Notre année de voyage en Amérique Latine. Premier pays, l'Equateur où nous passerons près de 45 jours du 21/08/2005 au 04/10/2005.
Août 2005
45 jours
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22
août

Arrivés à Quito sous la pluie après une rapide escale à Madrid. Fatigués après 10h30 de vol, douane et autres formalités sans problème...Nous voilà a la recherche de notre premier hôtel...chanceux notre chauffeur de taxi nous en a trouvé un dans notre budget.

Le lendemain, impatients de commencer notre découverte du pays, mous décidons de partir pour "El mittad del mundo". Certains vous diront que 2 heures de bus aller-retour c'est beaucoup, pour juste se prendre en foto un pied dans l'hémisphère nord, et un dans l'hémisphère sud. Mais nous, faire les touristes, ON AIME !!! et pour preuve ....

En sortant du site, à une trentaine de mètres, nous avons découvert le musée "inti ñan", ou passe en fait la VRAIE ligne de l'equateur...car et oui, ils se sont truchés des plusieurs mètres lors de leurs premiers calculs... Preuves à l'appui que cette fois c'etait le bon endroit, on a eu droit à la démonstration stupéfiante du "lavabo qui se vide sans tourbillon" pile poils audessus de l'equateur, alors qu'à 2 m. de la ligne gauche ou à droite, le lavabo se vide dans un magnifique tourbillon et pas dans le même sens selon l'hémisphère !!!...et là crazy dingo car c'est le même lavabo... Les mordus de physique vous expliqueront....

Après toutes ces émotions, nous sommes partis à la découverte de la partie coloniale de Quito, classée patrimoine de l´humanité. Centre historique avec de nombreuses églises et bâtisses coloniales mais aussi avec les quartiers les plus pauvres de la capitale, le Quito moderne étant le centre dynamique recouvert de buildings à l'américaine. Quito perchée à plus de 2800 m, reste néanmoins une ville trés impressionante encaissée au milieu des montagnes. Du haut de la flêche de la basilique (personne ayant le vertige, s'abstenir...!), vue imprenable et magnifiaue de toute la ville.



Départ pour Otavalo cet apm après avoir fait un tour dans un petit village d'artisant au nord de Quito....

Pour l'instant nous sommes impressionnés par la gentillesse et l'accueil chaleureux des équatoriens !

25
août

A 3h de bus au nord de Quito, nous arrivons à Otavalo ; la route était magnifique, sinueuse mais vertigineuse. Otavalo, petite ville tranquille perchée à 2580m nous a tout de suite séduite. Ca nous change de la grande Quito, et décidons d'y poser nos sacs quelques jours.

Petit hôtel sympa mais une première nuit pas très reposante : musique à fond jusqu'à 3h du mat (le patron pas là, les fils ont fait la fiesta !)... Après un réveil difficile, départ pour Cuicocha, un lac immense au fond d'un cratère de volcan. On se trompe de bus, mais un gentil chauffeur de camion nous a transporté à l'arrière de sa benne jusqu'au village suivant : LE BON ! A Quiroga, âpres négociations avec les chauffeurs de taxi et de camionnettes pour nous emmener à cette fameuse lagune... Nous irons finalement en taxi.

Motivés, nous décidons de faire le tour du cratère (4 à 5h de marche). Après une heure, un policier nous monte jusqu'à un point de vue : paysage fantastique où nous resterons finalement tout l'après midi... Sportifs comme toujours !

Si la négociation du prix d'un véhicule pour l'aller était difficile, elle était carrément impossible pour le retour. FIERS, nous ne voulions pas céder et avons squatter le 4x4 d'une famille italo-équatorienne qui nous a gentillement déposé au terminal de bus de Quiroga... Luc s'est quand même fait chiquotter par 2 enfants de 4 ans dans le coffre du véhicule pendant tout le trajet ...mais bon c'était gratos !!

Le lendemain samedi, grand jour de marchés à Otavalo. Soi-disant l'un des plus beaux d'Amérique latine et on veut bien le croire ! Tous les indiens des alentours descendent ici pour le marché et la petite ville tranquille se recouvre de stands plus jolis les uns que les autres.

Départ 7h pour le marché aux bestiaux... eh oui Luc était vraiment très impatient (déformation professionnelle). Impressionnant terrain vague couvert de gens et d'animaux : cochons, moutons, boeufs...Comme d'hab les plus petits étant les plus bruyants ! Marion (pas très rassurée 'faut dire) a dû suivre Luc zigzagant au milieu de toute cette foire pendant plus d'un heure ... il a même discuter le prix d'un vache... heureusement déjà vendue !


