Carnet de voyage

CHINE et MONGOLIE

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1ère étape de nos 6 mois de voyage en Asie : la Chine et une virée de 2 semaines en Mongolie
Juin 2019
51 jours
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Et c'est reparti … enfin presque ! quelques jours encore avant notre départ, 15 ans après notre année sac au dos en Amérique Latine.

On reprend la route, mais cette fois-ci en famille, accompagnée de notre petite Zoé, 8 ans … direction l'ASIE.

Il y a 15 ans notre vie tenait dans une malle, et on ne va pas vous mentir, cette fois-ci notre départ a nécessité un peu plus de logistique pour organiser cette parenthèse dans une vie que nous retrouverons d'ici quelques mois.

Les préparatifs avancent ; enfin on a géré les visas pour nos 2 premières destinations, la partie informatique et numérique et surtout fait découvrir la plongée à Zoé ; l'occasion pour Luc de se familiariser un peu avec le montage vidéo 😀.




Reste plus qu'à organiser nos sacs à dos ! ... c'est ce qui nous aura pris au final le moins de temps : le tout bouclé en 2 jours chrono de l'achat des sacs à dos et des baskets ... au remplissage qui vient de se finir.


AVANT ....                                                                                              .. ET APRES😀

Verdict pour le poids des sacs :

Zoé , sac de 18 litres pour 4,0 kg.

Marion, sacs de 20 et 50 litres pour 3,5 et 10 kg.

Luc, sacs de 20 et 70 litres pour 4,9 et 15 kg.

Et il reste même un peu de place, Marion est contente. Elle pense déjà à tous les marchés qu'on va croiser ...

Départ demain matin pour la Chine ... il nous tarde !!!!


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Publié le 1er juillet 2019

Alors on ne va pas y aller par 4 chemins, PEKIN on A-D-O-R-E !!! Désolé pour ceux qui se réjouissaient par avance de nos galères pour s'y retrouver...ici toutes les principales indications (rues, métro…) sont sous-titrées en anglais, ouffff !!! car sur les premiers jours on n'a pas eu accès à notre compte VPN (pour les non-geeks, c'est le truc qui sert à passer la censure chinoise pour avoir accès à tout l'internet et notamment google translate et map !!), et le métro pékinois est tellement bien foutu que même 2 marigotains ne s'y perdent pas !

C'est une ville passionnante, avec mille choses à y voir, pas moins de 6 sites classés au patrimoine de l'Unesco, et on y déambule sans aucun sentiment d'insécurité malgré le monde de fou partout, partout, partout, ça fourmille !!

Sur les sites touristiques, une foule immense de visiteurs aussi...mais surprenant pour une capitale, que très, très peu d'occidentaux.

Première visite, direction le Palais d'Eté, à la périphérie nord de Pékin, la résidence secondaire des empereurs chinois, qui se situe au bord du lac Kunming.

A l'entrée du site, la Suzhou Street, quartier commerçant bordés d anciennes échoppes.


Le Palais d'Eté est un immense ensemble de pavillons et de temples dont beaucoup d'influence bouddhistes. Ils rappellent les temples tibétains, et c'est le seul endroit où on peut retrouver de tels temples en dehors de leurs montagnes.


Ces premiers jours à Pékin, sont aussi nos premières dégustations de cuisine locale. On se régale plutôt pour l'instant même si on ne sait pas toujours bien ce qui va arriver sur la table...pas de mauvaise surprise à part une commande où Luc a oublié de préciser "less spicy, less spicy" (même si le piment c'est très bon pour la mémoire … désolé, blague de famille) !! Et Zoé qui excelle dans le maniement de ses baguettes impressionne les locaux !

Premier tour au supermarché ...avec forcément un détour au rayon bananes !

Premiers choix difficiles pour Zoé, qui ne peut se fier qu'au dessin sur les paquets.

Premier hôtel de routard que Zoé trouve tout confort (tant mieux car à 3 avec nos sacs à dos dans moins de 10m2 on se sent un peu à l'étroit). Même la douche "claude-françois", elle la kiffe !

Un incontournable de Pékin… la Cité Interdite : c'est là que vivait l'Empereur quand il n'était pas dans sa résidence secondaire !

On avait déjà trouvé son Palais d'Eté immense...mais là le mot n'est pas assez fort !! Plus d'un million de mètres carrés, 800 bâtiments et 9000 salles. C'est complètement mégalo, mais si le but était d'impressionner les visiteurs, c'est carrément réussi !

On prend d'autant plus l'ampleur du site quand on apprend qu'il est limité à 80 000 visiteurs… par jour !! Pour vous donner une idée, on a fait des recherches (merci le retour de notre accès à google !) et de rapides calculs, la Tour Eiffel c'est 20 000 visiteurs par jour et le Louvre, moins de 30 000 !

Autant vous dire, on ne s'y est pas senti seul !! Mais le site est grandiose et on s'en est mis plein les yeux !




A la sortie de la Cité Interdite, nous nous dirigeons vers le parc Jingshan juste en face, car Luc avait repéré 3 toits de temple qui sortaient au sommet d'une colline depuis notre entrée dans la Cité le matin. Quel bon feeling car après avoir gravi les 316 marches comptées par Zoé (et qui piquaient bien les jambes en fin de journée après avoir parcouru la Cité), nous arrivons à un point de vue à couper le souffle sur la Cité Interdite et tout Pékin !


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Publié le 4 juillet 2019

Un autre incontournable du pays, c'est évidemment la GRANDE MURAILLE !!! Et Pékin est le point de départ qui permet d'y accéder le plus facilement.

Pas de chiffre qui met tout le monde d'accord concernant sa longueur. Elle varie de 7000 à 21 000 Kms en fonction du degré d'optimisme, ou de la prise en compte des portions détruites ou en cours de restauration. Ce qui met tout le monde d'accord, c'est que la GRANDE MURAILLE reste le plus grand ouvrage humain jamais construit ! Pour ceux qui souhaiteraient plus de détails historiques, on vous laisse faire vos propres recherches, car son histoire est à l'ampleur du monument… Enorme et impossible de vous en faire un résumé !

Nous sommes arrivés en Chine avec nos sacs à dos et visas en poche, sans rien avoir trop préparé. Au moment d'organiser notre virée, nous n'avions pas accès à tout le net ; il a fallu donc utiliser la bonne vieille méthode : aller à la pêche aux infos, qui peut vite s'avérer être une véritable aventure vu notre niveau de chinois et leur niveau d'anglais.

Vu la longueur de la MURAILLE, il faut bien choisir les tronçons qu'on veut visiter car il existe plein de possibilités avec des morceaux du mur plus ou moins restaurés. Le nombre de touristes croisés sur les sites ces derniers jours nous met vite d'accord pour aller assez loin de la capitale en espérant être un peu plus seuls.

Après avoir éliminé tous les tours organisés, on retiendra l'option proposée par la réceptionniste de notre hôtel : un petit village à 2h de Pékin d'où on peut accéder à la portion du mur de Simatai.

Toujours optimistes, et plein d'insouciance, on se retrouve en plein rush d'un lundi matin à Pékin dans le métro. On arrive finalement à la gare routière à la bourre, sans avoir prévu l'immensité de l'endroit et plus aucune indication en anglais. On finit malgré tout par trouver notre bus, mais vu l'heure il est évidemment plein ! On se résout à prendre un taxi collectif avec des locaux se retrouvant dans la même situation que nous.

Au lieu des 2 h de trajet prévu, nous y arriverons en 1h20. Pour notre chauffeur de taxi, plein de ressources, tous les moyens sont bons : le slalom entre les véhicules, la bande d'arrêt d'urgence et le coup de maître... la sirène de véhicule d'urgence !!

En arrivant à Gubei Water Town on se rend compte que notre hôtel est encore à 2,5 kms, donc ce sera pour ce soir, et que le-dit petit village "typique" est très charmant mais complètement "FAKE". Il a été entièrement créé il y a une 10aine d'années pour reproduire un village médiéval traditionnel.

Gubei Water Town est une sorte de Disneyland local où tout est payant y compris la traversée du village permettant l'accès au tronçon de muraille de Simatai.

Heureusement à la sortie du village, la marche d'accès à la muraille est splendide et la découverte de notre premier tronçon de mur reste magique ! De plus, nous y croiserons très peu de monde.




Ballade d'environ 4h, à passer d'une tour à l'autre, dont 7 nous seront accessibles.

De retour au village, nous rejoignons notre hôtel, et Luc s'engage dans une conversation avec Jun Lil, le père du patron, grâce à son application de traduction vocale, chinois-anglais ; moment très drôle pour Marion et Zoé d'assister à cet étrange échange !

Et là, la magie des rencontres de voyage opère… Jun Lil nous propose de nous emmener le lendemain matin sur une autre portion du mur, en partie restaurée, que Luc rêvait de faire et qui s'avère n'être plus qu'à 25kms de là : Jinshanling.

Départ au petit matin. On découvre que Jun Lil est également plein de ressources, car il nous fera rentrer dans un site encore fermé au public, et nous propose de nous rechercher 5h de marche et 18 tours de guet plus loin.

Du coup, pari réussi, on se retrouve tous seuls sur cette grande muraille ! Paysage époustouflant ! Un grand moment d'émotions pour toute la famille !


On s'est régalé, même si c'était loin d'être facile de monter et descendre toutes ces marches. On est très fier de Zoé qui a super bien marché.



