Carnet de voyage

En camion vers le Portugal.

15 étapes
5 commentaires
Planches de surf. Cannes à pêche. Claquettes. Crème solaire. Vélos. Le camion est prêt. Fenêtres ouvertes et musique allumée, en route vers le sud pour aller chercher les vagues portugaises.
Du 11 au 31 août 2017
3 semaines
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Nous avons quitté la Bretagne pour rouler de nuit.

Arrivés à 2h du matin dans le Pays-Basque français. Première nuit dans la camion avec le bruit des vagues en fond nocturne.

Réveillés à 9h pour aller prendre quelques vagues à Tarnos après un petit-déjeuner avec les vieux copains de Gaëtan.

Petit déjeuner en terrasse sous le soleil basque. Direction les vagues.

Petite plancha à midi, suivie d'une sieste ou d'une pétanque selon les envies.


Y'avait aussi de la barbac hein !

Puis nous reprenons la route en fin de journée, passons la frontière au couché du soleil et dormons sur la côte basque espagnole à Lekeitio.

Traversée des Pyrénées
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Premier petit-déjeuner dans le camion.

Gaëtan prépare les vélos pour notre journée qui s'annonce ensoleillée.

On commence par un tour jusqu'au phare de Lekeitio qui nous offre une vue magnifique sur les Pyrénées tombant dans l'Atlantique.


Nous poursuivons avec une ballade sur l'île de Garraitz accessible à marée basse.

Une autre belle vue nous attend en haut de l'île Garraitz.

Puis, plage. Baignade. Pause dessin et croquis. Promenade dans les rues de la ville.

Et fin de journée avec un repas cheap de pinchos bacalao, queso, pimentos accompagnés de cidre local et vin blanc local. (à 1€70 le verre de très bon vin, difficile de rester sobre)

Nous reprenons la route le ventre plein et le nez rouge. Cette étape est une belle mise en bouche de notre périple.

Nous dormons à Bilbao, demain Guggenheim nous attend.

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Bilbao se réveille dans la brume qui laisse présager une journée très très chaude.

Notre camion est garé sur les hauteurs de Bilbao où autrefois était une ancienne mine d'extraction de fer.


La ville aux creux des montagnes.

Le soleil tape déjà très fort dès le matin.

15 min de vélos plus tard avec un parcours le long des quais, nous arrivons au Musée Guggenheim, attraction de la journée.

L'architecture du bâtiment et les installations gigantesques en acier de Richard Serra, nous donnent le vertige.

C'est beau.

Après 2/3h dans la fraîcheur du musée, nous avons faim et allons chercher un bon repas sous le cagnard. 34 degrés à l'ombre !

De quoi arpenter les rues colorées du vieux Bilbao.

Le retour en vélo a été difficile.

Bilbao est notre dernière étape au Pays-Basque. Nous la quittons en fin d'après-midi pour rejoindre les Asturies qui nous accueillent sous un ciel gris.

La vue pour le petit-déjeuner de demain s'annonce bien !
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Avant même de prendre notre petit déjeuner, nous abandonnons le champs aux vaches pour lequel nous avons payé 5€ l'accès à un vieux grippe-sous !

L'accès à la plage était trop compliqué et la vue pas si fantastique.

30min plus loin, sous un viaduc de l'autoroute, la plage de La Cueva sauvera notre journée. Deuxième petit paradis après Lekeitio.

Partage du spot avec une petite dizaine d'autres campers.

Préparation d'un tajine pour déjeuner.

On a posé le camion en plein milieu de la prairie.

Et c'est parti pour une tour d'horizon de ce lieu paradisiaque ! On dirait une carte postale, le soleil en moins...

Un sable noir et doré si fin !

Plus tard Gaëtan est allé pêcher pendant que Marie fait quelques croquis.

Le lieu est magique, le soleil revient demain et il y aura peut-être un petit peu de vagues à surfer alors nous restons ici pour la nuit !

Gaëtan n'a rien péché mais il y a tout de même un deuxième tajine pour aujourd'hui qui cuit pendant que nous jouons guitare et ukulele.

