M&M et Mister Boris

Cette année, nous sortons de notre zone de confort. Pendant 14 ans, nous avons roulé, plus ou moins selon les ans, notre bosse sur les routes du Canada et surtout des États-Unis avec notre caravane à sellette.

Cette année, pour la première fois, nous passerons l'hiver en Espagne. Un peu plus compliqué que ce dont nous avons l'habitude de faire. Les autres années, nous décidions d'une destination avec une route en général avec pas de dates, pas d'arrêts, sauf les incontournables que nous tenions à voir. Nous partions, au fil des routes, avec des détours plus longs que prévus (notre plus long détour fut de 1 500 km !) et des arrêts plus longs que prévus (souvent nous nous installions à un endroit pour trois jours et n'en partions qu'après une semaine !).

Cette année, pour la première fois, nous partons en avion, avec un chien, avec des réservations, avec des dates fixes, bref, nous sommes un peu débalancés.

Dimanche, le 24 février 2019.

Oh Boy ! Ça part mal ! En écrivant la date, je m'aperçois que c'est la fête de mon chum aujourd'hui. Je prends une pause pour lui souhaiter un bon anniversaire !

J'ai décidé d'écrire la date en début de texte parce que je suis pas mal mélangée dans mes jours.

Ce matin, c'est Marc qui se sent moins bien. Il est congestionné et a passé une bonne partie de la nuit réveillé. C'est donc moi qui se lève pour sortir Boris. C'est ma première promenade matinale avec lui depuis que nous sommes ici.

Nous nous adaptons à notre nouvel environnement. Vendredi, nous sommes allés faire un tour au marché. Un marché aux puces comme partout, avec de la marchandise et des fruits et légumes (frutas y verduras).

Hier, nous nous sommes pas mal promenés. Nous nous sommes rendus à Benalmádena Pueblo, un village blanc à flanc de montagne. J'avais vu qu'il y avait un autre marché le samedi mais il n'y avait rien, peut-être que c'est seulement durant la haute saison. Nous en avons quand même profité pour visiter La Stupa, un temple bouddhiste. Dans l'après-midi, nous prenons une longue marche le long de la mer. Non, pas dans le sable, j'haïs marcher dans le sable !, de toute façon les chiens sont interdits, même si on en voit un à l'occasion. Ce n'est pas moi qui vais transgresser le règlement ! Nous avons marché la grande plage principale presque jusqu'à la marina mais il faut calculer le chemin du retour aussi. Nous reviendrons donc à la marina une autre fois.

Lundi, le 26 février 2019

Aujourd'hui, étant donné que c'est au tour de Marc d'aller moins bien, nous nous contentons de faire une petite promenade à la marina.

Il s'agit d'une marina intérieure, les bateaux sont donc très bien protégés et la vue est extrêmement agréable. Nous nous arrêtons pour prendre bière pour Marc et sangria pour moi à une terrasse. Il faudra qu'on revienne pour faire le tour, c'est trop grand pour les jambes molles de Marc.

Lundi soir, promenade à la recherche de l'endroit parfait pour prendre une photo du coucher de soleil. Boris est bien content de prendre toutes ces marches. L'hiver à la maison n'a pas été généreux pour ce qui est des conditions de marche. Marc reste tranquille à l'hôtel.

Je me souviens qu'une fois mon frère m'avait parlé d'un chien comme d'un "chick magnet" et bien Boris c'est un "grand-pa magnet". Un gentil vieux monsieur qui était sur la rue, des fleurs à la main, tombe en amour avec Boris. On jase un peu (je sors tout mon espagnol du mieux que je peux) et après un au revoir, me rappelle et me donne des fleurs ! Fais attention Marc !

Mardi, le 26 février 2019

On met le cadran à 7 h ce matin. Nous devons retourner la voiture de location avant 10 h si nous voulons éviter de payer des frais supplémentaires et prendre possession d'une autre. J'ai convaincu Marc de se prendre une voiture automatique. Il est tellement nerveux dans les côtes, c'est même pas drôle. De nous deux, c'est moi la King d'la Clutch ! Y a pas une côte qui me fait peur. J'ai bien essayé de lui montrer mais ça rentre pas ! On se ramasse donc avec une belle Audi blanche. C'est pas mieux, celle-là il la trouve trop grosse ! Tabouère !

Aujourd'hui c'est moi qui encore poquée. Je me couche une petite heure mais ça ne change pas grand chose. On va donc changer le mal de place. On va monter à Mijas, un village blanc dans les montagnes à une douzaine de kilomètres d'ici. Nous y passons environ 2-3 heures à nous promener dans ses racoins. Il faudra y retourner parce que j'y ai vu une paire de souliers en liège et j'ai le goût de me les acheter. De toute façon, il y a des petites rues que j'ai aperçues et que j'ai bien l'intention d'aller arpenter (excuse pour les souliers !).

Vendredi, le 1er mars 2019

Coup de théâtre ce matin !

