Carnet de voyage

Lumière et couleurs de NAMIBIE

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Dernière étape postée il y a 1996 jours
Par Maryna
 avec 
P
Philippe
Road trip en Namibie
Avril 2019
3 semaines
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Publié le 23 avril 2019
Spitzpoppe

C'est décidé, nous partons en Namibie, 3 ans que nous en rêvions.

6 mois avant le départ, on achète des guides, (Namibie Botswana Nelles/Verlag, Lonely Planet, Petit futé, Namibie - bibliothèque du voyageur - pour les aspects culture et connaissance du pays...), des cartes, on lit des blogs (MyAtlas, le Routard..), on écoute des amis qui ont visité la Namibie, on s'imprègne du pays, de sa culture, de ses habitudes, de ses incontournables comme de ses lieux hors des sentiers battus. On prévoit ce que nous avons envie de voir, de vivre, en fonction de nos valeurs éthiques, du temps qui nous est imparti, de notre budget et des difficultés éventuelles de voyage.

4 mois au moins avant le départ, on surveille les tarifs des vols aux dates approximatives où on veut partir, on place des alertes, on créé des favoris. Nous préparons et construisons notre circuit. Lorsque celui-ci est terminé, on vérifie la disponibilité des hébergements dans les lieux stratégiques où peu de structures sont présentes (campings dans les parcs d'Etosha, Fish river canon, Sessriem ... ). Si les campings sont complets et ça a été notre cas, il faut chercher d'autres structures disponibles et conformes au budget, sinon il faut modifier le sens du circuit ou modifier la longueur des étapes.

Nous avons privilégié des étapes assez courtes, maximum 210 km/jour pour pouvoir profiter au maximum des fins de journée dans les parcs.

Dès que le circuit est établi et que les hébergements choisis sont disponibles, il faut très vite réserver les vols. Il existe peu de vols directs sauf depuis Franckfort avec Condor. Nous avons opté pour un vol Franckfort/Johannesbourg - Johannesbourg/Windoeck avec la Luffthansa en première partie de voyage puis avec Air Namibie pour se rendre à Windoeck.

Il faut également réserver le véhicule très tôt surtout si on prévoit partir en haute saison (juillet-août) et qu'on veut un 4X4 avec tente sur le toit. Nous avons choisi un 4X4 Toyota Hilux Bushcamper chez Africamper (véhicule avec compresseur, 2 roues de secours). On est motivé pour affronter les pistes namibiennes !

Dans le même temps, il faut procéder aux réservations des hébergements. Tout se fait en ligne et les namibiens sont très réactifs et très bien structurés pour le tourisme. Pour le Camping, la NWR, centrale de réservation des campings officiels est très bien.

Comme nous avons choisi un 4X4 avec notre maison sur le toit, nous avons privilégié le camping (14 nuits), hôtel à Windoeck, gîte et chambre d'hôtes à Swakopmund et Wallis Bay, et lodge grand luxe à Twyfelfontein puis à Marienthal pour retrouver un bon lit, du moins on l'espère !

Côté administratif, il est recommandé d'avoir un permis de conduire international, s'y prendre au moins 6 à 8 semaines à l'avance, c'est assez long pour l'obtenir. Un passeport en cours de validité suffit avec 2 feuillets libres au moins si on passe par l'Afrique du Sud, pas besoin de visa si l'on vient de France. Pour les vaccins, aucune obligation si on ne va pas dans la bande de Caprivi au Nord, l'hépatite A est recommandé. Nous étions déjà vaccinés, nous avons juste fait un rappel.


Notre périple :

Jour 1 : Windhoek

Jour 2 : Plateau de Waterberg

Jour 3 : Park de Waterberg (randonnée - rhinocéros)

Jour 4 : Waterberg/Etosha en passant par Cheetha Conservatory Fund (préservation des léopards)

Jour 5 : Etosha (safari)

Jour 6 : Etosha (safari)

Jour 7 : Etosha (safari)

Jour 8 : Twelferfontein (forêt pétrifiée, peintures rupestres)

Jour 9 : Piste vers Spitzkoppe (montagne)

Jour 10 : Swakopmund (bord de mer - côte des squelettes)

Jour 11 : Wallis Bay (Sandwich Harbour)

Jour 12 : Park du Naukluft (désert du Namib - randonnée Olive Trail)

Jour 13 : Naukluft/Sessriem (gorges de Sesriem)

