Carnet de voyage

AUSTRALIE

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La prochaine étape de notre tour du Monde en Famille, un road trip de 5 semaines au pays des Kangourous
Mars 2025
45 jours
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Publié le 17 mars 2025

Nous voilà arrivés, en Australie ! Après avoir un peu hésité avec les Philippines (mais encore trop tôt pour s’y rendre dans la saison) et après avoir dégoté des billets d’avion abordables, ce choix nous est apparu comme une évidence. Pourtant on a longtemps évité de se rendre dans ce pays, à cause de nos phobies respectives ; Luc arachnophobe et Marion ophiophobe (nous aussi on a appris ce nouveau mot au passage ah ah) !

Des envies de grands espaces, et surtout avec nos souvenirs des road trips fantastiques passés en Nouvelle Zélande, Islande et dans les Lofoten, on aime vraiment cette liberté qu’offre les voyages en camper van.

Il ne nous restait plus qu’à trouver un van à un prix accessible et surtout un itinéraire réalisable pour les 5 semaines que nous avons prévu de passer dans ce pays qui couvre une superficie de 14 fois la France (7000 fois la Martinique). L’Australie est LE pays du road trip, et contrairement à nos précédentes expériences les possibilités d’itinéraires y sont même trop nombreuses.

C’est finalement la disponibilité d’un camper-van abordable qui dictera notre itinéraire : Arrivée à Melbourne et Départ depuis Perth. Pour ce qui est du trajet entre ces deux points c’est encore le grand flou. Il faut avouer que la décision de se rendre en Australie, l’achat des billets d’avion et la location du camper-van se sont faits en quelques jours. On aura bien le temps de peaufiner notre itinéraire une fois sur la route.

Notre vol de Hanoï à Melbourne aura été le pire de notre vie. La faute ne reviendra pas à la qualité du service en vol de la compagnie low-cost Vietjet Air qui, au final, était plutôt pas mal pour le prix du billet que nous avons payé ; car même si on a déjà volé avec des compagnies bof-bof et pas toujours super bien classées, on a pris la bonne habitude de vérifier la fiabilité des compagnies avec qui on vole sur la liste noire des compagnies aériennes. Notre trajet aura été surtout perturbé pas une grosse poussée de fièvre de Zoé que nous aurons du mal à contrôler malgré le paracétamol et de la glace cherchée auprès du steward ; s’est ajouté au tableau, une famille vraiment affreuse placée juste derrière nous et une ambiance sonore globale dans la cabine tellement anormale pour un vol de nuit !

Quel soulagement d’apprendre le début de la descente de l’avion, après cette dizaine d’heures vraiment pas agréables, surtout pour Zoé.

Les formalités de douane passées (ça ne rigole pas trop en Australie), nous voilà officiellement au pays des kangourous mais bien trop tôt pour nous rendre à notre hôtel. Un petit déjeuner et un super Roulé à la cannelle plus tard, on a partiellement retrouvé notre super Zouzou encore bien fatiguée mais plus en forme déjà. Une rapide étude des moyens de locomotion pour se rendre au centre-ville, et notre choix se portera sur le « Skybus » qui relie le centre-ville de Melbourne à l’aéroport en un peu moins de trois quart d’heures.

Une chance pour nous, notre chambre d’hôtel est libre et nous pouvons en profiter plus tôt que prévu pour quelques dollars australiens supplémentaires. Vue la nuit passée dans l’avion, aucune hésitation et nous sombrerons tous les trois rapidement sur les lits moelleux.

Après quelques heures de sommeil, Zoé continue de se reposer à l’hôtel pendant que nous partons explorer une première fois Melbourne à la recherche d’un bon opérateur téléphonique.

Qu’il est loin le temps où nous voyagions sans smartphone, qu’avec une connexion internet hebdomadaire dans un cybercafé, certains pouvant être très loufoques. On se souviendra toujours de ce cyber-café-coiffeur-barbier-épicerie d’Arequipa au Pérou où on s’était payé une vraie tranche de rigolade. Nous avions réussi à nous passer d’un opérateur grâce à une connexion wifi quotidienne dans nos hôtels lors de notre dernier long voyage. Notre besoin de connexion cette fois-ci avec le suivi scolaire de Zoé nous a fait craquer (du moins c’est une excuse qu’on estime honorable).

Afin d’éviter l’achat d’une carte SIM à notre arrivée dans chaque pays, nous avions privilégié jusque-là les fameuses E-SIM qui devaient couvrir le « monde entier ». Notre constat : les offres de ces compagnies ne sont pas forcément supers parce que passant eux-mêmes par des opérateurs souvent low-cost, leur connexion s’avère parfois catastrophique ! Ayant besoin d’une vraie bonne connexion sur la route pour les semaines à venir, on se rendra chez Telstra, l’opérateur leader du marché australien qui assure une couverture même dans les zones les plus éloignées du pays, et vue la superficie il y en a ! Petite anecdote, cet opérateur a des cabines téléphoniques dans toute la ville (et le pays) qui offrent la possibilité d’appeler gratuitement partout en Australie.

On comprendra assez rapidement pourquoi Melbourne a été élue pour la 7ème fois consécutive la « ville la plus agréable à vivre au monde » par « The Economist Intelligence Unit » qui dresse chaque année le classement des 140 villes où il fait le mieux vivre (pour info, la 2nde ville en 2024 était Vienne).

La capitale de l’état de Victoria est la grande rivale de Sidney. Avec ses 5 millions d’habitants, c’est la 2ème plus grande ville du pays, et c’est vrai qu’on s’y sent rapidement bien.

Quel contraste avec le Vietnam que nous venons à peine de quitter ! Ici, pas de stress quand on marche et tout est super clean. L’ambiance si calme de la ville nous fait un bien fou après l’effervescence et le bruit constant des villes vietnamiennes. Quel plaisir de pouvoir réutiliser les trottoirs qui ne sont pas encombrés par de multiples scooters ou marchands ambulants. C’est bien moins exotique, mais plus reposant.

La ville est super belle et tout est fait pour y rendre la vie agréable que ce soient les arbres qui bordent les rues et avenues, le tram gratuit qui fait le tour du centre-ville, une connexion internet gratuite quasiment dans toute la ville. Ce sont peut-être des détails pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup ! Malgré un éclatant soleil il fait plutôt frais à Melbourne, du aux vents venants de Tasmanie.

Zoé s’étant bien reposée, et se sentant un peu plus d’attaque, rien de tel qu’un bon repas pour finir de se sentir mieux. Elle choisira une bonne pizza. Après quelques recherches, notre choix se porte sur « +39 pizza » qui indique très fièrement sur sa devanture que ce restaurant a été élu « 37ème » meilleure pizzéria d’Océanie et d’Asie. Sincèrement, on veut bien le croire ce classement. De notre super spritz-limoncello à notre panacotta nutella (si, ils ont osé…. Et nous aussi !), tout était parfait. Un vrai bon moment.

Zoé ayant encore beaucoup toussé cette nuit et toujours un peu de fièvre à son réveil, on part à la découverte du tourisme alternatif de Melbourne en décidant de tester ses services de santé. Comme pour le reste, tout est très facile. En 2 coups de fils, un rendez-vous est pris dans un cabinet médical à proximité. Accueil très sympathique même s’ils se sont précipités pour nous coller un masque à tous les 3 et mis à l’isolement. Zoé a eu droit à la batterie de tests PCR covid & co, mais prise en charge super rapide de notre arrivée jusqu’au diagnostic de Zoé. Ceci dit, vu les médecins croisés dans ce cabinet on s’est quand même renseigné sur l’âge moyen de départ à la retraite en Australie, 67 ans … et on galèrera pour trouver la totalité de la prescription, le sirop prescrit pour sa toux n’étant plus commercialisé depuis 2018 ! Mais le reste du traitement soulagera bien la miss dans les jours suivants.

L’après midi sera consacré à la visite du jardin botanique de la ville, en couple, Zoé restant encore à l’hôtel pour se reposer.

Le « Royal Botanic Gardens Victoria » est hallucinant et est une des attractions touristiques principales de Melbourne. On aura d’abord été surpris par sa gratuité (vous vous souvenez du classement ? meilleure qualité de vie au monde !) avant d’en prendre plein les yeux et de profiter d’une promenade super agréable ; comme les quelques 2 millions de visiteurs qui s’y rendent chaque année. Les 38 hectares du parc (non, il ne s’agit pas d’une faute de frappe !) abritent plus de 50 000 plantes : Des roses, des palmiers, des cactus et plus de 14 autres collections. Nous rentrerons à pied jusqu’à l’hôtel, à travers différents quartiers de la ville, offrant de magnifiques vues.

Dernier jour dans la capitale de l’état de Victoria avant d’attaquer notre road trip. Zoé va enfin définitivement mieux. Plus de fièvre et la forme revient enfin ! Pour bien démarrer la journée, on prend le petit déjeuner au Schmucks Bagel, et après un passage chez eux, on est forcément d'attaque ! Du coup, on prend l’air en famille en direction de la bibliothèque Victoria. Vu son amour pour les livres, nous avions attendu que Zoé aille mieux pour nous y rendre. L’édifice qui date de 1854, abrite plus de 1,6 millions de livres, des expositions très intéressantes et possède une salle de lecture majestueuse surplombée par un dôme qui en fait sa renommée.

On passera également par la street art Hosier Lane pour y admirer les nombreux graffitis. La suite de notre journée sera moins culturelle et consacrée à la visite d’un immense centre commercial avec son incontournable magasin Lego, et du marché de la ville en attendant 15 heures, l’horaire de récupération de notre camper-van chez le loueur.

