Nous voici dans une autre ancienne capitale impériale du pays, KYOTO. L'organisation de notre séjour ici risque d'être un peu compliqué vu tous les sites à découvrir ici. Surnommée, en toute humilité, la ville aux 1000 temples, dont de nombreux classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle en dénombre en fait 2000 (!), 1600 bouddhistes et 400 sanctuaires shintoïstes ; qu'ils sont modestes ces japonais !
On débarque du train pour se rendre dans notre super hôtel. Vraiment une bonne option d'avoir évité le week-end ici, car du coup on a pu trouver un hôtel vraiment sympa à un prix raisonnable. La chambre est minuscule comme souvent au Japon, mais on aura la surprise d'avoir une dégustation de saké offerte par l'établissement tous les jours de 18h à 21h30. On promet que cette dégustation n'a pas été le critère de choix du lieu.
Nos visites de la ville commencent par un bon p'tit dej' dans une des nombreuses boulangeries, avant de nous lancer sur un petit sentier de 2km, qui longe une charmante rivière, le Tetsugaku no michi ( chemin de la philosophie). Ce sentier est bordé de cerisiers, qui malheureusement ne sont plus en fleurs car nous sommes déjà tard dans la saison. Déjà très joli, ce chemin doit être splendide lorsqu'ils sont en floraison. On aura la chance de voir une seule dernière branche fleurie, mais tous les autres cerisiers portent déjà leurs premiers fruits. Près d'un des nombreux petits ponts en pierre, nous croisons un adorable monsieur qui fabrique des petits radeaux en fleurs qu'il offre aux passants.
Ce chemin nous permet de visiter de nombreux petits temples, dont l'immense pavillon d'argent, Ginkaku-Ji. Magnifiques jardins zen, couverts de mousse, et jardins de sable ratissé à la japonaise. Note pour plus tard, ne jamais proposer de concours de châteaux de sable à un japonais !
On terminera la journée en flânant dans la ville très charmante, on s'y sent vraiment bien. Les ruelles bordées de maisons en bois du quartier de Gion sont splendides. On ira tester un des glaciers de la ville et vu les choix hallucinants possibles, on restera très raisonnable !
Le lendemain, lever très matinal ; obligé si on veut découvrir un incontournable de Kyoto en évitant la foule de visiteurs ! Après un enchainement de 2 trains, nous débarquons à 6h30 au pied du sanctuaire de Fushimi Inari. Chemin mondialement connu pour ses milliers de torii rouge orangés (environ 10 000) très photogéniques, qui mène au sommet du mont Inari (233m). Même aussi matinal, nous ne sommes pas seuls au départ de l'ascension ! Le chemin est très agréable, et vraiment magnifique ! Le symbole principal du sanctuaire est le renard. Animal messager des dieux au Japon, le renard est très apprécié aux yeux des japonais. Dans ce sanctuaire, il est le messager d'Inari, dieu du riz, de la prospérité et du commerce ; de nombreux petits temples avec des offrandes jalonnent le chemin. Après avoir fait le tour, nous entamons la descente et croisons une file ininterrompue de visiteurs! Bien nous en a pris de se lever tôt car on a pu faire cette ascension dans le calme de la forêt.
Avant de quitter le sanctuaire, nous passons par le pavillon des goshuins que Zoé a commencé à collectionner. Ce sont des sceaux sacrés, faits en calligraphie par des moines ou personnels des temples. Ils ne peuvent être dessinés que dans des carnets spéciaux, appelés Goshuin-cho. Chaque goshuin est propre à un temple.
Après une petite glace goût matcha (thé vert moulu, spécialité de Kyoto), nous partons ensuite en direction de la forêt de bambous d'Arashiyama. Une allée bordée de gigantesques bambous où on ne trainera trop longtemps vu la foule de gens qui s'y balade. On y rencontre un artisan entrain de fabriquer d'étonnantes libellules en bois, qui par un équilibre parfait reste comme par magie posée sur un doigt ou n'importe quel support.
On enchaine avec un des plus célèbres temples de Kyoto, le pavillon d'or, Kinkaju-Ji. Ce temple, datant de 1397, fut entièrement ravagé en 1950 par un incendie criminel d'un jeune moine en colère ! Reconstruit en 1955, ses 2 étages sont entièrement recouverts de feuilles d'or. Magnifique, et très protégé, on ne peut s'approcher du temple ; peut être ont-ils peur que les visiteurs ne grattent les murs dorés ! Qui dit célèbre, dit foule, encore une fois.
Sur notre route vers le pavillon d'or, on a repéré un temple par les vitres du bus. On retourne donc lui rendre une petite visite. Il s'agit du temple Omuro Ninnaji, classé (encore un) au patrimoine de l'Unesco ; un peu plus et on le zappait, c'est dire le nombre de temples PARTOUT, c'est dingue ! Et là, étonnamment, il n'y a personne ! Pourquoi, mystère. On apprécie d'autant plus l'environnement zen de ce magnifique temple, aux nombreux pavillons, jardin et pagode !
Le lendemain, la météo est pluvieuse ; on profite de la matinée au chaud pour bosser tranquillement. La météo ne s'arrangeant pas, l'hôtel nous prêtera des parapluies, et on ira s'aérer au marché de Nishiki pour profiter de ses stands de street food et diverses boutiques.
Pour notre dernier jour dans cette ville, gros coup de cœur pour nous, la météo est à nouveau au beau fixe ! On en profite pour aller se balader du côté du palais impérial, immense parc mais ses pavillons sont malheureusement fermés ce jour là. On décide d'aller bruncher, et on traverse une bonne partie de la ville pour rejoindre une super adresse gourmande donnée par Adrien&Laetitia, rencontrés lors de notre trek au Népal. Le Sakura café, specialisé en... fluffy pancakes !! Une tuerie culinaire ! De l'attente, mais notre patience sera plus que largement récompensée !
Pour tenter de digérer, nous marchons jusqu'au très célèbre (lui aussi) Temple d'eau, le Kiyomizu-Dera. En pleine végétation, le site est splendide. Pas très loin, se trouve le dernier temple de nos visites à Kyoto, celui de Kennin-Ji. Très joli également, il nous permettra de découvrir de magnifiques fresques et aquarelles.
La fin de journée approche, il est temps de récupérer nos sacs à dos pour se rendre à côté de la gare de Kyoto et son impressionnante tour (131m). Pas de train cette fois-ci, mais un bus nous attend ! Question budget, pour rejoindre la capitale du pays, c'était bien moins cher d'effectuer le trajet en bus de nuit !