Carnet de voyage

Carnet de Voyage : Sur les routes d'Asie du Sud

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Dernière étape postée il y a 2 jours
Par Maroua
Après un an de réflexion, je me lance dans un voyage à travers la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. Suivez mon carnet de route et découvrez mes aventures en Asie du Sud-Est !
Du 24 novembre 2024 au 25 avril 2025
153 jours
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Publié le 13 décembre 2024

Me voici à Bangkok, pour la seconde fois de ma vie.

L'an dernier, j'ai déjà eu le plaisir de visiter la Thaïlande, dans la partie Sud du pays. Pour ce périple, il va être question de découvrir le Nord pour ensuite rejoindre le Laos.

La première fois que j'ai mis un pied sur le sol de Bangkok, j'ai été frappé par les odeurs de nourritures mêlées à la pollution, la vision de ces grands bâtiments et toutes ces personnes grouillant dans les rues, sans parler des cables électriques par centaines juste au dessus de nos têtes. Il faut dire que ma première partie du voyage dans le sud était loin du tumulte des grandes villes (j'en parlerais peut-être dans un autre article).

Pour ce voyage, je pensais faire de Bangkok une étape furtive après cette première expérience. Et finalement... ! Cette seconde fois m'a permis de vivre une autre expérience avec la capitale thaïlandaise.

Pour ce voyage, nous avons fait le choix de nous déplacer presque exclusivement par le biais des transports en commun. D'abord pour être au cœur du rythme et mode de vie des thaïlandais. Ensuite, parce-que certains bus ont une allure tellement old school qu'on a forcément envie de vivre l'expérience ! Et puis financièrement, il faut dire qu'il y a une belle différence avec les grabs (équivalents des ubers), tuk tuk et autres taxis, sans avoir à négocier pour la moindre course.

ID 277136040© Rolf Karlsson| Dreamstime.com

Il va falloir noter une chose me concernant : je suis une personne très mal organisée [mon compagnon également]. Ou disons que je fais les choses à la dernière minute. Mais tant que ça fonctionne, pourquoi devrait-on changer ? Ben, parce-que des fois, ça n'aide pas à fluidifier le quotidien, tête d'aï ! Bon quoi qu'il en soit, en arrivant à Bangkok, nous n'avions pas réservé d'hôtel en se disant que l'on verrait à l'instant T où nous voudrions nous poser. Sauf que, quand on a 13h de vol dans le pif pour peu qu'on ait à peine dormi dans l'avion, on n'a pas envie de réfléchir à l'instant T, et encore moins attendre un bus qui n'arrive pas. Note à moi-même et pour vous : quand tu débarques dans un nouveau pays, prévois au moins l'hôtel pour le soir même et comment y aller.

Donc, après avoir attendu près de 45min que le bus arrive, en vain, nous avons réservé dans l'hôtel le plus proche. Une sieste de 4h plus tard, nous nous réveillons et allons nous dégourdir les jambes et dîner dans le night market le plus proche.

En Thaïlande, les "night markets" font vivre villes et villages le soir, pour certains jusqu'à très tard dans la nuit. Toutes sortes de produits en ventes par de petits commerçants : aliments, vêtements, produits de beauté... il y a de tout.

ID 328682808© Élias Bitar| Dreamstime.com 

Et là, c'est du pur plaisir : les souvenirs de cette ville me reviennent, me procurant un bien être inattendu. Les odeurs d'épices, des légumes et de viandes, le vroum des véhicules, le brouhaha crée par chacune des personnes faisant vivre l'instant... tout me plaît. Nous commandons dans ce que je vais aimer appeler (avec une grande affection) un bouiboui : au repas, un pad thaï dégusté sur les marches derrière l'étal de cette jeune femme qui cuisine pour nous. Ce plat typiquement thaïlandais, fait de nouilles, de légumes, cacahuètes et viandes ou crustacés, que l'on trouvera principalement dans les lieux touristiques, ravira nos papilles avant de retourner à l'hôtel pour finir la nuit.

C'est parti pour 5 mois d'aventures, d'imprévus, de découvertes de l'autre et de soi-même.

27
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Publié le 23 décembre 2024

Ce matin, nous nous réveillons à Bangkok après une bonne nuit de sommeil réparatrice ! C'est parti pour une journée de visite de Wat Saket (The Golden Mount). C'est un temple à l'immense Chedi doré, vestige du royaume d'Ayutthaya, qui nous attend après avoir gravit quelques centaines de marches. Il surplombe la ville et nous offre une vue magnifique, mettant en exergue la culture religieuse omniprésente dans le pays et la grandeur de cette mégalopole.

 Wat Saket - Bangkok

La beauté du lieu, les jardins que l'on traverse pour y arriver, l'environnement paisible... tout nous invite à l'émerveillement et à une sorte de réflexion méditative.

Nous continuons la visite des temples bouddhistes aux alentours. Mon regard se porte sur un groupe de moines priant ; cette contemplation m'offre un sentiment de tranquillité pour la fin de la journée.

Nous rejoignons notre hôtel à la nuit tombée, loin de la sphère touristique, pour une dernière nuit à Bangkok. Demain, nous prenons un bus en direction de Kanchanaburi !

28
nov

Ce matin, nous prenons la route direction la ville de Kanchanaburi, célèbre pour son pont sur la rivière Kwaï, construit par des prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale, et pour son rôle dans la tristement célèbre "voie ferrée de la mort".

Notre guesthouse flottant offre une magnifique vue sur la rivière, comme une beaucoup de constructions (maisons, restaurants, hôtels, rafts flottants, espaces de loisirs).

La ville respire la tranquillité. Tandis qu'à quelques minutes de marche, les rives prennent doucement vie grâce aux habitants profitant du bord de l'eau en fin de journée, le centre-ville offre un lieu animé par le night market. Un petit quartier voisin est une sorte de mise en abîme de l'âme de cette cité : certains chantent, proposant un karaoké à ciel ouvert, pendant qu'un groupe de femmes pratiquent des danses traditionnelles au rythme d'une musique typique.

Nous allons à la rencontre des lieux de cultes, colorés, atypiques. Cette ville couve une atmosphère particulièrement douce et enjouée à la fois. Une dame s'occupant d'un des temples m'invite à aller à l'ouverture du festival qui a lieu ce soir : le célèbre festival de la rivière Kwaï. Malgré l'envie prenante, nous n'irons pas le soir même car nous avions d'autres plans pour le lendemain très tôt, mais le festival dure deux semaines. Nous en profiterons le lendemain. Et en effet, c'était un bel évènement à vivre : jeux de sons et lumières sur le pont, feux d'artifices, spectacles rejouant l'histoire du pont... Possible d'en profiter attablés au bord du cours d'eau, ou embarqué sur des restaurants flottants. À ne pas rater si vous êtes dans la région fin novembre / début décembre !

29
nov
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Pour cette journée, nous prenons un magnifique bus direction le parc national d'Erawan, à environ 1h30 de route de Kanchanaburi.

Nous sommes dans un circuit touristique, et bien que nous essayions de l'éviter (nous apprécions particulièrement de voyager hors des sentiers battus), certains lieux méritent malgré tout une visite, même avec les foules. Ce parc, et plus précisément ses cascades, vaut vraiment le détour !

Il est composé de sept cascades accessibles par des chemins traversant une forêt luxuriante. Chacune a sa particularité, et c'est un plaisir de pouvoir s'y baigner !

Au-delà du deuxième niveau, dans un souci de préservation de l'environnement, les visiteurs ne peuvent plus emporter d'objets susceptibles de polluer, tels que des bouteilles ou d'autres contenants alimentaires.

La septième cascade est accessible jusqu'à 15h30. Au delà, il n'est plus possible d'en profiter. La sixième ferme également à la suite. Pour pouvoir profiter pleinement de celles-ci, je conseille de commencer par elles puis de redescendre petit à petit. Et comme pour chaque lieu touristique, plus vous y serez tôt, moins de monde il y aura !

⚠️ : J'ai eu la surprise de me faire picorer les pieds une fois dans l'eau ! Des poissons exofolieurs de peau, habitent les eaux. Petite séance de pédicure gratuite ! Seuls les petits le font, et c'est rassurant quand on voit les plus gros nager tout autour de nous !

Pour bien en profiter, emportez avec vous de bonnes chaussures de marche, un maillot de bain, une serviette, et éventuellement des chaussures d'eau. A savoir que du premier niveau au troisième, il est obligatoire de porter un gilet de sauvetage pour la baignade, en location à l'entrée du parc. Pour les niveaux au dessus, pas d'obligation. Les espaces de baignades sont surveillés.

2
déc
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La prochaine étape est la ville de Sukhotai, célèbre pour sa vieille ville qui abrite d'anciens temples du temps du royaume Siam.

On nous a présenté ce lieu comme étant similaire à Ayutthaya, que l'on avait eu le plaisir de visiter l'an dernier. Nous avions beaucoup aimé, c'est donc avec hâte que l'on prend la route.

En partant de Kanchanaburi, nous devons repasser par Bangkok pour ensuite prendre un autre bus direction Sukhotai. C'est fastidieux, surtout vu notre organisation, mais tout se goupille bien : on a un bus de nuit, d'environ 7h, qui nous fera arriver à 3h30.

Il existe des bus de nuit, dont le trajet dure environ 11h. Il fait arriver à Sukhotai aux alentours de 8h. Néanmoins, pour être sûr d'avoir une place, il faut réserver son trajet en avance.

À la gare nous patientons que la ville se réveille, comme certains locaux présents. Aucun tuktuk ou grab ne circule à ces heures-ci pour nous amener jusque la vieille ville.

Après quelques heures d'attente, nous arrivons enfin à l'hôtel, profitons de la matinée pour dormir un peu et nous attaquons la visite du parc historique à vélo. Ce site est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il abrite les vestiges de la première capitale du royaume de Sukhothaï. Il s'étend sur 70 km² et contient des temples majestueux, des statues de Bouddha, et des vestiges de palais reflétant l'architecture et l'art thaï classique. En fin de journée, le coucher de Soleil offre de merveilleuses couleurs !

Le lendemain, nous visitons d'autres vestiges plus éloignés de la vieille ville, côté ouest. Elles sont plus éparpillés les unes par rapport aux autres, mais à vélo la visite se fait plutôt bien !

Le soir, un marché nocturne avec un grand nombre de bouibouis entoure le Wat Traphang Thong. La vieille ville s'anime, il est agréable de pouvoir s'installer à même le sol sur des tapis pour dîner et profiter de l'ambiance paisible.

En résumé, Sukhotaï nous offrira de belles visites de vestiges, qui effectivement nous renverrons à Ayutthaya. Malgré tout, Sukhotaï et plus précisément la vieille ville m'a semblé "trop organisée" pour le tourisme. Tout est comme lissé pour plaire aux étrangers venant découvrir la culture, mais ça nous éloigne beaucoup trop de la culture que l'on vient découvrir. Évidemment, il faut savoir se perdre dans les villes pour être au plus proche du rythme et mode de vie des locaux, mais il m'a semblé qu'Ayutthaya était plus authentique.

5
déc

Chiang Mai : entre effervescence et spiritualité

Arrivés à Chiang Mai, nous rejoignons le cœur historique de la ville, délimitée par un carré d'anciens remparts témoignant du passé de la cité. C'est ici que nous allons passer les prochains jours : visites de temples, déambulation dans les night markets, tests de bouibouis ou encore combats de boxe thaï... un programme bien chargé dans une ville ultra vivante !

La boucle de Samoeng : sérénité et découverte

C'est après s'être imprégnés de cette agitation dans la ville, (quelque peu trop touristique à mon goût par moments), que nous décidons de nous évader pour plus de calme. Nous louons donc un scooter pour la journée : nous voici partis pour une boucle de 3h aux alentours de Chiang Maï, libres comme l'air grâce à ce bolide à deux roues !

La boucle que nous choisissons de faire est assez connue sous le nom de la boucle de Samoeng, traversant des villages, des forêts et des montagnes. Des paysages à couper le souffle, et surtout un que je retiendrai : celui d'un temple d'une blancheur éclatante, que nous découvrons après quelques centaines de marches. Loha Prasat Sri Mueang Pong, ce temple surplombant le village de Ban Pong, invite à la méditation par son atmosphère apaisante. Un bijou sur lequel nous tombons par hasard, le voyant, étincelant, sur sa colline verte luxuriante.

Mae Hong Son Loop : une nature époustouflante

De retour à Chiang Maï, après avoir pris tant de plaisir à découvrir les alentours sur notre scooter et sur les conseils de quelques voyageurs que nous rencontrons, nous décidons de réitérer l'expérience, cette fois-ci pendant 4 jours ! Ce sera la célèbre boucle de Mae Hong Son que nous ferons, avec encore une fois de splendides paysages ! Routes sinueuses à travers la jungle, montagnes, villages reculés, champs de cultures variées (thé, riz, maïs)... Absolument fabuleux.

Nous ferons un arrêt à Paï, célèbre ville montagneuse se voulant être un lieu "hippiesque". Bien que l'environnement soit absolument magnifique, je dois avouer ne pas comprendre l'engouement. Des rues proposant un amoncellement d'hôtels et autres infrastructures touristiques, et une vague ou plutôt, un tsunami de touristes errant dans les rues. Nous avons tenté le très connu grand canyon pour le coucher de soleil, évidemment bondé de voyageurs. Un lieu sans aucun doute très joli mais bien trop prisé pour pouvoir savourer le moment malheureusement.

Nous resterons une nuit à Paï et repartirons aussitôt. Ce sera alors le seul "bémol" de cette loop qui nous permettra de traverser des paysages majestueux et rencontrer des personnes adorables à souhait !

Coup de cœur pour le tout petit village de Mok Cham Pae sur lequel nous tombons par hasard. Il est constitué d'une seule petite route principale, avec de part et d'autre des habitations/guesthouses/restaurants et autre bouibouis. Cerise sur le gâteau : il y a un petit lac adorable sur lequel il est possible de naviguer sur un radeau en bambou, ou tout simplement d'y admirer le coucher de soleil.

