée de points blancs. C'est peut être la mer du Labrador. Au printemps et en été, des milliers d'icebergs se détachent des glaciers du Groenland, dérivent le long des côtes, pour disparaître au large de Terre-Neuve. L’un d’eux mit fin à la traversée du Titanic en 1912.

Ensuite, nous survolons tout le nord du Québec. Immense étendue de terre vierge où il est difficile de savoir qui de la terre ou de la mer empiète sur l’autre avec cette multitude de lacs et de cours d’eau.

J1àJ2

Distance parcourue : inconnue mais on a bien arpenté les trottoirs torontois

Faune Canadienne : des écureuils

Instant Waouh : la vue sur la skyline depuis le ferry

La plus américaine des villes canadiennes est aussi la ville la plus multiculturelle du monde : près de la moitié de ses habitants sont nés à l'étranger et l'on y parle pas moins de 140 langues et dialectes. Au fil des différents quartiers, on passe d'une ambiance à une autre dans une certaine harmonie.

On remonte d’abord Spadina Avenue, épicentre du quartier chinois avec ses étals de fruits et légumes et d’imposants morceaux de barbaque dans les vitrines, pour rejoindre le quartier de l’Université puis Queen’s Park, où se trouve le Parlement de l’Ontario (visite guidée gratuite et très intéressante portant sur l'architecture du bâtiment et sur le fonctionnement de l'assemblée provinciale).

Chinatown - Spadina Avenue  
Université de Toronto  
Assemblée Législative de l'Ontario  

On poursuit ensuite jusqu’à Bloor Street, considérée comme la rue la plus chic de la ville (où on trouve des enseignes telles que Gucci, Prada, Vuitton, Hermès ou encore Cartier), avant de rejoindre Nathan Phillips Square, la place principale de la ville avec ses deux hôtels de ville, l’actuel (Toronto City Hall) et le plus ancien (Old City Hall, quelle originalité !). Les lettres qui forment le nom de la ville s’étalent au pied du nouvel hôtel de ville mais le plan d’eau qui sert de patinoire en hiver est à sec... on ne pourra donc pas jouer avec les reflets sur les photos, tant pis...

 Nathan Phillips Square
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Financial District 

En cette 2e journée sur le sol canadien, le soleil et la chaleur sont déjà au rendez-vous. Nous commençons avec les quelques étoiles du Canadian Walk of Fame qui ornent les trottoirs d’Entertainment District. Rien à voir avec son homologue US sur Hollywood Boulevard, mais ça a le mérite de mettre les artistes canadiens à l’honneur. Nous plongeons ensuite dans la forêt de buildings du Financial District, où chaque bâtiment est soit plus haut, plus étendu ou plus étincelant que son voisin. Pour éviter le tournis et avoir une vue d’ensemble des buildings et de la skyline de Toronto, nous embarquons sur un ferry qui fait la liaison vers les Toronto Islands. Nous ne prenons pas le temps d’approfondir la découverte de ces oasis de verdure à proximité de la ville (notamment Ward’s ou Algonquin Islands, des zones résidentielles constituées de cottages en bois de toutes les couleurs perdus dans la verdure) mais la vue dont nous avons pu profiter depuis Hanlan’s Point valait bien l’aller-retour.

 La Skyline de Toronto
 Front Street 

A la descente du ferry, nous rejoignons un quartier plus animé et plus populaire, celui de Old Town autour de St-Lawrence Market. Dans ce marché couvert en brique rouge du milieu du XIXe siècle, on trouve à la fois des stands de petite restauration, des légumes et des fruits frais, une grande variété de fromages ainsi que des étals de boucherie-charcuterie ou encore de poissonnerie. Au passage, nous pourrons admirer le Gooderham Building (ou « Flatiron Building » datant de 1892) et l’église St-James, puis visiter le premier bureau de poste de la ville sur Adelaïde Street.

Gooderham Building 

Casse-croûte et flânerie dans Distillery District. L’ancienne distillerie Gooderham & Worts fondée en 1837 fut l’une des plus importantes au monde et la plus grande de tout l’Empire Britannique au XIXe siècle. Aujourd'hui désaffectée, elle a été transformée en quartier historique et piétonnier accueillant galeries d’art, restaurants, commerces.

Nous retournons ensuite vers le centre-ville, remontant Yonge Street jusqu’à Dundas Square qui se donne des airs de Times Square avec ses immenses panneaux publicitaires. Nous traversons l’immense centre commercial Eaton Center pour rejoindre Trinity Square où se trouve Holy Trinity Church, une petite église bien singulière.

