Carnet de voyage

Dream travel

11 étapes
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Un voyage pour découvrir cette région très particulière
Octobre 2018
10 jours
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14
oct

Arrivés à Tel Aviv à 11hrs30 avec au départ de Mulhouse un double contrôle de sécurité pour moi. Il parait que c'est comme ça les vols pour Tel Aviv et que ce sera bien pire au retour......

Aéroport Ben Gourion (il est à toutes les sauces en Israël en tant que père fondateur de l'Etat !!!!) sous une chaleur écrasante et une lumière très blanche, un soleil éblouissant. Les habitués avaient chaussé les lunettes de soleil avant de descendre de l'avion, on a compris pourquoi.

Premier grand moment de solitude au service de l'immigration. Le Mr était très lent, il n'y avait que notre file qui n'avançait pas, ne devait pas apprécier les français. Il nous a balancé les passeports et les visas qui allaient avec 😦

Deuxième grand moment de solitude, chercher la voiture de location, faire la check list des bosses et rayures en hébreu et au final signer....on ne sait pas quoi ! Ensuite sortir de Tel Aviv en prenant la bonne direction avec une difficulté supplémentaire pour Dom, une voiture automatique et la conduite très très sportive des israéliens. Nous parcourons quelques 10aines de kms et nous abordons le désert du Néguev. Le spectacle est à couper le souffle 😀 Le makhtesh de Mtizpe Ramon, phénomène géologique unique au monde attire bien des touristes et randonneurs dont nous sommes.

Nous passons la soirée et la nuit à "Silent Arrow" lieu atypique s'il en est. Nous dormons dans des tentes de bédouins, nous dînons tous ensemble dans une grande yourte (danois, norvégiens, néerlandais, allemands et français, nous........heureusement que nous parlons parfaitement moult langues étrangères !!!!!). Chacun fait sa popote, sa vaisselle, partage s'il a envie ce qu'il a apporté et peut profiter de ce que les autres mettent à disposition. Il n'y a pas d'électricité, les WC et la douche sont communs (ça, ça me pose un peu pb) 😦 et nous sommes assis sur des coussins, matelas et autre. Les enfants ont l'air de beaucoup apprécier. Le vent souffle beaucoup, le porte de la tente ne ferme pas terrible, le hublot fenêtre non plus mais la fatigue étant ce qu'elle est nous allons bien dormir. En plus nous passons de 32 à 18° et ça, ça nous va bien. A demain

Silent Arrow (sans électricité ni internet!)

15
oct

Réveil aux aurores pour voir le soleil se lever sur le Neguev. Il y a de la brume, on sent qu'il va percer mais il faut faire ce que nous avons à faire avant. Bon, c'est décidé : on ne se lave pas ! Une douche pour 20, j' kiffe pas. petit déjeuner dehors et nous voilà parti.

Découvrir un peu plus ce Neguev qui nous fascine tant, nous ne sommes pas déçus. Des couleurs allant du rose à l'ocre, du crème au jaune, du brun au presque noir et tout cela dans un espace lunaire. On est au fond d'un cratère et tout ce qui nous entoure nous semble irréel. Notre déambulation nous amène près d'une oasis. Un mirage ? non non une véritable oasis au milieu de ce désert brûlant. Après avoir marché, humé les odeurs, rempli nos têtes et l'appareil photo d'images, nous repartons en voiture climatisée parce qu'il fait 36 degrés, que le soleil est brûlant et toujours aussi éblouissant 😉

Direction Hazeva et Idan où nous devons rencontré nos hôtes du soir Hanna (Sud Africaine) et Noam (Israélien). Ils sont très accueillants et nous invitent à venir manger chez eux les falafels que nous avons achetés chez le "fournisseur" du village. Ils nous expliquent le fonctionnement de leur village, l'entraide qui y règne, il y a 120 familles et tout le monde se connait. Nous dormirons dans un petit cottage cosy au milieu d'une myriade d'oiseaux, de palmiers et de fleurs exotiques en pleine floraison. Comme tous les villages, il est entouré de barbelés, fermé le soir par une grille et gardé 😦