De là nous partons au marché des fruits et légumes. Mélange incroyable de couleurs et d'odeurs ...Premier stand, des bananes autant dire, arrêt obligatoire pour Luc...(redéformation professionnelle). Confiants nous prenions de plus en plus de fotos, jusqu'au moment où Marion s'est faite agresser par une vielle indienne de 1.10m et d'au moins 120 ans au vu de ses rides...et sur le moment on n'a pas rigolé...!..c'est pas la gentille vieille de la foto...l'autre était encore plus petite !

Finalement direction le marché artisanal. Luc avait beaucoup d'appréhension à y amener Marion... mais bon plus de peur que de mal ! Ce marché est tout bonnement gigantesque... trop de choix mais aussi assez cher...sûrement du à l'affluence des touristes ce jour là !

Après une petite cerveza bue avec Sam, un canadien déjà croisé sur Quito, nous avons assisté à la grosse attraction du samedi soir... les combats de coqs !! Les futurs combattants sont pesés et armés d'ergots fixés à leur patte. Et les combats peuvent commencer... au milieu d'une foule en délire et alcoolisée car bien sûr les paris font rage !! Le tout est sanglant, cruel mais fascinant !!

Le lendemain, dimanche, petite balade au bord d'une cascade à Peguche, petit village aux alentours d'Otavalo... promenade dominicale des gens de la région.

Côté espagnol, on baragouine quelques phrases, de plus en plus chaque jour... et on reste encore frustré de ne pouvoir pas plus dialoguer avec les gens... mais on s'accroche...!

29
août
29
août

Après une petite heure de bus toujours plus au nord, nous voilà à Ibarra. C'est ici qu'on emprunte un des trains les plus fous du monde : l'autoferro ! Un train, il faut vite le dire... il s'agit plutôt d'un bus monté sur rails. Du bus, on a pris le volant du chauffeur et les sièges des passagers ; du train, on a gardé les roues !

A l'origne, l'autoferro reliait Ibarra à San Lorenzo (sur la Côte) : un trajet de 193km. Aujourd'hui il ne parcourt plus que les 90 premiers km.

Après s'être renseignés, nous arrivons à la gare à 7h, heure prévue du départ. Nous partirons finalement à 8h30...c'est pas la SNCF mais ça y ressemble..! Etrangement le vendeur de billets compte les futurs passagers avant d'ouvrir sa boutique...nous comprendrons plus tard pourquoi !

Une fois que tout le monde (environ 10 personnes) est installé...sur le toit de la machine...nous partons. L'engin est totalement branlant et on se demande un peu ce qu'on fait ici !!

Une fois éloignés de la ville, le spectacle commence... La voie à flanc de montagne traverse des paysages fantastiques : rivières, gorges, végétation exhubérante, nombreux tunnels et surtout des ponts avec des ravins vertigineux !!

Le chauffeur devra s'arrêter plusieurs fois pour dégager des éboulements de pierres qui obstruent la voie dont l'état est catastrophique. On se demande encore comment on a fait pour ne pas dérailler !

Un peu plus loin ce seront des ânes qui nous ralentiront sur plusieurs km, courant devant l'autoferro et ne voulant pas dégager la voie... Une autre fois encore, ce seront des ouvriers changeant des traverses qui arrêteront un moment la machine !

Finalement après plus de 2h de trajet, l'autoferro s'arrête subitement au milieu de nulle part : plus loin la voie n'est définitivement plus en état ! Le chauffeur fait alors descendre tout le monde et nous comprenons enfin pourquoi le vendeur de billets était inquiet du nombre de passagers au départ... Il fallait tout simplement être assez nombreux pour faire faire demi-tour à la machine !!

En tout un périple épique de près de 4h, frissons garantis, mais ça vaut vraiment le coup !

Le lendemain, visite d'Ibarra et de ses alentours pendant laquelle nous serons filmés par une gentille petite famille équatorienne : c'est le monde à l'envers...des touristes filmés par les locaux ! Pendant une bonne 1/2h nous avons été l'attraction des enfants, et nous avons vraiment regretté de ne pas mieux parler espagnol…

Ensuite, départ pour San Antonio, un petit village artisanal réputé pour ses sculptures de bois....si on veut aménager l'intérieur d'une église, il y a vraiment tout ce qu'il faut !!