C’est avec une certaine excitation que nous montons dans le Uber qui doit nous déposer à quelques kms de l’aéroport chez Indie Campers, la société de location.

Les formalités administratives ne prendront pas très longtemps. On a quand même demandé des précisions sur notre assurance. On est content d’apprendre que nous sommes couverts si nous renversons une personne, mais pas si nous endommageons le véhicule suite à une collision avec un animal sauvage. C’est tellement commun d’en renverser dans le pays qu’aucune compagnie d’assurance ne couvre plus ce type de dégâts ; la faute principalement au Kangourou un peu suicidaire parait-il, qui aurait tendance à se jeter sous les roues des véhicules au lieu de partir en sens inverse. Pour rappel, 23 millions d’australiens vs 50 millions de kangourous ! On a quand même de grandes chances d’en croiser ! La dame de la location essaye de nous rassurer en nous donnant un prospectus « comment éviter & quoi faire si on renverse un animal » et en nous prodiguant quelques conseils : si on en voit en bord de route, ne pas essayer de l’éviter mais s’arrêter en le laissant se décider sur la suite de son parcours et elle insiste, tout en nous disant que tout va bien se passer (…mouais…), surtout ne pas rouler la nuit. On découvre au passage que le kangourou est donc essentiellement… un animal nocturne !

Notre Van est super beau, a l’air assez spacieux tout en étant très compact, bref on est super content de notre choix … enfin ça c’est avant que Marion ne commence l’inspection plus approfondie de l’engin car ils nous demandent de valider AVANT le départ que tout est bien ok. Après un tour minutieux du véhicule, il s’avère qu’il faut remplacer et réparer pleins de choses défectueuses ou cassées (la liste est tellement longue !) et renettoyer des endroits encore plein de sable. Autant dire que la préparation du Camper en amont n’a pas été TOP et on repartira enfin de chez le loueur, 3 heures plus tard !

Mais nous voici au volant, prêts à prendre la route ! Il nous reste plus qu’à faire les pleins en ravitaillant l’engin au supermarché (Quel plaisir de pouvoir refaire des courses !), et c’est le grand départ, pour un peu plus de 5 semaines sur les routes australiennes.

Depuis notre arrivée au pays des kangourous, on a pris un peu de temps pour préciser notre parcours. Notre première étape sera : la « Great Ocean Road », réputée être une des routes scéniques les plus belles au monde.

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Publié le 20 mars 2025

Notre départ du loueur de van ayant été bien plus tardive que prévue, nous roulerons qu'une 30aine de km pour sortir de Melbourne et trouver un emplacement gratuit, indiqué par l'application de camping Wikicamps (un indispensable dans ce genre de périple), pour passer notre 1ère nuit à bord de notre van. Inauguration de notre cuisine, avec un dîner rapide vu l’heure puis inauguration de nos couchages. Zoé à l’étage dans une tente de toit, et nous à l’arrière. Tous les 3 emmitouflés dans des couettes car il fait bien frisquet la nuit. On se méfiait un peu des nuits fraiches, frileux martiniquais que nous sommes devenus ; on avait demandé des couettes supplémentaires au loueur. Nuit plutôt confortable. Au réveil, on se régale avec notre 1er petit déjeuner, et nous serons d’attaque pour découvrir la fameuse Great Ocean Road.

Cette célèbre route de 143km qui longe la côte sud de l'Australie commence à environ 50km de Melbourne, dans la ville de Torquay. Elle a été construite entre 1919-1932 pour fournir du travail aux soldats revenus de la 1ère guerre mondiale, le taux de chômage du pays avoisinant les 30% à l'époque. La construction de cette route s'est fait essentiellement à la main, à l'aide de brouettes, de pioches et d'explosifs.

Plus qu'une simple route, la "Great Ocean Road" devait être un mémorial pour les soldats tués au combat. Elle est devenue depuis une attraction touristique majeure de l'état du Victoria et cette route est aujourd'hui surtout célèbre pour les paysages incroyables qu’elle longe, ses baies magnifiques, ses points de vue spectaculaires, ses formations rocheuses et chemins de randonnée.

Notre premier stop sera donc à Torquay, berceau du surf en Australie, qui y a vu naître la fameuse marque Quicksilver ! Chaque année la ville accueille de réputés championnats de surf grâce aux vagues exceptionnelles des plages du coin. La plage de Bells Beach fut d’ailleurs le lieu de tournage du film culte Point Break. (On a enfin compris pourquoi nous sommes en Australie ! C'est l'inconscient de Marion, fan, qui a du nous y emmener !!) On s’y arrêtera pour observer les surfeurs mais les conditions étaient très calmes ce jour-là, bien loin des vagues du film.

Les points de vue s’enchainent au fil de la route, tous offrant des vues magnifiques sur la côte, certains époustouflants.

Un arrêt à Aireys Inlet, où on découvrira le célèbre phare de Split Point et sa passionnante histoire. Le littoral de la Great Ocean reliant Moonlight à Port Fairy est extrêmement dangereux, ce qui lui vaut le doux surnom de "Shipwreck coast" qu'on pourrait traduire par "Côte aux épaves". Pas loin de 700 naufrages sont recensés le long de ces 300 km de rivage et à ce jour, seuls 240 épaves ont pu être localisées. Lors de nos arrêts aux divers points d'intérêts sur la route, nous pourrons lire de nombreuses plaques commémoratives relatant les histoires tragiques de quelques bateaux échoués le long de ces côtes laissant à chaque fois que peu de survivants. Comme c'était quand même bien dommage de se taper plusieurs mois de traversée pour finir noyés à l'arrivée, a été décidé la construction en 1891 de ce phare de 34 mètres de haut, au sommet duquel on aura droit à des explications très détaillées et intéressantes d’une guide sur la fabrication et l’installation de ces lumières qui sauvent des vies de marin.

Après en avoir pris plein les yeux avec des points de vue magnifiques surplombant l'océan, on arrive à Kennett River, pour une plongée en pleine végétation avec des balades en forêt et bord de rivière pour observer la faune locale. Accueillis de suite à la sortie du van par des cacatoès (Marion est trop contente de pouvoir observer ces oiseaux en pleine nature !), on espère également y croiser nos premiers kangourous et koalas. Quelques mètres après le départ de notre balade, on croisera aussi notre premier panneau indiquant la présence de serpents ... et encore un peu plus loin un panneau explicatif sur les différents serpents que nous pouvons croiser ici : ils n'ont pas vraiment l'air très sympas et tous plutôt supers dangereux. Nous ne sommes pas en Australie depuis très longtemps, mais nous avons déjà compris un point essentiel : ici quand on t'avertit que tu risques de croiser telle ou telle bestiole, y a une grande chance de la croiser ! Du coup on fera attention où on mettra nos pieds lors de cette balade d'une bonne heure au cours de laquelle on verra de nombreux oiseaux, perroquets (345 des 350 espèces de perroquets de la planète sont présentes dans ce pays, autant dire qu'il y en a partout !) A la recherche d’animaux plus poilus, on marchera surtout la tête en l’air pour scruter les branches des eucalyptus qui nous entourent. On finira par dénicher un koala, enfin… une boule de poils tout en haut de d'un des arbres dont ils raffolent du feuillage. Etant plutôt nocturne lui aussi, mais surtout pas très actif, il y a peu de chance de le voir bouger beaucoup. En effet, un koala au mieux de sa forme se déplace de 60m la nuit, et 50m la journée ! On revient un peu bredouille de cette randonnée qui s’annonçait pourtant comme "une chance d’observer des koalas dans leur milieu naturel "!

De l’autre côté de la rivière juste avant notre retour au village, nous verrons nos 1ers kangourous vivants! La dame de la location avait raison... Ils doivent être un poil suicidaire car de nombreux cadavres de kangourous jalonnent le bord des routes. Cette famille de kangourous bien vivace sous nos yeux est un peu loin de nous, mais ils sont vraiment drôles à observer et quelle rapidité quand ils s’éloignent en bondissant !

Direction le café du village, qui s’avèrera malheureusement fermé, où on espérait boire un verre y et manger une bonne glace. On y croise un petit attroupement la tête en l’air…ohhhh mais oui, c’est bien un koala et même un peu en action qui fait son show sur une branche d’eucalyptus ! C'était vraiment la peine de risquer de croiser un serpent. De retour à bord de notre van, quelques km plus loin, des appels de phare insistants d’une voiture nous fera ralentir, et arrivé à notre hauteur son chauffeur nous indique des koalas dans des arbres en bord de route juste un peu plus devant nous. Et quel spectacle ! Des koalas éveillés ! Trop de chance ! Au final, on aura pu observer 5 koalas dans leur espace naturel au cours de la journée, sur les 80 000 que compte le pays, c’est une super moyenne ! Eux aussi ont malheureusement tendance à disparaitre avec la réduction de leur habitat notamment dus aux mégas feux de brousse que connait l'Australie ces dernières années.

La suite de la route laissera place aux formations rocheuses extraordinaires. On ira admirer le coucher de soleil au site des 12 apôtres, qui ne sont plus que 8 depuis 2018 avec l’érosion qui a eu raison de l’effondrement de l’un de ces impressionnants pics !

Le lendemain matin, on retournera voir les 12 apôtres sous un magnifique soleil et on poursuivra avec les autres sites en faisant des stops quasiment toutes les 5mn, tellement les formations extraordinaires longent toute cette côte jusqu’à Warrnambool qui marque la porte de sortie de cette fameuse Great Ocean Road.

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Publié le 25 mars 2025

Avant d'atteindre Cape Jervis, au sud d'Adélaïde, notre étape du jour, nous faisons un arrêt à Mount Gambier et son fameux Blue Lake, la teinte de son eau au soleil vire au bleu vraiment intense.

