Suivez mes aventures au bout du monde au travers de mes carnets de voyage. J'y raconte mes anecdotes, les aléas du voyage et je vous partage des tips et des bons plans ! https://www.instagram.com/maggie_ttw/

Guatemala

Du 1 au 21 décembre 2021
3 semaines

Cette année, départ pour le Guatemala.

Le Guatemala, est un pays d'Amérique centrale frontalier avec quatre autres pays: le Mexique, le Belize, le Salvador et le Honduras. Il est bordé à l'est par la mer des Caraïbes et à l'ouest par l'océan Pacifique.

Sa monnaie est le Quetzal, elle fait référence à l'oiseau emblématique du pays déjà vénéré par les mayas.

C'est un pays montagneux, sauf le long de côtes. Le climat est à dominance tropicale et tempéré en altitude mais l'on trouve 300 micro-climats au Guatemala. Les forêts couvrent 30 % du territoire, ce chiffre décline chaque année dû au changement climatique.

La civilisation Maya a prospéré dans le pays pendant environ 2 000 ans avant l'arrivée des Espagnols. La colonisation a duré presque 300 ans. L'indépendance du pays a été proclamé en 1839.

La population est majoritairement indigène et le mode de vie presque exclusivement agricole.

C'est l'un des pays les plus violents du monde à cause des Maras, un gang qui terrorise la population avec ses activités de narcotrafic, rackets, traite des personnes et trafic d'armes.

L'espagnol est la langue officielle mais il y a aussi vingt langues mayas différentes, elles sont parlées dans les zones rurales et une langue afro-américaine, le Garifuna, parlée à Livingston.

Le drapeau du Guatemala se compose de trois bandes verticales, bleue ciel et blanche. Le bleu symbolise l'océan Pacifique et la mer des Caraïbes qui bordent le pays et le blanc signifie la pureté des valeurs du pays. Au centre se trouve une couronne de rameaux d'olivier entourant deux fusils, deux sabres en croix, un parchemin et un quetzal. La partie centrale représente l'indépendance du pays.

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Après avoir dormi une nuit à Paris, on part à l'aéroport tout contents de partir à l'aventure malgré le contexte sanitaire. On embarque dans l'avion à l'heure avec United Airlines, on est déjà installé en train de choisir le film que l'on va regarder quand le commandant de bord nous dit que nous aurons 1h de retard suite à un incident technique, ça commence ! Une demi-heure plus tard, on nous fait débarquer de l'avion car la réparation va prendre du temps et que nous serons, soi-disant, mieux installés dans la salle d'embarquement. On nous offre ensuite un repas à chacun dans un des restaurants de l'aéroport. On comprend très vite que nous n'aurons pas notre correspondance à Washington, et on fait déjà nos plans sur la comète en s'imaginant une nuit là-bas! Il n'en est rien, après manger, on nous informe que notre vol est annulé! Il faut récupérer les bagages au tapis et aller au desk prendre un nouveau billet d'avion. Il n'y a pas d'autre vol pour la journée, on nous place sur un vol le lendemain, différent d'aujourd'hui. Il est prévu de faire un Paris-Chicago-Houston-Guatemala. Ça promet !

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On nous installe au Hilton pour la nuit, c'est la petite consolation du jour. On passe la soirée avec Philomène et Cédric qui partent eux aussi au Guatemala le lendemain, on les a rencontré en salle d'embarquement.

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Le lendemain, je suis réveillée tôt, je suis sur mes mails, quand, je vois un mail d'annulation de United. Je me demande pourquoi ils m'envoient un mail d'annulation maintenant pour le vol d'hier quand soudain je lis que c'est le vol du jour qui est annulé! Mon cœur s'accélère et je réveille Yannick en criant "faut partir à l'aéroport ! ils ont encore annulé notre vol !"

Il est 7H15, et Yannick, les yeux encore collés, me répond "Non, d'abord on va petit déjeuner, c'est gratuit". JPP de lui, le premier truc auquel il pense en se réveillant, c'est manger ahaha! Après lui avoir expliqué, que nous n'aurons pas le temps de petit déjeuner, que l'on verra cela plus tard à l'aéroport quand on aura nos nouveaux billets d'avion en poche, on emporte nos bagages à la va-vite et on se fait un petit Pékin Express jusqu'à l'aéroport.

Il est 8h et il n'y a, bien sur, plus de place sur les vols de cette journée... Je commence à paniquer et explique au personnel au sol qu'on ne peut pas passer la semaine à l'aéroport à attendre qu'un avion soit réparé, ce qu'ils comprennent parfaitement. Après des minutes de recherches et beaucoup d'empathie de la part du personnel, on nous trouve une solution pour être à Guatemala City ce soir. On partira donc avec Air France, replacés dans un avion presque full et en partance pour le Costa Rica en direct. Ensuite depuis le Costa Rica, nous irons au Guatemala! Malgré l'avion plein, on nous installe à deux sur une rangée de trois siège, le top! Maintenant, on peut aller petit déjeuner!

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Nous sommes enfin au Guatemala, il est minuit passé quand on récupère notre chambre, on est vraiment crevé mais tellement content d'être enfin là!

Après une bonne nuit de sommeil, à 8h le lendemain, on petit déjeune (attention si Yannick ne mange pas ahah!) notre premier petit déjeuner local! Régalade (bananes plantains frites, purée de haricots rouges et oeufs) ! Il faut recharger les batteries! En effet, une grosse journée de route nous attend, nous avons prévu de conduire environ 7H pour aller jusqu'aux Semuc Champey.

Après manger, on récupère notre voiture de location, un Pick Up Hilux flambant neuf, et c'est parti pour l'aventure! La première galère de la journée, c'est sortir de Guatemala City par le nord de la ville, il faut traverser toutes les zones depuis la zone 10 (zone Safe) jusqu'aux zones 17 et 18 où sévit le gang des Maras. On languit de prendre la CA9, mais le traffic est dense et la signalisation très difficile à comprendre, donc on met beaucoup de temps à sortir de la ville. Quand c'est fait, on trace. Enfin, si l'on peut dire, la vitesse est limitée à 70km/h, et vu l'état des routes, on comprend vite pourquoi.

