Carnet de voyage

From Vaulnaveys to Norway

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Du 8 juin au 25 août 2023
Du 8 juin au 25 août 2023
79 jours
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Publié le 14 juin 2023

On l'a attendu ce départ... un tour au dentiste aussi imprévu que nécessaire nous a fait prendre du retard mais au matin du jeudi 8 juin c'était enfin parti !

Ça roule ça roule... jusqu'au camping de Samoreau, dans le cœur de Fontainebleau. Zoé & Samuel enfilent leur maillot et se baignent en regardant passer les péniches.

Puis c'est le jour de la visite de Paris. On y arrive en vélo en suivant une voie verte depuis Massy. 40 km environ aller retour ! On s'est fait rouler par le GPS... heureusement que Zoé avait ses mollets d'acier et ses cuissots de feu. Le long du chemin de nombreuses aires de jeux sont aménagées.

On y va alors ? 690 15, 630 19, 600 019 000... marches gravies avec le sourire et nous voici au 2ème étage de la tour Eiffel.

On soigne son style et on s'occupe comme on peut durant le trajet
On soigne son style et on s'occupe comme on peut durant le trajet
Première baignade
Première baignade
Est-ce qu'elle est plus haute que l'église de Vaulnaveys ?
Est-ce qu'elle est plus haute que l'église de Vaulnaveys ?
Les marchés infinies , " six cents trente dix , six cent trente quinze "
Les marchés infinies , " six cents trente dix , six cent trente quinze "
J'vois rien.. t'as pas 2 euros ?
J'vois rien.. t'as pas 2 euros ?
"Paris est sur... La Seine, la Seine, la Seine !"
"Paris est sur... La Seine, la Seine, la Seine !"
Ça forge les souvenirs
Ça forge les souvenirs
Début du cahier à dessin, 23000 boulons à dessiner pour commencer.
Début du cahier à dessin, 23000 boulons à dessiner pour commencer.
1 boulon, 2 boulons, 3 boulons...
1 boulon, 2 boulons, 3 boulons...
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Publié le 14 juin 2023

Après le tour à Paris nous partons directement le soir pour Archemont où vivaient les grands-parents de David.

On dort au bout de la rue aux vaches, entre un champs de betteraves et un champs de lin. C'est beau, c'est calme.

Petit réveil tranquille ☀️ Samuel s'essaie au food truck, on compte les cailloux pour payer... Zoé prend la guitare, premières notes sous le soleil.

Dans la journée on reprend la route pour la baie de somme en espérant y trouver des phoques.

Samuelito, jus de fruits bio et bonne ambiance.
Samuelito, jus de fruits bio et bonne ambiance.
Mi la ré
Mi la ré
Ma maison c'est là où je me gare
Ma maison c'est là où je me gare
Petit temps studieux dans le van
Petit temps studieux dans le van
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Publié le 14 juin 2023

Grâce aux bons tuyaux de Fabi on file à Berck sur Mer pour aller voir la colonie de veaux marins.

On refait la même stratégie : se garer en périphérie pour ensuite utiliser le bon réseau cyclable. Sam est sur son vélo pour faire les 6 km jusqu'à la plage.

"Ils étaient trop choux à dormir sur le sable. Un petit bébé faisait sa star" - Zoé

On découvre les friteries et l'accent prononcé des habitant-es du coin.

Trop 'gnons trop choux et joliment dodus
Trop 'gnons trop choux et joliment dodus
On s'marre au cap Hornu
On s'marre au cap Hornu
Berck plage et le côté british version Ch'nord.
Berck plage et le côté british version Ch'nord.
Au coucher du soleil, au cap Hornu, Samuel profite d'un bel espace de jeu.
Au coucher du soleil, au cap Hornu, Samuel profite d'un bel espace de jeu.
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Publié le 14 juin 2023

On est content de dénicher un parking sans barrière d'accès à Oye plage. Coucher de soleil sur une bande de sable immense ; quelques méduses échouées... les premiers pieds dans l'eau et Sam galope après les groupes d'oiseaux.

On essaie de comprendre le phénomène de marée ; on dessine nos ombres sur le sable ; Sam ramasse des coquillages dont de super couteaux qui le plongent dans l'univers de "Top chef".

Belle rencontre avec une femme retraitée du Sud de la France qui vient se mettre au frais avec son chien Albius (comme Dumbledore !). Avec elle nous parlons entre grands des migrants et des va et viens de gendarmes et militaires sur cet accès à la mer.

Quelques histoires avec les ombres chinoises et c'est l'heure de dormir... on se couche tard, on profite.

A nous les grands espaces
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Publié le 14 juin 2023

Mardi 13 juin, 5 jours après notre départ nous voilà en Belgique.

Après la dernière étape du tour de France des Decathlon, on décide d'écourter la visite du Nord.

C'est en fin de journée que nous partons à la découverte de la ville de Bruges, de ses ruelles pavées et de ses canaux, toujours en vélo.

On entend qu'autour de nous cela ne parle pas français. Bredouillage de premiers mots en anglais et "découverte sonore" du flamand.

On réalise à quel point c'est bien de voyager au mois de juin : les journées sont belles, longues et nous ne croisons pas trop de touristes. Zoé se balade tranquillement en vélo, les rues sont calmes et les automobilistes attentifs aux cyclistes.

Après plusieurs hésitations ce sera une gaufre banane chantilly pour Samuel et une gaufre glace Kinder et fraises pour Zoé ! Avec David on prend des bières en terrasse et on partage tous les 4 une belle soirée.


Beffroi de la place centrale
Tout le monde sourit
Top! Je suis un pays où on boit de la bière , on mange des frites et des gaufres
Tranquilles devant les cygnes
On a ri !
Rencontre lors du chemin du retour
Gaufres de dingo
Sage comme un petit sauvage dans le beguignage
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Publié le 14 juin 2023

Le GPS indique 2 heures de trajet pour entrer en Hollande... Dents lavées, cales têtes prêts, on décide de prendre la route de nuit.

Le GPS hésite, Zoé a du mal à dormir... On arrivera à 1h du mat dans l'un des rares coins libre non privé... Mais au final on est bien tombé.

Réveil tardif, chacun prend son temps. Quelques pages de son cahier de jeux pour Sam ; Zoé sur sa bande dessinée et bientôt nous enfourchons les vélos.

35 minutes sur le réseau cyclable inimitable des Pays Bas pour atteindre le site des moulins de Kinderdijk.

Il fait chaud et les moulins c'est joli mais jouer avec les canards c'est encore mieux. Plus d'eau dans les gourdes, les fontaines semblent peu courantes en Hollande. Heureusement une cabane de vente à la ferme propose des glaces et des jus de pomme, ça requinque son cycliste. Samuel mettra le turbo pour franchir le dernier pont tel Marco Pantani.

L'avantage d'être à vélo c'est que ça laisse du temps pour papoter avec les enfants, d'écouter leurs histoires.

Et pour finir la journée, on se dégote un bateau pirate au calme avec vue sur les canaux. Chez les enfants il n'y a pas de pétrole mais de l'imagination.

Pince mi et pince moi sont sur un ponton
Il est beau mon polder !
Je te jure il y avait un crocodile !
A donf !
Pirates en cale seche
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Publié le 16 juin 2023

Visiter Gouda le jour du marché hebdomadaire c'est un peu comme se retrouver au "Disneyland du fromage hollandais"... De nombreux touristes, une animation musicale, des guirlandes en forme de fromage, des jeunes femmes hollandaises en tenue traditionnelle qui enchaînent les photos avec un sourire forcé.

Mais on l'avoue on est content d'être là, de s'acheter UN KILO de gouda, des petits pains, des fraises et d'aller pique-niquer le long d'un des canaux de la ville, en profitant une fois de plus du beau temps.

Quelques duels de mimes par équipe plus tard, nous effectuons les 8 km de vélo retour pour retourner au van et faire une belle rencontre : Nettie & Gerrit.

Nettie & Gerrit, un couple de hollandais retraités, nous ont accueilli avec beaucoup de gentillesse dans leur maison et nous avons pu grâce à eux en apprendre un peu plus sur le style de vie hollandais. Zoé et Sam auront aussi apprécié de regarder un dessin animé confortablement installés dans leur canapé ;)

Tout est dans la guirlande
En voilà un qui n'a pas les 2 pieds dans le même sabot
Étalage devant l'hôtel de ville de Gouda
Pause tendresse & chatouilles
Chouette rencontre hollandaise
Pique-nique sur un ponton
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Publié le 18 juin 2023

Le paysage industriel d'Hambourg nous estomaque par sa démesure, proche de la science-fiction. L'immense zone portuaire et industrielle s'anime avec une frénésie dont nous n'avons pas l'habitude : vapeurs industrielles entourant un carrousel sans fin de camions, quais immenses où des portes containers sont délestés à toute vitesse de leurs cargaisons par des forêts de grues. C'est la mondialisation du commerce qui s'y déroule... on en perd la notion des grandeurs et le gps aussi : trois tours d'échangeur plus tard, on poursuit la route sur Copenhague.

Après une journée sur la route, on arrive enfin dans un camping. A nous confort et eau chaude, en plus il y a même un barbecue en libre service... sauf que la pluie est en bonus de wilkommen !

Mais c'est pas grave, on a le sourire d'être au calme pendant deux jours sur ce bras de terre entouré d'eau et de pistes cyclables. Les enfants trouvent les jeux et les voitures à pédales. Et le lendemain il fait beau à la danoise c'est à dire à la belge ou à la ch'ti.