Après 524km, nous atteignons en début de soirée Cape Jervis, le petit village d'où part le ferry pour l'île de KANGAROO. Le lever à 5h du matin piquera un peu, mais on s'est galéré à trouver des places encore disponibles sur le seul petit ferry effectuant les liaisons jusqu'à l'île. Le seul horaire encore libre pour notre van était le bateau de 6h. Quarante cinq minutes de traversée plus tard, nous débarquons à Penneshaw, principal (et seul réel) village de l'île, au lever du soleil.

Les couleurs matinales y sont superbes ! Kangaroo Island, grande comme environ 4 fois la Martinique est tellement minuscule quand on regarde une carte d'Australie qu'elle passerait presque inaperçue. Pourtant, elle est riche d'une biodiversité exceptionnelle et est souvent décrite comme les Galapagos de l'Australie. On avait déjà évoqué l'hécatombe de kangourous au bord des routes australiennes, et jusqu'à présent nous en avons vu plus de morts que de vivants ; heureusement notre arrivée très matinale sur l'île va changer la donne et nous aurons la chance de voir des bestioles sautillantes et en pleine forme dans les prairies bordant la route.

Vu l'heure très matinale de notre arrivée sur l'ile, nous nous arrêtons dans la baie de American River pour prendre notre petit déjeuner et savourer de délicieux pancakes confectionnés par Zoé. A peine garés sur le port, nous tombons nez à nez sur 2 phoques entrain de faire bronzette.

Côté forme, malheureusement après Zoé, c'est au tour de Luc d'être grippé. Marion y a eu droit aussi mais contrairement au reste de la famille, ce fut intense mais court ! Etant tous plutôt fatigués, nous rejoindrons Emu Bay au nord de l'île pour se reposer. En même temps, c'est vrai que cette météo australienne ne nous aide pas ; d'un très grand soleil et plus de 40°, on peut passer à 12° dans la nuit ou le lendemain ! On y comprend rien du tout. Emu Bay est un petit endroit magnifique, repos, glaces au bar de la plage et cours de drone pour Zoé.

On passera 5 jours sur l'île et on calmera le rythme des visites histoire que Luc puisse se retaper tranquillement. Au final, il visitera malheureusement plus les replis du lit que les points d'intérêt de Kangaroo Island.

Le prochain stop sera plus au sud de l'île, à "Seal Bay", qui comme son nom l'indique abrite une importante colonies de phoques originaires d'Australie. C'est une zone hautement protégée de l'île. Des passerelles d'observation sont installées avec un droit d'entrée pour y accéder, permettant de financer la préservation et les recherches sur ce drôle de mammifère marin. Cette colonie, une des dernières originaire du pays, compte quelques 900 individus. Les passerelles sont assez éloignées mais nous pourrons quand même observer les quelques 200 phoques qui se prélassent aujourd'hui sur le sable et jouent avec les vagues.

Nous irons nous poser un peu plus loin à Vivonne Bay pour la fin de journée. Cette baie est vraiment immense, avec un joli sable blanc. Le soir, au campement nous aurons la chance de voir pleins de petits kangourous nous rendre visite. Les kangourous de l'ile sont plus petits que sur le continent. Très drôle de les voir sautiller partout et s'approcher des campements.

Au dîner, poisson et pommes de terre que nous avons pris le soin de cuire avant d'arriver à Kangaroo Island. Interdiction formelle d'introduire des pommes de terre non transformées sur l'ile qui est indemne de certaines maladies du fameux tubercule et qui compte bien le rester. En plus de la production de lavande, de vin et d'huile d'olive, cette particularité permet à ce petit bout d'Australie de faire pousser plus de 25% des semences de patates de tout le pays.

La dernière étape à Kangaroo Island sera tout à l'ouest de l'ile au parc national de Flinders Chase. Luc n'étant toujours pas au top de sa forme, on s'arrêtera 2 nuits dans un camping un peu plus confort aux abords du parc . Ce camping est d'autant plus génial que dans les nombreux eucalyptus qui s'y trouvent, vivent plusieurs koalas que nous pourrons observer à la tombée du jour et au petit matin après avoir réussi, tels de fins limiers, à les localiser. Dans le parc qui borde le camping, de nombreux kangourous viennent aussi en fin de journée.

Le parc des Flinders Chase permet de découvrir des formations rocheuses insolites. On commencera du côté du phare du Couedic, datant de 1909, portant le nom d'un navigateur français. La météo est à la grisaille ce matin mais ça ne nous empêchera pas d'aller se balader avec Zoé pendant que Luc qui peine toujours à se relever de sa grippe continue son exploration approfondie des recoins du camper van. Des sentiers partent du phare en direction d'Admirals Arch, le long d'une côte bien escarpée. En chemin, nous pourrons à nouveau y observer de nombreux phoques, une colonie originaire cette fois de Nouvelle Zélande installée ici et jouant avec leurs petits sur les rochers.

Un dernier site très photogénique au bout du parc est celui des Remarkables Rocks, des rochers énormes aux formes très insolites et posés en bord de falaise. Le sentier qui y mène est d'un calme assez impressionnant. On passera un long moment avec Zoé à explorer ces rocs.

Dernier jour sur l'île, et on commence la route du retour vers Penneshaw. Arrêt à Little Sahara, où d'immenses dunes de sable se dressent là au milieu de nulle part. Comme il fait déjà très chaud, on n'y trainera pas trop longtemps avec Zoé et on poursuivra pour une dernière visite, une miellerie bien sûr !

Kangaroo Island est célèbre pour son Miel unique au monde. Plus de 10 000 kilogrammes de miel y sont produits chaque année. Ce qui fait la particularité de ce miel, ce sont les abeilles qui le produisent. Les "ligurian bees" ont été introduites sur l'île en 1880, et aujourd'hui, le miel de l'île est le seul miel d'abeille produit par une espèce restée pure depuis des siècles et tout est fait ici pour qu'elle le reste (très bizarre d'écrire ça !).

Ces abeilles ligures sont étudiées depuis des années car elles sont beaucoup plus résistantes aux maladies que toutes les ruches du continent. La dégustation qu'on fera est vraiment délicieuse, mais après on n'est vraiment pas assez expert pour le décréter meilleur miel au monde !

Juste avant d'embarquer sur notre ferry, et étant bien en avance, on ira se balader le long de la côte à Penneshaw. Belle idée, car nous tomberons sur un immense banc de dauphins semblant chasser juste à quelques mètres des rochers que nous surplombons. Super spectacle inattendu. Notre traversée vers le continent sera à l'heure du coucher du soleil dont nous profiterons des belles couleurs emmitouflés sur le pont du ferry.

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Publié le 27 mars 2025

Et c’est parti pour la Nullarbor road, une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie parait-il.

Ce qui est certain c’est que cette route qui traverse la plaine de Nullarbor ne laisse personne indifférent. Pour certains, ces 1200 km de désert depuis le bourg de Ceduna jusqu'à Norseman sont une expérience épique, pour d’autres les km les plus ennuyeux de leur vie. On espère faire partie de la 1ère catégorie.

Nous préparons notre périple depuis Adélaïde, avec comme objectif de nous rendre jusqu’à Espérance, quelques 2100 Km plus loin. Pression des pneus bonne, niveau d’huile ok, boite à caca vidée, réservoirs d’eau, d’essence et d’Adblue pleins, et courses alimentaires ok. C’est bon, on a validé tous les points de la check-list. On peut se mettre en route.

C’est au petit matin (enfin 9 heures pour nous … on n'arrive pas à faire mieux 😊) qu’on décide de prendre la route. Dès la sortie d’Adélaïde, les paysages nous semblent déjà vides et désertiques. Ce n’est pourtant pas le cas.

La route de 776 km qui nous amène à Ceduna est bordée par des fermes de céréales immenses, et les champs récoltés où seules subsistent les vieilles chaumes donnent cette impression de désert. Nul doute qu’à une autre saison ces paysages seraient bien différents.

Après quelques heures de route nous traversons la ville de Port Augusta, point de départ de la Eyre Highway longue de 1645 Km, du nom de Edward John Eyre qui fut le premier européen à traverser la plaine du Nullarbor par la voie terrestre.

Nous arrivons à Ceduna en toute fin d’apm. Ceduna est la dernière « ville » avant d’attaquer la plaine de Nullarbor à proprement dit. Ville est un bien grand mot pour cette bourgade de 2000 habitants. On y refera le plein de notre bouteille de Gaz (on avait oublié ce point dans notre check-list ; en Australie on ne change pas sa bouteille, on la recharge) et une remise à niveau de nos courses alimentaires (on avait oublié les bières !), avant de se poser dans un des campings gratuits du coin. Franchement top, et bien mieux que beaucoup d’endroits payants.

Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà près à repartir non sans avoir rendu une petite visite à la statue du perroquet monumental du coin. A partir de là, finie la « civilisation » ; seules quelques Road Houses se trouveront sur notre route jusqu’à Norseman, ce sont des stations services qui font également cafés & petite épicerie et permettent surtout de ne pas oublier de faire le plein dès que nous en croisons.

Et nous voici entamant la partie légendaire de la Eyre Highway, la plaine du Nullarbor ! NULLARBOR signifie « sans arbre » en latin, ce qui ne veut pas dire sans animaux comme nous le rappellent les panneaux le long de la route. Ces paysages sans aucune végétation haute sont impressionnants. On croise aussi les fameux « road trains », ces immenses camions longs de plusieurs remorques pouvant mesurer jusqu’à 53 mètres ! Autant vous dire qu'on serre les fesses à chaque dépassement de l'un d'eux. Bref, il faut rester vigilant et faire également attention à la traversée intempestive de la route par la faune locale. Au passage on est surpris de voir des dromadaires annoncés sur les panneaux routiers. On n'en verra aucun mais après quelques recherches, il s’avère que l’Australie abrite plus d’un Million de dromadaires sauvages, la plus large population mondiale. Le pays exporte même des dromadaires en Arabie Saoudite, c’est vous dire !

