Carnet de voyage

NOUVELLE ZELANDE

11 étapes
43 commentaires
91 abonnés
Dernière étape postée il y a 1947 jours
Après quelques mois en Asie, changement de cap, nous voici en Océanie !
Novembre 2019
25 jours
Partager ce carnet de voyage
27
nov
27
nov
Publié le 27 novembre 2019

Pour nous suivre, voici notre nouveau carnet de route pour les prochaines semaines en road trip en Nouvelle Zélande !

Bonne lecture !

L'aventure continue...

27
nov

Ben voilà, on a pris notre temps, et bien trainé en Indonésie… du coup on a du repenser un peu notre itinéraire initial. On voulait découvrir encore la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam ; mais quel choix faire pour le temps restant ? quoi voir de ces pays et quoi laisser derrière nous ? Franchement un casse-tête ! En partant du postulat qu’on pourrait facilement revenir dans ces pays, après avoir contrôlé le prix des billets d’avion et trouvé un campervan abordable, on décide de se rendre en Nouvelle Zélande ! Oui, on sait … pas trop sur notre route asiatique et aucune logique, mais depuis un moment déjà on rêvait de faire un road trip en van et en famille ; alors quoi de mieux que la Nouvelle Zélande pour ça ! La décision n’a pas été trop compliquée à prendre : nous ne serons jamais plus aussi proche de ce pays en famille, et nous n’aurons certainement plus un mois complet « off » à une période déjà clémente permettant un road trip dans ce pays dont la réputation pour ce genre d’aventure n’est plus à faire !!

Du coup, nous voilà débarquant sur l'Ile du Nord à Auckland après environ 18 heures de voyage depuis Bangkok dont une escale à Chengdu en Chine ( … on ne pensait pas repasser par cette ville de sitôt !) Mais non sans mal … grâce à une charmante dame au comptoir d’Air Sichuan qui ne voulait pas nous laisser embarquer pour la Nouvelle Zélande … car nous n’avions pas imprimé nos visas !! Cela n’a pas été facile de lui faire comprendre que nous étions français, et que donc nous n’avions pas besoin de visa mais juste d’un simple ETA (autorisation d'entrée sur le territoire) et qu’il était possible aujourd’hui de faire toutes les démarches en ligne, l’ETA étant rattaché à un numéro de passeport, il n’est plus nécessaire de l’imprimer !! Après moultes palabres, on sera les derniers à embarquer … mais nous embarquerons pour ce long voyage, au final agréable et qui passera assez rapidement !


Arrivés à Auckland, on est de suite interpellé par la gentillesse des néo-zélandais. On achète une carte SIM locale, on passe la douane (ça rigole pas ici avec les contrôles sanitaires … comme on est en vadrouille depuis un moment, la douanière prendra même soin de vérifier le dessous de nos baskets ! Voilà un pays qui défend son agriculture !) On prend le bus gratuit qui fait le tour des hôtels de la zone, un bon repas (avec enfin des vraies portions … sans nouilles et sans riz !) et on plonge bien emmitouflé (car pas mal de degrés perdus par rapport à l'Asie) rapidement dans nos lits. Demain matin on doit se lever de bonne heure pour récupérer notre super « campervan » !


Jour 01 : Auckland – Matamata (166kms)

On récupère notre magnifique campervan qu’on a choisi « selfcontened » … comprenez « qui ne rejette rien dans la nature », car en Nouvelle Zélande on ne plaisante pas avec l’environnement : le camping sauvage est interdit mais de nombreux sites de camping, souvent gratuits et dans de superbes environnements, ne sont pas accessibles si vous n'avez pas ce type de véhicule ou si vous êtes en tente.

A l'agence de location de notre véhicule, en plus des cartes du pays, on est super content de trouver un guide lonely planet... en français (!!) que la responsable nous laisse emprunter avec grand plaisir ! Nous voilà donc fin prêts à découvrir, ou redécouvrir ce pays ( Luc y avait déjà planté quelques Kms de clôtures pour les moutons lors d'un stage de 4 mois pendant ses études).


Nous parcourons nos premiers kms sur les routes de Nouvelle Zélande, pays d'environ 3 millions d'habitants… pour 48 millions de moutons !! On se familiarise rapidement avec la conduite à gauche … assez facile au final même si Luc continue à faire fonctionner les essuies glaces à la place des clignotants ! On s’arrête dans un supermarché pour ravitailler notre véhicule avant le grand départ ! … Et c’est parti en direction de Matamata à 166 Kms de là. Ce paisible village d’éleveurs de la province de Waitomo a vu sa tranquilité légèrement troublée depuis que Peter Jackson a décidé de venir y tourner quelques scènes de sa fameuse trilogie.

On est assez impressionné par la qualité et la propreté du site de camping gratuit où nous nous installons pour cette première nuit. On sera super content de pouvoir à nouveau cuisiner nos repas, manger du fromage et boire du vin : que des plaisirs simples mais qui commençaient à nous manquer un peu !

Jour 02 : Hobbiton – Waitomo Caves – Rotorua

Alors qu’on s'est installé sous un grand ciel bleu, on se réveille sous des trombes d'eau. Pas le choix, on doit se rendre à la visite de Hobitton programmée ce matin. Et oui, on n’est pas encore en haute saison, mais il est déjà nécessaire de réserver sa visite plusieurs jours à l’avance … et vu le prix des billets on n’a pas trop envie de la louper.

A notre arrivée sur le site … la pluie continue de tomber … et vu le nombre de parapluies mis à disposition des visiteurs on se dit que cette météo doit être assez fréquente dans la zone. Bienvenue en Nouvelle Zélande et on se rappelle soudain que le doux surnom de ce pays est « le pays du long nuage blanc » !

La visite de la Comté, dont le célèbre village des Hobbits ayant servi de décor au tournage du Seigneur des Anneaux ne peut se faire qu’en intégrant un "tour guidé". Il faut avouer que l’organisation de la visite est plutôt top ! Ils ont su ne pas transformer l’endroit en parc d’attraction ce qui participe grandement au bon moment que nous avons passé ici.

Les visites se font par groupe d’une trentaine de personnes. Après un petit voyage en bus durant lequel une vidéo avec Peter Jackson nous explique pourquoi il a choisit cet emplacement, on arrive sur le site à proprement parlé. Nous on n’a pas compris comment il a fait pour choisir car toute la région est si belle qu’il aurait pu mettre son village de hobbits n’importe où dans la province !

La visite de Hobbiton est vraiment très sympa ; même pour ceux qui sont moins passionnés par le Seigneur des Anneaux. Notre guide nous rapporte pleins d’anecdotes sur le tournage et l’histoire du site. Il aura fallu plus de 2 ans pour construire ce décor et encore 6 mois d’attente supplémentaire pour laisser le temps aux plantes et arbres de pousser. Suite au Seigneur des Anneaux, Peter Jackson avait fait démonter tous les décors. La famille Alexander, propriétaire de la ferme qui abrite les décors, a profité du tournage de la trilogie suivante, celle du Hobbit, pour négocier avec le réalisateur que les décors reconstruits pour l’occasion restent en place après le tournage… Bonne pioche car le site est devenu un incontournable d’une visite dans l'île du Nord. Le village des Hobbits est passé de 25 000 visiteurs avant 2010 à plus d’un demi million après 2016 !

Après avoir déambulé près de 2 heures dans le village, notre visite se termine par un bon godet de cidre (et chocolat chaud pour zoé) à la fameuse auberge du Dragon Vert avant de reprendre le bus qui nous ramène à notre point de départ. Un passage par la boutique de souvenirs sera l’occasion de nous acheter... de magnifiques bonnets ! On est à la fin du printemps mais on ne comprend vraiment pas les néo-zélandais qui se promènent déjà en tongs, manches courtes et bermudas à des températures qui nous font plutôt rêver de raclette ou fondue savoyarde !


Nous reprenons la route, sous un soleil qui revient timidement, en direction des Waitomo Caves à quelques 88 kms de là. Ces grottes découvertes à la fin du XIXème siècle ont été rendues dans les années 90 aux propiétaires originaux, les Maoris. Elles aussi font partie des incontournables à visiter. Leur exploitation touristique a débuté dès sa découverte. Même la reine Elisabeth II est venue la visiter, c’est vous dire !!