Et au retour, on a même réussi à attraper le bon bus pour Pékin ! Une grande première pour nous : un bus avec des rangées de 5 sièges. Confort spartiate et optimisation de l'espace qui a du certainement inspirer Air-Caraïbes !




PS : clin d'œil à Pierre !! c'est vrai que quand nous mettons nos photos en ligne, elles sont toutes grises et nuageuses. Vraiment trop fort en propagande ces chinois !

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Publié le 5 juillet 2019

Ce matin, direction la plus grande place publique du monde…et c'est vrai qu'on s'y sentira tout petit… la place Tian'anmen (440 000m²), située en face de la Cité Interdite, et qui fête cette année les 30 ans de ses biens tristes événements. Autant vous dire qu'on y verra aucune banderole commémorative !

Hormis les centaines de caméras, en plus des barrières et des contrôles de police pour y accéder, on peut y voir : le mausolée de Mao ZeDong, le musée national de Chine, et les 2 dernières portes historiques encore debout de Pékin (porte Céleste et du Devant).




Le quartier de Pékin dans lequel on s'est le plus baladé au cours de la semaine : les Hutongs. C'est le coeur historique de la capitale. Les Pékinois s'y retrouvent pour flâner au milieu des boutiques, bars, et restaurants. Au delà de l'atmosphère hyper agréable, ce quartier bordé d'innombrables ruelles, places, jardins et lacs, a un charme fou.

Pour la grande joie de Zoé, les Hutongs nous auront permis de nous adonner à l'activité que l'on pense être le "sport national pékinois" : le pédalo !!

Sur chaque plan d'eau de la capitale, il est possible d'en faire !...il faut même faire la queue pour en louer un, c'est vous dire si les pékinois aiment ça !

C'est un moment très agréable de se balader sur ces plans d'eau bordés de fleurs de lotus même si ce n'est pas de tout repos de pédaler (on aurait pu choisir un pédalo électrique, mais non !), et s'il faut avoir une vigilance de tout instant pour éviter le "pédalo-tamponneuse".


Les boutiques, plus charmantes les unes que les autres, offrent un choix original et inimaginable… Heureusement ce n'est que le début du voyage, sinon on se serait retrouvé avec un chat, un chien, un aquarium lumineux plein de méduses (ça c'est tellement génial, qu'on s'y colle dès notre retour) et un tas de chinoiseries, dans nos sacs à dos !


On y dégustera aussi tout un tas de spécialités originales, plus ou moins réussies, et plus ou moins diététiques ! Mention spéciale au "wrap canard laqué" !



Retour aux explorations plus culturelles. Direction le Temple des Lamas, un des plus beaux monastères bouddhiques en dehors du Toit du Monde. Plein de fidèles viennent y prier chaque jour, au milieu des moines et des fumées d'encens ! Un ensemble de temples abritent des bouddhas de toutes tailles. Originalité du dernier temple, il renferme un bouddha figurant dans le guiness book des records car c'est le plus grand, taillé dans une pièce de bois unique !


En début de soirée, petit tour au parc Beihai, l'un des nombreux parcs de la capitale. Tous ces parcs sont de hauts lieux de rencontre où les pékinois se retrouvent et viennent se détendre en fin de journée ; l'occasion pour nous de profiter de quelques scènes de vie.


Jianzi : "jeu du volant" ou plumfoot, sorte de badminton au pied


Notre périple pékinois s'achève… Demain matin, nous nous envolons pour 2 semaines en Mongolie, avant de revenir en Chine pour la suite de ce pays qui a l'air fascinant !

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Pourquoi un stop en Mongolie ?

A la préparation de notre voyage en Asie, carte du monde sous les yeux, chacun a choisi sa destination de rêve : la Birmanie et les temples de Bagan pour Marion, le Cambodge et la cité d'Angkor pour Luc, et Zoé, la Mongolie... pour y faire du cheval !

Départ du terminal 3 de Pékin, qui vient de fêter le passage de ses 100 000 000 de voyageurs par an en 2018 ! On est frappé par le modernisme et gigantisme de cet aéroport ! 2h de vol après, on atterrit à Oulan Bator, capitale de la Mongolie, sacré contraste : une piste, un vieux bâtiment et un seul tapis pour récupérer ses bagages.



Oulan Bator, ville étrange entourée de collines et mélangeant bâtiments modernes, innombrables immeubles en construction ou décrépis, quartiers de yourtes, ambassades, le tout dans une anarchie complète. Autant vous dire que l'intérêt de la Mongolie ne réside pas dans sa capitale mais elle reste le point de départ de tout. Même au niveau des véhicules, on n'y comprend pas grand chose : tous roulent à droite mais une voiture sur 2 n'a pas le volant du bon côté ! On apprendra plus tard que les véhicules avec le volant à droite sont meilleur marché !

On doit y passer quelques jours et on visitera certains de ses points d'intérêt. On attendait beaucoup du nouveau musée sur les dinosaures vu que la Mongolie et son désert de Gobi regorgent de gisements de fossiles ; c'est la seule fois où on arrivera à vous faire visiter tout un musée en... 2 photos ! Tout petit mais il a bien plu à Zoé.



Arrêt suivant obligé : le Musée National, car Zoé et Luc ne tenaient plus en place depuis qu'on avait lu dans notre guide qu'il abritait une collection importante d'armures du temps des hordes de guerriers mongoles ! Là encore, la collection tient en...une photo ! Heureusement nous aurons la chance de ne pas louper la pièce majeure du musée… la cravache creuse de Damdin Sükhbaatar, qui permettait la transmission de lettres secrètes au moment de la révolution communiste !... On est un peu moqueur mais ce musée vaut le coup d'œil !



Passage par la place Gengis Khan puis balade dans le Beatles square, qui tient son nom d'une statue en hommage au célèbre groupe dont les jeunes mongoles dans les 70's étaient très fan et se regroupaient pour jouer leurs morceaux en cachette.


Vu notre temps prévu en Mongolie (15 jours), et notre choix de ne pas s'encombrer en équipement (camping, sac de couchage…) pour une si courte durée, on opte exceptionnellement pour partir avec une agence ; reste à trouver laquelle. Il vaut mieux en choisir une en local qu'en passant par internet, où les prix pratiqués sont minimum 3 fois plus élevés. Nous voilà donc partis dans les rues d'Oulan Bator à la recherche de l'agence qui nous aidera à réaliser le rêve de Zoé ! Si on avait voulu se faire un karaoké, ça aurait été bien plus facile car il y en a à tous les coins de rues ! Mais pour dénicher une agence ce ne fut pas une mince affaire, jusqu'à ce que l'on comprenne que la plupart des guesthouse propose aussi des tours à la carte. Après avoir sillonné les rues, et négocié toute la journée pour trouver le meilleur compromis, nous partirons finalement avec la guesthouse où nous logeons ! Vous avez dit efficaces ?!…

Moultes possibilités tant le pays est immense (2,5 fois la France) ! On décide de visiter la région du centre de la Mongolie, pour profiter un max du pays sans passer tout notre séjour dans les transports ; et malgré cela, vu l'état des routes, nous y passerons quand même de nombreuses heures !

Et c'est parti pour 10 jours !


A peine sortis de la capitale, les premiers paysages de steppes apparaissent bordés de yourtes et de troupeaux : chèvres, yaks, chevaux...et même chameaux ! Le pays compte 3 millions d'habitants, dont 1 million à Oulan Bator ; sa densité de population est la plus faible au monde (2 hab./km²), mais pas en terme de bestiaux ! Il y aurait plus de 40 millions de bêtes !!


Notre 1ère étape sera la ville de Karakorum, ancienne capitale mongole fondée par Gengis Khan, et qui abrite le monument le plus célèbre du pays : son monastère bouddhiste. Difficile d'imaginer que cette ville a été un jour la ville la plus importante au monde tant il ne reste rien, à part son fameux monastère et un musée super intéressant sur l'histoire de la Mongolie.



Nous avons la chance de visiter la Mongolie en pleine fête nationale, le NAADAM. Même si les événements phares se déroulent cette semaine là en capitale, des NAADAM locaux sont organisés dans tout le pays. Il est l'occasion pour les Mongols de se confronter lors de 3 épreuves sportives : la lutte, le tir à l'arc et les courses de chevaux.


Quand nous arrivons à Karakorum, nous assisterons au 1er jour de ces chaleureuses festivités ! Elles se clôturent par une course d'enfants à cheval, 8 kms de ligne droite, à fond, certains enfants montent à cru. L'arrivée de cette course est émouvante et très acclamée ! Les spectateurs se précipitent vers le cheval gagnant pour en récupérer de la sueur et se la passer sur le front ; qu'importe l'odeur, ça porte bonheur !

On n'a pas tout compris aux règles de la lutte, mais apparemment, le but serait de faire toucher le sol à son adversaire, avec une autre partie du corps que ces pieds, ou les paumes de ces mains. Pas de catégorie de poids, ni de taille, ni d'âge… en lutte mongole, un seul champion : le plus fort ! Pour le tir à l'arc, l'épreuve la moins populaire mais la plus simple à comprendre : il faut juste réussir à toucher la cible à 65m pour les femmes, et 75m pour les hommes !!





