Carnet de voyage

INDONESIE

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Dernière étape postée il y a 1918 jours
Après la Chine, la Mongolie, et un passage éclair en Birmanie, nous voici en Indonésie, toujours sur la route de nos 6 mois de voyage en famille en Asie !
Août 2019
53 jours
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Publié le 4 septembre 2019


De Birmanie, nous nous envolons pour l'Indonésie. Après une petite escale à Bangkok en Thaïlande, nous atterrissons sur l'île de Java à Jakarta, la capitale actuelle du pays mais plus pour longtemps. En effet le gouvernement indonésien vient de décider de délocaliser sa capitale car avec la montée des eaux, Jakarta se retrouvera en grande partie noyée d'ici 2050 !

L'Indonésie compterait plus de 17 000 îles (dont 6000 non habitées) avec 150 volcans (dont 129 encore actifs !!)… un nous fera déjà même un clin d'œil avant l'atterrissage ! On compte y passer plusieurs semaines, mais ce pays a tellement à offrir que ça va être difficile de faire des choix !!

Jakarta, mégalopole tentaculaire de plus de 10 millions d'habitants, où on risque sa vie à chaque fois qu'on traverse la rue. Un habitant nous montrera comment s'y prendre : en fait ici c'est le piéton qui doit arrêter le flot de circulation pour traverser !! On vous avoue que la 1ère fois qu'il faudra s'y lancer tout seuls on aura quelques hésitations !!

Notre 1er réveil sera vers 4h30 au son de... l'appel à la prière ! Eh oui, finis les bouddhas à tous les coins de rue, et on se souvient que l'Indonésie est le plus grand pays musulman au monde ! Vu notre passion pour les réveils matinaux (zut on est quand même en vacances !), on intègre une nouvelle variable à notre modèle de recherche d'hôtel : distance du minaret le plus proche ! On passera une journée à Jakarta, où on découvre son énorme mosquée, sa cathédrale juste en face, son musée un brin ennuyeux, et son monument national, un obélisque de 137m tout en marbre, surmonté d'une flamme en or : un brin mégalo ! On n'a pas été très fan de cette ville ultra polluée avec un trafic démentiel mais elle reste un bon point de départ pour visiter l'île de Java, et offre des vols internationaux moins chers pour l'Indonésie qu'une arrivée à Bali par exemple.

On décide de rejoindre rapidement Yogyakarta et sa région, plus à l'Est de Java (à 565kms), qui ont tellement plus à offrir. Vu notre anticipation, tous les trains sont malheureusement complets, et les trajets en bus sans faire d'escale, bien trop longs. Du coup on se rabat sur l'avion, qui en Indonésie est un moyen abordable de voyager… même si pour cela, Luc devra planter plus d'arbres à notre retour ! Petite dédicace à nos amis québécois qui nous ont donné le lien d'un site (calculcarbone.org) nous permettant de calculer le nombre d'arbres à planter pour compenser le bilan carbone de notre voyage !...Franchement on y pense sérieusement !

En arrivant à Yogyakarta, Yogya pour les intimes, on y découvre rapidement un nouveau moyen de transport à pédales ou à moteur, utilisé autant par les touristes que les locaux… le BECAK ! Comme le tuk tuk, c'est rigolo mais on serre un peu plus les fesses quand notre chauffeur décide de forcer la priorité !


Cette ville est réputée pour ses arts traditionnels et son héritage culturel, et on s'en rendra vite compte au cours de nos visites. En se baladant au Kraton, le palais du sultan, nous assisterons à un spectacle de danse javanaise classique avec de magnifiques costumes accompagnés de musiciens aux multiples gongs et carillons.

Après une rapide visite à un des nombreux ateliers de Batik de la ville, ces célèbres tissus aux différentes teintes dont les motifs sont dessinés à la cire, on se rend au Taman Sari. La construction de ce palais, aussi appelé le "water palace" a été commandé par l'un des sultans de Yogya à un architecte portugais. Pour la petite histoire, soucieux de conserver les secrets de son petit lieu de débauche, le sultan en question aurait fait exécuter le-dit architecte après l'achèvement des travaux.

Les ruelles qui entourent le Kraton et le Water Palace forment un dédale où il est agréable de se perdre. On y découvre que le street art est très en vogue à Yogya et de nombreux graffitis ornent les murs et façades des maisons de ce quartier.

Dernière étape de la journée, le célèbre marché aux oiseaux de la ville ! Marché aux oiseaux, mais pas que… on y trouve à vendre toutes sortes de volatiles allant de la perruche au hibou, mais aussi pas mal d'autres bestioles assez originales, allant du chat à la chauve souris en passant par des reptiles étranges, des serpents, des singes ainsi que tous les accessoires nécessaires ! C'est une espèce d'énorme animalerie à ciel ouvert ! Nous avouons ne pas avoir eu le courage d'expliquer à Zoé la vraie destination des petits élevages de souris devant lesquels elle s'extasiait dans les boutiques de serpents ! On peut ne pas être fan des animaux en cage, mais c'est franchement un lieu original qui vaut le détour et on y passera un bon moment ! On y sera encore en fin de journée, et le spectacle de certains marchands repartant avec leurs oiseaux en cage entassés sur leur mobylette nous a bien fait marrer : hallucinant !!

Les jours suivants, seront consacrés aux alentours de la ville, tout aussi riches ! On commencera notre visite par le fameux site hindou de Prambanan, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Dès l'arrivée sur le site, on se prend une belle claque tant les temples sont grandioses, même dans la grisaille ! Il y en aurait 240, mais très peu d'entre eux sont encore en état ! Beaucoup ont souffert du séisme de 2006, et de quelques pillages … et oui, il parait que ça porte bonheur d'avoir une des pierres de ces temples dans la construction de sa maison !! Les pierres qui façonnent les temples ne présentent aucune trace de ciment ; elles sont imbriquées les unes aux autres, comme des legos géants !

Ici aussi des étudiants nous sollicitent pour pratiquer leur anglais, mais en plus de simples échanges, ils offrent des visites guidées, ce qu'on a trouvé assez top car ça nous a permis d'avoir de bonnes explications du site principal de Prambanan. Seule contrepartie, on doit se faire prendre en photo avec nos petits guides bénévoles et laisser un commentaire dans leur cahier à la fin de la visite : ils doivent prouver à leur professeur qu'ils ont bien travaillé. Etrangement, un seul nous a commenté la visite, mais on fera 3 commentaires et 3 photos… comme quoi en matière de devoirs, certains comportements sont universels ! En allant rejoindre un autre site un peu plus éloigné, on assistera aux répétitions de la rentrée des classes d'une école… Ah si tous les enfants du monde fêtaient leur rentrée en fanfare, ce serait top !


Nouvelle journée… nouveau site ! Et cet autre site incontournable aux alentours de Yogya, lui aussi classé au patrimoine de l'Unesco, c'est bien sûr celui de BOROBUDUR ! Accessible en bus public, il est situé à une 40aine de kms de la ville. C'est le plus grand monument bouddhiste en Indonésie. Erigé aux alentours des années 800 (pour comparer, Angkor a été construit entre 850 et 1100, Bagan entre 1100 et 1300), sa forme ressemble à une espèce d'immense carré pyramidal, et vu du ciel à un énorme mandala. A chaque étage, de nombreux bouddhas et fresques aux mille légendes. Aux 3 derniers étages jusqu'au sommet, se trouvent des stupas qu'on avait d'abord pris pour des cloches, en tant que bons bouddhistes que nous sommes !! Ces "stupas-cloches" représentent en fait des fleurs de lotus à l'envers, et à l'intérieur de chacun se cache… un bouddha ! Comme à chaque fois, ce genre de site plein de spiritualité attire bon nombre de gens bien mystiques comme on avait déjà pu le remarquer en Chine, mais aussi lors de nos précédents voyages comme au Pérou, au Machu-Picchu.


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Publié le 9 septembre 2019


De Yogyakarta, direction Probolinggo toujours plus à l'est de Java. L'objectif de cette étape, c'est d'aller admirer le fameux lever de soleil sur le mont BROMO, volcan qui culmine à 2329m ; un incontournable d'un voyage à Java et incontestablement de la liste de Marion des choses à faire lors de notre voyage en Indonésie ! Dans un pays aux 129 volcans actifs, il était plus que tentant d'aller en observer un de près... voir d'y grimper !

Cette fois-ci plus prévoyants qu'à l'accoutumée, notre organisation nous permet de parcourir les quelques 400kms en train ! Voyager en train à Java s'avère vraiment très facile. On n'en a encore jamais parlé mais comme à chaque arrivée dans un nouveau pays, il faut un petit temps d'adaptation pour appréhender les différents moyens de locomotion sur place et surtout apprendre leur fonctionnement ! Ce qui permet d'éviter quelques désagréments comme de se retrouver à faire le tour de la ville dans le mauvais sens et passer 2h dans les transports... City tour alternatif vécu à Yogya qui a bien fait marrer les locaux, tout ça parce que mal conseillés par le sosie d'Elie Semoun... Note pour la suite du voyage : ne plus croire un sosie d'Elie !