Nous terminons notre road trip en passant sur le sommet le plus haut de Thaïlande, Doi Inthanon, et plusieurs jolies cascades sur la route en prime.

De retour a Chiang Maï, nous nous dirigeons vers la station de bus pour une nouvelle destination : Chiang Raï !

13
déc

Arrivée à Chiang Raï : Une ville surprenante !

Après environ 3h de bus, nous voilà arrivés à Chiang Raï ! Je ne savais pas à quoi m'attendre, eh bien j'ai adoré ! Je craignais de découvrir une grande ville comme Chiang Maï, et finalement celle-ci est bien différente. Il n'est pas difficile de pouvoir se perdre et rencontrer les locaux, suivre leur rythme de vie, leurs coutumes, et c'est exactement ce que j'apprécie dans les voyages. Ainsi, en se baladant, nous découvrons les marchés quotidiens, les quartiers animés par les petites boutiques et les bouibouis jonchant les trottoirs, mais pas que ! En visitant un night market, je suis happé par de la musique : il y a une scène, un chanteur et des personnds qui dansent, la plupart thaïs et quelques autres touristes. Nous apprendrons qu'ici, les locaux aiment festoyer chaque week-end, et ça, j'adore ! Je me joins aux danseurs, accueillie chaleureusement par de jolies thaïlandaises heureuses de partager ce moment avec les quelques touristes curieux et enjoués par l'ambiance. Même la pluie qui se met à tomber n'empêche pas cet instant de fête !

Les incontournables de la ville.

Après une journée de pluie et un après-midi à chiller dans un bar à chats (nouvelle passion débloquée), nous louons un scooter pour visiter les incontournables autour de Chiang Raï : Le Wat Rong Khun (Temple Blanc), le Wat Rong Suea Ten (Temple Bleu) et le Baan Dam Museum (Maison Noire). Trois très beaux sites à découvrir aux alentours de la ville, avec une mention spéciale pour le Wat Rong Khun, véritable chef d'œuvre. C'est un lieu ultra touristique, donc très prisé, mais il mérite vraiment le détour !

Le lendemain, nous profitons de la liberté qu'offre le scooter pour visiter un champ de culture de thé, Choui Fong Tea, et en profitons pour en déguster un sur une des terrasses en hauteur proposées par un des bars-restaurants sur place. La vue sur les champs de thé y est très jolie, ce qui permet d'apprécier un peu plus la dégustation ! Sur la route, nous nous arrêtons pour un bain dans un Hot Springs à Pa Tueng, exclusivement fréquenté par les locaux. Beaucoup d'entre eux font cuire des œufs durs dans des paniers de bambous tissés, directement dans l'eau de source brûlante. On peut même trouver des pancartes indiquant le temps à respecter en fonction de la cuisson des œufs souhaitée ! Nous sommes autant amusés de les voir cuisiner ici qu'eux le sont de nous voir ici.

Pour terminer, et parce-que la curiosité à piquée Monsieur, nous allons à la frontière dite du "triangle d'or", où se rencontre la Thaïlande, le Myanmar (Birmanie) et le Laos. Nous ne voyons pas grand chose à voir ici, mis à part un musée expliquant le nom de cette frontière, lié à la production et le commerce de l'opium au XXe siècle, amenant une grande richesse dans cette région d'Asie.

Un avant goût du Laos !

Durant ces derniers jours, nous avons rencontré Nico, un Français logeant dans la même guesthouse que nous, qui a parcouru les route du Laos. Nous avons pu échanger sur son expérience et c'est sans conteste pour lui son pays favori. Il nous vante la gentillesse et l'accueil des laotiens, mais également leur goût pour la fête. Et ça, nous allons le découvrir avant même d'arriver au Laos ! Dernière soirée en Thaïlande, sur les conseils du meilleur gérant de guesthouse que l'on ait rencontré (la guesthouse Baansilp à Chiang Raï, foncez-y les yeux fermé si vous y séjournez !!), nous dormons à Chiang Khong situé à la frontière Thaïlande-Laos. Notre chambre se trouvant sur les bords du Mékong, nous nous endormons avec pour berceuse les Laotiens se donner corps et âmes pendant un karaoké... Nous avons hâte de nous joindre à eux !

20
déc
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déc
Publié le 12 janvier 2025

Une nouvelle aventure : direction le Laos

Aujourd'hui marque le début d'une nouvelle étape dans notre voyage : nous passons la frontière terrestre du Laos. La plupart des voyageurs optent pour une traversée en bus suivie d'un trajet en bateau sur le Mékong pour rejoindre des villes comme Luang Prabang. Ce type de voyage est souvent organisé par des agences ou hôtels côté Thaïlande et facilite grandement le passage à la frontière.

De notre côté, nous avons décidé de prendre une autre direction, par souci de cohérence avec nos « plans »... ou plutôt une vague idée qui guide nos pas. Notre objectif est de découvrir d'abord le Nord du pays avant de redescendre plus tard. Heureusement, tout est assez fluide une fois sur place !

Première étape : arrivée à Huay Xai

Nous arrivons à Huay Xai, ville frontalière, et nous nous rendons à la station de bus. Là, nous demandons les horaires pour Luang Namtha, notre prochaine destination. Par chance, un bus est prévu à midi. Cela nous laisse le temps d'acheter une carte SIM, de manger un morceau, et de nous préparer pour la route.

Un choc émotionnel à l’arrivée

Cette première journée au Laos me frappe profondément. Le contraste avec la Thaïlande est saisissant, et je ne m’attendais pas à ce qu’un simple passage de frontière fasse apparaître des conditions de vie si différentes.

La langue devient tout de suite une barrière : ici, peu de gens parlent anglais, ce qui complique la communication. En m’asseyant dans un petit bouiboui proche de la gare, je ressens pour la première fois un malaise face à ce que je qualifierais de « manquements » en matière d’hygiène. Pourtant habitués aux restaurants improvisés au bord des routes, cette expérience marque un tournant dans ma perception de l'environnement.

Un trajet chaotique vers Luang Namtha

Nous montons à bord du bus pour Luang Namtha, un trajet censé durer 3h30, mais qui s’étend finalement sur pratiquement 5h. Les routes de montagne sont un véritable défi :

• Des nids-de-poule gigantesques ressemblent davantage à des nids d’autruche.

•Les camions se doublent dangereusement sur des routes sinueuses.

•Des enfants, parfois âgés de moins de 5 ans, marchent seuls au bord des chemins.

•Les maisons en bambou que nous croisons semblent irréellement fragiles, presque impossibles à imaginer comme habitables.

Une déconstruction nécessaire

Ces premières heures au Laos provoquent chez moi une remise en question profonde. Le choc culturel et les différences d’infrastructures me confrontent à des représentations que je dois déconstruire. Si cette entrée en matière est déstabilisante, elle marque aussi le début d’un voyage qui promet d’être aussi enrichissant qu’inattendu !

Sur les conseils d’un Thaïlandais rencontré dans le bus, nous trouvons une chambre dans une guesthouse au cœur de Luang Namtha. Le soir même, nous le retrouvons au petit night market de la ville, où nous passons un moment agréable. Son engouement pour le Laos, qu’il visite fréquemment, et ses précieux conseils adoucissent mes premiers ressentis mitigés sur le pays.

À la recherche d’un trek authentique

Nous profitons de cette première soirée pour comparer les différentes agences proposant des treks dans la région. Après avoir discuté avec d’autres voyageurs, nous optons pour Eco Adventure Laos. Cette jeune agence organise des trek sur plusieurs jours. Nous choisirons l'option de deux jours et une nuit avec une homestay dans un village de l’ethnie minoritaire des Khmu.

Une agence à découvrir : Eco Adventure Laos : Si vous passez par Luang Namtha, je vous encourage à vous intéresser à cette agence. Elle est gérée par Pheng, un jeune homme passionné qui agit de manière éthique en collaborant avec les minorités ethniques du Laos. Son approche responsable et respectueuse nous a convaincus et je ne peux que vous le recommander !

La suite promet d’être captivante : une immersion dans un village Khmu et la découverte des paysages du Nord du Laos. À suivre !

21
déc
21
déc

Départ pour le trek dans la jungle laotienne

Il est 9 heures du matin, et cela fait 24 heures que nous avons posé pied au Laos. Aujourd’hui, nous entamons un trek à travers la jungle du Parc National de Nam Ha, accompagnés de notre guide Pheng, de son jeune collaborateur issu de Nalan Village (où nous passerons la nuit) et d’un couple de Français.

Les agences locales affichent, à l’entrée de leurs locaux, des tableaux indiquant le nombre de participants pour chaque activité. Les prix étant dégressifs selon le nombre d’inscrits, ces informations permettent aux voyageurs de mieux s’organiser et de choisir la meilleure excursion possible.

Après une rencontre rapide mais chaleureuse avec notre groupe, le courant passe immédiatement. Une belle dynamique s’installe entre nous. Avant de débuter l’aventure, nous visitons le marché coloré de Luang Namtha pour quelques courses indispensables au trek.

À la découverte de la jungle et des saveurs locales

En route pour le point de départ, nous prenons un van, puis marchons environ une heure avant de faire une première pause. Un autre groupe de randonneurs se joint à nous pour partager un déjeuner unique, préparé en pleine jungle. Le repas, cuisiné dans du bambou et des feuilles de bananier fraîchement coupées, est une expérience en soi : les poissons achetés au marché cuisent lentement à la broche, et nos cuillères faites de feuilles de bananier ajoutent une touche d’authenticité. Ce moment suspendu au cœur de la nature semble venir d’un autre monde.

Après ce festin atypique, nous reprenons la route pour une marche de trois heures en direction du village de Nalan. En chemin, Pheng nous parle des minorités ethniques du Laos et des évolutions de leurs traditions face au développement du pays. Nous découvrons aussi l’origine de l’odeur tenace que nous avions sentie en bus : il s’agit des plantations d’arbres à latex, dont la sève, une fois sèche, est utilisée comme matériau élastique naturel.

Nalan Village : entre tradition et modernité

Lorsque nous arrivons à Nalan Village, le contraste entre ce que nous connaissons et ce que nous découvrons est saisissant. Les maisons sur pilotis, faites de bambou tissé, s’élèvent avec une simplicité fascinante. Certaines, trouées et fragiles, témoignent d’un mode de vie ancestral, tandis que d’autres, construites en briques, affichent des signes de modernité grandissante. Ce contraste stupéfiant illustre à merveille l’évolution du mode de vie local.

À la tombée de la nuit, des feux de camp s’allument devant chaque maison. Les villageois se rassemblent autour de ces flammes, dans une atmosphère conviviale et paisible. Après une balade dans le village et des salutations échangées avec les habitants, en particulier les enfants, qui nous accueillent avec de grands sourires, nous vivons un moment marquant. Pheng nous offre du whisky de riz, une spécialité locale, avant de nous inviter à un spectacle de danse traditionnelle présenté par les enfants du village. Nous finissons par les rejoindre sur la piste, un moment simple mais magique, avant de nous retirer pour la nuit dans une maisonnette en bambou.

Retour à Luang Namtha et départ pour Nong Khiaw

Après une nuit réparatrice dans ce décor authentique, nous reprenons notre trek pour une seconde journée d’exploration. Cette étape est l’occasion de prolonger notre immersion dans la nature et la culture locales.

De retour à Luang Namtha pour une dernière nuit, nous partageons nos impressions sur cette expérience inoubliable, riche en découvertes et en rencontres. Le lendemain, nous prenons la direction de Nong Khiaw, à l’ouest du pays, prêts à poursuivre notre aventure laotienne.

Cette immersion au cœur du Laos nous a marqués par son authenticité, son hospitalité et les leçons qu’elle nous a transmises. Que ce soit dans la jungle ou au sein des villages, chaque instant a été une invitation à ralentir, à observer et à s’émerveiller.

24
déc

À la découverte de Nong Khiaw : entre paysages grandioses et rencontres authentiques

Nous voilà de nouveau à bord d’un bus, cette fois en direction de Nong Khiaw, une destination qui nous a été recommandée lors d’une rencontre fortuite en Thaïlande. Nong Khiaw, c’est un charmant village niché au nord du Laos, au bord de la paisible rivière Nam Ou et entouré de spectaculaires montagnes karstiques. Cette petite pépite est réputée pour son ambiance apaisante, ses randonnées accessibles et ses paysages à couper le souffle.

Comme à notre habitude, nous sommes préparés aux trajets interminables des transports locaux. Annoncées pour 6 heures, c’est finalement 8 heures de route qui nous attendent. Avec des podcasts dans les oreilles et les sublimes paysages défilant sous nos yeux, nous prenons plaisir à avancer dans notre périple, malgré les imprévus du timing.

Voyager sans réservation : un choix pratique et économique

Avant d’arriver, nous avions pris une décision : ne plus réserver nos hébergements à l’avance. Après plusieurs recommandations de guesthouses rencontrées au fil de notre voyage, nous avons compris les avantages de ce choix. Contrairement à nos craintes initiales, il est toujours possible de trouver une chambre disponible sur place, même en haute saison. Cela nous permet de visiter les logements avant de nous engager et d’éviter les mauvaises surprises. De plus, les prix sont souvent plus avantageux en réservant directement auprès des propriétaires, évitant ainsi les commissions prises par des plateformes comme Booking ou Agoda.

Certes, il faut parfois démarcher plusieurs hôtels ou guesthouses à l’arrivée, mais cela devient vite une habitude naturelle. C’est ainsi que nous trouvons un joli bungalow avec une vue imprenable sur la paisible rivière Nam Ou. Le charme opère immédiatement.