On ne fera qu'un petit stop à Coban pour s'acheter de quoi manger, on veut arriver avant la tombée de la nuit, car il n'est pas conseillé de conduire de nuit et nous avons déjà pas mal de retard sur le programme prévu entre les bouchons et la pluie depuis que nous avons grimpé en altitude. Mais la deuxième galère de la journée arrive et celle-ci vaut son pesant d'or! Arrivés à Lanquin, il est conseillé de laisser sa voiture et de se faire amener aux Semuc mais comme nous ne dormons pas là mais direct dans les Semuc et que nous avons un pickup, on se dit qu'on peut y aller. C'était sans savoir l'état des pistes du pays, bien pire que l'état des routes! On roule en première, des trous d'un autre temps nous faisant sursauter chaque mètre, on est crevé, mais il faut rester concentrer, nous avons 10km à faire comme cela. Yannick a les jambes tétanisées à conduire ainsi, quand tout à coup, on est stoppé. Devant nous, le chemin s'est effondré! C'est trop étroit pour faire demi tour, nous allons devoir traverser. En effet, ils ont aplati une partie de l'effondrement pour laisser le passage, le temps de reconstruire la piste. Le chemin forme un véritable U, il faut plonger à l'aveugle dedans avec assez de puissance pour pourvoir ressortir de l'autre côté, tout en faisant attention de ne pas glisser dans la pente à cause de la vitesse. On attend l'autorisation d'un petit gars quand un camion, surgit d'en face. Il vole littéralement pour arriver à sortir du U. Et là, c'est la panique, on se demande pourquoi on a pris la voiture, et on se dit qu'on ne ressortira jamais vivant de cet enfer! Mais on a pas le temps de réfléchir, l'homme nous fait signe d'y aller, alors on se lance, la montée d'adrénaline est aussi forte que dans un manège à sensations et à notre grand étonnement, on ressort de l'autre côté! Ça commence fort le Guatemala!

On arrivera finalement à destination après 8H30 de route.

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Nous avons loué deux nuits chez B'Antiox. Nous sommes accueillis par Paulina, une polonaise d'une extrême gentillesse qui s'occupe de faire tourner la petite affaire de notre hôte en son absence. Elle nous installe dans notre cabane et pour la première fois, depuis notre départ, on se sent enfin en vacances. Nous sommes perdus en plein milieu du parc national des Semuc Champey, la faune et la flore nous entourent. C'est le dépaysement total ! Le matin, le chant des oiseaux nous réveille, c'est magique! , Ici, ce n'est pas un hôtel, c'est chez l'habitant, seulement deux cabanes et un salon cuisine ouvert sur la nature, on discute beaucoup avec Paulina, on l'aide à soigner Miss, son chien qui a été empoisonné. On mange aussi local. Le veilleur de nuit, Domingo, nous ramène un soir un repas cuisiné par sa femme, un B'acha', un délicieux poulet cuit à l'étouffé dans une feuille de bananier avec des tomates et des oignons !

B'Antiox, Chez Brian mais c'est Paulina qui s'occupe de vous !

Environ 50€ la nuit.

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Si nous sommes venus nous perdre dans ce parc naturel, c'est pour voir les Semuc Champey ! Donc c'est parti pour notre première randonnée dans la moiteur de la jungle tropicale. On monte au point de vue qui nous permet d'admirer le paysage. Semuc Champey veut dire "là où la rivière se cache" en Q'eqchi', une des langues mayas du pays. Effectivement, la rivière Cahabón, à cet endroit, passe sous une série de piscines disposées en cascade et ressort plus loin. Donc quand vous vous baignez dans ces bassins, vous n'êtes plus dans la rivière mais dans de l'eau de pluie qui a pris de jolis couleurs variant du Jade ou Turquoise, c'est à vous couper le souffle !

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Après la randonnée, on a bien mérité d'aller se baigner dans ces superbes bassins ! J'ai même droit à une Fish Pédicure avec les locaux de ces eaux !! L'eau est plutôt fraiche, donc on ne prend pas de longs bains, mais on profite du cadre.

Entrée du parc : 50 QTZ, environ 5€ par personne

Petit bémol, 2000 QTZ si on veut drôner...

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Si vous passez le pont jaune pour revenir vers Lanquin, vous pouvez aller visiter les grottes, et faire du tubing. Vous rencontrerez pour sûr Marie, une Guatemaltèque qui parle toutes les langues du monde (sans rire) ! Elle vous proposera des activités ou un snack ou encore une bière.

Nous, on a simplement choisi d'aller flâner. On est encore fatigué par ce début de périple. Donc on part simplement voir l'endroit où rejaillit la rivière avec les Semuc qui la surplombe et s'y jette en cascade.

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Aujourd'hui, on est un peu triste de quitter Paulina et un peu stressé de faire le chemin en sens inverse mais il est temps de partir au Nord du pays dans la région de Peten, direction Flores ! C'est encore une longue route qui nous attend, donc on ne traine pas, on veut arriver avant que la nuit tombe. Après avoir passé, la zone "galère", la route est beaucoup plus agréable, elle fonce tout droit vers le nord. Il y a un stop à faire à Sayaxche. En effet, le Río de la Pasión sépare le nord avec le reste du pays. Si vous allez dans la région de Peten, il faut traverser le fleuve en ferry. Il s'agit en fait d'un bac ou les voitures se rangent par douze pour traverser de part et d'autre. Il faut compter environ une demi heure entre l'attente et la traversée.

15 QTZ la traversée avec une voiture. Pour les personnes à pied, il y a des lanchas.

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Nous dormons sur l'île de Flores au milieu du lac Peten Itza, c'est là que se trouve la vieille ville. Ce sera notre point de départ pour visiter Tikal. On arrive pour 16h, donc on décide de prendre une bonne douche et de profiter du coucher de soleil en buvant une bière. Ensuite on part balader dans les rues pavées à la recherche d'un restaurant. On trouvera même une épicerie portant mon prénom !