Les Kilomètres défilent. Quelques arrêts réguliers pour changer de chauffeur, se dégourdir les jambes et manger des glaces (on a une excuse, il fait quand même super chaud !). Faut l’avouer, hormis les quelques véhicules à doubler il n’y a pas grand-chose à faire ; à part peut-être jouer au golf ! Et oui, c’est assez incroyable mais la Eyre Highway abrite le plus long parcours de golf du monde. Ses 18 trous sont répartis sur près de 1365 km. Pas de chance, on ne joue pas au golf.

A la fin de cette journée, nous serons contents d’avoir parcourus près de 700 Km et le spot que nous choisissons, un peu par hasard, pour passer la nuit est fantastique, avec une vue imprenable sur les falaises surplombants l’océan. En fait c’est un des immanquables de la route apparemment (on est toujours aussi fort en préparation 😊 ). En cours de nuit, le vent se lève et devient un peu trop violent. On décide de replier la tente sur le toit (qui est le lit de Zoé) et de rapatrier la miss dans le « couloir » du camper van ! Du camping au camping, fantastique !

Après cette première nuit pas super, due aux impressionnantes rafales de vent, on fait le point. 900 Km nous séparent d'Espérance. On est motivé, et pour une fois il est super tôt donc on pense que c’est jouable dans la journée. Décollage au lever du soleil que Marion guettait car le vent nous a vraiment fait flipper. Elle commence le premier quart de chauffeur. A peine démarrés, nous croisons plein de dingos, ces sortes de chiens sauvages australiens, se baladant au petit matin dans le bush. On prend notre petit déjeuner un peu plus loin à l'abri des rafales et on en profitera même pour faire une 1ère leçon de conduite à Zoé.

Après une petite heure de route, arrêt surprise à un point de contrôle sanitaire où un charmant inspecteur collectera TOUS nos produits frais et même le miel de Kangaroo Island... pour les détruire ! Il nous explique tranquillement les règles tout en vidant nos tiroirs, et nous on l'écoute tout en grignotant nos tomates cerises... on ne va pas tout lui laisser comme ça quand même ! On découvre qu'il est interdit de transporter des produits frais ou non transformés d’Etat en Etat pour éviter le transport d’éventuelles maladies. Hallucinant ce contrôle au milieu de nulle part ! Et nous voilà, reprenant la longue route, sans produit frais ; si on avait su, on aurait tout cuisiné la veille.

Les premières heures passent et supers contents de notre avancée, on se dit qu'on peut atteindre Espérance en fin de journée. On décide de s’arrêter à la prochaine Road House pour un bon café et la rotation de chauffeur.

Et c’est après la pause pipi, juste avant de repartir, que ce petit salopiaud de voyant rouge indiquant un problème d’huile apparait. Jusque là, rien de bien méchant. Rapide contrôle des niveaux, il manque un peu d’huile, c’est rien. Enfin, c’est ce que nous dit le capteur électronique d’huile, impossible de vérifier visuellement puisque les ingénieurs de chez FIAT ont trouvé super intelligent de ne pas mettre de stick de jauge moteur, mais que ce foutu capteur électronique (là, vous comprenez déjà que ce capteur va avoir un rôle important dans l’histoire) … Bon, on doit ajouter un peu d’huile dans le moteur, sauf que de l’huile on n'en a pas ! Pas grave, on est à une station-service , on va en acheter là.

Bien trop facile : pas d’huile en vente ici ! On peut trouver des supers hot dogs, du liquide de refroidissement, du liquide de frein, à peu près toutes les marques de bières du pays, une batterie… enfin tout, mais bien sûr pas d’huile moteur !!! Et pour couronner le tout, l’assistance technique du loueur de van nous demande d’ajouter une huile bien particulière, de la 0W30 synthétique. Bref, là on est bien.

Pour résumer, un salopiaud de voyant rouge nous demande d’ajouter au moteur une huile bien particulière, la prochaine station est à plus de 200 Km ; on est pile in the middle of nulle part !

On passe en mode Pékin Express pour trouver un peu d’huile pour refaire le niveau. Evidemment aucun autre conducteur à qui on demande n’a la fameuse huile ; mais beaucoup ont la même huile, de la 10W40 synthétique. Après avoir fait de longues recherches sur internet pour vérifier la possibilité d’ajouter cette huile dans notre moteur, et même valider l’affaire grâce non pas au « coup de fil à un ami » mais à un "whatsapp à papa" (merci papa, bien plus fiable question mécanique que nous) qui lui-même fera valider l'utilisation de cette huile par le mécano de chez Speedy (merci Speedy) !

Un charmant jeune couple, au vu de notre détresse, nous cède gentiment son bidon d’huile en échange d’une bouteille de pif ! C’est beau le troc sur la Nullarbor. Reste plus qu’à refaire le niveau. Facile !!

Luc ajoute un demi-litre d’huile ; on fait tourner le moteur, on attend quelques minutes. Rien ne se passe. Rebelote, toujours rien. On attend un peu plus. Déjà un litre quand même, et toujours ce vilain capteur d’huile allumé, tout rouge, qui nous demande d’ajouter de l’huile. On fait un tour de parking, on se gare bien à plat, rien à faire le voyant reste là... 3ème apport d’un demi-litre, et là les choses changent enfin ! Le voyant reste toujours rouge mais nous indique à présent un SURPLUS d’huile moteur !! Rhhhaaaaa, on maudit ces ingénieurs qui à la place d'électronique auraient pu juste installer une jauge avec un simple stick plongé dans l'huile ! Luc perd patience car impossible de savoir où on en est vraiment niveau huile.

Bon, on se rend à l'évidence, on a dû mettre trop d’huile ! Il suffit d’en enlever un peu … ok mais zéro outil avec nous, et surtout impossible d’avoir accès à la vis de purge de l’huile moteur.

Repassage en mode Pékin Express pour trouver de l’aide ! Et c’est là qu’intervient Crocodile Dundee (pour ceux qui ont la ref'). Sorti de nulle part, cet australien bien typé bushman vient nous donner un coup de main. Il regarde sous le van et quelques jurons plus tard il disparait pour réapparaitre avec un chariot élévateur, lui aussi sorti de nulle part ! Il commence à vidanger notre huile ; rien à faire, on a beau retirer de l’huile, le capteur indique toujours un niveau trop important.

On remercie mille fois Crocodile Dundee, qui refuse d'être payé et avec qui on doit se battre pour lui offrir une bière en dédommagement. D'ailleurs tout le personnel de cette Road House est tellement gentil et essaye de nous aider.

On contacte les « vrais » mécanos les plus proches (à plusieurs centaines de Km quand même). Tous confirment l’idée de Luc ; le capteur d’huile est défectueux, et c’est apparemment récurrent sur le type de véhicule que nous avons. Aucun ne veut intervenir mais tous sont unanimes, il faut contacter Fiat à Perth ; à 1200 Km de là. Et Fiat nous dit gentiment... de venir avec le véhicule ! Ah la bonne blague.

Bref, quitte à vivre la NULLARBOR ROAD, autant la vivre à fond avec une bonne panne bien merdique au beau milieu de nulle part. Et là on repense aux blogs qu’on a pu lire de personnes bloquées plusieurs jours pour attendre des pièces et réparer !

Après nos différentes manœuvres, le support technique du loueur de van valide la défaillance du capteur et nous donne son feu vert pour reprendre la route malgré le voyant rouge allumé au tableau de bord pour nous rendre à 750 Km de là chez un vrai garagiste à NORSEMAN. Mais avec toute cette histoire, il est déjà 16h passées, et en Australie hors de question de rouler de nuit avec la faune sauvage !

Dans notre malheur, on aura la chance d’avoir un "camping" attenant à la Road House, et nous restons donc là pour y passer la nuit.

Après avoir remis l’huile correspondante au niveau qu’on avait en arrivant à la station, on prend donc la route au matin pour Norseman. Les yeux constamment fixés sur les témoins de température moteur et huile qui resteront normaux tout du long, on finit par atteindre Norseman après 8h de route.

On fera même un petit stop pour immortaliser notre passage sur la plus longue ligne droite d’Australie, 146 Km sans AUCUN virage !

A la première station service de Norseman, on refait le plein de diesel. Quand on remonte dans le camper van pour nous rendre au garage, miracle ! Le voyant rouge a disparu !! Nan mais ! Du coup, on décide de poursuivre sur notre lancée vers Espérance, à un peu plus de 200 Km de là !!

Au final, on ne sait pas si on fait partie de la catégorie des gens qui trouvent la Nullarbor Road ennuyeuse ou épique ; mais un truc est certain, on s’en souviendra !

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Publié le 29 mars 2025

Réveil plutôt matinal et en forme. Supers contents que tout soit revenu à la normale côté mécanique et aussi de quitter le camping que nous avions choisi pour la nuit, à une 50aine de km avant Espérance. On n’avait pas encore rencontré de mouches qui peuvent être vraiment un problème dans le pays ; mais là on a pris la mesure du phénomène, vraiment impossible de rester dehors de notre van sans devenir fou. On ne parlera pas ici du mec "chelou" en charge de la gestion du camping ni de l’énorme araignée croisée par Luc à proximité de notre-chez-nous-roulant. Bref, bien heureux d’être sur la route pour Espérance.