De Yogya, on a réussi à réserver très facilement nos places de train sur internet, mais on n'avait aucune idée de quoi faire avec nos e-réservations une fois arrivés à la gare. Et là, nous découvrons la géniale organisation des trains javanais ! Juste avant le hall d'entrée de la gare se trouvent plusieurs postes informatiques où il n'y a qu'à scanner son flashcode et ta taaa, en quelques secondes 3 jolis billets s'impriment ! Encore surpris de cette e-modernité super efficace, nous rejoignons notre wagon non sans avoir bien lu les consignes à respecter avant d'y monter !



Plein d'options sont possibles pour organiser la visite au mont Bromo. On se décidera pour le meilleur compromis organisation/coût/temps/facilité : un tour organisé directement depuis Probolinggo. Le patron du petit hôtel que nous avons booké a une affaire bien rodée : il récupère pas mal de monde à la descente du train, offre un hébergement imbattable au niveau qualité prix, un bon service de restauration , et propose des tours de très bonne réputation au juste tarif ! On pense que tous les clients de son hôtel vont visiter le parc national du Bromo avec lui ! Et comme ses autres clients du jour, on ne se compliquera pas la vie, surtout qu'il nous offre le transport pour Zoé et que l'utilisation des transports publics nous ferait du coup économiser que quelques roupies !

On a quand même pas mal hésité avec la vraie option "routard" de l'organisation de cette expédition : se rendre à Cemoro Lawang (le dernier village avant le volcan), en galérant avec les transports publics, et en visitant le parc national du Bromo en "clandestin". Au final, à part si on a un goût prononcé pour les hébergements un peu cra-cra et les treks en pleine nuit le long d'une route où passent de nombreux véhicules soulevant des nuages de poussière, le seul vrai intérêt de cette organisation est de gruger l'entrée du parc (+/- 200 000 roupies, soit 12,50 euros par personne) en utilisant un chemin de traverse pas trop surveillé. Comparé au niveau de vie du pays, c'est vrai qu'on peut trouver un peu cher l'entrée de ce parc national en Indonésie, mais franchement il ne nous viendrait pas à l'idée de visiter le Louvre en passant par la porte de derrière !!

Qui dit observer un lever de soleil dit lever TRES matinal...on peut même dire carrément nocturne dans notre cas car on décolle de l'hôtel à... 2h30 !! Ouiii... ça pique un peu les yeux !

Heureusement nous aurons 1h30 de sommeil en rab, le temps de rejoindre le village de Cemoro Lawang au pied du volcan, enfin si on arrive à s'endormir malgré la conduite sportive du chauffeur !

Le lever de soleil sur le mont Bromo s'admire depuis le mont Penanjakan (2775m) qui offre des points de vue sur ses autres voisins volcans le long du chemin qui mène à son sommet !

Il nous faudra une petite heure de grimpette assez raide, éclairée par nos lampes frontales. Après une série d'escaliers, la montée se corse et laisse place à d'étroits chemins caillouteux qui deviennent rapidement très poussiéreux au milieu de broussailles. Enfin, nous atteignons plusieurs points de vue dégagés de toute végétation. On en choisit un à l'écart où on se retrouve juste tous les trois. Il fait plutôt frisquet à cette heure-ci et à cette altitude, on s'emmitouflera avec toutes nos couches de vêtements qu'on complétera pour Zoé avec des moufles-chaussettes ! Nous patientons dans la nuit étoilée silencieuse jusqu'aux premières lueurs du jour... qui laissent deviner petit à petit le splendide panorama !

Nous découvrons alors une vue à couper le souffle sur un énorme cirque d'où pointent plusieurs cônes volcaniques encore actifs : le mont Bromo le plus à gauche, le mont Batok (2440m) avec ses impressionnantes coulées de lave le faisant étrangement ressembler à un gros flamby démoulé, et au fond pour clôturer ce panorama, le majestueux Semeru, plus haut sommet de Java avec ses 3676m, qui domine l'ensemble !

Après avoir profité plus d'une heure de ce splendide paysage matinal, nous entamons la descente pour nous attaquer à la 2ème étape du jour... l'ascension du mont Bromo ! Eh oui c'est bien joli de l'admirer de loin... maintenant il est temps d'aller observer son cratère fumant de plus près !

Changement de véhicule et nous nous entassons dans une jeep avec d'autres touristes pour traverser la mer de cendres qui nous sépare du cœur du cirque. Traversée très poussiéreuse !

Arrivés au coeur du cirque, au pied du mont Batok, on découvre un paysage lunaire au milieu des cendres et on se sent tout petit entourés de ses énormes volcans !

On commence l'ascension du mont Bromo. Il nous faudra une petite heure pour venir à bout de sa raide montée. Pour finir, le chemin de cendres laisse place à une longue série de marches...289 d'après Zoé !

Au bout des marches, nous voilà enfin arrivés au bord du cratère fumant ! Très impressionnant avec ses 800m de diamètre et ses 200m de profondeur ! De l'autre côté du cratère on a une autre vue époustouflante sur tout le reste du parc national et sa mer de cendres !


Reste plus qu'à descendre par le même chemin tout en profitant encore de cette magnifique vue sur cet impressionnant panorama !!

Tout poussiéreux mais tellement heureux, il n'est que 10h quand notre matinée sportive s'achève ! C'est sûr qu'en la commençant si tôt il nous reste encore beaucoup de temps pour profiter de la journée... L'expression " le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt" prend tout son sens !

Et après l'effort... le réconfort avec un énooorme pancake choco-banane !

14
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Publié le 14 septembre 2019


De Probolinggo, nous quittons nos volcans pour aller tout à l’est de Java, au bord de la mer, à Banyuwangi. On parcourt ces 191kms à nouveau en train. Le trajet toujours aussi agréable offre de jolis paysages de champs et rizières dont on ne se lasse pas ! Banyuwangi sera pour nous une simple ville de passage où nous dormirons avant de prendre un ferry pour se rendre sur l’île voisine… BALI !


Une fois n’est pas coutume, on fera un très mauvais choix d’hôtel… Bien que son nom l’indique comme étant à côté de la gare, d’où notre choix, les soi-disants 300m de distance étaient en fait… à vol d’oiseau grrr… et la distance à pieds (donc pour nous dépourvus d’ailes !) sera de 3kms ! Mis à part ce léger détail géographique, on se retrouve dans une chambre vraiment sale. Avec nos nombreux voyages, c’est bien la 1ère fois que nous demanderons à changer les draps à notre arrivée dans la chambre, tant leurs tâches nous paraissent d’origine douteuse !! Arrivés tard, on n’a pas le courage de chercher ailleurs et dès le petit matin, on file !


Rejoindre le ferry sera l’occasion d’une autre grande première pour nous ; l’utilisation de l’application « GRAB », l’équivalent « UBER » en Asie ! En bons marigotains perdus dans leur campagne martiniquaise, nous n’avions encore jamais eu recours à ce type de services ! Faut l’avouer, c’est quand même pas mal ! Super facile d’utilisation (même pour nous, apprentis geeks !) et ça évite les arnaques de certains chauffeurs de taxi pouvant profiter de la non connaissance du « juste prix » de la course des touristes en perdition, et c’est moins fatigant car ça nous évite les négociations avant d’y monter ! Du coup, pour être au top, il ne nous manque maintenant plus qu’une appli pour éviter les « bâtards de flics corrompus » (… et oui on a eu la chance d’en rencontrer … on vous en parlera plus tard) !

A l’inverse de Java, il y a très peu de bus publics à Bali. On nous conseille donc de prendre un bus côté Java, monter dans le ferry avec le bus, et continuer notre route avec le même véhicule côté Bali jusqu’à notre destination finale. Nous suivrons ce bon conseil, même si voyager en bus public en Indonésie n’est pas toujours très agréable. Entre les vendeurs ambulants de nourriture et les passagers qui fument, merci les odeurs !

On embarque donc sur l’un des nombreux ferrys pour 45mn de traversée plutôt calme d’où on aura une dernière vue magnifique sur les volcans de Java, avant d’atteindre BALI ! Dès qu’on descend du ferry pour remonter dans notre bus, changement d’ambiance et de décor… des temples partout au milieu des rizières et au bord des routes (il y en aurait plus de 5600 sur l’île !), et des odeurs d’encens nous chatouillent les narines ! Bienvenue sur « l’île des dieux », où le sacré est visible partout dans les rues et la vie quotidienne des balinais, car contrairement au reste de l’Indonésie, Bali est en majorité hindouiste.

On passe d’abord par Denpasar, la capitale de Bali, avant de rejoindre notre 1ère étape histoire de se poser un peu après nos derniers périples, la ville d’UBUD. Même à l’hôtel, on assiste tous les matins au rituel d’offrandes aux différentes divinités représentées par des statues. On décide de se faire plaisir et on craque un peu la tirelire pour profiter d’un hôtel bien charmant avec piscine à la plus grande joie de Zoé ! Budget logement multiplié par 4, on se dégote un hôtel tout confort avec un super petit-déj pour la somme pharaonique de… 40 euros ! Depuis notre arrivée on est vraiment impressionné par le sens esthétique des balinais ! Un conseil, si vous devez un jour faire appel à un architecte d’intérieur, assurez-vous qu’il vienne de Bali !

Ce qui a de bien avec la déco à Bali, c'est qu'il y en a vraiment pour tous les goûts 😀 !