Un peu de dessin.
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Réveillés par la Polizia ce matin puisque nous squattons à moins de 30m de la plage, interdite au camping sauvage. Nous prenons notre petit déjeuner face à l'océan tranquilou-bilou.

La belle vie.

Puis prenons les chemins de Compostelle pour une halte pieuse.

Les rues de Compostelle et sa cathédrale.

Repas bien bon et digestion à l'ombre face à la cathédrale dont Marie profite pour dessiner un peu.

L'eau plate bue au repas venait de la source alimentant la plage où nous étions le matin même. #CeciNestPasUnePhraseTropLongue

La pause à Saint-Jacques est terminée nous reprenons la route pour le sud de la Galicia.

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Après moultes détours et sorties d'autoroute ratées, nous nous décidons enfin pour un repos à Baiona.

Couché de soleil. Le premier.

Sangria. King size.

Dodo. Bien mérité.

On s'est réveillé sur une plage poétique, on a mangé à Compostelle et on s'endors sur une nouvelle plage magique 350km plus loin.

Y'a pire comme journée.

Fatigue ultime, sangria sublime.

8h, les cloches de la petite chapelle nous sonnent fébrilement.

8h30, la police vient dire bonjour.

Quitter l'Espagne sous la grisaille...

9h, pause pipi. Grignotage sur la route.

10h, nous sommes au Portugal !

Face à face : à gauche le Portugal, à droite l'Espagne.
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Gaëtan est content, il a enfin pu tester la planche qu'il s'est fabriquée. Deux fois sur deux petites sessions. L'eau est froide par ici.

Installation des dérives.

Pendant ce temps Marie va repérer les alentours en vélo. Et découvre le marché sous ses grandes tentes.

Les façades des bâtiments sont recouvertes de carreaux.

Petite ballade sur les quais et sur la dune pour rentrer jusqu'au camion.

Après un bon repas au couché de soleil à l'occasion de la fête gastronomique de l'espadon. On n'a pas de photo, c'était trop bon !

Le ventre plein.

On reprend la route le lendemain en direction de Porto et en suivant la national.

La règle : s'arrêter dès que quelque chose attire notre œil. Une basilique. (gigantesque. Là-haut) Un marché. (pas cher, avec plein de bonnes choses) Un camping (première vraie douche depuis le départ)

Pas de GPS, juste du feeling.
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Nous avons profité de la nuit au camping pour prendre des bonnes douches chaudes et néanmoins chronométrées à 7min. Et lancé une petite lessive.

Et si le linge n'est pas sec, nous l'étendons dans le camion pour reprendre la route.

Aujourd'hui c'est l'étape Porto. On se gare sur les hauteurs, on chausse nos plus belles claquettes et c'est parti pour 4h de marche dans la ville !

Petite mise en bouche avec un smootie.

Les Azulejos sont partout, sur les façades, et ici dans la gare.

Avant de descendre sur les quais, passage par la vieille ville historique classée au patrimoine de l'unesco : Ribeiro


Beaucoup de marche pour arriver jusque là...

Puis nous traversons le Douro par l'étage inférieur du Ponte Luiz duquel sautent de jeunes téméraires. Nous achetons quelques bouteilles de Porto dans la plus vieille cave de la ville et prenons le métro pour retourner au parking.

Les deux rives du Douro face à face.

Nous terminons notre journée par un nouveau couché de soleil 50km plus au sud.

Et profitons, les jambes bien fatiguées, d'un concert sympathique.

C'est cliché, mais c'est beau.
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Journée chaude et ventée ponctuée de spectacles de rue pour Marie pendant que Gaëtan pêche après sa session de surf matinale.

Rire et comprendre le burlesque sans parler portugais.

Pas besoin d'un tour opérator ou de passer à l'office de tourisme, laisser les papys portugais venir à vous.

Le premier, au petit-déjeuner, nous indique les bons plans et lieux à visiter sur notre route jusqu'à Lisbonne.

Le deuxième, pendant la pêche de Gaëtan, donne quelques astuces locales de pêcheur et nous vente les mérites de l'hiver portugais.