Yonge Street & Dundas Square

C’est avec l’édifice emblématique de la ville, la Tour CN, que nous allons achever notre visite de Toronto. Peu d’attente pour y accéder et comme annoncé, l’ascenseur de verre nous emmène à 346m de haut en 58 secondes. Il fait beau, le ciel est dégagé mais une brume au loin restreint la visibilité à la ville en elle-même et à ses abords immédiats. Pas grave. On profite de la vue plongeante sur les buildings et le lac Ontario depuis les plateformes d’observation intérieures et extérieures et je risque quelques pas sur le plancher de verre. Immanquable à Toronto bien que je m’attendais à quelque chose de plus impressionnant encore, à une sensation de vertige plus marquée à cette altitude.

J3

Distance parcourue : 125 km entre Toronto et Niagara Falls

Faune Canadienne : encore des écureuils

Instant Waouh : la découverte de la vue depuis notre chambre d’hôtel au 29e étage

Sans doute les chutes les plus connues au monde, bien qu'elles ne soient pas les plus hautes et situées dans un environnement ultra-bétonné pas vraiment enchanteur. Les American Falls offrent déjà un spectacle magnifique bien qu’elles soient moins larges et qu’elles paraissent moins hautes que leurs homologues canadiennes, en raison d’un amas de roches brisées qui borde le pied des chutes. Rainbow Bridge permet de faire quelques pas au-dessus de la rivière Niagara, avec toujours les chutes en arrière plan. La rivière constituant une frontière naturelle entre le Canada et les USA, le contrôle des passeports est obligatoire à la descente du pont.

Sur Clifton Hill, les restos et attractions en tout genre (maison hantée, musée de cire...) se succèdent.

Un incontournable à Niagara Falls : la croisière en bateau qui nous amène au pied des chutes. Nous longeons d’abord les Americans Falls où de beaux arcs-en-ciel se dessinent, avant d’approcher puis de plonger au cœur des Horseshoe Falls pour un effet brumisateur maximal. C’est plutôt un agréable rafraîchissement par cette chaude journée. Incontournable, très touristique, mais cette petite croisière vaut vraiment le coup.

Une promenade le long de la rive permet de remonter la rivière vers les Horseshoe Falls et Table Rock, un immense balcon situé juste à l’endroit où la rivière bascule dans le vide.

Le spectacle se poursuivra jusque dans notre chambre d’hôtel. Située au 29e étage, elle offre une vue plongeante sur les chutes. De quoi s’en mettre plein les yeux, de jour comme de nuit. Malgré cette vue imprenable, nous retournerons quand même au plus près des chutes à la nuit tombée pour profiter des lumières multicolores qui les éclairent et leur donnent encore une autre dimension.

J4

Distance parcourue : 414 km entre Niagara Falls et Gananoque

Faune Canadienne : des écureuils, mais aussi des cormorans et des goélands lors de la croisière (et sans doute bien d’autres oiseaux de rivière mais je laisse ça aux ornithologues)

Instant Waouh : le lever du soleil sur les chutes du Niagara

La ville de Gananoque est l'une des portes d'entrée de la région des Mille-Iles, située là où le lac Ontario va donner naissance au Saint-Laurent. La croisière « Épaves perdues des Mille-Iles » dure 2h30 et nous conduit au travers de ce dédale d’îlots de verdure posés sur l’eau. Certains sont à peine plus grand qu’un mouchoir de poche, alors que d’autres sont plus étendus et bâtis de nombreuses résidences (secondaires ?) cossues, presque toutes pourvues d’un ponton ou d’un hangar à bateaux. Belle luminosité, soleil et chaleur toujours au rendez-vous, que demander de plus ?


D’après la légende iroquoise, dans le combat de titans qui opposa l’esprit du bien et l’esprit du mal, d’énormes blocs de pierre furent lancés de part et d’autre du fleuve dans un bruit de tonnerre et tombèrent dans l’étranglement du lac Ontario. Des riche forêts surgirent sur ces innombrables îlots de granit dispersés sur le fleuve, témoignant de la victoire de l’esprit du bien.


Boldt Castle 
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Gananoque 

Dîner au Maple Leaf Restaurant qui sert des spécialités des pays de l’est (République Tchèque), mais aussi une cuisine canadienne classique. Schnitzels et burgers au menu. C’est bon, c’est bien servi et les prix sont abordables.