Le jour de la rentrée des classes, pour nous ce sera une rentrée buissonnière et on rendra visite aux singes de la ville, à la célèbre Monkey forest ! Cette forêt, qui borde le centre-ville, est considérée comme sacrée et en plus d’une végétation luxuriante, on y trouve trois temples. Avant même d’y arriver, déjà sur le chemin on assistera à quelques scènes cocasses de balinais chassant des singes venus fureter un peu trop près de leurs cuisines à coup de… lances pierre !! Ça annonce la couleur ! En effet, sous leurs airs innocents et très mignons, ces singes sont de sacrés filous ! Il y en aurait environ 900 dans cette forêt, et on se sent vite cerné tant ils ne sont pas timides avec les humains ! Dès l’entrée dans la forêt, on assiste au vol d’une bouteille d’eau qu’un touriste tenait à la main et hop d’une main experte, le petit voleur s’empresse de l’ouvrir et de la boire goulûment !! Plusieurs d’entre eux seront aussi très intrigués par le sac à dos de Luc et tenteront des approches d’exploration qui resteront vaines mais nous feront bien rire !! On passera un bon moment dans ces allées, même si Zoé et Marion ne seront pas toujours très rassurées ! De nombreuses mesures de prudence rappellent aux touristes que même s’ils se laissent approcher, ce ne sont pas des peluches et vue la taille de leurs canines on n’a pas envie d’avoir affaire à eux !


On profite de notre étape à Ubud pour faire notre demande de renouvellement de visa, car 30 jours dans cet énorme pays ne suffiront pas ! Autant le visa à l’arrivée à l’aéroport était une formalité ultra rapide, autant le renouvellement se fait en plusieurs étapes, avec plusieurs jours d’attente entre chacune d’elles. Il faut donc être patient et on en profitera pour faire des visites plus éloignées sur Bali et les petites îles d’à côté entre chaque étape administrative ! Cette étape paperasse nous a permis de découvrir l’administration indonésienne, qui a été plutôt une bonne surprise, car super bien organisée ! En se rendant en scooter à notre rdv « photos et empreintes » à Denpasar, nous ferons une rencontre moins plaisante… une arrestation en bord de route par une troupe de policiers ! Naïfs, nous pensions être en règle mais c’était sans compter les règles officieuses, traduction : les règles à la tête du client ! Et comme nous sommes des touristes étrangers, le policier nous fait rapidement comprendre qu’on n’est de toute façon pas en règle et qu’on a 2 possibilités : soit il confisque notre véhicule et on le suit au poste, soit on paye une amende et on peut repartir de suite mais sans reçu officiel bien sûr ! N’ayant pas trop envie de tourisme alternatif en allant visiter un poste de police local, on choisit la 2ème option, et Luc, grâce à son expérience africaine de gestion de corruption de personnes assermentées, nous obtiendra une sacrée ristourne !



En sillonnant la ville, Zoé avait bien repéré des affiches annonçant… ZOO de Bali ! Pas le choix, nous devons y faire un tour ! Et on y passera un super moment ! Beaucoup d’animaux dans le parc ou dans des enclos semi-ouverts, ce qui permet de les approcher et les observer de très près ! On restera aussi un bon moment près des éléphants.



A Ubud, nous visiterons beaucoup de… temples bien sûr ! Mais il y en a tellement qu’on ne les fera pas tous ! En plus des temples connus plus touristiques, on s’arrêtera aussi au hasard de nos balades admirer des petits temples tout aussi charmants croisés sur le chemin. On ira aussi voir le splendide palais d’Ubud, en plein centre-ville, et son palais d’eau avec son jardin de fleurs de lotus, le Pura Taman Saraswati juste à côté.

On découvre qu’à chaque entrée de temple, il faut se vêtir d’un sarong pour avoir le droit d’y pénétrer. Petit rituel bien plaisant et certains membres de notre famille le porte mieux que d’autres !

Il nous reste plus qu’à aller explorer d’un peu plus près les environs de cette ville qu’on aime beaucoup.

16
sept
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Publié le 18 septembre 2019


Après avoir validé brillamment la conduite du scooter à 3 passagers et à gauche (même si pas toujours sereins aux intersections compliquées), on peut partir à la découverte des environs d’Ubud. 1er stop, les fameuses rizières en terrasse de Tegallalang. Nous qui sommes de très grands fans de tous les paysages de rizières déjà croisés, on a hâte de découvrir ces terrasses situées à une 10aine de kms au nord de la ville et qui sont façonnées depuis plus de 1000 ans par un système original d’irrigation appelé subak. Perchées à 600m d’altitude, les rizières de Tegallalang sont classées patrimoine mondial de l’Unesco. Beaucoup de touristes donc, mais elles sont tellement photogéniques que ça se comprend !

Notre second stop se fera à la plantation de café Bali Pulina. On aura droit à la présentation d’un mode bien particulier de production du café, pas très ragoûtant si on vous en donne les détails… Et comme vous nous connaissez, vous n’allez bien-sûr pas y échapper. Le résultat est un café super bon, super cher : le café de Luwak. Alors c’est fait comment ? Âmes sensibles, sautez le prochain paragraphe…

En fait les cerises de café bien mûres sont ingérées par un petit mammifère asiatique, à la base carnivore, qu’on appelle une civette, ou luwak en indonésien, d’où le nom du café. La bestiole mange les cerises de café mais est incapable d’en digérer le noyau et ses enzymes gastriques apportent au café son arôme si particulier. Il ne reste plus qu’à aller pêcher les grains de café dans le caca du luwak ! Le monsieur qui nous a fait la visite de la plantation se sent obligé de nous préciser quand même que les grains sont ensuite lavés abondamment avant de rentrer dans le processus de production plus classique : séchage, torréfaction… Cette production traditionnelle peut offusquer les personnes qui mettent en avant la maltraitance animale… Même débat que pour le foie gras, à chacun son avis ! En attendant, nous on a bien profité de la dégustation de différents thés et cafés qui conclut la visite très sympathique de cette plantation !


Le 3ème stop, sera au Pura Tirta Empul, qui signifie Temple de l'eau jaillissant de la terre car ici se trouve une source sacrée. C’est un temple célèbre où les balinais se rendent pour un rite de purification. Aujourd’hui se rajoutent également les nombreux touristes qui se prêtent au jeu du rituel, en passant sous chaque jet d’eau (30 en tout). On espère en tous cas qu’ils évitent bien les 2 derniers jets, uniquement destinés à purifier les morts.

Pour clôturer cette journée, destination le village de Penelokan, à 1400m d’altitude pour y admirer le point de vue sur le mont Batur et son lac. Penelokan, signifie justement « lieu où regarder », et ça porte vraiment bien son nom car la vue y est magnifique ! On avait initialement prévu d’admirer le lever de soleil sur ce volcan, excursion très célèbre depuis Ubud, mais franchement après avoir passé 2 mauvaises nuits (merci les touristes trop fêtards), on n’a pas eu le courage de se lever une nouvelle fois à 2h 30 !



Cet article ne serait pas complet sans vous parler de… PETULU, un lieu qui tient à cœur à Marion, « endroit magique survolé à la tombée de la nuit par des centaines d’aigrettes » : Luc en glousse encore… il n’est pas sensible à l’aigrette ! Pourtant cela reste un mystère entier pour ce village qui voit débarquer chaque soir depuis 1955 au coucher de soleil des nuages de ces volatiles venant nicher dans les arbres alentours !

Le retour à Ubud se fera par la rue des fabricants de meubles. Ceux qui connaissent notre chez-nous savent à quel point on est fan du mobilier indonésien… Et là ça devient très compliqué car on a beau y réfléchir, même découpés en petites bûchettes, ça ne rentrera pas dans nos sacs à dos !

28
sept
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Publié le 28 septembre 2019



En attente de la dernière étape administrative de notre renouvellement de visa, nous partons une petite semaine en road trip à la découverte de l’île. A Bali, rien de mieux que de le faire en scooter ! Cheveux au vent, moucherons collés sur les dents, totale liberté de parcours… Bref le TOP ! Quelques impératifs quand même avant le départ : optimiser l’espace de rangement, prendre un minimum d’affaires dans le sac pour ne pas encombrer l’habitacle et bien définir le rôle de chacun. Luc sera le pilote ; Zoé, l’autoradio-assistante-klaxon et Marion, le système embarqué d’aide à la navigation (…c’est d’ailleurs assez drôle de voir tous les passagers occidentaux de scooter, smartphone en main, gérer les parcours sur Maps.me!)

On avait lu pas mal de trucs sur la dangerosité de la conduite à Bali, au point où on se demande sincèrement si ce ne sont pas les chauffeurs de taxi locaux qui alimentent les forums ! Bon, c’est un peu l’anarchie, surtout en ville, mais en respectant la règle de celui qui s’impose passe, ça se fait très bien. Sur les gros axes c’est tellement le bordel qu’on pense que tout le monde est conscient que tout peut arriver à n’importe quel moment et du coup, il n’y a pas de problème. Notre passé de conduite à Abidjan et à Sainte Lucie, nous a un peu aidé ; et après, dès qu’on est en dehors des villes, il n’y a vraiment pas grand monde sur la route !