Flores Sunset
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Ici, on séjourne à l'Hotel Casa Turquesa, c'est tout mignon et les chambres sont impéccables. Mais ce qu'on préfère ici, c'est les petits déjeuners, il se prennent sur la terrasse de l'hôtel d'à côté et sont compris dans le tarif de la chambre. Tous les matins, on se fait plaisir !

Hotel Casa Turquesa, environ 50€ la nuit pour 2 personnes.

Bémol : quand c'est la fiesta sur l'île, difficile de dormir.

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A Flores, on s'arrête à la banque pour acheter nos billets d'entrée pour le site archéologique. C'est un peu long car le gens font la queue devant la banque et personne ne parle anglais. Au Guatemala, c'est la police armée qui régule les entrées/sorties de la banque, c'est un peu impressionnant ! On prend deux tickets avec le supplément Sunset, les deux superbes lunch box préparées par l'hôtel et notre voiture préférée en direction de l'entrée du parc. Il faut compter 1H de voiture depuis la vieille ville jusqu'au parc.

Maps Site Archéologique Tikal 

Entrée : 150 QTZ par personne

Entrée + Sunrise ou Sunset : 250 QTZ par personne

Maps en français, anglais ou espagnol : 20 QTZ (prenez en une si vous n'avez pas de guide !)

Le billet d'entrée étant cher, on décide de ne pas prendre de guide. On prend une carte, un stylo et on part à la recherche des temples. On va essayer d'en faire un max, on se dit qu'on est là jusqu'à ce soir. Il fait une chaleur écrasante dans l'humidité de la jungle et on a laissé l'anti-moustique à l'hôtel ! Grosse erreur, ils m'adorent !

Le Parc National de Tikal est l'un des plus grands sites archéologiques de la civilisation Maya, il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Tikal était la capitale d'un des royaumes les plus puissants. L'architecture du site remonte jusqu’au IV° siècle av JC jusqu'à son apogée entre 200 et 900 de notre ère. À cette époque, la ville dominait politiquement, économiquement et militairement une grande partie de la région maya, tout en interagissant avec d’autres régions. Le Parc contient des éléments uniques qui illustrent les données historiques de l’histoire de Tikal et reflètent la vie de 33 dirigeants qui ont régné sur un vaste territoire de l'ancien monde maya. Le nom de Tikal est dérivé du mot yucatèque ti ak'al, signifiant trou d’eau. Ce terme désigne l'un des anciens réservoirs du site. Le site a été découvert dans les années 1840.

Le cœur de Tikal présente une concentration de structures monumentales autour de la Grande Place : le Temple I, le temple II, l'Acropole nord et l'Acropole centrale.

Le Temple I à droite, l'Acropole Nord à gauche depuis le Temple II 
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Le Temple I, El Templo del Gran Jaguar

Le Temple du Grand Jaguar fut bâti vers 734, il s'élève à 47 mètres de hauteur. Il s'agit d'une pyramide funéraire dédiée à Jasaw Chan K'Awil, l'un des plus grands k'uhul ajaw, divin seigneur de Tikal. Son tombeau fut découvert sous la pyramide en 1962.

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Le Temple II, El Templo de Las Máscaras

Connu sous le nom de Temple des masques ou encore Temple de la lune, il est situé du côté ouest de la Grande Place, en face du Temple I. ll a été construit aux alentours de l'an 700, sa hauteur est de 38 mètres. Il est dédié à l'épouse de Jasaw Chan K'awiil, la Dame Lachan Unen Mo'. Le portrait de la reine a été sculpté sur le linteau de la porte située au sommet du sanctuaire.

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L'Acropole Nord

Située au nord de la Grande Place, elle a longtemps servi de nécropole aux souverains de Tikal. Elle repose sur une plate-forme de 100x80 mètres, qui remonte à l'époque préclassique, vers 350 av JC. L'Acropole a été agrémentée au fil des siècles et ce jusqu'au IX° siècle de notre ère.

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Composé de trente-trois structures, Le monde perdu, Mundo Perdido, constitue l'un des plus grand complexe astronomique de Tikal. Il permettait aux mayas d’étudier les étoiles, les cycles du Soleil et de la Lune pour organiser par la suite leurs fêtes et leurs rituels. Les archéologues l'ont baptisé "Monde perdu" car la jungle environnante évoquait le roman du même nom d'Arthur Conan Doyle.

Au fond, le Temple IV, devant le Talud Tablero depuis la Grande Pyramide du Monde Perdu 
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La Grande Pyramide, Gran Pirámide

Elle constitua jusqu'au VII° siècle le plus grand édifice de Tikal. Elle a été construite en cinq phases débutant vers l'an 600 av JC, elle a atteint sa forme définitive sous le règne de Chak Tok Ich'aak au IV° siècle ap JC. Elle mesure plus de 30 mètres et est composée d'escaliers sur les quatre côtés avec un sommet plat, c'est la structure principale du Monde Perdu.

Mundo Perdido 
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Le Temple Panneau en pente, El Talud-Tablero Templo

Il s'agit de la deuxième plus grosse construction du Monde Perdu, elle se situe au nord ouest de la Grande Pyramide. Le toit s'est effondré dans les deux premières chambres. Les ruines s'élèvent à 22 mètres. Construit en trois phases, ce temple a été commencé au III° siècle av JC puis terminé vers 700 ap JC. Après l'an 700 ap JC, cette pyramide servait d'important lieu funéraire.

Mundo Perdido 
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Le Temple des Crânes, El Templo de las Calaveras

C'est la troisième grosse construction du complexe, elle se trouve dans l'alignement du solstice avec la grande pyramide. Cette structure a été reconstruite plusieurs fois comme à l'accoutumée à Tikal, mais l'entrée qui se trouvait tournée vers le monde perdu, a été, vers 700 ap JC, tournée de 180° et fait maintenant face à la place des 7 Temples (Siete Templos). Donc l'entrée qui faisait face au coucher du soleil a été tournée des siècles plus tard vers le lever du soleil. Ce temple était surement dédié aux morts, et a été modifié pour être dédié au renouveau.

