Carnet de voyage

Europe 2017-2018

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Tout ce que j'ai vu en cinq mois et demi de voyage en Europe
Du 31 août 2017 au 18 février 2018
172 jours
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Publié le 19 décembre 2017
Le jour du départ 

Les douze premiers jours furent difficiles et merveilleux. Le lendemain de notre arrivé, Sophia et moi, en plein décalage horaire, arrivions au Domaine De Suremain, où nous allions travailler pour les prochains jours. Le lendemain à 6h30, c'était le début.

Le domaine et les vignes 


Après avoir passées quelques mois dans l'ouest canadien, à travailler dans un vignoble et à cueillir des cerises durant une grande partie de l'été, nous étions habituées à travailler physiquement. Mais les nombreuses courbatures et différents maux qui allaient faire leur apparition dès le premier jour de travail et nous accompagner durant les 10 jours suivants nous firent comprendre que cela n'allait pas être de tout repos. Nous étions habituées à décider nous même de nos jours de travail - Je me suis couchée trop tard? Je ne veux pas me lever ce matin? Après tout, je n'ai pas vraiment besoin d'argent... - bref, nous étions le maître de notre horaire. C'est pourquoi cueillir du raisin de 8h à 17h30, avec une pause dîner (ou devrai-je dire déjeuner) de 1h30, et ce durant 10 jours consécutifs, fut assez éprouvant.

Vendanges 

Où est le merveilleux? Principalement dans l'équipe de travail. Une vingtaine de personnes, de tout âge, qui vit sous le même toit, qui mange côte à côte, qui passe son temps libre ensemble et qui bien sûr travaille ensemble, ça crée des liens assez rapidement merci. Être Québécois parmi une gang presque uniquement composée de Français provenant de partout dans le pays, ça engendre la curiosité, des échanges incroyables et un nombre de rires considérable. Français comme Québécois ont appris sur la culture de l'autre et, dans certains cas, ont développé l'envie d'en connaître plus. Avoir des camarades avec qui discuter, avec qui chanter, avec qui jouer à Devine à qui je pense et avec qui se plaindre dans les vignes, ça rend la tâche pas mal plus agréable. Le travail est dur, mais savoir que vingt autres personnes vivent exactement la même chose que toi amène une complicité et un esprit d'entraide assez merveilleux.

Vendangeurs fous 

Je ne reviendrai pas pour la prochaine saison de vendanges. J'ai d'autres projets, et les 5 764 km qui séparent Québec de Monthelie y sont pour quelques chose aussi. Mais je ne vous oublie pas et je vous remercie d'avoir rendu mon début de voyage aussi mémorable.


La la la la lalalalalèèèère 
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Publié le 20 décembre 2017

La fin des vendanges a évidemment laissé place à beaucoup d'adieux, mais pas envers tout le monde. Nano, quelques jours seulement après l'avoir rencontrée, nous avait invitées à passer quelques jours chez elle pour découvrir son coin de pays. N'ayant pas de dates et d'itinéraire précis, nous avons accepté avec joie cette proposition offerte si gentiment. Les plans ont quelque peu changé durant les vendanges, la destination aussi, mais nous sommes tout de même parties ensemble le 12 septembre, accompagnées de Nico, un autre vendangeur. Nous sommes arrivés en soirée au Mont-Dore, dans une belle auberge au milieu des montagnes. Escapade en haut de celles-ci, après midi au spa et promenades dans les alentours ont suffis à nous occuper pour les trois jours qui ont suivis. Nous étions trop fatigués pour en faire plus.

Le Mont-Dore 

La dernière journée en leur compagnie fut à Clermont-Ferrand, ville à une heure de où nous nous trouvions. Ce fut agréable, d'autant plus que nous eûmes l'occasion de goûter à une spécialité de la région: la saucisse auvergnate accompagnée d'aligot (de la purée de pomme de terre mélangée à du fromage).

Clermont-Ferrand 

Le soir même nous nous rendions à Avignon pour revoir un autre ami des vendanges qui avait offert de nous héberger. Notre bref séjour dans le sud de la France nous permis de reprendre des forces avant de partir pour la Corse (des 12h de sommeil, c'est toujours nécessaire une fois de temps en temps). Une première journée à Saintes-Maries-de-la-Mer et une seconde pour visiter Avignon, et ce, en bonne compagnie, furent idéales pour clore le chapitre «vendanges» et commencer celui de notre voyage en duo.

Pont d'Avignon avec Cyril et Sam (l'autre vendangeur québécois)
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Publié le 22 décembre 2017

Il faisait encore relativement chaud en septembre (du moins, pour des Québécois), mais tout le monde nous enviait d'aller en Corse et d'aller profiter des chaudes températures. Je ne connaissais pas vraiment cette île, mais elle nous avait été chaudement recommandée, mes attentes étaient donc assez élevées.


Après une entrée au port plutôt stressante (j'ai admirablement réussi à oublier ma bourse avec mon portefeuille qui contenait tout mon argent/cartes et mes deux passeports - grave erreur je le sais, j'ai tenté d'en tirer une bonne leçon - dans la voiture du gars Blablacar qui nous avait lifté) et un trajet de nuit sur le ferry, nous étions arrivés à Ajaccio. Nous nous rendîmes rapidement compte que l'on ne nous avait pas mentit à propos de la chaleur et des paysages. L'eau était d'un bleu magnifique et nous donnait que l'envie de nous y baigner. La première journée en Corse fut donc remplie d'émerveillement face à la beauté que semblait nous offrir l'île.

La Parata, Ajaccio 

Nous passâmes 10 jours en Corse. Ce fut des vraies vacances, si l'on considère nos excursions sur des petites îles magnifiques, les siestes sur la plage et le temps chaud qui était presque toujours omniprésent. La Corse est un endroit qui doit probablement déborder de touristes en été, mais qui, déjà en septembre, est dans sa saison morte. Pourtant, si vous avez l'occasion d'y aller après l'été, ne manquez pas votre chance, les joies estivales sont encore présentes, et une ville moins achalandée est toujours plus agréable à visiter!


Il y a eu un bémol à mon séjour en Corse. Un point négatif qui a grandement obscurcit le souvenir que j'ai de cette région. Nous nous étions fait dire que les Corses n'étaient pas les gens les plus sympathiques, au monde. Ce n'est pas le genre de chose qui nous a freinées dans notre voyage, et honnêtement, j'avais oublié cet avis en arrivant à Ajaccio. Et jusqu'à 5 jours après notre arrivé, nous n'avions pas vraiment rencontré de locaux, ou du moins discuté avec l'un d'eux. Nous faisions du pouce pour se déplacer (ce qui fonctionne très bien en Corse), et presque tout le monde qui nous prenait était en Corse temporairement, ou y vivait mais était originaire d'ailleurs. Donc c'est le 23 septembre exactement que nous avons fait la connaissance de trois hommes corses, qui nous ont embarquées pour l'heure et demie de voiture nécessaire pour se rendre à Porto-Vecchio.


