Akaroa. Le nom ne sonne pas trop français et pourtant ce petit village portuaire a été fondé par des colons français. Ces derniers ont tenté tant bien que mal de se faire une place en Nouvelle-Zélande à l'époque de sa colonisation mais n'ont malheureusement jamais eu un franc succès.
En réalité, mon voyage au pays des kiwis me conduira deux fois à Akaroa : la première fois avec Mathilde, en février, et la seconde avec Thomas, au mois de mai. Ce qui suit est donc un mix de ces deux passages dans le village des grenouilles à béret, bicyclette et baguette sous le bras.
Un peu d'histoire...
Dans les années 1830, la pêche à la baleine fonctionne à merveille pour les quelques baleiniers français menant leurs activités près de la Nouvelle-Zélande. Afin d'éviter de parcourir la moitié de la planète pour avoir de l'huile de baleine, le capitaine Langlois souhaite alors créer une colonie française sur l'île du Sud. Il achète la péninsule, mais doit retourner en France pour faire toutes les démarches nécessaires et préparer une expédition de colonisation.
Source : kiwipal.comCe n'est qu'en 1840 qu'un groupe de Français, dirigé par l'officier Lavaud, finit par remettre les pieds sur le sol néo-zélandais... mais tombe nez-à-nez avec le drapeau britannique flottant au vent. Pas de chance ! En effet, quelques jours avant, les Anglais, qui possèdent déjà toute l'île du Nord, prennent possession de la totalité du pays grâce à la signature du traité de Waitangi. Les Français vont devoir se contenter de seulement deux villages, dont Akaroa. Malgré cet échec de colonisation, un certain nombre de Kiwis sont tout de même descendants de colons français et ne cachent pas leurs origines bordelaises ou nantaises.
Aujourd'hui, Akaroa revendique complètement son influence française. Cette particularité attire évidemment énormément de touristes durant la période estivale. Étant grenouille moi-même, ce village m'intrigue donc beaucoup et j'ai vraiment hâte de découvrir chaque recoin.
Rue Jolie, Ratatouille, L'Hotel, Place de la Poste, Gendarmerie, La Boucherie du Village... Bienvenue à Akaroa !
En déambulant dans les ravissantes petites rues, je ne m'attendais pas à tomber sur autant de clins d’œil à la France : des drapeaux, une boulangerie dont les gens s'arrachent les baguettes, une boucherie, les noms des rues et hôtels/restaurants et même des pots de fleurs bleues blanches et rouges !
La baie peuplée d'une multitude de petits bateaux est vraiment magnifique. Encore du bleu, encore du vert. Les mouettes se prélassent sur les pontons et l'endroit s'avère être toujours aussi réputé pour partir à la rencontre des baleines et des dauphins. D'ailleurs, Mathilde a pu en voir une ! Près du port, vraiment toute proche de la rive ! Certains sont même partis en paddle board et en canoé pour s'approcher.
Parasols colorés, odeur de fish & chips, tourniquets de cartes postales et autres souvenirs, structures de coquillages... Le bord de l'eau est bien aménagé. Touristes et backpackers peuvent pleinement profiter du soleil et traîner dans les petites rues pavées, boutiques et restaurants attrayants. Et bien sûr, encore et toujours, une armée de mouettes, postées sur les piquets, épiant la moindre miette qui viendrait à tomber.
Il y aussi un tout petit phare au bout de la ville, offrant une jolie vue sur la baie.
Dans les quartiers plus résidentiels, les maisons, bien fleuries, sont vraiment mignonnes et contribuent largement au charme de la ville. Ça donne envie d'y avoir un cottage ou une villa de vacances, mais je pense que ça doit coûter bonbon !
Akaroa est un village très intéressant, vraiment chaleureux et bourré de détails. Il y a une ambiance de vacances. C'est animé mais sans être trop excessif. Nous savons que les villes ne sont pas le point fort de la Nouvelle-Zélande. Ce n'est pas pour cela qu'on y vient généralement, mais plutôt pour la nature exceptionnelle. Ainsi, il y a un peu une recherche des paysages urbains qui se démarquent. Akaroa en fait partie et c'est pour cela qu'il vaut vraiment le détour. C'est un village charmant.