Cette étape est aussi celle où nous passerons notre première nuit en yourte, appelée GER en Mongolie. Confort spartiate et légère odeur de crottins utilisés comme combustible pour allumer le poêle, mais on est trop heureux d'y passer la nuit, car dormir en yourte fait aussi partie de notre rêve d'aventure mongole !

Et Zoé s'éclatera à apprendre à Zaya et notre chauffeur à jouer au Rami, et donnera son 1er cours de français !

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Publié le 20 juillet 2019

Afin de plonger au cœur des steppes et de s'imprégner au mieux de la culture nomade mongole, rien de mieux qu'une virée à cheval ; on se décide pour un trek de 5 jours dans le parc naturel de Naïman Nuur, encore appelée la région des 8 lacs, qui comme pour les 3 mousquetaires étaient 4, on en compte 9.

Vu l'état des routes (70% des routes du pays ne sont pas asphaltées), on troque notre van Mitsubishi tout confort, pour un vieux van 4x4 russe réputé pouvant passer partout, pour le plus grand plaisir de Luc !

On change également d'équipe ; nouveau chauffeur, Awa, et nouvelle guide, Gerelee.


Après 5h de route, de multiples bonds dans l'habitacle, une pause vomito (on vous laisse deviner qui) , une averse de grêle, et surtout de nombreux fous rires, nous arrivons au parc national de l'Orkhon, qui abrite des chûtes d'eau du même nom, réputé un des plus beaux sites naturels de la Mongolie centrale.



On se baladera dans le parc et autour des cascades jusqu'à la tombée de la nuit. Zoé approchera ses premiers chevaux, parmi les 3 millions que compte le pays (autant que d'habitants donc !), et trépigne d'impatience d'enfin pouvoir cavaler dessus !



Petit point météo : bien qu'on soit en pleine période estivale, période la plus clémente , tous les temps sont possibles en une journée en Mongolie : grand soleil, chaleur, froid, grêle, orages, pluie, vent...et d'une façon générale les nuits sont froides, voir très froides pour nous venant de Martinique.

Nouvelle nuit en yourte et l'occasion pour nous de vous parler également des problèmes de régulation thermique des dites yourtes ! Le poêle à combustion directe, du bois très sec et coupé en toutes petites bûchettes, vous forcent à réapprovisionner la bête toutes les 1/2h sinon la température passe rapidement de 40° à quelques degrés. Donc 2 possibilités, soit quelqu'un se colle au réapprovisionnement du poêle mais vous y passez la nuit et tout le monde sue à grosses gouttes, soit vous vous couvrez et restez bien emmitouflés dans votre sac de couchage. On choisira l'option 2 !



Enfin le grand jour arrive pour Zoé ! Et malheureusement pour nos fesses aussi… 5 jours à cheval, aïe aïe aïe ! Les chevaux mongols sont plutôt bonne pâte et pas trop hauts ; du coup parfaits pour de grands cavaliers expérimentés comme nous, qui avions chevauché maximum 2 heures d'affilée dans notre long passé chevaleresque.

Pour les faire avancer, en mongole il faut leur crier "tchou", mais malheureusement ils ont oublié d'inventer le mot pour leur dire de s'arrêter ! Grands moments de rigolade !


Lors de cette première journée, nous rencontrerons en chemin une charmante famille québécoise, Marika (9ans), Colin (11ans), Mélanie et Eric, qui est entrain d'achever un périple de 7 mois. On a très vite sympathisé, et on passera cette aventure à cheval ensemble.

Nous ferons environ 5h de cheval tous les jours ! Re - aïe aïe aïe !! Bien que nos corps aient un peu souffert (on a découvert des os et des muscles dont on ignorait l'existence !), nous avons traversé des paysages fantastiques !



Nous passerons les deux nuits suivantes au bord du premier des 9 lacs, avec un panorama à couper le souffle !





Les jours suivants, nous continuerons à nous en mettre plein les yeux. Et à parfaire notre expérience de cavalier avec de bons galops en famille mémorables !


Les différentes yourtes, où nous passerons nos nuits, appartiennent à des familles nomades, toutes éleveurs de chèvres, yaks ou chevaux. Leur hospitalité naturelle nous permettra de goûter à quelques unes de leurs spécialités : lait, crème, yaourt… et même vodka. Les produits à base de lait de yak sont très proches de ceux au lait de vache. On valide presque tout (au niveau gustatif mais pas toujours au niveau intestinal !), par contre si vous venez un jour en Mongolie, essayez d'éviter le lait fermenté de jument : les morceaux jaunes qui flottent à la surface et l'odeur auraient pourtant du nous alerter !

On assistera à plusieurs reprises à la traite des animaux ; de belles scènes de vie !

Ces 5 jours à cheval ont été magiques mais bien suffisants pour les cavaliers non expérimentés que nous sommes ; Zoé quant à elle aurait bien continué encore et encore et encore !

Cette étape restera à coups sûrs un grand moment de notre voyage, de par les rencontres et les paysages magnifiques traversés !

Belle rencontre également avec nos amis québécois ! On espère bien les recroiser un jour, pour partager un ti-punch sur une plage antillaise ou une poutine dans un chalet canadien !


Après notre périple à cheval, nous reprenons la route avec notre van russe, et Luc aura son cadeau de Noël avant l'heure… le droit de le conduire !! Pas de conduite assistée, bonne séance de sport… un grand moment !



Avant d'accéder au bitume, dernier arrêt au niveau d'un site regroupant des sépultures datant de l'âge de bronze.

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Publié le 22 juillet 2019

Un aparté à notre récit de voyage pour vous parler de la vodka mongole ! C’est quand même fou comme l’ingéniosité de l’homme est sans limite quand il s’agit de produire de l’alcool !!

Pour cela, il suffit d’être bien motivé et de trouver une bonne base qu’on peut faire fermenter ! Mais comment faire au fin fond des steppes mongoles sans grains, ni fruits ?? …Du bon lait de yak bien sûr !!!!

Ce qui explique au passage les odeurs âcres de certaines yourtes croisées en chemin !

1ère étape :

Vous l’aurez compris…traire une yak, et faire un yaourt qu’on laissera bien fermenté dans un seau.

2ème étape :

Une fois le stade de fermentation optimal (on pense qu’ils le choisissent à l’odeur), mettre le yaourt à bouillir sur le poêle de la yourte.

Puis placer ingénieusement au-dessus du yaourt, un bol de réception.

3ème étape :

Fermer le tout avec un récipient concave (bassine métallique), qui accueille l’eau froide pour condenser les vapeurs, qui vont ensuite goûter dans le bol de réception.

Malin !!! Il fallait y penser quand même !



L’esprit vif de Luc aura néanmoins décelé quelques limites à cette méthode :

- On ne choisit pas trop ce qu’on évapore ou ce qu’on condense ce qui doit expliquer le mal de crâne du lendemain, et l’état de certains mongols croisés dans la steppe ! Et malgré tous ces efforts, le produit final n’est pas assez fort (15 à 20 degrés seulement) car on condense forcément un peu trop d’eau en fin de distillation.

- La vodka mongole a malheureusement le goût de son odeur…ce qui peut ne pas être gênant au final si on aime le lait de yak fermenté !

Franche partie de rigolade avec nos amis québécois pendant la dégustation ! Et on ne se battra pas pour remettre une tournée !!

D’après nos observations, la vodka mongole a l’air d’être une affaire de femme dans sa fabrication, mais moins dans sa consommation ! Certains clichés de vie de tous les jours sont tenaces même au fin fond de la Mongolie…la femme aux fourneaux entrain d’élaborer le fameux breuvage ; les hommes devant la télé à regarder du sport…seul le sport diffère, ici pas de football, mais les épreuves de lutte mongole !


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Publié le 24 juillet 2019

Sur le chemin du retour vers Oulan Bator, nous retrouvons la route asphaltée pour nos deux derniers jours de vadrouille. Au bord des routes, de temps à autre nous aurons la chance de pouvoir admirer des « ovoo », tas de pierres sacrés dédiés au culte de la montagne et du ciel. Les gens s’y arrêtent pour y déposer 3 pierres, ou autres offrandes, en faisant 3 fois le tour.

On fera aussi un stop à des stupas, servants de culte pour Bouddha. Le sommet du stupa représente le soleil, la lune et une fleur de lotus. Ils renferment des reliques, des objets ou textes sacrés. Ceux là nous offriront en plus une magnifique vue sur notre destination du jour : la réserve naturelle de Khögnö Khan, et les fameuses dunes de sable de Mongol Els.


Ces larges dunes s’étalent sur environ 70kms, minuscules en comparaison du désert de Gobi, au sud du pays, grand de plus de 1,2 million de km² ! Mais ces dunes permettront à nos pieds de retrouver du sable fin, et à nos fesses de s’essayer au chameau après le cheval ! Et autant vous dire…on ne serait pas parti 5 jours à dos de chameau !!


On grimpera sur une des plus hautes dunes, histoire de prendre l’apéro, tout en jouant au Rami, avant d’admirer le coucher du soleil !


Le lendemain matin, dernière étape de notre virée mongole ; le parc national de Khustain Nuruu, une réserve naturelle de 50 620ha, qui abrite de nombreuses bestioles : marmottes, gazelles, cerfs, sangliers, loups, lynx…bon, nous on ne verra que des marmottes ! Notre guide nous expliquera qu’il n’y a plus que dans des réserves qu’on peut encore en voir car elles ont le gros désavantage… d’être très goûtues !

