La plus américaine des villes canadiennes est aussi la ville la plus multiculturelle du monde : près de la moitié de ses habitants sont nés à l'étranger et l'on y parle pas moins de 140 langues et dialectes. Au fil des différents quartiers, on passe d'une ambiance à une autre dans une certaine harmonie.
On remonte d’abord Spadina Avenue, épicentre du quartier chinois avec ses étals de fruits et légumes et d’imposants morceaux de barbaque dans les vitrines, pour rejoindre le quartier de l’Université puis Queen’s Park, où se trouve le Parlement de l’Ontario (visite guidée gratuite et très intéressante portant sur l'architecture du bâtiment et sur le fonctionnement de l'assemblée provinciale).
Chinatown - Spadina Avenue Université de Toronto Assemblée Législative de l'Ontario On poursuit ensuite jusqu’à Bloor Street, considérée comme la rue la plus chic de la ville (où on trouve des enseignes telles que Gucci, Prada, Vuitton, Hermès ou encore Cartier), avant de rejoindre Nathan Phillips Square, la place principale de la ville avec ses deux hôtels de ville, l’actuel (Toronto City Hall) et le plus ancien (Old City Hall, quelle originalité !). Les lettres qui forment le nom de la ville s’étalent au pied du nouvel hôtel de ville mais le plan d’eau qui sert de patinoire en hiver est à sec... on ne pourra donc pas jouer avec les reflets sur les photos, tant pis...
Nathan Phillips SquareFinancial District En cette 2e journée sur le sol canadien, le soleil et la chaleur sont déjà au rendez-vous. Nous commençons avec les quelques étoiles du Canadian Walk of Fame qui ornent les trottoirs d’Entertainment District. Rien à voir avec son homologue US sur Hollywood Boulevard, mais ça a le mérite de mettre les artistes canadiens à l’honneur. Nous plongeons ensuite dans la forêt de buildings du Financial District, où chaque bâtiment est soit plus haut, plus étendu ou plus étincelant que son voisin. Pour éviter le tournis et avoir une vue d’ensemble des buildings et de la skyline de Toronto, nous embarquons sur un ferry qui fait la liaison vers les Toronto Islands. Nous ne prenons pas le temps d’approfondir la découverte de ces oasis de verdure à proximité de la ville (notamment Ward’s ou Algonquin Islands, des zones résidentielles constituées de cottages en bois de toutes les couleurs perdus dans la verdure) mais la vue dont nous avons pu profiter depuis Hanlan’s Point valait bien l’aller-retour.
La Skyline de Toronto Front Street A la descente du ferry, nous rejoignons un quartier plus animé et plus populaire, celui de Old Town autour de St-Lawrence Market. Dans ce marché couvert en brique rouge du milieu du XIXe siècle, on trouve à la fois des stands de petite restauration, des légumes et des fruits frais, une grande variété de fromages ainsi que des étals de boucherie-charcuterie ou encore de poissonnerie. Au passage, nous pourrons admirer le Gooderham Building (ou « Flatiron Building » datant de 1892) et l’église St-James, puis visiter le premier bureau de poste de la ville sur Adelaïde Street.
Gooderham Building Casse-croûte et flânerie dans Distillery District. L’ancienne distillerie Gooderham & Worts fondée en 1837 fut l’une des plus importantes au monde et la plus grande de tout l’Empire Britannique au XIXe siècle. Aujourd'hui désaffectée, elle a été transformée en quartier historique et piétonnier accueillant galeries d’art, restaurants, commerces.
Nous retournons ensuite vers le centre-ville, remontant Yonge Street jusqu’à Dundas Square qui se donne des airs de Times Square avec ses immenses panneaux publicitaires. Nous traversons l’immense centre commercial Eaton Center pour rejoindre Trinity Square où se trouve Holy Trinity Church, une petite église bien singulière.
Yonge Street & Dundas SquareC’est avec l’édifice emblématique de la ville, la Tour CN, que nous allons achever notre visite de Toronto. Peu d’attente pour y accéder et comme annoncé, l’ascenseur de verre nous emmène à 346m de haut en 58 secondes. Il fait beau, le ciel est dégagé mais une brume au loin restreint la visibilité à la ville en elle-même et à ses abords immédiats. Pas grave. On profite de la vue plongeante sur les buildings et le lac Ontario depuis les plateformes d’observation intérieures et extérieures et je risque quelques pas sur le plancher de verre. Immanquable à Toronto bien que je m’attendais à quelque chose de plus impressionnant encore, à une sensation de vertige plus marquée à cette altitude.