Hanna nous propose de nous faire découvrir les environs à 8 heures demain puisque les enfants partent à l'école à 7 heures. Ça doit être ça l'hospitalité à l’israélienne 😀

@DumelaZimmer Moshav de Idan

16
oct

Il est 8 heures, nous voilà partis avec Hanna dans son 4x4 pour visiter les environs de Hazeva et approcher autant que possible la frontière Jordanienne. Nous parcourons des kilomètres en nous disant que ce qui nous entoure pourrait être la surface de la lune. Les israéliens ont cultivé les abords des rivières. Rivières qui ne sont en eau que deux fois par an (avril et novembre). Nous découvrons des serres sur des dizaines de kilomètres où sont produits des légumes (poivrons, tomates, courgettes, aubergines...) et des fruits (dattes, mangues, bananes....). Le plus étonnant dans ces paysages c'est que nous sommes en plein désert, ce sont aussi les couleurs : côté jordanien tout est dans des dégradés de bleus, côté israélien dans des dégradés de beige. C'est la magie du lever du soleil, les couleurs changeront au fil de la journée.

Nous reprenons la route direction Massada. Massada est un site archéologique qui se dresse comme un des principaux vestiges de l’histoire juive (n’hésitez pas à aller voir l'histoire de cette forteresse et sa légende) . Surplombant le désert de la Judée du côté ouest et la mer morte à l’Est, le site est exceptionnel, et à ce moment là de la journée la mer morte revêt des couleurs extraordinaires allant du bleu marine au turquoise en passant pas des bleus plus tendres.

"On ne pensait pas que l'on pouvait être mort et aussi beau" 😀😀😀

Déjeuner au kibboutz D'Ein Gedi où la végétation est luxuriante et le repas servi délicieusement local. Après une rapide visite du kibboutz, direction les rives de la mer morte, nous sommes le 16 octobre, il fait 43 degrés ☼ Dom va réaliser un rêve de gamin : flotter sur la dead sea en lisant son journal. Ça c'est fait.

Direction le monastère orthodoxe de Deir Hijleh en Cisjordanie où nous pensons dormir. Nous sommes un peu surpris de rentrer dans un lieu où il fait une telle chaleur. Habituellement les édifices de pierre gardent une certaine fraîcheur en toute circonstance. Les occupants parlent essentiellement russe et arabe. Finalement il n'y a pas de place pour dormir, direction Jéricho. A l’entrée de la route qui mène à cette ville, un très grand panneau rouge où est inscrit (je vous la fais courte) :" si vous êtes citoyen israélien, ce lieu vous est interdit et que vous mettez votre vie en jeu". Je vous rappelle que nous voyageons avec une voiture immatriculée en Israël. Nous y allons quand même mais au bout de quelques kilomètres, panique on rebrousse chemin. Nous reprenons la route et rentrons dans une colonie israélienne gardée par des jeunes soldates de Tsahal où il serait possible de dormir. Mais là encore, nous rebroussons chemin, pas fans à l'idée de dormir chez des colons.

La nuit est tombée, nous repartons sans savoir où et notre réservoir d'essence est quasi vide ! Il faut trouver une pompe, toujours en Palestine avec notre voiture immatriculée en Israël😦😦😦 C'est reparti, mais pour où ??? Inch'Allah......

Il faut repasser le check-point puisque nous quittons les territoires palestiniens et rentrons de nouveau en Israël. Le "douanier" un jeune con prétentieux, sûr d’être le roi du lieu examine nos passeports et nous les rend avec mépris mais.....ouvre la barrière. Nous arrivons à Beït Shéan où l'auberge de jeunesse nous accueille pour la nuit. Nous voilà au milieu de dizaines d'ado braillards arrivés avant nous. Très bien ça fera l'affaire.

Quelle belle journée, que d'émotions 😀

Auberge de jeunesse de Beït Shéan

17
oct

Nous prenons notre petit déjeuner typique et local 😀 à l'auberge de jeunesse, puis direction Jérusalem. Petite halte à Kasser al Yahoud (territoire Jordanien) où Jean a baptisé Jésus. Des hordes de touristes et de pèlerins se plongent dans le Jourdain pour reproduire le rite du baptême. C'est étrange comme impression. Le tout gardé par des demoiselles de Tsahal armée de leur fusil mitrailleur.