Le but de notre venue dans cette réserve c’est qu’elle abrite aussi les fameux chevaux sauvages de Mongolie, dernière espèce de chevaux sauvages au monde, les chevaux de Przewalski.

Leur histoire est passionnante car c’est un exemple réussi de réintroduction, en milieu naturel, d’une espèce qui avait quasiment disparue. Grâce à l’acharnement de passionnés, 15 chevaux, issus de divers zoos d’Europe, ont été libérés en 1992 dans cette réserve. Pari réussi, car ce parc compte aujourd’hui plus de 340 chevaux, vivant en une 30aine de groupes ; ils ont été depuis réintroduits dans d’autres réserves ; la Mongolie compte plus 1500 individus actuellement.

Il faut savoir que ces chevaux n’ont jamais été domestiqués et physiquement ils diffèrent des chevaux qu’on connait : ils sont plus petits, ont une plus grosse tête, tous la même couleur de robe et diffèrent même génétiquement car ils ont 2 chromosomes de plus.

Sauvages…donc pour les observer il faut être chanceux et s’armer un peu de patience. On fera une première tentative en milieu d’après-midi ; réussie mais très éloignée : nous ne pourrons les voir que par l’intermédiaire de jumelles, car il fait encore trop chaud et les chevaux restent au frais dans la montagne à l’abri des rochers. On apprendra des gardiens du parc, qu’à la tombée de la nuit, des groupes de chevaux descendent pour venir se nourrir et se désaltérer. On décide donc de revenir au coucher du soleil…


Et là, spectacle magique… Nous pourrons observer, et sans jumelle cette fois-ci, plusieurs groupes de chevaux évoluant dans la prairie à quelques dizaines de mètres de nous ! Vraiment très émouvant et touchant comme spectacle !



Le lendemain, après un dernier petit-déj avec Awa et Gerelee, nous rentrons sur Oulan Bator.

Tristes que ce périple s’achève déjà, mais contents de retrouver un peu de confort et surtout… une bonne douche !!!

Tous les clichés qu’on avait sur ce pays se sont avérés vrais : grands espaces, troupeaux itinérants, vie nomade, paysages grandioses de steppes, yourtes… Ce qu’on n’avait pas prévu c’est l’immense hospitalité, générosité et solidarité des mongols ! Toujours prêts à s’entraider, à rendre service et la porte de leur yourte vous est grande ouverte !

La chose qui nous manquera le moins de ce pays, c’est leur cuisine ! Riche, grasse et surtout bien trop viandarde ! Certaines scènes de vie mongole auront même réussi à transformer Luc en végétarien pour quelques jours, c’est vous dire !!

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De retour en Chine, nous passerons une dernière journée de repos à Pékin, avant de prendre notre premier train de nuit ! Une nouvelle fois, nous serons admiratifs de l’organisation chinoise ; en même temps vu leur nombre, une organisation de masse s'impose !

Une fois qu’on a compris comment fonctionne le réseau ferroviaire en Chine, ça devient assez simple de s’y déplacer en train ! On se retrouve dans l’immense gare de Pékin (l'une des trois de la ville) et malgré le peu d'indications en anglais (départs - arrivées), mais avec l'horaire et le numéro de train, impossible de s'y perdre ! On ne savait pas trop à quoi s’attendre côté confort …à l’achat de nos billets, on avait choisi 2ème classe couchettes "hard sleeper" (couchettes dures). Les autres classes proposées sont : assis sur des fauteuils, ou 1ère classe (couchettes molles). Surprise très agréable en découvrant nos petites couchettes…box ouverts avec 6 couchettes pas si dures que ça au final, et couette, oreiller… pour nous le grand luxe quoi !

Après une courte mais plutôt confortable nuit, on arrive à Datong. Comme on reprend à nouveau un train de nuit le soir même, on dépose nos bagages en consigne. Notre arrivée très matinale dans cette ville (5h45) nous permet d’observer la mise en route des Chinois : rituels de danse d’équipe devant certaines enseignes, séance individuelle de Taï-Chi pour d’autres…

Notre stop à Datong n’est sûrement pas pour admirer la « vieille » ville et ses remparts entièrement reconstruits il y a quelques années à coups de milliards de Yuan par un maire un brin mégalo ; le résultat fait faux et n’a aucun charme !

Cette ville est le point de départ pour aller visiter les grottes de Yungang, situées à une 40aine de minutes de bus public depuis la gare.

Ces grottes abritent l’un des sites, si ce n’est LE site bouddhique le plus important de Chine.


Encore une fois, on est impressionné par ses abords et l’organisation de son accès. Comme toutes les autres visites de sites touristiques du pays, c’est grandiose, mais malheureusement répercuté sur le prix des entrées qui sont, à chaque fois, vraiment très chères…Il y a des solutions : faire moins d’1,20m (entrée gratos), ou avoir une carte étudiante (moitié prix). Dommage pour nous : avec la calvitie de Luc et les pattes d’oie de Marion, on n’est plus trop crédible en étudiants ; et on peut difficilement demander à Zoé de marcher sur les genoux !


Le site de Yungang, qui date du Vème siècle, s’étend sur 1km de long. Il regroupe 254 niches et 45 caves creusées dans la paroi rocheuse, qui abritent 51 000 statues.

On pénètre dans des excavations sans savoir à quoi s’attendre, et on se retrouve nez à nez avec des statues de Bouddha gigantesques dans des grottes aux parois et plafonds entièrement sculptées de centaines de figurines ; de quoi avoir la tête qui tourne ! Dans beaucoup d’entre elles il est interdit de prendre des photos (un nombre impressionnant de policiers veillent au grain !) ; il faudra donc vous déplacer jusqu’ici pour admirer, entre autres, le Bouddha coloré de 17m de haut de la cave n°5 qui nous a laissé bouche bée tous les 3 !



En attendant notre train de nuit, on terminera la journée en se baladant en ville, et en allant manger un morceau bien sûr ! Et là, nous avons trouvé un super robot de cuisine qui en fera rêver plus d'un(e) même si il prend un peu de place !! C'est ce qu'on appelle des pâtes fraîches !

Bon, là on vous a mis la vidéo où la machine est bien réglée...mais c'est pas toujours le cas… Il peut y avoir un peu de pertes !

Cette visite à Datong est aussi l'occasion de vous parler d’un truc qui nous interpelle depuis notre arrivée en Chine : la cage à grillon ou criquet !

Du coup, on a creusé le sujet…

Ces insectes symbolisent la longévité et sont considérés comme des portes bonheur. Ils servent d'insecte de compagnie ou dans d’autres cas, de combat ; les champions peuvent même valoir plusieurs milliers d’euros ! Bien que vegan de nature, ils sont seuls dans leur cage sinon ils finissent par se bouffer. Pratique aussi à l’entrée des maisons, ils servent à prévenir en cas d’intrus en s’arrêtant brusquement de chanter.

Il est coutume d’en offrir en cadeau ; comme on rentre à la période de Noël et que ça ne prend pas trop de place dans nos sacs…

Enfin, grande différence culturelle : à l’oreille musicale du Chinois, le cri strident du criquet passe pour une douce musique !

27
juil
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Publié le 29 juillet 2019

Notre arrêt suivant, toujours dans la région du Shanxi, est la ville de Pingyao.

Cette nouvelle nuit en train sera moins calme que la première, un bon sonneur dans la couchette du haut a pas mal troublé la quiétude du wagon entier…Et on comprend pourquoi les boules Quiès étaient tant conseillées sur plusieurs blogs ! Heureusement on atterrira dans une chaleureuse guesthouse, qui nous mettra même déjà à disposition une chambre malgré notre heure d’arrivée à nouveau super matinale ! On s’y reposera tranquillement.


Ce coup-ci, on s’y arrête bien pour la visite de la ville et ses remparts, car Pingyao, classée au patrimoine de l'Unesco, est la cité fortifiée la mieux conservée de Chine. La ville est très charmante et on prendra plaisir à se balader dans ses ruelles.

Nous profiterons pour visiter quelques uns de ses centres d'intérêt dont le splendide temple de Confucius.

On partira aussi à la découverte d'une partie de ses remparts, érigés en 1370. On ne pourra pas parcourir les 6 kms qu'ils couvrent et ses 72 tours de guets car de gros tronçons sont en rénovation, et de toute façon vue la chaleur (34°), on n'en aurait pas eu le courage !

C'est le soir que la ville s'anime vraiment. On se régalera le palais et les yeux à déambuler dans ses ruelles, pleines de lampions et de marchands ambulants.


Après avoir autant admiré, marché et mangé, il faut penser à se détendre un peu… On a hésité pour une séance de nettoyage d'oreilles (assis confortablement dans un fauteuil moelleux mais avec une longue tige métallique dans l'oreille, tenu par un savant-nettoyeur et sa loupe sur les yeux, si si véridique !) mais finalement, plus frileusement, on optera pour un spa… FISH ! Histoire de se relaxer un peu tout en se faisant manger les vieilles peaux mortes de nos pieds, qui après un mois de voyage en ont déjà bien besoin !

Bon, on gloussera et rigolera plus qu’on ne se relaxera !! Et ce spa questionnera beaucoup Zoé, toujours en quête du bien-être animal, « Mais maman, ils n’ont que ça à manger les poissons ? » !


Le Shanxi c'est fini, prochaine étape, Xi’an !