Le départ approche… Il ne nous reste plus qu’à faire le plein ! Pas très compliqué… On trouve au bord des routes un nombre incroyable de revendeurs d’essence soit en bouteille plastique, mais le plus souvent en bouteille d’Absolut vodka qui est devenue l’étalon de mesure pour la revente de carburant au détail ! Belle réussite de recyclage qui doit faire rêver tous les responsables marketing de la planète.

Jour n°1 : Départ d’Ubud vers le nord de Bali, en direction des rizières de Jatiluwih. Et oui, encore des rizières et une fois de plus classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce qui est dingue, c’est que même si ce sont à chaque fois des champs de riz, c’est toujours différent ! On ne se lassera jamais de ces paysages et de toutes ces nuances de vert. Les rizières de Jatiluwih, qui en indonésien signifie vraiment merveilleux, se situent à Tabanan à une 20aine de Kms d’Ubud. Elles s’étendent sur des milliers d’hectares au pied du volcan Batukaru. On s’y baladera un long moment !

On quitte Tabanan, direction Bedugul au pied du mont Bratan, toujours plus au nord. Comme dirait nos amis cyclistes, on attaque les étapes de montagne et du coup la conduite est un peu moins funky, surtout qu’il ne fait pas super beau et qu’on se retrouve même par moments dans le brouillard ! Au fil de la route, on commence à voir… des stands de fraises… Et là, l’expertise agricole de Luc est sans appel : s’il y a des fraises… ON VA SE LES PELER !! En effet, heureusement qu’on a pensé à embarquer nos pulls, même s’ils ne suffisent pas totalement à nous réchauffer, pas plus que le Babi Guling dégusté au bord de la route. Ce cochon braisé à la broche, vraiment délicieux, est une grande spécialité culinaire de Bali, surtout à l’occasion de festivités. On dégotera un petit hôtel qui nous paraissait bien sympa au début… Arrivés de nuit, on n’avait pas vu les cages avec des coqs au milieu de la cour ! Du coup, réveil très matinal ! Sincèrement on reste admiratif devant l’ingéniosité de ce patron d’hôtel pour s’assurer du check-out de bonne heure de la part de sa clientèle !


Jour n°2 : Grâce à notre réveil super matinal, on arrive tôt au temple Pura Ulun Danu. Situé sur les rives du lac Bratan, ce temple est une image assez connue de Bali et on le trouve également dessiné sur les billets de 50 000 roupies. Autant vous dire, c’est le truc à voir à Bedugul et il attire de nombreux touristes. Ce site est particulièrement photogénique quand son temple se retrouve entouré d’eau, isolé sur de petites iles ; ceci est moins vrai en saison sèche, et ça lui enlève un peu de son charme.

Notre deuxième visite à Bedugul sera son jardin botanique. Qui dit jardin, dit plantes, dit arrêt incontournable pour Luc ! Ce jardin s’étale sur plus de 150ha. L’immensité de ce parc font que les différentes collections sont très éloignées les unes des autres, ce qui rend l’ensemble moins charmant car entre il n’y a pas grand-chose comme végétation… mais il n’en reste pas moins réputé pour sa serre aux orchidées et sa collection de bambous vraiment impressionnante.


On quitte Bedugul, sans oublier de se régaler encore une fois de succulents jus de fraises qui nous renvoient directement à nos voyages andins au Pérou et en Bolivie. Séquence nostalgie !

On poursuit notre route de montagne en direction des cascades Git-Git. Il y en a de nombreuses sur la route, de différentes tailles, la plus grande faisant une 40aine de m et toutes très charmantes… bref pour tous les goûts ! Les chemins pour s’y rendre sont splendides et nous permettent de bien nous dégourdir les jambes !

On finit notre étape du jour en arrivant sur la côte nord de Bali, à Air Sanih, tranquille petite station balnéaire.

Jour n°3 : Départ en douceur après une baignade à la fraîche. On reprend la route de la côte en direction de Amed, à la pointe nord-est de Bali. On fera une pause au temple Pura Ponjok Batu perché sur une falaise. Ce temple, le plus ancien de Bali, célèbre une source sacrée, qui en fait un haut lieu de spiritualité. Ils y ont également découvert un sarcophage datant de 3000 ans avant J-C. Avant d’y entrer, nous passons par le rituel du sarong où Luc aura même un joli turban ! Et cette fois-ci, on a droit en plus à une purification à base d’eau et de riz ! Bref la totale ! A l’extérieur, près de la source se trouve un petit autel avec des offrandes et des rituels de bénédiction. Un guide parlant plutôt bien français nous fera une visite super intéressante du site et apprendra même quelques notes de gong à Zoé.

Ce parcours sur la côte nord de Bali est très agréable. On se régale des superbes vues sur l’océan et des jolies routes bordées de frangipaniers en fleurs ! L'occasion aussi de vous parler de nos pauses repas dans les warung, ces restos locaux indonésiens. Les plats les plus courants sont les nasi goreng ou les mie goreng, soient riz frit ou nouilles sautées avec légumes, poulet, porc, oeuf… au choix !

Nous rejoignons le bourg d’Amed en milieu d’apm. On tombe de suite sous le charme de ce petit village de pêcheurs, bordé de marais salants, et surplombé par le majestueux volcan Agung, point culminant de Bali avec ses 3142m.

Amed est également réputé pour ses nombreux sites de plongée. On part à la recherche d’un club… ce n’est pas très dur d’en trouver un mais choisir le bon s’avère plus compliqué tellement ils sont nombreux… une maison sur trois est un club de plongée, les deux autres étant soit un resto soit un hôtel ! Après avoir fait le tour de plusieurs, et éliminé ceux qui ne voulaient pas s’embêter à faire plonger Zoé, ou ceux trop mercantiles, notre choix se porte sur celui tenu par un très sympathique couple de français, Jean et Marie, le club Evolution. Le rdv est pris pour le lendemain. On finira la soirée dans un resto sur la plage où on se régalera de poisson grillé !

Jour n°4 : Pause plongée !

On profite tranquillou de notre matinée entre petit-déj et baignade sans se presser car notre rdv plongée n’est qu’à 14h30 cet après-midi. On débarque tout zen, sourire aux lèvres, à l’heure prévue et on n’est pas prêt d’oublier la tête de Mathias, l’un des moniteurs de plongée à notre arrivée ! Son accueil est glacial… On ne comprend pas trop ce qui se passe mais la tension dans l’air est palpable ! Il nous dit qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui pensant qu’on ne viendrait plus… On se regarde avec Luc, notre incompréhension est totale… Mais que se passe- t-il donc ? On lui dit qu’on s’était bien donné rdv à 14h30, non ?... Et là, il nous regarde en nous montrant l’heure… oui 14h30… mais là il est 15h30 ! Et il rajoute : vous êtes restés bloqués à l’heure de Java ou quoi ?? Interloqués, on se regarde avec Luc et d’un coup on se rend compte que ça fait environ 10 jours qu’on a quitté Java, et qu’on vit avec 1h de décalage ! On n’avait pas du tout pensé qu’en allant plus à l’est, on changerait d’heure en restant dans le même pays ! D’un coup plein de détails prennent sens… On se disait bien que le soleil se couchait vachement tôt à Bali, et que dans les hôtels où on nous disait que le petit-déj était servi à partir de 8h, on le trouvait déjà dispo à 7h !!! Bref, no comment… On se confond en excuses et au final, tout le monde au club de plongée se met à rire du décalage de ces martiniquais en vacances !! Tout est bien qui finit bien… On embarque le matos de plongée et c’est parti ! On fera 2 magnifiques plongées qui du coup se termineront au soleil couchant… waouh !




On prendra un apéro prolongé au club de plongée, où de longues discussions francophones toutes aussi passionnantes les unes que les autres s’enchaineront ! Merci encore à toute l’équipe pour ce si sympathique moment ! Et plus particulièrement à Mathias d’avoir mis la banane à Zoé suite à ses 2 plongées, et à Guillaume pour ses talents de photographe !


Jour n°5 : On the road again !

Notre étape du jour sera Sidemen. La route qui y mène depuis Amed est splendide. On fera une pause au temple Pura Lempuyang, perché au sommet d’une colline et qui nous offre un dernier magnifique panorama sur le mont Agung.

On parcourt de nombreuses routes longeant de magnifiques rizières (encore !), pour notre plus grand bonheur !

Plus loin, à quelques kms d'Amlapura, on fera un nouvel arrêt à Tirta Gangga, et son célèbre palais aquatique. Magnifique jardin et balade au milieu des nénuphars et charmantes fontaines.

On poursuit notre route toujours aussi jolie, avec ses paysages de montagnes et de rizières. On arrive en fin de journée à Sidemen, village tout aussi charmant.


Jour n°6 : Grass’ mat puis baignade au milieu des rizières, et c’est reparti pour notre dernier tronçon qui nous doit nous ramener à Ubud.

On y arrivera en début d’apm, fatigués mais ravis de cette virée en scooter. On aura parcouru en tout 274 kms ! Et comme dit si bien Zoé, le scooter c’est chouette mais on a le derrière tout cabossé !



Road trip Bali !

On termine notre parcours en passant par le célèbre temple Kawi dans les environs d’Ubub. Dernière soirée en allant assister à un spectacle de danse Kecak (merci Mag !) ! Il se déroule à la tombée de la nuit dans l’enceinte d’un temple. Excellent moment à regarder les danseurs dans leurs magnifiques costumes autour d’un chandelier de feu, et à écouter les psalmodies d’un groupe de femmes. Le clou du spectacle sera la danse en transe du feu où un danseur court et saute au milieu des braises… moment très impressionnant !


