Nuit fraîche, journée ensoleillée, camping quasi vide et propre, sites désertés, commerçants contents d’avoir de la visite : la condition de « touriste étranger » comporte des avantages. Même si pédaler avec un masque n’est pas très confortable, les routes et chemins ne présentent aucune difficulté.
À l’extérieur, le Palais Royal, remanié à plusieurs reprises, souffre un peu des affres du temps. Par comparaison, l’intérieur resplendit. Les rénovations effectuées par Isabelle II laissent les visiteurs ébahis. Parmi plusieurs splendeurs, on retient : la salle du trône, le cabinet arabe et le salon de porcelaine. Imaginez une pièce aux murs entièrement recouverts de motifs en porcelaine ! D’un espace à l’autre, la reine a osé des associations de couleurs audacieuses. Le site mérite amplement son classement au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Plus loin, l’immense Jardin del Principe - au fond duquel est niché le musée des barques royales - s’étire le long du Tage.
Nous retournons dans le même petit restau que la veille. Entrée, plat de résistance, dessert, boisson et taxes : 9,90€. Du choix, des spécialités et la bonne humeur du serveur. Parfait.
L’actualité nous rattrape malgré tout. À Madrid, la population des quartiers populaires (850 000 personnes) ne sont pas à la fête. Demain, nous contournerons la capitale. Au jour le jour, nous nous adaptons.