"Pendant que les p'tits et David profitent du joli coin en faisant un tour de paddle, je rejoins Copenhague à vélo. Je prends plaisir à arpenter de nouveaux ses rues et ses quais, en repensant aux instants partagés ici avec Mel il y a quelques années". Emilie

Un tétris facile
Ils sont grands leurs kaplas
Boing boing
Hippie chic
Nyhavn
Paddle et samba
Un de mes coins préférés
Arielle
On veut les mêmes install' à Grenoble
On en a avalé des km aujourd'hui
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Publié le 22 juin 2023

Aiguille électrique, poissons géants de l'Amazonie, piranhas, requins marteaux et léopards, raies, tortues, octopus... On en a pris plein les mirettes à l'aquarium national du Danemark.

"C'était cool Raoul de caresser les raies. Leur dos c'est gris, le ventre c'est blanc, la peau est glissante et l'eau elle était froide." Samuel

"Les loutres se roulaient en boule et se faisaient des papouilles." Zoé

C'était magique.

Immersion
Waouuu
Tu m'fais de l'ombre Simone
Sam passera une demi heure à caresser des raies.
Piranhas
Ça sent la peluche souvenir cette affaire.
Tous les sens en éveil
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Publié le 22 juin 2023

Passage en Suède, la route se poursuit en direction du nord de la Scandinavie, sans trop s'attarder. Au deuxième jour, avec un peu d'aide du hasard et d'openstreetmap on trouve un joli coin à l'écart dans l'archipel de Göteborg.

C'est parfait pour les enfants avec ses grandes dalles rocheuses et sa colline.

Première tentative de pêche et premier fil coincé, aucun poisson dans l'assiette mais on n'en verra aucun dans l'eau non plus.

Premier feu de camp parce que life is better with a campfire. On partagera les saucisses avec des jeunes autrichiens, Laura et Samuel. Deux Samuel perdus en Suède qui se rencontrent c'est improbable.

Et première frayeur avec une morsure de chien, finalement sans gravité. Piqûre de rappel en somme.

Gratte & lake
Frère & sœur
On commence une belle collec' de stickers
Ceci est un nid de dragon
Yoga coulinou, un concept
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Publié le 25 juin 2023

En Suède il y a plein de maisons 🏡🏠 rouges et plein de forêts. On a vu beaucoup de lacs, on s'est baigné.

Il y a aussi plein d'endroits où faire des barbecues. A nous les saucisses !

Nous sommes allés à Max = un Mac Donald suédois. Avec Sam on a enquêté sur la biodiversité. Notre résultat : rien de bio.

On a posé un autocollant sur un panneau pour symboliser notre arrivée au cercle polaire. Il faisait froid. C'était fantastique mais on arrivait pas à dormir à minuit parce qu'il y avait encore de la lumière. On a failli voir le soleil de minuit mais il y avait trop de nuages.

Le lendemain matin on est allé à un musée sur les Samis. Les Samis sont un peuple de personnes qui élèvent des rennes et qui se déplacent en montagne. Ils vivent simplement. On a vu plusieurs statues d'animaux mais on a pas réussi à tout mettre en photos.

Sur la route pour la Norvège on a vu nos premiers rennes ! C'était génial !

- Récit de Zoé -


Des forêts, des forêts et aussi des forêts
Plaisir simple
Baston aquatique
Première rosace
Cliché pris à 23h
Où qu'ils sont les rennes ?
Encore un-e frustré-e du rubik's cube
Dédicace aux maîtresses
3ème camping du voyage
Beach volley
Coin sur le podium des plus jolis spots où nous avons dormi
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Publié le 28 juin 2023

Norway nous voilà ! C'est par le Nord que nous arrivons, après 17 jours de voyage.

On a quitté la Suède par Abisko et l'immense lac qui le borde. Après des centaines de kilomètres de forêts et de lacs c'est le paysage de montagne qui se met en place.

Dès la frontière c'est le plongeon vers la mer. On s'émerveille de cette nouvelle dimension de carte postale XXL. Avec un peu de chance on trouve un petit port tranquille pas loin de Narvik pour y passer la nuit. Un norvégien nous proposera d'utiliser les toilettes et douches du port. Il est tard, nous déclinons. Qui a dit que les norvégiens étaient froids et distants ? La grosse surprise sera d'être cueillis à 2h du matin par un soleil éclatant qui apparaîtra derrière les nuages. On se rendort difficilement.

Le beau temps est bien installé, on sort la canne a pêche, c'est le début de la fin pour capitaine igloo.

Finalement le poisson c'est surfait et la canne a pêche elle est nulle, c'est la faute du vendeur 👹

Heureusement Sam verra un poisson grand comme un ferry se cacher sous un petit bateau : "Papa, tentes ta chance, sur un malentendu " semble t'il dire.

L'eau est belle, au loin il y a les Lofotens et leurs cimes enneigées, qui nous attendent. On prend la route en fin de journée avec enthousiasme. Et puis on se fait vider le compte bancaire par une pharmacie pour soigner un aphte... La prochaine fois on cautérise direct.

Sur la route d'Andenes on fait halte dans un petit port au milieu de nulle part où des ados se baignent. Vite vite on y vaaaaaa.... PAS. L'eau est gelée, on y trempera seulement le bout des pieds. On compte les oursins, les étoiles de mer et les premiers poissons péchés 😉

File indienne de camping cars jusqu'à Andenes où l'on trouvera le spot de rêve pour passer la nuit en fin d'après-midi.

Ankenes
Sacrée trouvaille
2 jours à tourner en rond dans l'entrée du port...
Sur un ponton, la neige n'est pas loin
Pas cap ou pas cap ?
Premiers poissons pêchés ici !!
Et au loin les montagnes
Vue de la terrasse
Samuel le pirate
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Publié le 1er juillet 2023

'Papa 💗 et maman 💞 nous font la surprise ❤️ de nous amener dans un bateau ⛵🌊 pour voir des orques, phoques, poissons, baleines 🐳 cachalots ?? C'est partie pour le canyon de Bleik.

En cours de route on croise un groupe de baleines pilotes, il y en avait vers 50 !🐳🌊⛵🦈🐬🐋🐳🐟🐠🐡🦐🦞🦭🦦" - Zoé

On se met à la proue du bateau, on a une vue panoramique. Plusieurs groupes de globicéphales nagent autour de nous. Le capitaine se rapproche et c'est la magie qui commence. Deux baleines viennent nager dans l'étrave. On aperçoit aussi une mère et son petit. Pendant plusieurs minutes on est tous subjugués du spectacle de ces mammifères, et en plus il y a des crakers et Emilie n'est même pas malade.

Finalement on ira pas au canyon pour les cachalots. Un des accompagnateur nous dira qu'il n'y a plus d'activité depuis 2 ou 3 jours là-bas. Le capitaine a préféré rester avec les globicéphales. Petit pincement au cœur de ne pas avoir vu d'orque. Du coup on repart à la tour d'observation pour faire un barbecue et scruter l'horizon. Et surprise, c'est les chamallows en bonus.

"Est ce que le cachalot, il peut manger 100 poissons ?"
Qui c'est les plus baraqués ?
Émerveillement
Baleine un jour baleine toujours
Là-bas !
Tous contents
Le secret spot sans touriste
Une loutre ! Ah non c'est un phoque
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Publié le 2 juillet 2023

Aujourd'hui c'est lessive. Direction le camping de Stave. On bascule de l'autre côté de l'île Andøya. La route est jolie. Une super plateforme en gazon nous attend près de la mer. La plage est magnifique.

On s'installe, les enfants partent directement jouer à la plage et Samuel comme à son habitude se met à vadrouiller de plus en plus loin... on ira le chercher dans les rochers ce qui ne nous plaît pas beaucoup.

Avec les combi l'eau est à peu près....froide. Sur l'échelle du glaçon, on est entre le "mister freeze" et le "picard". La baignade sera courte mais le paysage est magnifique.

Il n'y a qu'une machine pour tout le camping. C'est la guerre à celui qui veillera au mieux le timing. Notre étendage extravagant sera pris en photos par 2 belges. Nos slips doivent circuler sur les réseaux.

Petite discussion avec la réception, on décide d'aller faire une randonnée le lendemain avec 400 m de dénivelé. On se questionne sur la faisabilité pour les enfants surtout que le "coup de cul" est au départ.

Départ du camping en vélo, ça fait un moment que l'on avait pas pédalé, ça se ressent. Dès le début du chemin on est entouré de mouches.

Samuel sera le premier à enquiller les 200 premiers mètres de dénivelé dans un pierrier. Trop motivé. Le problème c'est qu'il restera 3 km de chemin moins joueur. Emilie déploie des trésors d'histoires et de chansons pour entraîner la troupe.

2h30 après, les petits ont atteint le sommet malgré les difficultés. La promesse est tenue, la vue est magnifique. Biscuits à la vanille et pommes séchées pour célébrer tout ça.

Alors que l'on repart, Emilie se retrouve photographe improvisée pour une norvégienne qui la retiendra pour avoir une photo Instagram parfaite. Pendant ce temps les petits et David entameront la descente. La perspective des 4km de retour enthousiasme évidemment moins les enfants. Mais la garantie d'une glace de Summiter et l'imagination galopante de Zoé qui racontera pendant une heure et demi une histoire fabuleuse permettra de rejoindre les vélos sans trop de souci.

Sam, après un passage sur les épaules de David, découvrira les joies des descentes en mode Jornet. Il survolera les cailloux.

Une belle journée qui se termine dans le sourire et la fierté d'avoir accompli quelque chose de difficile à leur âge. Bon d'accord pour nous aussi ça tirait dans les pattes.

