Aveyron 2020

Notre trek annuel de la Toussaint
Dernière étape postée il y a 1605 jours
Octobre 2020
8 jours
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Publié le 17 octobre 2020

Pas de faux-semblants pour deux baroudeurs fraichement masqués jouant ripe vers une nature qu'ils espèrent vierge de tout germe importé d'une civilisation gribouillant à merveille le hanyu pinyin.

Départ à 17h49 de Pont-Sainte-Maxence pour se lover Gare d'Austerlitz à 19h40 dans une douillette couchette de l'inter-cité de nuit Paris-Rodez.

Cela fait maintenant quatre ans que nous avons attrapé le Covid du train de nuit, espérant cette année que la Covid de 19 ne nous file pas le train.


Nous briffons un en-cas préparé avec amour avant d'enfiler le sac de couchage ferroviaire contenu dans un paquetage déposé à notre attention sur la couchette.

Subséquemment, un aiguillage récalcitrant réveillera votre narrateur qui jettera un coup d'œil rapide à la fiche de sécurité.

L'incident terminé, ma voisine de couche dormant à poings fermés je fus tenté de composer le 3117 afin d'obtenir un rendez-vous nocturne avec la charmante cheffe de gare et lui proposer d'exprimer son souffle dans le sifflet que je tiens fermement à la main, lors du "coupé-queuté" en gare de Brive-la-Gaillarde.

Trop tard ! Le départ est donné. Je remonte précipitamment : à mon âge on a moins le goût du risque aussi j'éviterai de me "faire tôler". De toute façon je n'ai pas mon "crocodile" et les aller-retours en "marche sur l'erre" ne font plus partie de ma "check-list" libidinale.

Morphée m'attend, me rappelant que les huit prochains jours c'est 210 kilomètres et plus de 7000 mètres de dénivelé qu'il nous faudra ingurgiter.

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Publié le 19 octobre 2020

Je fainéantise ce lundi soir et ce sont les mains manipulant nos muscles douloureux que je vous laisse imaginer l'histoire que j'aurais pu vous narrer avec les photographies suivantes.



Gare de Rodez- 6h04
Il est vraiment tôt
Cascade de la Roque - Montée en corniche sur Salle-la-Source
Marcillac-Vallon la ville postale
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Ce lundi, le départ sera tardif à cause d'une acrimonieuse boulangère peu décidée à ouvrir sa boutique à une heure décente pour ce type de commerce. Le petit-déjeuner avalé nous filons toutes jambes devant pour rattraper le retard accumulé car le trajet sera long.

Encore une fois certains seront étonnés de notre fulgurante vitesse de pointe. Nous hésitons entre l'achat récent de nouvelles chaussures bio-nike ou un problème avec l'application Strava.

Nous quitterons Marcillac-Vallon au milieu des vignobles dont le cépage et la terre rougeoyante gratifie le vin local d'un caractère prononcé, avant de rejoindre le GR62.

Le cheminement ne sera pas toujours évident et la référence à la carte sera fréquente car le balisage est quelquefois défaillant ce qui nous vaudra quelques fulmineux demi-tours. Il nous faudra aussi parfois nous détourner du sentier originel à cause de quelques barrières ou clotures sauvages.

Le déjeuner nous permettra d'oublier.

Nous perséverons sur le GR, passant de pittoresques villages.

C'est en atteignant le plateau surplombant la Dourdou, à six kilomètres de notre but, que j'ai du tenir en respect un belliqueux cerbère.

Le propriétaire retrouvé, un autochtone pétrousquin, Christine lui passera un savon mémorable pour non subordonation d'animal domestique.

Penaud suite â cette admonestation notre individu nous convoyera à Conques-en-Rouergues où nous passerons la nuit.

Publié le 21 octobre 2020

Beaucoup d'interrogations sont nées sur notre vitesse maximale de déplacement.

Nous voulons signaler que nous n'avons aucun mérite, l'un de nos collègue a surpassé l'exemple donné il y a plus de deux mille ans en courant sur l'eau du golf du Morbihan à l'allure moyenne de 6 secondes au kilomètre.

Nous ne pouvons que nous incliner.

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Mardi 20 octobre, départ à 8h15 sous le regard du pèlerin masqué pour un trajet encore conséquent


Nous gravissons le raide chemin de Compostelle, le GR65. Ounant le dis à Compostelle, après deux heures de marche nous croisons nos premiers pèlerins naviguant sur un chemin bien équipé en sanitaires et cuisines couvertes. Ici le dévot participe à l'économie locale et il est nécessaire de le choyer car avec les années il est devenu un besogneux bourgeois.