J5

Distance parcourue : 166 km entre Gananoque et Ottawa

Faune Canadienne : des écureuils (bien évidemment !)

Instant Waouh : la vue sur la colline du Parlement et le Château Laurier depuis le pont sur la rivière des Outaouais et depuis le Musée Canadien de l’Histoire situé sur l’autre rive

C'est avec la Colline du Parlement que nous commençons notre découverte de la capitale. Nous devrons nous contenter de la visite extérieure, car les billets gratuits qui permettent de visiter l’édifice ou d’accéder au sommet de la Tour de la Paix ont d’ores et déjà été distribués (nombre de billets limité distribués selon le principe du premier arrivé - premier servi). A l'arrière, on peut profiter d'un beau point de vue sur la rivière des Outaouais et le pont Alexandra, ainsi que sur les bâtiments qui abritent le Musée Canadien de l’Histoire. Les clochers argentés de la Basilique-Cathédrale Notre-Dame se dessinent également à l’horizon.

Colline du Parlement   
Vue sur la rivière des Outaouais depuis la Colline du Parlement 
Château Laurier et Canal Rideau 

On passe ensuite au niveau des écluses du Canal Rideau, puis devant le Château Laurier (hôtel 5*) avant de traverser le pont Alexandra. De l’autre côté de la rivière, c’est la province du Québec et la ville de Gatineau qui nous accueillent pour la visite du Musée Canadien de l’Histoire. Entre la Grande Galerie et sa collection de mâts totémiques, la salle des Premiers Peuples qui revient sur les origines et la diversité des peuples autochtones et la salle du Canada qui passe en revue toute l’histoire du pays, il y a déjà de quoi s’occuper ! De nombreuses expositions temporaires (la collection des timbres du Canada, le Hockey, une collection de voitures tirées par les chevaux) et un musée des enfants complètent l'ensemble.

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En fin d'après-midi, nous plongeons dans l’ambiance du Marché By, le quartier populaire et animé de la ville avec ses nombreux commerces et restaurants. Un petit air de St-Lawrence Market, l’ambiance du vendredi soir en plus. Rafraîchissements et repas sur la terrasse du pub Aulde Dubliner avant de repasser par le Parlement pour des photos au crépuscule.

Byward Market 
J6àJ7

Distance parcourue : 450 km entre Ottawa et Québec

Faune Canadienne : eh bien... des écureuils !

Instant Waouh : les vues du Château Frontenac surplombant la ville depuis l’esplanade des Canotiers

C'est par le parc des Plaines d’Abraham que nous rejoignons la Promenade des Gouverneurs. Constituée d’escaliers et de passerelles, elle longe la falaise du Cap Diamant en contrebas des fortifications, et offre un panorama sur le Saint-Laurent, avant de déboucher sur la terrasse Dufferin et le Château Frontenac.

Au fil des rues, nous poursuivons notre découverte du Vieux-Québec : la Place d’Armes, la Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec, la rue du Trésor qui fait la part belle aux artistes peintres, la rue Sainte-Anne (qui a la particularité de compter à la fois le plus vieil hôtel de la ville, l’hôtel Clarendon datant de 1870 et son premier gratte-ciel, la Tour Price), ainsi que la rue Saint-Jean (dans sa portion intra-muros). Pavée et animée, c’est ici que s’alignent bon nombre de restaurants.

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Après quelques photos du Château Frontenac sous la belle luminosité du matin, nous empruntons l’escalier Casse-Cou, réaménagé au fil du temps pour offrir plus de sécurité aux piétons, pour rejoindre la Basse-Ville et ses deux incontournables, la rue Petit-Champlain et la Place Royale avec l’église Notre-Dame des Victoires. L’occasion aussi d’admirer deux fresques murales : la fresque des Canadiens et celle du Petit-Champlain.

La fresque des Canadiens & la fresque du Petit-Champlain  

Les rues Saint-Pierre et Saint-Paul, les grands boulevards de l’époque bordés de façades parfois massives, contrastent avec l’étroite rue Sous-le-Cap, où les passerelles et les escaliers de bois, même réhabilités, témoignent encore des origines modestes de ses anciens occupants (majoritairement des immigrés irlandais). Nos pas nous emmènent un peu plus loin vers le marché du Vieux-Port et les quais pour des photos où l’on voit bien le Château Frontenac surplombant la ville, avant d’emprunter la rue des Remparts pour remonter dans la Haute-Ville et son lacis de ruelles.