La particularité de ces grottes, au-delà de la beauté du site, est qu’elles abritent des milliers de vers luisants qui transforment leurs plafonds en véritables voûtes étoilées. Les grottes sont super protégées et ces vers sont de véritables stars, au point où il est strictement interdit de prendre des photos, même sans flash ! Du coup, il faudra nous croire sur parole, spectacle assez hallucinant et féerique que de voir ces milliers de points lumineux au milieu des stalactites !

Ces vers luisants sont seulement présents en Nouvelle Zélande, ainsi que dans quelques grottes sur la côte Est de l’Australie. Ils ne luisent pas juste pour faire beau, mais pour attirer des insectes qui leur serviront de nourriture en les attrapant à l’aide de la 20aine de filaments qui leur servent de véritables cannes à pêche. Ils restent 9 mois sous cette forme avant de se transformer en mouche qui n’a alors ni bouche, ni estomac et qui meurt de faim du coup quelques jours après sa transformation, dont le seul but est finalement de se reproduire. Pas si cool la vie de ver !!

Cette visite vaut vraiment le détour, et nous avons passé un super moment. L’interdiction de prendre des photos permet un calme et un silence qui font partie intégrante de ce moment assez magique ! On a quand même un petit photo montage à vous présenter... on a craqué pour les photos proposées à la fin de la visite ! On ne fait jamais ça, mais là c'était du grand art !! On vous laisse admirer 😉...

Il ne nous reste plus qu’à reprendre la route pour notre prochaine étape, Rotorua, région de grande activité géothermique, à quelques 133 Kms de là.

29
nov
29
nov

Jour 03 - 04 : Rotorua - Turangi

Après une bonne nuit de sommeil et même une grasse matinée, on finit par réussir à quitter notre camping et démarrer en direction de Rotorua. C’est que notre van est tellement super confort qu'on a du mal à se mettre en route tôt le matin !! La petite ville de Rotorua est avant tout connue pour sa communauté Maori et une activité géothermique très intense avec moultes sources thermales, bains de boue bouillonnants, geysers...

Dès notre arrivée dans la ville, on sent de suite l'odeur particulière du soufre, et on voit de la fumée s'échapper à de nombreux endroits ! Plus de doute, on est bien dans une région volcanique !

Premier arrêt au cœur de la ville, le parc géothermique de TE PUIA et son célèbre geyser Pohutu qui jaillit à une trentaine de mètres à peu près 20 fois par jour. On aura la chance d’arriver sous le soleil et au moment où le geyser jaillit… alors on ne sait pas si on a eu plus de chance en voyant le geyser sortir ou en voyant le soleil😉 ! Dans ce parc, où on se baladera un bon moment, on peut aussi observer des cratères fumants, des mares de boue bouillante... Vers la sortie se trouve une intéressante école d’artisanat maori ouverte au public où les étudiants travaillent différents matériaux comme le bois, l'os, la pierre, des fibres textiles.. dans le respect des traditions.

Le dernier point d'intérêt du parc sera la présentation de l’animal emblématique de la Nouvelle Zélande, le Kiwi, à la plus grande joie de Zoé, dans deux enclos aménagés en mode nocturne pour permettre aux visiteurs de l'observer en pleine activité. En effet, cet oiseau, aux ailes minuscules qui ne lui permettent pas de voler et avec des plumes ressemblant en fait plus à des poils, est un animal nocturne et il tient une place très importante dans la culture maorie.

Notre deuxième stop du jour sera à Whakanewarawa (...on souffre un peu avec les noms maoris !!) à la sortie de Rotorua. Ce village abrite des séquoias géants sur près de 5600 hectares. Ces arbres natifs de Californie, qui sont en passe de disparaitre aux Etats-Unis en dehors des parcs nationaux suite à leur exploitation, ont été introduits en Nouvelle Zélande au début du siècle par le gouvernement du pays en même temps que 170 autres plantes (...vive l’écologie !) pour voir lesquelles de ces plantes se plairaient le plus dans la région. Le séquoia a été le grand gagnant du concours !! Il connait dans la région une croissance jusqu’à deux fois plus rapide que dans sa zone d’origine. En plus d'être vraiment impressionnants, ces arbres sont très majestueux. Ils peuvent atteindre jusqu’à une centaine de mètres de haut (pas en Nouvelle Zélande car ils ne sont pas encore assez vieux … ici on en trouve qui font entre 60 à 80 mètres !).

En plus de notre balade en famille au milieu de cette forêt de géants, Marion et Zoé feront le parcours de passerelles suspendues. Il commence à 8 m de hauteur et passe en milieu de parcours à 20m pour aller admirer le plus haut séquoia de la forêt… 72m !..Difficile de retrouver la minuscule Zoé au milieu du roi des géants !!


Pour notre dernier arrêt de la journée, on décide de profiter de l’activité géothermique de la région pour aller se baigner dans une rivière d’eau chaude à « Kerosene Creek » … On ne sait toujours pas si le nom de cet endroit est du à la couleur de l’eau ou à l’odeur mais en tout cas on comprend pourquoi il est si populaire chez les touristes comme chez les locaux. La baignade en pleine nature dans une eau à 40 degrés est vraiment toooop … Et les remous de la cascade transforme l’endroit en véritable jacuzzy naturel.


Le lendemain, tentative de lever matinal. On a bien mis le réveil à 8 h … mais le problème de notre van est toujours le même...trop confort !!… Si on y ajoute un campement super calme... on émergera finalement à 9h30. Le temps de petit-déjeuner et de tout plier, on décolle à 11 h en direction d'un autre parc géothermique situé à une 20aine de kms au sud de Rotorua, celui de WAI-O-TAPUI ! Heureusement, ce parc n’est qu’à quelques centaines de mètres de notre camping de la nuit.

Ce parc, dont le nom en maori signifie "les eaux sacrées" est super actif géothermiquement parlant ! Il abrite une 20aine de lieux d’intérêts s'étalant sur 18km2. On marchera au milieu de paysages lunaires bordés de lacs multicolores, de bassins de boue bouillonnante et de cratères volcaniques tout fumants ! Le bassin le plus impressionnant est la « Champagne pool ». En plus de ses couleurs hallucinantes et de ses bulles qui rappellent le fameux breuvage (d’où son nom !), cette source d’eau chaude est aussi la plus grande de Nouvelle Zélande : 65 mètres de diamètre pour 62 mètres de profondeur avec une température de... 98 degrès ! On scotchera longuement sur d'autres lacs aux couleurs d'un autre monde, comme le Bain du Diable avec sa couleur jaune fluo, la "Oyster pool" dont la couleur et la forme rappelle celle d'une huître, et un immense lac au bout du parc avec une couleur verte hallucinante ! On prêtera aussi une oreille attentive au bouillonnement du cratère "Rua Pumahu" qui a servi à la bande sonore de la trilogie du Seigneur des Anneaux pour les scènes du Mordor.

On quitte ce parc aux paysages extraterrestres et la région de Rotorua, en direction du lac Taupo. Sur la route nous faisons un rapide stop aux Huka Falls et après avoir admiré les impressionnantes chûtes, on fait un rapide point sur notre étape du lendemain. Alors qu’on pensait pouvoir faire la visite du parc national de Tongariro depuis Taupo, on réalise que le parc est encore éloigné de 80 kms. Pas de temps à perdre, on se met en route.

On ne roulera pas jusqu'au parc national aujourd'hui mais on décide de s'en approcher un peu plus en s’arrêtant au village de Turangi, d’où il est apparemment très facile d’organiser le fameux trek qui motive notre stop dans ce parc : le Tongariro Alpine Crossing. Ce trek d’une 20aine de Kms est supposé être le plus beau de NZ et l’un des 10 plus beaux au monde … On ne sait pas sur quels critères ce classement est établi ; on site simplement notre guide de voyage ! Seule certitude vu toutes les choses qu'on a pu lire dessus, sa réputation n’est plus à faire ! On s’arrête à l'I-site de Turangi pour prendre les infos nécessaires à l’organisation du trek. Pas de bonnes nouvelles nous y attendent... la météo est annoncée catastrophique les deux prochains jours ; et difficile pour nous de repousser cette excursion au-delà car nous avons déjà réservé nos places sur le ferry pour rejoindre l'île du Sud dans quelques jours... La sympathique dame de l’information touristique nous déconseille donc vivement de nous lancer dans l’aventure vu les conditions des prochains jours.