Nous avons été deux à vivre la situation mais je vais parler pour moi dans les prochaines lignes. Trois hommes dans la trentaine avancée qui avaient fait demi-tour pour nous prendre (le dévisagement auquel nous avions eu droit juste avant avait visiblement été concluant pour eux) et qui me firent sentir mal à l'aise dès les premières paroles aurait dû sonner une cloche. Une cloche du genre «ça te tente pas de passer la prochaine heure et demie avec eux? Et bien continue à faire du pouce!», mais faut croire qu'elle n'a pas sonné assez fort. Les commentaires et blagues vulgaires qui ont suivies, même si nous en n'étions pas l'objet, m'ont rendue presque muette, je n'avais plus aucune envie de leur parler. Des commentaires du genre «tu ne parles pas beaucoup, t'es gênée?» ne me donnaient que l'envie de rester encore plus antipathique. Lorsqu'ils se sont informés sur nos vie personnelles, les commentaires/blagues remplis de sous-entendus envers nous ont suivis. Lorsque nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route pour regarder le paysage, trois paires de yeux nous fixaient nous, et non la vue. Vers la fin du trajet, ils insistaient pour que nous les suivions dans la villa qu'ils avaient réservés pour la nuit, prétendant que nous serions tranquilles. Tranquilles sauf s'ils avaient bus et qu'ils nous demandaient un don de notre corps.


J'étais dans un rare état de fureur lorsque nous sommes descendues. Et durant le reste de la journée, le nombre de sifflements, cris, paroles et klaxons auxquels nous avons eu droit dans la rue, peu importe l'endroit et le moment de la journée, nous ont fait rester, pour les jours qui ont suivis, dans le camping où nous dormions, hormis pour faire des activités planifiées d'avance. Marcher dans la rue n'était plus une option pour nous, du moins dans cette ville, ce qui est dommage quand visiter la ville en question est l'activité principale que nous voulions faire.


Notre périple en Corse s'est terminé quelques jours après cela, et hormis les derniers jours, j'en gardais un bon souvenir. Peu de temps après, le mouvement #metoo a fait son apparition sur les réseaux sociaux. Cela m'a rappelé la Corse et m'a fait beaucoup réfléchir. Et en repensant aux trois hommes qui nous avaient pris sur le pouce, j'ai énormément regretté de ne pas avoir réagi. En premier lieu, j'aurais dû écouter mon instinct et ne pas embarquer. Deuxièmement, j'aurais dû dire quelque chose, exprimer un peu ma colère, leur faire comprendre que j'étais présente moi aussi avec eux et que tout ce qu'ils disaient et qu'ils trouvaient si drôle, je l'entendais. Je n'ai rien dit et je leur ai laissé croire que c'était correct et normal d'avoir ce genre de comportement. C'est mon plus gros regret par rapport à cette situation. Cela n'aurait pas été possible de tout changer. Je n'aurais rien pu faire pour marcher à Porto-Vecchio sans me faire interpeller sans cesse. Mais si je me retrouve dans une situation semblable à celle dans la voiture, je me suis promis de ne plus rester passive. Surtout qu'un grande partie de mon voyage, je le fait seule, et cela m'exaspère de savoir que je pourrais croiser à tout moment des personnes qui pensent comme eux et qui pourraient me considérer plus vulnérable parce que je voyage en solo. Ceci dit, il faut rester prudent, j'en conviens. Mais vous, les trois machos du lift, je ne vous trouvais pas méchants ni menaçants, seulement crétins et pauvres d'esprit, et je vous aurais volontiers claqué la porte au nez.

C'était un défoulement que j'avais besoin d'exprimer, le reste est plus joyeux, promis.


P.S.: Si le début du texte met la Corse en valeur, je suis consciente que la suite a peut-être ternie la belle image que vous vous en étiez faite. C'est ce qui m'est arrivé à moi, et je le raconte parce que c'est à propos de mon voyage. Je ne vous déconseille pas d'y aller, au contraire! Mais suite à notre expérience, Sophia et moi avons conclues que si nous devions y retourner, les meilleures circonstances étaient d'y aller accompagnée d'un garçon, d'y aller pour faire le GR 20 (pas beaucoup de risques de croiser ce genre d'idiot dans la forêt et c'est, paraît-il, magnifique) ou d'y aller une fois âgée, suffisamment pour passer inaperçue. Le fait de s'habiller avec son linge le moins attrayant peut aussi contribuer à attirer beaucoup moins de regard, et là c'est l'expérience qui parle!


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Publié le 26 décembre 2017

Ce sont les Alpes qui nous attendaient par après. Nous avons rejoint les parents de Sophia, qui étaient en vacances en France pour les trois semaines qui suivaient, avant de partir pour la montagne. À Savines-le-Lac, surplombé de tous les côtés par les montagnes, nous attendait un chalet dans lequel nous allions pouvoir vivre gratuitement pour la semaine, générosité des amis des grands-parents à Sophia. Notre séjour au coeur de la nature commençait enfin.

Nous avons fait des randonnées presqu'à chaque jour. Il faut aller dans les Alpes pour savoir quelle genre de vue l'on a une fois en haut, et quel feeling ça procure d'être perdu comme ça, si petit, au milieu des montagnes. C'est phénoménal et tellement ressourçant.

Mont Saint-Guilaume et cirque de Morgon 

Next stop: Les Alpes de la Suisse. Je n'avais pas réellement pensé à quoi ça allait ressembler. Je m'étais faite à l'idée que l'environnement où nous allions vivre pour la semaine allait être similaire à Savines-le-Lac. Et bien oui pour les montagnes, non pour le reste. Encore une fois grâce à des connaissances, nous avions à notre disposition un merveilleux chalet suisse, dans un petit village d'une centaine d'habitants maximum. Et comme village, il n'y avait pas plus adorable et typique suisse. Des petits chalets, parfois des maisons, en bois brun, ornés de pots de fleurs et entourés par des sommets impressionnants: c'était exactement comme dans les films. Les collines aux alentours étaient occupées par vaches et parfois taureaux, et le son incessant des cloches qu'ils avaient à leur cou emplissait l'air pur des montagnes.

Les alentours 

Encore une fois, que de paysages magnifiques nous avons vus! Pour moi, ça été un véritable coup de coeur. J'y serais resté beaucoup plus longtemps qu'une semaine. Tout le monde que l'on croisait était chaleureux, et leur mode de vie tellement plus paisible que notre train-train quotidien faisait rêver.

Pensez-vous que j'avais hâte de partir quand toutes ces images faisaient parties de mon quotidien? 

Les Alpes sont magnifiques. C'est loin d'être un mythe, les yeux en ont bien assez pour se régaler, croyez-moi. Pour ma part, cela m'a fait prendre conscience que peu importe la beauté d'une ville, rien n'est comparable à la magnificence de la nature et au sentiment de totale liberté qu'elle apporte, et c'est pourquoi cela vaut plus que la peine de les visiter. Et parce qu'il y a du très très bon chocolat. Et de la fondue. Juste pour ça, vous devriez vous y précipiter!

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Publié le 30 décembre 2017

Le 9 octobre c’était notre arrivée dans la grande ville. Après avoir été dans nature à l’état pure durant deux semaines, le bruit et le gris des bâtiments était quelque peu désorientant. Mais ça fait partie de la game. Et c’est ce qui est impressionnant de l’Europe : la possibilité de voir des paysages complètements différents en seulement quelques heures de transport. Au Canada, il faut faire au moins 24 heures de voiture pour voir un réel changement.


Paris est unique au monde, c'est vrai. Très riche en histoire, et il est impossible de tout apprendre sur cette ville et de tout visiter en une semaine. Par contre, si on se contente des incontournables, cela peut valoir la peine. Le Louvre, tour Eiffel, cathédrale Notre-Dame, château de Versailles, jardin du Luxembourg, Champs Élysées, notre checklist est maintenant un peu plus remplie des grands classiques. Classiques qui sont d’ailleurs fortement sécurisés. Les attentats terroristes ont laissé leur marque sur Paris. Des affiches avec des consignes en cas d’attentat se retrouvent un peu partout dans la ville, des militaires se promènent dans les rues et les gares et au moindre bagage abandonné, que ce soit dans une station de métro, une gare ou l’aéroport, les transports sont arrêtés. C’est choquant au début, mais on s’habitue, comme à toute chose.