Jour 14 : Sessriem/Sossuslev/Dead Vlei/Namibrand (dunes rouges)

Jour 15 : Namibrand/Aus (chevaux du désert)

Jour 16 : Aus/Lüderitz/Aus (visite de Lüderitz)

Jour 17 : Fish River Canon

Jour 18 : Fish river/Marienthal (Kalahari)

Jour 19 : Marienthal/Windoeck

Jour 20 : Windoeck/retour


Un périple du 24 avril au 15 mai 2019 - 3200 km environ en Namibie

Circuit prévisionnel

Dans la valise : une trousse à pharmacie (on pourra soigner toute la savane), + crème solaire, bon produit anti moustique, stick à lèvre, aspi venin, chapeau, chaussures de marche, sacs à viande, adaptateur électrique, lampes frontales et torches, appareil photo, jumelles, pinces à linge, gourdes... les valises sont fermées, on est prêt pour le départ....

20 jours en Namibie, l'aventure commence demain...

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Publié le 25 avril 2019

Ca y est on a mis un pied sur le sol de la Namibie.

Survol du Kalahari

Départ à 15 h de la maison avec un temps orageux et effectivement arrivés à Mulhouse, un gros orage éclate !

On laisse la voiture sur le parking périphérique de l'aéroport et nous voilà partis pour notre premier trajet qui nous emmène de Bâle à Frankfort. L'orage gronde de plus belle et le départ est différé, 30 min, puis 1h, puis 2 heures. Finalement on décolle mais l'arrivée à Frankfort a lieu au moment prévu pour l'embarquement du vol pour Johannesbourg. Course dans l'aéroport pour trouver notre porte. La Z69, ce n'est pas la Z10 ou la Z20 , non la Z69. On n'en voit pas le bout. Finalement on résussit à embarquer. Mais l'angoisse survient, nos bagages vont-ils nous suivre ? On arrive à Johnnesbourg vers 8H30, après un sommeil en pointillé dans l'avion. Vol ensuite pour WIndhoeck, et oh miracle nos bagages sont là ! ouf !

Un chauffeur nous attend avec sa pancarte et nous emmène à notre nouvelle maison roulante. Oh quelle est belle, sympa ! après une heure et demi d'explications, nous voilà partis faire les courses nécessaires pour les premiers jours d'aventure. Supermarché presque comme chez nous avec des produits de tous les pays, et des jeunes qui font tous les petits boulots imaginables : ranger les cadis, mettre les courses dans le cadis, nettoyer, assurer la sécurité... ici on ne fait rien. Ah si la conduite à gauche avec le volant à droite, et là Philippe s'y attèle. Essuie-glace au lieu du clignotant, à gauche toute, et il faut l'avoir en tête en permanence, et aux intersections, c'est le bon sens qui prévaut. Heureusement la circulation n'est pas trop dense et Philippe s'en sort très bien.

Arrivée ensuite à notre hôtel, le Garden Boutik Hotel, super établissement, on recommande !

Rangement dans notre nouvelle maison, puis barbecue local au resto..Voilà notre première journée, on va bien dormir je l'espère.

Eh oui la Namibie ça se mérite !

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On entre dans le vif de notre périple après une nuit réparatrice.

Plateau de Waterbzerg

Départ de Windhoeck à 9h pour Waterberg en passant par la Trans Kalahari, 290 km. On fait une halte en route à Okahandja, petite ville avec un marché artisanal. Evidemment, tous les artisans ou pas, nous abordent pour nous vendre leurs marchandises : sculptures d’animaux, petits récipients, masques …. On s’est laissé prendre au jeu et fait quelques achats : une petite collection d’animaux en bois. Ce moment nous a aussi permis de parler un peu avec ces habitants dont la vie n’est pas toujours simple.

On reprend la route, rectiligne sur des kilomètres et des kilomètres avec le bush de part et d’autre et quelques animaux : babouins, phacochères, antilopes…

On arrive vers 15h dans le parc du Waterberg et nous installons à notre emplacement de camping (WaterBerg restcamp NWR) puis balade dans le camping.

Nous sommes entourés de petits visiteurs : phacochères qui broutent, babouins en quête de nourriture, oiseaux de toutes sortes qui viennent manger à tour de rôle. Attention surtout ne pas donner à manger aux babouins, ils peuvent être agressifs.