Tous deux avec un français parfait !

Ce soir on mange deux gros filets de bar avant d'aller profiter de quelques autres spectacles de rue et d'un autre couché de soleil, forcément.


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Après notre grasse matinée nous chevauchons les vélos pour une balade sous les pins avec le vent de face et en plein cagnard.

La pause smootie au frais est bien accueillie. Nous profitons d'une borne mise à disposition pour quelques réglages de selle et repartons très vite vers le sud.

Avant de quitter la plage de Furadouro où nous avons passé deux nuits, nous ne manquons pas de tester le plat traditionnel local. Les calamars grillés.

Et ça tombe bien parce qu'après le vélo, on a faim !

Les grillades sont préparées sur le trottoir

Ce soir nous dormirons sur la Ria d'Aveiro, un très beau bras de mer avec ses bateaux de pêche colorés.

Toujours aussi dure la vie.
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Toujours en direction du sud, nous empruntons la nationale qui nous mène jusqu'à Nazaré.

Nous apprenons comment une vague de 30m se forme en face du phare par une petite visite au musée après s'être rendu sur les lieux.

Nous avons aussi bien profité des grillades de sardines dans un petit resto familial.

Gaëtan face à l'océan, imaginant cette vague de 30 mètres.

Nous reprenons la route pour Péniche. Gaëtan nous fait d'abord visiter le petit Baleal, spot romantique qui est devenu bien touristique avec les années... Dommage. Ce n'est finalement plus le spot magique des souvenirs de Gaëtan.

Marie fait la gueule.

Marie n'est pas d'humeur aujourd'hui, nous allons chercher un autre coin de l'autre côté de Péniche.

Nous atterissons à la Priai de Consolação où Gaëtan nous prépare à manger pendant que Marie boude sur le lit.

Et comme vous pouvez le constatez, la vue est toujours aussi moche.

Le lendemain : surf, pêche, repos, broderie, sieste, lecture et DOUCHE. CHAUDE.

Et c'est reparti !

Ça glisse !

Requinqués et reposés, nous partons à Lisbonne !

2400kms et 12 jours plus tard, nous y voilà !

La nuit se fera au pied de la Torre de Belém. La ville aux 7 collines nous attends pour demain !

Torre de Belém

Après le petit pipi à la fraîche, le café du matin et avant que la ville ne commence à être trop envahie par les touristes, nous sommes partis fouler quelques km de pavés pour une longue journée.

On a toujours des réveils aussi difficiles...

Monter, descendre, marcher, se perdre, faire demi-tour, monter encore, marcher toujours.

Et tout est pavé ici !

Beaucoup trop de marches...

On a pris le temps de profiter des points de vue magnifiques depuis les nombreux Miradouro de la ville.

Et de ses façades colorées que l'on retrouvent dans tous les quartiers.

A peine arrivés sur des hauteurs, on repartait vers d'autres.

Il a fallu aussi se nourrir tout au long de la journée !

Un bon Bacalhau maison nous attendait dans un resto ouvrier du bas de l'Alfama, vieux quartier historique. Meilleur moyen de manger bon, en quantité et pas cher.

Nous avons aussi trouvé un resto sans gluten où Marie a pu tester toutes les spécialités locales !

Le nata, pâtisserie traditionnelle de Lisbonne, est un vrai régal !

Visiter quelques monuments, flâner encore et rentrer. Exténués.

Il y a plus de 40 églises dans un rayon de 20 kms !

Après une sieste sous les oliviers du jardin de la Torre de Belém, nous voilà à nouveau un peu en forme pour retourner au centre pour la soirée.

Nous dégustons le Ginginha, alcool de cerise qui passe crème dans un petit troquet du vieux quartier du Fado. Et à 80cts le verre, c'est dangereux.

Retour dans l'un des vieux tram en bois pour bien terminer cet objectif le plus au Sud de notre voyage.

Nous avons dormi une dernière nuit à Lisbonne et avant de partir nous tenons à visiter le Monastère de Géronimo.