C’est assez épuisant visiter une ville de cette ampleur. J’étais souvent plus fatiguée à la fin d’une journée à Paris qu’après une randonnée d’une journée dans les Alpes. Lorsque l’on n’est pas habitué aux grosses villes, le bruit et les foules donnent rapidement l’envie d’un retour au calme. Après 6 jours, j’étais donc plus que prête à migrer vers le nord, vers Oslo, afin de commencer notre petit périple en Scandinavie.


Paris n’aura pas été un coup de cœur pour moi, mais je suis contente de l’avoir visitée. Cela reste un incontournable en France. Je crois bien y avoir tout vu ce que je voulais y voir, que ce soit des monuments célèbres ou de petits endroits où je tenais vraiment à aller (comme le café d’Amélie Poulain). Mon seul regret, c’est d’avoir appris une fois partie qu’il y a une Maison de la Poutine. Après avoir mangé de la poutine en Équateur en janvier dernier, j’aurais été plus que partante de goûter à la poutine française, question de comparer notre incontournable plat québécois dans différents pays du monde.

Café d'Amélie Poulain

Si tu as un passeport européen en main, les musées comme le Louvre, le musée d'Orsay ou le château de Versailles sont gratuits. Ne fais pas l'erreur de l'oublier dans ton auberge (comme moi, 3 fois consécutives).

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Publié le 31 décembre 2017

Oslo, Norvège

Bien avant de partir en Europe, Sophia et moi voulions aller en Norvège. Les photos que nous avions vues avaient suffises à nous convaincre. J’avais également beaucoup recherché sur les randonnées qu’il était possible d’y faire, et cela ne m’avait que donné plus le goût d’y aller. Mais lorsque nous avons commencé à regarder où aller précisément en Norvège, quoi faire et pour combien de temps, nous nous sommes rapidement rendues compte qu’il ne serait pas vraiment possible d’aller aux endroits magnifiques des photos. Le fait que nous n’avions pas de voiture était la raison première. Ce n’est pas facile de se rendre à des places plus reculées dans la nature en transport en commun, et encore moins d’y trouver quelque part où dormir. Secundo, tous les sites internet que nous avions consultés au sujet des randonnées nous déconseillaient de les faire à partir du mois d’octobre. Nous nous sommes donc contentées d’Oslo pour les jours à venir, ville qui a toutefois value la peine.


Je croyais qu'Oslo était une assez grosse, ville, mais ce n'est pas si énorme et beaucoup plus calme que je ne l'avais pensé. Contrairement à Paris, on retrouve des parcs partout, et c'est facile de trouver des endroits pour marcher dans la nature, même au milieu de la ville. Comme moi et Sophia disions souvent, pour n'importe quelle bonne raison: «C'est pour ça que c'est les plus heureux au monde!» - (inside entre nous après que j'aie lu que les habitants de la Scandinavie étaient supposément les plus heureux de la planète).

Malgré des nuits peu reposantes (ne faites pas l'erreur de dormir dans un dortoir de 30 personnes comme nous l'avons faite, à moins que vous ne soyez vraiment désespérés dans votre recherche d'auberge), notre séjour à Oslo fut tranquille et agréable. On y trouve de tout: du moderne, du vieux, du hippie style: il y a plein de belles découvertes à faire, il suffit de se perdre un peu dans la ville!

«plein de belles découvertes à faire» 
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Suède

Nous nous sommes rendues en bus jusqu'à Malmö, en Suède, où ma tante est venue me chercher (oui, on a des contacts partout!). Nous avons passés les trois jours suivants à Torna Hellestad, chez mon oncle et ma tante. Nous dormions dans la petite maison qui se trouve dans leur cour et qui est à la disposition de tous sur Booking.com, mais gratuite pour la famille évidemment. Je n'étais allée qu'une fois chez eux avant cela et j'ai adoré retrouver cet endroit que j'avais tant aimé, plusieurs années auparavant. C'était super également de revoir de la famille que je vois habituellement aux 2-3 ans, soit assez rarement.

L'humble demeure que nous avions pour nous deux

Nous avons visité Lund, une jolie petite ville étudiante à proximité, et nous sommes promenées dans les environs. Il y a, près de chez eux, une superbe forêt dans laquelle il est merveilleux de se balader. Je me souvenais avoir marché dans celle-ci (nommée Trollskogen, ce qui signifie forêt enchantée ou forêt des trolls) à douze ans, et je tenais absolument à y retourner.

J'ai passé du très bon temps en Suède et j'aurais adoré y rester plus longtemps si nous n'avions pas eu encore tant d'endroits à voir avant le départ de Sophia. J'espère y retourner dans un futur proche, ou du moins, ne pas attendre de nouveau 8 ans avant d'y remettre les pieds.


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Copenhague, Danemark

Copenhague, j'y étais allé lors de mon séjour en Suède dans le passé, mais je ne m'en souvenais pas vraiment. Pourtant, c'est une ville qui est recommandée par tout le monde qui la visite, et nous avions hâte de la voir à notre tour. Notre auberge était magnifique et parfaitement située, au milieu des maisons colorées, attraction majeure de la ville. Cela ne faisait pas même une heure que nous étions arrivées, et Copenhague nous paraissait déjà formidable.

Notre auberge et la rue sur laquelle elle se trouvait 

Ce qui est remarquable de cette ville, c'est la façon dont elle est conçue pour les cyclistes. Une très grande partie de la population se déplace en vélo, et nous avons aussi tenté l'expérience! Copenhague possède un charme inexplicable, venant à la fois de la beauté de son architecture et du fait qu'elle est constamment animée. Elle possède aussi ses secrets, comme l'endroit que nous avons découvert alors que nous nous promenions en vélo sans savoir où nous étions. Après avoir roulé sur un petit sentier qui menait à diverses maisons accessibles seulement par les piétons ou les cyclistes, nous sommes arrivées sur une rue d'un style très hippie, où ne roulait toujours aucune voiture. Un peu plus loin, des dizaines de kiosques se trouvaient de chaque côté de la rue, avec derrière des personnes qui vendaient de la marijuana, comme si c'était n'importe quel produit que l'on pouvait trouver dans des marchés. Après avoir demandé à un vendeur si c'était légal au Danemark, il m'a répondu que ce ne l'était nul part sauf à l'endroit où nous étions. J'ai fait mes recherches par la suite, et j'ai découvert que l'endroit en question était en fait un quartier (appelé Christiania) qui est habité par une communauté autogérée. Chaque décision à prendre à propos de cette communauté est donc prise par les personnes de cette communauté elle-même, et non par l'État. La vente de cannabis a toujours été présente, mais la vente de drogues dures a été bannie, afin d'éviter la fin de l'autogestion de la communauté. Je n'en reviens toujours pas comment, par pur hasard, nous nous sommes retrouvées à cet endroit dont j'ignorais totalement l'existence, et dont l'histoire est si intéressante.

La rue de vente de cannabis 

Bien que chère, Copenhague est exceptionnelle. Les deux jours que nous y avons passés n'étaient pas suffisants. L'ambiance, les gens, les bâtiments, tout donne le goût de la visiter, et dans mon cas, d'y retourner. Si vous n'aviez jamais planifiés y aller, j'espère avoir réussie à vous faire changer d'avis!