Derrière nous, s’étend le plateau du Waterberg, un massif de grès rouge qui remonterait à 150 millions d’années. Aujourd’hui c’est un park national où vivent des rhinocéros blancs et noirs, des girafes et beaucoup d’oiseaux. C’est ce que nous espérons découvrir demain.

Ce soir c’est barbecue, et première nuit dans notre maison roulante.

27 avril

Départ à 7h30 ce matin pour une belle rando au sommet du Waterberg. On prend un sentier qui devient vite très abrupt et parsemé d’éboulis qu’il faut franchir presqu’en escaladant. Les indications sont rares et évidemment on doit rebrousser chemin une fois. Mais arrivés au-dessus, la vue vaut vraiment l’effort. C’est juste magnifique ! En fin d’après-midi, départ pour un game drive sur le plateau du Waterberg avec un guide. Pas possible d’y aller seuls. 4h de découverte du plateau et recherche d’animaux. Eh là, wouah, juste ce qu’on rêvait de voir : une girafe qui s’abreuve et un rhinocéros blanc qui vient la rejoindre. On en avait pas espéré autant !

Waterberg vaut vraiment le détour avant Etosha

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du 28 au 30 avril - 290 km de Waterberg à Etosha (camping Halali)

On quitte Waterberg vers 7h30 pour 3 jours dans le parc. On avait prévu de s’arrêter au Cheatah Conservation Fund (centre de protection des léopards), mais cette visite nécessite 3 bonnes heures de détour (trajets aller-retour + visite) et la route est longue jusqu’à Etosha. On a donc renoncé et on a bien fait car nous sommes arrivés à 14h30 dans le parc. Nous avions réservé notre camping à Halali, 75 km plus loin et les pistes ne sont pas forcément bien indiquées.

A peine entrés dans le parc, un impala sur le bord de la piste, un peu loin, un éléphant en train de manger les feuilles d’un arbre, une girafe qui apparaît de nulle part, un rhinocéros qui broute …. Un vrai émerveillement, on ne s’attendait pas à voir autant d’animaux dès le premier jour !

On s’installe au camping, repas au restaurant ce soir, c’est mon anniversaire. Au menu, steack de kudu, (très tendre et fin) et fricassée de springboks. Le camping d’Halali, comme les principaux campings du parc ont un trou d’eau où viennent s’abreuver les animaux et le soir c’est un vrai spectacle. Des troupeaux d’éléphants viennent boire juste devant nous. C’est magique ! les rhinos arrivent mais les éléphants défendent leur moment de rafraîchissement. C’est la loi de la jungle ! puis arrivent les chacals, les hyennes .…

Le lendemain, on part découvrir le côté est du parc jusqu’à Namutori. On assiste à un nouveau défilé d’animaux aux points d’eau : girafes, zèbres, gnous, antilopes de toutes sortes, un vrai festival ! A un autre trou d’eau, on observe des marabouts et des vautours. Ouah ! c’est fabuleux !

Le dernier jour, on part côté ouest, à l’autre extrémité du parc. La piste est plus cassante et les paysages plus secs mais on découvre tout autant d’animaux tout au long de la piste, des troupeaux ou des solitaires. Impression par moment d’être retournés au temps de la préhistoire.

On ressort du parc vers 16h pour rejoindre Kamanjab où on avait réservé un camping. Petite surprise en sortant du parc, on est contrôlé comme à l’habitude à l’entrée et la sortie des parcs mais là un policier nous a confisqué notre viande non cuite que nous avions achetée pour notre repas du soir. Le prétexte : maladie possible transmise par la viande du parc. A notre avis, ça ressemble plus à de la corruption mais on n’en est pas sûr !

Donc le soir, pas de barbecue (braii en namibien) mais resto et en prime des autruches qui nous observent depuis notre emplacement du camping Oppi Koppi. (très beaux emplacements).

Notre étape à Etosha s’achève. On ne pensait pas voir autant d’animaux aussi facilement dans leur environnement naturel. Habitués aux voitures qui circulent sur la piste et aux touristes qui les observent, Ils sont plutôt placides. Un regret, le lion n’a pas voulu se montrer, dommage mais quel festival des animaux !