Traversée de la Cisjordanie sur une cinquantaine de kilomètres, le paysage est désertique on aperçoit des villages bédouins à flan de colline et des enfants à dos d'ânes. Surprenant !

Arrivée à Jérusalem. Pour le moment nous avons beaucoup de mal à nous diriger sans GPS et avec des indications sommaires. Nous rejoignons, non sans mal notre location qui est en bordure du quartier ultra orthodoxe Méa Shéarim. Ce qui constitue pour nous une nouvelle source d'étonnement. Les hommes, tous barbus portent les tenues traditionnelles (le costume noir, la chemise blanche, la kippa, le talit, le schtreimel ou autre chapeau noir d'où dépassent les papillotes). Les femmes portent toutes des jupes longues, sombres un couvre cheveu et des chaussures fermées. Elles ne sont jamais voilées. Les enfants d'une fratrie semblent tous habillés pareil suivant le sexe. Les garçons ont la tête rasée ou les cheveux très courts avec, à partir de trois ans, les papillotes comme leurs aînés.

Nous nous rendons au supermarket de notre quartier pour chercher de quoi petit déjeuner pour le lendemain. D'ordinaire, nous ne sommes pas fans de nos supermarché français, mais là nous avons juste envie de les aduler : il n'y a pas grand'chose, c'est sale, et il y règne un désordre indescriptible 😦😦😦.

Le soir nous décidons de nous imprégner de l'ambiance du quartier. Au détour d'une rue, nous assistons à un spectacle qui nous laisse sans voix. Des dizaines d'hommes, accoutrés comme décrit plus haut sortent d'un lieu (une synagogue ?) et déambulent dans la rue au son très fort d'une musique qui sort d'un coffre de voiture. Il n'y a pas de femmes à des dizaines de mètres à la ronde. Les regards qui nous sont lancés sont peu amènes et nous nous sentons très mal à l'aise.

Nous rentrons fatigués, désappointés et surpris mais impatients d’être à demain.

Airbnb Chez Daniel

18
oct

Aujourd'hui est un grand jour, nous allons découvrir Jérusalem. Nous partons de bonne heure pour visiter la vielle ville avant que la foule l'envahisse. Nous arrivons porte de Jaffa vers 9 heures, la lumière est belle et la température idéale. La vielle ville nous embarque dans sa splendeur. Nous commençons par la basilique du Saint Sépulcre. L’édifice est grandiose, le comportement des gens est étonnant ou déroutant selon qu'ils sont croyants ou pas. Certains se prosternent à la 13ième station, endroit où le corps de Jésus aurait été déposé le soir de sa mort (Pierre de l'Onction).

Nous arpentons les rues vides des marchés de la vielle ville qui commencent à ouvrir et découvrons, presque seuls ces endroits uniques. Les couleurs, les odeurs, les gens tout y est attrayant. Puis nous nous rendons au Kotel (le mur des lamentations) moment d’émotion intense. Nous assistons à une cérémonie religieuse juive où des enfants semblent être baptisés ou initiés, sur la partie de l'esplanade dédiée aux hommes. Les femmes restent dans la partie dédiée aux femmes derrière des balustrades. Lors de cette cérémonie, les papas et leurs garçons sont donc séparés des mamans, des sœurs, des cousines qui les regardent juchées sur des bancs leur permettant de voir par dessus la balustrade. C'est très folklorique, les hommes dansent et les femmes les accompagnent avec des "youyous" et en lançant des bonbons....

Au détour d'un chemin de ronde nous découvrons une vue panoramique de la ville avec en point d'orgue le site archéologique éclatant sous le soleil.