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Publié le 10 janvier 2018

Les bus de nuit, ce n'est absolument pas ce que tu recherches pour une bonne nuit de sommeil, mais c'est tout de même de cette façon que nous nous sommes rendues en Hollande, fraîches et reposées (not). Encore une fois, des retrouvailles familiales attendues et qui font plaisir, celles avec mes grands-parents. Et retrouver leur maison c'est toujours comme retrouver mon deuxième chez-moi, même si ce n'est que rarement que je peux y aller. J'étais donc plus qu'heureuse de me retrouver dans cet endroit familier et chaleureux, avec son bon fromage, son hagelslag et ses stroopwaffles.


En tout j'y suis restée 3 semaines. Sophia est repartie au Québec le 10 novembre, mais pas sans avoir vu les Pays-Bas, au contraire! Nous n'avons pas chômé: Alphen, Leiden, Rotterdam, Utrecht, Zeeland, Amsterdam (3 fois), la plupart des grandes villes du pays nous ont accueillies pour l'instant d'une journée. À pied, en vélo ou en train, ce fut un plaisir pour moi de redécouvrir dans la majorité des cas ces endroits où j'étais déjà allée plus jeune.

Malgré une météo des plus incertaine (pluie, brouillard, soleil, verglas, vent, pluie, soleil, pluie -typique journée-), ce fut un séjour qui nous permis d'avoir un pied à terre pour quelques semaines, et qui, personnellement, me fit le plus grand bien avant de repartir en Belgique, le 13 novembre. Retrouver autant de membres de ma famille et même une amie du Québec, également en voyage en Europe et que j'ai pu voir à Amsterdam alors que j'y retournais pour une 4e fois (oui j'aime cette ville), fut merveilleux et absolument ce qu'il me fallait avant de continuer en solo.

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Publié le 14 janvier 2018

Anvers

La Belgique n'était pas dans mes plans initiaux, mais puisque j'avais acheté mon billet d'avion pour aller en Croatie (avec Nano, amie des vendanges) à partir de Paris et que j'avais quelques jours devant moi, il allait de soi que d'y aller était la meilleure chose à faire pour me diriger tranquillement vers la France.


Anvers a été mon premier arrêt. Je ne connaissais pas du tout cette ville et y suis restée très peu longtemps, mais ce fut une jolie découverte. Le soir, j'ai pu dormir gratuitement chez un couple anversois grâce à l'application Couchsurfing, qui permet de trouver des locaux partout sur la planète qui peuvent t'héberger.

Bien à savoir à propos de Couchsurfing: La majorité des hôtes indiquent à quel endroit tu peux dormir chez eux (chambre à part, salon, etc.). C'est bien de vérifier, au cas où ce que l'hôte te propose est de partager son lit, comme le gars de Couchsurfing nous avait proposé en Corse, lorsque nous ne connaissions pas encore très bien l'app de ce service d'hébergement (par chance nous avions nos propres matelas).

Si ma première expérience de Couchsurfing ne m'avait pas donné le goût de réessayer, je l'ai tout de même fait, sachant à quel point, dans la majorité des cas, c'était une belle occasion de rencontrer des locaux et d'apprendre sur l'endroit où tu te trouves. Et effectivement, j'ai eu la chance de faire la connaissance d'un très gentil couple, hyper chaleureux, qui avait d'ailleurs passé leur vacances au Québec durant l'été. Nous avons passé la soirée chez eux et ils m'ont beaucoup conseillée sur les endroits que je voulais visiter. J'ai même eu droit à un lift le lendemain jusqu'à la gare, avant de partir pour Gand. Bref, super expérience!

Anvers 

Gand

Si j'ai bien aimé Gand, j'ai encore préféré l'auberge où j'ai dormi pour la nuit. C'était un grand espace occupé par plusieurs caravanes qu'il était possible de louer pour y passer la nuit. Ce n'était malheureusement pas dans mes moyens, mais le dortoir était très bien aussi. La salle commune, qui contenait tout de sorte de jeux, avait une caravane-cinéma, dans laquelle se trouvait une grande télé et plusieurs matelas, et où il était possible de regarder un film de son choix. Et en plus, non seulement le déjeuner était inclus, mais c'est le plus copieux des déjeuners auquel j'ai eu droit dans une auberge, et croyez-moi j'en ai vus plusieurs. Donc Treck Hostel, si vous passez par là, ça vaut la peine.

Bruges

Je me suis rendue le lendemain à Bruges, pour y passer une journée avant de rejoindre mon auberge à Bruxelles. C'est une petite ville qui se visite facilement en une journée, journée qui ne va d'ailleurs pas être perdue du tout! Bruges est magnifique, j'ai adoré. Touristique, mais pas trop, une belle architecture, de la nature, de belles petites boutiques: tout ce que j'aime.

Bruges 

Suite à une visite du béguinage de Bruges, j'ai pu admirer la ville du haut des 366 marches du beffroi. Je n'aurais jamais cru que monter au sommet de ce genre de tour pourrait être aussi intéressant. Après en avoir visité deux, j'ai appris beaucoup sur le symbole de liberté quelles représentaient à l'époque du Moyen-Âge, ainsi que sur les différentes façons utilisées pour faire sonner les cloches. Par exemple, comme montré sur la dernière photo de la série qui suit, il y avait dans les beffrois l'équivalent, en beaucoup plus gros, d'une boîte à musique à manivelle qui sert à faire sonner les cloches en un mélodie, à certaines heures de la journée. Bien que je n'ai pas eu l'occasion d'en entendre, il y avait aussi des carillons, exactement comme dans le film Bienvenue chez les Ch'tis, qui étaient joués par des carillonneurs pour indiquer l'heure ou un événement.


J'ai conclu mon tour de Bruges avec ce dont j'avais le plus hâte: le musée du chocolat. L'histoire du chocolat, avec des dégustations par-ci par-là, des sculptures en chocolat et une démonstration de fabrication à la fin, je n'aurais pas pu demander mieux.

Bruxelles

C'est le soir même que je suis arrivé à mon auberge à Bruxelles. J'aimerais dire que j'y ai adoré mon court séjour, mais la vie n'en a pas décidé ainsi. Dès mon réveil, rien n'allait. Peu importe ce que je faisais, ou ce que je voulais faire, ça n'allait pas comme prévu. En après-midi je me suis finalement rendue au centre-ville question de voir un peu Bruxelles, mais après m'être perdue avec le transport en commun, ne pas avoir vu ce que je voulais parce que c'était fermé, ma carte de crédit qui ne fonctionnait pas, le guichet automatique qui ne voulait pas me donner mon argent et ma panique car je croyais avoir perdue 50 euros, j'ai décidé de revenir à l'auberge pour dormir le reste de la journée. Si ce genre de journée est hyper frustrant, c'est au moins une bonne excuse pour rester dans son lit. Et pour manger du chocolat (après que, trop contente d'avoir trouvée du chocolat pas cher, ma carte se fasse refusée une fois de plus que que je doive marcher 30 minutes pour aller retirer. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour du chocolat -belge en plus- en rabais?)