A trois on y va !
Aglagla
Dessin libre au compas , un "chat orque"
Soleil de minuit pour une petite fille
Elu meilleur étendage du camping
On se laisse pas abattre
Le début de la fin, il est temps de sortir l'atout glace
On l'a fait !
C'est trop beau
Summit
Panorama avant la tempête
Première croix sur le carnet
Fleur de montagne
Après l'effort, le réconfort
Bavardages nocturnes à la maison
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Publié le 11 juillet 2023

Après avoir regardé le soleil de minuit jusqu'à 1h30 du mat' avant de réaliser qu'à cette époque de l'année il ne frôlait pas l'horizon, on prend la route pour les îles Lofotens, en s'éloignant d'une tempête.

Premier stop à Gimsøy, près d'un étandage à morues histoire d'être tout de suite dans le thème. Samuel débute une collection de coquilles d'oursins, Zoé ramasse de jolis coquillages. On voit un aigle de mer. La carte postale se met en place : montagnes abruptes parsemées de névés, lambeaux de nuages qui s'y enroulent, cabanes rouges et petits navires de pêche. C'est la version en odorama avec les relents de saumure de la fabrique à proximité.

A la bascule des marées, le bras de mer s'anime de courants contraires, petit maelstrom de bienvenue.

Le lendemain on prend la direction de Reine, le village emblématique des Lofotens. 3 heures de route sont nécessaires mais cela vaut le coup. Au fil des kilomètres, le pittoresque s'accélère, "c'est zinzin ce coin" répétera David à chaque pointe franchie.

Reine c'est petit, c'est joli. Il y a plus de touristes ici mais ce n'est pas encore surpeuplé. Balade dans le village, Sam se roule par terre, la motivation au plus bas. Il se requinquera quelques instants plus tard en partant explorer le dessous des maisons sur pilotis.

Quelques rayons de soleil percent, c'est l'heure dorée des photographes. Les montagnes laissent souligner leurs reliefs. Rétines imprégnées, souvenirs engrangés, une vie pour y repenser.

Reine c'est le bout du chemin, après c'est la mer et le van n'est pas amphibie. Route inverse, on prend un embranchement qui ne paye pas de mine et on arrive sur une pointe rocheuse avec un point de vue magnifique. Les enfants gambadent dans les bruyères. Encore un hôtel 5 étoiles. Tentative de pêche, aucun poisson n'a été malmené.

Après un début de randonnée avortée, la concordance des temps n'était pas rendez vous, la journée se déroule sagement : Sam pêche son premier krill dans les rochers du bord, Zoé embarque son monde de peluche dans une histoire sans fin. Lecture du livre de Fanette pour Emilie. Tentative de pêche à la poursuite d'un banc de poissons un peu snobs pour David.

Le lendemain... temps froid... direction le musée Vikings ! Les guides sont en costume d'époque et font des activités traditionnelles entre les temps de présentation. On peut essayer des casques et des boucliers. C'est entre un musée et un parc d'attraction. C'est chouette.

Un marcassin et un drakkar plus tard on prend la route pour la plage d'Aukland.

Mais ça c'est une autre histoire.

Poissons frais
Véritables morues sèchées des Lofotens.AOC
Maisons mal coiffées.
Reine, la carte postale
Des touristes qui font du tourisme
On découvre le mode portrait
Et le panoramique
Pêcheur de krill heureux
C'est quoi au loin ?
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Publié le 16 juillet 2023

On pensait y rester une nuit. On a triplé la mise. Pas peu fiers de se glisser sous la barre des 2m20 du parking, malgré notre coffre de toit, nous voilà en bord de plage, à l'écart des campings car et de l'aire payante. Le sable est blanc, l'eau cristalline. La plage est dans les guides touristiques, il y a du monde, les tentes fleurissent les dunes, les scandinaves sont en vacances. Mais cette baie à l'eau turquoise bordée par un pic de 400m n'en perd pas son attrait.

Samuel, comme à son habitude, prendra la clé des champs et son simple "juste les pieds dans le sable" devient une épopée dans la dune avec son sac de jouet. Le temps s'allonge, la nuit est un souvenir, on s'installe doucement pour la nuit avec un peu de rangement du van au passage.

Notre horloge interne s'étant décalée au galop, on se lève à 10h, un regard sur les cartos et le panneau d'accueil indique un sentier côtier. 3,2,1, partez ! On enfourche nos vélos pour contourner l'avancée rocheuse et atteindre une nouvelle étendue de sable fin plus ventée. Samuel, assis sur le siège arrière du vélo, enchaîne ses plus grands tubes : "la pluie sur mon cou, c'est doux, c'est doux...", "le facteur n'est pas passé à la boîte aux lettres..." A l'arrivée quelques brebis par ci par là, de grosses roches polies patiemment par cette mer polaire offrent aux enfants des escalades faciles. Motivé, David poursuit sa route par un chemin de terre emmenant à un col et fait le sommet du coin qui domine les deux plages. Quelques photos plus tard, on décide d'y remonter le lendemain en famille, c'est un peu long mais on espère que ça marquera les mémoires.

Y a de la joie dans l'air, la mer de la caillante nous défie : le dernier dans l'eau est une poule mouillée. Pas de poule chez les D'Incau Rousset. Se baigner sans combi au-dessus du cercle Polaire, ça c'est fait. Les dalles rocheuses offrent des bassines propices aux jeux d'enfants, les voilà couverts de figurines dépareillées. Les mouettes, jalouses de tant d'imagination, tenteront d'en voler quelques unes. Voilà David préposé au rôle de vigile pour bouts de plastique.

Hum il y a des barbecues sur la plage... c'est festival ce soir. On sort la bouteille de vin offerte par Sophie et on la déguste avec pour fond sonore la playlist des Russes qui va du morceau de métal à Whitney Houston. Tout ça au soleil couchant... Ba non il n'y a toujours pas de soleil couchant.

Jour J pour la rando. Ça commence doucement, les enfants sont incertains. Ils ne savent pas ce que représentent les mots dénivelés, cols, etc. C'est le monde des premières fois.

Dès qu'on attaque la pente, Sam se transforme. Petites jambes mais grande motivation, le voilà qui escalade les blocs du chemin.

On dégaine les jeux pour masquer la durée de la montée. Celui du "lutin voleur de bonbon" emmènera son petit monde au col et au delà. Zoé, lancée dans une nouvelle histoire de Makéba, cheminera à son rythme de conteuse, avec mille détours et rebondissements.

La rando dure trois heures, il faut de la ressource pour atteindre le sommet. Premier pic on a le droit à une glace. Sommet ok on s'offre l'écusson souvenir aperçu à l'Office du tourisme des Lofotens.

460 m plus haut, la récompense d'une vue superbe et grand beau dans les esprits. Il est temps de déguster le paysage et la salade de riz installés sur une arrête débonnaire.

Le retour se fera dans la bonne humeur et la satisfaction d'avoir relevé un petit défi pour de petites jambes (Zoé insiste pour que l'on change l'adjectif... "Mets GRAND défi" 😉)

"🐠🌊🦀🐟🦭la journée est finie!! On s'est bien amusé n'est-ce pas ?" - Zoé

Oh yeah 😎
Coucou ❣️ sam
Allez 😺 aller
Câlins💗
Attrape moi 🤣
🌊🌊🌊🌊🌊🌊 🌊 plif plouf
Jeux dans les pierres
Dessin de 🤖
Les peluches ne ressortiront pas indemnes de ce poulet tandori
Équilibre de fin de soirée
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Publié le 23 juillet 2023

"On se réveille doucement, on voit un chien 🐕🩷!! Nous prenons le bateau pour Senja ⛴️🚢🛳️!!!!!!!!!! Zoé et papa 💖💓 pour payer moins cher rentrent dans le ferry à vélo. Ils attendent maman et Sam mais le bateau commence à partir. Il n'y avait plus de place pour le van ! Malheureusement nous sommes séparés pour tout un après-midi. Zoé et papa vont mourir de faim, de soif et d'argent car le prochain bateau arrivera dans 5h et que le porte-monnaie est au chaud dans le van. Maman et Sam en attendant sont allés à une aire de jeux pleine de "rebondoises" d'après Sam. 5 heures c'est long !!! On rit, on boude, on invente des histoires.

Après s'être retrouvé et s'être fait un calin, on part s'installer au camping de Skaland. On commence la route, Samuel et maman nous racontent leur aventure. Ils nous parlent d'un petit garçon mais pas le temps d'en parler car sa famille vient de nous doubler. Maman et Samuel lui font coucou. Ils nous expliquent leur rencontre et nous disent que le petit garçon s'appelle Oscar.

Arrivés au camping, nous passons une nuit. Au petit matin c'est buffet puis Samuel crie "regardez là-bas c'est Oscar et sa famille !". Le soir nous faisons un apéro tous ensemble après un après-midi de jeux. Ils nous racontent qu'ils font un voyage à vélo jusqu'à Cap nord pendant 4 mois. Nous jouons, nous rigolons, on se raconte nos histoires et le récit de nos voyages. Samuel arrive avec les grandes chaussures de papa et la veste de maman, un dragon autour du cou. Sans hésiter un instant Zoé et Oscar foncent se déguiser. Ils se mettent des serviettes en guise de cape et des plumes dans les cheveux. Ils prennent des boucliers casseroles et Oscar un animal de compagnie canard.

Le lendemain matin, fausses bagarres, tirs à l'arc, chaussures, casques, bouteilles, cailloux et fauteuils volants sont au rdv. C'est la première fois qu'on joue avec le grand frère d'Oscar qui s'appelle Victorien."

- Par Zoé -

Le soleil est encore de la partie, Emilie et Sam se motivent pour un tour de vélo jusqu'à un point de vue au bout du fjord. Avec les montagnes qui bordent le bras de mer et l'archipel au bout c'est vrai que ça doit être pas mal et ça leur fait un moment rien qu'à eux.