Mais attendez... je dois aller au marché et à l'épicerie. Je vous reviens plus tard !

Bon, voilà... je suis revenue. Nous avons même pris le temps d'aller manger des tapas à une petite terrasse de la marina.

Je me réveille tard depuis que nous sommes ici et ce matin c'est Marc qui sort le chien. En rentrant dans l'appartement, Boris me saute dessus et Marc vient s'asseoir à côté de moi, sur le lit et me dit : c'est décidé, on s'en va après notre mois ici. On rentre plus tôt que prévu.

Je m'en doutais bien car il avait commencé à m'en parler mercredi dernier lors de notre voyage à Nerja. Je lui avais alors demandé si je pouvais en parler ici, il m'a répondu que non. Il ne voulait pas recevoir toutes sortes de conseils et d'avis.

Mais ce matin, sa décision est prise. Même en louant un appartement il ne se sent pas dans ses affaires et il n'aime pas ça. La croix est maintenant faite sur les longs séjours à l'extérieur. Même la Floride ne lui dit plus rien. Il a eu tellement chaud l'an dernier et l'entretien de la caravane à sellette lui pèse sur les épaules. C'est donc bien sereinement qu'il a pris cette décision.

Non, ce n'est pas une catastrophe. Car ce changement de cap nous permettra de faire d'autres choses que nous ne pouvions envisager, étant donné que nous ne faisions que de longs séjours. Nous reverrons donc notre manière de voyager.

Nous finirons tout de même notre mois ici, il nous reste une foule d'endroits que nous voulons voir avant notre départ.

Un monde de possibilités s'ouvre à nous !

Dimanche, le 10 mars 2019

Les dimanches sont bondés ici.

Nous décidons d'aller marcher encore à Fuengirola. Décidément, nous sommes tombés en amour avec cet endroit !

Pas grand chose à raconter sauf que ça fait deux fois en deux jours que nous y allons !

Il y a présentement un festival en cours. Deux euros pour un plat typique de la région plus un breuvage (qui peut être bière ou vin !). Le hic, c'est que nous avons découvert ce festival seulement hier, après notre dîner ! Et nous ne pouvons pas en profiter aujourd'hui parce qu'hier j'ai acheté de quoi faire un repas aujourd'hui. Il va falloir qu'on y retourne, c'est certain !

Moi qui dis toujours que des plans c'est fait pour être changés, bon aujourd'hui le plan a tout simplement foiré !!

Nous devions aller à Gibraltar et laisser le chien à la garderie en passant. On part avec son lit, sa bouffe, un jouet, une doudou en dessous du bras et on saute dans l'auto.

Cent pieds avant de tourner dans le stationnement du vétérinaire, Marc me demande : " As-tu les papiers de Boris ? " Bin non ! On a essayé quand même de le faire garder mais ils ne peuvent rien faire sans les papiers de santé, au cas où il y aurait une inspection. C'est plate, mais c'est quand même rassurant.

Faque on revire de bord !

On va aller marcher à Torremolinos !

Mais Marc manque la sortie !

Faque on va continuer jusqu'à Malaga !

Malaga... c'est comme Montréal ces temps-ci... de la construction partout ! On fini par trouver un stationnement et on passe une partie de la journée sur le bord de l'eau, avec Mr Boris Pas De Papiers, on arrête prendre une bière pour Marc et une sangria pour moi et on se magasine des tours de bateau et d'autobus pour la prochaine fois.

On se croirait presque comme chez nous !

Chiringuito ! J'ai cherché dans mon dictionnaire et je n'ai pas trouvé ce que ça voulait dire. On en voit partout sur le bord des plages. Je comprends que ça a rapport avec un restaurant mais j'aimerais avoir plus de précision. Donc, je demande à un serveur dans un chiringuito ce que ça veut dire.

Eh bin ! Ça veut dire : restaurant sur la plage !!

Pour ma mère : mes deux nains de jardin !

Mardi, le 12 mars 2019

Ça commence bien ce matin ! Pas besoin de changer nos plans, nous avons les papiers de Boris avec nous ! Nous sommes à la porte du vétérinaire 15 minutes avant l'ouverture !

Une fois débarrassés du quadrupède à poil, nous prenons la direction de Gibraltar. J'ai commencé à en prendre des photos dès que j'en ai aperçu la silhouette.

Nous laissons l'auto en Espagne et traversons la frontière à pied. J'EXIGE ET J'IMPLORE pour avoir une étampe dans mon passeport, rien à faire, ils n'ont même pas de tampon ! Zut !

Nous prenons tout de suite un petit tour guidé, pas trop long car nous voulons revenir avant la fermeture de la clinique vétérinaire pour reprendre Boris. Notre tour nous mènera aux piliers d'Hercule, dans une grotte ayant été aménagée pour servir d'hôpital et qui sert maintenant de salle de spectacle, dans les tunnels creusés dans le roc lors de la guerre (il y a 42 tunnels) et une halte pour voir les singes de barbarie.