Mundo Perdido 
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Le complexe Q, Les pyramides Jumelles

Il existe neuf complexes de pyramides jumelles à Tikal. Généralement composés de pyramides identiques sur les côtés Est et Ouest d'une petite place, avec une enceinte fortifiée au nord et un bâtiment de gamme au sud, ces complexes étaient construits pour célébrer la fin d'un cycle de 20 ans, un K'atun du calendrier maya. Le complexe Q a été construit par Yax Nuun Ayiin II en 771 afin de marquer la fin du 17e K'atun.

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Le Groupe H est centré sur une grande place au nord du site. Il est bordé par des temples datant de la période classique tardive. Nous avons malheureusement que peu de renseignements sur ce complexe.

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Le Temple IV, El Templo de la Serpiente Bicéfala

Construit sous le règne de Yik'in Chan K'awiil, Le temple du Serpent à deux Têtes, est la plus grande pyramide construite dans toute la région maya au VIII° siècle, il mesure 65 mètres. On atteint le sommet par un escalier difficile, mais qui offre un remarquable point de vue sur le site. Le cinéaste George Lucas a utilisé ce point de vue comme décor pour la base rebelle de Yavin dans Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir.

Vue depuis le temple IV 
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Le Parc national de Tikal c'est aussi une partie de la forêt Maya, qui s'étend au Mexique et au Belize. C'est presque 60 000 ha de zones humides, de savanes, de forêts tropicales et de palmiers. Plus de 2000 plantes, dont 200 espèces d'arbres, ont été inventoriées. Les différents écosystèmes abritent une large gamme de faune et de flore, on trouve plus de 60 espèces de chauves-souris, 5 espèces de félins (Jaguar, Puma, Ocelot, Margay et Jaguarondi), ainsi que plusieurs espèces de singes (singe hurleur, singe araignée...) et de fourmiliers. On enregistre aussi plus de 330 espèces d'oiseaux, le crocodile de Morelet et 38 espèces de serpents. Nous, on est fans des Coatis !

Coati à nez blanc
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Il est 16H, il faut repartir vers l'entrée pour revenir avec un guide (obligatoire pour l'option Sunset). Le parc se vide alors qu'on attend le nôtre. Après de longues minutes, on nous apprend qu'il ne reste qu'un guide qui ne parle qu'espagnol, ça fera l'affaire ! Et c'est reparti pour des kilomètres de marche direction Mundo Perdido. Alors qu'on avance dans la jungle, on essaie tant bien que mal de se comprendre pour faire connaissance, notre guide nous apprend quelques mots en espagnol et nous en français. On arrive à la grande pyramide, on monte encore cet escalier, puis arrivés là haut, on nous demande de nous installer et de ne plus faire de bruit. On profite alors d'un magnifique coucher de soleil sur la jungle avec le chant des oiseaux et les cris des singes en fond. C'est saisissant !

Sunset sur Mundo Perdido et le Temple IV 
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Il est ensuite temps de repartir, on repasse par la Grande Place pour observer les temples de nuit. Ambiance mystique garantie !

Notre guide nous demande de le ramener chez lui à El Remate, on le fait avec plaisir, on passe par là pour retourner sur Flores ! On finit cette journée sur les rotules mais heureux d'avoir pu découvrir Tikal !

- Venir avec des chaussures de marche

- Acheter une carte pour éviter de vous perdre dans le site

- Prévoir de l'eau

- Ne pas oublier l'anti moustique

- Prévoir la journée complète, voir deux jours (Nous n'avons pas pu tout voir)

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Ce matin, départ pour Rio Dulce, on a encore beaucoup de route mais c'est une étape qu'on ne veut pas rater donc direction la côte Caraïbes !! La route est plutôt agréable, par contre, pas de doubles voies et que des zigzag qui rendent impossible de doubler les camions. On mange des platanitos (chips de bananes) pour passer le temps, on adore ça !

On a prévu de passer deux nuits ici, on choisit l'hôtel par dépit parce qu'on a le pick up et qu'on ne veut pas le laisser n'importe où donc c'est Nanajuana qui l'emporte. En effet, le Rio Dulce n'est accessible qu'en bateau donc, il faut laisser sa voiture au port, ou trouver un hôtel près du port encore accessible par la route. Et à l'arrivée, on est très déçus. c'est le plus cher des hôtels pour le moment, 80€ par nuit, tout est vétuste dans la chambre et l'hôtel se trouve dans la zone technique des bateaux. (postes essences, réparations). Moi qui avait envie de kayak et de mangroves, c'est raté ! (jeté de pelouse! Ça c'est quand je suis pas contente)

Pour rajouter à ça, on est de l'autre côté du pont par rapport au centre ville, donc pour y aller, il faut prendre un tuktuk à chaque fois. On prend pas le risque d'y aller en Pickup, la circulation est horrible ici. Rio Dulce se trouve sur l'axe routier de la CA13, toute la ville se concentre sur cet axe, quand vous y allez, vous êtes dans un brouhaha incessant, les camions vous frôlent, ça klaxonne dans tous les sens, vous respirez du pot d'échappement, ça fait pas rêver! Donc on y va seulement pour manger ou pour prendre les lanchas colectivas. Un soir on prend un Tacos à emporter, tout a l'air propre et c'est vraiment délicieux, par contre on sera beaucoup malade après ça. Un autre soir, on teste un resto où il y a des Patacones, bananes plantain Verde frites, depuis le Costa Rica, avec ma Roro, je suis fan!

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A Rio Dulce, on peut visiter le Fort San Felipe de Lara. Cette forteresse a été construite au début du XVI° siècle pour défendre le lac Izabal des attaques et des pillages des pirates. Le château a été attaqué à de nombreuses reprises et reconstruit à chaque fois. Il est classé monument historique. Il peut être visité, mais nous ne l'avons vu que depuis la Lancha qui nous amenait à Livingston.