Pour revenir aux mouches, tout comme en Nouvelle-Zélande, selon les saisons et les régions du pays ces mouches peuvent être présentes en si grand nombre que les gens en viennent à porter des moustiquaires de tête. Heureusement pour nous, sur notre périple en Australie il y aura peu d'endroits où il y en aura. Mais dans ces quelques endroits, ce serait vraiment impossible de rester dehors sans porter d'élégants filets de tête.

Espérance est principalement tournée vers le tourisme. Nous apprendrons à notre insu que c’est la destination préférée des gens de Perth ou des villes minières avoisinantes. Impossible de trouver une place pour se poser dans l’un des nombreux campings du coin. Tant pis, on verra plus tard comment on gère le truc. En attendant, place aux visites !

Espérance est connue pour ses nombreuses plages et baies ainsi que les 5 parcs nationaux à proximité. Le plus célèbre d’entre eux est le « Cape Le Grand National Park ».

Ravitaillement au super marché le plus "cher du monde" (même peut être plus cher que nos grandes surfaces martiniquaises) ce qui confirme qu'Espérance est vraiment très prisée !

Direction le fameux « Pink lake » qui n’est plus « pink » du tout et ce depuis plusieurs années. C’est toujours amusant de voir les photos de promotion de l’endroit qui montrent une magnifique étendue rose. Bref ! La coloration rose du lac était due à des cyanobactéries capables de vivre dans des milieux très salés. Le fragile équilibre « bonnes bactéries + bonne quantité d’eau + bonne salinité » est complétement perturbé par les modifications humaines du bassin versant, le tout encore amplifié par le réchauffement climatique. Bref, pas près de redevenir rose le truc.

Un peu déçus, on met le cap sur le fameux parc national Cape Le grand.

La carte semble indiquée une vaste étendue de dunes à la sortie de la ville ; on décide de faire un petit détour pour voir de quoi il en retourne. Nous sommes obligés de nous garer à la « Wylie bay », la route n'allant pas plus loin. Et nous voilà partis pour une petite promenade de 3 km sur la plage en direction des dunes, au grand amusement des australiens qui eux font le trajet en voiture. Et oui, un des gros kifs des australiens est de rouler sur les plages avec leur gros 4x4 ; et ça ne rigole pas ! Ils sont en général super équipés et ce n’est pas rare de voir des stations de gonflage à proximité des plages pour permettre au chauffeur d’ajuster la pression des pneus aux conditions sableuses. On se demande vraiment à quoi peuvent servir ces stations de gonflage vu que de toutes façons les australiens sont bien souvent tous équipés d’un compresseur à bord pour faire le truc en autonomie !

La Wylie bay, qui n’est mentionnée nulle part comme l’une des plages à voir, est déjà magnifique et on se demande du coup à quoi peuvent bien ressembler les plages les plus célèbres. Après 45 petites minutes de marche le long de ses eaux turquoises et translucides, on arrive enfin aux dunes. WOW ! Le sable est tellement blanc qu’on dirait carrément de la neige. Le spectacle avec le bleu du ciel est incroyable et valait bien les efforts matinaux sous le soleil.

Reprise de la route vers Cape le Grand situé à une 50 aine de km d’Espérance. On oubliera de faire un stop au « Stonehenge » local, qui s’enorgueillit d’être la seule réplique grandeur nature du truc officiel ; franchement « what's the fuck » comme on dit ici ! On n'a toujours pas compris le délire.

Arrivés au parc, la végétation change, on passe devant la montagne du Frenchman Peak. Son appellation viendrait du fait que son sommet fait penser à une tête d'homme portant un béret. Il offre une belle vue sur toute la côte.

On passe plusieurs baies toutes très jolies en avançant en direction de la célèbre Lucky bay, classée comme l’une des plus belles plages d’Australie ; et on veut bien le croire. Quel choc à notre arrivée, nul doute que cette plage est la plus belle qu’on ait jamais vu !

Le blanc immaculé du sable est hallu-ci-nant. Nous passerons un long moment à nous promener le long de l’eau. La luminosité y est incroyable. Nous serons accueillis par 2 kangourous et c'est très drôle d'en voir ici car bizarrement dans notre imaginaire on ne s'attend vraiment pas à en trouver sur une plage. Dans ce parc national, seul un endroit est autorisé pour y passer la nuit, mais complet depuis des mois tellement le lieu est prisé. Nous devons donc malheureusement ressortir du parc car l'heure avance et le soleil décline déjà.

Retour vers Espérance mais il n'y a toujours aucune place de disponible dans les campings et il n'existe pas de « campsite » gratos dans le coin. Bon, on se dit qu’on va bien trouver un petit bout de parking quand même. Le problème c’est que tous les sites potentiels où on se verrait bien dormir mentionnent que le camping y est interdit ; et pour avoir discuté avec des gens du coin, ça ne rigole pas avec ça. Les rangers contrôlent régulièrement en sillonnant les sites, et s'ils vous surprennent, les amendes sont hyper salées. Du coup les petits panneaux interdisant le camping sont bien respectés, même par les campeurs les plus « roots ». Bon, nous voilà bien. On se posera finalement dans un petit chemin isolé, non autorisé mais sans petit panneau l'annonçant, que nous avions repéré le matin lors de notre visite au bord du Pink lake (toujours pas pink). La boucle est bouclée.

Au matin, nous repartons pour le dernier incontournable de la région, la fameuse « Great ocean drive » , une boucle d’une 40aine de km à l’ouest d’Espérance. Cette route touristique abrite quelques joyaux avec notamment la Twilight beach, encore une plage classée parmi les plus « belles d’Australie ».

Franchement on se demande bien comment ils sont capables de faire un classement de leurs plages toutes incroyables et quels critères sont retenus ; ils n'arrivent déjà pas à se mettre en accord sur le nombre de plages que compterait le pays, entre 10 000 et 12 000. Il y a tellement de plages en Australie que pour faciliter le truc, les plages sont souvent nommées par leur longueur ce qui donne au passage une idée de leur immensité. Au programme aujourd’hui : 14 mile beach, 11 mile beach, 9 mile beach …. Toutes plus belles les unes que les autres et toutes désertes ou presque ! Malgré la température un peu frisquette de l'eau, Luc et Zoé ne résisteront pas à se baigner tellement elle est attirante.


Une fois n’est pas coutume (ou presque) , on finit notre journée par une super glace (là encore on a une excuse, il fait toujours super chaud) et on continue vers l'ouest en direction d'Albany notre prochaine étape.

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La région d'Espérance est vraiment incroyable et on y serait bien resté plus longtemps, mais nous voilà déjà sur la route, l'Australie ayant encore tellement à nous offrir.

Nous continuons à longer la côté sud, en direction d'Albany. Arrivée de nuit, et 2ème chose exceptionnelle, sous la pluie ! Contents de ne pas avoir croisés de faune sauvage traversant la route de façon intempestive, un dernier virage pour prendre l'entrée du camping, et BIM ! nous tombons nez à nez avec des dizaines de kangourous squattant l'immense parc devant le camping ! Au matin, nous passerons un long moment à nous promener dans ce parc (qui est en fait un golf) pour observer ces animaux que l'on trouve si drôles !

Albany fut la 1ère colonie anglaise de l'ouest australien en 1826, et après avoir été un important port commercial, la ville deviendra une immense station de pêche à la baleine ! Ce temps est fini depuis les années 80, et à présent on peut aller admirer ces mammifères marins lors de la saison de migration entre juin et octobre, pas le bon timing pour nous.

La météo est toujours un peu tristoune. On en profite pour organiser la suite de notre voyage, faire quelques résas (une fois n'est pas coutume), aller manger dans une brasserie du port et surtout admirer la France écraser l'Irlande à l'Aviva Stadium (quel régal!). Vu le temps maussade, on ne s'éternise pas et on poursuit plus loin pour la visite de la région.

Toujours plus à l'ouest, se trouve le petit village de Denmark et son fameux "William bay National park". Arrêt obligé pour marcher le long des sentiers rocailleux qui mènent aux Greens pool et Elephant Rocks, afin d'y admirer les formations rocheuses insolites qui plongent dans des eaux toujours aussi cristallines.

On poursuit le long de la côte et la végétation change brusquement.

On abandonne la végétation semi-aride qui nous accompagne depuis des milliers de km pour d'immenses arbres qui bordent la route. Nous arrivons dans la vallée des arbres géants qui porte bien son nom ; des sortes d'eucalyptus immenses, appelés Tingle Red ! Un parc permet une visite au plus près de ces géants. Arrêt obligé malgré le vertige de Luc ! 2 possibilités s'offrent à nous ; une visite d'en bas et une visite d'en haut. Nous commençons par celle du haut. D'immenses passerelles nous amènent sur un parcours le long de la cime de ces arbres géants. Au plus haut, les passerelles culminent à 40m de hauteur. La durée du parcours dépend du vertige de chacun, allant d'un quart d'heure pour les plus rapides à plus d'une 1/2h pour les plus peureux parce qu'évidemment les passerelles ne sont pas fixes mais bougent au vent, sinon ce serait trop facile pour Luc ! Mais il arrivera au bout et inutile de préciser que toutes les photos du parcours seront prises exclusivement par Marion !

Après toutes ces émotions, retour sur terre et nous entamons la balade au cœur de la forêt en levant la tête cette fois ci. Les plus grands des "Tingle Red Tree" ont plus de 400 ans et peuvent dépasser les 70m de haut ! Vraiment très impressionnants ces arbres, que ce soit vu du ciel ou d'en bas. Certains d'entre eux ont des formes bien particulières et d'autres, portent encore des stigmates sur leurs troncs du grand feu de 1937. On ne s'attendait vraiment pas à trouver une telle végétation ici et la balade dans ce parc est vraiment bien sympa.