2
sept

Départ d'Ibarra pour Mindo qui se situe environ à 2h au nord ouest de Quito. Vous ne le trouverez peut être pas sur la carte, Mindo ne se trouvant même pas dans notre guide....mais c'est apparemment un endroit à ne pas manquer ... ici tous les routards en parlent. C'est pourquoi on décide d'aller y jeter un œil.

En arrivant , on découvre un charmant village perdu au milieu de la végétation et on se demande bien ce qui attire autant de monde ici. Etant tous les deux fans de Derrick, nous menons rapidement notre enquête : Mindo est en fait un petit paradis écologique réputé pour l'observation des oiseaux : perroquets, toucans, colibris...plus de 120 espèces vivent ici.

En cherchant un hôtel, un homme nous explique que son frère a 2 chambres et qu'il peut nous loger pour pas cher. Nous faisons la connaissance de Julia, sa femme, charmante maîtresse de maison aussi guide pour l'observation des oiseaux.

Accueil très chaleureux dans sa petite maison. Nous y sommes restés quelques jours tellement c'est tranquille ici...et être réveillés au son des chants d'oiseaux c'est bien agréable!...nous y avons rencontré des passionnés, et observé des milliers de colibris et papillons...bref quelques jours de détente écologique !


5
sept

a y est nous avons commencé à descendre vers le sud. Premier stop à Latacunga à 1h30 de bus de Quito. En démarchant les agences en vue de trecks dans la région, nous faisons la rencontre d'un couple de routards Nadine et David (une alsacienne et un breton), puis plus loin, d'autres routards français colocataires Céline et Manuel. Nous décidons de faire ensemble un tour dans le parc national du Cotopaxi, où l'on trouve le volcan du même nom.

Départ le lendemain 8h en 4x4 avec Nadine et David, suivi d'un 2ème 4x4 avec Manuel et Céline. Direction le parc du Cotopaxi, volcan qui culmine à 5897m ; le plus haut volcan actif du monde ! Entrée dans le parc... paysages désertiques... nous arrivons à un altiplano à 3800m d'altitude où nous découvrons une vue fantastique sur le volcan ! Petite pause et ballade pour s'acclimater à l'altitude. On en profite pour faire quelques photos ...

Un peu plus loin, première rencontre avec des Lamas ...non...non... il ne s'agit ni de la famille du célèbre chanteur Serge, ni de celle de l'ancien gardien de foot Bernard...encore moins d'une famille de moines tibétains, mais bel et bien de véritables animaux poilus des Andes !!!

Après avoir roulé sur des pistes désertiques, nous arrivons à 4500m d'altitude. De là, nous partons à pied, bien emmitouflés, pour le refuge à 300m plus haut.

Essouflés, nous l'atteignons enfin une petite heure plus tard... Heureux d'arriver si haut ... waouhh quelle sensation !

Petit repas sympa au refuge, et après 2 bols de thé nous voilà repartis vers le glacier... toujours plus haut ! Nous monterons jusqu'à 4900m... VICTOIRE...nous sommes des stars...nous sommes plus haut que le Mont Blanc !!

Emerveillés nous entamons la longue descente vers les voitures ...

De retour à Latacunga, épuisés mais heureux, on se retrouve entre Frenchies autour d'une bière à discuter en refaisant le monde ce qui clôture cette fantastique journée (désolé...eh non on n'a pas résolu la crise du cacao...peut être un autre soir...).

Le lendemain, on quitte Céline et Manuel pour partir avec Nadine et David pour la lagune de Quilotoa. Après 2h de trajet, le bus tombe en panne... En attendant que le chauffeur essaye de réparer, première leçon de belote pour Marion. Quand nous comprenons que le bus ne pourra définitivement plus repartir, nous en attrapons un autre qui passe... Voyage plus épique que le premier, car debouts, le bus étant bondé !

A Zumbahua, beaucoup de monde descend... contents on peut enfin s'assoir, jusqu'à ce qu'on réalise que le chauffeur aussi est descendu ! Un gamin (Luc lui donne 16ans) prend le volant direction Quilotoa... et là, on va pas vous mentir, on a eu très peur : il roulait à fond sans donner l'impression de maitriser quoi que ce soit !

Contents d'arriver à Quilotoa (sains et saufs!!), Francisco nous propose un logement à l'hôtel de son frère. La région de la lagune Quilotoa est l'une des zones les plus sauvages des Andes équatoriennes. Nous acceptons donc ce logement... en parlant d'hôtel il s'agit plus d'une grange avec une cheminée et quelques lits en paille...ensemble bien rustique !