29
juil
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Publié le 1er août 2019

Après un nouveau voyage en train, mais de jour cette fois-ci, nous débarquons dans l'énorme ville de Xi'an et ses 12 millions d'habitants !


Au passage, on a enfin élucidé le dernier mystère sur nos billets de train...pourquoi le nom des villes changeaient sur les billets et ce, desfois entre l arrivée et le départ ! Un jour on a même cru s être trompé de destination en achetant nos billets ! Mais en fait, sur nos billets, ce qu'on prenait pour le nom des villes était le nom de la gare de la ville et pour dire ça en chinois, on attache au bout du nom de la ville, la direction de la gare (nord, sud, est, ouest) ! Ce qui en français, au lieu de "gare de l'Est à Paris" donnerait "ParisEst".


La particularité de la ville de Xi'an c'est son grand quartier musulman hyper animé où il fait bon se promener dans ses étroites ruelles aux mille couleurs et odeurs !

Il fait clairement pas bon avoir des tentacules à Xi'an, car vous finissez à coups sûrs au bout d'une brochette !! On n'a pas trop compris pourquoi la folie de la tentacule à Xi'an, vu la distance d'avec la mer, mais ça fait un joli spectacle !

A une heure de bus de la ville se trouve aussi une des plus grandes découvertes archéologiques du XXème siècle, une immense armée de soldats en terre cuite et grandeur nature ! Ils ont été enterrés debout il y a près de 2000 ans, prêts à combattre, à côté du tombeau du premier empereur qui unifia la Chine. Découverts en 1974 par des paysans, plusieurs hypothèses sont avancées sur la présence de ces milliers de soldats, mais celle qui reste privilégiée serait que cet empereur aurait espéré continuer à régner dans le monde des morts !

Sur le site, on peut visiter trois fosses qui renferment des guerriers et des chevaux. La plus grande et la plus impressionnante en contient plus de 6000, seuls 2000 sont exposés au public. Les soldats ont des détails très précis sur leurs habits, accessoires et l'expression de leur visage et sont tous différents !!

Des archéologues continuent toujours leur travail de fourmis pour les reconstituer et les conserver !



Encore émerveillés mais fatigués de la foule énorme et de plus en plus compacte au fur et à mesure de l'avancée de la journée sur le site, on rentrera se reposer à notre hôtel. Le soir, nous repartirons à la découverte de la ville de nuit et de toutes ses illuminations, avec bien sûr un tour dans le quartier musulman bien plus animé encore que dans la journée !

Tour des tambours - Quartier musulman - Tour du clocher 

Dans la catégorie défi culinaire, Luc se laissera tenter par une bestiole à tentacules !! Goûtue et épicée à souhait ! Pas fou, car il adore le calamar et compte bien laisser les insectes et autres trucs bizarres que nous allons croiser plus tard dans notre périple à Marion et Zoé !

Prochaine étape… Chengdu et la région du Sichuan !

3
août

Avant d’arriver en Chine, on avait entendu parler de certaines différences culturelles pouvant surprendre comme les gens mollardant ou rotant sans retenue dans les lieux publics (c'est vrai mais moins que prévu !). Après plusieurs semaines passées en Chine, ce qui nous a le plus choqué, c'est le manque hallucinant de civisme des chinois quand il s'agit de faire la queue.

Que ce soit pour accéder à un site touristique, à un bus, un train ou faire un achat, la notion de file d'attente n’est pas tout à fait la même que chez nous ! Et ceci est d'autant plus frappant pour nous venant des Antilles, où on peut simplement demander à la personne juste derrière nous de garder notre place, partir et la retrouver sans souci à son retour !

Pourtant tout commence très innocemment…une belle file d’attente se crée…

Mais rapidement ça dégénère...

Alors voici quelques notions préalables qui peuvent s’avérer très utiles pour gagner du temps, si vous avez prévu un jour de voyager en Chine.

En Chine, il n'y a pas une, mais trois files d'attente. Tout d'abord, il y a la file d’attente officielle aussi appelée "file du naïf impassible", puis la file officieuse généralement perpendiculaire à l'officielle, appelée "file du malin bondissant" ; mais d’après nos observations, l’angle d’attaque le plus redoutable se situe quelque part dans la diagonale des 2 premières files. Nous avons baptisé cette trajectoire optimisée la "file de l'oie sauvage qui vous nique"!

À savoir que ces simples notions ne vous permettent pas à elles seules d'avancer dans vos files quelque soit votre choix ; il vous faudra en plus appliquer impérativement (au risque de reculer !) la technique chinoise du "Chabal rageur". Et là tous les moyens sont bons : coups de coudes, coups d'épaules, sacs-barrage, tacles par derrière, coups de parapluie (si si !), non pas pour gagner des places mais juste pour réussir à ne pas reculer dans la queue ! Sincèrement c'est très désagréable !

Au début on a subi l'affaire, assez ahuris du manque de respect de l'autre mais on a rapidement compris les règles du jeu et maintenant on s'en amuse presque ! Le passé de talonneur de Luc et l'esprit vif et observateur de Zoé nous aident beaucoup à éviter toutes ces viles tentatives de doublement dans les files !

Heureusement il y a des moments vraiment plus drôles, comme lorsque les chinois nous demandent de se faire prendre en photo à nos côtés. De nombreuses demandes !! A ce jeu-là, celle de la famille qui a le plus de succès c'est bien sûr Zoé, avec minimum deux demandes par jour (sans compter toutes les photos prises sans nous demander), mais Luc n'est pas en reste (même si des fois il s'inquiète un peu 😂) !


4
août

De Xi'an, nous poursuivons notre route toujours en train, et toujours plus au sud, vers Chengdu dans la région du Sichuan. Au risque de se répéter, on est encore une fois impressionné par la taille de la gare du nord (donc il y en a encore 3 autres comme ca !) de cette petite bourgade d'à peine... 11 millions d'habitants ! Sincèrement on se croirait à l'aéroport de Roissy.


Notre stop ici est surtout motivé pour observer les pandas géants, au célèbre Centre de recherche, d'élevage et de reproduction de cet animal emblématique du pays, situé à 18 kms de la ville.

Ce Centre qui a ouvert en 1997 avec 8 pandas, et qui en compte aujourd'hui 120, est une réelle réussite, même si leur réintroduction dans le milieu sauvage reste compliqué. Plusieurs tentatives ont eu lieu depuis 2003. A force de persévérance et de recherche, cette réintroduction a été couronnée de succès pour la première fois en 2017 ! Ceci dit, ce programme de réintroduction semble une goutte d'eau par rapport aux mesures drastiques prises par le gouvernement. Le panda géant qui était en voie d'extinction est hyper protégé en Chine, et ça rigole pas : les braconniers risquent jusqu'à la peine de mort ! En plus de ces mesures anti-braconnage, le gouvernement a fortement augmenté l'espace naturel protégé pour cet animal. Les résultats sont là : la population de pandas sauvages a augmenté de 17% et est passée depuis 2016, d'espèce "en danger" à "vulnérable" sur la liste des espèces animales menacées.

Lever très matinal pour notre mission PANDA du jour car cet animal est très peu actif dans la journée à l'exception du matin lors de son petit-déjeuner, pendant lequel il peut engloutir plus de 20kgs de bambous. Le truc crazy-dingo c'est que le panda géant fait partie de la famille des ours, et devrait donc être carnivore ! Il semblerait qu'il soit devenu vegan, suite à une mutation génétique qui lui a fait perdre le goût de la viande ! (Régis, si tu nous lis, on pense avoir compris du coup ce qui t'arrive !...la seule inconnue c'est qu'on ne sait pas si le panda continue à se mettre du vin rouge avec du lonzo corse dans un moment d'oubli !)

On arrive au Centre avant 8h, car c'est dans ces heures là que le nourrissage a lieu. Ca a été le déluge toute la nuit et on est plutôt content de commencer la visite que sous une légère pluie. Dès qu'on découvre notre premier panda géant se délectant de ses bambous matinaux, nos yeux brillent et on retrouve notre âme d'enfant ! Ce spectacle, vraiment vraiment vraiment super touchant, nous fait oublier le monde autour de nous (vous imaginez bien que même sous la pluie on n'est pas les seuls à avoir eu l'idée de venir les observer!).


Plusieurs autres pandas se joignent à la fête pour venir à bout de cet immense tas de bambous. Rapidement ce repas prend des allures d'orgie romaine (manquent plus que les danseuses et joueurs de flûte), certains mangent allongés, à moitié entassés les uns sur les autres.

Le panda, sous ses airs d'ours pataud et maladroit, est quand même sacrément souple. On assistera au jeu d'une maman avec son jeune panda, plein de conneries. Ce cascadeur-acrobate nous fera plus penser au héros du dessin animé, contrairement aux autres pandas du parc qui s'endorment tous les 3-4 pas !



La petite pluie matinale se transforme en pluie battante, et malgré cet aléas météo, pris par le spectacle, on poursuit notre visite. Un peu plus loin, on apercevra aussi 3 pandas roux (76 individus en tout dans le Centre), beaucoup plus actifs que leur cousin, et qui nous font plutôt penser à de gros racoons.

Le clou de la visite sera notre passage à la nurserie. La reproduction est très difficile car cet animal est bien peu vif sur le plan sexuel et en plus peu fertile, donc on sera plutôt chanceux de voir un tout petit bébé panda dans son berceau !