Noël au Laos : un repas français au cœur de Nong Khiaw

Ce soir, c’est Noël ! Pour célébrer cette soirée spéciale, nous décidons de nous offrir un repas français dans un petit restaurant du village. Après un mois à savourer nouilles et riz, un bon plat au fromage réchauffe nos cœurs et nos papilles. Quelle joie de retrouver ces saveurs familières dans un cadre aussi enchanteur.

Il faut savoir que le Laos est une ancienne colonie française, et l’influence de cette époque se fait encore sentir, notamment sur le plan culinaire. C’est donc avec amusement que nous déambulons dans ce village décoré de sapins enguirlandés, où l’on peut croiser des stands proposant des sandwichs, des croissants ou encore des pains au chocolat ! Une petite touche familière et surprenante au cœur de l’Asie du Sud-Est.

Randonnées et points de vue : les trésors de Nong Khiaw

L’un des incontournables de Nong Khiaw, ce sont ses viewpoints, disséminés tout autour du village. Nous nous lançons à l’assaut du Phadeng Peak, une randonnée bien aménagée d’environ une heure. À l’arrivée, la récompense est à la hauteur de l’effort : une vue à couper le souffle sur les montagnes, la rivière et le village en contrebas. Le moment est magique.

Sur le chemin du retour, un Laotien assis devant chez lui nous interpelle. Avec simplicité et générosité, il nous invite à partager un moment autour de quelques boissons et mets locaux. Il en profite pour nous enseigner quelques mots de Lao, qui s’avéreront bien utiles par la suite. Ces instants simples, faits de rencontres spontanées et authentiques, sont parmi les plus précieux de notre voyage. L’accueil et la chaleur des Laotiens nous touchent profondément.

Le lendemain, nous nous lançons dans l’ascension du Pha Kao Viewpoint, encore plus haut que le précédent. Le dénivelé est exigeant, mais en prenant notre temps, la montée reste accessible à tous.

Les points de vue au Laos sont en général bien entretenus, et l’accès est payant (environ 20 000 à 40 000 kip, soit entre 1 et 2 euros), ce qui semble justifié par le travail des locaux pour les préserver.

L’atmosphère apaisante de Nong Khiaw

Ces quelques jours passés à Nong Khiaw sont une véritable bouffée d’air frais. Entre randonnées sportives et moments de contemplation au bord de la rivière, l’atmosphère du village invite à ralentir et à savourer l’instant présent. C’est une destination idéale pour conjuguer activité physique et sérénité, tout en découvrant l’authenticité de la vie au Laos.

Prochaine étape : Muang Ngoi, la petite sœur de Nong Khiaw

Après avoir exploré les viewpoints, traversé le pont emblématique et découvert les petites ruelles du village, nous embarquons à bord d’un petit bateau. Direction Muang Ngoi, la petite sœur de Nong Khiaw, pour une nouvelle étape de notre aventure laotienne.

16
janv

Arrivée à Muang Noy : Une petite ville pleine de charme

Après avoir embarqué depuis le port de Nong Khiaw, navigué une petite heure sur la Nam Ou en savourant les paysages somptueux qui défilent, nous arrivons à Muang Noy. L’ambiance y est similaire à celle de Nong Khiaw, mais en version réduite : une rue principale bétonnée, bordée d’hôtels, de guesthouses et de restaurants, le tout face à la Nam Ou. Le village s’étend ensuite en petites ruelles, où l’on découvre la "vraie" vie locale. Nous profitons de cette première journée pour nous balader, manger sur le pouce et organiser notre randonnée du lendemain. Plusieurs sentiers permettent de visiter les villages voisins, plus reculés et encore préservés des effets du tourisme. Nous choisissons de partir visiter Ban Na, à environ une heure de marche. Pour alléger notre marche, la guesthouse où nous séjournons accepte de garder nos sacs à dos. Après une bonne nuit dans notre bungalow en bambou et un délicieux café laotien, nous entamons tranquillement notre balade.

Ban Na : Une immersion dans la vie locale

Ban Na est un village authentique, entouré de paysages verdoyants, connu pour son artisanat, notamment le tissage. La communauté vit principalement de l’agriculture et offre aux visiteurs une immersion dans la culture traditionnelle laotienne.

Sur place, nous découvrons vite le village avant de nous retrouver à danser avec les habitants qui célèbrent ce qui semble être les vacances de fin d'année. Une introduction festive et chaleureuse à la vie locale !

Huay Bo : Un village paisible et préservé

Nous poursuivons ensuite notre exploration avec le village de Huay Bo, à 20 minutes à pied. Encore plus reculé et paisible, c’est un lieu où nous prenons rapidement le temps de découvrir son ambiance tranquille et rencontrant des enfants jouant librement au bord d'un court d'eau.

Retour à Ban Na

Bien que préservé du tourisme de masse, Ban Na offre quelques options d’hébergement. Nous avions repéré une guesthouse où l’on pouvait cuisiner avec la propriétaire, mais sans réseau, nous n’avons pu confirmer cela avant d’arriver. Il a fallu alors demander aux hôtes, et comme souvent ici, la langue est un obstacle, les habitants parlant peu anglais. Mais ce qui semblait être une simple demande de cuisine se transforme en invitation à partager un repas avec notre hôte, son mari et leurs amis. Nous voilà donc, pour la seconde fois de la journée, à festoyer avec des inconnus au grand cœur. Ce genre de moment simple et authentique est inoubliable.

Je recommande vivement cette guesthouse, Chanh ThaNom Guesthouse & Restaurant, tenue par des hôtes adorables. Que vous y dormiez ou simplement y mangiez, leur accueil est un véritable trésor.

Départ vers Huay San

Après cette soirée mémorable, nous retournons à notre bungalow pour une nuit bien méritée. Le matin, nous dégustons un thé au gingembre offert par notre hôte, un amour de femme. Après des au revoir chaleureux, nous reprenons la route pour Huay San, un autre village symbolisant l'authenticité. Habité par les ethnies Hmong et Khmu, Huay San conserve son atmosphère traditionnelle, avec des maisons en bois et une vie agricole. Encore une fois, nous sommes accueillis avec une incroyable gentillesse, et un repas délicieux dans le seul restaurant du village. Une cuisinière hors pair, un accueil exceptionnel – décidément, les Laotiens sont d’une gentillesse rare !


Retour à Muang Noy et départ pour Luang Prabang

Repu, nous reprenons la route vers Muang Noy, pour une dernière nuit avant de continuer notre aventure plus au sud, direction la charmante ville de Luang Prabang.

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Publié le 26 janvier 2025

Cap sur Louang Prabang : Un départ improvisé

Nous sommes le 31 décembre et nous décidons de quitter Nong Khiaw pour Louang Prabang. Sans réservation, nous nous rendons à la petite gare routière du village. L’agitation y est palpable : de nombreux voyageurs, mais peu de bus disponibles. Après un peu d'attente et beaucoup de patience, nous parvenons à monter dans un bus bondé. Cinq heures de route plus tard, nous arrivons à destination, prêts à découvrir la magie de cette ville emblématique.

Rencontre avec Tonton Mo : Notre cocon à Louang Prabang

À notre arrivée dans le quartier animé de Louang Prabang, débute notre recherche d’un hébergement. C’est finalement chez "Tonton Mo", un chaleureux hôte francophone, que nous posons nos valises. Tout au long de notre séjour, il se montre accueillant et généreux, partageant avec nous ses connaissances sur le Laos, sa culture et ses traditions.

THALIN+MO GUESTHOUSE est un lieu où vous serez chaleureusement accueillis. Très bien situé, il n'y a qu'à sortir du logement pour trouver le night market. 10 minutes de marche suffisent à rejoindre les rives du Mékong et vous n'aurez aucun mal à trouver des lieux pour vous restaurer. Pour une chambre double, nous avons payé 300 000 kip / nuit : un prix très raisonnable. Il ne faut juste pas craindre les douches et sanitaires communs !


Flâneries dans une ville pleine de charme

Louang Prabang est une ville qui invite à se perdre. Pas besoin de plan : il suffit de déambuler dans ses ruelles bordées de maisons au style colonial, peintes de couleurs vives. Les promenades au bord du Mékong, les pauses sur des plages de sable fin en sirotant un shake de fruits, tout ici respire la détente. L’ambiance est douce, et chaque coin dévoile un charme unique.

Nouvel An à Louang Prabang : Une célébration chaleureuse

Le soir, la ville célèbre le Nouvel An international. Le centre-ville grouille de vie : musique à chaque coin de rue, locaux et touristes trinquent ensemble dans une atmosphère festive. À minuit, un feu d’artifice éclaire la place principale. Mais l’ambiance retombe rapidement en raison du couvre-feu, une particularité du Laos. Même si nous ne connaissons pas exactement ses horaires, nous savons qu’il est interdit de traîner dans les rues trop tard. La soirée se termine cependant sur une note joyeuse : des locaux improvisent un karaoké sur le trottoir avec une enceinte et un téléphone. Leur accueil est si chaleureux qu’on se sent comme des amis de longue date.

Tat Sae Waterfall : Une parenthèse nature

Le lendemain, nous décidons d’explorer les cascades réputées autour de Louang Prabang. Plutôt que de visiter la célèbre et fréquentée Kuang Si, nous optons pour la cascade de Tat Sae. Le lieu, plus paisible, nous enchante avec ses bassins d’eau turquoise parfaits pour la baignade et ses sentiers de randonnée dans une jungle luxuriante. Une escapade nature qui nous laisse des souvenirs inoubliables.

Adieu Louang Prabang, direction Vang Vieng

Après quelques jours passés à profiter pleinement de la douceur et du charme de Louang Prabang, il est temps pour nous de reprendre la route. Notre prochaine destination : Vang Vieng. Nous quittons cette ville avec le cœur léger, mais rempli de souvenirs mémorables et d’instants empreints de sérénité et de chaleur humaine.

3
janv

Un voyage confortable à bord de la Laos-China Railway

Vang Vieng, c’est une nouvelle étape de notre aventure, et cette fois, nous optons pour le confort du train. Cette ligne ferroviaire moderne, connue sous le nom de "Laos-China Railway", relie la Chine au Laos grâce aux investissements chinois. Elle a permis de rapprocher les deux pays, et il n’est pas rare de croiser de nombreux touristes chinois dans le nord du Laos.

Après un trajet rapide d’environ une heure, nous atteignons Vang Vieng. Une chose à garder en tête : ici, comme ailleurs dans le pays, les gares routières et ferroviaires sont situées en périphérie des villes. Heureusement, les tuk-tuks qui patientent aux abords des gares facilitent les déplacements vers les guesthouses et hôtels.

Vang Vieng : une ville de fête 

En arrivant à Vang Vieng, il est impossible de passer à côté de sa réputation festive. Bars animés, auberges de jeunesse illuminées par des néons fluorescents, musique dansante, cette ville attire les jeunes voyageurs en quête de soirées.

Un fait divers tragique a notamment fait connaître cette ville récemment : quatre jeunes touristes ont perdu la vie après avoir consommé de l’alcool au méthanol. Depuis notre arrivée au Laos, les locaux nous sensibilisent à ce danger et nous recommandent d'être prudents. Notre conseil : privilégiez les lieux sûrs et optez pour des bouteilles scellées.

La magie des paysages de Vang Vieng

Au-delà de la fête, Vang Vieng dévoile une nature spectaculaire. Les amateurs de randonnée y trouveront leur bonheur, avec des points de vue perchés au sommet de petits sommets. L’effort pour grimper est vite oublié, tant la récompense est incroyable : des panoramas à couper le souffle s’étendent devant vous.

Pour une touche d’originalité, de vieux véhicules – motos, buggys, voire avions – sont installés au sommet pour des photos souvenirs uniques.

Et si vous cherchez un moment d’émerveillement absolu, montez pour un coucher de soleil : le ciel s'habille de teintes éclatantes, tandis qu’une dizaine de montgolfières multicolores s’élèvent dans l’air. Un spectacle magique, à ne pas manquer !

Les activités aquatiques et aériennes 

Vang Vieng est aussi un paradis pour les amateurs de loisirs. Vous aurez l’embarras du choix :

Kayak : Descendez paisiblement la rivière.

Tubing : Relaxez-vous en flottant sur une bouée, une activité emblématique de la région. Anciennement, le tubing était célèbre du fait que les compagnies proposaient de mêler descente de la rivière, tyrolienne et apéro. Après de nombreux accidents, il a été interdit pour les compagnies de faire perdurer cette tradition (enfin, en théorie...).

Blue Lagoons : Plongez dans les eaux cristallines, idéales pour une baignade rafraîchissante ou une session de tyrolienne au-dessus de l’eau et finir par y plonger !

Vol en montgolfière : Choisissez de vous envoler pour le lever ou le coucher du soleil dans une des dizaines de montgolfières disponibles ici. C'est environ 30 à 40 minutes de vol pour une centaine d'euros. Il existe une compagnie française, Above Laos, qui propose un vol d'environ 1 heure pour 145 dollars, permettant de s'envoler bien plus haut dans le ciel.

Vol en paramoteur : Une autre option pour prendre de la hauteur et voler parmi les montgolfière, le paramoteur est une belle alternative pour ceux préférant un peu plus d'action que la montgolfière

Pour rejoindre les viewpoints et autres blue lagoon, il est préférable de louer un scooter ou un vélo. Il est également possible de louer un buggy, mais personnellement je n'y ai pas vu d'intérêt vu la piste proposée pour en faire. Et évidemment, toujours l'option des tuk tuk.

Soyez prudent sur les routes, les nids de poules ne sont jamais trop loin !

C'est après 4 jours passés ici que nous décidons de reprendre la route vers le sud : direction Thakhek et sa célèbre loop !

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Jour 1 : Départ de Thakhek et Premiers Paysages Karstiques

Arrivés à Thakhek après un trajet en bus de nuit depuis Vientiane, nous devons encore rejoindre le centre-ville à la marche. Malgré notre motivation initiale, la chaleur nous pousse à négocier un trajet en tuk-tuk.