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Livingston

Comme on est pas super bien à l'endroit où l'on se trouve, on profite de partir une journée en excursion à Livingston. Cette ville se trouve en bord de mer sur la côte Caraïbes et comme le reste des villages se trouvant sur le Rio Dulce, le seul moyen d'y parvenir c'est en bateau. Donc on prend une lancha colectiva, beaucoup moins chère que les privées et c'est parti pour une heure de bateau. Le paysage est superbe ! Au début du trajet, le Rio est encore très large mais après il se rétrécit et vous vous retrouverez entourés d'une végétation luxuriante! On fait plusieurs stop sur le trajet, les capitaines des bateaux essaient de faire travailler les locaux qui vivent sur le lac.

Enfant marchand du Rio Dulce 

Lanchas Colectivas : Rio Dulce - Livingston, Départ 9H30 ou 14H00

- 125 QTZ par personne l'aller

- 200 QTZ par personne l'aller/retour

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On nous dépose au port de Livingston et on nous donne rdv au même endroit à 14H30. On décide de prendre un tuktuk et d'aller voir la plage de Quehueche, sinon c'est à 40 minutes à pied. Sur cette bande de sable volcanique, on trouve quelques bars/restaurants à l’ambiance caribéenne. On balade, on drône (enfin un endroit où c'est permis !) et on profite de se baigner ! L'eau est super chaude ! On en profite aussi pour manger le plat local, "le Tapado", une recette Garifuna, il s'agit d'un fabuleux mélange de fruits de mer, poissons et bananes plantains cuit dans un bouillon de lait de coco !

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Finca Tatin

L'envie de mangroves et de kayak ne m'a toujours pas passé (Yannick et la pelouse en on fait les frais!) Donc on décide de réserver une nuit à Finca Tatin, un hôtel perdu sur un des affluants du Rio Dulce. Cet Eco-hôtel, vit en harmonie et respect avec la nature. Tout est sommaire ici, et il ne faut pas avoir peur des bêtes, mais c'est tout ce que j'avais imaginé en venant sur le Rio Dulce. Nous vivons enfin perdus dans la jungle !

Finca Tatin, 400 QTZ, une nuit, le bungalow avec vue sur la rivière

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Il loue des kayaks en plus ! Ni une ni deux, on leur commande deux lunchbox, on prend un kayak pour deux, la GoPro et on part visiter le biotope le plus proche. La balade est agréable, on profite ! On est seul au monde avec le chant des oiseaux et le clapotis de l'eau. On revient serein de cette balade et aussi KO, on a beaucoup pagayé quand même !

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L'envie de jungle assouvie, on peut enfin partir de Rio Dulce. C'est reparti pour 7H de route, mais on se dit que maintenant on gère et qu'en plus c'est notre dernier gros trajet donc ça va aller ! C'était sans compter l'accident de la route qui allait littéralement nous stopper dans notre élan. Au bout de 4H de route, un bouchon se forme nous faisant ralentir la cadence pour ensuite nous arrêter complètement. On reste 1H30 à l'arrêt total sans bouger (la voiture, parce que Yannick lui, fait le spectacle). On traverse enfin Guatemala City mais le pire jour à la pire des heures, le vendredi à 18H00. On met donc plus de 10H00 à arriver à Antigua. Ce soir là, on trouve vite un restaurant encore ouvert, on mange, et on se couche épuisés de cette journée éprouvante.

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On est tout de suite séduit par Antigua. Cette ville coloniale espagnole fondée au XVI° siècle, est l'ancienne capitale Guatemalèque. Construite à 1500 mètres d'altitude, Antigua se trouve sur une zone d'activités sismiques, elle a donc était détruite plusieurs fois. C'est pour cela que la capitale a été déplacée depuis à Guatemala City. Antigua, c'est un mélange de Séville et d'Aigues Mortes (la maison !), des rues pavées et des patios cachés derrière des portes en bois. On s'y sent vraiment bien. Ici, pas la peine d'avoir peur, on peut flâner dans les ruelles le soir. La ville est animée de jour comme de nuit, des restaurants, des marchés, des bars. Bon nombre de personnes voulant apprendre l'Espagnol viennent s'y installer pour quelques semaines ou quelques mois et on comprend pourquoi !

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Arca de Santa Catalina

Cette arche a été construite au XVII° siècle, elle reliait le couvent de Santa Catalina à une école, permettant aux religieuses cloîtrées de passer d'un bâtiment à l'autre sans avoir à sortir dans la rue et être vues. Une horloge a été ajoutée en haut de l'arche dans les années 1830. Cette arche est un des symboles du pays, elle apparait sur beaucoup de goodies. Quand le ciel est dégagé, on peut voir le volcan Agua dans son encadrement.

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Catedral San Jose

Cette cathédrale a été reconstruite plusieurs fois à cause de séismes subis au cours des millénaires. La première construction remonte à 1541. La façade qui fait face à la Plaza major cache derrière elle, les ruines conservées de la cathédrale où seuls les murs et les colonnes subsistent, le toit ayant complètement disparu.

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Iglesia El Carmen

Cette église en ruine cache un marché d'artisanat local ou l'on trouve de tout. On y fait nos emplettes, on y retourne même une deuxième fois.

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Nim Po't

Deuxième marché d'artisanat local que nous avons fait, là encore, il y a de quoi faire. C'est ici que j'ai trouvé mes Quitapenas, autrement dit, les poupées tracas ramenées aux copines et à la famille. Typique du Guatemala, ces poupées mayas sont faites de coton, de carton, d’argile, de laine ou de toile. Selon la légende, il suffit de raconter votre mauvaise journée, vos soucis à votre poupée avant de dormir et de la placer ensuite sous votre oreiller. Pendant votre sommeil, la Quitapena enlève vos tracas et les garde pour elle pour qu'au réveil, vos soucis aient disparus.

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Tanque La Union

Cette place ensoleillée est très prisée à Antigua, tout le monde s'y retrouve pour se détendre et y discuter. A l'origine c'était un lavoir public. Sous les arches, les bassines en pierre sont toujours installées. Face à la place, et de la même couleur jaune vif que les arches, se dresse l'église San Pedro Apóstol. A l'origine elle servait de chapelle à l'hôpital adjacent du même nom.