Rues Saint-Paul & Saint-Pierre 
Rue Sous-Le-Cap
Rue des Remparts 

Petite incursion en dehors des fortifications pour remonter la rue Saint-Jean, depuis la Place d’Youville jusqu'à l’église Saint Jean-Baptiste. Retour vers la ville fortifiée par la Grande-Allée qui longe le Parc des Plaines d’Abraham. Coup d’œil à la Fontaine de Tourny ainsi qu’à la façade de l’Hôtel du Parlement, avant une ultime balade dans la Basse-Ville à la nuit tombée.

 La Rue Saint-Jean
La Grande Allée - L'Hôtel du Parlement - La Rue d'Auteuil  

Crêperie-Bistrot Le Billig, une adresse sympathique pour déguster des crêpes de sarrasin sucrées ou salées, gourmandes et originales devant un verre de bière ou de cidre.

J8

Distance parcourue : 156 km entre Québec et Les Éboulements

Faune Canadienne : ... des écureuils (mais aussi des loups et un ours en bois sculpté...)

Instant Waouh : le sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupré et plus particulièrement Scala Santa

La Chute Montmorency

Située à proximité de Québec et en bordure du Saint-Laurent, elle est plus haute que les chutes du Niagara. La douce luminosité du matin et l'arc-en-ciel qui se dessine au pied des chutes créent une atmosphère assez bucolique même si c'est au moment de la fonte des neiges ou encore en hiver, quand les vapeurs d'eau se solidifient en périphérie créant une importante masse de glace (le pain de sucre) devant la chute, que le site doit prendre toute son ampleur.

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Sainte-Anne de Beaupré

Lieu de pèlerinage depuis près de 350 ans, les dimensions et la décoration de la Basilique n’ont rien à envier aux plus grandes cathédrales européennes et le niveau inférieur mérite également le détour (deux chapelles et une copie de la Pietà de Michel-Ange). De l’autre côté de la route, trois autres éléments à ne pas louper complètent cet ensemble grandiose. Depuis une chapelle commémorative qui retrace les origines et les évolutions du sanctuaire, part un chemin de croix ponctué de statues de bronze qui permet d’accéder à la Scala Santa, sans doute le lieu le plus chargé de sens du site. Dans cette chapelle, on découvre une réplique du Saint Escalier que les pèlerins gravissent à genoux, des reliques et des pierres provenant des lieux saints et des peintures représentant des lieux comme Bethléem ou Nazareth au temps de Jésus.

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Canyon Sainte-Anne

Un chemin aménagé qui passe par des belvédères et trois ponts (dont un situé à 60m de hauteur) permet d’apprécier le canyon et la chute haute de 74m depuis différents points de vue. Des arcs-en-ciel se dessinent par-ci, par-là, mais c’est sans doute au printemps que la visite doit être la plus impressionnante.

Le Café des Artistes à Baie-Saint-Paul : une carte simple (pâtes, pizzas, salades, paninis, moules-frites) dans une salle où des photos et des citations nous occupent en attendant d’être servis. Une chouette adresse.

J9

Distance parcourue : 93 km aller-retour entre Les Éboulements et le Parc des Grands-Jardins

Faune Canadienne : une couleuvre jaune et noire et... des écureuils (mais ni ours, ni caribous)

Instant Waouh : les panoramas depuis la crête du Mont de l’Ours

Quoi de mieux qu’une petite rando pour découvrir les paysages typiques d’une région ? Soumis à un climat de type subarctique en raison de son altitude moyenne et de son exposition, le parc des Grands-Jardins est considéré comme un îlot de Grand Nord à proximité de Québec : paysage de taïga et de toundra (forêt boréale et tapis de lichen) exceptionnel à cette latitude. C’est aussi l’un des sites les plus méridionaux du Canada fréquentés par les caribous. Il n’en fallait pas plus pour susciter notre intérêt.

On jette notre dévolu sur la rando phare du site, l’ascension vers le sommet du Mont-du-Lac-des-Cygnes à 978m d’altitude d’où on peut profiter d’un panorama à 360° sur la région.

Le sentier Pioui (12km - 500m de dénivelé) ne laisse pas beaucoup de répit. Entre racines, roches et rochers, il n’existe qu’en 2 configurations : montée ou descente. Ardu et parfois un peu casse-gueule par endroits, seule la portion vallonnée de la crête du Mont de l’Ours, demande moins d’efforts et permet de profiter pleinement de la vue. Une dernière ligne droite ponctuée d’escaliers et de rochers permet d'accéder au point culminant, le Mont-du-Lac-des-Cygnes : y a pas foule au sommet et le panorama vaut le coup d’œil (et les efforts déployés !).