Sans tarder, nous louons un scooter et confions nos sacs à l’agence de location, qui nous donne aussi quelques conseils pour éviter les amendes surprises des policiers. Pour éviter tout souci, nous choisissons de commencer la boucle par l’Ouest.

Notre premier objectif est un lac peu fréquenté des touristes, mais à notre arrivée, nous découvrons qu’il est en travaux pour devenir une future attraction touristique. Petite déception vite oubliée grâce aux sublimes paysages karstiques, aux champs de tabac, de rizières et à la bienveillance des habitants croisés sur notre route.

Jour 2 : Sensations Fortes au Rock Viewpoint et Exploration de la Grotte de Konglor

Nous reprenons la route et nous arrêtons au Rock Viewpoint, un site proposant des activités sportives au cœur des formations rocheuses karstiques : tyroliennes, via ferrata et filets suspendus au-dessus du vide. L'affluence nous fait hésiter… nous reprenons la route décidé a ne pas le faire, jusqu'à ce qu'un policier nous arrête 50 mètres plus loin pour cause d’accident. Bloqués sur place, nous faisons demi-tour et tentons l’expérience. Et quelle chance ! Sensations fortes, guides attentifs et un super moment partagé avec un père et ses deux jeunes enfants intrépides.

Après cette aventure, nous nous dirigeons vers la grotte de Konglor, un tunnel naturel de 7,5 km que nous traversons en bateau en bois traditionnel. L’expérience est impressionnante, bien que notre guide du jour ne nous adresse pas la parole 😅.

Jour 3 : Randonnée, Froid Surprenant et Soirée Inattendue

La journée commence tranquillement avec une petite randonnée à travers la jungle pour découvrir une cascade isolée. Nous devions ensuite nous arrêter à la Cool Pool, mais le vent glacial nous dissuade de tenter la baignade. Nous nous dirigeons donc directement vers Lok Sao, où nous trouvons refuge dans une guesthouse, transis de froid (et très peu préparés pour ces températures de 10°C).

Le soir, un simple dîner se transforme en rencontre mémorable : des Laotiens nous invitent à dîner avec eux, pour ensuite monter en voiture avec eux vers une discothèque locale. Musique à fond, photos tout droit sorties d'un skyblog projetées au mur et curiosités locales (des nouilles mangées aux toilettes et souflettes à la vapoteuse), cette soirée restera gravée dans nos souvenirs.

Jour 4 : La Forêt Immergée et Derniers Moments sur la Route

Avant de repartir, nous achetons des vêtements chauds de seconde main dans une petite échoppe. La tata qui nous les vend, d’une gentillesse infinie, nous offre même une paire de gants pour lutter contre le froid sur la route.

Nous mettons ensuite le cap sur The Flooded Forest, une forêt mystérieusement immergée dans un lac artificiel. L’atmosphère y est féerique et nous profitons d’un déjeuner au bord de l’eau avant de donner une petite leçon photographie à un jeune Laotien curieux et reprendre la route.

Plutôt attirés par la route et les paysages que par les grottes, nous choisissons de profiter du plaisir de rouler plutôt que de multiplier les visites de caves.

Un dernier arrêt dans un village pour la nuit nous permet de rencontrer Pong, un jeune Laotien philosophe à ses heures perdues. Cest au moment du dîner (et de l'apéro/karaoké pour lui et ses amis) qui vient vers nous pour échanger quelques mots. Il est d'une telle gentillesse (encore, et d'une amabilité sans nom (ENCORE), qu'il nous rappelle l'importance des valeurs humaines au quotidien.

Retour à Thakhek

Après quatre jours riches en découvertes, en paysages à couper le souffle et en rencontres humaines incroyables, nous voilà de retour à Thakhek, le cœur rempli de gratitude.

Ce voyage confirme une chose : j’aime définitivement ce pays et les gens qui le font vivre !


⚠️ Concernant l'état des routes sur cette partie du Laos est quand même bien mieux entretenues que dans le nord du pays. Cependant, il faut rester sur ses gardes car des nids de poules se cachent encore ici et là. Le risque reste donc bien présent de se prendre les roues dedans. Prudence !

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Publié le 4 février 2025

Changement de Plan : Cap sur les 4000 Îles

Initialement, nous voulions effectuer la deuxième boucle réputée au Laos, celle de Paksé et du Plateau des Bolovens. Bien que ce paradis aux multitudes de cascades nous tentait beaucoup, le coup de froid et la fatigue accumulée durant la boucle de Thakhek nous ont donné une seule envie : se la couler douce !

C'est donc direction Si Phan Don, plus couramment nommé les 4000 îles, que nous nous dirigeons. Un nouveau bus de nuit nous emmène jusqu'à Nakasang. Pour changer, nous n'avons absolument pas choisi sur quelle île nous irions.

Don Det ou Don Khone ? 

Arrivés à 7h du matin face au ferry, nous commençons à nous intéresser de plus près à notre destination finale. Deux options s'offrent à nous :

Don Khone, réputée plus calme.

Don Det, plus vivante et festive.

Sachant qu'une petite route relie Don Det à Don Khone et que la traversée en bateau coûte un peu moins cher pour Don Det, nous choisissons cette dernière.

Après une courte navigation à bord d'un bateau en bois traditionnel, nous débarquons sur l'île. Un peu de démarchage plus tard, nous posons nos bagages dans un petit bungalow à la Peace & Love Guesthouse, avec vue sur le Mékong : notre havre de paix pour les prochains jours.

 La vue depuis le Havre de Paix, au soleil couchant.

Premières Impressions : Une Ambiance Unique

Nous avions beaucoup entendu parler de cette partie du Laos par d'autres voyageurs au cours de notre périple. Je m'attendais donc à un lieu paisible et reposant. Spoiler : c'était génial !

Nous pensions rester 2 ou 3 jours… nous y resterons presque une semaine.

L’île est assez touristique, mais elle a su préserver une partie de l’authenticité laotienne. Bien sûr, le tourisme a amené des aménagements et adaptations pour les voyageurs, mais l’ambiance y est chaleureuse et détendue.

Ici, l’état d’esprit est simple : Prendre le temps… d’écouter le temps s’écouler.

Vivre au Rythme de Don Det

Entre les bars et restaurants au bord de l’eau, les petites plages aménagées pour se baigner, les vendeurs de smoothies, et les terrains de pétanque en libre-service, on se sent vite chez soi ! Ajoutez à cela quelques belles rencontres qui pimentent l’expérience, et le cocktail est parfait.

Si Don Det a la réputation d’être une île festive, il est tout à fait possible d’y trouver du calme. Ici, la fête ne viendra pas à vous, sauf si vous allez la chercher.

Exploration de Don Khone : Cascades et Plages Sauvages

Pour partir à la découverte de Don Det ou rejoindre l’île voisine, Don Khone, nous avons choisi l'option location de vélo. Mais il est aussi tout à fait possible de louer un scooter pour les non férus de pédalage !

Don Khone est beaucoup moins touristique, avec moins d’hôtels et de restaurants, mais elle est très agréable à explorer. Ses plages sont magnifiques ! Et quand je dis plage, ce sont de vrais bancs de sable blanc au bord du Mékong. D’accord, l’eau est parfois un peu marronnâtre et vaseuse, mais ça fait le taf ! Vous aurez peut-être même la chance de voir une famille de buffles se baigner tout près de vous.

En prime, Don Khone abrite de superbes cascades, parfaites pour une escapade nature.

Derniers Instants au Laos : Une Parenthèse Inoubliable

Ce séjour aux 4000 îles est notre dernière étape au Laos.

Nous quittons ce pays avec des souvenirs plein la tête, des rencontres marquantes, des rires, des émotions, et surtout une belle leçon de vie et d’humanité.

La suite de nos aventures nous emmène désormais vers le Cambodge…

19
janv
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Adieu Laos, Bonjour Cambodge : Passage de Frontière

C'est le cœur un peu lourd que je quitte le Laos, avec une promesse à moi-même d’y revenir un jour. Ce voyage m’a appris à apprécier chaque instant, à aimer l’éphémérité des choses, car c’est ce qui rend la vie unique.

Minute philo terminée, revenons à nos kilomètres de route ! Nous arrivons assez rapidement au poste-frontière pour entrer au Cambodge. Malheureusement, comme nous nous y attendions, les autorités ne facilitent pas la tâche… Formalités administratives interminables, mais surtout un racket pleinement assumé : alors que le visa ne coûte officiellement que 30 €, les policiers demandent 4 dollars supplémentaires pour le "tampon sur le passeport", une somme qui finit directement dans leurs poches. Une arrivée pas très glorieuse au Cambodge !

Premières Impressions à Siem Reap

Notre première destination est Siem Reap, la deuxième plus grande ville du pays, célèbre pour son site archéologique d’Angkor. Après 9 heures de route, nous arrivons enfin à destination. Je ne m’attendais à rien de particulier, mais j’ai été surprise de découvrir une ville assez développée.

Nous avons choisi de séjourner dans le quartier animé : auberges de jeunesse, hôtels, bars, restaurants, la fameuse Pub Street et plusieurs night markets. Un lieu où il est impossible de s’ennuyer, de jour comme de nuit. Mais l’envers du décor est moins réjouissant : tourisme de masse omniprésent, sollicitation incessante par les tuk-tuks et serveurs (environ 13 par mètre carré !), et, plus dérangeant encore, un tourisme sexuel qui vient animer le quartier le soir venu.

Néanmoins, nous profitons de notre séjour pour explorer la ville et ses environs. Petite surprise de la vie : des parents de Monsieur et des amis rencontrés au Laos sont également à Siem Reap au même moment ! Nous décidons donc d’y rester une semaine pour partager du temps avec eux.

Rencontres et Discussions : Un Autre Regard sur le Cambodge

Dès les premiers jours, nous apprécions l’accueil des Cambodgiens, souriants et chaleureux. Lors d’un déjeuner dans un boui-boui (assis presque à même le trottoir), nous avons une discussion marquante avec deux femmes locales.

L’une critique ouvertement le système, dénonçant le manque de soutien à la population et l’emprise des investisseurs chinois et vietnamiens sur l’économie locale. L’autre, plus optimiste, houspillant sa copine, relativise la situation et évoque les progrès du pays. Un débat animé mais agréable, qui nous permet d’aborder un sujet rarement discuté en voyage : la politique locale. Une manière plus authentique de comprendre le pays, au-delà des simples visites touristiques.

Les Temples d’Angkor : Un Voyage dans le Temps

Évidemment, impossible de séjourner à Siem Reap sans visiter les temples d’Angkor, ancien centre de l’Empire khmer et site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Choisir son Pass : Quelle Durée Idéale ? Trois options :

1 jour (37 €)

3 jours (62 €)

7 jours (72 €)

Nous avons opté pour le pass 3 jours, qui nous a semblé le meilleur compromis :

1 jour, c’est beaucoup trop rapide.

7 jours, on aurait sûrement fini par cauchemarder de gros cailloux !

Trois Jours, Trois Moyens de Transport

1. En tuk-tuk : confort et efficacité

Pour la première journée, nous avons choisi un tuk-tuk, l’option la plus courante. Les chauffeurs proposent des forfaits à la journée, permettant de personnaliser son parcours entre le petit circuit et le grand circuit. Un choix pratique et agréable !

2. À vélo : une immersion totale

Le deuxième jour, nous avons tenté l’aventure à vélo. Une expérience plus fatigante, car les distances entre le centre de Siem Reap et les temples sont longues. Mais cela nous a offert une liberté totale pour nous arrêter où nous voulions. Heureusement, des pistes cyclables ombragées rendent le trajet plus agréable.

3. En scooter : meilleure option lien économie et liberté

Le dernier jour, nous avons loué un scooter pour visiter Banteay Srei, le Temple des Femmes, situé au nord de la ville. C’est l’option plus économique que le tuk-tuk, permettant plus de liberté, tout en fatigant beaucoup moins que le vélo ! Idéale pour ceux qui savent conduire un deux-roues.

Certains pourraient être surpris par le coût des billets, mais je trouve que le prix est justifié tant les temples sont magnifiques et bien préservés. Chaque temple a son identité, et il est fascinant de prendre le temps d’explorer, d’observer et de ressentir l’histoire qui imprègne ces lieux.

Le Revers du Tourisme : Une Expérience Décevante

Malheureusement, une ombre vient ternir notre expérience : la sensation d’être perçue comme un simple billet sur pattes.

Les sollicitations incessantes des vendeurs de souvenirs, restaurateurs et tuk-tuks sont déjà fatigantes, mais ce qui m’a le plus bouleversée, c’est l’exploitation des enfants.

Une scène en particulier m’a marquée : une bande de cinq enfants m'harcelant avec des babioles, pleurnichant pour susciter la pitié. Avec toute l'empathie dont je peux faire preuve, je les remercie et refuse leurs propositions, sans m'attendre à les voir augmenter le volume pour me faire taire. Et lorsque l’un d’eux s’est mis à rire en dévoilant le jeu de comédie, j’ai eu un vrai choc. Pire encore, j’ai vu des parents pousser leurs enfants vers les touristes pour les inciter à jouer ce rôle.

Je suis consciente que cette réalité existe dans de nombreux pays, mais ici, j’ai ressenti un vrai malaise. Même les adultes agissaient parfois de la même manière, et tous les prix des étaient systématiquement gonflés à l’extrême. Certes, les négociations font partie du jeu du voyage (et ça peut être drôle, même pour moi qui ne suis pas à l'aise avec ça), mais c'était tellement exagéré que j'ai vécu tout ça comme du foutage de gueule (sorry pour la grossièreté).

Bien sûr, on ne peut pas généraliser : nous avons aussi rencontré des personnes adorables et sincères, qui ont donné une vraie valeur humaine à notre séjour. Mais ce contraste avec l’accueil vécu au Laos nous a marqués.

Direction le Sud : À la Recherche d’une Expérience Plus Authentique

Ces premiers jours au Cambodge ont été une aventure en demi-teinte : entre la magie des temples d’Angkor, la richesse des rencontres locales, mais aussi l’impact du tourisme de masse et les dérives économiques qu’il engendre.