Un peu dépités, on va ravitailler notre van au supermarché du coin, et on décide de faire passer notre déception avec un bon repas... ce sera l'occasion de goûter la délicieuse viande locale !! On dégote un charmant camping gratuit du DOC (Département of Conservation qui gère les sites naturels en NZ) et c’est parti pour la cuisine !

On décide quand même de mettre un réveil de bonne heure au cas où les dieux de la météo changent d'avis dans la nuit …

1
déc

Jour 05-06-07 : Tongariro National Park

Réveil matinal, et comme prévu la météo n’est pas top. On petit-déjeune rapidement et on décide quand même de se rendre au début du trek de l’Alpine Crossing dans le parc national du Tongariro. Sur la route, des panneaux lumineux indiquent qu’il n’est pas possible de faire cette rando aujourd’hui vu les conditions. Le parking n’est autorisé ici que pour 4 heures ; on vient du coup voir les possibilités de randos hors Crossing. Mais vu la météo (humide et très froide), on n’est clairement pas équipé.

On décide de pousser notre route quelques kms plus en avant jusqu’à Whakapapa, petit village qui en plus d’être un autre point de départ idéal pour organiser le fameux trek, offre aussi moultes possibilités de randonnées.

On se rend au point d’information touristique (i-site) pour s’informer de l’évolution des conditions climatiques des jours à venir : catastrophique demain, apparemment ok mardi mais il fera très froid et à nouveau catastrophique mercredi … autant vous dire qu’il ne fait pas souvent beau dans la zone : plus de 200 jours de pluie par an ! On comprend pourquoi les arbres sont recouverts de mousse !

Ces i-site sont vraiment hyper bien faits avec des gens supers compétents et très serviables qui donnent les bonnes infos et prennent le temps de tout vous expliquer ! Ils rigolent pas avec les consignes de sécurité ; dans celui de Whakapapa, une vidéo qui résume l’Alpine Crossing du Tongariro tourne en boucle sur un écran géant en soulignant toutes les difficultés et risques possibles du trek… faut pas la regarder 2 fois, au risque de renoncer à le faire !

Toujours motivés pour marcher, et profitant d’une petite accalmie au niveau de la pluie, on décide d’aller se dégourdir les jambes en faisant une promenade de 6 Kms pour voir les Taranaki Falls. Malgré la météo nuageuse, les paysages sont magnifiques et on décide du coup de se donner une chance pour faire le fameux trek (vous l’aurez compris, il nous tient à cœur !!) en profitant des conditions plus clémentes annoncées mardi.

Du coup, il faut qu'on décale la date de notre ferry prévu le lendemain. Pas de souci, un simple coup de téléphone et un charmant monsieur, comme cela semble être la règle dans ce pays, nous gère l’affaire .

Comme on doit patienter encore un jour, on dégote un camping super sympa pour nous remettre au point au niveau logistique : vidange des eaux usées, remplir le réservoir d’eau, faire nos lessives, se brancher sur le courant pour remettre les batteries en état et prendre une douche bien chaude ! Zoé nous entendant souvent parler des trilogies de Peter Jackson depuis notre arrivée en NZ, on décide de profiter de la bonne connexion wifi pour faire une séance rattrapage de sa culture cinématographique en visionnant le premier épisode du Hobbit (... le Seigneur des Anneaux étant un peu raide encore pour elle !). Le tout accompagné de succulents burgers home made dans notre super loft de 6m2 !

Comme prévu la météo du lendemain est encore pire, c’est le déluge même !! On contrôle l’évolution des prévisions pour le jour suivant. L’accalmie se confirmant, on s’organise : on réserve notre navette pour aller au début du trek et revenir (… c’est un crossing donc pas une boucle !) et on trouve à louer le matériel nécessaire car on n’est clairement pas suffisamment équipé pour la montagne et surtout pas celle de Nouvelle Zélande au printemps (température ressentie annoncée au point le plus haut de la rando = -10° !). En plus de bâtons de marche, on peut louer ici toutes les couches de fringues imperméables et chaudes qui nous manquent... et même des chaussures !!

On se couche de bonne heure, après avoir terminé nos préparatifs, car on a réservé la 1ère navette du lendemain, celle de 7h, pour se donner le maximum de temps avec Zoé pour parcourir les 19,4kms et 800m de dénivelé (positifs puis négatifs) de la rando ! On n'a jamais fait de parcours aussi long avec elle et le dernier transport retour est à 17h30 !

Avec le déluge des derniers jours, on a du mal à se dire qu’on va pouvoir faire cette rando tant désirée… La température chutera continuellement dans la nuit, mais c’est bon signe, car les nuages laissent place à un grand ciel étoilé ! On nous avait prévenu… les ciels étoilés de Nouvelle Zélande sont assez hallucinants : ça brille, ça brille, ça brille !

Au petit matin, lever difficile car très frisquet mais motivés à bloc !

Notre patience a été récompensée… il fait grand soleil ! On libère notre place de camping, le check-out étant à 10h on pense pas être de retour à temps, et on monte dans la navette ! On refait la même route que 2 jours auparavant… mais on ne reconnait pas les paysages ; on se rend compte qu’on est entouré de volcans !! Pas moins de 3 dans le panorama, le Ruapehu (2797m), station de ski encore enneigée qui surplombe Whakapapa, le Tongariro (1967m) donnant son nom au parc national bien que ce soit le moins remarquable. Enfin, le fameux Ngauruhoe (2287m) et son cône parfait avec encore de splendides coulées de neige qui a servi de décor dans le Seigneur des Anneaux pour la célèbre « montagne du destin » où a été forgé l’anneau ! On se souvient que Frodon avait bien sué à l’escalader ; on espère moins souffrir que lui !

A notre arrivée sur le parking au départ du trek, on se sent aussi légèrement moins seul qu’avant-hier !! Autant se le dire, l’Alpine Crossing est célèbre ; c’est l’autoroute du trek ! On est pourtant encore qu’au tout début de la saison. En haute saison, ça doit être un peu l’enfer : plus de 1000 personnes empruntent ce chemin chaque jour à tel point que les autorités néo-zélandaises pensent à limiter l’accès avec un quota journalier. On en profite pour dire que malgré la file de trekkeurs, sur la totalité du parcours, on ne verra pas un seul papier ou déchet à terre ! Pourtant ici, aucune poubelle (pas même sur le parking), chacun repart avec ses déchets ; seuls des toilettes « camouflés » (décorés pour se fondre dans le paysage) sont disposés le long du parcours !

Et c’est parti mon kiki !

Le premier tronçon est assez facile et nous permet d'admirer la fameuse montagne du destin de plus près et sans un nuage ! Le sentier s'élève doucement jusqu'à notre premier stop, aux Soda springs.


A partir de là, commencent les hostilités… le plus gros du dénivelé du trek se trouve dans cette partie ! Il nous faut atteindre d'abord le Cratère Sud, 500m plus haut, après d'interminables marches, à la plus grande joie de Zoé !



Après la traversée du cratère au milieu d'un splendide panorama et dans une ambiance plutôt mystérieuse avec ces nuages accrochés au fond, on attaque la seconde partie qui nous amène au Red Crater, point culminant de la randonnée à 1900m d'altitude ! Cette montée est d'autant plus difficile car assez glissante. On est vraiment très content de notre équipement car il y fait très froid, et cette sensation de froid est encore amplifiée par le vent violent durant la montée.

Cette partie est bien difficile aussi pour Zoé mais elle s'accroche malgré tout et sera récompensée par le splendide paysage qui nous attend au sommet ! Le majestueux Red Crater, les sommets environnants, des fumerolles qui se dégagent et plus bas les lagunes aux différentes couleurs que nous découvrons peu à peu !