De retour au van, on reprend la route en direction d'un campement pour la nuit. Il y a pas mal de possibilités gratuites le long de cette longue route de forêt qui mène à la région de Margaret River. Les premiers campements qu'on passe sont tous fermés pour "bush fire", voilà qui est rassurant ! Après un rapide contrôle de Marion, le feu est mentionné dans google Map. Il se trouve actuellement à des centaines de Km et nous voilà rassurés. On poursuit plus loin mais au fur et à mesure nous nous enfonçons dans une zone de plus en plus isolée , nous perdons même notre connexion internet pourtant hyper fiable jusqu'à présent. Rien de grave, on continue jusqu'à trouver un emplacement un peu à l'écart de la route qui nous parait bien accueillant pour la nuit. La nuit fut bonne et très calme ! Après un bon petit dej, cours de maths et travail scolaire avec Zoé avant de reprendre la route.

Nous ne récupèrerons notre connexion internet que bien plus tard le lendemain et du coup on ne saura jamais où nous avons passé cette nuit ; c'est ça aussi la magie du road trip !

Arrêt dans la petite ville de Bridgetown pour profiter du soleil, de la civilisation et boire un bon café dans une bakery du coin. Après un "conseil de famille" on décide de modifier notre route. On devait initialement remonter directement sur Perth. On décide finalement de continuer la route de la côte vers l'ouest en passant par Margaret River.

Impossible de poursuivre notre chemin sans nous arrêter à l'une des nombreuses grottes de la région d'Augusta qui est réputée pour ses sous-sols spectaculaires abritant plus de 100 grottes calcaires. Même si plusieurs grottes sont remarquables, nous choisirons d'explorer celle de Jewel Cave, la plus grande grotte du pays ouverte au public. Les visites sont toutes guidées et doivent être réservées (chose faite sur internet à l'issu de notre dernier conseil de famille). La visite débute et la grotte est vraiment impressionnante. Nous descendrons jusqu'à 42m de profondeur, tout en écoutant les explications très intéressantes de notre guide. En échangeant sur nos itinéraires avec un jeune couple français rencontré lors de la visite, ils nous apprennent qu'on est seulement à une 10aine de km de Hamelin Bay, plage célèbre pour ses immenses raies pastenagues qui s'approchent à moins d'1m du bord ! Stop obligé, et vu l'heure, on décide de s'y arrêter pour la nuit.

En arrivant à Hamelin bay, il est environ 17h et nous ferons un 1er tour sur la jolie plage sans voir une seule de ces bestioles dans l'eau. Pas grave, et on décide d'aller voir le coucher du soleil du haut des dunes. A peine notre marche entamée, Luc tombe nez à nez avec un serpent ; alerte alerte, vite demi-tour, on n'a pas envie de prendre de risque, ne sachant pas à quelle catégorie il appartient ; on est en Australie, donc potentiellement il peut être méga dangereux ! Retour sur la plage, et merci le snake ! Car qui est là au bord de l'eau ? 2 magnifiques raies ! On les observe tout en admirant le magnifique coucher de soleil !

Au matin, petit déjeuner en compagnie de canards venus quémander quelques miettes, et nous retournons voir si les raies sont toujours là. L'eau est vraiment limpide ce matin ce qui nous permet de les observer encore mieux que la veille au soir.

Il est déjà l'heure de reprendre la route. La région de Margaret River est très célèbre pour ses vignobles et ses brasseries ! Option raisin pour nous ! Ni une ni deux, nous roulons jusqu'à un domaine viticole, choisit un peu par hasard car ils sont vraiment nombreux dans le coin. Le domaine de "Voyager Estate" est immense ! On a l'impression de rentrer dans une bulle spatio-temporelle en franchissant son impressionnant portail. Au bout de l'allée interminable qui borde les premières vignes recouvertes de filets (mis en place non pas à cause des oiseaux... mais des kangourous qui raffolent des raisins !), est planté majestueusement un énorme drapeau australien, qui fut longtemps le plus grand drapeau du pays (15mx7,5m - le proprio de ce domaine est un peu mégalo apparemment !). On rentre un peu sur la pointe des pieds dans le magnifique jardin, en ayant l'impression de ne pas avoir notre place tellement tout autour est nickel. On hésitera même à franchir les portes du domaine, s'attendant à être refoulé par un panneau : tenue correcte exigée ! Mais pas du tout ! Une fois les portes franchies, en pénétrant dans la magnifique salle de dégustation avec au bout une terrasse à tomber, l'accueil qu'on nous fait est super chaleureux ! Tout en commençant une dégustation de leurs produits, vin pour les adultes et jus de raisin maison pour Zoé, on en apprend un peu plus sur l'histoire de ce lieu construit par un passionné d'agriculture, de commerce et de jardin (1937-2012) dont les ancêtres écossais étaient arrivés en Australie en 1854. Les jardins qui bordent le domaine sont splendides et on y continuera notre dégustation tout en profitant de la vue.

Autre produit transformé célèbre dans la région qui nécessite un arrêt incontournable pour Zoé, le chocolat ! Quelques km après les exploitations viticoles, nous voici devant la Gabriel factory, une chocolaterie artisanale. On y fera une dégustation très intéressante et on y apprendra pleins de trucs passionnants sur la fabrication du chocolat. On s'arrêtera un peu plus loin également (juste par curiosité intellectuelle non par gourmandise bien évidemment) à une immense chocolaterie industrielle cette fois-ci, la Margaret River Chocolate Co. Toujours par souci d'impartialité, on sera bien obligé de goûter leurs produits !

Le ventre et le frigo (ah ah ah) bien pleins, nous poursuivons toujours en suivant la côte, mais plus au nord en direction de Perth.

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Publié le 6 avril 2025

On quitte la région gourmande de Margaret River pour rejoindre la ville de Perth, à environ 300km plus au nord. Perth est la capitale de la région du Western Australia. Entourée de deserts et bordées par l’océan, elle est considérée comme la grande ville la plus isolée au monde ; elle est plus proche de Bali que de Sydney. Arrivés aux abords de la ville, direction ce qui nous semble être un parc face au CBD de Perth. Belle initiative car on sera récompensé par une vue panoramique incroyable sur la skyline.

On poursuit notre visite en prenant un peu plus de hauteur en nous rendant au Kings park, un immense parc de 400 hectares qui font de ce parc le plus grand parc urbain au monde, surpassant même le célèbre Central Park à New York. De là-haut, la vue panoramique sur Perth est magnifique. Le Kings park abrite également un jardin botanique de 17 hectares. Et comme toujours, « Qui dit jardin botanique dit visite obligée de Luc » ! Moins époustouflant que celui de Melbourne, mais la balade en famille y sera très sympa.

En fin d’apm, nous nous dirigeons vers un camping à Fremantle, quartier bien animé en périphérie de Perth. Notre lever sera matinal, pour attraper le premier ferry en partance pour la petite île de Rottnest, située à environ 30mn de Perth. Une fois n’est pas coutume, nous partons à pied sur ce ferry, en abandonnant notre campervan sur sa place de parking pour la journée.

Et oui, les voitures sont interdites à Rottnest Island ; on s’y déplace à vélo ou avec le « tour-bus » qui propose des visites de l’île. Bien-sûr, vous aurez deviné l’option que nous choisirons. A peine débarqués, on tombe tout de suite sous le charme de cette île de 19km2, peuplée à peine de 300 habitants. Avant d’attaquer notre journée à coups de pédales, on se pose pour prendre notre petit-déjeuner au café du seul petit village.

On arrive sur la place principale et on découvre de drôles de petits panneaux avec une drôle de bestiole dessinée dessus, qu’on ne tarde pas à découvrir en chair et en poils… le QUOKKA ! Mais c’est quoi donc que cette bestiole encore ?? Elle est considérée comme l’animal le plus heureux et le plus photogénique au monde… et on comprend vite pourquoi !

A première vue, le quokka ressemble à un gros rat de la taille d’un chat, et c’est d’ailleurs pour cette raison que l’île de Rottnest porte ce nom ; les premiers navigateurs européens débarquant dans les années 1690 pensaient qu’ils avaient affaire à des rats.

Mais le quokka est loin d’être un rongeur ; c’est un marsupial (de la même famille que le kangourou, dingue !), herbivore (soi-disant, vous allez comprendre plus loin) et qui affiche une espèce de sourire permanent d’où sa réputation d’animal le plus heureux du monde ! Il vit principalement sur cette île en Australie. Et vraiment, le Quokka est trop chou à observer. Pas farouche du tout, tout tranquille et un air de peluche !

Après pleins de photos, on trouve une immense boulangerie où déjà pas mal de monde se trouve. Une fois les portes franchies, on comprend vite pourquoi tant de succès ! Les vitrines sont toutes plus alléchantes les unes que les autres. On fait nos gourmands en craquant sur leurs roulés cannelle à la pomme, et autres viennoiseries, le tout accompagné d’un délicieux chocolat chaud pour Zoé et de nos incontournables doses de caféine matinale.

On ressort de cette boulangerie les bras chargés et on se pose sur leurs tables extérieures pour déguster ce festin. Un charmant quokka tente une approche, et c’est là qu’on va rapidement remettre en doute le côté vegan-herbivore de cet animal. Sous ses airs innocents, en 2 mouvements furtifs, le voilà sur notre banc puis sur notre table et hop, d’un coup de pattes malicieux, le voilà dans le chocolat chaud de Zoé qu’il renverse et lèche avec sa petite langue ! Ok, on commence à cerner la bestiole ! Pas si innocente que ça ; car elle n’en est visiblement pas à son coup d’essai ! On termine notre petit-déjeuner tout en tenant à l’œil et à distance toute tentative de charme d’un autre quokka.