Nous nous installons tranquillement autour du feu... et demandons : "Mais au fait où est cette fameuse lagune ?"... Francisco nous dit de le suivre et 20m au-dessus de la maison après être passés devant un âne, un lama, des moutons, nous découvrons une vue fantastique sur la lagune et nous nous rendons compte qu'on loge juste au sommet du cratère ... à 3850m d'altitude !

On décide d'y descendre, 45mn d'un descente à pic...470m de dénivelé !!...L'eau y plutôt fraiche...puis il faut attaquer la remonté...1h30 de grimpette sévère. En récompense même pas de douche et des WC plus qu'immondes!

Nous assisterons quant même à un magnifique coucher de soleil. Après de nombreuses parties de belote au coin du feu on se plonge dans les lits assez inconfortables avec une forte odeur de bêtes.

La nuit est courte et très frisquette...au matin, nous prenons le sentier pour le village de Chugchilan avec Francisco, notre guide. Une randonnée magnifique, mais très sportive nous attend. Pics, canyons, descentes abruptes, rivière mais surtout une longue et rude remontée vers le village.

Après 4h de marche nous atteignons enfin ce petit village perdu dans les Andes.

Aucun moyen de retourner sur Latacunga avant le bus du lendemain matin à 3h...on se met donc à la recherche d'un endroit pour passer l'apm et une partie de la nuit. Nous atterrirons chez Mama Hilda...une super gentille mamie chaleureuse et très bonne cuisinière !!

La douche bien chaude nous fera le plus grand bien après la nuit de la veille....

Lever difficile à 2h30 du matin pour attrapper ce fameux bus qui nous ramènera à Latacunga. Petit arrêt à Saquisili pour le marché...très rustique..., avant de prendre un second bus pour Baños toujours en compagnie de Nadine et David....

8
sept

Arrivés avec Nadine et David à Baños, petite station thermale réputée entourée de hautes montagnes verdoyantes...La ville porte bien son nom car de multiples cascades l'entourent ! Surplombant la ville, le volcan Tungurahua toujours en activité menace Baños d'une éruption imminente depuis 2004...nous voilà prévenus !

Après une petite sieste nous décidons d'aller nous prélasser dans les bains d'eau chaude de la ville...hummm moment de détente assuré mais qui donne faim... donc direction le café Hood oú nous retrouvons Manuel et Céline déjà sur Baños depuis quelques jours : petit repas local sympa sur fond de musique française...mais si !

Arrivés à Rio Verde, petit village en fête nous nous y arrêtons pour y admirer une impressionnante cascade qui s'est creusée un lit à travers une coulée de lave : ENORME ! Puis nous négocions une camionnetta pour rentrer à Baños car si l'aller jusqu'à Rio Verde descend, le retour sera bien plus difficile...et oui toujours aussi sportifs !

Le soir, nous décidons d'aller guincher un peu ... Baños, ville touristique, étant très animée le soir : au programme Caïperiña et Cuba libre au son de la Gazolina dans un bar à l'ambiance bien locale !! Petite soirée d'adieux bien sympa... David, Nadine, Manu et Céline poursuivant leur voyage vers Riobamba dés le lendemain... De très bons moments passés ensemble... BON VOYAGE A VOUS !!

Nous décidons de passer encore quelques jours dans cette ville bien agréable avant de poursuivre sur Tena via Puyo.

13
sept

Après 2h de bus, nous arrivons à PUYO, endroit où la route goudronnée s'arrête. Il nous faudra encore 2h30 de bus assez cahotique sur une piste jusqu'à TENA, un des points de départ réputé pour la visite de la forêt amazonienne. Plutôt que de passer par une agence de voyage "traditionnelle", nous optons pour un organisme indigène qui favorise l'écotourisme au sein de leurs communautés. Départ pour 3 jours d'aventure au fin fond de la forêt amazonienne...

Après une petite heure de piste suplémentaire, la route s'arrête là, et nous devons continuer en pyrogue à moteur...

Après la pyrogue, 2h30 de marche en forêt nous attendent avant d'arriver à une première communauté...puis après une bonne demie heure nous découvrons enfin la communauté "Las Galleras" avec qui nous allons passer 3 jours. Cette communauté se compose d'une 12aine de familles, beaucoup d'enfants, certaines familles en ayant jusqu'à 15.

