Carnet de voyage

Gagnons de l'altitude

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Août 2021
15 jours
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Publié le 31 juillet 2021

Arrivés au col de Portet, dans le secteur de Saint-Lary-Soulan et du Néouvielle, départ d'une potentielle randonnée, nous effectuons une petite reconnaissance entre deux averses et quelques coups de tonnerre.

Un coup d'œil à la météo montagne va nous demander une nuit de préparation mentale pour démarrer demain matin.

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Publié le 2 août 2021

Petit réveil frisquet : 2 degrés à 2214m mais une journée qui promet d'être agréable, contrairement aux prévisions de la veille.

Nous avons décidé d'une petite balade avec un faible dénivelé : 600 mètres suffiront pour reprendre contact avec l'activité sportive qui nous a manqué ces derniers mois.

Le beau temps nous accompagne le long des crêtes de Graoues-Blanque.

Le long des crêtes de Graoues-Blanque

Neuf lacs nous attendent avant notre pause pique-nique.

Lac inférieur, - lac du milieu - lac supérieur

Nos 600 mètres avalés, nous décidons de céder à la tentation d'une gourmandise altimétrique et effectuons un détour pour découvrir d'autres lacs dont le lac d'Oule ce qui ajoutera près de 400m de dénivelé à notre parcours.

Chemin faisant nous croiserons quelques pêcheurs-campeurs ainsi que quelques pêcheurs-cancanes.


Il sera temps de remonter au col de Portet , le ciel commençant à devenir menaçant et la brume nous enveloppant.

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Publié le 3 août 2021

C'est décidé, aujourd'hui nous allons parcourir l'estive et la réserve d'Aulon.

650 mètres de dénivelé, de quoi continuer notre préparation pour des sommets plus imposants ultérieurement.

Premier embranchement : à gauche l'estive, à droite le pic d'Arbizon. Un lys des Pyrénées en piteux état nous cligne du pistil comme une invitation. Allez ! Nous bifurquons à droite ... sans carte, sans GPS, sans réseau et nous partons sans le savoir pour 1500 m de dénivelé !


La montée est rude et constante.

Une cheminée à passer, beaucoup d'éboulis, nous mettrons quatre heures pour atteindre le sommet situé 2831 mètres.

Juste le temps d'avaler un en-cas il nous faut déjà entamer la descente, la météo de fin de journée nous promettant quelques averses.

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Publié le 4 août 2021

Ce matin nous nous réveillons enveloppés dans un coton nuageux qui laisse entrevoir le zéphyr.

Nous sautons dans nos grolles pour profiter de la journée qui s'annonce agréable et atteindre le point culminant de notre ballade.


C'est l'estive de la réserve d'Aulon prévue la veille que nous parcourerons avec un dénivelé plus limité (650 mètres) afin de reposer nos jambes trop hâtivement sollicitées.

C'est dans un décor bucolique que nous déambulerons, aspergeant nos pupilles des couleurs de la nature avant de redescendre avec nonchalance.

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Publié le 4 août 2021

Aujourd'hui journée repos dans un endroit que nous affectionnons : la station de Piau-Engaly.

Journée farniente, petites balades et repas local enveloppés par les passages nuageux et les trouées ensoleillées.

L'occasion pour Christine de chasser la marmotte à la jumelle avant de passer une nuit douce et romantique dans notre nid douillet.


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Publié le 5 août 2021

Départ matinal pour s'offrir deux superbes vues.

Nous nous dirigeons dans la vallée que nous remontons doucement avant d'atteindre la montée raide dans les éboulis qui nous emmène à la hourquette (= col) de Heas.

La vue nous emmène sur le cirque de Troumousse et les grands sommets du cirque de Gavarnie, le massif espagnol du Mont Perdu pour se perdre sur le glacier d'Ossue menant au Vignemale.

Nous dévalons la pente pour revenir dans la vallée afin de remonter au fond de celle-ci à la hourquette de Chermentas qui ouvre le paysage vers crêtes de Bataillance et les sommets espagnols.