Toutes ces émotions et ces allées et venues (Jérusalem est une ville qui monte et qui descend tout le temps) ont aiguisé notre appétit. Nous déjeunons dans le quartier musulman d'un kebab assiette avec salades et houmous. Très bon hormis le chou fleur rose et jaune fluo😦

Nous partons pour le dôme du rocher non sans avoir assisté auparavant à une scène très drôle. Des petits écoliers (8/10 ans environ) en sortie scolaire qui achètent des bonbons, des montres et autres colifichets en braillant et s'agitant comme des beaux diables. Ils sont très nombreux et très en forme 😀 Un policier israélien nous indique que nous n'avons que jusqu'à 14 heures 30 pour nous y rendre, il est 13 heures 45 ! Endroit administré par la Jordanie dont la sécurité est assurée par la police israélienne. A l'entrée les hommes et les femmes qui n'ont pas les jambes couvertes doivent enfiler une "jupe longue" qui cache leurs jambes. Dom a du se plier à cette étrange déclinaison de la faschion week qui nous a valu l'une des plus belles bosses de rire du voyage, même s'il n'était pas le plus ridicule. Les épaules et les bras doivent être couverts jusqu'à la nuque. La mosquée est magnifique, la finesse et les couleurs des mosaïques, la douceur de ses lignes, l'architecture orientale dans tout sa splendeur.

Nous reprenons notre déambulation dans les rues des souks, on ne s'en lasse pas. Nous nous arrêtons près de la tombe du roi David, hommes et femmes séparés car c'est une synagogue. Nous quittons la vielle ville avec des images plein la tête, des émotions très fortes et des souvenirs pour les jours, mois et années à venir. Nous entrons dans la Jérusalem plus moderne commerciale et moins religieuse. C'est une capitale très propre, très animée et où nous ne ressentons aucune insécurité. Les forces de police et les soldats de Tsahal sont très présents sans être agressifs ou dérangeants.

Nous rentrons, bonne surprise nous avons un PV sur le pare brise de la voiture -> 100 shekels...pas grave!



19
oct

Nous entamons notre dernier jour à Jérusalem par une visite du marché de Mahane Yehuda. On dit que tous les chemins de Jérusalem conduisent à ce marché 😀 Nous sommes vendredi, ce soir c'est shabbat et tous se pressent dans les allées de ce marché qui regorge de fruits, de légumes, d'olives, d'épices, de thé, de tahina (crème de sésame), de pain et de pâtisserie pour préparer les repas. Durant shabbat on ne doit pas utiliser l’électricité, on ne doit pas travailler (aucune sorte de tâche pour aucune catégorie sociale), les voitures, les transports en commun s’arrêtent, les magasins tirent leurs rideaux. Tel Aviv, ville moins religieuse est moins contrainte par ses préceptes.

Il est 10 heures, nous partons pour Yad Vashem, l'institut commémoratif des martyrs et des héros de la Shoah, qui se trouve à l’extrême ouest de Jérusalem. Yad Vashem rend hommage aux victimes et perpétue le souvenir de la terrible destruction du peuple juif pendant la seconde guerre mondiale. C'est une loi spéciale voté à la Knesset en 1953 qui a décidé la création de cet institut. Il est impossible de décrire les émotions ressenties à la lecture des documents, à la visualisation des photos et des films, à la présence des objets récupérés dans les camps en Europe et précieusement conservés en ce lieu. On a beau avoir déjà vu ces images horribles, les visionner ici, avec tout ce public international recueilli et silencieux, donne un relief tout particulier au ressenti. Nous partons à 15 heures abasourdis et silencieux.

Nous revenons dans Jérusalem centre, c'est bientôt le début du shabbat, on sent que l'activité ralentit et c'est le moment que nous choisissons pour nous rendre au mur des lamentations en traversant la ville et la vielle ville. Tout ça à pied après 5 heures debout à Yad Vashem.....la soirée s'annonce difficile 😀 Nous arrivons au Kotel dès le début des prières. Encore un moment d'étonnement. Les ultra orthodoxes sont d'un côté et les juifs pratiquants de l'autre et chacun exprime sa foi selon son niveau de croyance, plus ou moins démonstrativement et festivement. Les soldats sont là en nombre, armés mais dans des postures absolument pas martiales. Il y a même une cinquantaine de jeunes soldats (2/3 de filles, 1/3 de garçons) qui forment un grand cercle et entonnent des chants qui ne semblent pas religieux mais plutôt à la gloire d’Israël et dansent sur l'esplanade devant le mur, mais tout ça, pistolet mitrailleur à la ceinture ! nous observons tout ça un peu incrédules, un peu las et un peu affamés.... Il est 20 heures, nous décidons de trouver un restaurant mais en vain. Nous rentrons à la location tellement fatigués que nous mangeons ce que nous avons ( du pain et de la confiture) C'est shabbat, on ne cuisine pas 😀😀😀😀😀😀