A partir de là, ce n'est pratiquement que de la descente, mais la plus longue partie du trek nous attend : 12kms encore à parcourir ! Après la descente un peu périlleuse dans les cendres vers les lagunes, on arrive aux Emerald Lakes, où on a bien mérité une bonne pause… casse-croûte !!

On se remet en route, et on passera encore près d'un dernier cratère avant d'entamer la longue descente dans la vallée. On fait un point sur notre timing, et en accélérant le pas on peut attraper l'avant dernière navette, celle de 16h, qui nous arrangerait bien pour la suite de notre voyage : rendre les affaires de location avant la fermeture, et surtout encore de profiter d'une douche clandestine à notre camping de la veille. On finira les derniers kms en mode trail, mais mission réussie !!

Très fiers, une nouvelle fois, de notre super zouzou, qui sera encore félicitée par de nombreux randonneurs au cours de la journée !!

Tous nos objectifs du jour étant remplis, on reprend même la route dans la foulée, tout propres, en profitant encore des magnifiques paysages du parc du Tongariro ! Ce trek hallucinant nous a vraiment marqué et restera un grand moment de notre voyage !


3
déc
3
déc
Publié le 4 décembre 2019


Jour 08 : Traversée en ferry pour l’île du Sud !

Comme le départ du ferry qui relie les 2 îles est prévu à 13h, malgré notre fatigue du trek, on avait déjà fait un morceau de route pour nous rapprocher de Wellington la veille au soir. On s’était dégoté un charmant camping, et après un bon p’tit dej, on ne traîne pas pour les 3h de route restantes jusqu’à Wellington. On se fera quand même une pause café-chocky, en rejoignant la côte à quelques kms de la capitale ; c’est que ça faisait longtemps qu’on n'avait pas vu la mer de près ! On en profite pour admirer les belles villégiatures néo-zélandaises… il ne leur manquerait plus qu’un décorateur balinais pour parfaire ce petit paradis !

On arrive même en avance au terminal de notre ferry. Sur le quai, se trouvent les deux compagnies qui font la traversée ; on a choisit la moins chère et celle aux bateaux les plus anciens…et on hallucine de la qualité et du confort à bord… quel luxe !

Et c’est parti pour les 3 heures de traversée jusqu’à Picton dans l'île du Sud.

Bien que les conditions de traversée peuvent être desfois difficiles, pour preuve les petits sachets mis à disposition un peu partout dans le bateau, on aura beaucoup de chance aujourd’hui car la mer est plate et en plus il fait grand soleil ! Et ça ne doit pas être souvent le cas car on verra même des membres d'équipage prendre des photos depuis le pont ! La traversée du détroit de Cook sera donc super agréable !

Malgré le froid, on restera sur le pont pour profiter des paysages splendides du Malborough Sounds, fjord avant l’arrivée à la ville de Picton. Comme si les paysages ne suffisaient pas à la magie du moment, un banc de dauphins décide de venir nous accueillir !

Notre destination du jour sera la ville de Nelson un peu plus à l'est de Picton. Une fois débarqué sur l'île du Sud, il nous faudra plus de 2 heures de route pour parcourir ces... 100kms ; avec le nombre encore incroyable de pauses photos que nous ferons, il est très difficile d’estimer les durées de trajet dans ce pays !

Nous traversons d'abord les superbes vignobles de la région de Malborough. Des milliers d’hectares de vignes qui produisent un vin que nous jugerons en bon français de France : "plutôt bon" et certains même "carrément pas mal" ! (… c'est qu'on en a déjà dégusté quelques uns depuis notre arrivée !). Ces vignobles sont MAGNIFIQUES. Luc est vraiment impressionné depuis le début de notre voyage par les exploitations agricoles du pays qui sont toutes nickel : rien ne dépasse, rien ne traîne et les champs que nous voyons transpirent la technicité des agriculteurs du coin. Sans aucune forme de militantisme, « l’agribashing » n’est pas encore roi ici et la Nouvelle Zélande, qui est très fière de son agriculture, doit un peu halluciner de nous voir dénigrer ce secteur an tan lontan vitrine de la France.

Sur la route on décide de nous dégourdir un peu les jambes, en allant voir le Pelorus bridge, une passerelle suspendue au dessus d'une jolie rivière.

Après avoir traversé la ville de Haverlock, autoproclamée "capitale de la moule verte", nous arrivons en fin de soirée sur la baie de Nelson, où nous profiterons d’un superbe coucher de soleil. Nelson est la ville étape avant notre prochaine destination, le parc national Abel Tasman. Bien fatigués par cette longue route, nous trouvons un camping gratos sympa aux abords de la ville.

5
déc

Jour 09-10 &11 : Abel Tasman national park

Ce matin, direction la petite ville de Motueka, porte d’entrée du parc national d’Abel Tasman situé au nord de l'île du Sud, un des parcs nationaux les plus petits de NZ, mais aussi l’un des plus visités. Ce parc est réputé pour ses plages, sa faune et ses possibilités de rando. Il abrite l’une des 9 « great walk » du pays, des marches superbes sur plusieurs jours.

En chemin, nous faisons un stop-brunch où nous goûtons nos premières « pies », ces fameuses tourtes bien délicieuses avant de prendre les infos nécessaires à l’organisation de notre séjour dans la région à l’i-site de Motueka, avec du personnel toujours aussi gentil et compétent. On se décide pour une rando d'une petite partie du great walk qui nous donnera un bon aperçu du parc Abel Tasman… et une sortie en canoë traditionnel, du waka.

En fait dans ce parc on peut vraiment faire des portions de rando « à la carte » ; un service de « water taxi » vous déposant ou vous récupérant à différents points sur les parcours, qui sont le plus souvent des baies uniquement accessibles par la mer. On fera le premier tronçon du great walk entre Anchorage beach et Marahau, situé à une 20aine de Kms de Motueka, et point de départ habituel de la rando. Ce tronçon fait en tout 12,4 Kms et passe à travers différentes baies et plages.

On arrive à l’arrêt du water taxi situé... en pleine ville (?!) et on aura la surprise de voir arriver notre bateau sur... une remorque tirée par un tracteur (?!!!). Et oui, ici pas de ponton, le tracteur sert à la mise à l’eau … bien pratique vu les marées. Même si on est à la plage et qu’il fait grand soleil, nous on trouve qu'il fait frisquet et on garde nos bonnets alors que notre pilote de water taxi est pieds nus, en short et léger t-shirt ...franchement on ne sait toujours pas comment ils font ces néo-zelandais !

Sur la route, avant de nous déposer à Anchorage beach, notre taxi fera une petite halte pour nous montrer une colonie de phoques !

Le chemin de rando est superbe et magnifiquement entretenu. On profitera des chants d’oiseaux tout au long du chemin… une présence de volatiles en tout genre assez impressionnante ! Et on croisera notre premier... KIWI !! Tranquillou bilou, au milieu du chemin et pas inquiet pour un sou. Du coup, super heureux de notre chance, on mitraillera sous tous les angles ce magnifique …. WEKA ! En effet, après un petit moment d’euphorie, un conseil de famille s’impose... car notre KIWI qui est censé être super craintif et nocturne... est là entrain de se dorer la pilule au soleil et est plutôt friendly🤔🤔🙄Après une petite enquête (merci google), il s’avère bien que le volatile est un WEKA, un autre oiseau endémique du pays mais qui lui n'est pas menacé du tout... et qui à notre décharge fait bien penser au KIWI (il ne vole pas non plus d'ailleurs). ! Pour en avoir discuté avec d'autres touristes, le WEKA est régulièrement confondu avec l’oiseau emblématique du pays … les locaux doivent bien en rire !

De retour au van et pour profiter encore de ces beaux paysages, on pique-nique au bord de l'eau avant de se mettre en quête d'un lieu de camping pour la nuit.

Le lendemain, direction la plage de Kaiteriteri pour notre virée en waka. On a quand même beaucoup hésité à faire ce trip dans une eau à 16 degrés... et au moment de réserver on demandera même si on peut nous mettre à disposition des vêtements chauds supplémentaires (genre combi de plongée intégrale avec moufles et chaussons !) au cas où. Mais heureusement pour nous... le soleil est de la partie et on aura même chaud !!