Après un réveil de marmottes c'est la journée rando jusqu'au sommet de notre péninsule. Certains à pieds, un autre en vélo. 2 heures de marche pour les enfants, éventuellement plus s'ils poussent jusqu'au sommet. Jolie vue mais beaucoup de mouches et de taons, personne ne traine et le retour se fait dans la foulée. David redescendra du sommet en vélo.

Bye bye Skaland, David a repéré un sommet à 1000 m sur l'île et voudrait profiter du beau temps. Après la dépose au départ du sentier, le trio repart pour la plage d'Ersfjord aperçue à l'aller.

Et cette plage sera l'endroit d'une journée de rêve. Sable blanc, eau translucide, crabe Kiki, premiers jets de freesby et bout de bois permettront une après-midi réussi.

Petit tour pour récupérer David (qui n'aura croisé que 4 personnes, des lagopèdes et un troupeau de rennes, sticker de philosophie de supermarché apposé dans la boîte du sommet) avant de revenir s'y installer pour la nuit. Il fait frais, le soleil se glisse entre deux pics au fond du fjord : l’œil de Sauron en vrai. Les enfants veulent récupérer leur planche de bois qui leur sert de surf et flotte au milieu de la crique. Zoé et Sam se jettent à l'eau. Les parents observent avec un air amusé : plus de soleil, eau gelée, on parie qu'ils font demi-tour ?

Perdu ! Alors que Sam se replie, Zoé se lance dans une brasse coulée de bel effet pour rattraper et ramener cette planche de contreplaqué lardée de clous rouillés. Un trésor c'est un trésor après tout.

Au réveil, on part explorer l'autre bout de la plage, on marche les pieds dans l'eau froide. Un instant plus tard c'est le moment des courses sur le sable. Zoé court presque aussi vite que sa mère dirait-on.

Tout se finira par une baignade en famille, suivi d'un douche dans la rivière qui finit sur la plage pour David. Zoé et Sam profiteront de la session gant chaud dans le van en grignotant des chips. C'est "l'apéro douche".

David veut aller voir un secteur de VTT de l'autre côté de l'île et y passer la nuit. On y arrive tard, le paysage est radicalement différent, ici c'est collines et champs. Ça contraste avec ces derniers jours et nous emballent moins... on se pose sur un parking sans trop chercher. David se lève le premier histoire de faire son tour pendant que l'on dort.

Après le tour de VTT réalisé (un régal) pendant que tout le petit monde joue dans le van afin d'échapper aux taons, on prend la direction du départ de ferry pour Somarrøy.

On trouve un place de parking tout près du port et en bordure d'une aire de jeux pour enfants. Spot parfait pour le départ prévu demain, tous en vélo, pour 2 jours d'itinérance sur l'île de Somarrøy. Les enfants sont enthousiastes à l'idée de partir à l'aventure et de dormir dans les tentes. On teste plusieurs chargements possibles des vélos et on s'endort paisiblement.

Le ferry va nous avaler ?
Ba alors...?
Les rebondoises
Dans 1 heure on se retrouve
Smiles
Air skate park
Temps calme de quelques minutes
Court moment sans taon
Sommardalen - 327 mètres
18
18
Publié le 30 juillet 2023

La préparation du matin est assez longue, il faut monter les sacoches pour la première fois et le tic tac du départ du ferry impatiente tout le monde. On modifie le chargement et zou, juste à temps pour l'embarquement, chacun sur son vélo.

Traversée parfumée de l'odeur de gaufres qui déclenche les classiques appétits d'enfants. Des parties de pirat'attack occuperont les esprits.

On débarque après le flot de véhicules, et c'est parti... mais non le pneu arrière de David est dégonflé... coup de pompe etc. Ce coup ci c'est la bonne, arrêt 10 m plus loin pour rattacher une lanière, un classique. En plus il ne fait pas trop chaud, ni beau en fait.

1 km plus tard on roule en file indienne, David et Zoé file dans une légère descente. Cris à l'arrière. Sam a chuté. C'est spectaculaire, le visage est plein de sang, ils sont assis sur le bord de route. Coup de panique et soin d'urgence, l'occasion de constater que la pharmacie est à compléter.

Au final rien de grave, juste quelques légères coupures. Sam s'endort dans les bras d'Emilie, Zoé et David partent chercher un sachet de petit pois congelés pour dégonfler les boursouflures au nez et à la lèvre et des glaces pour se réconforter... Fin de la tentative on rentre au camion.

Nouvelle tentative le lendemain. Cette fois Sam est passager d'Emilie. Troisième tour en ferry. On est accueilli par la pluie mais on s'équipe. 5 bornes et un pont géant plus tard, on se retrouve à Sommaroy, bien arrosés mais au sec. Félicitation collective à Zoé qui a bravé l'averse avec le sourire et gagné le maillot de la meilleure grimpeuse. Avec ses jambes de feu, elle a déposé son père dans l'ascension du pont.

Petite surprise pour les enfants, on passe à la casse restaurant pour fêter ça. Clairement pas au guide Michelin le bouiboui mais on est au sec et c'est un peu la fête. On improvise l'école : une grille de loto en guise de bataille navale pour patienter et apprendre à lire les chiffres. Le soleil revient, il est temps de lever le camp pour trouver où poser les tentes, ce qui n'est jamais simple sur une île où tout est privé.

On vadrouille, on en profite pour faire quelques photos, mais rien, le petit coin de rêve se fait discret ce soir. Avec l'aide d'openstreetmap, on prend une allée vers un semblant de plage. Bingo, belle prairie avec terrain de volley et vue sur l'archipel. On s'installe tranquillement, c'est un peu près des locations saisonnières, mais sur un malentendu...

Les tentes sont en place, Zoé et Emilie inaugurent la nouvelle tente et lui font une décoration florale, quelques fleurs et des coquillages et c'est un palace. Sam vadrouille puis se glisse sur son matelas pour jouer dans sa cabane.

30 minutes plus tard arrive une personne. Mauvaise nouvelle, ici c'est privé. Ah bon ? Aucun panneau, une poubelle publique... bizarre. On discute, l'interdiction serait liée à des fêtes de jeunes un peu bruyantes. Émilie sort le joker et va chercher Sam, qui à sa demande fait une tête toute penaude. Pas besoin de parler norvégien, ça marche. La dame nous dit qu'elle est grand-mère également et que le propriétaire n'est pas là... finalement ça dérange pas vraiment. On verra bien, on reste au Ritz.

Démarrage de la popote, le réchaud chinois fonctionne et ne se transforme pas en satellite, couscous aux légumes déshydratés (cadeau de Mariane et Églantine) pour tout le monde. Encore une découverte pour les enfants, ça engrange des expériences.

Des jeunes partent pêcher en kayak, un homme se balade sur la plage, la discussion s'engage. Il est de Berlin, Émilie l'interroge sur les lieux à faire avec des enfants, ça sème des graines dans les têtes, à voir si ça fleurit.

Balade vers le phare après le repas, Samuel en mode aventure via les rochers et les autres plus sagement sur le ponton du lotissement de luxe. Au bout c'est joli et ça fait rêver. Pourquoi rentrer quand on pourrait ouvrir une pizzeria sur cet îlot ? Mais l'îlot est finalement trop petit pour accueillir les peluches de Zoé.

Tous dans les duvets. Il est minuit, le soleil se couche dans 10 minutes et se lève dans 15, ça promet un sommeil réparateur pour les parents.

Mode panorama, vue de dépliant publicitaire. Quel réveil. Petit déjeuner, jeux, refaire les sacs et en route pour le ferry. Emilie part faire une photo de rorbu, Zoé et David avancent un peu, attendent et... voient une hermine. Ça fait la journée de Zoé.

Ferry de retour... gaufres surprises... un beau tour qui s'achève.

Bonus : deux cabillauds un peu nigauds mordront à l'hameçon d'un terrien pas malin car il n'avait pas prévu ça, la force des habitudes.

Drôlement contents d'y aller en vélo
C'est coquet chez nous
Métamorphosé en papillon
Chacun sa route
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19
Publié le 2 août 2023

On est bien sous cette latitude mais c'est le moment de changer de cap. Nous n'irons pas plus au nord, il faut songer à entamer la descente vers la France. Mais piano, pianissimo même, la carte aux trésors est encore bien remplie de glaciers, points de vue, archipels etc.

Petite journée de route, passage par Narvik notre point d'entrée en Norvège, nuit au bord d'un lac sous la pluie (l'occasion de perdre un leurre face à une truite coriace et un nœud mal fichu).

Les kilomètres s'enchaînent, proxima estacion Salstraumen. Le spot de pêche facile pour tous et un phénomène naturel envoûtant.

La revanche a sonné, la scoumoune du pêcheur va enfin s'éteindre et ça sera la régalade de poisson grillé.

Le Salstraumen, c'est une bascule de courant qui s'effectue entre deux bras de mer selon les marées. Ça forme des vortex bouillonnant qui déroulent sous le pont. Tout cela brasse une foule de nutriments pour poisson, un buffet géant qui ouvre toute les 4 heures et promet de grassouillettes prises.

Et la Norvège c'est cosy. Il y a des parkings et des barbecues, juste à côté. Si c'est pas la classe à Dållās.

"On s'arrête une heure, ça devrait être plier vite fait " dixit David... mais 4 heures plus tard, sous la pluie ... rien.

On ne baisse pas les bras, il est tard, on dort sur place. C'est le début du défi pêche. "On part pas tant qu'on a pas pêché un poisson" annonce Sam.

Les allemands d'à côté déboulent avec un cabillaud de 10 kg et nous le propose (les mécréants, ils nous narguent) on refuse poliment prétextant que nous préférons les pâtes froides.

Le lendemain, on sort l'arsenal. Leurres de toutes les couleurs, fil au fluor et cannes compétitions.

