French Pass : balade turquoise

Petite escale à Pelorus River puis French Pass pour une surprise vallonnée, verdoyante et bleutée.
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Avant d'aller se perdre au bout de la péninsule où se trouve le French Pass, nous faisons une halte pour voir la Pelorus River, que la plupart des gens connaissent désormais grâce au second volet de la trilogie Le hobbit. C'est d'ailleurs en grande partie pour cela que j'avais envie de m'y arrêter.

La rivière Pelorus est un cours d’eau de 40 km dans la région de Marlborough, se trouvant à mi-chemin entre Blenheim et Nelson.

Du soleil, de l'eau cristalline et un peu de magie de la Terre du Milieu.

Peter Jackson a choisi cet endroit comme lieu de tournage pour des scènes de Le Hobbit : La Désolation de Smaug. En effet, au niveau du Pelorus Bridge, les nains ont été filmés flottant dans des tonneaux, entraînés par le courant. Une expérience que Stephen Hunter, qui a joué le nain Bombur, a qualifié de "son jour préféré sur le tournage". Tu m'étonnes ! Les visiteurs peuvent vivre une expérience similaire, non pas à bord de barils, mais plutôt de kayaks. C'est vrai qu'en voyant le cadre magnifique et les remous de la rivière, la balade nautique promet d'être palpitante !

Un petit plouf ? 
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A partir de là, 60 km et 2h de route (quasiment que du gravier !) nous attendent... Let's go !

Sur le trajet, nous arrivons à hauteur d'une voyageuse avec un gros sac à dos qui fait du stop. Nous décidons de nous arrêter. Nous faisons alors la connaissance de Natacha, une belge en vacances pour quelques semaines, qui veut se rendre jusqu'au French Pass également. Ça tombe bien !

Nous passons toute la journée dans la voiture, à rouler sur la route étroite et sinueuse, pleine de petits cailloux, pour nous rendre au bout de la péninsule. Nous marquons plusieurs arrêts en chemin pour prendre des photos (évidemment !) et admirer les paysages superbes qui s'offrent à nous. La péninsule fait partie des Marlborough Sounds, là où nous avons fait la Queen Charlotte Track quelques jours avant. Même genre de décor donc, mais nous restons tout de même bouche bée devant ces collines vertes et la couleur incroyablement turquoise de l'eau ! Celle-ci paraît presque irréelle ! Le tableau est vraiment agréable à regarder.

Le peintre de la nature n'avait que du bleu et du vert apparemment ! 

La route est longue. On a vraiment l'impression de se rendre au bout du bout du monde. Heureusement, de nombreuses baies avec des petits bateaux, quelques maisons et des aires de repos ponctuent notre périple.

Tout au bout de la péninsule se trouve la petite bourgade de French Pass, nichée dans une baie.

En réalité, French Pass (Te Aumiti) est le nom du détroit séparant l'île d'Urville à la côte continentale. A cet endroit, la navigation est réputée pour être très périlleuse en raison des forts courants et des fonds peu profonds. En effet, French Pass a les courants de marée les plus rapides de Nouvelle-Zélande. Lorsque la marée change, le courant peut s'avérer suffisamment puissant pour carrément assommer les poissons ! Mieux vaut avoir les nageoires bien entraînées !

French Pass 

Pelorus Jack, le dauphin gardien

En 1888, un dauphin de Risso est apparu dans la région. Durant les 24 années qui ont suivi, ce dauphin a accompagné les bateaux à destination et en provenance de French Pass. Prénommé Pelorus Jack, il a été le premier dauphin au monde à être protégé par la loi. Il allait à la rencontre des bateaux lorsqu'ils sortaient du col de Tasman Bay, chevauchant les vagues devant eux sur une distance de 8 kilomètres jusqu'au détroit de Pelorus. Ensuite, il rejoignait les navires qui revenaient à Nelson à l’entrée du détroit de Pelorus et les raccompagnaient au col. Pelorus Jack a été vu pour la dernière fois en avril 1912. Le gardien du phare de French Pass a affirmé avoir trouvé le corps de Pelorus Jack en décomposition sur le rivage...

Il existe aujourd'hui une danse écossaise nommée en l'honneur du dauphin.

Pelorus Jack 

Nous nous entendons tellement bien avec Natacha que nous décidons de trouver un camp pour installer nos tentes et passer la soirée ensemble. Nous faisons demi-tour et nous implantons à Elaine Bay, qui nous avait bien plu lors de notre premier passage à l'aller. Finalement, notre tente achetée en catastrophe pour la Queen Charlotte Track fera office de maison pour les prochaines semaines. C'est l'été, c'est pratique !

On en profite pour bien ranger et organiser la voiture, qui fait cuisine, dressing... 

Le lendemain, nous reprenons la route direction le parc national de Nelson Lakes. Nous déposons Natacha à une intersection au sud de la péninsule car elle veut se rendre à Nelson. Nous resterons en contact, c'est sûr. Une belle rencontre !

Le baptême de Crunchy

Durant notre escapade turquoise, Natacha nous a demandé si la voiture avait un prénom... Non, elle n'en a pas. Du coup, ça nous a un peu travaillé. C'est vrai qu'elle fait partie intégrante de nos aventures. Elle le mérite.

Après mûre réflexion, nous optons pour Crunchy !


"Crunchy" veut dire "qui crisse".

Comme ses protections de roues à l'avant sont fissurées, la voiture est réputée pour racler la route dans les virages et faire crisser graviers et macadam. Un nom qui lui va donc comme un gant !

Et bien sûr, petite référence à notre côté gourmand, avec le Crunch, le fameux chocolat croquant 😀

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