Au bout de 3h, ravis mais trempés jusqu'aux os, on commence à avoir froid et on déclare forfait !



Après une bonne douche chaude et une sieste, le soir on ira assister à un autre spectacle, aussi typique de la région du Sichuan… son OPERA !

Cet opéra se situe dans une célèbre maison de thé de la ville. Pendant 1h30, différents spectacles vont s'enchaîner : des danseurs, des musiciens, des marionnettes, des cracheurs de feu et les très impressionnants changements de visages, qui enchainent les changements de masques en un claquement de doigts ! On y passera un très bon moment !


Le lendemain matin, après avoir pas mal galéré à gérer le trajet en transport local, on se rend dans la localité de Le Shan, situé à 138kms de Chengdu. Depuis notre arrivée en Chine c'est pas évident de voyager en mode routard en se débrouillant par soi-même dans nos déplacements et visites car les chinois parlent très très très peu anglais, même dans les hôtels, et nous malheureusement carrément pas chinois. Il faut donc s'armer de patience, faire preuve d'ingéniosité et penser à se faire traduire les différentes étapes par écrit (numéros de bus, nom des villages...) car google "translate" n'est pas fiable pour les noms propres et vu la tête que font les chinois quand on leur montre la traduction proposée, il doit se permettre quelques libertés dans ses traductions ! Du coup on commence à devenir assez fort en mimes !

Ce matin, départ à 5h de notre hôtel (ça pique un peu les yeux !), pour attraper notre train, d'1h de trajet environ, puis on enchaîne avec un bus, et nous arrivons enfin, un peu avant 9h, au fameux site qui attire de nombreux touristes, le Grand Bouddha de Le Shan ! Et il porte plutôt bien son nom car c'est l'un des plus grands du monde, avec ses 71m de haut, ses 28m de largeur d'épaules et ses oreilles longues de 7m !

Cet immense bouddha, inscrit au patrimoine mondial, a été sculpté à flanc de falaise il y a plus de 1200 ans pour protéger les bateaux et calmer les courants forts au niveau de ce confluent de 3 rivières. Etonnamment peu de monde à notre arrivée à l'entrée du site, et ça aurait du nous mettre la puce à l'oreille… On monte de nombreuses marches jusqu'à tomber nez à nez sur l'énorme tête du bouddha sortant au milieu de la végétation.


Malheureusement pour nous, les précipitations de la veille ont entraîné des glissements de terrain, et une très forte crue du fleuve (franchement impressionnant à voir) ! Du coup les escaliers pour accéder à la base du bouddha sont fermés pour des raisons de sécurité. On ne pourra donc pas observer le bouddha dans son intégralité, ni dans toute sa hauteur, ni approcher ses fameux orteils de 8,50m !! Une très grosse déception pour nous…




8
août

On quitte Chengdu et la région du Sichuan, pour rejoindre Guilin dans la région du Guangxi, 7h en train rapide plus loin… et quelques 1040kms ! Tellement immense ce pays !

On débarque dans la ville de Guilin, en pensant y passer 2 jours. L'auberge de jeunesse où on atterrit et la ville, en bord de rivière avec ses illuminations, sont tellement agréables que ça chamboule nos projets… Du coup, on décide de s'y poser un peu pour rayonner dans ses alentours. On y passera au final 10 jours !

On arrive un mercredi dans notre super auberge de jeunesse, et le mercredi c'est… raviolis !! En effet, la dynamique équipe qui travaille ici propose à leurs clients de participer à un atelier "fabrication de dumplings", jiaozis en chinois, ces fameux raviolis qu'on adore ! Autant vous dire qu'aucun de nous trois n'a hésité ; le rdv est pris pour le soir même !

On partagera cet atelier, animé par Maïa et Joan, avec une famille pakistano-américaine-végétarienne grande amatrice de nourriture épicée, qui lors de la dégustation n'aura qu'une seule préoccupation : trouver une sauce encore plus forte que celle sur la table dont ils recouvriront allègrement leurs raviolis quand une seule goutte nous suffira déjà largement !




Lors de cet atelier, nous nous sommes bien appliqués, mais malgré notre extrême concentration, à part ceux de Zoé très réussis, nos raviolis ressembleront plus à de petits chaussons artistiques comparés au modèle de pliage élaboré de nos profs du soir !

Pas grave, car une fois cuits, ils étaient tout aussi bons, et on s'est régalé !!



La région du Guangxi est connue pour ses fameux paysages de pics karstiques, formes hallucinantes des roches dues à l'érosion, au milieu desquels coulent de paisibles rivières propices à des promenades à vélo et des balades en bateau.

Même si, d'après nos observations, les scooters électriques ont définitivement enterré les vélos en Chine, on décide de louer un vélo ; un bon vieux vélo (sans vitesse, de bonnes vieilles pédales et un super panier sur le devant!) pour aller admirer ces fameux pics de plus près !

Pour cela, le point de départ idéal semble être la ville de Yangshuo. Elle se situe à environ 70kms de Guilin, et est au cœur d'un ensemble de pics, bordée par la rivière Li.

On se retrouve dans une auberge de jeunesse complètement à l'opposé de celle de Guilin qu'on a laissé pour 2 nuits. Son seul intérêt sera son roof top avec une jolie vue sur les pics alentours et sa situation au bord de la rivière. On a rarement rencontré un patron aussi antipathique ; il nous ferait presque oublier ce charmant cadre !

Au petit matin, sous une fine pluie, nous enfourchons nos magnifiques vélos ! Heureusement pour nous, contrairement à nos journées à Chengdu, le temps restera couvert mais la petite pluie ne durera pas ! La balade sera très agréable ; on suivra les petits chemins aménagés le long de l'eau, jalonnés de nombreux stops, avec le spectacle des bateaux-bambous qui descendent la rivière.



On fera également un stop à la Colline de la lune ; une stupéfiante curiosité de la nature : un énorme trou dans une roche verticale, tellement parfait que le président Nixon lors de sa visite en Chine, en 1976, resta persuadé qu'il avait été fait par un missile ! 800 marches permettent d'y monter pour s'en approcher au plus près, mais Zoé après avoir pédalé 6h sur son vélo déclarera forfait, et seul Luc y grimpera !


On redoutait un peu notre retour à vélo jusqu'à Yangshuo, car depuis le matin il nous semblait que la route descendait continuellement. Il n'en sera rien ! … car au retour, toujours la même impression demeure et on se demandera au final si nos vélos n'étaient pas aussi un peu électriques !

Le lendemain, après une bonne nuit de repos pour nos petits mollets de cycliste (finalement hier ça ne devait pas que descendre !), on décide de faire un détour par le village de Xingping, avant de rentrer sur Guilin.

Xingping est décrit dans notre guide (Lonely planet) comme une charmante bourgade bucolique faisant penser à ce que devait être Yangshuo avant l'arrivée des touristes !! Bon là, deux possibilités, soit l'édition de notre guide date du siècle dernier, soit son rédacteur n'a plus mis les pieds ici depuis un bail parce que malheureusement le tourisme de masse est également arrivé jusque là !

Heureusement pour nous, les chinois qui n'aiment pas marcher quand ils sont en vacances préfèrent toujours prendre des navettes, mini-bus et/ou bateaux. Donc en s'éloignant un peu sur les petits sentiers aux alentours, on sera totalement seul et on profitera de magnifiques points de vue !


Les touristes chinois défilent ici pour venir admirer le paysage karstique de Xingping que l'on retrouve sur leurs billets de 20 yuans. On sera du coup bien content d'être resté dormir à Yangshuo et non ici. Mais si il y a tellement de monde... c'est aussi que le lieu en vaut bien le détour !

11
août
11
août
Publié le 13 août 2019

A force de manger du riz et autres aliments fabriqués à partir de farine de… riz (raviolis, nouilles…), il nous fallait bien aller voir de plus près l'origine de tous ces produits… les RIZIERES !

La région du Guangxi est bien connue pour le spectacle extraordinaire des rizières en terrasse de Longji, signifiant "dos du dragon". Ces rizières, étagées en courbes concentriques, grâce à une incroyable prouesse technique, s'étalent sur 70kms2 et escaladent les collines de 380 à 880m d'altitude. Elles représentent 15862 parcelles, qui ont toutes des formes et des tailles différentes. La plus ancienne rizière de la région a plus de 700ans ! Au cours de nos explorations nous en verrons également de nombreuses laissées à l'abandon, ou en friche. Plusieurs villages jalonnent ces collines ; 190 familles (environ 700 personnes) de la minorité zhuang y vivent toute l'année.

Pour profiter pleinement de ces paysages, nous décidons d'y passer quelques jours. Nous quittons à nouveau provisoirement la ville de Guilin pour rejoindre le village de Dazhaï, situé à 60kms. Il nous faudra 3h30 en bus pour y arriver ; ca donne une idée du nombre de virages sur la route ! De plus notre chauffeur devait avoir des origines savoyardes, car on n'était vraiment pas rassuré et surtout bien cramponné à nos sièges quand il doublait dans ces lacets de montagne !! On sera ravi d'enfin arriver à Dazhaï !