Daniel, notre logeur qui parle français vient nous rendre visite à notre demande pour régler le problème du PV (où et comment payer). Il nous demande où est garée notre voiture ? parce que, nous trouvant dans le quartier de Méa Shéarim nous n'avons pas le droit, non plus, de démarrer la voiture jusqu'à samedi soir. Hummmmm nous partons samedi matin ! Problème 😦😦😦 Il nous indique d'aller la bouger vers minuit, quand la plupart des orthodoxes auront regagné leur domicile, de faire le moins de bruit possible, de ne pas allumer les phares et de s'extraire le plus rapidement en faisant fi des sens interdits, bref de faire comme si nous étions de dangereux délinquants. Il faut préciser qu'avec l'accord du gouvernement de Benyamin Netanyahu, les juifs ultra-orthodoxes ferment leurs quartiers avec des barrières métalliques qui empêchent toute circulation pendant shabbat. Ce que Dom a vécu comme stress et angoisse ce soir là ne se raconte pas, ça se vit mais il a eu la trouille de sa vie. A aucun moment il n'a craint pour son intégrité physique mais a subi ce qu'il a ressenti comme des bordées d'injures fusant de toute part.

Bon demain on quitte les fanatiques ! mais avec de très belles images plein la tête.

20
oct

Au revoir Yerushalaïm, direction Tibériade mais d'abord petite visite au Mont des Oliviers qui se trouve à Jérusalem-est (partie arabe) donc pas de contrainte shabbatique !!!!

Le Mont des Oliviers est essentiel pour les trois religions monothéistes mais nous nous attarderons sur les lieux importants pour le christianisme : la basilique de Gethsémani, le monastère de l'Ascension et le carmel du Pater (où le notre père est présenté en 150 langues et dialectes sur des mosaïques le long d'un cloître). Une partie est propriété française. Il y a beaucoup de monde dans et aux abords des édifices mais la partie plantée d'oliviers dont certains ont l'air hors d'âge, est presque déserte et nous déambulons tranquillement et admirons la superbe vue sur Jérusalem.

Nous reprenons la voiture direction Tibériade. Nous ne savons pas où nous dormons ce soir (pas grave, on trouvera). Nous empruntons la route coté ouest, nous nous arrêtons pour faire le plein de la voiture et de nos estomacs. Du 95 pour la voiture, des borekäs pour nous ( pas mauvais, mais surtout on a faim 😀)

Nous arrivons à Tiberiade, ville sans intérêt touristique ou même les abords du lac sont très sales. Nous longeons le lac, appelé aussi "mer de Galilée" pour rejoindre Capharnaüm. Carpharnaüm qui fût un prospère village lacustre de 1 500 habitants selon le nouveau testament et qui est situé sur la route de Tibériade à Damas. Jésus aurait habité là pendant la période la plus influente de son ministère galiléen. Ce sont des moines franciscains qui gèrent le site et répondent volontiers aux questions des visiteurs. Les vestiges de la fameuse synagogue, tournée vers Jérusalem sont constitués de deux structures superposées. La synagogue blanche faite de calcaire clair et la synagogue de Jésus faite de basalte sombre. Les abords du lac sont à cet endroit particulièrement beaux et la végétation y est quasi tropicale. Nous reprenons la route et notre regard est attiré par des clochers à bulbes rouges. Curieux, nous nous y rendons et assistons à la sortie d'un baptême orthodoxe grec. Nous continuons notre promenade dominicale en faisant une incursion de quelques dizaines de kilomètres dans la région du Golan, jusqu'à la ville nouvelle de Qatsrin. Cette région est parsemée de nombreux cratères volcaniques, à l'origine de son sol basaltique propice à l'agriculture. Encore un paysage très différent de ce que l'on vu jusqu'à maintenant.