Notre guide, Milton, est l'un des habitants de Las Galleras. Après un repas tardif, il nous fait visiter les environs.

Le lendemain, lever à 4h pour participer à la fameuse cérémonie de la "Guayusa", rituel au cours duquel une décoction de plantes est bue ; elle doit donner de l´énergie et éloigner les serpents...le tout au son d'un instrument traditionnel...Notre guide s'excuse car le musicien âgé de 80 ans n'a pas pu se lever ce matin là...en résumé, comme dirait Luc, se lever à 4h du mat pour boire de la tisane même pas bonne : BOF !!!!

Après un solide petit dej, départ 8h, pour une randonnée à la découverte de la faune et de la flore locales. Milton nous annonce 3h de balade. Nous chaussons nos bottes et poncho de pluie et nous voilà partis. Il nous fait découvrir moultes plantes médicinales, arbres et fleurs en tout genre...très intéressant! Déjà bien trempés par la pluie qui ne cesse, les pieds pleins de boue, nous atteignons enfin le "mirador", point de vue et but de la rando. On est censé surplomber toute la jungle, mais on peut pas vous raconter, vu les trombes d'eau, on ne voit absolument rien ! Et là on se rend compte qu'on fait seulement demi tour alors que ça fait déjà 3h qu'on marche...!

Sur le chemin du retour, nous entendons le mélodieux chant du toucan. Milton, très fier, nous annonce qu'il sait imiter son cri et qu'il va appeler l'oiseau afin de pouvoir l'observer. Et là on se dit... waouhh il est super fort ! Milton prend alors une feuille et se met à siffler...Résultat, son sifflement ne ressemble en rien au cri du toucan et même à aucun autre cri...Bizarrement le toucan n'est jamais venu !!!

Vu la pluie, la rivière que nous avions traversé à l'aller a fortement monté et on ne peut plus traverser à pieds... Milton nous dégote alors une vieille pirogue dont il bouche les trous avec de la terre pour éviter qu'elle ne coule : traversée épique ! Epuisés, on arrivera finalement à la communauté après plus de 6h de marche et allons faire une sieste bien méritée dans notre cabane !

Durant le repas, notre guide nous annonce que ce soir c'est "échange culturel" et là on se dit "ça y est on y est", car on se doute qu'il nous faudra y participer activement !

Après le discours du président de la communauté puis un autre de Milton, le groupe folklorique de Las Galleras habillé (ou plutôt désabillé) pour l'occasion nous entame un petit air musical traditionnel au son d'un violon désaccordé, d'un guitariste jouant faux, d'un tambour sans conviction et d'un drôle de truc qui se gratte....

On a eu du mal à retenir notre fou-rire...mais on ne rigolera pas bien longtemps car déjà c'est à nous de se mettre en scène ! Après une rapide présentation et les remerciements pour leur accueil, nous entamons une petite chanson populaire...la seule assez longue que nous connaissons tous les 2... et surtout la seule qui ne parle pas de choses salaces...avec la similitude de certains mots français en espagnol, on ne sait jamais !!

A peine notre chanson finie, nous voilà obligés de nous déhancher au rythme peu entraînant du fameux groupe folklo...Marion aura l'honneur de danser avec le chef de la communauté, et Luc sera invité par la plus vieille du village...sa libido en a pris un sacré coup !

Nous pensions avoir vu le clou du spectacle, mais non, car la démonstration de shamanisme nous attendait ! Voilà que le chef de la communauté, shaman à ses heures, boit un breuvage interdit aux autres... Au bout d'un long moment au cours duquel il n'aura aucune vision, nous assistons au nettoyage de l'aura d'un des indigènes... le tout hautement théâtral !...On en rigole encore...!

Le dernier jour, des femmes de la communauté nous montrent leur artisanat et l'élaboration de la fameuse chicha à base de manioc...avec bien sûr dégustation à la clé ! Milton, lui nous montre différentes formes de pièges pour animaux à base de matériaux de la forêt : c'est sûr si il va à Koh Lanta, il gagne haut la main !!!

Retour sur Tena avant de reprendre un bus pour Riobamba....

16
sept

Après 5h de bus, nous arrivons enfin à Riobamba. Les derniers km ont été assez catastrophiques, en effet, la route, qui avait été détruite lors des éruptions de 1999, est réouverte depuis peu mais encore en travaux... Revenant de notre aventure en Amazonie, nous avions grand besoin d'une laverie. Du coup, petit tour en ville, avec une vue superbe sur le plus haut volcan du pays qui culmine à 6310m, le Chimborazo….

