Pour nos 1100m de dénivelé, Daniel nous a préparé un petit déjeuner copieux qui nous permet de lambiner avant d'enfourcher nos sacs (ou le contraire) pour enfin démarrer et découvrir les plaines de Lans-en-Vercors tapissées de rosée congelée tout en suivant l'un des nombreux tracés de la GTV (Grande Traversée du Vercors)
Après après une heure de marche j'ai lubriquement décidé d'accélérer le pas et de m'occuper de la bergère qui campe là-haut.
Dans la dernière portion la pente est au moins de 100 pour 100 (si si) et je me demande d'ailleurs si on peut parler de pente à pourcentage infini en escalade verticale ? Et qu'en est-il des dévers ?
La brèche passée nous atteignons le plateau des Ramées que nous traversons avec vue sur le pic Saint Michel, le Cornafion, la Grande Moucherole et autres sommets tentants.
Nous ne trainerons pas au vertige des cimes, passerelle suspendue sur quelques mètres au dessus du vide et dominant l'agglomération grenobloise, trop de monde à notre goût, mais où la vue est, il faut le reconnaître, splendide sur Grenoble, le Mont-Blanc, la Chartreuse, Belledone, la Meige, la chaîne du Dévoluy ...
Nous préférons poursuivre pour déjeuner au sommet du Grand Cheval, un effort supplémentaire, où la vue est aussi sublime, le calme en plus.
C'est l'endroit où mon épouse décide de tester mon système cardio-vasculaire en adoptant une position érotico-scabreuse au bord du vide que même le Kamasoutra des bouquetins ne décrit pas.
NE REFAIT PLUS JAMAIS CELA !!!
L'émotion passée nous attaquons la descente, alternant pistes de ski et chemins bucoliques sur lesquels ont parfois été construites de coquettes bicoques.