Mais au fait, le jour avance et on dort où ????

On retourne sur Tibériade et allons frapper à la porte du "David Hostel" Il reste une chambre, nous la prenons. David et sa sœur Ariéla nous reçoivent très chaleureusement. Ce soir nous décidons de dîner correctement et copieusement. En route pour le centre ville où nous entrons dans un restaurant "Le Little Tiberias" et nous régalons de plats de poissons et de "french fries" . Eh oui, ils nous octroient la paternité des frites partout en Israël. On a super bien mangé et on a rencontré un jeune couple de français arrivé le jour même, qui viennent passer 10 jours en Israël, qui ont loué une voiture à Tel Aviv et se posent plein de questions. Tiens ça nous rappelle quelque chose 😀😀😀😀 Retour à l’hôtel, WIFI ok, douche ok dodo super avec la clim tant la chaleur est étouffante.

David Hostel Rachel Street Tiberiade

Restaurant Little Tiberias Bon restaurant de poissons

21
oct

Mandarines du jardin de David pour le petit déjeuner, un régal.

Direction le Mont Arbel, falaise d'une hauteur de 380 mètres située au-dessus du lac de Tibériade: imaginez donc la vue d'en haut!...

C'est par cette falaise que passe l'un des plus beaux chemins de randonnée de la Galilée. Sur le parcours, des tas d'échelles et de cordes pour grimper le long de la paroi rocheuse. Attention il ne faut pas avoir le vertige mais le paysage du lac de Tibériade en contrebas et le plateau du Golan en face, c'est tout simplement époustouflant. Sur le flanc de la falaise se trouvent de nombreuses grottes qui ont servi de refuge aux juifs qui se sont révoltés contre Hérode quand il fut nommé gouverneur de Galilée.

On découvre une agriculture faite de maraîchage et de vergers, des plantations d'oliviers et autres arbres fruitiers (mandariniers, citronniers....). Comme dans le reste du pays, il y a très peu d'élevage. Après cette belle promenade, nous partons pour Akko (St Jean d'Acre). Il fait 32°, une demie heure plus tard, nous traversons un orage accompagné d'une pluie diluvienne il fait 17° et une heure plus tard, il fait 34° à Akko!

Saint Jean d'Acre n'a guère changé depuis Marco Polo, ses bâtiments en pierres sont magnifiquement préservés. Ses imposants remparts, ses profondes douves, ses minarets élancés, ses ruelles secrètes, ses voûtes souterraines, voilà à quoi ressemble la ville des croisés. Ville tour à tour grecque, arabe, chrétienne, juive, égyptienne, syrienne, ottomane...Riche puis pauvre, très riche puis très pauvre ce port sur la Méditerranée a connu bien des soubresauts. Nous y avons dégusté le soit disant meilleur houmous d’Israël.

En guise de digestion, nous décidons de nous rendre à la frontière libanaise pour visiter les grottes de Rosh Hanikra. Nous empruntons le téléphérique (construit pas des autrichiens) qui descend abruptement au pied des falaises. Dans les grottes, les vagues s’écrasent avec fracas sur les parois blanches. Derrière la station inférieure du téléphérique se trouve la ligne ferroviaire Haïfa-Beyrouth dont les tunnels furent creusés par des unités d'ingénieurs de l'armée britannique venues de Nouvelle Zélande et d'Afrique du Sud dans les années 1941/42. Le gouvernement français de l'époque avait donné son autorisation pour la partie libanaise. La ligne est bien sûr hors service depuis 1948.

Encore de nouvelles sensations, de nouveaux paysages. mais il est temps maintenant de rejoindre Ma'alot.

Villa Rosa Galliea. On a vu la villa rose mais on a dormi dans l'Algeko d'à côté 😦😦😦😦

22
oct

Nous quittons Ma'alot un peu dépités par la vacuité relationnelle et immobilière de notre location 😦

Direction Haïfa et ses belles plages de sable fin.