L’Authentique Auberge située aux Éboulements : accueil chaleureux, chambre charmante, petit-déjeuner sympathique et très bonne table.

J10

Distance parcourue : 100 km entre les Éboulements et Tadoussac

Faune Canadienne : apparitions furtives de mammifères marins difficilement identifiables...

Instant Waouh : le petit lac nappé de brume au bord de la route

Après un début de journée incertain (sortira ? sortira pas ?), le soleil a décidé de laisser la place au brouillard et la température a chuté d’une bonne dizaine de degrés. La vue est restée bouchée toute la journée ce qui ne nous a pas permis d'apprécier toute la largeur du Saint-Laurent. Nous suivons la route 362 qui longe le fleuve, vallonnée et dont les pentes sont parsemées de bosquets colorés.

Petite balade pour commencer notre découverte de Tadoussac avec le sentier de la Coupe et celui de l’Anse à l’Eau qui conduit à un belvédère perché sur un rocher.

On se lance ensuite sur le sentier de la pointe de l’Islet, mais on ne verra ni l’embouchure du Fjord du Saguenay, ni baleines.

Le brouillard est toujours bien installé quand nous embarquons sur le zodiac pour notre croisière d’observation des baleines. On nous annonce pas mal de turbulences sur l’eau. Le ciel, déjà chargé, s’assombrit de plus en plus et on voit déjà des éclairs au loin. L’orage approche. Il nous rattrapera bien vite et quelques gouttes suffiront à transpercer les combis, pas étanches du tout, qu’on nous a fait enfiler avant le départ. Suffisamment protégés contre le froid, c’est à cause de la pluie qu’il finira par s’installer. Par moment, l’eau nous fouettait littéralement le visage.

Peu après le départ, nous avons pu voir quelques dos de bélugas au loin, ainsi que deux phoques gris, mais il aura fallu attendre un moment avant d’apercevoir l’objet de notre visite. Au final, nous verrons quelques ailerons au moment où les baleines plongent, ainsi que des rorquals (petits rorquals ? rorquals communs ?) en train de s’alimenter. Elles semblaient faire des tonneaux et leur ventre blanc était alors bien visible. Entre la pluie et ces apparitions imprévisibles, il est difficile de prendre des photos.

Légère déception de ne pas avoir pu observer les baleines et le paysages dans de meilleures conditions. Impossible de prendre toute l’ampleur des lieux et de ces géants des mers.

 Tadoussac & l'embouchure du Fjord du Saguenay avec et sans brouillard
J11

Distance parcourue : 143 km entre Tadoussac et Chicoutimi

Faune Canadienne : ni bélugas, ni baleines

Instant Waouh : Tadoussac sous le soleil

Nouvelle journée et même si les températures restent fraîches et que le vent souffle fort, le soleil est de retour. On retarde alors notre départ vers le Fjord du Saguenay pour découvrir Tadoussac sous le soleil... et cela n’a rien à voir !!! Le ciel est encore nuageux et cela donne une très belle luminosité et change complètement la physionomie des lieux. On refait le sentier de la Pointe de l’Islet : belle vue sur l’embouchure du Fjord du Saguenay, mais ni baleines, ni bélugas à l’horizon.

On se rend ensuite à Baie Sainte-Marguerite, lieu fréquenté par les bélugas, pour une balade jusqu’à un belvédère justement nommé « la Halte du Béluga ». Promenade plaisante sur un sentier aménagé et bien entretenu, agrémenté de panneaux explicatifs. Peu de points de vue le long du chemin et arrivés au belvédère, les bélugas brillent encore par leur absence.

Nous suivons la route 172, dite « route du Fjord », pour rejoindre Chicoutimi. Par moments, on longe des petits lacs aux rives boisées, bordés d’une ou plusieurs maisons. Très bucolique. La route est plaisante, mais n'offre aucun point de vue sur le fjord. Elle est vallonnée et entourée de pentes abruptes aux nombreuses touches de couleur, allant du vert foncé au jaune, avec quelques pointes orangées.

Sainte-Rose-Du-Nord & Le Fjord du Saguenay 

Dernier arrêt à Sainte-Rose du Nord pour des points de vue sur le fjord qui nous ont manqué jusque là. Petit coup d’œil à l’église avant de descendre jusqu’au quai et l’un de ses sentiers panoramiques qui rejoint un belvédère situé au niveau l’eau. On emprunte ensuite la route de la Montagne qui grimpe jusqu’à un parking d’où partent les sentiers de la Plateforme. Après environ 10min de marche, on atteint un belvédère qui offre une vue plongeante sur le fjord et le village. Il ne manque qu’un rayon de soleil pour sublimer l’ensemble.