De là, on nous avait annoncé 1h de marche pour rejoindre le village de Tiantouzhai, plus haut perché au cœur des rizières. Au final, nous mettrons 3h ! Pas seulement à cause de la montée, mais surtout par le manque d'indication et notre sens inné de l'orientation ! Malgré notre super application "Maps.me" (cartographie hors connexion hyper précise, devenue un indispensable du voyage ! Ultra pratique, mais qui a du mettre fin à pas mal de petits boulots de guide local...), on ratera plusieurs fois le bon embranchement... minuscule ! Ce sera un couple de villageois qui nous indiquera enfin le bon chemin, après avoir été plusieurs fois mal aiguillés ! Dans notre malheur, il y aura du bon… du très bon même, car dans nos détours on tombera sur plusieurs magnifiques points de vue, dont celui des "3 bouddhas à tête d'or". On n'y sera pas vraiment seul, car ce point de vue-ci est aussi accessible d'un autre côté par un... télécabine !! Entre notre chauffeur "savoyard", le télécabine, les maisons toutes en bois des premiers hameaux traversés… on se croirait presque dans une station de ski !

Après avoir trouvé le fameux petit embranchement, on continuera sur un agréable sentier au milieu des rizières, jusqu'au village de Tiantouzhai. Magnifiques paysages traversés et charmante petite auberge à l'arrivée ! Mais contrairement à la Savoie, dommage pour nous, pas de raclette au menu ce soir ! Et oui, seulement un mois et demi de voyage et le fromage nous manque déjà !

Le lendemain matin, après un solide petit-déjeuner, on quitte ce petit hameau pour rejoindre un autre village, à environ 9kms de là, Ping'an.

Cette rando à travers les champs de riz permet d'admirer au plus près leur ingénieux système d'irrigation et ces splendides et fascinants paysages dont on ne se lasse pas. Certaines des terrasses les plus éloignées et les plus pentues sont souvent à l'abandon. La météo sera au beau fixe avec un soleil qui nous suivra tout du long. Encore une fois, heureusement qu'on sera accompagné par "Maps.me", car on ne rencontrera quasi personne, et seulement 2 panneaux sur le chemin.



La fin de notre rando sera récompensée par l'arrivée au magnifique point de vue des "9 dragons et 5 tigres"... Y a pas à dire, après un mois, on est toujours autant en admiration devant l'imagination débordante des chinois à nommer certains lieux !!


On passera le reste de l'après midi à se reposer. En fin de journée, on se baladera dans les ruelles agréables de Ping'an. Très impressionnés également par leurs règles originales d'urbanisme avec ces maisons en bois, imbriquées les unes à côté des autres, à flanc de montagne.

Le lendemain, notre retour à Guilin se fera avec un autre bus, et donc un autre chauffeur...plus calme (ouf !) ; on sera nettement plus détendu !

On revient un mercredi...et comme tous les mercredis c'est...raviolis ! On profitera d'une nouvelle soirée d'atelier cuisine dans notre super auberge de jeunesse où on rencontrera un couple de français bien sympa, Lucie et Jonathan ; on leur souhaite de bonnes fin de vacances et...de nombreux anniversaires de mariage bien-sûr !

Nous quittons tout bientôt et définitivement cette charmante ville, vers notre dernière étape chinoise : la région du Yunnan.

16
août
16
août
Publié le 17 août 2019
18
août
18
août

Après encore quelques 1000kms en train, nous voici dans le Yunnan, notre dernière région en Chine. C'est la région la plus visitée du pays. Elle regorge de sites touristiques, mais le temps commençant à nous manquer (notre visa expire bientôt et vu comme ils prennent soin de leurs minorités, on aimerait autant éviter la Chine version "clandestin" !), on se retrouve donc obligé de faire des choix. Plutôt que de s'arrêter à Kunming, capitale de la région (4,5 millions d'habitants), on choisira une ville plus "tranquille", Lijiang (qui attire quand même chaque année plus de 8 millions de visiteurs !), dont la vieille ville est classée au patrimoine de l'Unesco.

On prendra plaisir à se balader dans les très esthétiques petites ruelles pavées et animées mais bordées uniquement de boutiques et restaurants, comme à chaque fois dans ces vieux quartiers chinois devenus que touristiques.

Un truc qu'on adore depuis notre arrivée en Chine, c'est leur goût de la mise en scène. Les chinois adorent se déguiser en costumes traditionnels pour prendre leurs plus belles poses dans les sites touristiques qu'ils visitent. Et à Lijiang, c'est encore plus vrai qu'ailleurs ; on trouvera même une ruelle remplie de nombreuses boutiques pour se maquiller et choisir sa tenue !

On dégustera aussi quelques spécialités culinaires de Lijiang : des gâteaux de fleur pour Marion et Zoé, et du jambon cru pour Luc. Bon, on avoue on n'a pas été très fan et surtout pas prêt "gastriquement parlant" pour Luc !


Parmi tous les animaux croisés depuis le début du voyage, on tombera sous le charme de ces gros chiens du Tibet ! Zoé en aurait bien ramené un avec elle en Martinique mais s'est arrêtée dans son élan quand son papa lui a rappelé qu'il lui faudrait ramasser ses crottes… sans doute proportionnelles à sa taille !


De Lijiang, nous partons en bus (4h de trajet), 170kms plus au nord, pour Shangri-La. L'impression d'arriver dans un village… 180 000 habitants à peine !

Cette ville aux portes du Tibet, située à 3200m d'altitude, justifie à elle-seule une visite dans le Yunnan ! On débarque dans une charmante petite guesthouse (Kevin's Trekker Inn), tenue par une toute aussi charmante propriétaire, Mary, qui nous bichonnera avec ses supers conseils, délicieux petits-dej et… ses dumplings maison (les meilleurs du voyage, et on commence à s'y connaître en dumplings !). Bon, à 3200m il fera un brin frisquet pour nous, et Zoé demandera plusieurs fois "mais pourquoi on ne peut pas faire un feu comme dans les yourtes ?"

La partie vieille ville de Shangri-La a été en grande partie dévastée par un incendie en 2014, mais les chinois en matière de reconstruction ne rigolent pas car elle a été entièrement rebâtie et on n'y verra presque que du feu (...si on peut se permettre ce jeu de mots !).

Arrivés en fin d'après-midi, on décide de grimper sur la colline, juste à côté de notre guesthouse, qui mène au Temple des 100 poulets, et qui offre un superbe panorama sur la ville. Nous verrons bien le temple et la splendide vue, mais question volailles, et malgré nos recherches assidues… nous verrons à peine 2 vieilles poules (et nous parlons bien ici d'animaux à bec et à plumes et absolument pas d'éventuelles personnes qu'on aurait pu croiser !) !


Le lendemain matin, nous partons visiter le célèbre monastère tibétain Gompa Ganden Sumtseling, vieux de 300ans, situé à 1h au nord de la ville et qui accueille encore 600 moines. Ce monastère, en partie reconstruit (et qui s'agrandit toujours), est impressionnant tant par sa taille que par le dédale de ses rues et de tous les temples qu'il abrite.


En allant se balader aux alentours, nous profiterons de magnifiques points de vue lointains au bord du lac et du fameux panorama du monastère se reflétant dans ses eaux.




Le reste de la journée est consacrée à l'exploration de la vieille "nouvelle" ville de Shangri-La. Ambiance très agréable. Nous escaladerons les 178 marches (Zoé est à fond pour faire le décompte de toutes ces marches… moyen très ludique qui la monte toujours au sommet !) ; elles mènent à un immense moulin à prières, haut de 21m, qui contient 100 000 petits moulins à l'intérieur. Pour réussir à le faire tourner il faut être au moins 6 personnes. Vu le nombre de moulins mis en mouvements à chaque tour, on se dit que la prière doit être super efficace ! Du coup, on s'essayera bien-sûr à l'exercice ! Mais dès que l'on est moins nombreux autour du moulin, l'exercice est plus rude, et ça devient difficile d'avancer !



En soirée, grâce aux conseils avisés de Mary, nous irons profiter d'un spectacle assez unique au "Dancing Square". Tous les soirs, de 19h à 21h, les gens se réunissent (habitants, touristes…) pour danser autour de la place. Fascinant spectacle qui nous hypnotisera un long moment ! Tous les âges, tous les styles, forment ces cercles de danseurs, qui s'agrandissent et se multiplient au fur et à mesure que la soirée avance. On s'interroge encore sur le secret de ces chorégraphies si bien rodées ! C'est magnifique à regarder, et malgré le rythme plutôt entraînant, on n'osera pas se lancer de peur de briser cette parfaite harmonie entre les danseurs !


Départ le lendemain matin pour un autre style de défi sportif… un trek de 3 jours dans les Gorges du Tigre !

18
août
18
août

Apparemment, un problème de notification a eu lieu lors de la publication de notre dernier article.

Vous pouvez aller le voir en cliquant sur ce lien : Le Yunnan … un air de Tibet !


21
août

On a pu lire pas mal de choses sur le trek dans les Gorges du saut du Tigre. Si tout le monde ne semble pas être en phase sur le niveau de difficulté et sur comment organiser sa rando, les différents articles que nous avons pu lire sont au moins d’accord sur un point : ce trek est un MUST d’un séjour dans le Yunnan.

Ces fameuses gorges, entourées de sommets himalayens de plus de 5000m, s’étalent sur environ 16kms et forment un canyon au fond duquel coule le fleuve Yangzi ; ce n’est pas un long fleuve tranquille car il est formé par de nombreux rapides qui rendent ces gorges non navigables. Par endroits, les falaises l’entourant sont hautes de 2000m et font parties des canyons de rivière les plus profonds au monde !