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On loge non loin de ce parc, dans la continuité de la rue des Arches sur la 2 Avenida Sur. Notre hôtel, Luna Maya, est vraiment très confortable, avec un patio intérieur et un toit terrasse qui nous offre une vue panoramique sur tout Antigua et les trois volcans qui l'entourent : l'Agua, l'Acatenango et le Fuego. Ici on profite de supers petits déjeuners et on se repose. Peut-être parce qu'on nous a attribué la chambre Akbal, symbole maya de la nuit, du monde souterrain et des rêves. Le patron de ce signe est le dieu des enfers. Les anciens Mayas croyaient que chaque personne devait faire un voyage dans sa « maison des ténèbres » où, après avoir connu la mort spirituelle, elle pouvait renaître. Akbal est un signe de la plus haute sagesse.

Sunset sur le Fuego et l'Acatenango 
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Ici, il y a beaucoup de choix de qualité en matière de restauration, donc on se fait plaisir. On teste entre autre :

  • La Fonda de la Calle Real, avec un Pepian, plat en sauce typique du Guatemala, un Revolcado de Marrano, porc en sauce avec foie et langue qui me rappelle la financière de ma grand-mère, un Guacamole et une Horchata, boisson à base de riz que j'adore. C'est un peu cher, mais bon.
  • Fridas, ici c'est un bar où l'on peut manger des plats typiques mexicains. Nous on trinquera avec une Piña Mezcal (boisson à base d'ananas) et une Mezcalita de Aguacate (boisson à base d'avocat) accompagnées de Burritos de crevettes et Tacos au poulet sauce Chipotle, très cher mais un vrai régal !
  • Las Antorchas, si vous voulez bien manger à l'européenne, c'est ici qu'il faut aller, plats de pâtes, pizzas, tout est bon et les prix sont raisonnables.
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Mais notre restaurant préféré reste incontestablement Rincón Típico, ouvert seulement le matin et le midi, c'est là où l'on a le plus mangé, c'est vraiment pas cher, copieux et délicieux !! Tout Guatémaltèque qui se respecte va s'y restaurer. Vous commandez à la caisse et payez d'avance. On vous remet un numéro, il suffit ensuite de choisir une table et d'attendre votre plat.

- Desayuno (petit déjeuner) 25 QTZ. Le Don Pancho, deux oeufs au plat, servis avec du chorizo et de la longaniza grillés + sauce de haricots rouges, fromage et une boisson chaude au choix.

- Almuerzo (Déjeuner) 35 QTZ, le plat servi avec de la salade, du riz ou des pommes de terre + un bouillon et la boisson du jour. Pour moi : poulet au feu de bois, pour Yannick, effiloché de trois viandes.


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Lors de notre séjour à Antigua, on laisse nos affaires à l'hôtel un jour et une nuit pour faire l'ascension de l'Acatenango et admirer le Fuego depuis son sommet.

Nous choisissons l'agence Soy Tour pour faire cette ascension, il y a autant d'agences que de prix différents, mais on a trouvé Soy Tours sur les réseaux et ils nous plaisent bien. Le matin, une navette fait le tour des hôtels pour récupérer tout le groupe, nous sommes 11. Ils nous emmènent ensuite à l'agence, qui se trouve à 1h de route, au pied du départ de la randonnée. Ce matin on a préparé un sac avec des affaires chaudes pour la randonnée et pour le soir dormir, on a 4 litres d'eau chacun, des barres énergétiques, un bonnet, des gants et une lampe frontale. Au point de départ, on nous fournit un sac à dos, un manteau et une lunch box bien remplie pour la pause de ce midi. On loue des bâtons, à prendre absolument, ça aide ! Et c'est parti !

Le programme qui nous attend, c'est 15 km de randonnée, 1726 mètres de dénivelé et un brouillard de folie ! Au début tout va bien, il fait beau, on profite du paysage, c'est difficile mais c'est pas insurmontable. Puis petit à petit, le dénivelé se fait sentir, ça glisse, le temps se couvre, il fait froid et il commence à brumer. Pour moi, la randonnée est difficile, Yannick a sa main derrière mon sac pour ne pas que son poids m'emporte à la renverse. L'altitude se fait sentir. A l'heure du repas, je n'ai absolument pas faim mais je mange par petits bouts parce que je sais que j'ai besoin d'énergie mais c'est difficile. Yannick lui souffre moins, il aide même nos camarades de randonnée à grimper.

Au bout de 5 heures, on arrive enfin au camp de base de Soy tour qui se trouve à 3700 mètres. On ne voit pas à 10 mètres donc c'est la grosse déception quand on arrive. On devrait enfin profiter de la vue sur El Fuego mais il n'en est rien, nous sommes trempés, il fait froid, -5°C, et on ne peut même pas se dire que ça en valait la peine. Deux Costaricains ont le mal des montagnes, migraine terrible et vomissements. Ils restent enfermés dans leur tente. On installe nos affaires dans la notre, et on patiente jusqu'à l'heure du repas. Les guides nous ont préparé un festin, purée de pommes de terre, purée de haricots rouges, nouilles sautées, chips, chocolat chaud, chamallows grillés et petite boisson alcoolisée à l'ananas. Après avoir mangé, pour ma part très lentement, on part se coucher, tristes.

Il doit être aux alentours de 21h30 quand on entend crier depuis nos tentes "Amigos Fuego!!!!" Je sursaute, je crie à Yannick : "ça y est il est là!!" mais Yannick est emmitouflé dans son duvet et refuse de sortir. Il est encore dégouté de n'avoir rien vu et préfère rester dans la tente. Je m'habille à toute vitesse et je sors admirer le spectacle. Effectivement, le Fuego se dresse face à moi et gronde, quelques secondes plus tard, il crache de la lave. Je crie à Yannick qu'il va le regretter, qu'il faut qu'il vienne absolument voir ça. Il finit par sortir résigné. Mais dés qu'il voit le Fuego en feu, il oublie sa déception ! On reste une heure dehors à admirer et écouter le spectacle. Puis on retourne se coucher. Un réveil très matinal nous attend.