Le lendemain, après un petit tour au marché, on se renseigne sur la grande attraction de la ville : LA NARIZ DEL DIABLO ! Il sagit du chemin de fer réputé comme le plus difficile du monde qui à l'époque allait de Quito à Guayaquil en suivant la cordillère. La ligne est malheureusement coupée depuis. Elle ne relie plus que Riobamba à la nariz del diablo en passant par Alausi, en tout 97 km.

Comme on nous l'avait conseillé, nous arrivons à 6h à la gare pour embarquer sur ce train des Andes...et là nous sommes très surpris par le monde déjà installé sur le toit des wagons. Avec de la chance, nous trouvons des places sur le wagon juste derrière la locomotive...vue aux premières loges garanties !

Un peu d'appréhension au départ de la machine, car on nous a dit que c´était plus impressionnant que l'autoferro d'Ibarra. Assis sur nos petits coussins sur le toit pas vraiment aménagé, nous avons super froid la première heure jusqu'à ce que le soleil pointe enfin son nez.

Après 5h de train et après avoir passé plusieurs gares animées, nous arrivons à Alausi, dernier stop avant la fameuse nariz. Une petite heure de train encore et la voici enfin...

La Nariz del diablo est en fait un chef d'oeuvre des ingénieurs de l'époque pour permettre au train de passer un énorme obstacle : un pic rocheux presque perpendiculaire. C'est un zig zag creusé dans la roche qui permet au train d'avancer et de reculer afin de passer la montagne.

En tout 7h de train, avec des traversées de paysages magnifiques, mais finalement bien moins impressionants que ceux d'Ibarra. et beaucoup trop touristique à notre gôut...mais une grande permière quant même : le wagon juste derrière le nôtre a déraillé au retour sur Alausi. Les gens de la compagnie qui semblaient bien en avoir l'habitude l'ont vite remis sur les rails !!

Cette petite virée nous aura permis de faire connaissance avec une sympathique petite famille équatorienne : la famille Chauvin !!! et c'est pas une blague...des ancêtres français arrivés en Equateur au début du siècle..!

Arrivés à Alausi on a juste le temps d'attraper un bus pour le petit village d'Achupallas....

18
sept

Trajet d'1 h sur une route à flanc de montagne qui nous emmène à Achupallas, petit village d'où nous projetons de faire un trek jusqu'à Ingapirca, le site inca le plus important du pays.

A la descente du bus, nous faisons connaissance avec 2 autres français, Carole et Nicolas, qui ont la même idée en tête ! On s'échange nos différentes infos sur les possibilités d'organiser le trek nous-même ayant tous les 4 refusés d'avoir recours aux agences de voyage qui s'en mettent pleins les poches !! Par bouche-à-oreille nous faisons finalement connaissance avec Gilberto, qui nous loue le matériel nécessaire et nous trouve un muletier et ses 3 mules pour nous emmener jusqu'au site d'Ingapirca en 3 jours...! Il nous trouve même un terrain pour planter nos tentes cette nuit et sa femme nous cuisinera un délicieux repas ! Feu de camp et première nuit sous tente sur un site plus qu'agréable !...

Le lendemain matin après avoir fait connaissance avec Julio, notre muletier, nous chargeons les mules ... (et là on comprend cette vieille expression "chargé comme une mule !")... et partons pour notre première journée de rando !

Pour Marion cette première journée sera "le trek de l'incontinence"... du coup elle connait pleins de recoins et tous les gros rochers de la route capables de vous abriter des regards indiscrets !! Eh oui premiers sérieux problèmes gastriques du voyage !! Mais grâce à un savant cocktail "spasfon-tiorfan-smecta-immodium-riz-banane", les "caca-mou" seront éradiqués dans la nuit !! (depuis elle n'est toujours pas retournée aux toilettes...!)

Paysages fantastiques de montagnes verdoyantes, traversée de la vallée du Cadrul, le tout au rythme des mules... enfin plutôt de Marion qui ralentira quelque peu l'expédition le premier jour !!...

Après 8h de marche, nous arrivons à la lagune de "Las tres Cruces", à 3800m d'altitude. Emplacement idéal pour dresser notre premier bivouac... Le camp à peine monté, Marion ira se coucher de suite, pendant que les autres cuisineront un fantastique poulet aux petits légumes, dans les nuages, la pluie et le froid...! Heureusement le rhum sera là pour les réchauffer !

