Nouvelle-Zélande (Northland)

Road-trip en van sur l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande
Novembre 2016
15 jours
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A peine arrivé à Auckland, je file chez Wicked Campers récupérer le van que j'ai réservé.

Quelques courses pour le stock de nourriture et je file illico pour le Cap Reiga situé à la pointe Nord de l'île.

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La météo étant catastrophique, j'ai abandonné l'idée d'aller au Cap Reinga.

J'ai donc passé une journée à ne rien faire, mais je me suis tout de même arrêté à Whangarei pour faire une pause et quelques clichés.

Les paysages environnants étaient bien sympathiques, j'ai appris que de nombreux hectares ont été déboisés pour en faire des prés pour l'élevage du bétail, des moutons en grande partie.

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Cette région est reconnue pour attirer de nombreux touristes.

Donc très tôt le matin je reprends le volant pour Hot Beach Water. Cet endroit est réputé pour la chaleur de son eau. Du moins je le croyais.

Arrivé sur-place à 8h du matin, je me suis pointé sur la plage torse nu, avec serviette sur l'épaule, et le vent frais en poupe.

Mais là je ne comprenais pas : elle était froide !

Cela dit je ressentais une sensation bizarre, il m'a fallu 20 secondes quand même pour comprendre que j'avais très chaud aux pieds. Ce n'est pas l'eau qui est chaude, c'est le sable !

L'eau chauffe à une vitesse incroyable

Ayant trouvé une pelle non loin de là, je me suis creusé un trou, et un canal le reliant à la mer. L'eau qui rentre est alors chauffée par le sable, et me voilà dans mon bain 100% naturel !

Une heure après être resté dans ma piscine de luxe, je reprends la route complètement frais et bien dans ma peau.

Un quart d'heure plus tard je me gare vers Hahei pour me rendre à Cathedral Cove.

20 minutes de marche sont requises pour arriver sur place, et la ballade est splendide.

De loin, on commence à voir la fameuse Cathedral Cove.

On se risque à prendre des clichés mais on n'en mène pas large.

Arrivé tout en bas, c'est plage de sable chaud et instant photo.

La fameuse Cathedral Cove, une grotte creusée par l'érosion dans un récif de part en part.

Quelques clichés pris sur ma route en direction de Tauranga.

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Grande ville portuaire du pays, Tauranga a son charme, un côté station balnéaire par endroits.

Tauranga et le Mont Maunganui

Mais le plus intéressant reste le Mont Maunganui sur lequel un chemin à été aménagé. Une fois encore, on n'est pas déçu de la vue. Je dirai que la ballade dure à peu près 2 heures en prenant son temps, parce qu'il le faut ici.

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En tant que fan inconditionnel du Seigneur des anneaux de JRR Tolkien, je me devais de passer par là.

Véritable parc d'attraction, je me suis senti émerveillé de découvrir ce lieu autrement qu'à l'écran. Je paie mon tour, et un bus m'emmène à l'entrée du village avec d'autres curieux.

Arrivés sur place, nous sommes divisés en groupes et emmenés par un guide pour la visite du village. Autant être honnête : si vous n'êtes pas ou peu fan de la saga, vous risquez de vous ennuyer à mourir. Mais pour les autres... 😉

A la fin du tournage de la saga, il a été décidé que tout resterait tel quel et qu'on en ferait un parc. Plus de 500 hectares à maintenir, plus de 180 emplois ont été créés. Certains vont même jusqu'à se marier sur place !

Et enfin, on y est, la maison la plus connue du village, celle de Bilbo Baggins le Hobbit.

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Rotorua n'est pas une ville vraiment sexy. Un peu vieillotte, émanations constantes de la zone volcanique voisine..

Peu de monde n'arriverait à vivre là-dedans. Donc, le tour du coin étant vite fait, je m'arrête au parc national Wai O Tapu.

De nombreux lacs et étangs ont pris la couleur de l'élément majeur qui s'est mélangé à l'eau.

L'arsenic par exemple est le responsable qui a coloré les lacs en vert. Le jaune est causé par le soufre, le silice par le blanc. L'orange par l'antimoine.

Le rouge autour de la Piscine de Champagne est provoqué par l'oxyde de fer. Au passage, il est parfois compliqué de voir devant soi à cause de la fumée, alors prendre des photos...

Le manque de visibilité n'est rien comparé à l'odeur !

Quelques autres clichés pris dans ce parc naturel. Naturel et surréaliste.

Enfin, pour clore ce chapitre, quelques photos du mode de vie des Maoris il y a plusieurs siècles.

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Non loin de Rotorua se trouve cette forêt composée essentiellement d'arbres au tronc rouge: le sequoia de Californie, implanté au début des années 1900. Une ballade s'est imposée pour rafraîchir les poumons après la pollution causée par Wai O Tapu.

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Après cette belle journée, je me trouve un coin loin de la populasse au bord d'un lac afin d'y passer la nuit.

Aire de repos pour campeurs.

Le lendemain, assez tôt, je me pose au bord d'un autre lac, Blue Lake.

+1 pour le nom, parce que là, il fallait trouver.

A quelques kilomètres de là, les Huka Falls se deversent avec une puissance ahurissante.

Je prends la direction de Whakatane, en bord de mer, et comme à mon habitude, je m'arrête pour profiter des paysages.

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Arrivé à Whakatane, je m'inscris et j'embarque pour un tour sur White Island, l'île volcanique au large de la Nouvelle-Zélande.