Il se fait tard et nous entamons la descente longue ... très longue pendant laquelle nous croiserons un troupeau de Manech , race ovine pyrénéenne, plutôt présente dans les Pyrénées Atlantique, dont le fromage à une réputation exceptionnelle et surveillé par un bouc aux cornes proéminentes.

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Publié le 6 août 2021

Ce matin réveil sur la mer de nuage et une météo promettant qu'elle restera à 1500m et que le grand beau persistera au dessus.

Nous décidons de gravir le pic de Piau à 2696 mètres.

La montée est corsée car elle s'effectue dans une piste noire de la station.

Deux heures éprouvantes nous emmènent sportivement au sommet où nous déjeunerons.

Pas âme qui vive durant le trajet. Nous avons marché seuls. J'ai marché seul devrais-je dire. Christine ayant vécu la même sensation.

Aussi paradoxal que cela soit, la randonnée, et plus encore la randonnée montagnarde nous fait ressentir des moments de solitude pendant lesquels nous avons l'occasion de méditer et profiter égoïstement du plaisir paysagé.

Heureux ensuite de nous retrouver et échanger nos pensées ou la vue d'une curiosité sur le cheminement et surtout de nous confirmer le bonheur que nous avons de randonner ensembles.

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Publié le 7 août 2021

Journée maussade comme partout en France.

Nous décidons de changer de quartier et nous diriger dans le secteur de Luchon.

Nous complétons les réserves et refaisons le plein de GPL avant d'atteindre un camping que nous avons pratiqué il y a quelques années : le GCU de Luchon.

Quelle ne fut pas notre surprise quand nous découvrons la grille fermée à double tour.

Heureusement le délégué du camp qui passait à tout hasard sur la route du col du Portillon nous indiqua où trouver la clé.

C'est ensuite une charmante demoiselle qui m'accueille bras ouvert.

C'est en binôme solitude que nous passons la fin d'après-midi et la soirée à evoquer nos souvenirs de moments heureux avec notre progéniture dans cet endroit autrefois animé et grouillant d'enfants.

C'est sous les hululements harmonieux que nous allons sombrer dans les bras de Morphée

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Publié le 10 août 2021

C'est par un dimanche pluvieux que nous décidons d'une petite ballade aux lacs de la vallée du Lys.

De lac nous n'avons vu que les berges à cause d'un brouillard persistant qui ne s'est pas levé en altitude. Par contre sur le trajet nous avons pu profiter d'une nature luxuriante et de goulues cascades.

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Publié le 10 août 2021

Ce lundi nous pensons au repos ... enfin nous pensions.

Départ de Luchon vers Bourg-d'Oueil, petite station station de ski familiale à partir de laquelle nous avons randonné il y a quelques années dans le brouillard.

Ce jour : grand beau ! Nous décidons de pousser au port de Balès d'où la vue est exceptionnelle sur les cimes du Luchonnais.

Après un petit tour d'horizon nous ne tenons plus : un sommet nous taquine, le Mont Né.

Ni une, ni deux, nous sautons dans nos grolles et attaquons les 400 m de dénivelé en moins d'une heure pour nous extasier avec une vue à 360 degrés.

C'est devant les cimes du Néouvielle, du Luchonais, la plaine au nord et surtout le massif de la Maladeta qui nous offre l'Aneto, plus haut sommet des Pyrénées, que nous avons côtoyé à une époque où son glacier était beaucoup plus étendu.

C'est en enjambant quelques clôtures que nous descendons par le col de Pierrefite pour y découvrir un de mes monuments préférés : des chromlech.

De retour à notre home, nous décidons de stationner là pour y passer la nuit et profiter de bon matin du soleil levant.

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Publié le 13 août 2021

Ce matin nous chargeons les sacs pour un petit treck de deux jours avec bivouac à la découverte de tous les lacs du fond de la vallée du Lys.

1 tente, 2 matelas de randonnée, 2 sacs de couchage, la popote, le réchaud, de l'alimentation pour 2 jours, vêtements au cas où la météo se dégrade, de quoi faire un brin de toilette et divers accessoires sans compter l'eau.