Trois des rares photos que j'ai de Bruxelles 

Le lendemain j'avais un bus à prendre pour aller à Paris, et je croyais vraiment que la journée allait mieux se dérouler. Tout s'est bien passé jusqu'à ce qu'à Paris nous restions coincé deux heures dans le traffic, que je me perde, que j'endure 1h30 de métro parce que ma destination était complètement à l'autre côté de la ville et que finalement je me retrouve à marcher une partie du trajet parce que le métro avait été stoppé à cause d'un sac abandonné. Il était 21h passé quand je me suis retrouvé (finalement) devant la porte du bloc appartement où j'allais rejoindre Nano, mais sans pouvoir entrer parce que je n'avais pas le code et sans pouvoir rejoindre mon amie parce que je n'avais pas d'internet. Heureusement qu'une gentille dame a pu lire le désespoir sur mon visage et m'a prêté son téléphone, cela a été le gros point positif de ma journée. Et à partir de ce moment, tout s'est remis en place, me laissant présager du bon temps pour le trip en Croatie qui approchait.

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Publié le 17 janvier 2018

Un de mes premiers constats en arrivant en Europe de l'est fut par rapport au coût de la vie beaucoup moins élevé que dans l'ouest. Ma première auberge se trouva à être à 7 euros la nuit, alors que dans les pays que j'avais faits précédemment, trouver un endroit à 15 euros la nuit était presque exceptionnel. J'étais donc bien contente de ce changement, mais également de visiter une partie de l'Europe qui m'étais plus inconnue.


Zagreb 

Notre première journée nous la passâmes à Zagreb, où nous étions atterries, parce que tsé, tant qu'à être là (et aussi parce que nous n'avions absolument rien de prévu encore pour la semaine et donc pas de destinations de planifiées encore). Le centre de Zagreb est charmant, mais nous n'en avons pas profité beaucoup à cause du froid. Moi qui croyait que la Croatie, un peu plus au sud que les derniers endroits où j'avais été, serait chaude, je m'étais grandement trompée et fut bien surprise de me retrouver face à la température la plus froide depuis mon arrivée en Europe. Et évidemment nous n'étions pas habillées en conséquence, donc après nous être réchauffées avec un chocolat chaud des plus étranges (le chocolat n'était pas liquide, mais tellement épais que ce n'était pas loin du Nutella) nous sommes rapidement retournées à l'auberge, un peu à l'extérieur du centre de la ville. Nous avons passé la reste de l'après-midi à chercher quoi faire et où aller le lendemain, avant de clore la soirée avec un film au cinéma.

(J'aurais bien mis des images de Zagreb, mais en vérifiant, ça l'air que, bien que charmante, elle ne l'était pas suffisamment pour prendre des photos... à part pour le chocolat chaud).

Zadar

Nous nous étions décidées à aller à Zadar pour les jours qui suivaient. Nous ne connaissions absolument pas cette ville, mais elle n'était pas trop loin de certains places que nous souhaitions visiter et semblait avoir quelques attraits assez intéressants, à commencer par sa température à 14°C environ. Et dès notre arrivé, ce fut le coup de foudre. Très mignonne, super propre, peu de touristes et une très belle vue sur la mer et les îles. Le soir même nous avons d'ailleurs eu droit à un superbe coucher de soleil, probablement un des plus beau que j'ai eu l'occasion de voir. Le sea organ se trouvait juste à côté, cet orgue unique au monde qui fonctionne grâce à l'eau qui rentre dans des tuyaux et qui pousse l'air à une certaine vitesse à l'intérieur de ceux-ci, produisant ainsi différents sons. Cela crée une symphonie assez particulière, mais qui a rendu le moment encore plus magique. D'autant plus qu'à proximité se trouvait un grand cercle sur le sol contenant des centaines de lumières multicolores, clignotant et bougeant sans rythme précis. Une fois dans le noir total, c'est beau à voir, et avec la musique irrégulière de l'orgue et des vagues, c'est une expérience unique pour les oreilles et les yeux!


Si vous voulez voir à quoi ressemblent cet orgue particulier et les lumières au sol, regardez cette vidéo! (Je ne peux pas mettre mes propres vidéos sur ce site).



Magnifique spectacle 


Le lendemain nous sommes allées à Krka National Park, connu pour ses nombreuses et magnifiques cascades, dans lesquelles il est possible de se baigner en été. Ce fut une superbe journée, autant pour ce que nous avons vu que pour la chaleur. Se retrouver en pleine nature faisait du bien et les innombrables chutes étaient belles à voir.

Je peux y retourner? 

Nous nous sommes faites un ami chat, nous avons vu des magnifiques paysages sur le chemin du retour et avons sympathisé avec un monsieur dans un café, monsieur qui nous a d'ailleurs très gentiment offert un gâteau typique croate. Parfaite journée.

Le lendemain, c'est le Parc national de Paklenica qui nous attendait. C'est un grand parc, et nous avions l'intention de marcher dans la canyon qui s'y trouve, à 1,5 kilomètres de l'entrée. Nous n'y avons pas passé autant de temps que nous aurions aimé, principalement parce que, pour une seconde fois, j'ai oublié ma bourse avec mon portefeuille dans le bus qui nous avait amenées (oui, j'apprends de mes erreurs, mais après les avoir faites deux fois!). J'étais loin de la panique de la première fois (l'expérience qui rentre), peut-être parce que j'avais cette fois mon passeport avec moi. Après tout, même si je ne retrouvais pas mon portefeuille, je perdais mes cartes et un peu d'argent. Il existe pas mal pire dans le monde. Mais bon j'étais tout de même soulagée quand la gentille dame du centre touristique a réussi à joindre le chauffeur de l'autobus et que celui-ci lui a assurée qu'il allait ramener ma bourse (qu'il avait trouvée) à la station d'autobus le lendemain.


Une fois ce chapitre clôt, nous sommes finalement entrées dans le parc où une courte randonnée nous a menées à une jolie vue des montagnes avoisinantes.

Marcher dans le canyon fut superbe. Les immenses parois de roche ne cessaient de croître de chaque côté alors que nous marchions, et les nombreux ancrages sur la roche montraient que plusieurs grimpeurs devaient venir faire de l'escalade dans ce coin du pays. En fin d'après-midi, le coucher de soleil nous a impressionnées une fois de plus, en teintant une paroi de rouge l'instant de quelques minutes.

Nous avons passé le reste de la semaine à Zadar, à visiter et profiter de cette petite ville. Nano est partie le vendredi, car son vol vers la France était le lendemain.

Zadar 


Dubrovnik

Dubrovnik était la seule ville en Croatie que je tenais absolument à voir. J'y ai été en bus le vendredi et suis arrivée le soir même, environ 8h plus tard. Je n'y suis pas restée longtemps, une journée seulement, mais j'ai tout de même pu constater à quel point tous les bons commentaires qu'on m'avait dis sur cette ville étaient vrais. Malgré les touristes omniprésents même à ce moment de l'année, avec ses charmantes maisons, ses petites rues étroites, ses innombrables escaliers, ses rempart et sa vue imprenable sur la mer, Dubrovnik est charmante. Et si l'afflux de touristes ne vous convient pas, il suffit de vous éloigner un peu du centre en vous perdant dans les escaliers et les ruelles, ce n'en sera pas moins beau, au contraire!

Laissant de côté la gondole qui relie l'entrée de la vieille ville au Mont Srd, j'ai monté à pied cette petite montagne, qui, après une heure de marche, donne une vue exceptionnelle sur la ville, la mer et les îles aux alentours. Bien que le coucher de soleil ne fut pas très grandiose ce soir là, le panorama était incroyable.

J'ai conclu ma soirée avec un petit concert de l'Orchestre symphonique de Dubrovnik, cadeau de moi à moi qui m'a fait énormément plaisir et m'a juste donné plus hâte de recommencer l'harmonie. Mon court séjour dans la ville de Game of Thrones n'aurait pas pu mieux se terminer, et j'étais plus que contente d'y être allé.