Etosha
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TWYFELFONTEIN – un petit paradis dans le désert

Départ le mercredi 1er mai vers 8h – 198 km

Les paysages sont magnifiques, on entre dans le Damaraland, région gérée par les Damaras, une ethnie du pays. Au bout d’une piste, on arrive dans un endroit exceptionnel avec des formations rocheuses en granit rouge, la nature a bien fait son travail !


Twyfelfontein

On visite un site (guide obligatoire) où se trouve ce qu'on appelle la forêt pétrifiée, des troncs d'arbres fossilisés il y a plusieurs milliers d'années, puis on visite un site aux multiples gravures rupestres datées de 6000 ans, puis des orgues de pierre et la montagne brûlée. La Namibie regorge de particularités géologiques. C’est magnifique, on en prend plein les yeux.

Ce soir pas de camping, on a réservé un lodge magnifique : le Kipwe lodge. C’est absolument grandiose ! accueil fantastique, lodge parfait, repas gastronomique et vue imprenable sur le coucher de soleil. On recommande après plusieurs nuits dans notre maison roulante.

forêt pétrifiée, welwitschia mirabilis, orgues de pierre, gravures rupestres
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Jeudi 2 mai - 224 km

Départ à 10h. On a profité encore un peu de notre lodge avant de partir. Les paysages s’enchaînent tous plus beaux les uns que les autres. Sur le bord de la route, d’autres ethnies locales nous fond signe : des femmes herero avec leurs robes et coiffes victoriennes et des Himba, femmes quasiment nues qui s’enduisent le corps de beurre et de bois rouge, ce qui leur donnent une couleur orangée.

On arrive vers 14h sur le site de Spitzkoppe : massif granitique au milieu d’une plaine à perte de vue. C’est un lieu absolument extraordinaire à ne pas manquer. Et là, on est seuls avec la nature, pas d’eau, pas d’électricité dans le camping. Les emplacements sont disséminés tout autour du massif, pas de voisins. Ce soir c’est autonomie complète. On a préparé et fait chauffer la vache à eau pour la douche et barbecue à même le sol. Une expérience inoubliable !

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3 mai - 224 km de Twyfelfontein à Cape Cross

On quitte la lumière orangée et les 35° de Twyfelfontain pour le brouillard et les 18° de Cape Cross sur la côte atlantique. On remet pantalon et pull et au bout d'une piste on découvre une colonie de près de

250 000 otaries. Wouah ! ce n'est pas tant le spectacle qui nous surprend mais surtout l'odeur et les cris incroyables des bestiaux.

On repart pour Swapokmund, une petite station balnéaire. Ville nouvelle sympathique avec de belles maisons et de beaux commerces. Le bord de mer est agréable même si c'est le début de l'hiver et que la température à cet endroit est assez fraiche. On trouve notre hébergement, le Namib Guest House (très bien) et on part pour une balade dans le centre de la ville.

Le 4 mai.

On visite le musée de Swapokmund, complètement hétéroclite. on y trouve aussi bien des collections de voitures miniatures !!! qu'une très belle salle sur les diverses ethnies en Namibie.En sortant du musée, moment sympa de musique dans la rue.

On part pour Walvis Bay, petite ville en bord de mer mais sans grand intérêt. On avait prévu faire une sortie 4X4 dans les dunes mais on a renoncé. Finalement on passe un peu de temps à nettoyer la voiture, faire la lessive, refaire le plein d'eau et de gasoil. Nous avions réservé un self catering (gîte) et ça a été idéal pour nous remettre en état de continuer. Nous sommes prêts pour découvrir le sud namibien !

Colonie d'otaries à Cape Cross
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6 mai – 298 km

On quitte Walvis Bay vers 9h pour une nouvelle étape de pistes vers le sud namibien et le désert du Namib. Pour info pas besoin de permis pour entrer dans le Naukluft quand on le traverse contrairement à ce qu'on peut lire dans certains guides. Arrêt à Solitaire pour se ravitailler, cet endroit a un petit air de Bagdad Café en plus moderne, puis arrivée au camping du Naukluft (NWR) où on a prévu un moment dans les montagnes, les paysages deviennent moins arides grâce à de nombreuses sources. Il y a même une société qui exploite une de ces sources pour vendre de l’eau minérale dans le pays. Sur place, nous avions prévu de faire la randonnée de 10km (Olive trail), mais malheureusement celle-ci est fermée. Dommage ! On ne peut en faire qu’une petite de 4km qui mène à deux sources. Petite balade bien sympa que l’on fait en fin d’après-midi avant de prendre un temps de repos au bord d’un petit ruisseau, endroit plutôt extraordinaire en Namibie ! On commence à préparer le barbecue du soir, 30 secondes d’inattention, eh hop un babouin nous vole un morceau de viande. On espère qu’il s’est régalé !