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Le réveil à 4h du matin est difficile, on a mal dormi sûrement à cause du froid et de l'altitude mais si l'on veut voir le soleil se lever au sommet de l'Acatenango, il faut y aller. C'est vraiment difficile, bien plus que les 15 km d'hier, je suis malade toute l'ascension. Nous ne sommes que cinq à arriver au sommet à 3976 métres, il fait -10°C et le vent est si fort qu'il nous empêche d'avancer. On se réfugie derrière des rochers et on attend le soleil en admirant le Fuego et en tâchant de ne pas s'endormir.

Puis il est temps de redescendre sur Antigua, mais avant ça, on petit déjeune encore un repas copieux. Des pancakes tout chaud avec du miel (on se demande comment ils ont fait d'ailleurs) des boissons chaudes, des fruits et des barres de céréales. La descente est difficile elle aussi et nos genoux souffrent, on s'arrête plusieurs fois sur le chemin. A notre retour à l'hôtel, mis à part le stop à la laverie car toutes nos affaires puent la fumée, c'est après-midi repos. On est claqué.

- Prix : 450 QTZ par personne (3 repas, une tente avec matelas et sac de couchage compris, déjà sur place, rien à porter sauf votre repas du midi et votre eau et autres affaires personnelles)

- Baton de marche : 5 QTZ indispensable pour vous aider à monter

- Eau : Prévoir au moins 3 litres

- Chaussures : De marche à prévoir, c'est très glissant, certains sont montés en converse et Stan Smith, un enfer.

- Snack : On nous avait dit d'en prévoir parce qu'il n'y avait presque rien à manger de prévu par les guides. Nous y'en avait tellement trop qu'on a pas pu finir tout ce qu'il avait prévu.

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Après ces quelques jours passés à Antigua, il est temps de reprendre la route. Direction le lac Atitlan. Situé à 3h de route d'Antigua, ce lac est considéré comme "le plus beau lac du monde" par l'explorateur allemand Von Humboldt. A 1562 mètres d'altitude, il est entouré de trois volcans (San Pedro, Tolimán et Atitlán). Ce lac remplit une large caldeira formée lors d'une éruption il y a 84 000 ans. Il est le lac le plus profond d'Amérique centrale avec une profondeur d'environ 350 mètres.

Lac Atitlan, Vue sur les trois volcans depuis Santa Cruz

Nous mettons plus de 3 heures à arriver car nous avons choisi un hôtel perdu dans les falaises du hameau de Santa Cruz. La route est difficilement pratiquable, il s'agit d'une piste caillouteuse à flan de falaises, à chaque virage, on pense que l'on va tomber. On apprendra par la suite, qu'il faut laisser la voiture à Panajachel et venir en bateau. Décidément, avec ce pick up, on vit des aventures épiques !

Notre hôtel se compose de plusieurs cabanes faisant face au lac. Toutes les cabanes sont en bois et entourées de verdure. Avec la fraîcheur de l'altitude on se croit à la montagne. C'est un lieu vraiment paisible, on y mange bien, et ici on ralentit le rythme.

Hotel Restaurant Arca de Noé environ 70€ la nuit le lodge pour deux

Vue sur nos cabanes depuis le drône 
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Une promenade fait le tour du lac, c'est vraiment agréable de s'y balader à toute heure de la journée. Elle est faite parfois de pierres, parfois de chemins en bois, mais toujours entourée de la végétation environnante.

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Comme l'Indian Nose est un peu loin de nous et que c'est un endroit très fréquenté (on est pas fan des lieux touristiques, on évite quand on peut), notre hôtel nous propose d'aller voir le lever de soleil depuis une randonnée au départ de chez eux. C'est d'accord, le lendemain, on se lève à 4h (ça faisait longtemps) et on marche une quarantaine de minutes avant d'arriver à un point de vue sur tout le lac rien que pour nous. Pas besoin de faire la queue pour attendre son tour pour sa photo avec le Sunrise. On s'installe sur le caillou en équilibre au dessus du vide, notre guide nous sert du café, j'installe la GoPro et on patiente. On admire les couleurs qui changent petit à petit, les nuages que le vent chasse et déforme et on écoute les oiseaux qui se réveillent au fur et à mesure que le jour se lève.

Vue matinale sur les trois Volcans d'Atitlan 
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Malgré le fait qu'on adore Santa Cruz et qu'on ne veut pas reprendre la voiture à cause de la route, on part visiter les villages du lac. En fait, pas besoin de voiture ici, il suffit de se déplacer avec les lanchas colectivas, entre 15 et 30 QTZ le trajet, on peut en faire pas mal sur une journée.

San Pedro La Laguna

Ce village est surplombé par le volcan San Pedro, sur lequel les habitants cultivent le café et le maïs. Ils y parlent majoritairement le Tz'utujil, une des langues maya. Ici, il n’y a pas grand-chose à faire ou à voir, les touristes y viennent surtout pour apprendre l'espagnol ou chiller. C'est un village où le plastique a été banni. En voyant leur lac Atitlán se dégrader, les habitants de San Pedro ont compris l’urgence et ont pris des mesures drastiques.

Parc public et Eglise Catholique de San Pedro 
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San Juan La Laguna

Quand on arrive à San Juan, on est de suite subjugué par ses couleurs et sa vivacité. Le long de la rue principale, on trouve des galeries d'art, des marchands de café, et de la décoration au dessus de nos têtes. Il y a des fresques murales à chaque coin de rue. San Juan, c'est l'authenticité, la tranquillité et les traditions que l'on ne trouve plus à Panachel. En effet, une coopérative de femmes Tz'utujil maintient et met en valeur leur art et leurs traditions. Comme à San Pedro, les habitants sont majoritairement des agriculteurs, ils cultivent, le café, le maïs, le chocolat et les avocats.

Rue principale de San Juan 
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Durant notre séjour au lac, on part découvrir le marché de Chichicastenango, on a fait coïncider les dates de notre venue ici avec celles du marché qui n'a lieu que les jeudi et les dimanche. Pour nous ce sera un jeudi. On profite aussi de découvrir un des emblèmes du Guatemala, le chicken bus pour faire le trajet car il n'est pas question de faire la route des malheurs plusieurs fois avec la voiture.