Le nom des Gorges du Tigre vient d’une légende qui raconte qu’un tigre voulant échapper à un chasseur sauta par-dessus le canyon en son point le plus étroit, qui fait tout de même 30m environ !

Ce trek, d’une longueur de 25 Kms et avec un dénivelé assez important en début de parcours, s’organise généralement sur 2 jours et une nuit. Tout le long, des possibilités d’hébergement offrent une multitude d’options sur la longueur des différentes étapes. N’ayant encore jamais fait de rando aussi longue et difficile avec Zoé, et après une étude approfondie des différentes options, on décide finalement de faire cette randonnée en 3 jours et 2 nuits… Une organisation qui s’avérera au TOP.


Jour 01 : QIAOTOU – Guesthouse Tea Horse


Cette journée sera la plus longue et la plus difficile de notre aventure.

Le minibus de la Tina’s Guesthouse (point d’arrivée de la rando) nous récupère à 7h30 à Shangri-La. Deux bonnes heures après, nous voilà arrivés au village de Qiaotou, point de départ du trek.

On opte, comme 99% des trekkeurs pour le « Upper trail » qui, comme son nom l’indique, monte dans la montagne. Il a l’inconvénient de faire un peu plus mal aux cuisses mais évite de longer la route et de profiter de la poussière soulevée par la multitude de camions et 4x4 qui circulent dans la vallée.


Après s’être acquittés de nos droits d’entrées (… et oui on est en Chine, on vous rappelle que même les paysages se payent ici !), et après avoir laissés le gros de nos affaires dans le minibus (on les récupèrera à la Tina’s Guesthouse, en fin de parcours, là où on passera notre dernière nuit), nous voilà partis !

On marchera 45 mn le long d’une route avant d’attaquer à proprement dit le « Upper trail » et la première difficulté de la journée : une belle montée de 500m de dénivelé avant de redescendre sur le village de Nuoyu. Le problème c’est que cette portion n’est qu’une mise en jambe. Après Nuoyu débutent les célèbres « 28 lacets », partie la plus difficile de la randonnée. A la sortie du village, des muletiers, en bons « vautours » qui veillent au grain, attendent les trekkeurs montrant des signes de faiblesse pour les aider à franchir ce cap. Nous étions au courant de cette possibilité et après avoir soutenus Zoé aussi longtemps que possible dans son effort, Marion négociera âprement une mule pour soutenir notre petite randonneuse sur cette heure de montée la plus raide. On pense que la muletière n’a toujours pas compris pourquoi en bons randonneurs têtus que nous sommes, on a voulu porter nos sacs jusqu’au bout plutôt que de les lui confier.


Cette montée sera l’occasion d’une de ces rencontres de voyage improbables ! … Et oui, Luc se fera doubler dans les derniers lacets par Clément et Sandra, un couple de français venant de quitter la Martinique, mais surtout que nous avions déjà croisés… au fin fond de la Mongolie !!

Arrivés au sommet, on retrouvera Zoé (qui du coup avait pris pas mal d’avance… c'est qu'elle a la forme la muletière !!) et on profitera d’un magnifique point de vue. On y croisera aussi un autre couple franco-espagnol bien sympa ; le rendez-vous est rapidement pris : on se retrouvera tous pour partager une bière au prochain village, à la Guesthouse Tea Horse, où nous avions décidé de passer la nuit. Il nous faudra encore une heure et demie pour rejoindre ce lieu de RDV.

Au final, le bilan de la journée sera de 12 kms, 1000m de dénivelé positif et 800m négatifs et… 6h30 de marche.



Après plusieurs bières et parties de Rami, suivant les règles les plus strictes de l’international board (concernant le rami sec et la tierce franche… merci la mamie de Sandra !), la motivation de nos néo-amis-randonneurs diminuera au fur et à mesure que l’apéro se prolongera : Clément, Sandra, Robin et Irénée décideront de passer la nuit ici à notre plus grande joie. Soirée vraiment très sympa.


Jour 02 : Tea Horse Guesthouse – Tina’s Guesthouse.


Après de gros orages durant la nuit, on aura un réveil matinal… sous la pluie ! On décide donc de retarder notre départ, non sans avoir une pensée pour nos amis de la veille voulant rejoindre le fameux Saut du Tigre en bouclant le trek aujourd’hui et qui, du coup, sont partis aux aurores !

On prend un solide petit déjeuner avant d’attaquer l’étape du jour. Vus les « pancakes » à la banane qui s’avèrent être plutôt… un gâteau entier, le cuisto de la Guesthouse doit sans doute penser qu’on s’apprête à escalader un sommet à 5000m des alentours !


Cette deuxième journée sera plus tranquille que la veille, car moins longue et surtout moins pentue ! A notre départ, la pluie s’arrête et les nuages se lèvent peu à peu, créant une ambiance mystérieuse avec le soleil qui pointe timidement !


La difficulté du jour sera surtout pour Luc ; de nombreux sentiers étroits longent le précipice et il devra se concentrer pour déjouer son vertige légendaire ! Nous… enfin surtout Marion et Zoé, profiterons de nombreuses cascades qui jalonnent le chemin et encore de magnifiques vues sur les pics surplombant les gorges.


Au jeu de "Où est Charlie ?", les petits points : rose et bleu… minuscules dans le paysage… c'est Zoé & Luc !

Le bilan de cette 2ème journée : 4h de marche, 9 kms et 400m de dénivelé.

Arrivés à la Tina’s Guesthouse, nous retrouverons le temps d’un verre et dernier aurevoir nos 4 compères de la veille, car eux reprennent un bus dans la foulée.


Jour 03 : Tina’s Guesthouse – Saut du Tigre - Tina’s Guesthouse


Notre dernier jour de trek est consacré à la visite des gorges et du fameux rocher d’où le tigre aurait sauté. On a préféré consacrer une journée pour ce morceau qui peut se faire dans la foulée de la 2ème journée, pour rendre ce trek plus accessible à notre Zouzou ! Bien nous en a pris, car en y descendant le matin, la gorge était quasie déserte !


Le fond de la gorge se trouve 400m plus bas. Le petit sentier commence très gentiment et devient de plus en plus escarpé et... de plus en plus étroit ! Du coup, nouvelle matinée difficile pour Luc ! On atteindra le fond de la gorge au bout d’1h15, et le spectacle des remous du fleuve Yangzi à cet endroit est une belle récompense !



Après en avoir bien profité, il ne nous « reste » plus qu’à remonter ! Et là, 2 possibilités. Pour Luc c’est un NON catégorique : pas moyen de prendre le chemin le plus rapide, celui à flanc de falaise qui d’après lui, « mêmes les plus agiles cabris ne sont pas assez fous pour vouloir le prendre ». Il est si vertigineux qu’à certains endroits il faut emprunter des échelles, dont une d’une 20aine de mètres ! Du coup, on reprendra le même chemin qu’à l’aller ; ses échelles étant bien moins impressionnantes !

Bilan de ce 3ème jour de trek : 2h30 de marche, et 400m de dénivelé négatif puis… positif !

On termine cette rando en remontant à la Tina’s Guesthouse pour attendre notre bus qui nous ramènera à Lijiang. On est très fier de notre petite Zoé qui a grave assuré pendant ces 3 jours et a marché sans rechigner même quand ça tirait ! On est très content d’avoir fait ce trek version « Upper trail », qui nous aura permis d’éviter le point de vue plus bas dans les gorges où des 10aines de cars de touristes chinois défilent !

Ce trek est plus accessible que ce que nous avions lu dans de nombreux articles ; la véritable difficulté ayant été au final le vertige pour Luc ! Néanmoins, on ne le considère pas comme un must, car en début de parcours, le paysage est dénaturé sur un côté par le chantier d’une ligne de train grande vitesse en construction. Mais il faut quand même se dépêcher d’y venir car les Gorges du Saut du Tigre risquent malheureusement de disparaitre, à cause de projets de barrages dans la région.

De Lijiang, nous rejoindrons Kunming, ville qui signe la fin de notre périple dans ce pays.

Nous aurons passé 40 jours en Chine. Ce pays est aussi fascinant qu’agaçant par moments ! Fascinant tant par la beauté de ses paysages et sa culture ; agaçant par le comportement de certains habitants. Ce pays mêle traditions et monde ultra connecté ; les chinois payent, via leur smartphone, tous leurs achats avec l’appli « we-chat » (…surveillée de près par le gouvernement d'ailleurs !) même les offrandes dans les temples et les dons aux artistes de rue ! Sans vouloir faire de politique, bien que ce soit la plus grande république communiste au monde, la répartition des richesses nous a laissé songeurs lorsqu’on voyait les Porsches et Maseratis longeant la voie des scooters et vélos électriques, ou les hypercentres bordés de boutiques de luxe côtoyant des quartiers misérables !

Le plus gros de notre budget sera passé dans les transports, ainsi que les entrées dans les sites touristiques. On aura essentiellement voyagé en train ; vu la longueur des trajets engloutis ils coûtent chers mais sont très conforts… et toujours à l’heure ! Vu l’énormité du pays, ce n’était sans doute pas une top idée de le visiter pendant les vacances d’été chinoises… souvent un monde fou partout !

Nous nous envolons pour notre prochaine destination, la BIRMANIE !!

30
août
30
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