Arrivée à Tirana en milieu d’après-midi. Premier aperçu de la ville lors d’une visite panoramique qui nous emmène le long du boulevard des Martyrs de la Nation qui relie la place Nene Teresa à la place Skanderbeg, en passant devant des bâtiments abritant les institutions albanaises, quelques petits parcs dont le Mémorial de l’Isolement Communiste, la Pyramide…
Considérée comme le centre de la capitale, la place Skanderbeg est en grande partie une création de l'époque communiste. Les grands bâtiments de couleur rouille qui accueillent des institutions administratives, furent construits dans les années 1930 sous le règne du roi Zog.
Place Skanderbeg Visite du Musée National d’Histoire dont la façade se pare d’une immense mosaïque (11m de haut pour 40m de large) de style réalisme socialisme. Les collections reviennent sur toutes les périodes de l’histoire albanaise, ainsi que sur certaines dimensions culturelles : Antiquité, Moyen-Age, Renaissance nationale, Indépendance, art orthodoxe, folklore, lutte antifasciste, génocide communiste, Mère Teresa.
Musée National d’Histoire Passage devant la Mosquée Et’hem Bey (malheureusement en travaux), avant d’aller découvrir la Cathédrale Orthodoxe de la Résurrection-du-Christ.
Inaugurée en 2012, la Cathédrale orthodoxe de la Résurrection-du-Christ est la 3e plus grande cathédrale orthodoxe d’Europe… et sans aucun doute la plus tape-à-l’œil. De forme circulaire, elle est surmontée d’un immense dôme de 26m de diamètre. De style architectural indéterminé (la nuit, on se croirait à Las Vegas), elle ne cesse de provoquer la polémique du fait de son coût jugé excessif dans un des pays les plus pauvres d’Europe.
Cathédrale orthodoxe de la Résurrection-du-Christ Pour nos dernières heures dans la capitale albanaise, on remonte la Rruga ë Durësi jusqu’à la place Skanderbeg, avant de rejoindre le boulevard des Martyrs de la Nation. Au passage, visite de la Cathédrale Catholique Saint-Paul, bâtiment moderne qui ne brille pas par son architecture, mais où on a la surprise de découvrir des vitraux représentant Jean-Paul II, Mère Térésa (dont une statue trône dans la cour) ainsi que l’actuel Pape François.
Aussi récente soit cette cathédrale (construite de 1998 à 2001), deux papes y ont déjà célébré une messe : Jean-Paul II le 26 avril 1993 et le pape François le 21 septembre 2014.
Cathédrale Catholique Saint-Paul Un peu plus loin, nous verrons également une statue du Pape François devant la Pyramide à l’abandon.
Inauguré en 1988, ce devait être un musée dédié à Enver Hoxha. A la chute du régime, ce vaste bâtiment a été transformé en centre culturel et salle de conférence, puis en base logistique pour les ONG accueillant les réfugiés de la guerre du Kosovo (1999), avant de devenir une boîte de nuit. En 2010, les autorités ont décidé de détruire l'édifice avant de revenir sur leur décision devant l'opposition des historiens, pour qui il s'agit d'un important témoignage de la période communiste. Devenue un symbole de Tirana, la " Pyramide ", très délabrée, devrait faire l'objet d'une restauration dans les prochaines années.
La Pyramide Repéré la veille durant la visite panoramique, nous faisons un petit crochet par le Mémorial de l’Isolement Communiste. Conçu autour d'un ancien bunker marquant l'entrée du Bloc, ce mémorial a été inauguré en 2013. Outre l’un des nombreux bunkers albanais, il met en scène deux autres éléments représentant à la fois l'isolement de l'Albanie durant la période communiste, mais aussi celui de tous les anciens pays du bloc de l'est avec un pan du mur de Berlin offert par la capitale allemande, ainsi qu’un élément de soutien des galeries de la mine de Spaç, un camp de travail forcé où furent envoyés des milliers d'opposants politiques albanais.
Mémorial de l'Isolement Communiste Nous pénétrons ensuite dans le Blloku, l’ancien quartier réservé aux dirigeants de l’Etat, où nous verrons la maison d’Enver Hoxha.
Avec ses fast-food et restaurants internationaux, ses bars bruyants, ses boîtes de nuit bondées, c'est aujourd'hui un des lieux préférés des habitants de Tirana. Le Bloc, ou plutôt l'ex-bloc comme on l'appelle désormais, fut pendant 30 ans, réservé à l'élite politique du pays, complètement fermé aux habitants du reste de la ville et surveillé par la garde républicaine.
Maison d’Enver Hoxha Nous empruntons des rues moins fréquentées pour retourner vers l’hôtel. Dès que l’on s’éloigne des grands axes, le bruit de la circulation s’atténue et l’on se croirait dans n’importe quelle petite ville.