J’essaie toujours de garder un regard bienveillant et nuancé sur les pays que je visite, et ce séjour, malgré ses déceptions, n’a pas échappé à la règle. Hâte de voir ce que nous réserve Koh Rong Samloem !

Tout cela nous a poussés à rusher la suite du voyage. De Siem Reap, nous décidons de partir d’une traite vers le sud, direction Koh Rong Samloem, dans l’espoir d’une expérience plus douce et authentique.

27
janv
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Publié le 10 février 2025

Destination Koh Rong Samloem

Nous avions le choix entre Koh Rong et sa petite sœur, Koh Rong Samloem. Sur les conseils d’un copain de voyage, nous avons opté pour la seconde, décrite comme plus paisible et moins onéreuse. Direction M’Pai Bay, au nord de l’île, pour quelques jours de déconnexion.

Mais avant d’atteindre ce petit coin de paradis, il faut d’abord traverser le Cambodge…

Une arrivée déstabilisante à Sihanoukville

C’est parti pour un trajet de nuit en bus couchette depuis Siem Reap ! J’ai hâte de retrouver l’air marin et les plages !

⚠️Spoiler : Il se peut que cette étape soit encore teintée de quelques critiques. Bien que mon passage au Cambodge date d'il y a deux semaines, j’ai encore du mal à digérer certains aspects du pays…

L’enthousiasme retombe en arrivant à Sihanoukville, ville d’où partent les ferries pour les îles. Si je peux vous donner un conseil sincère : n’y séjournez pas.

Nous avons voulu explorer un peu la ville avant notre ferry, mais dès 6h du matin, l’ambiance est pesante. Rues désertes, buildings abandonnés avant même d’avoir été habités, déchets omniprésents… Et puis, cette scène glauque : un brancard en pleine rue, recouvert d’un drap blanc, laissant apparaître une paire de chaussures. Nous avons préféré penser que c'était un mannequin ou un truc du genre.

L’atmosphère devient suffocante. Finalement, nous commandons un tuk-tuk via Grab (le Uber local) pour fuir cet endroit au plus vite.

Bienvenue à Koh Rong Samloem : une bulle hors du temps

Après une heure de speed boat, nous posons enfin le pied sur M’Pai Bay. Premier conseil après expérience : réservez votre hébergement à l’avance ! L’offre est limitée et les prix grimpent rapidement.

L’arrivée au petit port est charmante, avec ses restaurants et logements en bord de plage. L’ambiance hippie et détendue nous enveloppe immédiatement. En explorant un peu plus loin, nous remarquons que de nombreuses anciens hôtels et restaurants sont abandonnées, à moitié démolis, le long de la plage. En nous renseignant, nous apprenons que certaines sociétés privées cambodgiennes ont racheté des parcelles de l’île, forçant les anciens investisseurs à partir sans compensation. Ceux-ci ont visiblement laisser leurs structures telles qu'elles derrière eux en quittant les lieux.

Autre particularité : 90% des établissements sont tenus par des étrangers, tandis que les locaux vivent davantage en retrait.

Une île magnifique mais fragilisée par la pollution

Comme sur beaucoup d’îles, les plages souffrent de la pollution. Les courants marins déposent des monticules de plastique et de déchets rejetés par les continents. Heureusement, les habitants font leur possible pour préserver leur environnement en ramassant et brûlant les détritus.

Chacun peut contribuer à cet effort : ramasser quelques sacs ou bouteilles en chemin, c’est déjà un petit geste pour protéger ce coin de paradis.

La douceur de vivre à M’Pai Bay

Malgré ces contrastes, la vie ici est paisible et agréable. L’île étant petite, il ne faut pas longtemps pour en faire le tour.

Le long des plages, les restaurants animent la journée comme la soirée, dans une ambiance détendue et chaleureuse. Le soir venu, les guirlandes illuminent les bords de mer, créant une atmosphère magique et intimiste.

Il n’existe aucune route reliant les différentes parties de l’île. Deux options pour se déplacer :

Traverser la jungle à pied (une petite aventure en soi),

Prendre un bateau (5 dollars la traversée).

De notre côté, nous avons préféré profiter du calme et adopter un rythme de vie simple : notre restaurant favori, des baignades, des couchers de soleil depuis le ponton de Saracen Beach, et de longs moments de détente.

La féerie des planctons bioluminescents

Une des expériences les plus incroyables de notre séjour à Koh Rong Samloem reste la baignade nocturne avec les planctons bioluminescents.

À Saracen Beach, en marchant dans l’eau, de petites étincelles jaunes apparaissent sous nos pas. Mais le plus spectaculaire survient en plongeant : tout notre corps s’illumine, entouré de milliers de petites étoiles mouvantes. Un moment hors du temps où, l’espace d’un instant, nous redevenons tous des enfants émerveillés.

Changement de plan : direction la Thaïlande !

Après quatre jours sur cette île paisible, nous prenons une décision : nous ne continuerons pas notre voyage au Cambodge.

Bien que nous ayons vécu de beaux moments ici, nos ressentis sur le pays sont mitigés, et nos amis voyageurs qui y ont passé un mois confirment nos impressions. Plutôt que de risquer d’autres désillusions, nous décidons de retrouver un cadre plus serein en retournant en Thaïlande, à Koh Chang, chez le père et la belle-mère de Monsieur. Un peu de repos et d’organisation avant la suite de nos aventures !

Dernière nuit (forcée) à Sihanoukville…

Avant de quitter définitivement le Cambodge, nous devons passer une dernière nuit à Sihanoukville. J’essaie d’être positive, de me dire que nous verrons peut-être la ville autrement… mais non. Si vous devez transiter par ici, faites-le au plus vite. Mon conseil reste inchangé : ne séjournez pas à Sihanoukville.

Après cette dernière étape chaotique, nous mettons le cap sur la Thaïlande, prêts à retrouver un environnement plus apaisant.

À plus pour la suite des aventures !

1
fév

Retour en Thaïlande : une pause bienvenue

C'est sur la plage de Koh Rong Samloem que nous prenons une décision spontanée : faire un saut en Thaïlande pour quelques jours. Nos plans étaient flous (si tant est qu'on en ait eu), et l'envie de poursuivre notre voyage au Cambodge s'était estompée. L'idée de remonter le Vietnam du sud au nord ne nous enchantait pas non plus, surtout après les retours mitigés d'autres voyageurs.

Direction donc Koh Chang, une jolie île du sud de Bangkok ! Le père et la belle-mère de Monsieur y vivent pour quelques mois, ce qui nous offre une belle occasion de poser nos sacs et nos idées.

Le programme est simple : détente, détente, organisation voyage et encore un peu de détente ! Entre deux repas en bord de mer et quelques baignades, on profite du confort et du bichonnage bienvenu.

Koh Chang, l'île aux éléphants : entre fascination et tristesse

Comme son nom l’indique, Koh Chang ("l'île aux éléphants") abrite de nombreux pachydermes. On les croise facilement au bord des routes ou même en bord de mer pour des baignades organisées. Si certains touristes trouvent cela amusant ou fascinant, voir ces animaux répéter les mêmes tours chaque jour pour divertir les visiteurs m'a laissé un goût amer.

Tout au long de notre voyage, nous avons eu l’occasion d’approcher ces animaux via des organismes se voulant "respectueux". Mais après plusieurs observations, nous avons préféré ne pas y prendre part. Loin de moi l'idée de jeter la pierre a ceux qui craque dans le fait de pouvoir approcher ces êtres somptueux et partager un moment avec eux, mais je ne saurais que trop conseiller de réfléchir à deux fois a l'impact de ce choix sur ces êtres. Il est difficile de croire qu'un éléphant puisse être bien traité en devant se faire brosser cinq fois par jour et mimer un cœur avec sa trompe pour des photos souvenirs...

Une faune sauvage présente partout

A Koh Chang il est possible de faire de la plongée ou du snorkeling. Nous avons opté pour la seconde option et loué un kayak pour rejoindre Ko Yuak, une petite île au large de la plage de Kai Bae. Après environ une heure de pagayage, nous accostons sur Silent Beach, une plage de sable blanc bordée d’arbres ornés de coraux.

L'eau cristalline nous permet d'apercevoir les poissons avec lesquels nous allons danser pendant plusieurs heures. C'est avec émerveillement qu'on découvre également une barrière de corail où logent des centaines de poissons. Cette barrière se terminant comme une falaise sous marine, laissant deviner l'immensité de l'océan derrière elle. Un moment de grâce !

Outre les éléphants, Koh Chang regorge d’une faune variée et accessible. Nous avons eu la chance de croiser des singes au bord des routes, d'entendre des oiseaux exotiques et d’admirer de majestueux calaos bicornes durant nos baignades. La nature ici est omniprésente et fascinante.

Une île touristique mais variée

Koh Chang est bien développée touristiquement et offre des options pour tous les goûts et budgets. Il existe plusieurs "quartiers" : certains accueillent des hôtels chics, tandis que d’autres sont plus orientés auberges de jeunesse et backpackers.

Au sud de l'île, on trouve d’anciens complexes hôteliers abandonnés, dont le Galaxy, un ancien navire de croisière transformé en hôtel flottant. Construit il y a une vingtaine d’années, il a rapidement fermé pour des raisons économiques et est resté inactif. Récemment, en décembre 2024, un incendie a ravagé une grande partie de la structure. Il se murmure qu’une malédiction plane sur ceux qui tentent d’investir les lieux...

Nous faisions partie des curieux souhaitant visiter le Galaxy, mais en arrivant, nous avons découvert qu’il était en cours de destruction. Impossible de l’explorer, mais nous avons quand même pu visiter d’autres hôtels abandonnés, certains encore remplis de mobilier, de pantoufles et de chemises de nuit laissées sur place. Une atmosphère particulière et troublante.

Une parenthèse reposante avant la suite

En résumé, Koh Chang est une destination agréable et bien équipée pour les vacanciers. De nous-mêmes, nous n’aurions peut-être pas choisi cette île, un peu trop touristique à notre goût. Mais les activités variées et le cocooning bienvenu nous ont permis de vraiment profiter de ces dix jours ici.

Cette pause nous a aussi offert un bon repos mental. Car mine de rien, voyager est énergivore ! Requinqués, nous avons enfin pu préparer la suite de notre itinéraire : direction le nord du Vietnam pour environ deux semaines, puis une escale en Chine, dans la région du Yunnan. Ce n’était pas une destination qui nous attirait au départ, mais les récits d’autres voyageurs nous ont convaincus d’aller y voir de plus près. En nous y intéressant ,nous avons été surpris d'apprendre que la Chine accueille sur ses terres des trésors naturels. C'est donc environs deux semaines que nous nous accordons pour découvrir tout ça !

Nous voilà donc avec un programme bien calé pour le mois à venir !

13
fév
13
fév

Arrivée à Hanoï : Premiers pas dans la frénésie urbaine

Après deux jours à Bangkok le temps de quelques achats, nous voici à l'aéroport pour un vol direction Hanoï, capitale vietnamienne. Une fois atterris, nous grimpons dans un bus qui nous déposera à quelques pas de notre hôtel pour moins de 2 euros (bien moins onéreux que ces taxis qui alpaguent à peine sortis de l'aéroport !). Nous galérons légèrement à trouver notre cocon puisqu'on n'a pas internet... Mais cette errance au cœur du vieux quartier de Hanoï nous offre une première immersion dans la ville.

Et quelle ville ! Je ne dirais pas que c'est beau : l'architecture est un peu chaotique, mais il y a de la vie partout. Des jeunes, des vieux, des locaux et des touristes. L'émulation collective est palpable et donne envie d'y prendre part ! On finit par dénicher notre hôtel, déposer nos sacs et découvrir notre chambre... enfin, notre capsule de 6m2, avec deux lits superposés et c'est tout !

Une première soirée d'immersion

Une fois dans la rue pour trouver de quoi manger, on se sent un peu perdus. Le mouvement est partout, incessant, mais étrangement, ce n'est pas oppressant. C'est même l'un des meilleurs moments du voyage : arriver dans un nouvel endroit, tout observer, s'imprégner de chaque détail. Les rues, les maisons, les gens, les magasins, les animaux, les odeurs, les couleurs... Ici, les jeunes affichent des looks travaillés jusque dans les moindres accessoires, tandis que les plus anciens restent fidèles à la tradition. Des vendeurs de ballons d'hélium se frayent un chemin dans la foule, un cireur de chaussures propose ses services... Plusieurs mondes cohabitent, et pourtant, tout semble en symbiose.

Après une bonne noodle soup réconfortante, on retrouve notre cocon pour une nuit bien méritée.

Hanoï, entre chaos et enchantement

Le lendemain, nous partons à la découverte de la ville en direction du lac Hoan Kiem. Toujours sous le charme, on constate cependant que la réputation de Hanoï comme un enfer pour les piétons est tout sauf un mythe ! Des centaines de scooters sillonnent les rues, klaxonnent, zigzaguent entre camions et voitures et autres scooters pleins à craquer de babioles à vendre... Mais cela fait partie du charme de la ville, et l'énergie ambiante fait oublier le capharnaüm.

Plus tard, direction la célèbre Train Street. Le moment est incroyable : une minute avant, on savourait un sandwich au bord des rails, et la suivante, les restaurateurs courent pour écarter tables et chaises du passage. Un train passe alors à seulement 50 centimètres de nos visages. Un spectacle à vivre absolument !

Le soir, nous assistons au célèbre théâtre de marionnettes sur l'eau. Les légendes vietnamiennes et scènes de la vie rurale prennent vie à travers de petites marionnettes colorées, flottant sur un bassin, tandis que des musiciens et chanteurs accompagnent la représentation (c'était en vietnamien, donc on n'a pas tout compris !). En sortant, des Vietnamiens dansent en couple sur la grande place, accompagnés d'une enceinte qui diffuse de la musique. C'est un moment magique !