Cette fois-ci, nous quittons définitivement Ubud. Notre prochaine étape sera sur une petite île voisine de Bali, Nusa Penida !

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Publié le 1er octobre 2019

On délaisse l’effervescence de la grande île pour une des petites îles voisines situées au sud-est et faisant toujours partie de la province de Bali, Nusa Penida !

Nusa Penida regroupe 3 îles ; une grande du même nom, et 2 plus petites, Nusa Lembongan et Nusa Ceningan. On décide de se rendre sur la plus grande, 200km2, et peuplée d’environ 45 000 habitants.

Si Bali est surnommée l’île des dieux, Nusa Penida serait d’après la même légende, un repaire de démons et les balinais doivent s’y rendre en pèlerinage au moins une fois dans leur vie afin d’apaiser les mauvais esprits… Et pourtant, loin d’être austère, Nusa Penida ressemble plutôt à un magnifique paradis !!

Pour s’y rendre, on prendra un taxi fast-boat au départ de Kusamba. Une demi-heure plus tard, nous voici débarquant à Sampalan, petit port tranquille sur la côte nord de l’ile. Pour se déplacer à Nusa Penida, même moyen de transport qu’à Bali… le fameux scooter !! Mais les routes ne sont pas dans le même état… les quelques axes principaux sont goudronnés, mais dès qu’on s’aventure un peu plus à l’écart, les routes deviennent vraiment chaotiques !

On se dégote un charmant petit hôtel, et on part à la découverte de l’île. Rapidement le long de la côte, en plus de la magnifique couleur cristalline de la mer qui se décline sous différentes teintes de turquoise, on découvre les fameuses fermes d’algues. Ces algues sont exportées dans le monde entier. Ils en extraient un émulsifiant qui est utilisé pour épaissir les glaces, produits laitiers…


Nusa Penida est exposée aux forts courants marins et sa côte est très escarpée, ce qui rend ses paysages de falaise splendides !

On se rend sur la côte Ouest pour aller admirer le célèbre paysage de Kelingking, et son rocher en forme de T-rex ! Le panorama des falaises avec sa plage en bas est magnifique !


Puis on poursuit vers Broken beach, une crique entourée de falaises, avec un gros trou au milieu de la paroi rocheuse. Juste à côté se trouve la splendide piscine naturelle de Angel’s billabong, mais le côté paradisiaque est juste pour le plaisir des yeux car des vagues déchainées viennent se fracasser à l’entrée et menace l’apparente tranquillité du bassin !


L’état des routes défoncées nous a bien fatigué et on va se poser le reste de l’après-midi sur la jolie plage de Cristal Bay en attendant le coucher de soleil.



Le lendemain, nos fesses ayant eu toute la nuit pour récupérer des routes caillouteuses, on repart en scooter du côté Est de l’île cette fois-ci ! On fera un premier stop à la grotte de Goa Giri Putri, lieu spirituel qui nous a bien marqué ! Aménagé dans une grotte à l’entrée tellement étroite qu’on hésitera à s’y glisser, ce temple est en fait énorme et s’étale sur 300m de longueur ! Plusieurs cavités gigantesques se succèdent et à l’intérieur de nombreux autels et sanctuaires de prière. Le tout imprégné de fortes odeurs et fumées d’encens, il nous tardera d’en ressortir tant par moments, l’ambiance y était presque étouffante. Mais on est content d’avoir pu assister à leurs différents rituels de bénédiction. Bref, expérience assez mystique !


On ira ensuite se poser à la magnifique plage de sable blanc de Utah beach. Vue à couper le souffle sur les falaises environnantes. Petite descente périlleuse, car très raide et glissante, pour atteindre la plage. Arrivant à marée basse, on profitera plus de châteaux de sable et de jolies balades dans les rochers que de baignade.

On terminera notre journée tranquillou au Poolside, une piscine-restaurant tenu par un couple d’australiens à la retraite ! Le principe est top et nous permet de nous désaltérer tout en pataugeant dans une eau calme, ce qui nous change des eaux agitées de l’île !

Nusa Penida est également réputée pour ses spots de plongée et en ce moment il y a la possibilité d’aller plonger au milieu des… RAIES MANTAS ! C’est également la saison des MOLA MOLA, ou poisson lune ; ces poissons préhistoriques peuvent mesurer jusqu’à 3m d’envergure. On n’aura malheureusement pas la chance d’en observer.

A notre arrivée sur l’île, on trouvera le club de plongée conseillé par Jean (de Amed) et tenu également par un couple de français, mais les conditions de la mer n’étant pas assez calmes pour se rendre sur le site des raies mantas, on devra patienter quelques jours avant d’aller y plonger.


Enfin, le grand jour arrive ! Plonger au milieu de raies mantas fait partie de nos rêves de plongeurs ! Rdv matinal, 7h30 au club de plongée. On embarque sur leur bateau avec tout le matos, et on reste toujours aussi scotché devant l’eau si cristalline de Nusa Penida. On fera une 1ère plongée à Cristal Bay. Requins, tortues, récifs et pas mal de courant… bienvenue dans l’océan indien, une grande première ! Et qui dit océan indien… dit eau plutôt fraîche, aux alentours de 22° et heureusement nos combis sont bien épaisses ! On remonte ravis, Zoé aussi. Et la plongée, ça creuse… on petit-déjeune à bord en se régalant de pancakes, fruits, beignets à la banane avant de partir pour le 2nd site du jour… MANTA POINT ! Ce site est à une petite demi-heure de là ; on repasse par notre trajet sur la côte fait en scooter quelques jours plus tôt mais côté mer cette fois-ci et les paysages sont tout aussi superbes ! On arrive sur le site de Manta Point, accueilli par une bonne houle et on nous dit que c’est un jour plutôt calme… on n’ose pas imaginer les autres jours ! On nous annonce aussi une eau à 18°…aglaglaaaa…vraiment les raies mantas ça se mérite…on croise les doigts, les palmes, les oreilles pour qu’elles soient bien au rdv !! On ne traîne pas trop sur le bateau… ce serait dommage de nourrir les poissons avant même de les voir !



En descendant, dès nos premières bulles, on se retrouve au-dessus de 3 énormes… RAIES MANTAS !! Et waouhhhh ! Elles sont gigantesques, et tellement majestueuses ! Surnommées diables des mers, mais complètement inoffensives pour l’homme, elles peuvent mesurer jusqu’à 7m d’envergure ! On se sent tout petit… Spectacle vraiment impressionnant ! Pas besoin de descendre dans les profondeurs car les raies mantas se baladent entre 2 à 15m à cet endroit, ce qui permettra à Zoé d’en admirer de nombreuses, elle aussi ! On peut en trouver beaucoup à cet endroit car c’est leur station de nettoyage ; elles viennent se faire astiquer et lustrer leur énorme surface par pleins de petits poissons. Beaucoup de courant, peu de visibilité et bien brassés mais moment magique pour toute la famille ! On remonte à bord sans réaliser encore complètement que le spectacle qu’on a eu la chance de voir était bien réel…


Retour sur la terre ferme de Nusa Penida, où on passera encore une journée tranquille avant de retourner à Bali pour nos derniers jours !

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Publié le 8 octobre 2019

Avant de quitter Bali, on fera une dernière virée en scooter dans le sud, sur la péninsule de Bukit. Réputée pour ses plages et ses nombreux spots de surf ! Premier stop du côté de Nusa Dua, longue plage aux eaux calmes pour le plus grand bonheur de Zoé ! On y passera un bon moment à se baigner et à admirer les cerfs-volants !

Notre seconde destination sera la côte ouest de la péninsule, vers Uluwatuh, à la Dreamland beach, admirer les prouesses des surfeurs défiant les rouleaux ! Spectacle assez hypnotisant !

Nous passerons nos derniers jours balinais du côté de Séminyak, sur la côte ouest de l’île.

Au nord de Séminyak, on ira admirer le célèbre temple de Tanah Lot, perché sur une falaise au milieu d’une mer agitée ; mais malheureusement pour nous, ce jour-là les nuages ont battu le soleil !


De Canggu plus au nord, jusqu’à Kuta plus au sud, ce sont plusieurs stations balnéaires qui se succèdent le long d’une énorme plage qui s’étend sur des kms et des kms. On en profitera pour se poser, faire de longues balades les pieds dans le sable, ramasser de jolis coquillages, et admirer le splendide coucher de soleil depuis la plage de Seminyak…


Si on devait faire un classement des plus beaux couchers de soleil, celui-ci est dans le top ! Interminable, aux couleurs se déclinant sous tous les tons !

Et voilà… Notre séjour à Bali se termine… On a beaucoup de mal à quitter cette île où le temps s’est arrêté pour nous…

Prochaine étape, toujours en Indonésie, à Sulawesi, aussi connu sous le nom des îles Célèbes !

11
oct
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Publié le 11 octobre 2019

Nous quittons définitivement cette chère île de Bali pour nous envoler à 600 kms au Nord Est, toujours en Indonésie, sur l’île de Sulawesi. Anciennement appelée les Célèbes, c’est la 11ème plus grande île au monde, presque la moitié de la France avec seulement 17 millions d’habitants.