La matinée passe... rien. C'est pas faute d'essayer et d'y perdre des leurres. Sam et Zoé peaufinent leur lancers, et Emilie s'y met aussi... La bérézina pour nous, mais pas pour les autres. Alors on espionne... et on file au supermarché en vélo acheter des leurres identiques. Là c'est sûr, ça va être le chalutier.

Le soleil se couche à peu près on est sous le cercle polaire et toujours pas l'ombre d'une écaille. C'est le tourbillon des incertitudes, triste le péchou avec ses nouilles chinoises goût crabe au poulet végétarien. On refait le match en regardant passer des dauphins.

Demain c'est la gloire ou l'autodafé des cannes à pêche.

Soleil et motivation, on attaque tôt, seuls sur le ponton. Allons enfants de la....

La foule arrive, ils vont pouvoir admirer la razzia....ou pas. C'est le jour de la marmotte, on est dans une boucle temporelle c'est sûr. Emilie demande conseil à des locaux, apparemment un petit leurre vert dur c'est la clé, elle file au supermarché en vélo... et revient avec un leurre dur vert et une boîte de leurres pour la pêche de la truite en lac "parce qu'ils sont trop jolis".

Une petite fille voit un de nos leurres souples et demande si elle peut l'essayer et bien sûr... elle sort un maquereau énorme au deuxième coup. Franchement si c'est pas une caméra cachée ! David part allumer le brasier.

Un goéland avale une tête de cabillaud aussi grosse que lui, sous le regard incrédule d'Émilie.

Sam et Zoé alternent pêche et jeux, les parents persévèrent. Il est 17 h et enfin la délivrance ! Émilie sort un petit lieu au bout de son fil. On peut enfin lever le camp !

Bon maintenant il faut s'occuper du poisson. Autant dire qu'on est pas prêt. Ça court à la recherche d'un couteau, ça discute sur le sort à réserver à l'étourdi. Au final petite session boucherie sous le regard horrifié des norvégiens devant notre maladresse.

Il reste deux petits filets que cuisinera Zoé avec sa recette miel, poivre et fraises des bois, c'est bien bon.

Bye bye Salstraumen.

Fractale hypnotique
C'est pas vilain,non ?
Banzaiiiii
Des cailloux, de l'eau, 10 h de jeux
Si tu l'attrape Sam on dira que c'était moi en fait
On improvise
Miam 😍😋 miam
Ça use la pêche
Les dents c'est important.
20
20
Publié le 2 août 2023

On déboule dans le Trondelag, une zone que nous n'avons pas beaucoup préparée en amont. C'est la zone la plus étroite de Norvège, une muraille de montagnes entrelacées de bras d'eau salée et d' archipels infinis. Autrement dit c'est long, ça tourne et c'est la guerre pour choisir la musique.

Petite surprise au programme : la visite d'un élevage d'élan... qui sera évidemment fermé.

Tunnel sur tunnel, ponts après ponts, on trace de grand Zigzag sur la carte et brusquement...

Un glacier descend jusqu'à la mer, le Svartisen nous lance un Hello, il est temps de faire une pause. C'est beau et triste à la fois. S'émerveiller du spectacle et constater le retrait du glacier, expliquer le changement climatique aux enfants et voyager en van. Un monde dual.

Rencontre avec un couple d'isérois, qui vadrouille de glacier en glacier. On partage nos tuyaux sur le nord et ils nous indiquent un bon plan pour la suite.

Coup de klaxon sur le parking, Sam a disparu, stress, course on le cherche... il est finalement dans le camion. Nouveau sermon au résultat incertain. Ce gosse est un stress test.

Le temps est gris, il fait froid, l'option camping s'impose d'elle même avec son eau chaude et sa laverie. Par contre ça court pas les rues. On jette notre choix sur celui d'Åamnes, au bout d'une île au bout d'une île au bout d'une île.

Et c'est bien malgré le ciel plombé, trampoline en prime et plage.

Les enfants partent aux jeux, on décharge notre bazar, ritournelle quotidienne. Paddle ou pas, il fait trop froid, on ira pêcher ou pas. Deux jours au calme ça fera du bien.

Les campings c'est l'occasion de rencontrer du monde pour les enfants. Zoé rencontre Sili, une norvégienne de 8 ans aussi. Ebauches de conversation en anglais, échanges de regards et de sourires, c'est touchant de les observer s'affranchir de la barrière de la langue pour s'amuser entre petites filles. Sam, avec son envie et sa facilité d'aller vers les autres, s'incruste auprès d'ados sympathiques, Tobias et Daniel. Il leur envoie des bisous pour leur dire au revoir et reçoit en retour des baisers soufflés qui lui donnent illico un joli sourire.

Sili repart avec notre adresse notée à la hâte sur un bout de papier. Zoé espère recevoir un jour de ses nouvelles dans notre boîte aux lettres. "Ça serait chouette de bien parler anglais" nous dira Zoé suite à cette rencontre.

Le temps maussade n'invite pas à la balade, les sommets restent dans leurs manteaux cotonneux mais si on ne s'active pas un peu, la journée va nous sembler interminable.

Sur la péninsule à 200m il y a une petite colline aux allures d'île au trésor, nous voilà en route. On découvre un quai à l'abandon (super lieu pour ouvrir une micro brasserie), la colline est parsemée de myrtilles et d'un fruit inconnu mais appétissant. Les enfants se lancent dans une cueillette de blueberry, aussitôt dégustées. Emilie identifie le fruit c'est une mûre polaire... les papilles s'éveillent à ce goût vanillé.

Après le sommet, on se sépare en deux groupes. Sam, Zoé et Émilie poursuivent en vélo vers une ferme repérée en arrivant. Devanture coquette, grande table nappée accueillante, mur en verre derrière lequel se pavanent les poules, produits de la ferme et pâtisseries maison en vente en libre service... c'est sacrément choupinet ici. Mais il faut régler en cash et nous n'avons pas de monnaie, déception pour trois gourmands.

David, qui trimballe son sac de pêche, se trouve un spot sur la rive. L'eau est profonde et trois lancers plus tard c'est un premier maquereau assez costaud qui mord à l'hameçon. Et rapidement un second suivra. Le repas est assuré. Les poissons étaient beaux, leurs filets délicieux, surtout dégustés au chaud dans la salle commune.

Pour faire fuir les nuages, on sort la groove box. Sam et Zoé se lancent dans une session électro tendance hardtec maximaliste. Ça clignote, ça rigole mais faut pas que ça dure trop longtemps.

Et enfin la nuit.

Cheveux gras et glace centenaire
A tout moment je te fais une accrobatie
Land art
Le trampoline c'est la vie
Zoé & Sili
La becquée de myrtilles
Immersion gourmande
Mûre polaire !
Cocottes en vitrine
Grand jeté vers la plage
Alfred et Alphonse
Monte le son
21
21
Publié le 6 août 2023

C'est l'option vélo avec nuit sous tente que l'on choisit pour découvrir cette nouvelle île. Après un nouveau tétris pour charger les vélos, on file dans le ferry. Sam, fidèle à ses habitudes, fait de grands sourires et bonjours aux personnels du ferry qui lui répondent amicalement.

Le trajet en ferry dure 20 minutes, bien moins que le parcours vélo prévu. Notre destination est à l'opposé du port, 25 km plus loin, heureusement assez plat.

C'est bien sûr très joli mais le vent et les nuages bas atténuent le plaisir, en plus il fait froid. Doucement mais sûrement on atteint la côte.

Si l'île semble peu fréquentée, c'est un peu différent ici, près de l'escalier Vegatrappa. L'avantage d'être en vélo c'est la facilité pour se poser. On se faufile sur une avancée rocheuse où nous attend un bout de prairie parfait pour planter deux tentes et laisser les enfants jouer à loisir, au loin une cabane rouge sur pilotis parfait le tableau. Sam part en quête de pince de crabe, et Zoé s'évade dans un songe peuplé d'animaux fantastiques.

On devine des bancs de poissons à l'eau qui tourbillonne dans l'étroit bras de mer qui nous sépare de l'îlot d'en face. Ce soir ce n'est pas nous les prédateurs. David apercevra un phoque.

Répartition des tentes, on s'aperçoit qu'il manque le matelas d'Émilie... ça met un coup au moral. On trouve un système D, les matelas des petits sont assez larges, mis côte à côte ils remplissent le sol de la tente. Ça peut le faire, dormir à 3 n'est pas synonyme de calme et volupté mais c'est mieux que de passer la nuit sur un sol certes mou mais humide.

Les nouilles chinoises avalées, tout le monde se met au lit et s'endort plus ou moins rapidement. Ça rigole longtemps dans la grande tente, avant l'accalmie.

Réveil, petit déj', et en selle, on a 2000 marches à franchir, autant dire qu'il va falloir de la ressource pour motiver la troupe. Le bel oiseau bleu étire ses ailes aujourd'hui, la promesse d'un panorama d'exception suffira t'elle ?

Heureusement le chemin est parsemé de statues animalières, c'est la chasse au trésor qui commence, en grapillant les myrtilles devenues potions magiques au passage.

C'est assez sympa mais un brin monotone toutes ces marches. On ne lambine pas pour autant et on bataille dans le dernier raidillon pour s'offrir l'Utsik photogénique.

De retour au vélo, on enchaine jusqu'au village du milieu, l'idée d'une pâtisserie nous fait tenir une bonne moyenne. "Petite" glace en bonus.

11km de digestion plus tard, c'est le ferry retour et le début d'un autre saut de puce en van.