Dernier jour : entre fatigue et fracas urbain

Pour notre dernière journée à Hanoï, on profite d'un peu de shopping avant de prendre un bus pour Ninh Binh, la "baie d'Ha Long terrestre". Mais aujourd'hui, le charme opère moins : le bruit, le chaos urbain ont eu raison de moi (ou est-ce une vilaine grippe ?). Quoi qu'il en soit, un mal de crâne me rattrape et je ne suis plus en état de supporter ce tumulte incessant.

Hanoï, c'est génial, pas le temps de s'ennuyer, c'est plein de vie... Mais encore faut-il être en pleine forme pour encaisser le vacarme, esquiver les scooters et absorber ce flot d'informations sensoriel constant !

15
fév

Départ d’Hanoï pour Tam Coc

Aujourd’hui, nous quittons la belle et animée ville d’Hanoï pour rejoindre Ninh Binh, plus précisément Tam Coc. Après près de cinq heures de trajet en bus puis en Grab, nous arrivons en soirée, impatients de découvrir cet endroit. Petit couac à l’hôtel : on nous confond avec un autre couple, qui récupère par erreur la dernière chambre disponible ! 😅 Avec patience et bonne humeur, nous attendons qu’ils libèrent notre chambre en profitant de l’occasion pour aller manger un morceau et explorer un peu le quartier.

L’ambiance ici est vivante, touristique sans être étouffante. Malgré la pluie et la brume, nous avons une petite idée des paysages qui nous entourent, mais la vraie surprise sera pour le lendemain matin...

Réveil au cœur d’un décor de carte postale

Après une bonne nuit de sommeil dans un lit moelleux (chose rare en Asie, où les matelas sont souvent très durs, au point de parfois se demander s’il y en a un !), nous découvrons enfin Tam Coc à la lumière du jour. Au loin, les célèbres collines karstiques, semblables à celles de la Baie d’Ha Long, s’élèvent tout autour de nous comme des pompons de pierre surgissant de la terre.

Très vite, nous comprenons que l’activité phare ici est la balade en barque sur la rivière Sông Sào Khê, offrant une vue imprenable sur ces formations rocheuses impressionnantes. Et petit détail folklorique : les pagayeurs rament avec leurs pieds !

Exploration sur l’eau : une traversée mystique

Deux choix s’offrent à nous : une balade courte d’une heure ou une plus longue de trois heures, pour le même prix. Nous optons pour la seconde, qui propose trois itinéraires différents. Avec la météo brumeuse, nous choisissons celui qui traverse neuf grottes, promettant une ambiance encore plus mystérieuse.

L’atmosphère est envoûtante. Le ciel gris, la brume suspendue sur l’eau et l’écho des rames dans les cavernes créent une sensation presque irréelle. En chemin, nous découvrons de magnifiques temples nichés entre les roches, où règne une sérénité troublante. Finalement, ce temps couvert qui nous semblait au départ un inconvénient devient un atout, ajoutant une touche mystique à notre découverte.


Il est possible d’explorer Tam Coc autrement : à vélo, en scooter ou à pied. Nous choisissons de nous balader à notre rythme, bien que la location d’un vélo semble être une bonne alternative pour couvrir plus de terrain. Qu’importe le moyen, les paysages sont sublimes, que ce soit sur l’eau ou sur la terre.

Rencontres et impressions sur le Vietnam

Ces quelques jours à Tam Coc nous permettent aussi d’avoir nos premiers vrais échanges avec les Vietnamiens. Jusqu’ici, les interactions étaient brèves, mais ici, nous découvrons un peuple d’une grande gentillesse, prévenant et accueillant. L’anglais est peu parlé, ce qui limite la communication, mais il y a ces choses qui se ressentent au-delà des mots.

Et, spoiler : cette authenticité sera l’un des aspects que j’adorerai le plus dans ce pays !

Après deux jours à explorer les merveilles de Tam Coc, il est temps de reprendre la route. Direction Cát Bà, une île souvent considérée comme la petite sœur de la Baie d’Ha Long… Une nouvelle aventure nous attend !

18
fév

Arrivée à Cát Bà : entre attentes et réalité

Après quelques heures de bus et une traversée en bateau, nous arrivons à Cát Bà, voisine de la célèbre baie d'Ha Long. Pourquoi avoir choisi Cát Bà plutôt qu’Ha Long ? Simplement parce que, d’après nos recherches, Ha Long semble bien plus touristique, avec une ville ultra bétonnée, contrairement à sa petite sœur, qui paraît plus préservée.

Enfin, ça, c’est ce qu'on lit sur internet… En réalité, la ville de Cát Bà – du moins ce qu'on en a vu – n'est pas des plus charmantes. Partout, des constructions en cours, des bâtiments sans grand attrait. Nous avions repéré une chambre avec vue sur la mer sur Booking, mais en arrivant, mauvaise surprise : la plage est en chantier sur plusieurs centaines de mètres. On se rabat finalement sur un autre logement choisi à la va-vite, qui fera l'affaire pour les trois prochaines nuits.

Découverte de l'île en scooter

Pour cette première journée, on loue un scooter pour trois sous et partons explorer l'île. Sur la route, on tombe sur un sanctuaire accessible via un ponton au-dessus de l’eau, une grotte, puis un petit village où les restaurateurs n’hésitent pas à se mettre en travers du chemin pour attirer les voyageurs affamés. C’est plutôt bon enfant, et on se laisse tenter. Tant mieux, car la cuisine vietnamienne est vraiment très très bonne !

Notre balade nous mène jusqu’au ferry reliant Ha Long. Là, on se fait une nouvelle fois alpaguer, cette fois par un homme qui essaie tant bien que mal de nous expliquer quelque chose. On finit par comprendre qu'il possède un petit bateau et propose une virée dans la baie "d'Ha Long". Après une négociation express sur le prix, on embarque, bien conscients que nous n’irons pas jusqu'à la fameuse baie, bien trop loin pour le temps imparti.

Ce petit tour d’une heure est agréable, bien que légèrement fait… clandestinement. Lorsque nous croisons d’autres bateaux au mouillage, notre capitaine improvisé nous demande d’entrer dans la cabine sous prétexte qu’"il pleut" (alors que ça crachotte à peine). On s’exécute, à l’aller comme au retour. De retour sur la terre ferme, on aperçoit un panneau indiquant qu’une taxe est normalement à payer pour entrer dans le parc naturel. Visiblement, notre capitaine a oublié de nous la faire payer… Boh, ça nous aura fait économiser quelques sous, qu'on dépensera bientôt pour une croisière touristique, cette fois-ci officielle, jusqu'à la baie d'Ha Long.

Croisière dans la baie d’Ha Long : entre émerveillement et désillusion

La nouvelle journée s’annonce bien : direction la baie d’Ha Long ! Cette fois, on embarque pour une vraie croisière, dans un cadre plus organisé. Les paysages sont magnifiques : des baies aux formations rocheuses spectaculaires, des villages flottants, et même le petit village de Viet Hai et ses 213 habitants.

On a aussi la chance d'observer des singes et des langurs, ces petits primates en voie d’extinction que l'on ne peut voir qu'ici. La compagnie met à disposition des vélos et des kayaks, et, bonne surprise, le bateau n’est pas trop bondé. Pour les plus courageux, il est même possible de se baigner à certains endroits.

Mais tout n’est pas idyllique. Le nombre hallucinant de bateaux de croisière sillonnant la baie est un vrai problème. D’un point de vue écologique, c'est une catastrophe, et on n’ose pas imaginer l’impact sur les fonds marins. Si c'était à refaire, on privilégierait peut-être uniquement la baie de Cát Bà, qui n’a rien à envier à sa grande sœur.

Dernière journée à Cát Bà et départ pour Hà Giang

Pour cette dernière journée, on opte pour une marche tranquille le long de la côte, suivie d’une session farniente sur un transat, bercés par le bruit de l’eau. Une belle manière de conclure notre séjour avant de monter dans un bus de nuit, direction Hà Giang !

21
fév
21
fév

Arrivée Nocturne à Hà Giang

Après un trajet en bus couchette, nous arrivons en pleine nuit à Hà Giang. À peine descendus, nous rejoignons notre hôtel pour finir la nuit et être en forme pour l’aventure qui nous attend. Car si les voyageurs viennent jusqu’ici, c’est avant tout pour la célèbre Hà Giang Loop, un circuit en scooter ou en moto qui traverse une grande partie de la région nord du Vietnam.

Cette région est réputée pour ses montagnes de la chaîne Annamitique et ses rizières à perte de vue, que nous allons parcourir pendant au moins trois jours. Nous avons hésité avant de nous lancer, la météo annonçant pluie et brume épaisse. Mais c’était aussi ce qui nous attirait au Vietnam : ces paysages mystérieux et sauvages. Alors, malgré les prévisions, nous décidons d’y aller avec l’espoir d’apercevoir quelques panoramas dégagés.

Préparatifs et Départ

Notre hôte nous met à disposition (gratuitement !) un tas d’équipements pour affronter le froid et la pluie. Heureusement, car les gants, les ensembles imperméables et les protège-chaussures nous seront d’une grande aide. Nous avions aussi prévu un grand imperméable acheté chez Intersport, suffisant pour couvrir nos corps ainsi que notre sac de voyage. Tant pis pour le style, l’important, c’est de rester au sec !

Côté véhicule, nous optons pour un scooter 125 cm³, craignant que le 110 cm³ ne soit pas assez puissant pour nous deux dans les montées. Avec le recul, c’était le bon choix. Équipés de la tête aux pieds, nous enfourchons notre bolide. C’est parti pour une nouvelle belle aventure !

La Hà Giang Loop : Entre Brume et Paysages Époustouflants

Jour 1 : Hà Giang → Yên Minh

Première étape de notre périple : direction Yên Minh. La route serpente entre montagnes et vallées, offrant déjà un aperçu de la beauté brute de la région.

Jour 2 : Yên Minh → Đồng Văn → Mèo Vạc

Cette journée nous mène à Đồng Văn, avec une vue imprenable sur la frontière chinoise, avant de continuer vers Mèo Vạc. En chemin, nous traversons des paysages impressionnants, entre montagnes abruptes et villages perdus. À Mèo Vạc, nous découvrons un lac paisible et des hameaux isolés.

Le soir, nous sommes invités à fêter deux anniversaires avec une famille vietnamienne. Un moment de partage chaleureux et inoubliable.

Jour 3 : Mèo Vạc → Duong Thuong

Nous reprenons la route en direction de Duong Thuong, où nous faisons halte pour la nuit. Nous posons nos sacs au Duong Thuong Eco House, un petit havre de paix niché dans les montagnes. L’hôte y est d’une gentillesse infinie, rendant cette halte encore plus spéciale.

Nous étions censés rendre notre scooter aujourd’hui, mais face à la beauté des paysages et au plaisir que nous prenons à rouler, nous décidons de prolonger l’expérience d’un jour.

Jour 4 : Duong Thuong → Quản Bạ → Hà Giang

Pour notre dernier jour sur la boucle, nous passons par Quản Bạ avant de revenir à Hà Giang.

Les paysages sont toujours aussi incroyables : pics karstiques, routes sinueuses et villages reculés. La brume est bien présente, mais par moments, elle se lève pour nous offrir des panoramas saisissants. Finalement, rouler à travers les nuages ajoute une touche féerique au voyage.

En théorie, les itinéraires recommandés suivent des routes principales, larges et bien entretenues. Mais, Monsieur aimant l’aventure, nous choisissons de petits chemins, parfois à peine bétonnés, qui nous mènent dans des villages reculés. Ces détours nous offrent des scènes de vie authentiques : maisons en bois nichées entre les montagnes, champs de choux et de navets, roches noires éparpillées dans les vallées… Et ce qui me marque particulièrement durant ce road trip, c'est la place des filles et femmes ici. Elles travaillent dur, dans les champs comme aux bords des routes, leur style vestimentaire propre à leur culture de l'ethnie des Khmong, de 9 à 99 ans. Ces incroyables personnes, remettant en question l'image de la féminité et des rôles prédéfinis qui peuvent s'inscrire dans nos mentalités, à l'autre bout du monde. Une vraie leçon de vie...

Cependant, certains passages sont un peu dangereux, surtout avec la brume qui réduit la visibilité. J’encourage donc à sortir des sentiers battus, mais avec prudence ! Petit conseil : nous avons utilisé MAPS.ME, pratique lorsque l’on n’a pas de réseau. Pensez à télécharger la carte à l’avance !

Un Voyage en Toute Liberté

Sur la route, nous remarquons que la plupart des touristes sont accompagnés par des guides vietnamiens qui conduisent pour eux. Une option compréhensible pour ceux qui ne veulent pas ou ne savent pas conduire. Mais en voyant ces groupes de scooters défiler en file indienne et s’arrêter aux mêmes endroits pour prendre des photos, nous sommes heureux d’avoir choisi la liberté.

Seul bémol : la pollution laissée par certains voyageurs. Nous croisons malheureusement de nombreux ponchos à usage unique abandonnés sur le bord des routes, ce qui gâche un peu la beauté de ces lieux préservés…

Au final, nous sommes ravis d’avoir suivi notre instinct et découvert le nord du Vietnam à notre rythme. Nous terminons cette boucle la tête remplie de souvenirs inoubliables et avec ce sentiment de liberté unique que procure le deux-roues.

Retour à Hà Giang et Départ pour Sapa

De retour à Hà Giang après quatre jours d’aventure, nous passons une dernière nuit dans le même hôtel avant de prendre un bus pour Sapa le lendemain matin.

Nous faisons un dernier tour en ville et, à notre grande surprise, elle n’a rien de touristique ! Malgré le passage quotidien de nombreux voyageurs, nous croisons très peu d’étrangers, ce qui est plutôt agréable. Peut-être étions-nous simplement dans un quartier moins fréquenté ?