J'ai mis beaucoup de photos d'escaliers pour montrer à quel point il y en a partout, et pas juste dans la vieille ville! 
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Publié le 17 janvier 2018

Saviez-vous que le Monténégro est un pays? Quelques jours avant d'y aller je croyais encore que c'était une ville et non un État. Je me suis décidée à y aller en parlant avec d'autres voyageur de mon auberge à Dubrovnik, car selon eux, Kotor était la ville à ne pas manquer dans ce pays. N'ayant aucune destination de prévue pour les prochains jours, j'y suis allée après avoir passé un peu plus d'une semaine en Croatie.

Il pleuvait des cordes à mon arrivée, mais j'ai tout de même été ébahie par les montagnes dominant la baie de Kotor. Même si j'avais vu des photos, j'en suis restée bouche bée et j'avais un peu l'impression d'être de retour dans les Alpes. La ville, datant du Moyen-Âge et classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, est entourée de remparts et se trouve aux pieds de montagnes de plus de 1000 mètres.

J'y suis restée quatre nuits en tout, ce qui est amplement suffisant pour voir tout ce qu'il y a à voir, considérant que la ville est très petite. Ce qui m'a poussée à rester plus longtemps que prévu à Kotor est mon auberge qui me coûtait 3,50 euros la nuit (oui oui!) et les journées plus tranquilles que j'avais, ce qui fait toujours du bien. Ma première excursion fut dans la forteresse de Kotor, à quelques centaines de mètres au-dessus de la ville. On s'y rend grâce aux 1420 marches aménagées dans la roche, en longeant des murs de pierres et d'anciens édifices. La forteresse St-Jean, qui se trouve au sommet, offre une vue à couper le souffle sur la ville, la baie et les montagnes, et la douleur aux jambes causée par les marches est bien vite oubliée.

Forteresse de Kotor 

Le jour suivant, je suis allée faire une petite randonnée sur le Mont Vrmac, de l'autre côté de la baie. Encore une fois, la panorama était merveilleux, et pour une fois, la pluie avait laissé place au soleil l'instant de quelques heures.

Randonnée Mont Vrmac 

Je n'ai pas vraiment de photos de l'intérieur de Kotor, mais c'est très mignon. Les nombreuses petites rues peuvent être désorientantes, mais il n'est pas vraiment possible de se perdre, car c'est une toute petite ville, fortifiée en plus. Si Kotor est très connu au Monténégro pour sa beauté spectaculaire, plusieurs petites villes sur la côtes ont de très bonnes réputations aussi. J'aurais aimé aller voir, mais le temps jouait contre moi, et l'idéal aurait été d'avoir une voiture pour aller visiter un endroit chaque jour, vu la petitesse des villes. Longer la côte du Montenegro est donc une très bonne option, si vous en avez l'occasion, pour être surpris par la beauté saisissante d'un pays mal connu.

Je termine cette publication en informant tous ceux qui aiment les chats que Kotor est réputé pour être la ville fétiche de ces petits félins. J'en voyais partout dans les rues et même sur le chemin vers la forteresse. Même s'ils vivent dans la rue, la majorité semblait en bonne santé, probablement dû au fait qu'ils sont bien acceptés dans la ville. J'ai vu une propriétaire de boutique leur fournir de la nourriture et de l'eau et les laisser entrer dans le magasin, et cela ne me surprendrait pas qu'il y en ait d'autres durant l'été, lorsque tous les commerces sont ouverts et que la population de chats se multiplie à cause de la chaude température. Amoureux des chats vous savez maintenant où aller!

Miaw 
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Publié le 22 avril 2018

J'avais déjà prévu avec mon amie Lily d'aller la visiter à Mostar, la ville où elle étudie, et j'y suis allé lors de la première fin de semaine de décembre. Ma première balade dans la vieille ville m'a aussitôt charmée. Contrairement à la Croatie et le Monténégro, j'ai été quelque peu surprise à mon arrivé de constater une certaine différence entre la culture présente à Mostar et celle de la plupart des villes que j'avais visitées avant. Couvrant principalement deux religions, le catholicisme et l'islam, la ville renferme plusieurs mosquées, et à certaines heures de la journée, les sons de la prière se font entendre partout, diffusés par des hauts-parleurs. La vieille-ville (ou quartier du Vieux Pont) ne recouvre pas une grande partie de Mostar, mais regorge de petites boutiques vendant des objets de cuivre et autres trésors artisanaux. Marcher à travers les petites rues dallées longeant le fleuve et menant au Vieux Pont montre un style de vie beaucoup plus orientale que dans le reste de l'Europe, que ce soit par les artisans dans les rues, les différents articles qu'ils vendent ou les mets et boissons typiques du pays qui sont proposés un peu partout.

Quartier du Vieux Pont 

Après un court séjour à Mostar, je me suis dirigée vers la capitale, Sarajevo, avec Lily le temps d'une journée seulement. Ce fut rapide mais plaisant, d'autant plus que nous avons eu droit à une journée enneigée, la première en Europe pour moi. Lily m'a faite découvrir un petit café, le Golden Fish, qui vaut le détour avec ses murs couverts d'objets hétéroclites qui donnent à l'endroit une ambiance unique et qui ne laissent aucun repos pour les yeux. Si vous y allez, n'oubliez pas d'aller faire un tour aux toilettes, le décor vaut la peine d'être vu également!

Nous avons aussi fait la visite de la Galerija 11/07/95, une galerie photos qui commémore la tragédie de Srebrenica, un génocide dont je ne savais rien. L'exposition est très belle et montre également des vidéos du génocide, par rapport à son déroulement et à la façon dont les proches des victimes ont vécu la tragédie. C'est très touchant et je suis contente d'y avoir été. C'est le genre de catastrophe dont on entend peu parler, mais qui est aussi épouvantable que n'importe quel autre génocide. Elle se doit d'être connue et commémorée pour toutes les victimes qui y ont succombé et les personnes qui ont été touchées, de près ou de loin.


L'argent bosniaque (le mark convertible) peut être retiré et échangé seulement en Bosnie. Impossible d'échanger cette monnaie ailleurs, ne faites pas l'erreur de trop retirer sur place (oui je parle par expérience! ).

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Publié le 4 mai 2018

Myriam (mon amie aussi en Europe que j'avais vu rapidement à Amsterdam) m'a demandé si j'étais game d'aller la rejoindre à Vienne pour aller voir le spectacle de Milky Chance qui était en ville. Vienne était à 12h de bus de Sarajevo, mais c'était une destination que je comptais faire éventuellement, et commencer mon séjour dans cette ville avec une bonne amie et un bon show a rendu les longues heures dans le bus de nuit bien rentables.


Vienne est une ville formidable. Peut-être c'était la joie de revoir mon amie qui m'a fait autant apprécier dès la première minute, mais je suis réellement tombée en amour avec cette ville unique. C'est une grosse métropole avec d'immenses bâtisses, mais, contrairement à d'autres grandes villes que j'avais visitées, je leur ai trouvé une beauté que je n'avais pas vue précédemment. La frénésie de Noël y était sûrement pour quelque chose, avec ses lumières, décorations, marchés et glueweins (vins chauds), mais ses nombreux musées et son ambiance décontractée ont sans aucun doute également contribué à me charmer.

Je me rend compte combien j'ai peu de photos de Vienne. Les prochaines destinations vont en contenir plus, promis! 