Haïfa, troisième plus grande ville d'Israël, bâtie au bord de la Méditerranée, sur les flancs du Mont Carmel, elle est riche en espaces verts, en faune et en flore. Depuis les temps anciens jusqu'à aujourd'hui, Haïfa est l'une deux cités portuaires les plus importantes du pays, et bon nombre des biens d'importation à destination d'Israël passent par le port.

Chaque quartier de Haïfa a son identité bien marquée, le centre-ville en bas, à proximité immédiate du port, très industriel. Majoritairement arabe, ce quartier authentique de la ville a su préserver sa nature historique, sa culture et son architecture : on y trouve partout d'anciens édifices délabrés datant de l'époque de l'Empire ottoman, jouxtant certains des meilleurs restaurants arabes d'Israël. La circulation automobile y est extrêmement dense et compliquée.

Nous quittons Haïfa direction Nazareth.

Nous nous arrêtons au Mont du Précipice qui nous offre une vue à 360° sur Nazareth et le Mont Tabor. La chaleur est toujours écrasante.

C'est une colline située au sud de Nazareth et qui est identifiée comme l'endroit où les habitants de la ville ne reconnaissant pas Jésus comme le messie, auraient tenté de le jeter du haut de la montagne.

Après y avoir bu un pomegranate/goyave bienvenu vu la chaleur, nous reprenons le chemin pour la maison de pèlerins où nous avons réservé notre prochaine nuit. Il est 15 heures 30 les enfants sortent de l'école et depuis le début de notre séjour, deux choses ont attiré notre attention : les élèves sont tous habillés selon le même code en fonction des écoles (polo de couleur vive identique pour filles et garçons et pantalon de couleur sombre) et la fin des cours tôt dans l'après midi (entre 13 heures 30 et 15 heures).

Arrivée à la Pilgrim house Abuna Faraj.

Pascale et Jean Charles nous accueillent chaleureusement, nous racontent l'histoire du lieu, de leur engagement dans la communauté du Chemin Neuf et de leur vie à Nazareth. Ils nous conduisent à notre chambre où nous sommes heureux de trouver du calme et un peu de repos. Nous partageons le repas du soir avec une famille française qui est venue à Nazareth pour fêter les 50 ans de mariage des leurs parents et grands parents. L'ambiance y est chaleureuse, le repas a été préparé par les cuisinières arabes de la maison qui nous ont concocté un repas libano-palestinien a émouvoir les papilles plus résistante à la gourmandise 😀 Soupe de légumes, taboulet libanais, salade palestinienne, kefta et shawarma libanais, aubergines grillées, carottes caramélisée, raisins de Palestine en dessert.

Dans une semaine auront lieu les élections municipales. Les habitants ont une manière très particulière de faire campagne. La distribution de tracts se fait depuis un pick up suivi d'un autre véhicule qui diffuse une musique assourdissante.

La nuit se passe au son des pétards tirés par les habitants de Nazareth et des passages d'avions militaires qui partent d'une base aérienne et vont vers la Syrie.

Pilgrim house Abuna Faraj

23
oct

Petit déjeuner local (salé/sucré) bien roboratif et d'autant plus apprécié que jusqu'à maintenant ils ont été bien sommaires.

Nazareth est la plus grande ville arabe d'Israël dont 70 % des habitants sont musulmans et 30 % chrétiens. Il y règne un bruit permanent et un désordre indescriptible. Les constructions semblent accrochées les unes aux autres dans disposition qui semble aléatoire. Nous y avons rencontré des gens chaleureux et prêts à nous renseigner quand nous étions égarés. Il faut préciser qu'il n'y a pratiquement aucun nom de rue, que tout est basé sur des numéros à 4 chiffres. Seuls les habitués peuvent s'y retrouver ! Ici aussi, la chaleur est suffocante.