Avant de rentrer nous reposer, nous nous offrons un bon Bún Chả, un plat vietnamien typique composé d’un bouillon aux boulettes épicées, de salade et de nouilles de riz. Un délice !

Demain, direction Sapa, ses rizières en terrasses et ses sentiers de trekking… Une nouvelle aventure nous attend !

26
fév

Arrivée à Sa Pa : Entre Doutes et Bonne Surprise

Comme pour Hà Giang, nous avons hésité à inclure Sa Pa à notre itinéraire. Cette ville de montagne est réputée pour ses treks à travers des rizières en terrasses, mais encore une fois, la météo n'était pas de notre côté. Malgré tout, nous décidons d’y aller et, au pire, d’écourter le séjour si le temps se dégrade.

Finalement, nous avons bien fait ! À peine montés dans le bus, Hà Giang est balayée par des trombes d’eau. Et en descendant à Sa Pa… le soleil nous accueille. Parfait !

Je m’attendais à une petite ville de montagne isolée, mais Sa Pa est bien plus grande et développée que je ne l’imaginais. (Note à moi-même : commencer à me renseigner sur mes destinations avant d’y arriver !) Cela dit, elle garde un certain charme, avec son lac, ses petites places propices à la flânerie et ses ruelles pavées et illuminées.

Le revers du tourisme de masse est bien présent : des femmes vêtues de tenues traditionnelles (probablement de l’ethnie Hmong) suivent les touristes pour leur vendre des souvenirs. Ce contraste est troublant, car ces mêmes tenues sont portées par les femmes que nous avons croisées dans les villages, en plein travail dans les champs. Une nouvelle prise de conscience sur l’impact du tourisme sur les populations locales…

Nous passons la soirée à explorer la ville et ses boutiques touristiques, avant de nous coucher pour être en forme pour la randonnée du lendemain.

Randonnée vers Lao Chai : Au Cœur des Rizières

Après un bon petit-déjeuner, nous prenons la route vers Lao Chai, un village situé à environ trois heures de marche de Sa Pa.

D’après les avis sur AllTrails, une partie du chemin est extrêmement boueuse et difficilement praticable. Pour éviter ce passage, nous choisissons un autre itinéraire via MAPS.ME. Excellente décision ! (Je m’en rendrai compte en voyant les autres galérer sur le chemin du retour.)

Dès la sortie de la ville, le spectacle commence : les rizières en terrasses se dévoilent sous nos yeux. Le sentier nous fait traverser les champs, offrant une immersion totale dans ces paysages grandioses. En prenant de la hauteur, la vue devient encore plus spectaculaire.

Nous réalisons rapidement que notre itinéraire n’est pas celui emprunté par les groupes de touristes avec guides, et c’est tant mieux ! Nous les apercevons au loin, avançant en file indienne sur une route bétonnée.

D’ailleurs, en voulant nous renseigner à l’office du tourisme, on nous avait conseillé de prendre un guide, car "le chemin est difficile à trouver". En ville, plusieurs femmes nous ont aussi proposé leurs services. Honnêtement, pas besoin de guide pour cette randonnée : une simple carte ou application suffit largement. Une fois sur le chemin, c'est une promenade accessible à tous !

Lao Chai et la Rencontre avec une Dame Hmong

Arrivés à Lao Chai, nous faisons une pause pour manger. Mais le village est bondé de touristes, alors nous ne nous attardons pas et poursuivons notre route vers la forêt de bambous, située quelques kilomètres plus loin.

Sur le chemin, nous sommes constamment abordés par des femmes en tenues traditionnelles nous proposant de nous guider. Même en refusant, elles nous suivent obstinément, parfois sur plusieurs centaines de mètres. C’est perturbant : on ne veut pas être impolis, mais la situation devient pesante.

Finalement, l’une d’elles reste avec nous tout au long de la marche. Je finis par discuter avec elle, et à la fin, elle sort ses petits objets artisanaux. Je craque pour un porte-monnaie, marchandé à 25 000 kip (environ 1€).

Mais ce qui suit me touche encore plus : quelques mètres plus loin, la dame me rappelle et me rend la monnaie d’un billet mal donné. J’avais payé 250 000 kip au lieu de 25 000, soit dix fois plus ! Une belle leçon d’honnêteté…

Retour à Sa Pa : Boue et Dépassement de Soi

Après une nuit reposante avec vue sur les rizières et un bon petit-déjeuner, il est temps de repartir vers Sa Pa. 12 km de marche nous attendent.

Nous choisissons un itinéraire différent pour varier les paysages, et une fois encore, c’est magnifique. Mais pour la dernière portion avant la ville, nous devons emprunter le fameux passage boueux que nous avions évité la veille.

En chemin, nous croisons un groupe entier en souffrance, tentant de descendre la pente glissante avec l’aide de leurs guides. Heureusement, en montée, c’est plus facile pour nous. (On a vraiment bien fait de ne pas prendre de guide juste pour ça !)

Après 4h30 de marche, boueux de la tête aux pieds, nous retrouvons notre hôtel pour une douche bien méritée.

Direction la Chine : Dernière Mésaventure à Lao Cai

Le soir, nous organisons la suite de notre voyage. Demain, nous passons la frontière à Lao Cai pour rejoindre Hekou, en Chine.

Le lendemain, nous montons dans un bus pour Lao Cai, mais une mésaventure vient nous rappeler qu’il faut toujours rester vigilant : en descendant récupérer nos sacs, le conducteur démarre en trombe avant de nous rendre notre monnaie. Une petite arnaque de dernière minute…

Un détail qui ne gâche en rien notre expérience à Sa Pa, mais qui nous rappelle que sur la route, il faut toujours garder un œil ouvert !

L'aventure Vietnamienne s'arrête ici, et nous sommes ravis de cette belle expérience, tant humainement qu'au niveau des paysages à couper le souffle !

1
mars
1
mars

Passage de la Frontière : Rigueur et Surprises

Dès notre arrivée à la frontière chinoise, nous ressentons une véritable rupture avec tout ce que nous avons connu jusqu’ici. Ici, tout est carré, strict, et rien n’est laissé au hasard. Avant d’être autorisés à entrer, nous devons passer par une multitude de questions et de contrôles.

Ce premier contact confirme en partie l’image que je me faisais de la Chine : un pays organisé, réglementé, où chaque détail est contrôlé. Mais une fois les vérifications terminées et notre visa d’un mois accordé (gratuit pour les Français depuis quelques mois !), nous sommes immédiatement surpris par l’extrême gentillesse et serviabilité des Chinois.

À peine arrivés en Chine, plusieurs personnes nous aident spontanément : à Hekou, on nous indique le prix exact du taxi pour éviter qu’on se fasse arnaquer, et à peine arrivés à Jianshui, une autre nous offre carrément nos tickets de bus car nous n’avons pas encore de liquide sur nous, seulement notre carte bancaire. Une entrée en matière des plus inattendues !

Jianshui : Premiers Pas en Chine

Nous rejoignons Jianshui en train, un moyen de transport que nous allons vite adopter en Chine : facile, rapide et bon marché.

Jianshui est une ville historique, réputée pour sa vieille ville bien préservée et son impressionnant temple de Confucius, l’un des plus grands du pays. Avec son architecture traditionnelle et son ambiance paisible, elle nous charme immédiatement. C'est également une première immersion dans la culture chinoise, tant Confucius a façonné la pensée et les valeurs du pays. Son influence se ressent partout : dans l'éducation, les relations sociales et même l'organisation de la société. Visiter son temple ici, à Jianshui, c'est un peu comme remonter aux racines de cette philosophie qui continue de guider la Chine moderne.

Mais ici, être occidental signifie attirer tous les regards. En ville, absolument tout le monde nous fixe, nous prend en photo, nous observe avec curiosité. Les enfants s’exaltent, les plus âgés nous suivent du regard… C’est amusant au début, mais je me demande combien de temps je vais trouver ça drôle.

La barrière de la langue rend les interactions difficiles. Personne ne parle anglais. Les Chinois nous parlent naturellement en mandarin, et nous leur répondons en français, ce qui donne lieu à de drôle de dialogues qui se terminent souvent par un sourire et un salut de la main. Et lorsque nous allons manger dans un restaurant, on nous sort les petits plats dans les grands, nous prend en photo à chaque bouchée avalées, c'est une expérience assez lunaire ! Cela dit, et c'est assez contradictoire, cette expérience donne l'impression d'être en famille tant les gérants du restaurant sont accueillants et aux petits soins.

Les Défis du Voyageur en Chine

Malgré l’accueil chaleureux des habitants, voyager en Chine sans être initié aux outils locaux peut vite devenir un casse-tête.

Tout fonctionne via des applications comme WeChat et Alipay, utilisées pour payer, réserver des taxis, planifier des trajets et même communiquer. Problème : il est quasiment impossible de créer un compte sans un numéro de téléphone chinois et une vérification d’identité stricte.

Autre difficulté : l’accès à Internet.

Sans VPN, pas de Google, Gmail, Maps ou réseaux sociaux occidentaux. Heureusement, j’avais anticipé le coup en téléchargeant ProtonVPN (gratuit, rien ne sert de payer !) côté vietnamien. Mais pour monsieur, équipé de NordVPN, l’expérience tourne à la galère : son application est détectée et bloquée, l’empêchant de se connecter à Internet, même via mon partage de connexion ou le Wi-Fi de l’hôtel. Il a dû supprimer l’application pour enfin retrouver un accès réseau.

Quant aux cartes SIM, impossible d’en acheter en boutique, malgré plusieurs tentatives. Solution de repli : une eSIM achetée sur Trip.com, incluant un VPN intégré. Parfait !

Trois Jours à Jianshui : Entre Histoire et Moments Inoubliables

Nous passons trois jours à explorer Jianshui, entre la découverte de la vieille ville, la visite du temple de Confucius et… un ratage de bus causé par une incompréhension totale avec le chauffeur, qui nous ramène à une nouvelle balade improvisée.

En flânant dans la ville, je remarque que la population est plutôt âgée, mais cela ne l’empêche pas d’être animée. Dans les rues, des groupes de personnes âgées jouent aux cartes, attablés en extérieur. Inspirés par la scène, nous décidons de sortir notre propre jeu.

À peine installés, quatre personnes nous encerclent, visiblement intriguées. Elles nous parlent avec enthousiasme en chinois, convaincues que nous comprenons… ce qui est loin d’être le cas ! Mais cela ne semble pas poser problème : elles s’installent et nous commençons une partie, sans en comprendre les règles.

Un moment authentique et inoubliable, où les mots sont inutiles, remplacés par des rires, des gestes et des onomatopées. Un bel échange, simple et spontané, qui restera gravé dans nos mémoires.

Après cette belle expérience, nous réussissons cette fois à attraper notre bus pour la gare, direction Kunming et la suite de notre aventure en Chine !

3
mars
3
mars
Publié le 22 mars 2025

Changement de cap : direction Lijiang !

Nous étions en route pour Kunming, avec l’intention d’y rester deux ou trois jours, notamment pour visiter la célèbre Stone Forest. Mais en voyant défiler les immenses buildings à l’approche de la ville, une question s’est posée : avions-nous vraiment envie de nous plonger dans une grande métropole et d’enchaîner encore les trajets ? La réponse a été rapide : non.

Alors, changement de plan ! Plutôt que de faire une escale à Kunming, nous avons décidé de filer directement vers Lijiang. Juste le temps de sortir de la gare, d’acheter un repas dans un petit boui-boui, de croiser un monsieur adorable qui nous a aidés à acheter nos billets et à trouver notre quai, et nous voilà repartis.

Cette fois, c’est un train couchette, avec quatre lits par cabine. Pour cette nuit, nous partageons notre espace avec une mère et sa fille, mais après plusieurs trajets en bus de nuit, on commence à avoir l’habitude des colocs improvisés !

Arrivée matinale à Lijiang

Le train arrive à 7h du matin, mais en Chine, les passagers sont prêts excessivement a l'avance pour descendre des transports. Nous sommes donc réveillés dès 6h par les annonces dans les haut-parleurs et le rallumage brutal des lumières... En sortant de la gare, une surprise nous attend : le Jade Dragon Snow Mountain, une majestueuse montagne enneigée prisée des touristes chinois. Autre surprise : le froid ! Nous venons de perdre une bonne dizaine de degrés en quelques heures, et l’air vif nous rappelle qu’ici, l’hiver est bien plus présent que dans le sud du Yunnan.

Après quelques hésitations pour comprendre quel bus prendre, nous voilà en route vers la vieille ville. Une vingtaine de minutes plus tard, nous posons enfin le pied sur les ruelles pavées de Lijiang, à la recherche de notre hôtel.

Petite particularité chinoise : réserver un hôtel ne signifie pas forcément le trouver facilement ! Son nom peut être écrit uniquement en chinois, voire être totalement différent de celui annoncé sur la plateforme de réservation. La meilleure technique ? Demander aux passants en montrant des photos.

Après quelques détours, un passage par le marché local et la dégustation d’un délicieux petit pain aux œufs confectionné sous nos yeux, nous finissons par trouver notre charmant hébergement, le Suiyu Er'an Inn. Notre hôte nous y accueille avec un thé, des petits biscuits à la rose (spécialité de la région) et, plus tard dans la discussion, un bol de nouilles. Les Chinois ont définitivement un sens de l’hospitalité incroyable !

Premiers pas dans Lijiang

L’après-midi, nous partons explorer la vieille ville, qui s’anime à mesure que la journée avance. Une particularité nous interpelle : des dizaines de jeunes, habillés de tenues traditionnelles (ou du moins inspirées de styles anciens), se prennent en photo dans les rues. Ces robes longues, ces fourrures et ces bijoux de tête argentés donnent un côté théâtral à la scène. Chez nous, certains y verraient un prétexte à moquerie, mais ici, c’est totalement assumé.