Bien pensé le ferry
Trop cool mon pote
Petits points rouges
Camping paradis
Dessiner les pieds nus, si c'est pas un artiste
La tente de hippie
T'as ton permis ?
Encore plus de marches qu'à la maison
Sacré ustik
Que bellisimmo
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22
Publié le 10 août 2023

Sortis du bateau en provenance de Vega, on se lance dans un petit périple à coup de multiples ferry. La côte à ce niveau est si déchiquetée qu'on saute d'île en île pour circuler.

Il est tard, les routes sont désertes, les ferrys aussi, on s'amuse sur les quais, Emilie fait du yoga en attendant pendant que David se tâte à sortir la canne à pêche.

Les yeux de Sam sont dignes d'un lynx, il trouvera sur ce trajet le premier élan du voyage. D'autres suivront que nous prendrons le temps d'admirer. Tout est calme, les bons auspices nous offrent un superbe coucher de soleil sur la mer matinée de rideau de pluie accroché à une île lointaine. Pas mal, ça manquait parfois au décor dans le Grand Nord.

On termine sur le parking du prochain ferry qui nous ouvrira la route vers Leka, après avoir aperçu quatre élans et un renne majestueux.

Leka, ce n'est pas une île touristique. Ici il y a plus de fermes, le relief est principalement plat et le centre est occupé par un massif montagneux sans prétention par rapport à ces collègues du nord, mais qui a une particularité géologique. Mais c'est calme, pas de camping-car agglutiné sur les parkings, parfait.

On fait le tour de l'île en camion, la sortie kayak est mise de côté, il fait trop froid. La roche est ocre sur un versant de la montagne, c'est la croûte océanique qui ressort ici, une rareté en Norvège. On pourrait se balader...oui on pourrait mais finalement on va à la plage.

Une belle plage en plus, perdue au bout des champs, mais avec l'aménagement qui fait plaisir (terrasses avec tables en bois, gazon etc). On arrive, les norvégiens s'en vont... notre réputation nous précède-t-elle ?

Du coup seuls sur la plage, petit soleil et c'est parti pour l'après-midi (plutôt la fin il est 16h, sacré jetlag quand tu nous tiens).

David part à la pêche, le trio part explorer les rochers pour trouver des animaux marins et Sam tombe sur une copine : Lulu l'étoile de mer, qui fera un séjour dans un seau pour être bien observée.

On replie les gaules, en pensant au barbecue du soir, et c'est la libération émue de Lulu par Sam (ben on s'attache facilement dans cette famille).

Sur la route, on raconte à nouveau l'histoire emblématique de l'île : l'enlèvement par un aigle d'une fillette de 3 ans, retrouvée 7 heures plus tard saine et sauve dans la montagne. Ça fascine les enfants, les parents se demandent jusqu'à quels âges les aigles proposent leurs services aéroportés.

Ce soir le spot de rêve est un parking mais quel parking. En face de la supérette, sans vue sur la mer mais... directement sur une aire de jeux tout neuve et bien remplie. Avec petit chalet et barbecue tout neuf.

Le plus dur sera de faire venir à table les enfants, on est peu de choses face à des trampolines.

Et bim dans tes yeux
"C'est le plus beau jour de ma vie"
23
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Publié le 11 août 2023

Petite erreur de navigation aujourd'hui pour commencer la journée, on file sur une ville censée accueillir un ferry mais en fait c'est le hurtigruten, le ferry côtier hyper cher. Demi tour pour le bon embarcadère, la pluie s'installe pour la journée.

Visiblement c'est la route des vacances, une longue file de véhicules attend le ferry. C'est sûr qu'on devra attendre quelques rotations avant de monter. Soit pas loin de trois heures... Sous la pluie, coincés dans une boîte de sardine qui schmoute, avec deux enfants plein d'énergie. Sacrebleu c'est maintenant la fin du monde en fait.

Autant s'amuser, on fait la boum, musique à fond c'est la playlist des vacances qui y passe, de Daft punk à Fantazio en passant par Aldebert et les Fatals Picards.

Et comme toutes fêtes avec des jeunes sous influence ça dégénère en tattoo party, les poscas défilent sur la peau des uns et des autres. On stoppe avant la session piercing avec les clous rouillés récupérés par Sam.

Le trajet se poursuit vers Trondheim, toujours dans une succession d'averses. Le paysage ressemble aux rocheuses canadiennes par moment, les ours en moins, pensées pour Yves.

On fatigue un peu, encore deux heures pour atteindre le point Surprise. Clignotant on se faufile sur une route et on pense avoir trouvé un parking devant une sorte de fabrique.

Pas de bol, un viking de 120 kg sort du bâtiment... c'est privé, le ton est méfiant mais un brin de discussion plus tard, c'est bon. En fait la discussion se prolonge autour de la Norvège et des excès, le gars était chauffeur routier, il faisait des trajets Norvège Espagne pour descendre du poisson et remonter des fruits. On parle des Russes pas loin etc. A la fin il dit que nous sommes pas des bandidos et donc wilkommen.

On achève le trajet jusqu'au point stratégique, on prétexte le besoin de faire des courses pour emmener les enfants... vers LA piscine de Norvège.

On y restera pas loin de 8 h à profiter des toboggans et multiples bassins, mur d'escalade surplombant et burgers inclus, le tout avec vue sur la baie. Et puis l'eau chaude c'est le bonheur.

On trouve un quai abandonné pour dormir, plein de pêcheurs asiatiques, ça défile une partie de la nuit mais on dort profondément.

Petit matin qui débute par une journée pêche, David seul sur le quai, puis avec un papy vietnamien d'origine. Petit bout de conversation, puis chacun s'affaire. Lui sortira du maquereau et nous des Chocapic.

Peine pour nous il viendra nous offrir une ligne de pêche spéciale maquereau. C'est sympa. En partant il offrira des cocas aux enfants, on fait de même avec la chartreuse. On est invité à repasser le voir chez lui au prochain voyage.

On se prépare à filer sur Trondheim à vélo pour visiter la ville, Emilie a repéré le quartier cool avec ses boutiques de créateur et son téléski à vélo. Unique exemplaire connu, témoignage d'une époque sans assistance électrique.

Tout se passe bien c'est joli comme ville sous le soleil, avec un parcours idéal pour le vélo. On verra une belle fresque en allant vers la cathédrale emblématique de la ville.

D'ailleurs c'est festival sur le parvis, concerts prévus et tentes promos pour les bonnes oeuvres. Les enfants voient passer des pommes d'amour au loin, la bataille est perdue d'avance.

La dégustation finie, on marche vers le centre piéton, Zoé et Samuel n'ont pas la grosse motivation mais ça passe, la rue aux parapluies émerveille son petit monde. Un saut vers le quartier des jeunes cools, c'est petit et chouette, heureusement il est 17h les boutiques sont fermées.

Nouvelle nuit au quai en compagnie d'un héron.

Troisième jour sur Trondheim, on s'aventure dans les collines collées à la ville. David a repéré des sentiers VTT et des lacs. En fin de journée on monte à la station de ski de fond où se trouve un lac de pêche uniquement pour les enfants. Sam bluffera son petit monde en pêchant en solo, autonome le petit.

Pas besoin de leurre au bout de la ligne, Sam s'empare ensuite de son épuisette et c'est la razzia d'alevins qui visitent un seau jaune, décoré de pierres et mousses du bord.

Jour 4 : temps maussade... piscine again ! Ce coup-ci Zoé et Sam s'essayent au plongeoir. Celui de 5 m pour Zoé et Sam sur le petit. On rentabilise le ticket en y passant 6 heures.

Retour à la station de ski de fond pour la nuit, tout propre.

Tatouages pirates
Félin tatoos
Le drago'nombril
P'tit jacuzzi tranquillou bilou
On prend des forces, on reste jusqu'à la fermeture !
La pomme tétanos
On veut le même sur la maison
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24
Publié le 12 août 2023

On s'y plaît bien à Trondheim mais le temps passe et il faut poursuivre vers le sud désormais.

En France nous avions identifié le parc national du Dovrefjell. On peut y voir des bœufs musqués en liberté au milieu des montagnes.

C'est atteignable dans la journée, on file. Malheureusement le mauvais temps s'installe et on est accompagné de fortes pluies jusqu'à Oppdal.

On n'est pas vraiment habitué, il faut retrouver le matériel au fond du placard. Premier arrêt à l'Office du tourisme, mauvaise nouvelle les bœufs sont loin dans les montagnes et difficiles à voir en cette période.

L'itinéraire de 10 heures de marche indiqué n'est pas jouable et les prévisions météo ne sont pas bonnes... On se replie sur la visite d'un refuge contemporain plus au Sud.

C'est sans doute très joli un jour de ciel bleu mais là c'est un peu plombé et on note dans le paysage l'ancien site militaire plein de cratères. Ici tu restes vraiment sur le chemin !

Le refuge est bien sympa, ça donne du grain à moudre pour l'imaginaire des enfants.

Retour à Oppdal, c'est la ville des sports de montagne, il y a des balades VTT indiquées dans le prospectus. David est motivé, et pour ce soir on ira sur un site de biathlon, histoire de se sentir en terrain connu.

Le lendemain David ira s'essayer au petit bike park très chouette et tout neuf créé juste à côté. Le reste de l'équipe le rejoint plus tard, Sam enchaîne les pistes vertes. Ça fait plaisir de le voir si motivé.

Zoé préféra retourner au van et improvisera un monde imaginaire autour du podium des courses, qui intriguera les enfants en balade.

Sam la rejoint, après être allé collecter les douilles de carabine sur le stade de biathlon. Il en mettra quelques unes dans sa boîte à souvenirs pour porter bonheur à Martin. C'est pas tous les jours qu'on a des douilles de norvégiens.

Le toit du monde change de couleur, il est temps de filer vers les fjords. En descendant on comprend mieux pourquoi Oppdal est réputé pour la cascade de glace, ça jaillit de partout sur des kilomètres.

