Arrivée à Christchurch le 14 mai au matin, je ne me doute pas une seconde que je vais y rester 3 mois. Soit 1/4 de mon visa ici, le même temps que celui passé en Amérique du Sud avec Bastien. Mais l'appéciation du temps sur ces deux périodes est totalement différente.
Je passe d'abord beaucoup de temps à dormir. Par chance l'hôtel dans lequel j'arrive, le Foley Towers, est un endroit douillet et chaleureux où l'ambiance entre voyageurs est conviviale.
On se retrouve régulièrement dans la grande cuisine, souvent entre français à échanger infos et conseils sur la Nouvelle Zélande : comment trouver du travail, que visiter, acheter un van ou pas, quel fromage/vin choisir...
Pendant les 15 premiers jours je fais des nuits de 10h, je profite de la machine à laver et je découvre cette ville en reconstruction depuis le tremblement de terre de 2011.
Au centre, elle ressemble à une ville hollandaise comme Rotterdam : de larges espaces vide entre des hauts immeubles modernes, quelques façades anciennes en briques ou en pierre, des espaces publics larges et agréables et des pistes cyclabes partout.
Les berges de l'Avon, qui traverse le centre ville, sont aménagées avec d'immenses plaines de jeux, de charmants squares et mènent jusqu'au grand jardin botanique.
L'ambiance est agréable et l'hiver ici est ensoleillé. Je décide de rester trouver du travail et j'achète un vélo.
Je trouve rapidement 12h de cleaning dans un autre hôtel de backpackers : le Chester Street East Hostel.
Encore plus petit, 7 chambres doubles en tout, il n'en ait que plus mignon.
L'ambiance est familiale, la majorité des voyageurs restent plusieurs semaines. Chacun cherche du travail : on vit au gré des missions d'intérim dans le cleaning, le service, le travail en usine ou à la chaine.
On arbore fièrement notre gilet orange et nos chaussures de sécurité : symboles de notre appartenance au groupe de travailleurs dans l'industrie et le bâtiment que l'on voit partout à Christchurch.
Quand on se croise entre gilets oranges au supermarché, harassés par une dure journée de labeur, on se salue presque. On fait partie de la même team.
Un certain rythme se met en place à l'hôtel. On est une douzaine, c'est presque une grande colocation. Sauf que pour une fois je suis payée pour le ménage.
Le soir ceux qui ont travaillé s'ouvrent une bière bien méritée et les autres les accompagnent par solidarité.
On joue aux cartes, on cuisine, parfois ensemble, souvent des crêpes.
Le samedi on va partager des pintes au Rockpool, le grand pub prés de l'Avon en suivant les match de rudby sur les écrans géants.
Parfois un groupe vient jouer en live et on rejoint les néo-zélandais sur la piste.
Je parcours avec bonheur la ville sur mon vélo. Je ne sais jamais où et quand je travaille alors entre temps je vais à la piscine, à la bibliothèque ou en escapade dans le Canterbury avec les voyageurs libres le jour là. Arthur Pass, Castle Hill : les paysages vers les Alpes sont magnifiques sous la neige.
Je suis envoyée dans pleins de petits boulots : cleaning de salle de concert, de chantiers, d'hôtel de ville, empactage de marchandises, mise en rayon d'un entrepôt. Certains jours sont très longs et le pire c'est le premier. Mais les pauses entre collègues ça aide à tenir.
Finalement un jour il faut bien reprendre la route. Une grande partie des résident de l'hôtels décide de partir début août. Je trouve un nouvel emploi dans un autre hôtel au Lake Takapo.
Une dernière soirée crêpes avec les irlandais et les anglais qui prolongent leur séjour à Christchurch et je monte dans ma voiture/van récemment acquise vers de nouvelles aventures...
500 mètres plus loin à la station essence je cale : plus de batterie.