On partagera le fameux waka avec 2 autres familles, une texane et une suisse. Après une rapide formation de rameur traditionnel, et pas mal d’explications sur l’importance du waka dans la culture maorie, nous voilà partis sur l’eau. La visite du parc national, côté mer cette fois, nous a beaucoup plu. Lyann, notre guide de la journée, est maorie et elle nous racontera moultes choses intéressantes sur leur histoire, culture et coutumes.


Cette rando aquatique fera un petit stop au « Split apple rock », étrange grosse roche ronde brisée qui peut faire penser à une pomme coupée en deux.

Après avoir bien ramé synchro, et profité de ce doux soleil, nous quittons le parc national d’Abel Tasman pour la région des glaciers bien plus au sud, sur la côte Ouest de l’île. Nous couperons ce parcours en faisant une étape à Westport. Un couple d’auto-stoppeurs suisse allemand bien sympa, Sonia&Simon, nous accompagnera sur un bon morceau de ces 250 Kms de route côtière.

Sur la route juste avant de quitter définitivement le parc, on s'arrêtera admirer la vue du haut de Takaka Hill.


Le lendemain, après s’être fait virés grossièrement et à la va-vite de notre camping... à l'heure pile du check-out (10h) alors que le camping est vide à part nous, nous reprenons notre route vers la région des glaciers. Dans la précipitation, on n'a bien sûr pas eu le temps de boire notre café et chocky du matin (grrrr), du coup, Marion nous dégote une super petite crique pas trop loin (merci maps.me) pour prendre notre petit dèj. La route est encore longue mais sera heureusement ponctuée de nombreux stops sympas.

Le premier sera les fameux « pancake rocks », des formations rocheuses hyper originales en forme de piles de crêpes !


Un peu plus loin sur la route, on fera un petit détour d’une trentaine de Kms vers les gorges d’Hokitika aux magnifiques eaux turquoises malgré le soleil qui se cache.

Après un ravitaillement au supermarché, il ne nous reste plus qu’à trouver un camping pour la nuit avant d’attaquer la dernière petite partie de route qui nous sépare encore de la région des glaciers.

7
déc
7
déc

Jour 12 & 13 : Les glaciers Franz Josef et Fox glacier

On arrive sous un déluge à notre dernier stop avant la région des glaciers ; du coup on est super content d'avoir pu ravitailler dans la journée et de pouvoir profiter d'une douche bien chaude. Ce soir, ce sera RAMI ! Ce jeu est une institution dans la famille de Marion, où l'on y joue de génération en génération... sous l'œil vigilant de la grand-mère, gardienne du temple ! Après avoir croisé d'autres joueurs sur la route pendant le voyage, Marion a du faire face à une dure réalité... sa famille s'est peu à peu appropriée le jeu et ne respecte plus les règles de l'IBR (International Board of Rami) !... On va devoir remettre de l'ordre dans tout ça à notre retour 😉 !

Toujours aussi rigolo de cuisiner dans notre loft. Tout le monde participe, même si ces derniers jours des revendications sur la répartition des tâches ont pu être exprimées !

Et dire qu'on avait hésité à faire ce road trip en NZ en louant une voiture et du matos de camping… vu la météo capricieuse entre pluie et vent, on a été bien inspiré et conseillé pour l'option campervan versus tente, certes moins économique mais top pour notre petite famille ! Le fait d'avoir un véritable "chez-nous" contribue vraiment au bon temps que nous passons dans ce pays !

Réveil sous la pluie, et les températures sont sacrément descendues durant la nuit. Impossible ce matin de réveiller Zoé, toute emmitouflée dans sa couette …

Vu la météo, on prend notre temps. On décolle finalement un peu après 10 heures pour le village de Franz Josef au cœur de la célèbre région des glaciers. En tout, une petite 100aine de Kms à parcourir encore.

On y arrive sous la grisaille après une pause au lac Mapourika.


Notre visite du coin commence par le Wildlife Center, centre de préservation de 2 espèces de KIWI particulièrement menacées. Désolé Lucien, toujours pas possible de prendre le précieux volatile en photo, car toujours interdit. Mais pour te faire patienter on a mis une photo du petit-déjeuner-kiwi de Zoé !


En plus de la visite des enclos (toujours en mode nocturne) où on observera deux kiwis de tellement près qu’on aurait pu les toucher, on opte pour l’option « backstage ». Cette option permet de profiter des explications bien intéressantes d’une soigneuse présentant le travail du Centre ainsi que de la visite de leur nurserie. Impressionnant !

Sur les 5 espèces de kiwis, le Centre concentre son action sur 2 espèces qui ne comptent plus que quelques centaines d’individus. Les Kiwis savent très bien se protéger de leurs prédateurs naturels, les aigles, en menant une vie nocturne et en s’immobilisant pour ressembler à un buisson vu du ciel … mais voilà, cette technique ajoutée à une forte odeur les rend particulièrement vulnérables à d’autres prédateurs qui ont été introduits en NZ par l’homme : chats, chiens, opossums … et surtout les furets ! Ces derniers qui avaient été introduits pour réguler l’invasion des lapins (eux-mêmes introduits par les premiers arrivants comme source de nourriture) se sont vite rendus compte que c’était bien plus facile d’attraper un kiwi immobile que de courir après des lapins !!

On visitera aussi la nurserie. Les œufs des kiwis sont les plus gros du règne animal au regard de la taille de la maman (pour donner une idée, c’est un peu comme si les femmes devaient accoucher de bébés de… 16 kgs !!...Sacrément courageuse la maman kiwi !) Ils sont prélevés par les soigneurs dans la nature. La chance de survie des petits kiwis après l’éclosion dans leur milieu naturel est de 5% … contre 95% avec un passage par le Centre ! Les œufs vont éclore en couveuse. Quand les kiwis sont assez grands ils sont alors réintroduits dans la nature à des endroits libres de prédateurs.

On aura la chance de voir un bébé kiwi né la veille, et 3 autres de quelques jours à peine… tous endormis ! Une fois que les petits auront atteint un poids d’environ 1,2kgs, ils sont capables de se défendre grâce à leurs impressionnantes pattes griffues. Complètement adultes, ils pèsent jusqu’à 5kgs (à l’aide de peluches au poids réel, la soigneuse nous les fera soupeser !) et les fameux prédateurs ne les chassent plus, car trop risqué …(on a vu une vidéo d'une rouste donnée par un kiwi à un opossum venu chasser près de son terrier… ça rigole pas !). Il ne leur reste alors plus que… les voitures à éviter !! Cette visite nous a particulièrement plu et touchée. La préservation de ces 2 espèces menacées est un travail de longue haleine… le Centre traite 20 à 80 œufs par an.


Dans l’après-midi, malgré le ciel toujours bien couvert, on décide quand même de se dégourdir les jambes jusqu’au pied du glacier le plus proche, le Franz Josef. On apprend au passage que ce glacier de 12 kms de long se visite souvent sous la pluie !! La région connait un régime hydrique hallucinant. Si le village situé à peine à 25 kms de ce glacier ne reçoit "que" 5 mètres de pluie par an, il neige près de 30 mètres chaque année au sommet du glacier. On comprend mieux pourquoi cette région abrite des glaciers qui sont assez uniques car ce sont les seuls au monde à être au cœur d’une forêt humide tempérée. Cette forêt est assez hallucinante d'ailleurs car on se croit en jungle tropicale mais il y fait froid !!

Tout au long du chemin, d'environ 45 minutes de marche, des panneaux matérialisent le recul du glacier depuis le début du siècle …pour ceux qui doutent encore des impacts du réchauffement climatique ! On est content que Zoé ait pu admirer ces merveilles, car pas certain que ses enfants le pourront encore 😦 !

De retour au parking, on aura l’occasion de croiser un autre volatile (encore !!) emblématique et endémique de la Nouvelle Zélande, Le KEA. Cet oiseau qui doit bien faire 50 cm de haut, peu farouche, très coquin et un brin voleur, est le seul perroquet alpin au monde. Quand il prend son envol, on découvre une magnifique couleur rouge sous ses ailes !

Après cette journée pluvieuse, direction la petite ville de Fox glacier où nous passerons la nuit. On décide de profiter du BBQ du camping pour se concocter un délicieux repas en espérant profiter d’une météo plus clémente demain. C'est sûr, vu comme ça, on donne un peu l'impression de passer notre temps à manger 😀 ...c'est pas totalement faux !

