Aujourd'hui, notre aventure commence vraiment : re-fermeture des valises, check-out de l'appartement et direction Britz pour prendre possession de notre campervan. Le camping-car, on ne conna^tt pas. En France, ça ne nous faisait pas envie. Mais ici, c'est différent. Tout est étudié pour le camping car, et puis quoi de mieux pour s'offrir la liberté qu'exige un road trip sur la Sunchine coast... Ça le fait quand on le dit en anglais.
En discutant avec le taxi italo-australien qui y emmène, ce dernier nous place au passage que Paris est une ville sale, et que les Français ne font pas l'effort de parler l'anglais... Bim, prenez ça les frenchies ! Mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas totalement faux.
Nous avons opté pour la version light du campervan avec un petit espace cuisine avec réfrigérateur et une salle à manger qui se transforme en chambre au rez-de-chaussée. L'étage sera la chambre de Margot.
Détail qui a son importance : nous n'avons pas de toilette à bord.
Toutes les formalités, consignes de sécurité et les conseils sont effectués évidemment. Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris précisément, mais je fais le mec tranquille qui maîtrise, on verra bien.
Je prends le volant avec déjà une première difficulté à gérer : rouler à gauche. Et bien, ce n'est pas si difficile, il y a même quelque chose de plus intuitif là-dedans quand on y réfléchit. Le truc le plus dur, c'est finalement de ne pas mettre les essuie-glaces quand on veut mettre les clignotants !
Galvanisés par ce tout nouveau sentiment de liberté, nous décidons de faire une entorse à l'itinéraire préalablement prévu : un crochet de 70 km vers le sud pour fouler le sol de la Gold Coast... l'Australian surf dream ! Ceci va nous coûter cher.
Mais pour le moment, nous sommes heureux d'arriver sains et saufs à Surfer Paradise pour notre première baignade dans le Pacifique.
Comme on pouvait s'y attendre, l'endroit est une superbe plage bordée de magasins de surf. Cette escale imprévue nous aura surtout appris qu'ici, on ne rigole pas avec le stationnement. On ne peut pas payer le parking plus d'une heure, en tout cas nous n'avons pas réussi à le faire. Et si on dépasse de 2 minutes, comme ce fut notre cas, ça fait mal au porte-monnaie... Rien de moins que 76 dollars d'amende !
Entre ça et les "tolls" (taxe de péage) à payer online, nos premiers jours en campervan entraînent un léger surcoût !
Le repas du midi ne sera pas très diététique, nous dégustons avec un bon Hungry Jack's, le Burger King australien.
Après un peu de ravitaillement, nous repartons en fin d’après-midi sur la Bruce hihgway, bien guidé par notre "english GPS" qui nous apprendra ce qu'est un "roundabout". Objectif Noosa, à 200 kilomètres d'ici.
Nous y arrivons en pleine nuit... Enfin la nuit ici, c'est 17h30 en hiver ! À l'entrée de la ville, nous croisons notre premier wallaby sauvage, c'est une petite émotion.
Comme nous sommes des touristes, naïvement nous pensons pouvoir trouver un emplacement dans un camping. Mais ce qui devait arriver, arrive, déjà : les campings sont fermés... Et de toute façon complets !
Alors on s'installe sur le parking d'une station essence, pour se faire à manger de succulents spaghetti-boulettes au cheddar. La vaisselle et le passage aux toilettes se fera en s'infiltrant furtivement dans un campings situé à proximité. Mais on ne peut pas rester là. Alors on se déplacent et on se gare près de la marina. Ce n'est pas vraiment autorisé mais nous n'avons pas le choix. Notre première nuit ne s'annonce pas très sereine, mais la fatigue aura raison de nos angoisses.