Après la visite, nous sommes lâchés lousses dans la ville. J'avais fait mes devoirs pour trouver le meilleur fish & chips en ville (faut pas oublier que nous sommes au Royaume-Uni). Je demande à notre guide quelle est la meilleure place, Bingo ! C'est chez Roy's ! Même place ! Il fait maintenant partie de notre top liste !

Après le dîner, c'est la course pour retourner chercher Boris. Mais il faut quand même que je prenne des photos de la piste de l'aéroport que l'on traverse à pied !

P.s. Je ne suis pas capable de mettre de vidéos ici mais j'en ai mis sur ma page Facebook.

P.s. Vive les carrefours giratoires. On a dû en traverser mille depuis que nous sommes ici. Moi j'adore ça, c'est tellement pratique pour virer de bord quand on se trompe de chemin ! Et des fois, on trouve de beaux petits bouts de rue comme celui-ci à Fuengirola !

Vendredi, le 8 mars 2019

Voici la dernière journée en retard à mettre ici. Après... je suis à jour !

On laisse Boris à la maison ce matin. Il va garder la place comme un grand. Nous avons une grosse heure d'auto à faire pour nous rendre, puis la visite, puis le retour. Nous estimons donc qu'il passera entre quatre et cinq heures tout seul. Il est habitué de rester seul plus longtemps encore à la maison mais nous ne voudrions pas revenir avec des voisins mécontents. Mais il est sage ce petit Boris et nous lui faisons confiance.

Nous retournons à Nerja afin d'y visiter sa grotte. La dame au guichet nous dit de courir pour attraper la visite guidée qui est sur le point de partir. Parfait, pas de perte de temps !

Je le sais que j'ai beaucoup trop de photos de caverne, mais je n'arrive pas à décider lesquelles garder. Ça fait que je les garde toutes !

Étant donné que notre visite a été plus rapide que prévu, nous en profitons pour aller faire un " tour de machine " à Frigiliana, un autre petit village blanc dans la montagne juste derrière Nerja. C'est une autre belle place pour marcher. Nous y reviendrons avec Boris !

Jeudi, le 14 mars 2019

**** AVERTISSEMENT ****

**** ORGIE DE PHOTOS CI-DESSOUS ****

Assise dans l'autobus, sur la route du retour, je profite de l'Internet fourni pour écrire ma rubrique. Correction : l'Internet ne fonctionne pas, je publie donc en arrivant à l'appartement.

Réveil à 5 h 45 ce matin. La maison est vide. Nous avons laissé Boris chez le vétérinaire hier en fin de journée. Non non, il n'est pas malade, c'est sa garderie ! Il y passera deux nuits. Ça fait drôle qu'il ne soit pas là.

L'autobus nous ramasse à 7 h 30. Et la, on part pour la " run de lait ". On se promène dans les rues de Benalmádena, Torremolinos et Málaga pour ramasser tous ces touristes qui trainent sur le bord des rues ! Nous partirons finalement à 9 heures pour Cordoba et notre guide nous annonce que nous arriverons à 11 h 15 pour repartir à 15 h 30. Nous faisons un petit calcul rapide : huit heures de route pour quatre heures de visite, deux heures guidées et deux heures par nous-mêmes.

La route est belle. J'adore me promener entourée de montagnes. J'ai pris quelques photos au travers de la vitre de l'autobus. Elles sont pleines de reflets mais le paysage est tellement beau ! Notre route est bordée d'oliviers, d'amandiers, d'avocatiers et de vignes.

Lors de l'achat de notre visite guidée, on nous avait demandé dans quelle langue nous voulions l'avoir. Bien entendu, on demande en français. Donc, nous voici dans l'autobus avec un guide qui baragouine chaque explication en espagnol, en anglais, en français et en allemand ! Oh la la ! La journée va être longue ! Mais fiou ! En arrivant à destination il nous annonce que le groupe va être scindé en groupes selon la langue et nous serons jumelés avec d'autres francophones des autres autobus. Là on parle. De plus les petits bidules dans le cou avec chacun nos écouteurs qui nous permettent de bien entendre notre guide, c'est génial !

Notre visite débute à la mosquée. Je passe ici toutes les explications, je ne fait pas dans le guide touristique ! Michelin, Le routard et les Internets sont pas mal meilleurs que moi. Je me contente donc de vous mettre des photos de la-dite mosquée.

Le reste de la visite consiste à nous promener dans les rues, je devrais plutôt dire ruelles, une mini synagogue et... c'est pas mal ça ! Encore ici, je me trouve redondante avec mes photos, mais ce sont les miennes et je les aime !

Pour conclure, voici quelques photos du Guadalquivir, la seule rivière navigable de l'Espagne. À voir la rivière, je me demande si j'ai bien compris les explications. Faudrait que je vérifie !