Départ plus tardif aujourd’hui vers 11h30 car Marceau a fait (une fois n’est pas coutume) une sieste matinale (pour récupérer de son réveil très matinal…)!
Après avoir pris quelques conseils auprès de Jean-Pierre le propriétaire de la Kasbah où nous logeons qui gère également avec sa femme (1ère femme guide de haute montagne du Maroc) une agence qui organise des excursions dans le désert et le Haut Atlas (il revient d’une traversée de 26 jours…), nous prenons la direction de Skoura.
La palmeraie de Skoura est également appelée l’Oasis aux mille palmiers (138000 en fait!) et est classé au patrimoine de l’Unesco.
Le temps aujourd’hui n’est pas clément avec nous car très nuageux avec de la brume, ce qui ne fait pas ressortir le paysage et ses nuances de couleurs, mais voici quelques photos de ce à quoi cela ressembla habituellement.
Skoura par beau temps Arrivé à l’heure de la pause déjeuner, nous nous arrêtons dans une auberge conseillée le matin même. Et nous sommes les seuls clients d’un hôtel restaurant très joli mais qui semble trop vide… une demi heure plus tard, une omelette berbère est sur notre table pour nous régaler !
Repas en solitaire Pour poursuivre notre visite, nous décidons de tester notre chance chez un potier (recommandé par le guide Lonely Planet) à 2 minutes de là.
Le portail rouge est ouvert et Mohamed nous accueille avec un enthousiasme qui fait vraiment chaud au cœur : « Rentrez mes amis, soyez les bienvenus! »
La « potrie » chez la famille Kabor Mohamed commence alors les explications de son activité d’un autre âge tout en impliquant Marceau à chaque étape et en le faisant participer (tout le monde est vraiment aux anges):
1- Aller chercher la terre à dos d’âne dans le désert (à 3,5km)
2- Casser la terre à l’aide d’une masse en bois (le dos doit être sacrément musclé !)
Marceau casse les cailloux ! 3- Tamiser la terre
Tamisage 4- Faire un puit pour introduire l’eau à l’argile et malaxer pour chasser l’air
Pétrissage de l’argile 5- On passe au tour « maison » : une vieille jante de voiture montée sur un axe.
Tournage de l’argile 6- On laisse sécher 2h puis on fait les finitions et le décor (nous avons eu la démonstration complète de la fabrication d’un photophores)
7- Après 3 jours au soleil, il est l’heure de la cuisson dans le four ancestral en pisé à 1200*C (allumé avec les branches d’arganier récupérées dans les alentours et ramenées à dos d’ânes également)
Le four en pisé et les branches d’arganier 8- 7km à dos d’âne pour le souk hebdomadaire à Skoura pour vendre ses fours à pains, ses barbecues, ses photophores et sa vaisselle
Nous avons passé un moment de partage magique avec Mohamed et sa famille (son père et son frère travaille avec lui, sa mère nous a servi le thé) pendant plus d’une heure et demi. Marceau est ressorti enchanté et on ne le reconnaissait plus sous une épaisse couche de poussière et d’argile (il a d’ailleurs testé un nouveau manège proposé par Mohamed : le tour du potier!) Nous achetons quelques souvenirs qui rentrent dans les valises (le four à pain aurait fait un magnifique vase…) et disons au revoir à Mohamed qui est d’une gentillesse et d’une sincérité déroutante (Marceau a dit « à bientôt »!)
Un très très bon et beau souvenir!
Marceau et Mohamed Après quelques kilomètres sur des pistes entre palmiers 🌴 et oliviers:
Palmeraie de Skoura Dernière étape de la journée, la visite d’une Kasbah au cœur de la palmeraie : la Kasbah Amerhidil qui figure sur les anciens billets de 50 Dirhams. Elle est un véritable exemple de l’architecture des Oasis.
Kasbah AmerhidilEncore une belle journée et une belle rencontre conclu par … un couscous !