Les quelques jours que j'ai passés à Vienne, après le départ de Myriam, se sont déroulés en grande partie dans les musées et les marchés de Noël. Que ce soit le musée de l'histoire naturelle, celui de l'histoire de l'art ou encore la maison de Mozart, il y en a vraiment pour tout les goûts. Quant aux marchés de Noël, lorsque l'on vient d'un pays où ce genre de marché n'est pas chose courante, ou du moins pas comme ce l'est en Europe, et que l'on adore l'esprit des fêtes, il est parfaitement normal de vouloir tous les visiter (même si au final ils se ressemblent tous un peu). Je serais bien restée plus longtemps dans cette belle ville, mais ce n'est pas la plus abordable, et après avoir fait la Croatie, le Monténégro et la Bosnie, payer plus de 15 euros pour une auberge me faisait un peu mal au coeur. De plus, je voyais la fin de mon séjour dans l'est de l'Europe approcher, et je tenais beaucoup à voir Prague avant d'aller vivre mon expérience Au Paire en Suisse. J'ai donc dû dire au revoir à cette ville que j'ai tant aimé, mais comme on dit souvent: ce n'est qu'un au revoir...

2 premières photos: Musée d'histoire naturelle. 3e photo: Bibliothèque nationale de Vienne. Un gros wow à l'architecture!
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Publié le 10 mai 2018

J'avais entendu énormément de critiques positives sur Prague, mes attentes étaient donc assez élevées. L'auberge où j'avais réservé un lit pour trois nuits s'est révélé à être très peu dispendieux et vraiment chouette. J'y ai fait beaucoup de rencontres, et tout le monde, incluant le staff, était sympathique. Le sous-sol où se trouvait la cuisine, le bar et l'espace commun était vouté et en brique, vraiment magnifique.

J'ai exploré seule la vieille partie de Prague la première journée, et je suis allée du côté du château le deuxième jour, avec un gars du Venezuela qui connaissait un peu mieux la ville que moi. C'est vrai que Prague est une belle ville. Les attractions sont nombreuses et marcher dans ses rues est toujours agréable, particulièrement grâce à la beauté de ses architectures. L'église Saint-Nicolas m'a particulièrement coupé le souffle. J'avais déjà visité énormément d'églises depuis mon arrivé en Europe, mais la richesse et la somptuosité que dégageait l'intérieur de celle-ci étaient vraiment saisissantes.


Le point négatif majeur de cette ville est le nombre infini de touristes qui s'y trouve. J'y étais au mois de décembre et je trouvais cela parfois infernal de devoir constamment me frayer un chemin dans la foule, alors je n'imagine même pas la situation durant l'été. Lorsque nous avons marché dans le coin du château de Prague, la foule se faisait toujours plus dense, et au final il était inimaginable de penser à le visiter tellement il y avait du monde. Au moins, pour compenser, cette partie de la ville est en hauteur et offre une très jolie vue.

Le soir même, après un souper gracieusement offert par l'auberge, nous avons été une gang à sortir en soirée. Nous étions plus de 15 de différents pays, formant un joyeux groupe hétéroclite. C'est lors de cette soirée que j'ai découvert que les bars dans certains pays d'Europe ferment à plus de 6h du matin, et c'est couchée dans la salle commune de l'auberge que j'ai terminée mon séjour à Prague le lendemain, car après m'être couchée à 7h et m'être levée à 10h pour le check out, je n'avais aucune force pour faire autre chose.


Prague fut une très belle découverte et je la conseille comme destination, à vous de voir si ça vous tente selon votre degré de tolérance aux touristes!

Une petite photo floue avec des personnes du Venezuela, des États-Unis, du Canada, de Chine, de France et de la Hollande.
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Publié le 24 mai 2018

Pour la première fois depuis le début de mon voyage en Europe, je m'apprêtais à poser mon sac pour plus d'un mois. J'avais trouvé une famille d'accueil sur Aupairworld quelques semaines plus tôt, et c'est en train à partir de Prague que je suis retournée en Suisse pour y vivre pour deux mois.

Mon trajet de nuit a été sans aucun doute le plus agréable voyage de nuit que j'ai eu l'occasion de faire, parce que sans même le savoir, le billet de train que je m'étais acheté en rabais incluait un lit et un déjeuner le lendemain matin. Je suis donc arrivée reposée à Zurich le 11 décembre au matin, et j'ai pris un autre train pour me rendre à Grenchen, près de où ma famille d'accueil vivait (j'ai découvert le prix exorbitant des trajets de trains en Suisse par la même occasion!).


Nicole est venue me chercher à la gare et je l'ai immédiatement aimée. Elle m'a rapidement fait me sentir chez moi dans sa maison, et je lui en suis énormément reconnaissante. Lion (6 ans), Nelio (4 ans) et Jaro (2 ans) n'ont, quant à eux, pas eu besoin de temps pour s'habituer à ma présence. Il faut dire que la famille Moeri accueille constamment des filles au paire chez eux. Le système d'école étant assez particulier en Suisse, les horaires des enfants sont très différents et requièrent une certaine gestion qui est quasi impossible à gérer seulement par deux parents qui travaillent à temps plein. C'est pourquoi dans ma famille suisse nous étions deux filles au paire. Charis (anglaise, adorable, un amour) a été engagée pour toute l'année. En plus d'elle, les Moeri accueillent une seconde fille au paire pour l'aider (moi), fille qui reste généralement pour un temps moins long et qui est remplacée par une nouvelle fille par la suite. Les enfants sont donc habitués de voir de nouveaux visages et ne sont pas timides du tout.

Pour donner une idée du déroulement d'une journée typique avec les enfants, il faut d'abord préciser que la maternelle et l'école primaire sont choses distinctes en Suisse. En plus de commencer la maternelle à 4 ans et d'y aller durant 2 ans, la maternelle n'a pas le même horaire que l'école primaire et ne se trouve pas au même endroit. Le matin, Charis allait porter Nelio à la maternelle avec Lion (qui continuait son chemin seul vers l'école primaire), pendant que je gardais Jaro à la maison. À l'heure du diner j'allais chercher Nelio pendant que Charis restait à la maison. Le mardi, Nelio n'allait à la maternelle que l'après-midi, et le jeudi il avait congé. Lion, quant à lui, n'avait de l'école que les avants-midi, à l'exception du lundi. Il ne faut pas oublier non plus les cours d'anglais et les cours de natation qui étaient également à l'horaire pour les deux plus vieux, mais dont Nicole s'occupait la plupart du temps puisqu'elle ne travaillait pas les après-midi (étant professeur au primaire et le primaire n'étant que le matin (sauf le lundi!)). Ouf. Au début, un horaire du genre ressemble à vraiment à un casse-tête assez mêlant, mais à force de faire le même casse-tête toutes les semaines, on finit par bien le connaître. Et même si les jours de la semaine étaient tous différents, à deux nous n'avions pas de problème.

J'ai passé Noël chez eux et j'ai profité de mes deux semaines de vacances pour aller en Italie quelques jours plus tard. Après 15 jours au même endroit, je ressentais pas mal l'envie d'explorer un peu!


Je suis revenue d'Italie une semaine plus tard la tête pleine de mots d'italien, de pizza, de belles rencontres et de beaux endroits. Travailler pour le mois à venir n'était plus dans mes priorités, je serais restée en Italie pour longtemps encore. Mais le mois a passé très rapidement. Entre les enfants et les parents Moeri qui étaient malades les uns après les autres (mais pas les filles au paire, totalement immunisées contre la grippe suisse) et l'arrivée de Loriane (la fille au paire, aussi québécoise, qui allait me remplacer à mon départ), je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. J'ai exploré un peu plus la Suisse durant mon temps libre, mais pas autant que j'aurais aimé à cause du prix excessif des billets de train. J'ai toutefois vu Berne (la capitale) et je suis allée durant une fin de semaine dans les Alpes pour faire du ski et du parapente (activité non planifiée mais totalement inoubliable). J'ai aussi pu, par la même occasion, voir rapidement Lausanne et Sion.