Lever de bonne heure le lendemain, pour profiter de la bonne météo annoncée du jour ! Finalement, nous jouerons à cache-cache avec les nuages toute la journée...

Première étape, le lac Matheson qui est réputé pour son effet miroir dans lequel se reflète la chaine des montagnes environnantes … on veut bien le croire vu sa position ! Mais bien qu’on se soit levé sous une éclaircie et malgré nos efforts pour en profiter (on a réussi à se mettre en mouvement en moins de 2h lol !), le temps d’arriver au lac, le soleil a déjà presque disparu et l’effet miroir reflètera surtout… les nuages ! Nous ferons quand même le tour du lac car très agréable de s’y balader même sans la superbe vue du reflet des montagnes dans ses eaux.

Nous nous rendons ensuite au 2ème glacier célèbre de la région, le Fox glacier. Auparavant, on pouvait approcher ce glacier d’assez près, mais la route d’accès y menant a été emportée, et pour la seconde fois ! Apparemment plus personne n’est très chaud pour financer à nouveau la reconstruction. Du coup, les options qui restent pour observer le géant de glace sont soit un vol en hélicoptère (pas trop dans le budget !), soit une rando de 8h (mais on n’en a ni le temps ni l’envie aujourd’hui) soit une promenade de 2 heures AR jusqu’à un point de vue distant encore de 2,6 kms du glacier ! Mais la vue, même lointaine, sur le glacier ensoleillé à nouveau, vaut le détour !

Comme le soleil est de retour, on décide de retenter notre chance au glacier Franz Josef qu’on a à peine aperçu la veille, trop caché dans les nuages. Mais même si nous pourrons profiter d’un panorama bien meilleur que la veille, les nuages y seront encore arrivés avant nous. Décidemment !

Au final, à force d’allers-retours, notre cache-cache avec les nuages entre lac et glaciers nous aura fait parcourir une 20aine de kms à pieds sur la journée !

Il est temps de reprendre la route pour notre prochaine étape. Ne repassant pas très loin du lac Matheson, on décide de s’y arrêter pour boire un café. Après une rapide étude de la couverture nuageuse et des vents, Luc est certain que le temps de boire notre café, la chaine de montagnes sera dégagée … Pour patienter tranquillement et accroître nos chances, on décide d’accompagner notre café de délicieuses pâtisseries… Et bingooooo, au bout d’une petite demie-heure, juste le temps de terminer les dernières miettes de chocolat, les nuages partent enfin… dégageant totalement les montagnes : woawoooouuuu quel splendide panorama ! Par contre, plus du tout de reflet miroir dans les eaux du lac, car qui dit nuages partis, dit au vent merci !

On profite de la vue avant de prendre la route sous ce grand ciel bleu. Les paysages qui nous séparent de notre prochain arrêt, un camping à quelques 200 Kms de là sur la route de Wanaka , seront magnifiques entres plages, montagnes enneigées et lacs !

9
déc
9
déc
Publié le 10 décembre 2019

Jour 14-15 & 16 : WANAKA et QUEENSTOWN !

Ce matin, le soleil brille ! On quitte la région des glaciers pour celle des lacs, en fait il y en a vraiment partout des lacs dans ce pays ! La route qui nous reste à parcourir jusqu’à Wanaka est une nouvelle fois splendide ! De nombreux arrêts photos s'imposeront, l'occasion de se dégourdir les jambes tout en découvrant de magnifiques cascades et autres paysages. Il y aura également un arrêt "Help-à-2-canadiennes-en-détresse", venant d'éclater leur pneu !

On arrive en fin de matinée dans cette charmante bourgade super agréable. On mangera une délicieuse pie dans la célèbre bakery qui a gagné de nombreuses récompenses pour ses différentes tartes lors de concours nationaux, et affichées fièrement sur la vitrine. Bien repus, on s'attaque au Mont Iron, une petite colline de 579m. Le temps s'est dégradé mais au sommet, une jolie vue qui surplombe Wanaka et sa région nous attend !

Vu la météo très changeante du pays, on refait un petit point sur l'évolution du temps… c'est la 1ère fois qu'on visite un pays en scrutant autant les prévisions, heureusement les différentes appli du pays sont très fiables ! Demain le temps se gâtant à nouveau, on décide d’aller marcher du côté du Diamond Lake, à une 15aine de kms de là. On y fera une balade très sympa autour du lac et dans ses hauteurs. De retour à Wanaka en début de soirée, on profitera d'une des nombreuses chouettes terrasses au bord de l'eau avant de se trouver un camping pour la nuit.

Le lendemain, le temps est tristoune donc grass’ mat bien méritée pour toute la famille ! On traîne encore un peu avant de prendre la route vers Queenstown à 55kms de là. Sur la route, on s’arrêtera à Arrowtown, un ancien village de chercheurs d’or. Toute cette région a été le théâtre d'une ruée vers l'or à la fin du siècle dernier. On a à peine le temps de faire quelques pas dans la rue principale que c’est le déluge, et on aura juste le temps d’aller se réfugier dans leur célèbre… magasin de bonbons !

Quelques heures et bonbons plus tard, on profite de l’accalmie pour rejoindre le Moke Lake, un lieu de camping paumé en pleine nature, au bout d’un chemin de terre défoncé traversant de nombreux élevages de moutons et vaches. Le panorama est splendide malgré la grisaille. Ce lieu de camping au bord du lac sera assez magique !

Le matin suivant, on quittera ce site de rêve pour rejoindre la ville de Queenstown, elle aussi au bord d’un très beau lac, le lac Wakatipu ; en forme de S et tellement immense qu’il est difficile d’en avoir une vue d’ensemble ! On se baladera dans son centre très animé et on fera un petit tour dans un jardin botanique au bord du lac, avec un bel espace de roses ; l'occasion pour Zoé de nourrir une nouvelle fois les volatiles les plus souvent croisés sur notre route… des canards ! Des petites graines sont à disposition sur une table avec une tirelire juste à côté… on retrouve également ce système de libre-service un peu partout au bord des routes dans le pays pour des ventes d'œufs, fruits, fleurs !

Queenstown n'est pas connue pour ses canards mais est surtout réputée pour… ses sports extrêmes ! Qu’à cela ne tienne, il ne nous en faut pas plus pour nous lancer un nouveau défi sportif ! On se renseigne sur quoi, où, et à quel prix… Un tour en jet boat ? pas assez rapide… Un saut en élastique ? déjà fait… Une descente en VTT free ride ? pfff pas assez extrême… Du parapente ? pas assez sportif !! Non, nous on cherche un truc dingue, vraiment extrême et avec un max de sensations fortes…

Un nouveau conseil de famille s’impose… Pour se donner du courage rien de mieux qu'un énorme churros...

Et rapidement le verdict tombe, à l’unanimité…

Dans la capitale mondiale de l’aventure, attention tremblez, pour nous ce sera…

DESCENTE EN LUGE D’ETE !!!!

Oui on vous imagine bien ébahis et vous avez raison !! Déjà, pour accéder aux pistes, il faut prendre la skyline de Queenstown, sensation garantie et splendide panorama au sommet !

Ensuite, il nous faut prendre un plus classique télésiège…

Arrivés au sommet des pistes, un 1er passage est obligatoire pour tout le monde sur la piste bleue avant de pouvoir affronter l'angoissante piste rouge ! Petit briefing mécanique avant de s'élancer… On nous explique rapidement comment dompter la bête, on fait chauffer les moteurs (c.à.d nos bras !), et c’est partiiiiii !

Au final, on y passera tout l’après-midi à s’éclater et après 2 tours de chauff’ sur la piste bleue, on ne quittera plus le terrible parcours de la rouge ! Entre bosses, chicanes, virages serrés à faire pâlir les pros de F1, on se marrera comme des fous ! Et pour ceux qui douteraient de l'aspect sportif vu nos smile, on a quand même eu quelques courbatures le lendemain !