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6 mai – 120 km

On quitte le camping de Naukluft pour celui de Sessriem (NWR à l’intérieur du parc). Comme toujours, les paysages sont magnifiques de part et d’autre de la piste. L’accueil au camping, par contre, tranche avec ceux observés jusqu’alors, sûrement à cause des touristes nombreux qui viennent voir les dunes rouges ! On s’installe puis on part à la découverte du canyon de Sessriem. C’est grandiose, on marche une petite heure dans les gorges, il doit faire au moins 35° mais c’est tellement magnifique ! Puis on part à l’assaut de la première dune (Elim, tout de suite à droite en direction de Sossuslvlei). La montée est sportive mais la vue est tellement belle ! on croise même un oryx isolé au milieu de la dune, c’est magique ! la descente est plus facile et le soleil commence à se coucher. Encore une superbe journée !

Gorges de Sessriem - dune Elim

C’est l’anniversaire de Philippe aujourd’hui, on a même trouvé du champagne dans le magasin du camping ! Santé !

Comme on est au camping à l’intérieur du parc, on pourra partir dès 6h15 demain pour aller à Sossusvlei et y être dès le lever du soleil.

7 mai – Dead Vlei – Big Daddy – Sossusvlei

DeadVlei - Big Daddy

Nous voilà partis dès 6h15. On a la chance d’être les premiers sur place (sauf un mini bus de Chinois déjà prêts pour les photos !!!). Les derniers kilomètres sont faisables en 4X4 mais il faut dégonfler les pneus. On gravit une dune en passant par la crête, la vue est splendide sur le lit de la rivière asséchée parsemé d’arbres morts. Puis, petit à petit le soleil opère sa magie. Les dunes s’éclairent d’une lumière rouge orangée. Big Daddy, la plus grande dune du site fait elle aussi son spectacle. C’est vraiment grandiose. Pas plus de commentaires, les photos parlent d’elles-mêmes.

Un petit tour à Sossusvlei, accessible en 4X4 ou à pied, les dunes sont belles avec Big Mama qui domine mais rien de comparable avec Dead Vlei. On reprend notre route vers le camping et on s’arrête à la Dune 45 pour quelques photos. Plus assez de courage pour la gravir.

Après une pause au restaurant du camping de Sessriem, on reprend la route vers notre prochaine étape dans un autre parc situé à 110 km de Sessriem : le Namib Rand Nature Reserve.

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NamibRand

7 mai après-midi et 8 mai

On arrive très vite dans le parc. Le sable se pare de couleurs incroyables dans une déclinaison d’ocre. On découvre des paysages de savane entourée d’étendues de sable coloré jaune, orange, mauve, rouge, avec en fond, un décor de montagnes. Nous parcourons des kilomètres et des kilomètres de désert et pourtant, jamais les paysages ne se ressemblent, à aucun moment nous ne ressentons de la monotonie, la Namibie est vraiment incroyable.

Pour ce soir, nous avions réservé un emplacement de camping dans une ferme située en plein cœur du parc : le Namib Rand Family Hideout. Après une quinzaine de kilomètres à l’intérieur des terres, on arrive à notre lieu de repos. Incroyable, on est au milieu de nulle part, seuls avec la nature et les étoiles Une petite construction de bois bien sympathique nous apporte tout le nécessaire : toilette, douche, eau, électricité (qui fonctionne quand elle veut), barbecue, évier. Aucun voisin, juste quelques lézards, insectes et oryx pour nous tenir compagnie. On espère qu’un guépard ou un léopard ne viendront pas nous rendre visite cette nuit.

Le lendemain matin, nous partons dès 7h pour une balade de 2h dans la savane et les dunes avec Cornélius, le guide des lieux. Cornélius nous apprend à reconnaître quelques traces dont celles des serpents présents dans la réserve. Il s’évertue à chercher pour nous quelques spécimens mais en vain. On ne verra qu’un œuf d’autruche et des oryx sur notre parcours. Tant pis ou tant mieux. On avoue qu’on n’était pas trop rassurés à l’idée de tomber sur un mamba noir ou une vipère heurtante ! merci Cornélius.