Après une nuit plus que frisquette et un solide petit dej, les mules à peine rechargées, nous voilà repartis pour une 2nde journée de marche. Le soleil a du mal à percer mais au moment du départ, la brume est totalement dissipée ! Marion se sentant nettement mieux, le groupe reprend un bon rythme de marche ! Paysages toujours aussi superbes avec passage d'un col à 4000m ... Sur le chemin, nous croisons de nombreuses lagunes, avant de descendre par une pente raide à l'ombre du Quilloloma dans une vallée marécageuse qui nous mènera à la lagune Culebrillas, dominée par les ruines incas de Paredones.

Nous marcherons 6h avant d'atteindre le petit village de San José où nous établierons notre 2ème campement sur un terrain à l'écart. Après 2 jours de marche c'est notre premier contact avec la civilisation ; jusque là nous n'avions croisé que des troupeaux et leurs bergers. Pas une seule habitation, et surtout pas un seul autre gringo !! Et après la Nariz del diablo ça fait du bien !!

Sympathique repas entouré de gamins du coin, sous un magnifique coucher de soleil... Puis après avoir admiré les étoiles, chacun ira se coucher frileusement !

3ème et dernier jour de trek ... Lever un peu plus tardif... et oui malgré notre entrainement sportif "intensif" d'avant-départ (nos 2 randos dans les Vosges...et nos quelques footings au parcours de santé de la Wantzenau...euh environ 4....) la fatigue commence à se faire sentir !!!

Les paysages montagneux des 2 premiers jours se transforment en champs et fermes d'élevage. Aujourd'hui quasie que de la descente pendant 3h jusqu'au site d'Ingapirca...où une surprise de taille nous attend ! Et oui après 3 jours de marche, nous découvrons le fameux site inca bloqué par les villageois en grève. Le motif était plus ou moins obscur pour nous, une histoire de gestion du site que revendique la communauté villageoise ! Le site est impossible d'accés... nous pourrons juste l'admirer de bien loin...dommage !

Aprés avoir aidé Julio à préparer les mules pour le retour, nous partons en bus avec Carole et Nico pour Cañar... On préfère ne pas trop trainer dans le coin entre les villageois grévistes et les cordons de police !

A Cañar, un dernier verre entre Frenchies et chacun reprend sa route... Pour nous direction Cuenca plus au sud...! Bon retour en France pour Carole et Nico...trek bien sympa avec vous !

23
oct

Aprés nos quelques jours sportifs, on décide de se poser un peu á Cuenca, superbe ville coloniale oú il fait bon flaner. Curieusement c'est une ville bien propre, et le niveau de vie ici nous parait plus élevé. C'est la capitale du fameux panama, bien sur pas du pays mais du chapeau !!!

Catastrophés par les prix pratiqués par les agences de voyages de Quito pour se rendre aux Galapagos (il nous faut compter au moins 1000 euros par personne pour une petite semaine), nous avions décidé de nous renseigner plus au sud oú les prix parait-il sont plus abordables.

Confiants, nous avons démarché plusieurs agences á Cuenca. Résultat : á peine moins cher pour les touristes, mais quasiment moitié prix pour les locaux... une seule solution s'impose á nous alors rapidement... devenir au plus vite équatorien !!!

Malheureusement on aurait du s'y prendre plus tot pour trouver un mari ou une épouse équatorien...car malgré tous nos efforts nous n'avons trouvé personne pret á accepter un mariage blanc dans nos délais... Du coup nous n'irons pas aux Galapagos mais á Puerto Lopez sur la cote.

Départ pour Guayaquil, environ 4h de bus durant lesquels nous traversons le parc national de Cajas avec ses centaines de lagunes. De Guayaquil nous n'aurons qu'un rapide apercu...c'est la plus grande ville du pays, mais trop américanisée pour nous attirer ! Nous y prendrons uniquement notre correspondance pour Puerto Lopez. Les paysages de montagnes laissent place á la végétation tropicale, aux plantations de bananes et enfin á la mer.

Depuis Puerto Lopez nous avons la possibilité de nous rendre á l'ile de la Plata oú l'on trouve une végétation semblable á celle des Galapagos et quelques espéces d'oiseaux identiques. L'autre grande attraction de la région, est l'observation des baleines qui viennent se reproduire au large de l'ile de la Plata de juin á septembre. Arrivant un peu tard dans la saison nous n'étions pas surs d'en voir... nous avons donc prié les dieux de la baleine toute la nuit !!!!