Lijiang est magnifique : son architecture chinoise, ses ruelles pavées, ses maisons en bois qui abritent hôtels et boutiques… Tout est pensé pour en faire un lieu enchanteur, un véritable décor de carte postale. C'est là qu'il faut noter qu'en Chine, ils sont très fort pour faire des lieux touristiques un must, même si ce jest pas réellement authentique.

Le soir venu, la ville prend une toute autre ambiance. Les bars s’illuminent et la musique résonne partout. À travers les baies vitrées, on peut choisir l’ambiance qui nous plaît : un musicien à la guitare, un groupe pop, ou encore une piste de danse en mode boîte de nuit. Pour nous, ce sera une bonne nuit de sommeil après cette longue journée de voyage.

L’échec (et la réussite) d’une excursion

Le lendemain, nous avons prévu de visiter Shuhe, un village voisin réputé plus authentique que Lijiang. Mais entre les mauvaises indications et les incompréhensions avec les chauffeurs de bus, impossible d’atteindre notre destination !

Qu’à cela ne tienne, nous flânons à nouveau dans les ruelles de Lijiang, toujours aussi charmantes. Notre hôte, voyant nos difficultés de la veille, décide de nous accompagner le lendemain jusqu’au bon arrêt de bus. Grâce à elle, cette fois, nous embarquons sans encombre.

Sur les conseils d’une voisine de l’hôtel, nous changeons de plan et partons plutôt pour Baisha, jugé plus intéressant que Shuhe. Mais sur place, nous constatons que le village, bien que joli, reste très touristique et aménagé pour plaire aux visiteurs. C'est un endroit aimé des touristes Chinois pour immortaliser leurs passages ici par des photos. On assiste notamment à des scènes assez lunaires où un lama est attaché pour attirer les touristes dans un restaurant ou encore des biquettes tenues en laisses pour les séances shooting... Peut-être aurions-nous dû suivre notre instinct et aller à Shuhe…

Prochaine étape : un trek dans les gorges du Saut du Tigre

Quoi qu’il en soit, nous avons profité de cette journée avant d’attaquer notre prochaine aventure : un trek dans l’une des gorges les plus profondes du monde, les gorges du Saut du Tigre.

Ce lieu porte son nom d’une légende selon laquelle un tigre aurait sauté d’un rocher à l’autre pour échapper à un chasseur. Cette fois, pas de tigre en vue, mais un défi sportif qui nous plonge en pleine nature. Hâte de voir ce que cette nouvelle étape nous réserve !

7
mars

Nous avions lu partout que pour les amoureux de rando, les Gorges du Saut du Tigre, était un incontournable. Elle est réputée être l'une des gorges les plus profondes du monde, de quoi attiser notre curiosité ! C'est donc avec une certaine excitation que nous prenons la route pour Qiaotou, le petit village où débute ce trek de deux jours.

Départ depuis Lijiang : première surprise du voyage

Pour rejoindre Qiaotou, nous prenons le seul bus du matin depuis Lijiang, aux alentours de 8h. Le trajet dure environ deux heures, avec un arrêt obligatoire à un barrage pour payer l’entrée du parc naturel (60 yuans, si ma mémoire est bonne). Jusque-là, tout va bien.

À notre arrivée, nous découvrons un système un peu étrange : un autre van nous attend pour nous emmener directement au début de la randonnée, et on nous demande de payer un supplément, alors que nous n’avons rien demandé… Sans trop comprendre, on embarque. Ce n’est qu’après coup que nous réalisons que ce van nous a fait éviter une bonne partie de la montée !

Deuxième couac : nous devions laisser nos gros sacs dans un des bus, mais aucune indication des chauffeurs ne nous aide à comprendre comment faire. Résultat : nous voilà partis pour ce trek avec nos sacs de 10 kg sur le dos… On n’avait pas prévu ce défi supplémentaire !

Une montée spectaculaire... et bondée

La première grosse difficulté de la randonnée est connue sous le nom des "28 virages", une montée en lacets qui offre des panoramas incroyables sur les montagnes environnantes, encore enneigées à cette époque de l’année. C’est magnifique !

La montée est techniquement accessible, à condition de prendre son temps. Mais un petit détail nous freine : il y a une foule de touristes chinois qui s'arrêtent tous les cinq mètres, coupant notre rythme. Heureusement, au moindre point de vue, ils s’arrêtent à nouveau pour une séance photo interminable, nous permettant de les distancer rapidement !

D'après nos recherches et l’application AllTrails, cette première partie du trek devait prendre environ 5h. Nous nous mettons donc dans un bon rythme… et grande surprise : au bout d’1h15, nous arrivons déjà à l’hôtel que nous avions réservé, le Tea Horse Hotel. On pensait qu’il était à mi-chemin, mais pas du tout !

Nous demandons à annuler notre réservation pour continuer notre route, ce qui est accepté sans souci. Après une pause nouilles rapide, on repart en se disant qu’on marchera jusqu’à ce que la nuit tombe.

Une nuit inoubliable dans une guesthouse chaleureuse

Nous avançons jusqu’à atteindre le village indiqué comme "Halfway", dont le vrai nom est Bendiwan, où nous devons trouver un logement pour la nuit. Et finalement, c’est l’auberge qui vient à nous !

Voyant que nous errons dans le village, un hôte demande à un randonneur chinois de nous aider (ne parlant pas anglais lui-même) et nous propose une chambre. Ce fut le meilleur choix possible ! L’accueil est incroyablement chaleureux.

Nous nous retrouvons dans la pièce principale, un grand salon chauffé au feu de bois, où une théière bouillante nous attend. Après une longue journée de marche, c'est un véritable bonheur. Nous passons la soirée en excellente compagnie avec nos hôtes et d'autres voyageurs. Le repas, préparé par la femme du propriétaire, est un festin. Ce moment de partage est l’un des plus beaux souvenirs de notre trek. Ce moment de partage avec la famille des hôtes et d'autres randonneurs nous permet d'en apprendre plus sur la culture chinoise, et plus précisément sur les caractéristiques de certaines des 56 ethnies présentent en Chine. Des discussions très intéressantes qui nous plongent dans l'authenticité que l'on recherche depuis plusieurs jours !

Descente vers les gorges : moins sportif que prévu

Le lendemain, nous repartons pour une marche plutôt tranquille. Le seul passage un peu physique est la descente vers les gorges, mais elle s’avère bien plus rapide que ce que nous imaginions. Bonne nouvelle pour nos épaules déjà fatiguées par nos sacs !

À l’entrée des gorges, il faut encore payer (15 yuans par personne). En bas, le paysage est sublime, mais… c’est bondé de touristes ! Nous nous attendions à un endroit plus sauvage, mais la route bétonnée qui permet d’accéder aux gorges sans randonner a transformé ce lieu en véritable attraction touristique. Résultat : des bus entiers de visiteurs débarquent, appareil photo à la main. D'autant plus qu'on y découvre des installations ici et là : des barrières partout, des ponts suspendus (why ??) et une plateforme payante pour prendre une photo, payante, sur le rocher sur lequel le tigre aurait sauté. Bon... 😅

Pour remonter, il y a deux options :

1. Reprendre le même chemin, ce qui demande un bon coup de cardio.

2. Emprunter des échelles de 60 mètres de haut, une option payante (10 yuans encore une fois).

Nous choisissons la montée classique, qui finalement se fait sans trop de difficulté en prenant son temps.

Bilan : une expérience en demi-teinte

J’ai un avis mitigé sur ce trek. Nous en avions tellement entendu parler que nous nous attendions à une randonnée sportive, en pleine nature, avec une descente dans des gorges sauvages et préservées.

Au final, c’était plus une promenade aménagée qu’une réelle aventure. Beaucoup trop de monde, des installations touristiques omniprésentes et des chemins jonchés de matériel de randonnée abandonné. Oui, c’est joli, et si vous êtes dans le coin, cela vaut le détour, mais je reste sur ma faim en termes de défi sportif et d'authenticité.

Heureusement, les rencontres humaines ont largement compensé cette déception. L’accueil chaleureux dans la guesthouse et les moments partagés avec d’autres randonneurs resteront les meilleurs souvenirs de cette aventure.

Prochaine étape : Shangri-La et ses montagnes !

Depuis le parking des gorges, nous réussissons à monter dans un van en direction de Shangri-La, prochaine étape de notre aventure en Chine. Hâte de découvrir ce qui nous attend là-bas !

8
mars
8
mars

Bienvenue à Shangri-La !

Située à plus de 3 000 mètres d’altitude, Shangri-La est une ville du Yunnan marquée par une forte influence tibétaine. Anciennement appelée Zhongdian, elle doit son nom actuel au mythe du paradis caché décrit dans Horizons Perdus de James Hilton. Entre monastères bouddhistes, ruelles pavées et montagnes enneigées, l’atmosphère y est unique, mêlant spiritualité et paysages magnifiques.

Notre trajet en covoiturage touche à sa fin lorsque le van nous dépose en périphérie de la vieille ville de Shangri-La. Il nous reste encore une vingtaine de minutes de marche avant d’y entrer, et ce court trajet suffit à nous plonger dans l’atmosphère du lieu. Plus nous avançons, plus le froid intense se fait sentir, encore plus fort qu’à Lijiang. L’hiver des montagnes est bien là ; il ne manque plus que la neige… et elle ne tardera pas à faire son apparition !

Nous nous mettons en quête d’un hôtel dans la vieille ville. Comme souvent, cette recherche se fait un peu à l’aveugle, guidés par notre instinct et l’aide des habitants. La vieille ville nous dévoile son charme authentique, même si l’omniprésence des boutiques de souvenirs et des devantures soigneusement décorées nous rappelle que tout est pensé pour plaire aux touristes. Après plusieurs détours dans les ruelles pavées, nous finissons par dénicher notre hôtel au fond d’une impasse. Nous récupérons rapidement notre chambre, branchons les couettes chauffantes – indispensables face au froid glacial – et profitons d’une douche brûlante avant de ressortir à la recherche d’un bon repas réconfortant.

En explorant la vieille ville le soir venu, nous tombons par hasard sur un moment de vie locale : sur une place, les habitants se rassemblent pour une danse traditionnelle, en ronde. Le spectacle est captivant, d’autant plus qu’il est totalement imprévu. Le ciel s’en mêle et commence à parsemer l’instant de fins flocons. Un moment suspendu, où le temps semble s’arrêter.

Art et Spiritualité : À la Découverte de Shangri-La

Le lendemain, nous partons explorer les trésors de la ville. Notre première visite nous mène au temple Da Gui Shang et à son imposant moulin à prières, le plus grand au monde avec ses 24 mètres de hauteur, nécessitant la force collective de plusieurs personnes pour le faire tourner. Puis, au détour d’une rue, nous poussons la porte d’une galerie d’art qui expose des œuvres réalisées avec une technique ancestrale de broderie locale. Je n’avais jamais vu un tel travail auparavant, et je suis fasciné(e) par la minutie de l’artiste. Avec une simple aiguille et du fil, il joue sur les couleurs et les textures pour donner vie à des portraits d’animaux d’un réalisme saisissant, notamment une fourrure de léopard aux nuances incroyables. D’autres œuvres, faites uniquement de fils noirs, rappellent des peintures traditionnelles à l’encre de Chine. Une découverte artistique marquante !

Nous poursuivons notre journée par l’ascension du monastère de Beiji Si, perché sur une colline dominant la ville. Le lieu est reconnaissable de loin grâce aux milliers de drapeaux de prières colorés flottant dans le vent. Après une montée raide, nous nous retournons pour découvrir une des plus belles vues que nous ayons contemplées en Chine : au sommet, bercés par le bruissement des drapeaux semblable à une douce pluie, nous observons les montagnes enneigées qui se dressent au loin. L’endroit est paisible, loin de l’agitation touristique. Nous restons là, profitant du silence et du cadre enchanteur, tandis que quelques flocons continuent de tomber.

Autour du monastère, nous croisons de nombreux animaux en liberté : des coqs, des chèvres, et même des cochons sauvages. Les poules et coqs sont laissés en offrande par les croyants, afin de réaliser les vœux.

Ce détail met en avant une vraie différence entre la Chine et les autres pays que nous avons traversés : ici, l’environnement urbain est bien plus maîtrisé, loin de la ruralité que nous avions connue auparavant. Quand, pendant 3 mois, nous avons croisé autant de buffles, poules et autre biquettes en libertés, ici les bestioles se font rares. Autre détail marquant : le silence impressionnant des villes chinoises, une vraie surprise lorsque dans mes représentations, la Chine était l'équivalent de surpopulation et de bruit. La raison pour laquelle c'est si silencieux est que la majorité des véhicules ici (je dirais au moins 90% !) sont électriques, réduisant à la fois la pollution sonore et chimique !

Le Monastère Tibétain et les Derniers Jours en Chine

À quelques kilomètres de Shangri-La se trouve l’un des plus grands monastères tibétains de la région du Yunnan, le monastère de Ganden Sumtseling, également connu sous le nom de Songzanlin. Nous consacrons la journée suivante à la découverte de ce site majestueux. Comme souvent, de nombreux touristes chinois sont présents, dont certains que nous appelons désormais amicalement les "Pokémons", tant leurs tenues extravagantes sont pensées uniquement pour des séances photo. Le monastère est vaste, et il est heureusement possible de s’éloigner des foules pour profiter pleinement de la sérénité du lieu.

Après ces journées immersives à Shangri-La, vient le moment de réfléchir à la suite du voyage. Nous avions initialement prévu un trek vers Yubeng, un village niché encore plus haut dans la montagne. Mais la météo ne joue pas en notre faveur : la pluie est annoncée pour les prochains jours, et nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre, car un vol pour les Philippines nous attend bientôt ! À contrecœur, nous abandonnons donc ce projet.

Nous rebondissons sur l'occasion et décidons de revisiter notre itinéraire : nous avions volontairement sauté l’étape de Dali, une ville emblématique du Yunnan, pour consacrer notre temps au trek. Finalement, ce sera notre prochaine destination pour ces derniers jours en Chine. Une nouvelle aventure nous attend !