Après cette mise en jambe pour démarrer la journée, nous voilà partis pour Aus, située à 1400m d’altitude où nous avions réservé notre emplacement de camping à Klein Aus Vista (très bien mais pas d’électricité), par contre très bon restaurant que nous avons testé le soir (buffet avec pavé d’oryx, côtelette de mouton local et fricassé de porc au curry). En prime nous avons eu droit à un concert de chants africains par le personnel, moment extraordinaire !

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9 mai – 120 km

Nous partons vers 8h30 pour visiter la petite ville de Lüderitz située au bord de l’océan, ancienne ville coloniale allemande. Avant d’arriver à Lüderitz, on s’arrête à Kolmanshop, la ville fantôme. Cette cité diamantaire autrefois prospère a été abandonnée après la colonisation allemande et la fin de l’extraction de diamants dans la région. Nous assistons à une visite par un guide ultra passionné par le site et excellent chanteur (démonstration de piano et de chant dans l’une des salles restaurées).

Arrivés à Lüderitz, petit moment de panique, nous cherchons à retirer de l’argent mais oh surprise, tout le système informatique est hors service dans la ville. Plus rien ne fonctionne, ni les machines à cartes dans les magasins, ni les distributeurs … les banques ne peuvent pas non plus faire de change. Nous n’avons plus d’argent du tout et avons en plus besoin de refaire le plein de carburant … Heureusement on finit par changer des euros à la poste. Ouf !

Grand plaisir ensuite. Lüderitz est connue pour ses fruits de mer et plus particulièrement ses huîtres et ses langoustes. On s’offre un joli et très bon repas au Nest hôtel en bord de mer (très bonne adresse).

Péninsule de Lüderitz

Visite ensuite de la très belle péninsule de Lüderitz, avec sa côte déchirée et ses flamands roses. Puis on part pour la plage Agathe après avoir traversé les townships de la ville. On pensait s’arrêter voir les dunes qui tombent dans l’océan mais les lieux ne nous ont pas parus très sûrs. Quelqu’un nous faisait signe de l’aider, sa voiture ensablée. Mais la règle est de mise en Namibie, ne jamais s’arrêter lorsque quelqu'un vous interpelle sur la route. Des cambriolages sont fréquents et les touristes sont avertis dès leur arrivée dans le pays. Nous repartons finalement vers Aus. Sur la route du retour, on aperçoit les chevaux sauvages du Garub. Belle journée ensoleillée à Lüderitz. Le brouillard recouvre souvent la ville mais par chance pas aujourd’hui. Etape villégiature qui contraste avec nos divers périples dans le désert du Namib.

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10 mai : 272 km

Fish river canyon 

Départ pour le Fish River Canyon vers 8h. Les paysages sont plus monotones, vastes plaines recouvertes de cailloux, puis des montagnes avec des plateaux pour sommet apparaissent (des inselbergs). On arrive enfin au camping Hobas où nous avions réservé notre emplacement du soir. Contrairement à tous les hébergements où nous sommes allés en Namibie, celui-là a des sanitaires vraiment sales, et pas d’eau chaude dans les douches. Dommage ! en plus c’est notre dernier camping. Le point positif est qu’il se situe au départ de la piste qui mène au Fish river canyon (10km de là).

Arrivés sur place, wouah c’est grandiose ! on a devant nous le 2ème plus grand canyon au monde après le grand canyon du Colorado. Des pistes permettent de longer les gorges. On en prend plein les yeux. C’est gigantesque mais aussi vertigineux.

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12 mai – 65 km

Ai Ais 

On part la fleur au fusil vers 8h pour AI AIS, un petit paradis avec une source d’eau chaude qui sort de terre à 65°. N’oublions pas que nous sommes en Namibie, dans une région aride. A peine 500 m parcourus qu’on se fait arrêter par une personne affolée qui nous fait des signes ! En fait comme des braves on avait oublié de refermer le toit de la voiture … On arrive à Ai AIS 65 km plus loin, la piste est excellente. Et là, on découvre un petit paradis, complexe thermale avec piscine à 40°, palmiers, lodges… de quoi passer une superbe journée, avec massages en prime et resto. Retour au Hobas le soir, le ménage a été fait. C’est notre dernière nuit dans notre voiture roulante en Namibie.

On observe la nuit étoilée. C’est incroyable, dans cet hémisphère, on voit toute la voie lactée.