J12

Distance parcourue : 140 km entre Chicoutimi et Saint-Félicien

Faune Canadienne : des oies sauvages (Bernaches du Canada et oies blanches du Canada ou oies des neiges), les divers animaux du zoo mais toujours aucun caribou

Instant Waouh : la partie vitrée du bassin des ours blancs qui permet de les voir barboter

Le Zoo Sauvage de Saint-Félicien a la particularité d’accueillir uniquement des animaux de la Boréalie et des régions froides, ce qui englobe les territoires où la température moyenne du mois le plus froid est inférieure à -3°C. Cela correspond aux parties nord et sud du globe et aux régions montagneuses telles que le Canada, l’Alaska, le nord de la Russie et à certaines zones d’Asie (Japon) et d’Europe.

Les animaux sont répartis selon 5 zones géographiques ou écosystèmes : la forêt mixte (renard roux, castor du Canada, phoque communs, porc-épic, raton laveur...), la zone arctique (ours blancs), la Mongolie (chameau de Bactriane, yack...), l’Asie (tigres de l’Amour, macaques du Japon), la montagne (lynx, grizzli, puma, coyote...). A intervalles réguliers, des animations sont proposées au décours des collations des animaux et un film multisensoriel met en avant la Boréalie et sa faune sauvage au cours des quatre saisons.

Nous avons pu assister à la collation des phoques, dont la ruée vers le poisson et la technique de retour dans le bassin sont assez comiques, à celle des grizzlies et à celle des pumas. Dans l’enclos des ours blancs, le mâle fait des ronds dans l’eau en attendant sa pitance tout en gardant la femelle à distance. Il récolte le gros du butin et gratifie le public de nombreux plongeons.

C’est avec le Parc des Sentiers de la Nature que ce zoo se distingue de ses homologues. A bord d’un petit train grillagé, un parcours commenté nous permet d’observer des animaux en semi-liberté, ainsi que des reconstitutions de six « villages historiques » qui mettent en avant les conditions de vie des pionniers dans la région : le camp du bûcheron, la ferme du colon, le poste de traite, le camp du coureur des bois, le village amérindien et le ranch de l’Ouest. Vraiment très intéressant. Côté animaux, nous avons pu observer quelques ours noirs sur le bord du chemin, des cerfs de Virginie, un troupeau de bisons d’Amérique qui cohabitait avec des chiens de prairie, des orignaux, des bœufs musqués à la sieste ou encore des oies Bernache mais les caribous étaient aux abonnés absents. Afin d’éviter de fréquentes parties de chasse au bison ou au wapiti, la meute de loups gris évolue dans un espace clos.

Embarquement pour les Sentiers de la Nature 
J13

Distance parcourue : 278 km entre Saint-Félicien et Grandes-Piles

Faune Canadienne : oies sauvages, ours noir

Instant Waouh : envolée d’oies sauvages au lever du soleil

Quoi de mieux que quelques envolées d’oies sauvages sur la rivière au lever du soleil ? C’est le spectacle auquel j’ai pu assister depuis la chambre d’hôtel.

La route 169, qui permet de faire le tour du lac Saint-Jean, nous offre quelques vues sur le lac, étincelant comme un miroir en ce début de matinée.

A Val-Jalbert, le temps semble s’être arrêté à la fin des années 1920. C’est à la suite de la création d’une pulperie aux abords de la chute Ouiatchouan en 1901, que le village de Val-Jalbert a vu le jour et s’est rapidement développé afin de loger les ouvriers et leurs familles. La petite communauté disposait d’infrastructures avant-gardistes pour l’époque : égouts, électricité, téléphone, eau courante, cabinets d’aisance, poêles à bois alimentés avec des résidus de bois de l’usine que les employés pouvaient acheter à prix modique. A son apogée, en 1926, il comprenait 80 maisons et environ 950 habitants, mais un an plus tard, la crise économique a eu raison de la pulperie et le village fut peu à peu laissé à l’abandon.