Après 30 minutes de bateau, nous y voilà ! Arrivés au sol, nous sommes embarqués pour une ballade dans un environnement inhospitalier. Donc c'est avec un casque et un masque à gaz que l'on part à la découverte.

L'air est respirable, mais on tousse et ça devient irritant quand on n'est pas habitué au soufre.

La ballade prend à peu près 1 heure, ce qui est largement suffisant. Le reste de l'île est impraticable et dangereux.

La température dans les cheminées peut atteindre jusqu'à 800°C !

Une usine a été construite pour exploiter les ressources du volcan. En 1914, un glissement de terrain à tué tous les ouvriers sur place, on n'a même pas retrouvé les corps, pas étonnant quand on connaît le taux d'acidité dans un volcan. En fait, seul le chat a survécu.

L'acidité ronge même les métaux !

Le tour étant fini, nous repartons en sens inverse en repensant à cette excursion. Malgré l'inhospitalité de l'île, de nombreux animaux vivent à proximité.

Ce fut un chouette moment partagé avec d'autres voyageurs !

Differentes races d'oiseaux, de poissons, et même des phoques vivent aux abords de White Island.
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Il me restait un jour de battement avant de me lancer dans la randonnée du lendemain.

Wellington étant trop loin, j'ai décidé de passer quelques heures à Napier.


Très calme, Napier n'a rien de touristique.

Je me suis intéressé à l'architecture des habitations depuis que je suis arrivé, mais c'est ici que j'ai vu les plus belles.

J'adore vraiment ces maisons en bois à l'américaine, il y a un charme captivant je trouve.

Sur ce, visiter c'est bien, mais il y a une rando pour le lendemain, et il n'y a rien de mieux que du repos pour la préparer.

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J'ai passé la nuit au campement pour ceux qui prévoient de randonner sur le Mont Tongariro. Et tôt le matin, nous sommes pris en bus et déposés au bord du chemin de départ.

Là, le conducteur nous informe que notre randonnée commence ici, sous la pluie.

Mais un randonneur, un vrai, ne se laisse pas décourager pour si peu !

On se croirait en Mordor 🤔

Entre la pluie, la brume, et un vent de malade, prendre des photos est impensable, encore que par moment on se laisse tenter.

Au bout d'1h30 de marche, j'aperçois quelqu'un à l'arrêt. Il se tenait près d'un panneau qui indiquait le choix entre monter au sommet ou continuer sur le chemin principal. Il semblait chercher le regard des gens.

Je m'approche de lui et lui dis "Je sais ce que tu cherches".

En souriant il me répond " On y va ?"

Me voilà embarqué dans une montée sous un déluge de pluie et de vent avec un inconnu.

Ce jeune danois de 23 ans était bien sympathique, et nos discussions rendaient la difficulté bien plus abordable. Et sans trop de mal nous sommes parvenus à grimper jusqu'en haut de cette petite montagne de 1886 m. d'altitude.

Parce qu'une arrivée au sommet, ça se fête dignement.

Sans se faire prier, nous sommes rapidement redescendus pour reprendre le chemin principal. Et 2 bonnes heures après, la brume disparaissait, la pluie et le vent se calmaient.

Le plus dur étant fait, il nous restait donc à continuer la marche à travers ces terres majestueuses. Le bonheur à l'état pur. Les couleurs se mélangent, la brume apparaît et disparaît...

Probablement le moment que j'ai préféré pendant mon voyage.

On commence à descendre de l'autre côté de la montagne, et les paysages changent.

Tout en bas, à proximité de l'arrivée, tout change. Le temps, la température, la flore... tout. D'un temps pluvieux et froid en steppe de montagne, on passe à une chaleur étouffante dans une jungle équatoriale sous un soleil de plomb. Mystique.

Après 6 heures de marche dans des conditions intenses je quittai mon compagnon de randonnée et repartai pour de nouveaux horizons.

Christian, danois, compagnon d'un jour
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Cette petite ville m'a attiré ici, car je voulais voir des kiwis.

L'animal étant en voie de disparition, on n'en trouve généralement qu'en sécurité dans les parcs spéciaux pour eux uniquement. La prolifération des chats dans le pays à dévasté la population des kiwis.

Malheureusement je n'ai pas pu prendre de photos, les kiwis étant placés en zone nocturne H24, le flash risque de les effrayer.

Je dois me contenter de cette photo prise sur internet.

Près de la Kiwi House se trouve un parc animalier oú sont entretenus certains animaux en captivité, la plupart étant des oiseaux et des petits reptiles. Il n'y a pas de serpents sur le territoire néo-zélandais.

Enfin, je me suis rendu aux Gloworm Caves, des grottes dans lesquelles des vers s'illuminent dans la nuit d'un bleu magnifique. L'intégralité de ces lieux étant interdit à la photographie, j'ai pu voler quelques photos à l'insu des guides, sans flash, bien évidemment.

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La fin du voyage approche, et je suis retourné à Auckland.

J'ai profité de mes 2 derniers jours pour visiter un peu la ville.

A commencer par la Sky Tower. Elle sert d'antenne pour les radios et télévisions.

On peut y monter et profiter du salon de thé.

La skytower culmine à 328 m

Enfin, Mount Eden nous offre une vue panoramique sur toute la ville.

Et c'est fini pour ce voyage ! Probablement l'un des plus beaux que j'ai réalisé, pratiquement sur un coup de tête. Je retournerai en Nouvelle Zélande, je le sais, mais pour l'île du Sud cette fois !