De Makassar, la capitale, on compte rejoindre la localité de Jeneponto, située au Sud Est de l’île.

Notre stop ici est motivé par : des alizés constants, une moyenne de vent entre 20 à 35 nœuds dès 7h du matin et jusqu’au crépuscule (Jeneponto abrite d’ailleurs le plus grand parc éolien d’Asie-Pacifique), une température à 28°, et un grand ciel bleu… hummmmm… ça ressemblerait pas au paradis du… KITE ??!! Mais siiiii !! Luc est d’ailleurs excité comme un gamin la veille de Noël à peine un pied posé sur le tarmac à la descente de l’avion !


Pas de transport public pour nous rendre jusque là-bas. Il nous faudra négocier un taxi et on finit par en trouver un au bon prix et que luc trouve « rigolo »… Ahhh on ne sera pas déçu ! On commence à rouler, et là il nous demande si ça ne nous dérange pas si sa femme se joint à nous. Non, bien-sûr, plus on est de fous, plus on rit ! Une fois sa femme à bord, on comprend qu’il n’a pas trop idée où se trouve le kite camp qu’on veut rejoindre et que sa femme lui sert de GPS armée de ses 2 téléphones portables !

Il nous faudra plus de 3h pour parcourir les quelques 90kms. D’une part la route n’est pas en super état, puis on se retrouvera plusieurs fois détournés à cause de manifestations étudiantes, enfin, malgré l’aide de sa femme, notre chauffeur arrivera quand même à se tromper et à quelques kms de l’arrivée on se retrouvera au milieu de champs… c’est sûr que sur ce type de chemin on avance de suite beaucoup moins vite !

On est toujours en Indonésie, mais dès les premiers kms l’ambiance est complètement différente de Bali. Déjà nous voilà de retour en pays musulman, et les paysages aussi sont complètement différents, les maisons ont une forme particulière et sont sur pilotis. Après avoir traversé la campagne, en se rapprochant de la côte, on découvre les marais salants à perte de vue, et à cette heure-ci de la journée, la luminosité y est splendide. On finit par arriver au bout de la route… devant nous la plage et la mer…


On quitte notre chauffeur qui reviendra nous rechercher d’ici quelques jours car on a bien accroché avec lui ! Au retour il sera d’ailleurs toujours aussi drôle car sur la 1ère manœuvre pour quitter le kite camp, il arrivera à s’ensabler !

On découvre le magnifique spot de kite et son hôtel tenu par un couple de français, Régis et Alice. Cet endroit est juste paradisiaque ! Et le vent souffle, souffle, souffle alors que la nuit tombe… Luc est RAVI !!


Cette parenthèse de quelques jours fera du bien à toute la famille ; entre kite et farniente c’était un stop parfait !


On y rencontrera plusieurs autres kiteurs bien sympas et on passera là-bas de bons moments avant de partir pour une autre île, plus à l’Est, Florès !

13
oct

Après se l’être coulé douce pendant une bonne dizaine de jours entre plage et kite surf (et oui on s’est offert le luxe de prendre des vacances pendant nos vacances !), il est grand temps de reprendre le fil de notre voyage !

En Sulawesi, notre retour sur Makassar sera un peu longuet… toujours à cause des nombreux barrages d'étudiants qui ne décolèrent pas suite à un « léger » assouplissement de la loi anti-corruption du pays et un renforcement de la répression des relations sexuelles hors mariage visant principalement la communauté gay. On arrivera finalement à l’aéroport après 4 bonnes heures de route et ce coup-ci heureusement pour nous, notre chauffeur de taxi rigolo venu nous récupérer à Jeneponto, connait tous les itinéraires-bis une fois arrivés sur la capitale (ouf, car cette fois sa compagne n’était pas là pour faire GPS !).

Grande première pour nous, comme notre vol pour l'île de Florès décolle à 6 heures du matin, nous décidons de dormir à l’aéroport … On l’avait déjà fait sur des bancs dans nos précédents voyages, mais accompagnés de Zoé on opte pour l’Ibis, qui s’avère être un bon compromis qualité/prix/sommeil … et d’ailleurs on se demande si on n’y aurait pas croisé Xavier Dupont de Ligonnès 😉!!


Après une petite heure de vol on atterrit sur l'île de Florès, à l’aéroport international de Labuan Bajo. C’est bien la première fois que personne ne nous oriente à la sortie de l’avion. On se retrouve sur le Tarmak sans savoir où aller, et du coup on fait comme tous les autres passagers : on en profite pour prendre quelques photos.

Labuan Bajo est la porte d’entrée du parc national de Komodo qui abrite les fameux dragons du même nom ! C’est le principal attrait de l’ile de Florès qui en compte bien d’autres, ce qui explique son important développement touristique depuis quelques années. Vu qu’on commence à compter les jours qui nous restent en Indonésie, on décide de se focaliser sur cette partie de la région !

Le parc national de Komodo, situé entre l'île de Florès et celle de Sumbawa, est composé de 3 grandes îles et de nombreuses plus petites et s'étend sur plus de 1700km2. Ce n'est pas possible de dormir sur les différentes îles du parc. Après avoir arpenté la ville pour connaître les différentes possibilités de visites on opte pour une expérience « liveaboard » … comprenez une croisière de 4 jours et 3 nuits qui doit nous emmener de Florès jusqu'à Lombok, notre prochaine destination, avec différents stops le long de notre route pour découvrir les « must » du parc. Bref, un super compromis pour nous. Malheureusement nous ne plongerons pas en bouteille dans le parc, et ce malgré la réputation des différents sites qui doivent être à la hauteur des tarifs pratiqués… On a longtemps hésité, mais hors budget pour nous !

Marion n’étant pas au top, faute au super KFC de l’aéroport la veille (grrrrr…), on retourne en famille à l’hôtel pour qu’elle se repose avant que Luc et Zoé ne retournent en ville pour faire les quelques courses en prévision des prochains jours. L’occasion de déguster un délicieux jus de mangue en contemplant un superbe coucher de soleil comme il semble y en avoir tant dans ce pays !


Après s'être fait réveiller à 5h30 avec le p'tit dèj, la dame de l'hôtel s'étant trompée d'heure (la veille, on avait demandé si c'était possible de petit-déjeuner plus tôt, vers 6h30, mais on pensait pas SI tôt, lol !!), on hésite à prendre le bateau… Marion a passé une grande partie de la nuit la tête dans la cuvette… Le problème c'est que le prochain départ risque d'être que dans 4 jours… du coup elle prend son courage à 2 mains… au pire elle nourrira les poissons !

Allez, c’est parti, on embarque pour la croisière s'amuse !



On découvre notre super bateau... pas d’Isaac ou de Gopher... notre embarcation n’a au final que sa couleur blanche en commun avec le « Pacific Princess » et la bonne humeur des passagers qui sera pour une grande partie la réussite de ce super moment à venir ! A bord, en plus des quelques membres d’équipages bien sympas et drôles (… bon ça peut inquiéter un peu d’être accueilli par un capitaine reprenant à capela the « Redemption song » de Bob Marley), on retrouve une troupe hétéroclite composée de hollandaises, français, espagnols, allemand, israélien, slovène : en tout 19 passagers !

On explore un peu plus notre lieu de vie pour ces 4 prochains jours... Simple, plutôt rustique, parfait pour l’aventure ! Pas de cabine … on a opté pour l’option « deck », comprenez qu’on se retrouve tous dans un dortoir à même le pont. On a quand même droit à un petit matelas pas très épais, un oreiller du même type et un drap … ce n’est pas aussi inconfortable que ça en a l’air même si on est assez loin du confort que peu évoquer le mot « croisière » !

On largue les amarres, on quitte le port de Florès, c’est partiiiii ! …

Désolés on ne peut résister :


The loooove boat… 

On passera les 2 prochains jours dans le parc national de Komodo. Cette première journée de navigation nous emmène d’abord sur l’île de RINCA, sur laquelle vivent encore les fameux dragons de Komodo. Il y en aurait environ 1400 sur cette 'île. Avant de partir à leur recherche, le guide du parc, armé d'un bâton en forme de fourche, nous donne moultes consignes de sécurité… et ça rigole pas… Sous leurs airs de gros lézards paresseux, ils peuvent être supers agressifs et sont plutôt rapides (il court à 18km/h le bestiau !!) Comme repas, ils se nourrissent de buffles, biches, sangliers… alors certainement qu'un p'tit humain ne les dérangerait pas ! Leur technique de chasse est des plus redoutables sans aucune éthique sportive : ils mordent leur proie et leur salive fait le reste… elle contient une toxine, même si on aurait pu penser que c'était du à leur hygiène dentaire douteuse, et la plaie de la victime s'infecte. Il ne reste plus au dragon qu'à suivre tranquillement sa proie jusqu'à ce qu'elle meurt de septicémie ; l'histoire peut aller de 3 jours à plusieurs semaines quand même !

D'un coup la balade prend un ton un peu moins serein et on n'a pas trop envie de rater le départ de notre bateau ! Quand on verra nos premiers dragons, même s'ils sont immobiles, on évitera les selfies !