Un trolley-bus emmène ses passagers pour une visite panoramique avant de les déposer devant le moulin. Les commentaires du conducteur, les nombreux panneaux explicatifs qui jalonnent le village, les films où les enfants de Val-Jalbert (tous âgés d’au moins 85 ans au moment de l’enregistrement) racontent leur village, tout concourt à restituer l’atmosphère des lieux. Dans les quartiers résidentiels, quelques maisons ont été restaurées et aménagées « comme dans le temps », tandis que d’autres témoignent des ravages du temps et des conditions climatiques rigoureuses.

Le moulin constituait le cœur économique du village et la chute Ouiatchouan alimente maintenant une mini centrale hydroélectrique. Un téléphérique situé à proximité permet d’accéder au sommet de la chute pour une vue panoramique sur le lac Saint-Jean et une petite balade en direction de la chute Maligne (haute de 35m) toute proche. A mi-chute, un belvédère à plancher de verre est accessible par un escalier.

La Chute Ouiatchouan  -  Vue sur le Lac Saint-Jean  -  La Chute Maligne 

Sur la voie principale, l’ancien magasin général a été converti en boutique et on peut encore visiter le couvent-école avec ses salles de classe et les loges des sœurs.

La route 155 nous conduira jusqu’en Mauricie. Elle serpente entre monts et lacs ne traversant que peu de localités. Petits arrêts photos au niveau des deux ponts couverts situés à proximité de La Tuque et balade dans le Parc des Chutes de la Petite Rivière Bostonnais. On suivra l’un des sentiers d’interprétation qui conduit le long de la chute de 35m, puis à la tour d’observation de 21m de haut dont l’accès sera malheureusement fermé. La surprise viendra au détour d’un virage, où j’aurai juste le temps d’apercevoir au bord de la route, une masse noire bondissante qui tente de se mettre à couvert. Un ours noir, sans aucun doute, et plutôt une femelle ou un jeune, car il semblait de petite taille.

Gîte la Vieille École à Grandes-Piles : quelques chambres charmantes aménagées dans une ancienne école, rustique à souhait. Accueil chaleureux de la part de John, toujours disponible pour ses hôtes.

J14
J14
Parc de la Mauricie

Parc National de la Mauricie

Distance parcourue : 154 km aller-retour entre Grandes-Piles et nos différents arrêts dans le parc national

Faune Canadienne : des écureuils et un héron cendré

Instant Waouh : la brume matinale sur la rivière Saint-Maurice

Le parc national de la Mauricie est un condensé des paysages emblématiques du Canada : des lacs, des rivières et des pentes couvertes de forêts à perte de vue. Une route panoramique permet d’accéder aux différents points de vue et départs de randonnées.

La Rivière Saint-Maurice 

Nous partons sur le sentier du « Lac Solitaire », une boucle de 5,5km qui offre quelques points de vue sur la rivière Saint-Maurice, le lac Solitaire et le lac aux Chevaux. Le sentier est très vallonné avec des portions plus accidentées. Mention spéciale au balisage, omniprésent tout au long du parcours.

Le Lac Solitaire & Le Lac Aux Chevaux

Prochain arrêt au niveau du belvédère de « l’Ile-aux-Pins » où la vue sur le lac Wapizagonke est l’une des plus célèbre du parc. Nous terminerons la journée sur le sentier des Cascades, une promenade familiale entièrement aménagée, avec une petite incursion sur le sentier des Falaises pour un autre point de vue sur le lac Wapizagonke.

Le Lac Wapizagonke depuis le belvédère de l'Ile-Aux-Pins 
J15
matin

Distance parcourue : 187 km entre Grandes-Piles et Montréal

Faune Canadienne : des écureuils (pour changer...)

Instant Waouh : les paysages de Mauricie vus du ciel

L’hydrobase d'Hydravion Aventure se trouve au bord de la rivière Saint-Maurice. Il faut saluer l’accueil chaleureux, ainsi que l’organisation et la gestion ultra-efficace du flux des passagers de la part du personnel. Une petite attente pendant laquelle on a pu assister à plusieurs décollages / amerrissage et un briefing de sécurité plus tard, on embarque pour ce survol d'environ 20min.

Décollant depuis la rivière Saint-Maurice, nous volerons à la lisière du parc national pour un autre point de vue sur le lac Wapizagonke. C’est un paysage de forêts et de lacs qui défilent sous nos pieds, avant de frôler la ville de Shawinigan et d’avoir un aperçu des barrages et des deux centrales hydroélectriques situées à proximité.