On atterrit sur un carré d'herbe aménagé au fond d'un large bras de mer. Sam se faufile sur la plage , c'est marée basse, les flaques d'eau salée sont l'occasion de reprendre ses explorations. Zoé est en visio avec Louna en vacances dans le sud, elle vadrouille de banc de sable en banc de sable, téléphone à la main, dans sa bulle. Petite coupure dans notre huis clos qui dure depuis plus d'un mois.

Barbecue, yoga, prendre la mesure du temps et tenter de l'apprécier.

"C'est toi qui l'a tué ?"
Ne mets pas tes mains sur les vitres
C'est design
Girls power
Banzaiiiii
Il était une fois
Enfin un bon cale tête, béni par un troll
L'une des 75 000 cascades du coin
On est calé
Play time
25
25
Publié le 12 août 2023

La poisse atmosphérique nous poursuit, on roule en direction d'Ålesund. Pas que la ville soit d'un attrait particulier mais il y a un aquarium dédié à la mer du nord.

Nuit dans un camping, lessive, douche, etc. C'est long sous la pluie et dans le froid. Rien au bout de l'hameçon. Sam revient en courant au camion, il pleure. Une petite fille l'a forcé à quitter le trampoline et l'a menacé d'une gifle... comment on dit touche pas à mon fils en norvégien ? Finalement c'est la fille du propriétaire qui joue un peu trop au shérif. Petite interception, discussion avec les parents, excuses et glaces. On va pêcher, pour se détendre.

L'aquarium est petit mais bien construit, il englobe les roches qui forment la pointe rocheuse, c'est pédagogique pour petits et grands. David se procure un guide des poissons d'eau salée en Norvège, probablement moins utile que celui sur les algues.

Une partie de l'aquarium est dédiée à la pêche, Sam et Zoé piloteront un chalutier et un sous marin. Une autre partie est sur l'aquaculture du saumon... financé par les aquaculteurs. C'est beau, ça clignote et c'est interactif. Mais disons qu'on y noie gentiment le poisson.

Mauvaise blague du jour : une amende pour stationnement sans payer sur un parking d'entreprise désert à cette heure... on noie le poisson dans un burger pour le coup.

Baby phoque
Super jeu
Salut les potos
Loup y es-tu ?
Comment ça respire ?
Visite d'un oursin, c'est coquet
La prochaine éviscération sera parfaite
Rangement de crabe
Il a grandi kiki
Capitaine de chalutier
26
26
Publié le 12 août 2023

Ålesund c'est pas notre tasse de thé, l'appel du fjord l'emporte et on fuit sous la pluie vers d'hypothétiques randonnés vers des glaciers et des refuges. On met la pluie dans nos bagages au passage.

Une nuit sur la route et on se gare à Helljvit, point de départ du ferry. Curieusement ce n'est pas peuplé de camping car. On comprendra plus tard que la route touristique passe par Geiranger directement.

Tant mieux on peut dormir sur un quai immense mais désert, vadrouiller dans les quelques boutiques et boire un capuccino.

Il y a une grosse cascade au bout du village qui forme un toboggan, dommage on a oublié nos bouées.

On sort la canne à pêche, test de la ligne du papy vietnamien et bim 4 maquereaux d'un coup. C'est qui le patron ? C'est papi Trondheim.

La météo s'annonce meilleure le lendemain, on prévoit l'aller-retour en ferry dans le Geiranger fjord, au patrimoine de l'UNESCO svp.

C'est le jour du ferry, on embarque, David n'oublie pas de demander où on doit payer les billets alors que personne ne lui a rien demandé, quel punk de salon celui là.

Le ferry démarre et ...bé c'est comme une croisière sur un lac de montagne...petit désappointement au final. On passe le temps en racontant une histoire de monstre marin improbable avec des brassards. Il s'appelera Mouchoulou.

A Geiranger un paquebot de croisière allemand, squatte le village. Les boutiques pour touristes sont dissimulées dans des cabanes de pêcheurs ou des bâtiments peu gracieux... le tout donne un aperçu de la conception du tourisme dans les années 70/80...un peu suranné. On passe le temps et on rentre.

A notre retour au van, le paquebot débarque à son tour. L'immense quai est pour lui en fait. Il vient récupérer les clients qui viennent de faire le même trajet en zodiac plein gaz. Ça ose tout le tourisme responsable.

La météo s'est détériorée, c'est désormais une tempête qui est annoncée avec des risques de glissement de terrain. On part chercher une zone moins craignos.

Pas de chance c'est la tempête du siècle apparemment, elle concerne les 3/4 de la Norvège. On file au Texas, à Stavanger précisément.

Ba c'est un fjord quoi
La pêche miraculeuse
Saumon où es-tu ?
C'est pas interdit ici ?
Miam miam
Mon p'tit saumon je t'attends
C'est l'histoire de Mouchoulou
Et vive la yaute'
Les 7 soeurs (encore)
Pas confiant
Arrêtez de bouger !
Viking de supermarché
Saumon répond !
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Après deux jours à esquiver tant bien que mal la tempête dans notre boîte à sardines, on fêtera quand même nos 2 mois de voyage avec un carrot cake et un gâteau au chocolat.

La glycémie au plus haut on se met en mode visite à Stavanger, oil city qui est donc jumelée avec Houston, Texas. Oh yeah.

Le musée du pétrole est bien accueillant, moults miniatures pour raconter l'histoire d'un pays qui un beau jour des années 70 bascule d'un pays de pêcheurs rugueux à une ruée vers l'or noir... Bouleversements rondement menés par un gouvernement qui ne laissera pas sa part du lion aux compagnies étrangères et aura la bonne idée de capter une grosse part des dollars générés au profit de sa population, le fameux modèle de croissance norvégien et son fond souverain.

Pour le reste et l'avenir du monde, c'est une autre histoire. Visiblement rouler en Tesla, miser sur la capture du Co2 et l'hydrogène ça sera suffisant...

Il s'en ai fallu de peu qu'on échange nos idées contre un permis de forer. Private joke de boomer.

Un chocolat chaud et un selfie avec un renard plus tard, on quittera la ville du pétrole et des boutiques bio.

Chapi chapo sous l'eau
Happy 2 mois
Premiers selfies
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Publié le 22 août 2023

Stavanger est derrière nous, la tempête Hanse faiblit, encore un peu de pluie pour les prochains jours. Finalement on résiste à l'appelle des dorures du palais royal au profit de la route du sud, direction Kristiansand, bye bye Oslo.

La réservation du ferry effectuée, il nous reste trois jours pour vagabonder. Heureusement après la morne campagne sous Stavanger, le panorama reprend de l'allure.

Une lecture de carte plus tard on tente notre chance sur Sogndalstrand, qui est apparemment un petit village avec un port. Bref un coin tranquille où se poser.

Bonne pioche. Le village est riquiqui, mais le port a été aménagé récemment, avec douche et compagnie. En plus il y a une rivière à saumon...

Mince il y a des interdictions aux campings car. Bon on est pas un camping car et ce coin là-bas n'est pas clairement balisé. C'est pas autorisé mais c'est pas interdit...

On s'installe, Zoé, Sam et Emilie décorent les rochers du quai. Sam en vadrouille, improvise ensuite un djembé sur une bidon qui traine. Zoé aménage un restaurant de fortune sur le ponton face au village sur le quai et David part pêcher le long de la côte.

Le soir on lance un barbecue et mangeons à notre private restaurant. Au loin les saumons sautent dans l'embouchure. Le luxe ça vous gagne facilement. La nuit nous englobe doucement.

Au réveil on traine un peu, les enfants prolongent les jeux de la veille. Le proprio du port nous invite à bouger sur le parking du bout (jamais compris le fonctionnement des marinas, public/privé ?).

Un bateau arrive pendant que nous rangeons. Les vieux loups de mer sortent des casiers à crabe remplis, des caisses de poisson. Ça rigole pas pour une sortie de retraité.

Une voiture déboule, c'est la restauratrice du coin qui vient faire ses provisions. Elle parle un peu français, le pêcheur lui sort une caisse de cabillaud et file chercher le "Big one" : un cabillaud aussi grand que Sam... le fameux skrei norvégien.

Les parents échangent un regard, ce soir c'est restaurant.

En attendant petit tour à la pointe. Au bout se sont des grandes dalles rocheuses déchiquetées qui offrent un bon terrain de jeu.

En revenant Emilie et les enfants aperçoivent des groupes d'enfants et d'adolescents descendre la rivière en bouée géante (flamand rose etc). C'est la journée des enfants dans le village, Zoé et Sam ont droit à des bonbons.

On se retrouve plus tard, tentative de réservation pour le restaurant, c'est complet. Mince on dirait que le vent tourne... et ça bruine à nouveau.

Faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Emilie lance les pâtes carbonara, on installe la table sur l'entrée du port et on décore le morceau de bois flotté symbole du voyage. Les cannes à pêche sont installées pas loin, Zoé voudrait vraiment attraper un poisson avant de quitter la Norvège.

Les enfants ont le droit à un petit dessin animé, les parents rangent le bazar. Surgit un ado sur son vélo, grand sourire et enjoué. Il montre l'eau et dit que des poissons sautent en norvégien. On se comprend, on file voir, effectivement c'est l'heure du repas chez les poissons ça saute pas mal.

On tente le coup. Un grand lancer et.... ça mord ! Comme au cinéma. Doucement on voit arriver le prisonnier, officiellement c'est un cabillaud, officieusement c'est un saumon sans permis.

Le garçon est super content, nous aussi. On lui offre le poisson et Zoé tente sa chance mais ses lancers sont trop près du bord. David lui lance mais le leurre se décroche en vol... pas de chance. Le temps de refaire la ligne, ça ne mord plus.