Après l'île de Rinca, on se rendra sur celle de Komodo, plus grande encore et où vivent environ 1500 dragons. On aura la chance d'en observer un en pleine activité car sinon tous ceux qu'on croisera lézardent impassibles à notre présence.

On apprend qu'à partir de l'année prochaine, les conditions d'accès au parc national de Komodo vont changer. C'est l'actuel bras de fer entre le gouvernement qui aimerait restreindre drastiquement l'accès pour permettre à la nature de reprendre ses droits et améliorer la reproduction des espèces, et la population locale qui veut continuer à vivre du tourisme tout en préservant la pérennité du parc… Affaire à suivre, mais le gouvernement a déjà commencé à limiter certains accès, comme celui de Manta Point, où on peut aller nager près des raies mantas, mais où on n'aura malheureusement pas le droit de s'y rendre.

On remonte à bord et notre capitaine nous amène à Pink Beach, qui comme son nom l'indique a la particularité d'avoir son sable… ROSE ! Après avoir admiré la couleur du sable, on va explorer en masque et tuba les fonds marins avec une visibilité de dingue ! Tout au long de notre croisière, nous ferons des snorkelings qui nous laisseront souvent bouche bée ! Une faune incroyable et des forêts de coraux en super état la plupart du temps, même si de temps en temps on en a vu en moins bonne forme… ça nous rappelle combien cet équilibre est fragile… On a déjà vu pas mal de fonds marins, mais nos snorkelings au parc de Komodo nous ont vraiment marqué ! Un véritable aquarium dès quelques cm d'eau !


Pink Beach sera le dernier stop de cette première journée. Notre capitaine nous emmène passer la nuit dans la baie de Padar Island. Sur le trajet, nous avons droit à un magnifique coucher de soleil, le premier de ses prochains jours, tous aussi splendides, séquence émotion sur le love boat ! Autant vous dire que vous allez en voir car le choix fut difficile pour les photos !


Première nuit en dortoir… et c'est statistique, sur 19 dormeurs, il fallait bien un ronfleur !! Certains iront même dormir dehors pour échapper au bruit !

Réveil très matinal pour aller admirer à terre et du haut de Padar Island, le magnifique LEVER ce coup-ci du soleil ! 786 marches quand même à gravir (toujours comptées par Zoé) ! La belle vue se mérite mais elle vaut toutes les marches du monde !

Et encore un lever de soleil fantastique...

Au fur et à mesure que le jour se lève, on découvre un splendide panorama souvent repris pour représenter les photos du parc national de Komodo et on comprend pourquoi ! On a beau regarder dans toutes les directions, la vue depuis là haut est à couper le souffle !

Retour sur le bateau où après un bon p'tit dej on largue les amarres pour LONG BEACH, toujours dans le parc de Komodo. C'est le nouvel arrêt depuis que les gros bateaux n'ont plus le droit de s'arrêter à Manta Point. On y découvre une plage encore plus ROSE que celle de la veille… sans doute car fréquentée depuis peu. Un splendide snorkeling nous y attend ! Encore un véritable aquarium, un régal pour les yeux !


On remonte à bord pour une bonne sieste pour tout le monde… il faut prendre des forces pour la longue nav' qui nous attend… 16h non stop ! Avant de l'entamer, on fera encore un arrêt masque et tuba avec toujours cette féérie sous-marine au rdv et des splendides forêts de coraux. Des parties internationales de UNO s'enchaineront sur le pont avant d'admirer notre second coucher de soleil.


On passera le long des côtes du Pulau Sangeang dont son volcan nous saluera d'un étonnant panache de fumée… assez dingue de se trouver là à ce moment précis !


A notre 3ème jour au matin, on arrive à l'ilet MOYO... après les fameuses 16h de navigation sans pause ! On n'a toujours pas compris comment l'équipage réussit à naviguer de nuit sans GPS le long des côtes de la grande île de Sumbawa ! Chapeau ! Cette nuit n'était pas de tout repos non plus pour les passagers… car un peu agitée, et même si gastriquement parlant Marion va beaucoup mieux, elle remercie la "menthe poivrée" d'Alex… Bref, on sera bien content quand les moteurs s'arrêteront enfin !

Cette petite île nous permet de nous dégourdir les jambes en marchant jusqu'à une cascade et des bassins, ramasser des coquillages le long de la plage, et continuer d'explorer les fonds marins.



Retour à bord, et reprise de la navigation qui nous mènera à Pulau Medang, un reef au milieu de nulle part puis à Guili Bola, petit ilet à la Robinson avec ses cocotiers, son sable blanc et rien autour !

Dernier magnifique coucher de soleil avec en toile de fond le volcan Rinjani, point culminant de Lombok, notre destination finale qui est en vue !


On passera notre dernière nuit dans la baie de Pulau Kenawa, un petit ilet où se trouve un warung… ce qui permettra une sympathique soirée Bintang et danse sur la plage !


Dur dur le réveil le lendemain matin… l'équipage a abandonné l'idée de nous faire admirer le lever du soleil depuis l'ilet… ce sera du bateau sans descendre à terre !

Dernier petit-déj avant d'entamer les deux dernières heures de navigation de cette croisière !


En posant pied sur la terre ferme de Lombok, chacun monte dans le bémo de sa destination sur l'île après s'être chaleureusement fait nos aurevoirs ! De chouettes et belles rencontres à bord ! On souhaite une excellente route à Olaf et nos 4 amigos des Canaries, et bon vent pour les beaux projets d'Alex et Antho !!

Nous prenons la route vers Kuta, tout au sud de l'île !

17
oct
17
oct

Après nos quelques jours de croisière, on part se poser à KUTA, tout au sud de Lombok. Quelques heures de bémo sont nécessaires pour rejoindre cette destination qui se partage entre village de pêcheurs et station balnéaire en devenir. Kuta est réputé pour ses magnifiques plages de sable blanc et ses innombrables spots de surf !... Il y en a pour tous les niveaux ici, et du très haut aussi… certains spots ne sont fréquentés que par des pros !

En bons surfeurs que nous sommes, on s'oriente plutôt vers le calme des plages de sable blanc et la baie de Kuta pour y admirer les jolis bateaux de pêche !

Notre dernière journée de scooter en Indonésie nous permettra de profiter des plages un peu plus éloignées : Seger beach, Tanjung Aan : splendides plages désertes où la couleur blanche du sable est assez hallucinante ! On marchera jusqu’au sommet de Merese Hill, d’où un très beau point de vue nous attend !

Ces quelques jours de farniente nous ont fait le plus grand bien, mais on commencerait presque à s'encroûter ! Il est grand temps pour nous, d'aller se dégourdir un peu les jambes… et en Indonésie, rien de mieux pour ça qu'un petit volcan !

On embarque dans notre taxi pour le village de Senaru. Un des points marquant de l'Indonésie, c'est que hormis à Java où il y a de bons réseaux de bus et trains, il y a très peu (voir pas du tout) de transport public accessibles aux touristes. Les longues distances se font en taxi ; à 3 ça peut encore passer, mais on pense aux voyageurs solitaires pour qui l'ardoise doit vite devenir salée !

Il nous faudra plus de 3 heures pour traverser Lombok du sud au nord en parcourant les 112 kms qui séparent Kuta de Senaru. La côte nord de l'île porte encore de nombreuses séquelles du terrible séisme qui a durement frappé Lombok en juillet l'année dernière : amas de gravas, éboulis, maisons et routes fissurées et plusieurs ponts effondrés en cours de reconstruction.

Nous serons bien contents d'atteindre enfin Senaru, charmant petit village situé à 600m d'altitude. Ce village est l'un des points de départ pour l'ascension du mont Rinjani, le célèbre volcan encore actif de Lombok qui culmine à 3726m ! C'est le 2ème plus haut volcan du pays derrière le Kerinci (3805m) qui domine l'île de Sumatra.

Malheureusement depuis le séisme, le gouvernement a interdit l'accès au sommet ; les chemins y menant s'étant effondrés par endroits. De même la boucle qui menait de Senaru au village de Sembalun en 4 jours est également fermée car trop instable.

On opte donc pour un trek de 2 jours et 1 nuit pour rejoindre le cratère Rim Senaru, situé à 2641m d'altitude, sur les flancs du volcan Rinjani. Depuis notre hôtel, nous avons une belle vue sur la chaîne volcanique. Tout en l'admirant, nous aurons la visite des singes du coin, venus rôder pour voir s'il n'y avait pas moyen de chiper une petite friandise dans le joli jardin de l'hôtel !

Départ matinal pour notre défi sportif du jour... distance prévue 10kms, et un petit dénivelé de 2046m positif et 26m négatif... autant se le dire : pas la peine de compter se reposer les gambettes pendant les descentes... ça monte tout le temps !! Ce trek se fait normalement en 1 journée d'ascension, 1 nuit au sommet, et 1 journée de descente. Avant notre départ, on se donne l'option de faire l'ascension en 2 jours (sur 3 jours, 2 nuits donc), selon le rythme de Zoé.

On fait connaissance avec notre guide, Andy ! Et c'est partiiii !