Il y a trop de monde à faire la queue donc nous nous rabattons sur le Musée de la Mer juste à côté et dans une partie des bâtiments du monastère.

Nous n'avons pas de photos à vous montrer car nos appareils n'avaient plus de batterie.

Mais c'était GÉ-NIAL. Avec des reconstitutions et des bateaux à taille réelle authentiques !

L'entrée du Monastère, la veille, fermé.

Puis, retour au camion. Et, au moment de partir. Plus de batterie.

Nos téléphones, nos corps et maintenant le camion. Tout le monde est à plat.

C'est la Garde Nationale Républicaine qui est venue câbler notre camion avec une de leurs jeeps. Avec l'aide du portugais qui gère les parkings et récupère du fric en guise de parque-mètre.

Toujours pas de photos.

Batterie morte.

Partir faire une ballade en forêt.

Apercevoir la muraille du château de Sintra, de loin.

Apercevoir le palais de Sintra, de loin.

Manquer de rester bloqués en montagne au moment de repartir.

Profiter des parcs nationaux, seuls, sans touristes.

La batterie nous lâche pour de bon.

Va falloir trouver un endroit stratégique pour repartir facilement après chaque stationnement.

On opte pour le rachat d'une batterie.

Demander conseil.

Trouver un magasin ouvert après 21h.

Y trouver la batterie correspondante.

Et l'installer à la place de la vieille.

Et c'était franchement pas une mince affaire.

Et enfin, profiter de la ville du romantisme.

Choisir sa terrasse, avec un concert jazz.

Manger des tapas.

Boire du vin.

S'aimer.

A votre santé !
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Nous sommes restés près de trois jours à la Foz do Lizandro, la plage la plus au sud de Ericeira.

Et on y a enchaîné un sacré paquet d'activités.

Stand Up Paddle sur une superbe rivière.

Pêche à gogo pour Gaëtan.

Surf pour nous deux. Marie a pris ses premières vagues portugaises. Et a surtout pris une tarte en passant sa première vraie barre.

Fatigués on s'est endormi le samedi sous les canons du feu d'artifice de la Festa de Nosso Sinhora de Nazaré.

On n'a rien eu à griller cette fois-ci...

Nous sommes allé faire un tour dans Ericeira et à son marché le dimanche matin avant d'aller sur la plage la plus au nord.

La praia Ribeira d'Ilhas, à World surfing reserve. L'une des plus belle droite du monde. Checked par Gaëtan.


Dimanche soir en fanfare avec trois concerts dont un en mode synthétiseur 80's. Ambiance.

Le second avec de super reprises des PinkFloyd, Supertramp, Suzanne Vega...

Et le troisième, une chanteuse brésilienne avec ses supers danseuses.

Dimanche soir accompagné de Caipirinha

Avant de reprendre la route ce lundi et de quitter le Portugal, Gaëtan fait une dernière (petite) session de surf de 2h30

Attention aux coups de soleil !

Nous traversons la frontière à travers les montagnes ravagées par les incendies.

De nuit. Sous un concert d'orages.

Accompagnés par les Pink Floyd.

Départ mystique.

En route vers de nouvelles aventures

Nous garderons un très bon souvenirs des portugais qui sont vraiment profondément gentils et accueillants. Toujours prêts à aider, donner un conseil, rigoler !

Ce n'est qu'un au revoir.

Après avoir traversée la frontière, nous nous sommes garés et endormis en plein désert espagnol.

Stratégiquement placés non loin d'un camping et près à dégainer nos deux euros dès son ouverture pour prendre une douche.

Puis reprendre la route aussi sec.

Autour de nous, des champs secs et des ranchs.

Pour le déjeuner, nous nous accordons une pause à Salamanque et un petit tour touristique pour digérer.

Architecture massive et soleil !

Un café et une sieste plus loin. Nous repartons, direction la France.

En n'oubliant pas d'acheter un bon morceau de chorizo avant de partir.

Sieste à l'ombre.

Nous avons fait 3000 kms depuis le début de notre périple et il nous en reste encore 1200 avant d'être back home.