Nos pas nous mènent vers la Basilique de l'Annonciation, à l'endroit où selon la tradition chrétienne, l'Archange Gabriel apparut à Marie pour lui annoncer qu'elle portait l'enfant Jésus. C'est une basilique récente qui a été reconstruite au milieu du XXème siècle. Il y a très souvent des messes dans des langues différentes pour que tous les pèlerins puissent assister à un office. Lors de notre visite, une messe en espagnol était dite pour des pèlerins péruviens. Notre œil a été attiré par des hommage à Ste Odile et Ste Séraphine 😀

Dernière étape routière TEL AVIV.

Tel Aviv métropole moderne dédiée à la technologie où les buildings rivalisent de modernité et de hauteur. Premier défi, trouver notre airBnB pour y déposer nos bagages. Deuxième défi rendre la voiture de location à 15 heures. Troisième défi retourner à notre location sans véhicule et préparer notre déplacement du lendemain matin pour l'aéroport.

Premier défi réussi sans trop de difficulté en dépit du fait qu'il faut monter 5 étages avec chacun deux valises par un escalier très étroit. Nous sommes accueillis par Léna qui est drôle, chaleureuse et....biélorusse 😀

Deuxième défi : rendre la voiture de location. Défi à priori simple Il suffit de se rendre à l'adresse indiquée sur le voucher de location. Pour avoir de la "marge" nous partons une heure avant l'heure de restitution prévue. Après trois passages dans la longue rue Hayarkon (qui est en plus en sens unique!) pas d'agence. Nous garons la voiture au début de la rue pour essayer de trouver l'endroit indiqué, à pied. Nous demandons dans deux agences concurrentes (elles sont toutes dans cette rue là à Tel Aviv!) à des employés zélés qui nous répondent avec un grand sourire. Nous comprendrons plus tard pourquoi..... Arrivés devant les locaux de l'agence : une affiche indique qu'elle a déménagé. Facile, il y a un numéro de téléphone. Allo, Shalom si rrrwwwooorrr tapez 1, si rrwwwooorr tapez 2, et si juuurkkk tapez 3 . Eh bin nous, là tout suite, on a simplement envie de "taper la tête contre le mur" Il est 15 heures le délai pour rendre le véhicule est dépassé. L'affiche indique une adresse dans un parking souterrain d'un hôtel ! Pas très sûrs de nous, nous voilà partis au pas de course récupérer la voiture et chercher la nouvelle adresse. Mais il est 16 heures et Tel Aviv est bloqué par la circulation. Enfin, en nage de sueur et au bord de l'apoplexie nous restituons les clefs du véhicule et payons la pénalité de dépassement. Nous sommes épuisés et décidons de ne pas aller à Jaffa. Dommage.

Troisième défi : nous trouvons la bonne ligne de bus (merci Moovit) mais là ou ça devient comique c'est qu'on est tombé sur le chauffeur qui se croit dans taxi 4 (mais lui, il a un bus pas une 406...) Il nous fait visiter Tel Aviv sur deux roues et à grand coup de klaxon 😀😀😀 Nous, nous sommes morts de rire, ce n'est pas le cas des petites mamies assises à coté de nous. Arrivés à la gare pour acheter nos billets de train pour le lendemain, la guichetière nous balance nos tickets avec dédain et sans un regard.

Nous rentrons nous reposer un peu avant d'aller faire un tour dans Tel Aviv et nous restaurer dans un très bon et sympathique "bar à soupes". Il est 21 heures il fait encore très chaud, environ 30°.

24
oct

6 heures debout

7 heures nous prenons le bus direction la gare Savidor Central

7 heures 40 nous prenons le train pour l'aéroport

8 heures arrivée à Ben Gourion

8 heures 15 premier contrôle de sécurité

8 heures 30 deuxième contrôle de sécurité

9 heures troisième contrôle de sécurité

9 heures 15 quatrième contrôle de sécurité

9 heures 30 petit déjeuner bien mérité.....

11 heures achats au Duty Free

11 heures 45 embarquement

12 heures 15 décollage

16 heures atterrissage à l'Euroairport


LE MOT DE LA FIN

"Le voyage est le meilleur moyen de se perdre et de se retrouver en même temps"