Ai Ais 
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14 mai - 404 km

Nous quittons Fish River Canyon vers 8h pour rejoindre notre lodge situé 404 km plus au nord dans le Kalahari.Nous empruntons la piste M29, parallèle à la B1, route goudronnée, car nous voulons voir la forêt d'arbres carquois et le Giant's ground près de Keetmanshoop et notre lodge se trouve également sur cette piste. Le parc de la forêt de carquois est géré par des fermiers afrikaners, ils possèdent également un couple de guépards sur leur domaine.

Ce site vaut vraiment le détour, les arbres carquois sont en fait des aloès, plante géante et robuste endémique de l'Afrique australe. Le nom donné à cet arbre provient de l'utilisation de l'écorce de cette plante par les bushmen pour réaliser leurs carquois (support de flèches).

5 km plus loin, se trouve une particularité géologique qui donne l'impression qu'un géant s'est amusé à jouer aux cubes d'où le nom du site "aire de jeu du géant".

La route ensuite jusqu'à Marienthal est très longue et monotone mais l'arrivée au lodge est à nouveau incroyable (le Lapa Lange Game Lodge). Cet établissement est situé au coeur d'une oasis et bénéficie d'un trou d'eau où viennent boire les rhinocéros, les girafes, antilopes diverses, autruches ...

Mais le clou de notre arrêt au Lapa lodge, est la rencontre avec 4 Bushmen qui nous font découvrir leurs méthodes ancestrales de chasse et les plantes qu'ils utilisent pour se soigner.

Bushmen du Kalahari 

Nous avons vécu là une expérience incroyable et extraordinaire à laquelle nous ne nous attendions pas.

Nous leur souhaitons de pouvoir faire perdurer leurs traditions mais cette vie ancestrale semble bien compromise à cause de leur espace de chasse de plus en plus limité et le manque d'eau qui raréfie la population d'animaux sauvages. Ils doivent aujourd'hui se sédentariser dans des villages et sont de plus en plus employés dans des fermes.

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13-14 mai

Nous partons pour Windhöeck. Objectif : nettoyer la voiture, préparer les bagages, enregistrer les vols et là, mauvaise surprise, notre vol pour Johannesbourg prévu le 14 à 14h10 est annulé. Nous devons prendre le vol de 7h45 le matin, ce qui nous oblige à rendre le 4X4 en urgence le soir, et précipiter nos préparatifs de départ. Ce changement implique aussi que nous allons devoir rester 10h dans l'aéroport de Johannesbourg à attendre notre vol prévu pour Franckfort à 19h. Pas cool du tout !

et pourtant ce contretemps va s'avérer être une superbe expérience pour nous ...

Les services de sécurité nous autorisent à sortir de l'aéroport. On trouve par chance un guide qui nous entend parler de nos déboires et nous propose de nous emmener visiter Johannesbourg. On se regarde Philippe et moi, aubaine ou traquenard ? on accepte finalement sans vraiment hésiter. Le guide nous inspire confiance et qu'est ce qu'on a bien fait de le suivre. Il nous emmène dans un parc animalier où nous approchons les lions de très près. Carton plein pour le big five (éléphant, buffalo, rhinocéros, guépard et lion). Mais surtout, il nous emmène dans Soweto, l'ancien plus grand township d'Afrique du sud où nous avons pu visiter la maison de Nelson Mandela. Que d'émotions ! et quelle chance car je pense que nous ne serions jamais aller seuls dans ce quartier. Douglas, notre guide zoulou, s'avère être une personne passionante et intéressante qui nous fait partager un peu de son pays le temps d'une journée.

Complètement inattendu !

Soweto 
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Notre périple en Namibie s'achève avec 4370 km au compteur de notre maison roulante.

Quelques pistes pour parcourir ce pays :

Organisation : tout à fait possible d'organiser seul son voyage en Namibie à condition de parler un minimum anglais, de préparer ses étapes et réserver un maximum d'hébergements, voir tous, à l'avance et d'aimer conduire sur les pistes de gravier et à gauche (selon notre expérience sur le parcours réalisé, le Nord du pays est plus compliqué à priori).

Carte routière : prévoir une carte routière actualisée car le GPS perd la boussole dès qu'il est sur des pistes.

Argent : distributeurs dans toutes les stations service. Apporter quelques euros au cas où le système informatique bancaire serait défaillant, ça nous est arrivé !