Après 2kms de route bitumée bordée de plantations de cacao et bananes, nous arrivons à l'entrée du parc national du Rinjani, où nous nous acquittons des droits d'entrée du parc et signons le registre des voyageurs. La route laisse alors place à un chemin de terre au milieu de la jungle. La végétation qui devient luxuriante, abrite de nombreux oiseaux et singes. On y croise plein de singes gris, déjà rencontrés en masse depuis notre arrivée en Indonésie, et qui attendent patiemment les restes des randonneurs sur les aires de repos qui jalonnent le chemin. Plus original, on croisera une autre espèce de singes, bien plus timides et qui ne s'approchent pas des humains car ne consomment que des feuilles d'arbre. Notre guide les appelle des singes noirs, du fait de leur couleur. On ne saura pas de quelle espèce il s'agit exactement, mais ils nous font beaucoup penser aux singes-araignée que l'on peut voir au zoo de Martinique.


Après 3h30 de marche et plusieurs petites pauses, on arrive au POS II, refuge à 1500m d'altitude, où nous faisons une plus longue pause pour se restaurer. On y rencontre nos 2 porteurs qui nous accompagnent, Ary et Patty, plus rapides que nous dans les montées, et qui nous ont préparé un succulent repas grâce à leur "jungle kitchen" !

Pour chaque groupe de randonneurs, des porteurs les accompagnent. Etre assistés des services d'un guide local et de porteurs est plus ou moins obligatoire car ça participe grandement à l'économie du coin ; tous les groupes croisés qui passent la nuit sur les flancs du Rinjani, y ont recours. On découvre ce que le métier de porteurs veut dire ici en Indonésie ; ils nous font penser aux porteurs du Machu Picchu ; eux aussi sont en tongs ; seule change la façon de porter leur fardeau : sur le dos au Pérou, mais ici ce sont 2 paniers reliés par un bambou en équilibre sur une épaule. Le poids est identique : 40kgs par porteur !!


On reprend l'ascension… La forêt luxuriante laisse place à une végétation de moins en moins dense au fur et à mesure de notre montée pour déboucher finalement à de la savane. On finit par arriver au POS III, refuge à 2000m d'altitude. On a déjà parcouru 7kms ... il en reste 3 ! Zoé semble toujours d'attaque ; elle sait qu'on peut stopper l'ascension à n'importe quel moment et reprendre demain matin …

On poursuit donc… il ne reste plus que l'ascension des 3 dernières collines qui répondent au doux nom évocateur de "KILLER HILLS" ; comme ça, on est fixé sur le programme ! En plus de la pente très raide, s'ajoute la poussière qui rend la montée encore moins agréable. Après avoir gravis les 2 premières collines nous nous arrêtons sous un abri. Andy nous annonce encore une grosse demie heure pour atteindre le sommet du cratère … Vu l'état de fatigue de Zoé on lui propose de camper là et de reprendre l'ascension demain à l'aube après une nuit de repos… Malgré nos propositions insistantes la miss refuse catégoriquement… On ne comprend pas bien pourquoi sur le moment… l'explication viendra plus tard… En plus du fait qu'elle voulait finir cette ascension aujourd'hui comme tout le monde, Zoé avait l'impression que le lendemain ce serait encore plus dur de s'y remettre !


On se lance donc à l'assaut de la dernière colline, où la poussière laisse place aux rochers ! Et la volonté de fer de Zoé tient jusqu'à l'arrivée !!!! Trop fiers de notre grimpeuse qui vient d'engloutir ces 10kms et 2000m de dénivelé en 8h30 !! On arrive en bons derniers randonneurs de la journée au sommet… mais sous les applaudissements et les hourras ! Cette petite fille de 8 ans a bien épaté tous les gens croisés en chemin ! Une autre surprise nous attend au sommet… On y retrouve nos 4 amigos espagnols rencontrés sur le bateau qui nous a mené jusqu'à Lombok !! Supers retrouvailles !

En arrivant à la tombée du jour au sommet, on ne se rend pas de suite compte de l'imensité du site ; de plus, de nombreux nuages passent autour de nous… On suit Andy jusqu'à l'emplacement de notre tente, qui semble être en première place au bord du cratère...

Le temps d'y poser nos sacs, les nuages se dégagent par moments et on commence à se rendre compte de l'ampleur du site… Avec des pop corns préparés par nos 2 porteurs, on se sent VIP devant un spectacle de dingue !

Vu la météo, on pensait sincèrement que c'était râpé pour le coucher de soleil, mais les dieux du Rinjani semblent vouloir récompenser les efforts de notre petite championne. Le plafond nuageux continue à descendre pour laisser une vue à couper le souffle sur une mer de nuages derrière laquelle se couche le soleil … waouhhh !

On dinera dans notre tente car une fois le soleil couché, il fait sacrément frisquet là-haut ! Et on ne tardera pas à sombrer dans nos duvets, bien fatigués de cette belle ascension !

La nuit sera des plus agitées… à partir de 2h de matin, un vent violent se lève et fait sacrément bouger la toile de tente ! Notre position en bord de cratère nous inquiète, au point où Marion finit par appeler Andy, pour lui demander si tout est ok avec le vent ou si il faut se déplacer ! Après avoir vérifié les attaches de la tente, il nous répondra un rassurant "you'll be safe, you'll be safe, don't worry" ! Bon, on aura beau se le répéter tout le reste de la nuit, on n'en sera pas moins rassuré lol ! Seule Zoé dormira d'un sommeil paisible et tant mieux !! Les conditions climatiques de la nuit alimentent les conversations matinales des randonneurs, et il s'avérera qu'au final on était bien mieux loti que d'autres campeurs qui ont vu des parties de leur tente s'envoler ou carrément s'effondrer durant la nuit.

L'avantage de ce vent violent, c'est qu'il a chassé tous les nuages !

On laisse Zoé à ses doux rêves pour admirer les premières lueurs du jour dévoiler le site où on se trouve ! Le panorama est à couper le souffle ! On commence à deviner le lac, et le sommet du Rinjani qui se détache en dominant l'ensemble ! Dans l'immense caldeira du Rim Senaru, à 600m en contrebas, on découvre le lac Segara Anak, long de 6kms ! Au milieu, émerge le cône fumant du mont Baru (jeune volcan d'à peine 200ans !), crachant périodiquement un panache de fumée ! Ce paysage est juste incroyable !

Pour la petite histoire, ce cratère s'est formé en 1257 suite à l'explosion du Samalas un super volcan de plus de 4200m d'altitude et 9 kms de diamètre. Cette explosion, équivalente à la puissance de plusieurs bombes atomiques a été la plus violente des derniers 10 000 ans. Elle a rejeté dans l'atmosphère une telle quantité de cendres qu'elle a influencé le climat. L'hiver volcanique (comme disent les scientifiques) qui l'a suivi a été la cause de nombreuses famines en Europe du nord. Dans la catégorie "j'apprends même des trucs en lisant le blog", on tenait à partager ces infos avec vous, mais on espère sincèrement que Trump ne nous lit pas ; il serait capable d'en tirer des conclusions pour lutter contre le réchauffement climatique et résoudre son problème nord coréen !

Une fois le soleil levé, Zoé émerge à son tour...

On en profite pour saluer une dernière fois nos amigos qui eux reprennent déjà le chemin inverse pour rejoindre ensuite leur prochaine destination sur Lombok. Comme tous les autres randonneurs d'ailleurs, le camp se vide petit à petit et vers 8h on se retrouve... seuls !! Un panorama de dingue juste pour nous ! Comme on a prévu de passer 2 nuits à Senaru, on n'est pas pressé de repartir dans l'immédiat ! On profite des magnifiques couleurs matinales, tout en petit déjeunant tranquillement ! C'est drôle car même ici, une fois les randonneurs partis, des singes arrivent peu à peu, et fouillent dans les restes des campements à la recherche de victuailles oubliées...

Ca, c'est le côté BOF de Lombok ; ici, à l'inverse de Bali ou Florès, ils n'ont pas encore pris conscience de l'importance de préserver leur île ; on trouve beaucoup de déchets dans la nature, sur les plages et même ici le long du trek… certaines agences offrent même des ristournes aux randonneurs qui ramènent un sac de déchets ramassés lors de leur trek ! En discutant avec Andy, il nous confirme que beaucoup de porteurs refusent de redescendre les déchets… on se dit qu'heureusement que l'ascension est restreinte à 150 touristes par jour… ça limite les dégâts d'un tourisme de masse !

Avant de reprendre le sentier de la descente, on passe par notre tente-toilette, avant de remballer nos affaires et nos déchets, bien-sûr, désolés les singes !

Armée de 2 bâtons, notre courageuse Zoé se remet en route ! Après la première descente rocailleuse, on se déguise en chinois pour l'heure suivante ! Le chemin est tellement raide et poussiéreux qu'en descente ça devient vite irrespirable sans les masques ! Heureusement on retrouve vite des sentiers moins poussiéreux en atteignant à nouveau la forêt !

Il nous faudra 6h de marche pour engloutir les 10kms de descente ! On finit par arriver à notre pick up, hyper contents mais crevés ! On sera encore plus heureux de retrouver une bonne… douche !!!

Le lendemain, on avait prévu d'aller voir les cascades pas loin du tout du village… mais nos courbatures de grands sportifs nous diront de rester nous reposer tranquillement !!

La fin de notre séjour en Indonésie arrive… Lombok était notre dernière étape ! On y aura passé presque 2 mois. Gros coup de cœur pour ce pays !!

Prochaine destination, le Cambodge et sa fameuse cité d'Angkor !