Montée raide dans les sous-bois pour atteindre le col de Pinata d'où la vue s'étend sur le cirque de la Glère mais surtout sur une partie des lacs convoités.

Avant de résumer notre parcours et répondre à l'énigme du titre, voici les premières photos capturée lors de notre périple.

L'ancienne vallée glacière du Maupas, le cheminement en crête, la vue sur les lacs et la contemplation au bord de chacun d'eux. Tout pour nous ravir et nous pousser à aller à chaque fois de l'avant.

Nous enchaînons montées et descentes, passages sur vires impressionnantes, petits pas d'escalades et petit pont de singe sur le déversoir du lac bleu.

Chaque découverte attise notre gourmandise oculaire et nous poursuivons, oubliant le chargement sur nos épaules (en réalité nos hanches).

C'est au terme de 1600 mètres de dénivelé positif avalé que nous réalisons que nous avons effectué tout notre parcours en altitude.

Arrive un dilemne : bivouaquer et descendre le lendemain matin (quel intérêt ?) ou retourner de suite à notre véhicule ?

Nous choisissons les presque 3 heures de descente qui s'ajouteront aux 10 heures déjà passées.

Deux journées en une et un exploit que nous pensions n'être plus capable de réaliser.


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Publié le 15 août 2021

Ce jour direction le pays du tabac, de l'alcool et des parfums.

Après quelques emplettes oléagineuses et alcooliques nous décidons d'attaquer un sommet andorrain culminant à 2740 mètres : le pic de Casamanya.

Sous un air débonnaire ce sommet mettra à l'épreuve nos mollets par une température de 37 degrés annoncée.

Sans exagérer, avec mes souvenirs de ramonage , la pente franchira souvent la barre des 45 degrés.

Nous mettrons presque deux heures pour gravir les 800 mètres de dénivelé dans un chemin sans difficulté technique.

Contrairement aux apparences le sommet sur lequel trône un cairn monumental est bien plus intéressant qu'il n'y paraît avec une vue à 360 degrés sur la majorité des sommets d'Andorre et les sommets français.

La descente terminée, nous effectuons un petit crochet à un point de vue suspendu pour découvrir toute la vallée glacière qui a façonnée l'axe de communication qui traverse ce pays dont le trône est concédé à l'évêque d'Urgell et au chef de l'état français.

Un dernier câlin à la mascotte locale conclura notre périple pyrénéen.

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Publié le 20 août 2021

En cette fin de séjour nous nous octroyons une période de repos au bord de la grande bleue pour un bon bain de nature.


Repos ? C'était sans compter les retrouvailles avec nos amis Annie et René.

René est fan de nos périples depuis plusieurs années et décide que l'altitude zéro ne convenait pas à notre personnalité.

Le bras directionnel, il décide de s'improviser G.O. pour nous faire découvrir les abords de notre lieu de villégiature. René : qui s'y frotte s'y pique.

Il commence la visite en nous emmenant au point le plus élevé du village de Leucate : le Cap Leucate, ce qui nous vaudra une ballade à ... 50 mètres d'altitude.

Grâce à lui nous découvrons d'anciens moulins à huile maintenant habités.

Nous poursuivons sur le chemin des falaises égayé par un phare et surplombant le village de La Franqui pour atteindre la falaise de la sorcière et découvrir une table de pique-nique romaine 😆 tandis que les incendies continuent de dévorer le littoral.

Il nous propose ensuite de parcourir les vignes produisant le vin des domaines de Cap Leucate (cru de Fitou) pour retrouver un de ses amis, Pierre, élevant une jeune vigne dont il arrose chaque pied en s'évertuant à perforer le sol afin de pénétrer au plus profond et éviter que les racines ne remontent en surface pour s'abreuver, la vigne n'aimant pas les eaux stagnantes. Vient ensuite une visite d'une vigne plus âgée où les sarments palissés lancent leurs vrilles pour s'accrocher aux fils releveurs afin d'assurer une meilleur résistance au vent et améliorer la production.

Reste à redescendre au niveau de la mer et déguster.