En début de soirée, après avoir rendu à contre cœur nos bolides, on quitte Queenstown pour notre prochaine étape, Te Anau, en direction des fjords du sud. On s’arrête pour la nuit à une ferme-camping où Zoé sera toute heureuse de pouvoir y nourrir leurs… alpagas !


10
déc
10
déc
Publié le 14 décembre 2019

Jour 17 & 18 : Milford Sound

A vol d'oiseau le fjord Milford Sound n'est pas très éloigné de Queenstown, mais s'y rendre est très long à cause des montagnes qui obligent à faire un long détour. Lever encore une fois sous la pluie ; mais notre super appli météo prévoit du beau temps dans l'après midi. Du coup, on prend notre temps pour décoller du camping et parcourir les quelques kms qui nous séparent encore de la petite ville de Te Anau, sur une route "sans intérêt" d'après ce qu'on a pu lire. Franchement, ceux qui trouvent cette route sans intérêt ont du la faire de nuit ou kidnappés dans un coffre de voiture.

On fait une pause à Te Anau au bord du lac du même nom où on déguste encore une délicieuse pie toujours dans des paysages de folies. Te Anau est la dernière ville avant de se rendre dans le "fjordland", région comptant pas moins de 14 fjords répartis sur les 12 000 Km2 qui font de ce parc national le plus grand de NZ. Parmi ces fjords se trouve le fameux Milford Sound, sûrement l'une des attractions touristiques les plus visitées du pays, peut être aussi du fait que c'est le seul fjord du parc accessible en voiture.

Depuis Te Anau il nous faut encore parcourir les 116 Kms qui nous séparent du fjord en empruntant la "state Highway 94", supposée être l'une des routes les plus belles du monde ; on veut bien le croire !!

On décolle de Te Anau vers 13 heures pour commencer la fameuse Higway 94. Il faut normalement à peu près 2 heures pour rejoindre Milford Sound… on en mettra 7 !! Et oui, entre les pauses photos tous les 5 kms tellement cette route traverse des paysages hallucinants, et les interludes "randos" pour aller admirer des lacs, cascades, rivières, points de vue sur les montagnes enneigées, ça nous a pris un peu plus de temps que prévu !


Lors de nos nombreux arrêts, on croisera encore le fameux perroquet alpin du pays, le si peu farouche KEA qui aime faire son show aux touristes en espérant grapiller une friandise !

Pour atteindre le dernier tronçon de route qui mène au fjord, il nous faut traverser l'impressionnant "Homer tunnel" long d'1,2kms (quand même !) creusé au coeur de la roche des Darann Mountain. Ce tunnel, qui a mis plus 20 ans à être construit à partir de 1935 , ne possède qu'une seule voie ; ce qui force la circulation alternée mais pose problème à certaines périodes de l'année comme en hiver ou au printemps car les zones d'attente sont soumises aux avalanches ! De l'autre côté du tunnel, les paysages sont encore à couper le souffle !

En fin de journée, on finit enfin par arriver au bout de la Milford road, à l'entrée du fjord ! Et là encore, waouhh ! On se sent bien petit au milieu de ce panorama grandiose et si fascinant !!

Il ne nous reste plus qu'à trouver un camping dans la zone. Ce qui n'est pas si évident car à part un camping juste à côté du fjord, avec très peu de places, et hors de prix, il faut nous éloigner d'une 30aine de kms, tellement cette zone est préservée.

Le lendemain, lever matinal sous un splendide soleil ! On a prévu d'aller voir le fjord de plus près, et qui dit fjord dit eau... et qui dit eau dit... bateau !!

Des croisières d'environ 2 heures sont organisées par plusieurs compagnies avec des départs tout au long de la journée. Les prix sont assez proches les uns des autres ; notre choix se portera sur la compagnie avec les bateaux les plus petits, pour éviter la foule et pouvoir se rapprocher au plus près des cascades et autres points d'intérêt du fjord.

On partira très tôt vu la route qui nous reste à (re)parcourir. Dès la sortie du tunnel, on sera super heureux de tomber sur la camionnette de café et chocolat chauds ambulante de Steeve, son charmant proprio qui se lève aux aurores pour accueillir les premiers touristes venus visiter le fjord !

On fera la route sous le soleil mais en arrivant au fjord, la brume et les nuages sont encore au milieu des pics et peinent à se lever... Cela donne un aspect un peu mystérieux à notre croisière lors de l'entrée en bateau dans le fjord, mais la 1ère heure à bord sera du coup très frisquette et venteuse ! Même si il fait froid, les paysages de pics et cascades sont tellement grandioses qu'on l'oublie vite ! La 2ème heure avec l'arrivée du soleil sera plus agréable ! Magnifique de naviguer au milieu de ce fjord ! Et on fera même un petit bonjour à des phoques !


De retour de la croisière, on reste encore un petit moment à Milford sound avant de reprendre la route retour en direction de Wanaka. En chemin, on s'arrêtera pique niquer au bord du très joli lake Gunn.


Le retour sur Wanaka sera occasion pour nous d'u grande première. Et oui, après plus de 2 semaines de road trip dans ce pays et quilleuses milliers de kms déjà parcourus, on a enfin trouvé quelque chose de vandalisé !! Pour ceux qui ont déjà voyagé dans ce pays et qui bien sûr doutent de la véracité de nos propos, on a la preuve en image


Le reste du trajet retour jusqu'à Wanaka sera tout aussi beau...

On y arrivera en début de soirée... et pour se remettre de cette longue journée on se régale d'un délicieux burger à l'arrivée à Wanaka juste avant de recroiser nos sympathiques auto-stoppeurs (sonia&simon) au free camp choisi pour la nuit.

12
déc

Jour 19 - 20 & 21 : Tekapo lake et Mont Cook

On se met en route tranquillement vers Twizel, dernière petite ville avant l'accès aux départs des randonnées dans la région du Mont Cook. Après s'être ravitaillés et trouvé notre prochain camping, on part à la découverte du Lake Tekapo, bourgade de moins de 400 habitants, situé sur l'une des rives d'un magnifique lac aux eaux turquoises, du même nom.

Cette couleur hallucinante si particulière se retrouve également dans les autres lacs du coin, et viendrait de la poussière de roche embarquée par des glaciers lors de leur fonte. Ce lac est également utilisé pour la production d'électricité du pays.

On y arrive sous la pluie et le vent, alors on en profite pour se faire un bon goûter dans notre van avant de découvrir les bords du lac. Malgré la grisaille, on parcourt les environs, et le soleil repointera son nez, en même temps que des cars de chinois ! Ils viennent en masse y photographier la plus célèbre église de NZ, la Church of the good Shepard (Eglise du bon Berger), datant de 1935 et très photogénique.

Mais pour nous, la plus grande découverte admirable du coin se portera sur… les LUPINS !! Véritable coup de cœur pour Marion, cette fleur printanière est une plante envahissante qui pousse en grand nombre le long des routes, rivières et lacs de l'île du Sud. Ses couleurs variant entre le blanc, jaune, orangé, rose ou violet, rendent les paysages splendides. Et avec en toile de fond la couleur turquoise du lac, c'est un spectacle qui devient carrément magique !

Anticipant la pression de Marion, Luc s'est déjà renseigné et son jardin antillais restera sauf ; la biologie de cette plante est absolument incompatible avec un climat tropical !


De retour au camping, on se cuisinera un bon petit repas ! Avant de fermer les yeux pour une douce nuit, on admirera le ciel étoilé, malgré quelques nuages présents. La région de Lake Tekapo fait partie d'une des 5 réserves au monde et la 2ème plus grande… International Dark sky ! Mais qu'est donc que ce truc ?? C'est une zone de la planète non polluée par des lumières artificielles, avec un nombre d'étoiles visibles incroyable… par temps dégagé ! Du coup, on trouve également un immense observatoire, mais malheureusement pour nous, la météo n'étant pas propice à un ciel dégagé, il n'était pas ouvert au public.

Le lendemain, réveil très très matinal, car une petite fenêtre de temps ensoleillé est annoncée jusqu'en début d'apm avant de se regâter pour les jours suivants. Une 50aine de kms nous séparent de la chaîne montagneuse du Mont Cook où on a décidé d'aller randonner aujourd'hui. On commencera à rouler avec Zoé en mode lukum enroulée dans sa couette car impossible d'émerger pour elle aussi tôt !