Zoé déçue repart vers son dessin animé avec Sam. Danis le petit norvégien repart en vélo chercher son matériel abandonné de l'autre côté du port.

David et lui pêcheront ensemble, communiquant par langage des signes. On se prête des leurres et des agrafes quand ça casse et on s'encourage. Deuxième poisson pour David un beau haddock apparemment qui partira chez Danis également.

La nuit tombe on se dit au revoir, David offre le leurre qui a bien marché à Danis. Chouette rencontre pour ce dernier soir en Norvège.

C'est le proprio qui va être content
Mais que font les parents ??
Djembé man
Cosy place
Poissons déguisés en entrecôtes
Si on est pas bien là...
Croods family
Baladounette vers les rocheuses
Sauts de dalle et pêche que dalle
Ba c'est joli quoi
"Ne t'éloigne pas Sam" (×1800 fois)
Vahinée en polaire
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Publié le 25 août 2023

Le samedi 12 août, nous quittons la Norvège. Le trajet en ferry est plutôt silencieux. Les parents sont dans leurs pensées, le nez dans un capuccino, les enfants s'évadent eux devant un dessin animé.

Viennent les réflexions stratégiques sur l'organisation du retour en France, ce volet du voyage n'a pas vraiment été préparé en amont. Rentrer vite ou pas ? A part Copenhague, on visite quoi au Danemark ?

Le paysage plat et monotone est peu engageant mais le site d'info touristiques danois est bien fait et l'on dégote rapidement le premier point de chute du retour. On posera le camion à l'abri dans une forêt, tout près du site repéré que nous visiterons le lendemain.

"Moi je monte tout droit" dit Samuel qui quitte le sentier d'un pas décidé. Mais son improvisation est rapidement stoppée par un amas de ronces. Quelques mètres plus loin, la voie semble plus dégagée. Zoé et Sam s'élancent alors dans l'ascension ardue de l'impressionnante dune de sable qui fait rempart à la mer du Nord. Portés par leurs enthousiasmes les parents les précèdent. Les pieds nus s'enfoncent dans le sable froid, les appuis sont instables, la pente raide fait chauffer les cuissots et monter le cardio. Pour se motiver Emilie se lancera dans une course imaginaire avec une autre maman engagée dans la montée. Les autres candidats de la famille sont quasi hors d'atteinte et potentiellement susceptibles.

Arrivés au sommet, c'est parti pour des sauts en longueur et toboggans géants à volonté.

On passera un bon moment à s'amuser ici avant d'aller rejoindre le phare "Rubjerk Knude". À ses pieds, Zoé et Sam imagineront deux constructions en briques. On les cherchera du haut de l'édifice parmi les nombreuses autres qui jonchent le sol doré.

Une dernière cavalcade pour descendre la dune et nous voilà en route pour Aalborg où nous avons repéré ce qui pourrait être notre premier restaurant du voyage : le street food market.

Sur place on prend les vélos, bien plus relax pour se balader en ville, on en profite pour observer les ponts à bascule qui s'ouvrent pour les bateaux. Le street food market est le long d'un quai, dans un grand hangar. A son approche on aperçoit des tables extérieures colorées, ça motive la troupe qui affronte une petite pluie.

Une fois sur place on s'émerveille car le lieu est bien accueillant : stands de nourriture du monde, guirlande de fleurs au plafond, jeu pour enfants et une salle d'arcade à l'ancienne. C'est vraiment la fête. L'ambiance est familiale et il n'y a pas trop de monde. On y passera une belle soirée pour clôturer ce premier jour en terre danoise.

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Publié le 25 août 2023

Sur le site de l'Office du tourisme danois, Aarhus est bien mis en avant, un urbanisme séduisant et... un street food market ! Rebelote

On se trouve un lieu où dormir dans la forêt en bord de mer. Le lieu, peu engageant de nuit, sera finalement bien joli au réveil, avec un plage bordée de grands arbres et bateaux de pêche. On se croirait au Mexique.

On déambule sur la plage en direction de l'infinite bridge, un ponton circulaire. Certains en profitent pour se tremper les pieds et les enfants s'inventent encore des histoires.

On gare le van, la suite se fera sur les vélos. Les pistes cyclables sont aux petits oignons et on arrive tranquillement au streetfoodmarket. Si on reste dans l'ambiance, ici c'est un peu plus classique, pas d'arcade à l'horizon. Les enfants sont déçus mais une crêpe, un falafel et ça repart.

On circule dans la vieille ville, rues pavées et boutiques de créateurs. Les danois n'ont pas de montagne mais côté urbanisme il y a du savoir-faire.

Bye bye Aarhus, il est temps d'aller au cœur du Danemark, au royaume du plastique thermoformé.

Zoé & Surprise
Ça c'est du jeu
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Publié le 5 septembre 2023

"De la rigolade, de l'éclate et de l'amusement... C'est garanti !" Zoé.

Sur les recommandations des deux petits cyclistes croisés en Norvège, on planifie un passage de deux jours au pays du Lego.

Premier jour : Lego House. Un site récent, dédié à l'exploration des différentes facettes des Legos. Constructions, avatars, robotique, les espaces ludiques se succèdent. En bref c'est une gigantesque boîte de Lego à disposition avec des animations et des dispositifs numériques permettant d'animer les objets. Les plus âgés sont visiblement un peu rouillés des neurones, heureusement Zoé et Samuel réaliseront de belles abeilles, poissons et autres villes futuristes. David se focalisera sur les voitures de courses et, après quelques protos, gagnera enfin les courses l'opposant à des compétiteurs de 6 ans.

L'ensemble du site est parsemé de réalisations hors normes, parfois bluffantes de réalisme.

Le jour 2 c'est Legoland, un parc d'attractions plus classique sur le thème Lego. On peut résumer la journée avec les mots clé : files d'attente, sensations fortes, ciné 4d, spectacle et frites. Une bonne journée.

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Publié le 15 octobre 2023

L'Allemagne attendra bien encore une journée. On stoppe au bord d'une baie. La rive en face c'est l'Allemagne, moins de 10 km nous sépare par la route. Pour une nuit encore on se veut scandinave.

Au réveil, on est prêt pour le grand saut. L'Allemagne c'est vraiment le début de la fin dans nos esprits. On espère trouver quelques beaux coins pour faire escales et éloigner le blues qui rôde.

Alors on y va tranquillement. A peine la frontière passée et on atterrit sur une plage. Il fait chaud, on est plus habitué. Nous voilà en baigneurs à la recherche d'une glace et de frites. Chi va piano va sano.

Après une petite nuit sur un parking, on commence la journée par un labyrinthe de maïs. Les enfants se faufilent dans chaque recoin à la recherche des tampons dissimulés pour pimenter le jeu. On retrouvera notre chemin, sans en perdre un. Pas de Hansel ni de Gretel au menu mais un bretzel de la victoire.

S'enchaîner à ensuite quelques heures de route, avec un nouveau passage à Hambourg et son port toujours aussi impressionnant. Pas de visite pour cette fois, on se dirige vers l'Elbe et un camping en bord de rivière, très calme, parfait pour y passer 2 nuit et manger des saucisses ! Avec un peu de paddle en prime.

En regardant sur la carte et l'Office du tourisme de Francfort, on y voit qu'une exposition sur Banksy s'y déroule. Ça nous fait un objectif compatible avec le temps qu'il nous reste.

Il fait de plus en plus chaud et il n'y a pas 97 000 lacs ici, on se retrouve sur un plan d'eau bondé juste le temps de se rafraîchir et d'essayer le bateau télécommandé mais sans télécommande que Sam a trouvé au camping. On trouvera un joli coin dans les collines pour passer la nuit au frais.

Francfort, c'est tout de suite dépaysant quand on a passé deux mois dans la pampa norvégienne. L'air est moite, la ville fait un peu déglinguée et la foule bien plus pressée. Deux salles deux ambiances.

On prend les vélos pour circuler et se rendre à l'Expo Banksy. Évidemment le réseau cyclable est bien pensé, on file sans stress.

Une fois sur place on tombe sur une galerie commerciale, il faut prendre des escalators au milieu des bibelots pour se rendre à une expo à la tonalité anti capitalisme... tout un programme.

Banksy c'est chouette, ça nous semblait accessible pour les enfants mais le second degré n'est pas enseigné en primaire... bref les parents apprécieront pendant que leurs prunelles s'esquintent les yeux sur des dessins animés, adossées à une sculpture anti propagande.

La rétrospective passée en revue, on reprend les vélos puis le camion pour se trouver un biergarten. On degottera notre bonheur dans un petit coin au bord de l'Elbe. Découverte de la gastronomie allemande et de ses breuvages. Autrement dit bières, saucisses et patates à toutes les sauces... parfait pour clôturer notre périple. Demain c'est probablement la France et peut-être la maison si ça roule bien.

Et ça roulera bien.

Le reste c'est le récit d'un retour sans enthousiasme mais dans la bonne humeur, de la joie de retrouver notre chat et notre petit palace, des amis qui viennent célébrer notre arrivée et des nuages d'une routine qui s'annonce à l'horizon. Trois jours de nettoyage d'un camion petit et vaillant qui sent l'étable après avoir hébergé 4 crasseux et leurs coquillages souvenirs pendant si longtemps.

Reste à emprisonner sous nos peaux le vent du nord et l'air polaire, glisser le soleil de minuit dans les recoins de nos rêves. Et ainsi, peut-être, pourra t'on réaliser un jour que les lacs et les îlots, les montagnes et les fjords ne furent que l'arrière-plan d'un voyage plus important, celui d'un périple intime entre deux parents et leurs enfants.