Départ pour l'ile dans un petit bateau avec une dizaine de personnes, et aprés une heure de navigation ... premier dos de baleine en vue !!! Il faut croire que grace á nos précédentes expériences chamanistiques nous avons un réel don pour les incantations !! Spectacle fascinant d'un groupe assez important de baleines pendant une petite heure...

Avant le retour vers Puerto Lopez, premiére baignade dans l'océan pacifique... enfin juste les peids pour Marion et la totale pour Luc, super motivé par un petit tour en PMT (palme masque tuba)... ca faisait longtemps depuis la Guadeloupe......

A Puerto Lopez, petit village de pecheurs, nous logeons chez Tania, gentille mama équatorienne, dans un petit hotel tout tranquille face á l'océan. Tania nous dégotte une prof d'espagnol á prix imbattable...nous décidons donc de rester une petite semaine ici, notre espagnol en ayant bien besoin !

Aprés cette semaine de cours intensifs pendant laquelle nous avons fait le plein de poissons et de crevettes, nous savons enfin utiliser le passé et le futur en espagnol, ce qui est quand meme bien plus pratique pour communiquer ! Reste á pratiquer et á mémoriser tout ce que Myriame notre prof nous a enseigné ! Du coup on ne s'arrete plus de parler ( enfin pour Marion comme d'hab...), mais en espagnol

Départ de la cote pour Loja, plus au sud du pays.

PS : désolé, petit probléme d'accent sur les claviers dispo aujourd'hui...

6
oct

Premier long trajet en bus, 12h... On arrive á Loja au petit matin pas frais et pas reposés... Nous cherchons un hôtel bon marché et en trouverons un, étrangement tout vide, celui de la "famille Adams"... on a un peu peur de finir dans la soupe mais trop fatigués nous décidons d'y poser quand même nos sacs.

Nous visiterons rapidement cette jolie petite ville, sans centre d'intérêt particulier si ce n'est son maire un peu loufoque, fan des décos kitsch (j'en reviens pas encore que Marion en ait pris des photos ...) !

Nous quittons soulagés (et entiers...) l'hôtel de la famille bizarre (qui restera un mystère pour nous !)

Direction Vilcabamba, notre dernière étape équatorienne avant de filer au Pérou. Ce village est connu pour être "la vallée sacrée des centenaires". C'est un petit paradis écologique réputé dans le monde entier pour le mystère de la longévité de ses habitants. Beaucoup de scientifiques s'y sont intéressés sans trouver de réponse évidente...Le responsable serait sans doute le climat.

Du coup en plus des touristes, la région accueille de nombreux mystiques ! Si vous voulez vous faire tirer les cartes ou assister á une séance de méditation, ici pas de probléme. Il y a meme des cérémonies de purification réguliérement organisées !

Enfin Vilcabamba est aussi réputée pour ses balades á cheval aux portes du parc du Podocarpus. Ce qui nous attirait plus...

Aprés notre expérience de l'hotel étrange de Loja, nous trouvons ici l'hotel du bonheur... Rdv incontournable des routards du coin. Et pour cause on y trouve tout... Hamacs, piscine, jacuzzi, hamam, sauna, vidéotheque, accés internet, laverie, billard, ping pong, terrasse 360°vue sur la vallée, bar...et le tout pour un prix dérisoire...de plus le petit-dej est inclus !...Voilá c'était notre séance télé-achat !!!

Le lendemain, nous partons avec Paulo, notre guide équestre, pour une rando de 4h á cheval. Superbes paysages...décidemment on ne s'en lasse pas... Malgré des débuts de cavalier hésitants, nous finirons la balade au galop et sans les mains ! Ah quel trop bon prof ce Paulo !!!

Mais vous savez quoi, on ne s'improvise pas cavalier... On en a encore mal partout...!

Voili voilou l'Equateur c'est déja fini... demain départ pour le Pérou !!

4
oct

Finalement on est resté 45 jours en Equateur, pays oú il est trés facile de voyager. On en gardera en souvenir moultes choses mais surtout l'accueil des gens très chaleureux.

C'est un pays très abordable pour les petits budgets. On avait prévu 39$ par jour á 2. En faisant attention mais sans trop se priver, on a réussi á s'y tenir.

Quelques détails pour vous donner une idée du cout de la vie ici (moyenne par jour et pour nous 2) :

HOTEL 7.50$ / BOUFFE 9.50$ / VISITES-LOISIRS 15.00$ / BUS-TAXI 3.40$