A peine quelques virages plus tard, on découvre un panorama à couper le souffle, le même que la veille mais dégagé de tout nuage !! Waouhh ! On s'arrêtera au bord du lac Pukaki, d'où la vue sur toute la chaîne des Alpes du Sud où culmine le Mont Cook est splendide ! Le Mont Cook, Aoraki de son nom maori, qui culmine à 3724m est le plus haut sommet du pays.

En arrivant dans le minuscule village au pied du Mont Cook, on petit-déjeune avant d'entamer une courte ascension dans les hauteurs du village d'où on admire une belle vue plus proche du Mont Cook.

Puis on se rend au début de notre rando prévue, la Hooker Valley track. 10kms aller retour permettent de rejoindre le Glacier lake en traversant de magnifiques paysages alpins entourés de sommets enneigés. Cette chaîne des Alpes du Sud comprend 18 sommets de plus de 3000m ! On traversera la Hooker rivière à plusieurs reprises grâce à d'immenses passerelles suspendues ! On finit par arriver au fameux lac et malgré l'arrivée des nuages, la vue est splendide sur les montagnes et les glaciers autour.

De retour au parking, c'est le début d'après-midi et le mauvais temps annoncé arrive. On se cale donc tous les 3 pour une petite sieste qui durera... 3h !! On était peut être un peu fatigué finalement !

On passera notre fin de journée dans un café resto fort sympathique du village tant c'est le déluge dehors et qu'on ne reconnaît plus du tout les paysages vus ce matin.

Le lendemain, on profite de l'accalmie et de la petite éclaircie matinale pour trainer encore un peu dans la région du lac Tekapo avant de faire nos adieux aux lupins, et de reprendre la route vers notre dernière étape néo-zélandaise, la péninsule de Banks !

Et parce qu'on ne peut pas se quitter sans lupiiiiins...

14
déc

Jour 22 - 23 & 24 : La péninsule de Banks & Christchurch

De Wanaka, nous rejoignons la péninsule de Banks, située au nord-est de l'île du Sud, et ce sera notre dernier long tronçon de route à bord de notre van que nous rendons dans quelques jours.

La péninsule de Banks, notre dernière étape néo-zélandaise, a été formée par un ancien cratère et achetée aux Maoris en 1830 par un français, le capitaine Jean-François Langlois pour la somme dérisoire de 1000 francs. Des baleiniers français pêchaient déjà dans ces eaux particulièrement riches, et ce fameux capitaine avait dans l'idée d'y installer une colonie française.

Mais à son retour en France, il se heurte à la lenteur de l'administration française et il faudra attendre 10 ans pour qu'un groupe de colons français arrivent enfin à la pénisule de Banks pour s'installer. En débarquant, ils auront l'agréable surprise de voir flotter le pavillon de "l'Union jack", la péninsule étant passée juste quelques jours avant leur arrivée sous le contrôle de l'Angleterre. La cohabitation se passera bien tellement la région est peu peuplée, et de ce passé vaguement français, on retrouve juste encore quelques noms de rues ou magasins à résonnance française.


Ca y est, les températures sont enfin estivales et nous serons supers contents de pouvoir remettre à nouveau nos tongs.

On arpentera la ville d'Akaroa, agréable petite station balnéaire avant de contempler un magnifique coucher de soleil tout un prenant un apéro bien mérité dans un resto au bord de l'eau … quand tout à coup Marion pense avoir vu de grands ailerons noirs dans la baie… et à plusieurs reprises ! Akaroa est réputée pour son espèce de dauphins, la plus petite et la plus rare au monde, le dauphin d'Hector, qui a trouvé refuge dans la baie. Ne les ayant pas encore aperçu ni vu en photo, on n'a aucune idée à quoi ils ressemblent mais là les ailerons paraissent bien gros pour des dauphins… Ne sachant pas si nous devons mettre cette vision sur le compte du chardonnay siroté ou le sens aigu d'observation de Marion, nous interrogeons d'un air hésitant le serveur … "Euuhh… des ailerons noirs dans l'eau juste là entre les bateaux au mouillage c'est possible ??" … et lui de nous répondre le plus naturellement du monde : "Ah oui, ce sont des orques ! Y en a 2 dans la baie aujourd'hui ; elles sont venues pour se nourrir de petits requins" … Normal quoi !... Des ORQUES !!!! Pays de dingue où à l'apéro on voit même passer des orques !

!

Bon, à remettre nos tongs on s'était peut être un peu enflammé… La clémence des températures n'aura pas duré… et nos bonnets seront de sortie dès le jour tombé … autant dire que le look "bonnet-tong" nous on adore 😀 !

Le lendemain, on visitera plus longuement les environs, dont la découverte du phare local, qui reste le seul phare à pétrole encore existant en Nouvelle-Zélande. Bien entendu, cette relique du passé n'est plus utilisée, mais est fièrement entretenue par la petite ville d'Akaroa. On prendra le temps de déguster un "fish and chips", grande spécialité culinaire du coin… leurs portions sont démentielles !

Le jour suivant, on part en bateau dans la baie pour aller à la découverte des fameux dauphins d'Hector, endémiques de Nouvelle Zélande. Les chances d'observer ce petit mammifère marin est de l'ordre de 99% … bref, si vous partez en excursion dans la baie, ils sont immanquables …. sauf que nous, on n'en verra pas !! … Et oui, comme il y a des orques qui rôdent en ce moment dans la baie (merci, on est au courant !) , du coup les petits dauphins, loin d'être bêtes, se sont fait la malle pour quelques jours. On ne reverra pas non plus nos orques d'apéro… peut être on aurait du emmener du chardonnay à bord !

On profitera quand même d'une superbe ballade le long des falaises de la baie où nous pourrons admirer bon nombre d'oiseaux marins, à la plus grande joie de Zoé, de majestueux cormorans, albatros… et approcher quelques phoques ! Nous verrons aussi de nombreuses fermes aquacoles produisant des saumons.

Notre dernière matinée sera consacrée à la visite de la "Giant house", maison d'une artiste un brin excentrique, Josie Martin, qui a élu domicile dans la petite ville d'Akaroa et dont la maison a été rendue célèbre par son jardin super original, qui fait partie des "jardins remarquables". Cette artiste a décidé d'allier ses 2 passions, l'horticulture et la céramique, pour créer ce lieu magique. Une vraie réussite !

Nous quittons à regret la péninsule de Banks pour Christchurch, notre dernière ville néo-zélandaise où nous devons rendre notre van après 3 semaines à sillonner le pays. En tout, nous aurons parcouru 4200 kms !

Christchurch a été en grande partie détruite lors de terribles tremblements de terre en 2010 et 2011, et il en ressort une ville moderne en pleine reconstruction. C'est assez original de voir une ville avec un centre ville plein d'espaces vides, de terrains vagues aménagés et d'immenses parcs, là où s'élevaient autrefois des immeubles.


On se baladera dans ces rues investies par les artistes avec beaucoup de fresques et de graffitis. L'occasion de croiser une boutique de revente des équipements des fameux All Blacks. OUPS… comme dirait Luc, on pense qu'ils se sont un peu enflammés sur le nom du magasin !!!

Dernier repas dans notre van qu'on abandonne à contre-cœur à notre loueur de Christchurch avant de rejoindre un hôtel pour notre dernière nuit ! On passera cette soirée dans le camping-car d'une famille française super sympa, sur la route pour 11 mois, Jessica et Romain avec leurs 3 enfants, qu'on avait croisé à notre dernier camping. Soirée bien drôle ! Génial de finir ce road trip à bord d'un camping-car… belle porte de sortie de NZ ! Bonne continuation à cette joyeuse tribu !! Après une courte nuit, c'est le départ pour l'aéroport de Christchurch et sa tour de contrôle disco. En route pour Bangkok !

Vous l'aurez compris, la Nouvelle Zélande a été un vrai coup de cœur, tant pour la diversité et la beauté des paysages traversés, que pour la gentillesse des gens, la facilité avec laquelle on y voyage, et pour notre super van !! … même si un voyage en Nouvelle Zélande, ça pique un peu le porte-monnaie !