Médicaments : apporter les classiques au cas où, les pharmacies sont peu nombreuses. Nous n'avons pas été malades sauf un jour de dérangement gastrique sans complication.

Envie pressante la nuit : c'était un peu une hantise au départ. Par précaution, nous avons acheté un seau à Windhoëck le premier jour; nous l'avons utilisé 2 fois ! - petit rappel nous étions en camping la plupart du temps.

Pourboires : c'est de mise partout dans le pays. Nous avons été, je pense généreux. C'est notre contribution au développement du pays !

Entrées dans les parcs : tous les parcs sont payants. Ticket à prendre à l'entrée et à redonner la plupart du temps à la sorite (pour les parcs géré par l'état). les parcs gérés par les communautés sont également payants;

Sécurité : la Namibie est une démocratie en plein développement avec une population accueillante et souriante partout où nous sommes allés. Par contre, ne pas s'arrêter si quelqu'un vous hèle sur le bord de la route (même en cas de panne). Des cambriolages de touristes ont déjà eu lieu. Précautions aussi à prendre le soir dans les villes.

Propreté : nous avons rarement vu un pays aussi propre, pas de papier sur les bords de route.

Logements : qualité, confort, accueil, propreté dans tous les hébergements, y compris les campings (une exception à Hobas , un soir seulement). grands emplacements de camping avec barbecue systématique. Nous avons choisi de mixer camping, lodges et guest houses pour notre séjour. Pour ceux qui voudraient se loger en lodges uniquement, ils sont d'excellente qualité, voir luxueux.

Restaurants : le braai (barbecue) est la coutume et la viande est excellente. Viande traditionnelle (poulet, boeuf mais aussi gibier, (game meat) : oryx, spingbok, autruche, kudu et même du zèbre mais il faut oser...). On trouve d'excellents fruits de mer au bord de l'océan.

Wifi : pas toujours évident d'avoir du réseau et du Wifi même quand il est annoncé. Il peut être payant à certains endroits.

Conduite : le conducteur est à droite et on roule à gauche !! Même si on a déjà roulé à gauche dans certains pays (Angleterre, Maurice, Seychelles...), c'est toujours extrêmement perturbant au début. On ne connait pas la voiture (en plus c'est un bon gabarit), on ne connait pas l'environnement non plus (Windhoek est quand même une ville et les routes sont différentes de ce qu'on connait). La première chose est d'apprivoiser la bête. En effet, on n'a pas du tout le bon geste avec la main gauche pour passer les vitesses et on confond à tous les coups le clignotant et l'essuie glace ! Il faut donc aller doucement (tans pis pour les coups de klaxon) et bien assimiler la signalétique. Sur piste, c'est du feeling. Certaines portions sont très roulantes et on peut facilement rouler à 100km/h. Par contre, certaines pistes sont assez changeantes (sable dur, sable mou, graviers, tôle ondulée, voir tout en même temps) et il est important de bien anticiper. La tôle ondulée et les graviers ont tendance à faire dévier de sa trajectoire la voiture si on va trop vite. Le sable provoque des forts ralentissements dissymétriques, la tôle ondulée met les suspensions en résonance et il n'y a plus d'adhérence. Afin d'éviter le tonneau qui pourrait être fatal, il est fortement conseillé de ne pas "forcer" l'allure. (ne pas hésiter à rouler à 60km/h).

Les pistes : les routes secondaires sont souvent meilleures que les principales (moins larges mais plus roulantes car moins empruntées). Dégonfler les pneus sur les pistes sera beaucoup plus confortable (-25%) et impératif dans le sable mou (1 bar).

Carburant : suffisamment de stations service sur le territoire. Par précaution, faire le plein le plus souvent possible.

L'eau : la Namibie et un pays désertique, l'eau est très rare alors même si on trouve de l'eau en bouteille dans toutes les stations service et que l'eau ne manque pas dans les hébergements, pas de gaspi !

Budget : le vol et la location du véhicule constituent les postes les plus importants du budget. Les campings sont peu chers (35€ environ par nuit). la restauration et les logements sont nettement moins chers qu'en France, le carburant également 0.88€/l).

On s'est vraiment régalé durant tout notre périple. Si vous avez envie d'Afrique, alors n'hésitez pas, allez en Namibie !

A bientôt pour d'autres aventures !