Berne 


Lucerne sous la pluie 


Sion 


Nendaz

Mes deux dernières semaines en Suisse, je les ai passées seule avec Charis à la maison, parce que la famille est allée en vacances pour deux semaines en Égypte et nous étions responsable des animaux (un chien, trois chats) durant leur absence. Mis à part des petites sorties (comme le carnaval de Grenchen, des visites à Bienne ou une excursion sur la montagne (le Grenchenberg) et la préparation de mon départ pour l'Afrique, mes derniers jours en sol européen ont été assez tranquilles, et le 18 février j'étais nerveuse mais prête pour la nouvelle aventure qui m'attendait, bien que j'avais le coeur lourd de quitter ma famille d'accueil des deux derniers mois.


J'ai beaucoup aimé mon expérience au paire. J'ai eu la chance de tomber sur une famille formidable et sur la roommate parfaite, et j'espère vraiment les revoir dans un futur pas trop loin. Je vous aime!

Les trois cocos 
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Publié le 3 septembre 2018

Mon séjour en Italie fut bref, mais tellement ressourçant! Après avoir passé les trois derniers mois en constant déplacements, rester au même endroit m'ennuyait un peu, malgré ma famille d'accueil suisse qui était vraiment chouette. J'étais tellement heureuse de m'organiser un petit trip durant mes deux semaines de congé pour Noël, surtout qu'après avoir recherché longtemps sur la meilleure destination pas trop loin et abordable, mon choix s'est arrêté sur Venise. L'idée de passer le Nouvel An dans cette ville si mythique m'a fait attendre mon départ avec impatience, et c'est après quelque 8h de bus le 30 décembre que j'y suis arrivée.


Venise

Ma première découverte à Venise fut le busboat. Mon auberge se trouvant sur une île en face de l'île principale de la ville, j'ai dû rapidement apprivoiser ce moyen de transport qui fonctionne exactement comme un autobus, mais sur l'eau, à travers les canaux.

Busboat 

Venise est une ville unique. Je m'attendais à voir beaucoup de canaux et je m'attendais à me promener à travers de nombreuses petites rues. Mes attendes étaient pourtant loin de la réalité, et je m'en suis rendue compte assez rapidement. Les canaux de sont pas nombreux: ils sont partout. C'est une ville composée de plus de 100 petites îles (merci Wiki), et s'y retrouver est absolument impossible, hormis si tu y habite depuis un certain temps. Ça apporte pourtant un charme fou de se promener dans les minuscules rues sans jamais croiser de voitures, et en songeant que des personnes habitent réellement dans ces maisons entassées qui longent l'eau.

Les canaux 

J'ai passé la soirée du 31 décembre avec une gang de personnes venant d'un peu partout dans le monde qui s'était donné rendez-vous grâce à l'application Couchsurfing, qui permet également de rencontrer du monde qui se trouvent dans la même ville que toi. Ce fut une sympathique soirée, bien que le décompte du jour de l'an fut d'une déception presque comique. En effet, au moins un millier de personnes, des touristes principalement, se trouvaient sur la place principale, la Piazza San Marco, pour entamer en choeur un décompte et attendre les feux d'artifice qui furent, en bout de ligne, inexistants. En fait, il y en avait, mais à un autre endroit de la ville, si bien que peu de personnes présentes à la Place Saint-Marc ont pu les voir. Le reste de la nuit a tout de même été formidable, j'ai rencontré plein de personnes qui m'ont fait découvrir des petits coin de Venise, et c'est fatiguée mais heureuse que je suis retournée à mon auberge le lendemain matin.

La basilique Saint-Marc la veille du jour de l'An 

Durant les jours qui ont suivi, j'en ai profité, entre autres, pour visiter quelques unes des nombreuses petites îles qui constituent Venise. Les îles de Murano et Burano sont magnifiques. La première est reconnue pour son verre soufflé et les innombrables boutiques qui en vendent de toute sorte, et la seconde pour ses maisons colorées et sa dentelle, produite et vendue partout sur l'île.

Murano et Burano 

Lors de ma dernière journée, à mon dernier passage sur l'île principale, j'ai été bien étonnée de voir que des passerelles de bois avaient été installées à certains endroits pour éviter de marcher sur le sol. De plus, je voyais partout des petits kiosques où des vendeurs proposaient des recouvrement de souliers en plastique qui montaient jusqu'aux genoux. C'est en arrivant à la place Saint-Marc que j'ai compris: il y avait de l'eau partout. Les canaux avaient débordés, et pour ceux qui ne voulaient pas marcher sur les passerelles, il y avait la possibilité s'acheter des «pantoufles» imperméables pour pouvoir marcher dans l'eau.

Place Saint-Marc inondée  

J'ai résisté à la tentation de m'acheter les pantoufles car je devais partir peu de temps après pour Florence, mais j'ai quand même trouvé super de voir ce genre de situation, courante à Venise dans la saison.

Quelques photos supplémentaires 


Florence

Après la magnifique Venise, c'était un court mais beau séjour de 3 nuits qui m'attendait à Florence. Je n'avait pas prévu y aller au départ, mais j'ai décidé d'allonger mon temps en Italie suite à des suggestions de personnes rencontrées à Venise. Je suis arrivée en soirée dans une petite auberge qui ressemblait davantage à un appartement, mais qui était conviviale et qui offrait le souper et le vin gratuit chaque soir (offre impossible à refuser). J'y ai d'ailleurs aussitôt rencontré des personnes sympathiques qui m'ont proposé de faire un tour en ville. J'ai donc pu découvrir un peu Florence dès ma première soirée, avec du monde qui était déjà venu et donc qui connaissait un peu l'endroit.

Florence la nuit 

Ma première journée à Florence, je l'ai passée surtout dans les musées. En effet, cette ville regorge d'histoire et de musées intéressants, et ma présence de courte durée était bien insuffisante pour tout voir. J'ai tout de même visité le Palazzo Vecchio, un palais magnifique qui a jadis abrité la fameuse famille italienne les Médicis, ainsi que la Gallaria dell'Accademia, renfermant plusieurs sculptures, dont le célèbre David. J'aurais beaucoup aimé visiter la cathédrale Santa Maria Del Fiore, avec son dôme magnifique qui est plus qu'impressionnant lorsque l'on se trouve à côté, mais je devais malheureusement réserver un billet à l'avance et il n'y avait plus aucune place durant mon séjour à Florence.

À mon arrivée à l'auberge la veille, j'avais rencontré un Belge qui était arrivé en même temps que moi, et nous nous sommes très bien entendus dès le départ. Nous avons passés la journée suivante ensemble à nous promener dans la ville grâce à une application qu'on m'avait montré à Venise: Geocatching. Grâce à cette app qui nous propose différentes caches à trouver, nous avons pu découvrir des endroits que nous n'aurions pas vu autrement. Nous sommes également tombés totalement par hasard sur une parade en l'occasion de l'Épiphanie. C'était un énorme cortège qui traversait une partie de la ville, mettant en vedette les Rois mages et une foulée d'autres personnages.

Défilé des Rois mages 

Le soir même, mon dernier en Italie, nous sommes sortis avec plusieurs autres voyageurs qui séjournaient à notre auberge de jeunesse. Une belle soirée pour clore mon séjour italien.