On va récupérer nos bolides du jour chez l’immense loueur de vélos de l’île. On craquera pour la super option « panier », et nous enfourchons nos bécanes. L’île est longue de 11km sur 4,5km de large, et comme nous avons la journée devant nous, nous partons pour la grande boucle de 22km afin d'en explorer le maximum. Dès les premiers coups de pédale, nous découvrons des plages paradisiaques, aux eaux turquoise. La route est très agréable, d’autant plus que nous n’avons pas besoin de faire attention aux véhicules ; seuls d’autres vélos circulent et un seul bus qui passe de temps en temps pour déposer les touristes aux différents points d’intérêt de l’île.

En fin de journée les affaires se gâtent et la pluie (on l’avait un peu oublié celle-là) s’invite à la partie. Changement d’ambiance, mais les paysages restent tout aussi beaux. Grâce à nos supers mollets de cyclistes du Tour de France qui font du vélo tous les 10 ans, on arrive presque « frais » à notre point de départ, beaucoup plus tôt que prévu.

Vu que nous sommes en saison basse, on arrive à prendre un ferry plus tôt que prévu en partance de l’île sans que Luc n’oublie pas de contrôler les sacs de Zoé et Marion pour bien vérifier qu’elles n’ont pas embarqué un petit quokka tout mignon. Au final, on aura passé une super journée sur cette petite île vraiment paradisiaque et on aurait presque envie de faire plus de vélo.

De retour à Perth, impossible de ne pas retourner voir la skyline de nuit ; et on trouve que c'est un excellent cadre pour notre repas du le soir. Ni une, ni deux ; Marion transformera notre camper en "Food truck" sur le parking pour nous préparer les meilleurs burgers du monde pendant que Luc et Zoé profite de la vue ... et d'un dauphin qui viendra leur faire un petit coucou. Décidément, on n'est jamais vraiment prêt pour ce que l'Australie a à vous offrir.

Grasse matinée, et petit tour au ZOO dans l'apm. Les années passent mais Zoé est toujours aussi fan des animaux même si ils sont à observer dans un zoo. Promenade familiale vraiment très sympa dans ce magnifique parc botanique transformé pour l'occasion.

Et vient le temps d'une dernière visite à Perth avant notre départ. On en profite pour tester leur super service de navette maritime qui nous emmène en quelques minutes de traversée au cœur du Central Business District. Très agréable de s'y promener et, comme à Melbourne, on y trouve une ambiance vraiment paisible.

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Publié le 8 avril 2025

On continue notre exploration de la côte ouest de l'Australie, toujours plus vers le nord en empruntant cette fois-ci la fameuse "Coral Coast Highway". Ces 1250 Km qui vont de Perth à Exmouth sont supposés être, encore une fois, l'un des plus beaux road trip au monde, et encore une fois, on veut bien le croire !

Premier arrêt à Cervantes, à trois heures de route de Perth. Mais notre arrivée sera trop tardive pour se rendre directement à l'attraction majeure du coin, les Pinnacles. Après avoir pas mal hésité à faire un peu de camping sauvage sur l'une des superbes plages du coin, on se pose finalement au Campsite de Cervantes. Les petits panneaux indiquant le montant des contraventions étant toujours aussi dissuasif.

Veille de week-end, l'endroit est clairement le point de chute des jeunes couples de Perth qui s'envoient tranquillement des bières pendant que leur marmaille met l'ambiance dans le camping. Il faut admettre que l'endroit s'y prête trop bien. On en profitera pour se faire un petit BBQ bien sympa au milieu de tout ce joyeux bazar !

Les Pinnacles forment une merveille géologique émergeant du sable du désert du parc national de Nambung. La formation de ces quelques 30 000 pics calcaires a commencé il y a des millions d'années avec l'accumulation de coquillages au fond de l'océan. Au fil du temps, l'érosion a sculpté ces milliers de pics calcaires qui peuvent atteindre jusqu'à 4 mètres de haut.

Plusieurs possibilités pour visiter l'endroit. Une trace de 4 km dans le sable à destination de nos amis australiens avec leurs 4x4 ou un sentier pédestre de 1,2 km. Pas trop le choix pour nous mais le sentier est vraiment sympa et nous permet de voir les principaux points d'intérêts dans ce désert.

Nous poursuivons la route jusqu'à notre prochaine étape, Port Gregory, à 367km plus au nord. Cette minuscule localité de pêche de moins de 50 habitants est surtout connue pour son Pink Lake, le Hutt Lagoon, et à l'inverse de celui de la région d'Espérance, celui-ci s'avère être vraiment très très PINK ! On le découvre une première fois à la tombée du jour à notre arrivée à Port Gregory et sa couleur à ce moment-là est plutôt rose pâle. Petit tour sur la plage pour admirer un superbe coucher de soleil.

C'est le lendemain à la lumière éclatante du soleil qu'on profitera pleinement du rose vif hallucinant du Hutt Lagoon. Cette couleur est toujours due à une bactérie particulière présente dans l'eau ainsi qu'à une salinité très importante, ce qui ne nous empêchera pas d'y tremper nos pieds. Son intensité de rose varie en fonction des conditions climatiques et au fil de la journée.

Après un bon petit déjeuner concocté par Zoé qui nous fera les meilleurs pancakes du monde avec vue sur le lac et sa couleur hypnotisante, nous reprenons la route, toujours le long de cette fameuse côte de corail .

Nous ferons différents arrêts à des points de vue tous très beaux sur cette côte escarpée qui nous emmène encore plus au nord, et on ne se lasse pas de ces paysages malgré la chaleur et les degrés qui commencent à affoler le thermomètre du van !

Nous finissons par arriver à Kalbarri, village aux portes du National Park du même nom. Après avoir trouvé un emplacement pour la nuit, on se renseigne un peu plus sur le fameux parc.

Ce parc de 186 000 hectares permet de découvrir des gorges vieilles de plusieurs millions d'années et est un paradis pour les randonneurs ; mais vu les températures actuelles, il peut aussi devenir un enfer et la boucle d'environ 9km qu'on comptait faire le lendemain est fermée à partir de 7h le matin (!!) pour cause de risques mortels liés aux fortes chaleurs ! Euuuhhhh, bon on avoue là ça ne nous motive plus trop à aller crapahuter dans ces gorges ! On décide de la jouer plus soft et d'explorer ses autres nombreux sentiers plus COURTS ! Comme de toute façon, c'est impossible de boucler les visites du parc avant une heure d'ensoleillement supportable, on décide d'aller l'explorer en fin d'apm.

On commence notre visite par les passerelles du Skywalk, qui comme son nom l'indique sont plutôt haut perché ! A 100m au-dessus des gorges, elles offrent une vue époustouflante ! La rivière Murchison tout au fond parait minuscule.

Un autre sentier d'environ 1km, à travers les roches rouges typiques de cette région d'Australie, nous amène au Nature's window, où on découvre la très photogénique fenêtre dans la roche creusée par les vents. On passera un bon moment à contempler ce panorama grandiose, seuls au monde.

Dernier chemin qu'on ira explorer sera celui du Z-Bend, d'environ 2km, qui permet de se rapprocher un peu plus de la rivière au fond d'une gorge en forme de zig-zag. Chaque sentier porte très bien son nom et on ne regrettera pas de ne pas avoir fait The Loop ! Au final, malgré la chaleur, nous arriverons à profiter du parc ; le choix d'y aller en fin de journée plutôt que tôt le matin nous aura permis de bénéficier d'une luminosité incroyable et surtout d'y croiser quasiment personne à part quelques mouches un peu embêtantes quand même.

Retour au village de Kalbarri, où nous profiterons de son charmant camping et de la plage juste à côté. Sur la route, nous croiserons plusieurs émeus, ces drôles d'oiseaux pouvant atteindre 2m de haut, incapables de voler tout comme l'autruche, mais qui à l'inverse n'ont même pas d'ailes. On en recroisera encore un le lendemain...dans notre camping ; tranquillement entrain de picorer dans l'herbe juste derrière notre van.

Juste avant notre petit-dej, nous rejoignons le rassemblement matinal sur la plage, rdv quotidien où les habitants se relayent au fil de l'année pour le nourrissage des pélicans ! Très drôle d'apprendre que cette tradition a commencé comme un jeu et qu'au fil des années le village s'est organisé pour faire perdurer ce rituel vieux de 15 ans. De nombreux lieux tels que le café du coin ou l'épicerie portent depuis le nom Pelican dans leur appellation. Et vous devinerez donc sans mal le code du wifi de notre camping (ah ah !) La dame qui les nourrit ce jour là explique à la foule rassemblée que certains matins les pélicans peuvent être 2, 3, plus ou pas du tout, et qu'au maximum ils étaient un jour 29 ! Ce matin là on ne verra que 4 gourmands !

C'est l'heure de reprendre la route, en direction de SHARK BAY, à 200km ! Cette région a été découverte en 1699 par un navigateur anglais qui la nomma ainsi pour son abondante population de requins. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1991 pour sa biodiversité, la baie est aujourd'hui réputée pour les étonnants sites naturels qui s'y trouvent.

On commence la visite de cette immense région par la baie d'Hamelin Pool. Cet endroit est le seul au monde où on peut y observer des stromatolithes. Kesako que ce truc encore ? De loin ça ressemble à des rochers dans l'eau, mais en fait ce sont des fossiles vivants considérés comme les plus vieux organismes de la planète ! Ils sont composés d'algues et surtout de bactéries qui existeraient depuis 3500 millions d'années. C'est l'une des plus vieilles traces de vie sur terre et en relâchant de l'oxygène, elles ont joué un rôle central dans l'histoire de la vie. En arrivant sur le site, on découvre les plateformes d'observation détruites suite au cyclone de 2017 et non reconstruites jusqu'à présent afin de laisser le temps aux stromatolithes de se regénérer tranquillement. De la plage, impossible de les voir ; heureusement grâce au drone, on pourra les observer sans être trop frustré d'avoir parcouru toute cette route pour rien !