J15àJ17

Distance parcourue : quelques km entre bus, métro et marche à pied dans les rues de Montréal

Faune Canadienne : encore et toujours des écureuils (et c’est pas en ville qu’on risque de croiser des caribous)

Instant Waouh : la vue depuis le belvédère Kondiaronk et les rues résidentielles autour du Square Saint-Louis

Après « Toronto, l’américaine », « la paisible Ottawa » et « Québec, la pittoresque », l’adjectif qui me vient à l’esprit pour Montréal, c’est « la parisienne », bien qu’elle n’égale pas sa cousine française en termes de passé historique, de richesse architecturale ou d’authenticité des quartiers. Alors pourquoi cette impression ? Est-ce parce que nous avons circulé en métro ou parce qu’il s’agit de la seconde ville francophone au monde après Paris ? Difficile à dire...

 Autour du Square Saint-Louis

On remonte la rue Sherbrooke en direction du Square Saint-Louis et des quartiers résidentiels du Plateau Mont-Royal. Les rues sont bordées de petits immeubles avec leurs escaliers extérieurs ou de façades victoriennes. Passage par le parc de La Fontaine et l’obélisque offert par la ville de Paris pour le 350e anniversaire de la ville de Montréal avant de rejoindre l’avenue Mont-Royal d’où nous prendrons le bus qui nous amènera jusqu’au Parc du Mont-Royal. Le belvédère Kondiaronk et son panorama sur la ville et les gratte-ciels nous attend.

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Vieux-Port  

Nous commençons la journée avec la visite du Vieux-Montréal. On profite de la vue dégagée sur les gratte-ciels de la ville depuis l’esplanade à l’arrière de l’Hôtel de Ville. Les rues Notre-Dame et Bonsecours nous amènent jusqu’au Vieux-Port pour des vues sur la ville et sur le Saint-Laurent.

Retour au cœur de la vieille ville avec la rue Saint-Paul, plus ancienne rue de la ville, et la Place d’Armes bordée de beaux édifices tels que celui qui abrite la Banque de Montréal, les élégants premiers gratte-ciels de la ville et la basilique Notre-Dame dont l’intérieur est magnifique avec sa voûte bleutée constellée d’étoiles dorées.

Vieux-Montréal 

Changement d’ambiance avec le quartier international et le centre-ville. De charmantes églises et des espaces verts semblent s’être incrustés au milieu des gratte-ciels qui prennent de plus en plus de hauteur. Inspirée de la Basilique Saint-Pierre de Rome, l’imposante Cathédrale Marie-Reine-du-Monde mérite le détour. Petite incursion dans la ville souterraine avec ses espaces commerciaux et son dédale de galeries pour le déjeuner, avant de rejoindre la surface au niveau de la rue Sainte-Catherine où s’alignent les centres commerciaux.

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Pour notre dernière demi-journée de visites, le métro nous emmène jusqu’à l’Oratoire Saint-Joseph, plus important lieu de pèlerinage dédié à Saint-Joseph au monde. Les dimensions de la basilique et de son dôme sont impressionnantes et la terrasse offre un panorama sur la ville. Cependant les escalators et la lessiveuse qu’un employé passe dans la basilique détonnent un peu dans le décor.

Nouveau changement d’ambiance avec un petit crochet par l’université McGill : un flot ininterrompu d’étudiants et des bâtiments en bétons qui côtoient des bâtiments plus anciens.

C’est en retournant dans le Vieux-Montréal que nous choisissons de terminer notre séjour. Petit tour sur la promenade du Vieux-Port avant d’aller déjeuner à la crêperie « Chez Suzette » pour une crêpe montréalaise (jambon, fromage et béchamel) et de finir sur une note (très) sucrée avec une queue de castor (sorte de beignet ou de crêpe de blé entier, étirée de façon à ressembler à une queue de castor et frite). Un dernier crochet par le Marché Bonsecours (ancien marché public, il abrite aujourd’hui des salles d’exposition, des restaurants et des commerces) ainsi que par la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours toute proche.

Distance parcourue : 6599 km entre Montréal et Colmar

Instant Waouh : quelques vues d’avion

Embarquement à bord du bus 747 qui fait la navette entre le centre-ville et l’aéroport. Il faut compter 45-60min selon la circulation et ne pas hésiter à anticiper son départ pour les arrêts situés en milieu ou en fin de ligne. Bien pratique

Entre 2 micros-dodos, je jette des petits coups d’œil par le hublot : ciel bleu profond constellé d’étoiles et nuages qui renvoient la douce lumière de la lune, beau dégradé de couleurs au moment du lever de soleil, chaîne des Alpes bien visible lors du vol Munich - Bâle/Mulhouse.