Nous continuons à cheminer alternant sous-bois, campagne et asphalte (beaucoup trop sur cette portion du voyage)

Une dernière descente et nous accostons à Entraygues-sur-Truyère au confluent des rivières le Lot et la Truyère sur laquelle huit barrages hydroélectriques ont été installés.

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Publié le 23 octobre 2020

Mercredi jour des enfants une bonne raison pour notre vénéré berger rencontré lundi de nous retrouver en compagnie de son molosse et nous écarter de notre chemin.

Direction Thérondels pour une boucle vers la presqu'île de Laussac émergeant du lac de barrage de Sarrant créé sur la Truyère où une plage permet au digne représentant de la race canine de nous faire découvrir la nage du "Ari beau".

Le retour nous a permis d'admirer les églises à mur clocher ainsi qu'un métier à ferrer où les vaches meuglaient à gorge déployée lorsqu'elles étaient manucurées, ici des Salers.

Le retour s'effectuera avec quelques superbes vues sur les gorges de la Truyère.

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Publié le 24 octobre 2020

Jeudi 22, le départ d'Entraygues aura lieu sous un ciel chargé n'annonçant rien de très positif pour la suite de la journée qui sera finalement acceptable.

Nous avons fait le choix de ne pas nous charger de victuailles, la nature nous fournira largement de quoi nous restaurer pour la journée en fruit, baies diverses et champignons. Tant pis si à l'arrivée nous repeignons la ligne jaune chère à Coluche.

Ma compagne, plus fine bouche, leur préférera un gland atteind d'une péritomie accompagné d'une paire de bournettes qu'elle roulera délicatement entre les doigts.

Chemin faisant le long de la vallée du lot nous rencontrerons divers outillages dont un pressoir à cire avant de nous extirper de branchages encombrants le chemin ou jouer à saute-mouton sur les troncs, vestiges de la tempête Barbara qui a souffle ces deux derniers jours.

La suite du trajet se fera sans encombre, quelques gouttes de pluie nous taquinant épisodiquement avant notre arrivée à Viellevie.

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Publié le 25 octobre 2020

Départ tardif de Viellevie à cause le la tempête des jours précédents qui a retardé la livraison du pain, des arbres s'étant couchés sur les routes.

Nous enjambons le pont sur le Lot pour monter en forêt en direction de Grand Vabre.

Dépassant le capharnaüm d'un ermite bricoleur nous poursuivons en forêt quand la pluie nous rattrape, provoquant l'hilarité de trois phénomènes dont l'apparence ne nous est pas inconnue, pour atteindre la chapelle pré-romande Saint-Léonard-de-Monédiès.

Persévérant sur le sentier nous traversons quelques rus avant d'atteindre Conques où nous aurons la chance d'assister à un concert joué sur l'orgue de l'abbatiale Sainte Foy.

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Publié le 25 octobre 2020

Samedi 24 octobre, nous entamons le trajet de 21 km pour Decazeville en parcourant la variante du GR 65 cumulant le plus de dénivelé mais offrant le maximum de paysages tant forestiers que de crête.

Quelques gués seront évités grâce à un savamment assemblage trecyclant d'ancien poteaux d'éclairage public nous menant à de curieuses inscriptions sur de curieux menhirs dont la signification épistémologique échappe encore à notre faible taux de matière grise cérébrale pour enduite atteindre un retour plus matérialiste vers la civilisation.

Quelques paysages d'automne nous ravissent encore avant le terme de notre cheminement linéaire.

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Publié le 27 octobre 2020

Daniel nous a concoté quelques ballades pour nos deux dernières journées. Il nous a fait découvrir les alentours de la ville où il vit sa retraite méritée.

Quelques kilomètres furent ainsi ajoutées au compteur en parcourant les ruelles de Salles-la-Source, la campagne de Niailhac, les hauteurs du Lot avec le château de Gironde, Capdenac et Figeac.

Quelques heures de repos nous ont ensuite permis d'affronter un retour mouvementé avec suppression de notre train de nuit sur le tronçon Decazeville - Brive-la-Gaillarde, une couchette occupée par une jeune fille somniférisée, une nuit écourtée par des problèmes de traction et du retard à l'arrivée ...... l'aventure comme on l'aime.