Quelques 70km plus loin (toujours ces sacrées longues distances entre chaque point de visite !), on s'arrête à un autre spot in-croy-able ! La plage de Shell Beach ! Encore une plage nous direz-vous ! Oui, mais pas n'importe quelle plage évidemment ! De loin, elle semble identique à toutes ces plages magnifiques déjà croisées dans ce pays, mais en fait, rien à voir. Ce qui apparait comme une plage de sable blanc de loin est en fait composé non de sable mais de milliards de petits coquillages blancs. Appelés "Hamelin Cockle", ces coquillages, s'étalant sur 120km jusqu'à une profondeur de plus de 10m, se seraient empilés là à cause de la très forte salinité de l'eau, elle-même due à la particularité géographique de la baie protégée par une barrière de sable et d'algues à son point d'entrée. La luminosité y est splendide et malgré le retour des mouches, on se régale de ce spectacle unique au monde.

Après en avoir pris encore plein les yeux aujourd'hui, on se dirige vers notre campement du soir. Plusieurs sites de camping en pleine nature sont autorisés après s'être enregistrés sur le site des rangers, responsables de la région. En pleine nature, veut aussi dire en Australie, route d'accès difficile ! Pourtant sur le site des rangers, le campsite de Goulet Bluff qu'on a choisit était annoncé accessible aux campervans. Les derniers km seront très chaotiques pour nous !

On s'arrêtera au premier endroit qu'on identifiera comme le 1er emplacement dans cet immense site. A pieds, luc ira explorer plus loin mais les autres emplacements possibles (dont celui qu'on avait réservé) n'est vraiment pas accessible avec notre super van si on veut pouvoir repartir d'ici un jour ! Epique et éprouvant mais tellement incroyable ce site ! La nature se mérite ! Waoouhhh ! Toujours seuls au monde dans un panorama hallucinant ! On y vivra notre plus beau et long coucher de soleil et un incroyable lever de lune ! Etant isolés de toute lumière de civilisation, l'observation des étoiles y sera merveilleuse !

Les longues heures de route pour Zoé sont aussi fatigantes, du coup pour l'occuper on en profite pour lui donner ses premières leçons de conduite (Ah ah !).

Nous couperons la route qui doit nous emmener jusqu'à Coral Bay. Pause à Carnarvon pour une nuit. Pour la petite histoire, Carnarvon, connue pour sa production de fruits et légumes, est la première localité à avoir fait pousser des bananes en Australie et ce, dès le 18ème siècle. Même si quelques plantations existent toujours, les conditions y sont bien moins favorables que dans le Queensland et ces plantations survivent aujourd'hui grâce à une qualité gustative apparemment différente. Evidemment on les a goûté, et en effet, même si elles sont moins délicieuses que celles produites par Luc (parti pris des auteurs obligé !), elles étaient très bonnes.

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Publié le 17 avril 2025

Seuls 237 petits km nous séparent de notre prochaine étape, Coral bay. Nous reprenons la route non sans avoir refait le plein de courses à Carnarvon qui est la dernière grande ville avant d'arriver dans la région de Ningaloo Reef.

En chemin, nous coupons le fameux TROPIQUE du CAPRICORNE ! Arrêt photo obligé pour immortaliser ce passage mythique ! Le long de la route nous passerons également des champs de termitières géantes, ressemblant (pardon pour l'image mais c'était vraiment frappant) à un champ de crottes de géants ; très étrange !

Ces termites font partie d'une famille particulière construisant ces monticules qui abritent un système de galerie pour assurer la ventilation et une régulation climatique de la colonie. Ce sont de véritables icebergs, les 2/3 de la colonie qui peut abriter des millions d'individus se trouvent sous terre. Loin d'être un problème pour les habitations, elles participent à l'enrichissement du sol, et sans elles, la région serait encore plus désertique (merci Wikipédia, et Luc pour la synthèse).

Nous voici enfin à Coral Bay, tout petit village de 200 habitants et d'une unique rue. On tombe tout de suite sous le charme de cette minuscule station balnéaire qui a entièrement tourné son développement vers le Ningaloo reef. Coral Bay c'est, un hôtel, 2 campings, une 20aine de maisons et quelques commerces essentiels. L'ambiance paisible en bord de mer, les supers "roulés à la cannelle" de la bakery et les quelques restos tout tranquilles nous donnent vraiment envie de se poser pour quelques jours.

Mais Coral Bay est avant tout le point d'entrée du fameux Ningaloo Reef, l'autre barrière de Corail d'Australie. Beaucoup plus petite que sa célèbre grande sœur de la Côte Est (2600 km de long), le Ningaloo Reef et ses 300 Km de long n'en reste pas moins le plus grand récif corallien frangeant au monde. Contrairement à la grande barrière de corail, ce véritable trésor caché présente le grand avantage d'être accessible depuis la côte avec de simples palmes.

Classé depuis 2011 au patrimoine mondial par l'UNESCO, le Ningaloo Reef abrite plus de 500 espèces de poissons, 300 de coraux, 600 de mollusques. C'est un véritable sanctuaire pour la vie marine. Tortues, baleines à bosse, requins de toutes sortes, dugong, dauphins, raies Manta et les fameux requins baleines ; tous profitent de cet espace protégé.

En attendant de pouvoir plonger sur ce site fabuleux avec le seul club de plongée de la place (on avait pris la peine de réserver à l'avance du coup), on part à la découverte des environs.

A une petite demi-heure à pied du village en suivant les dunes, se trouve un endroit incroyable qui attire énormément Luc, le Shark Sanctuary. Cette Nurserie peut abriter à marée haute des 10aines de requins de récifs (principalement des Pointes noires) qui viennent ici profiter des eaux peu profondes pour se reposer avec leur progéniture. Malheureusement, on est en toute fin de saison pour observer ce spectacle grandiose (de septembre à mars) et, malgré plusieurs tentatives, on profitera simplement du superbe panorama qu'offre la baie.

Au petit matin, nous nous dirigeons au club de plongée, tout excités ! On a vraiment hâte de découvrir les fonds marins du Ningaloo Reef. Essayage de matos, briefing avec l'équipe et rencontre avec le reste des plongeurs. Quelques km de transport routier pour rejoindre l'embarcadère où nous attend notre bateau de plongée. L'eau est cristalline ce matin, et le vent de la veille est bien retombé ce qui annonce une belle visibilité.

La particularité d'un récif frangeant c'est qu'il est très peu profond. La profondeur maximale du Ningaloo Reef est à peine une 20aine de mètres. Ici, pas besoin de descendre profond pour s'en mettre plein les yeux ! A bord aujourd'hui, il y a également Stéphanie, une photographe apnéiste qui immortalise les souvenirs sous-marins des différents groupes, le tout en apnée et pour quelques dollars of course ! On fait connaissance avec Thomas notre guide, un français breton (ce qui est bien pratique pour les explications), vivant en Australie depuis 6 ans ! On termine de s'équiper et on part à la découverte du 1er site du jour, le Blue Maze. On découvre les magnifiques coraux qui recouvrent les fonds à 100% , pas de sable ici !

Le Ningaloo Reef est plus loin de l'équateur que les Antilles ou la grande barrière de corail. Les coraux reçoivent donc moins de lumière, ce qui explique qu'ils ont moins de couleurs que ceux dont on a l'habitude aux Antilles, mais ils sont bien plus nombreux et tellement plus variés. Des bénitiers, des poissons clowns, des tortues ... vraiment une superbe première plongée.


Remontée à bord, petit encas et une navigation de l'autre côté du reef. Pas le temps de se poser plus longtemps et c'est déjà le moment de tenter d'observer les raies Manta en palmes masque et tuba. Ca rigole pas en Australie, ils repèrent la présence des raies Manta ... par avion ! On se demandait depuis plusieurs jours ce que pouvait bien faire ce petit avion qui faisait des ronds dans le ciel. Une fois qu'ils ont repéré la zone où elles évoluent ce jour là, ils le signalent aux bateaux. Les raies Manta évoluent en pleine mer au-dessus de bancs de sable pour se nourrir de petits poissons et zooplancton en filtrant l'eau.

Malgré leur nage gracieuse, elles vont quand même beaucoup plus vite que nous et il faut être bon nageur pour les observer ! Marion verra d'ailleurs beaucoup plus de bulles et de palmes que de raies Manta. Mais quand on a la chance d'en croiser une, le spectacle même furtif est magique.

Lunch et 2ème plongée de la journée, direction cette fois une station de nettoyage pour les requins de récifs. Nettoyage de quoi ? De leurs dents.. par des poissons ! La danse de ces requins de récifs qui tournent en rond tout en se positionnant presque à la verticale, la gueule grande ouverte permettant aux petits poissons de leur nettoyer les dents est vraiment un spectacle incroyable.

Pour finir en beauté cette magnifique journée, rien de mieux qu'un super fish and chips chez "Bill's".

On profite de quelques jours à Coral bay pour ralentir le rythme et avancer les cours de Zoé qui se souviendra, on l'espère longtemps, du théorème de Thalès et de l'endroit où elle l'a appris. Et pendant ces quelques jours on en profite surtout pour fêter un évènement unique, le passage d'un grand cap pour Luc ; ça y est le voilà devenu quinqua !


On a beaucoup aimé notre arrêt à Coral Bay, mais il est déjà temps de repartir. Direction Exmouth à 150 Km toujours plus au nord.