Les chicken bus c'est quoi?

Ce sont les anciens bus scolaires américains, qui sont rachetés par le Guatemala pour le service de transports publics du pays. Ils sont pour la plupart tous retapés façon tuning à la Guatemaltèque. C'est comment dire, coloré, lumineux et bruyant ahah ! Notre trajet dure environ 2h depuis Santa Cruz.

- Lancha, Santa Cruz - Panajachel : 15 QTZ, environ 15 min

- Chicken bus, Panajachel - Solola : 5 QTZ, environ 30 min

- Chicken bus, Solola - Los Encuentros : 5 QTZ, environ 30 min

- Chicken bus, Los Encuentros - Chichicastenango : 10 QTZ, environ 45 min

A savoir que les Guatémaltèque paient plutôt entre 3 QTZ et 5 QTZ pour ces trajets, mais ce n'est pas grave, on a vécu un super moment dans ces bus et c'est toujours moins cher et beaucoup plus authentique et plus amusant que les shuttle pour touristes, à savoir 80 QTZ pour l'aller ou 150 QTZ l'aller-retour par personne.

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Le marché

Arrivés à Chichi (à prononcé "Tchitchi"!) on oublie de descendre du bus, quand on s'en rend compte, le bus nous laisse gentiment au coin d'une rue. On remonte ensuite jusqu'au marché. Le marché de Chichi est le plus grand marché d'Amérique centrale, tissages, poteries, objets en bois, maroquinerie, produits du quotidien, alimentaires, vous trouvez de tout ici. C'est un vrai labyrinthe pas toujours évident de s'y retrouver. Le petit inconvénient du marché, c'est les enfants travailleurs, qui vous harcèlent littéralement jusqu'à ce que vous cédiez ou que vous montiez le ton. Ils sont à tous les coins de rue.


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Iglesia Santo Tomas

Au milieu du marché se trouve l'Eglise Saint Thomas. Datant de 1540, l’église a été construite sur un temple Maya dont il ne reste que les marches. Ces marches servent encore aujourd'hui de lieu de dévotion Maya aux chamans pour leurs rituels.

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Le Cimetière

On est parti visiter le cimetière de la ville qui se trouve non loin du marché. Ce cimetière, bien que catholique, est aussi un lieu de cérémonie Maya. Haut en couleur, il ne peut que surprendre les occidentaux que nous sommes. Chaque couleur a une signification. Le blanc symbolise la pureté et est souvent réservé aux pères, les mères ont du bleu turquoise, le rose est la couleur des filles tandis que le bleu céleste celle des garçons, le jaune celle des grands-parents etc... Cette visite ne nous a pas laissé indifférents, partagés entre la fascination du lieu et la gêne d'être venus déranger les morts de Chichi.

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Pour finir ce voyage, on part profiter du Pacifique. C'est notre dernier trajet en voiture mais la route est bonne, que des nationales donc ça roule ! Sauf que le GPS veut nous faire traverser un cours d'eau donc on fait demi tour pour longer la côte. Les 20 derniers kilomètres nous prennent autant de temps que le début du trajet. On roule entre 10 et 30 km/h. On apprendra par la suite que la GPS avait raison, il faut redescendre la rivière par le village de La Avellana, des bacs permettent aux voitures de traverser comme à Sayaxche, mais c'est un trajet beaucoup plus long et le format des bacs est beaucoup plus petit seulement 2 voitures par bacs. Mais cela permet de gagner un temps précieux donc pour repartir on utilisera les bacs, même si on fait pas les fiers au moment de faire monter la voiture dessus. Mais hors de question de refaire cette route de malheur.

Monterrico c'est un petit village de pêcheur où l'on vit vraiment au ralenti. Le temps s'écoule très doucement et la chaleur vous fatigue à elle seule. Le hamac est très apprécié ici et prend tout son sens. Pour nous, qui vivons à mille à heure, c'est presque la douche froide cette lenteur. Mais c'est la fin du voyage alors on décide de le prendre tranquille nous aussi.

Le village s'étend le long d'une très longue plage de sable noir, sable volcanique. Monterrico n'est pas visité par les touristes étrangers comme nous, on dirait que nous sommes les seuls d'ailleurs. Pourtant, il y a bien des touristes. Il s'agit en fait de touristes Guatémaltèques, Monterrico n'est autre que notre Côte d'Azur Française. Les Guatémaltèques viennent ici en vacances en famille pour se détendre et profiter de la mer. Du coup à notre hôtel, nous sommes les seuls touristes étrangers.

A 15 minutes en voiture sur la continuité de la plage de Monterrico, se trouve un village encore plus calme, quasiment désert, El Hawaii. Si vous voulez profiter du calme absolu et ne rien faire, c'est ici qu'il fait aller. On y passe une après midi.

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Mais, il y a une activité importante à faire à Monterrico, c'est le lâcher de tortues ! Ici, on trouve plusieurs organisations pour la préservation des tortues. Parce que quand ce n'est pas les chiens qui déterrent les nids pour manger les oeufs, c'est simplement les habitants qui le font. Les associations suivent donc de près la période de ponte pour récupérer les oeufs et les ré-enterrer au centre à l'abris. Quand les oeufs éclosent, vous pouvez parrainer une tortue pour 5 QTZ. C'est à dire que pour 5 QTZ, on vous remet le bébé tortue nait le matin même au centre et vous avez le privilège de le remettre sur le sable. Vous avez ensuite la chance de voir votre tortue partir vers l'océan et prendre le large.

Le jour de l'anniversaire Yannick, on décide d'aller parrainer deux tortues. Nous sommes là des 9h du matin pour avoir la chance d'en avoir mais aucune tortue n'est née ce matin. On est triste, on nous propose alors de faire la visite de leur petite ferme aux crocodiles. On a tellement rien d'autre à faire, que l'on accepte. On fait le tour des petits enclos, iguanes, tortues d'eau douce et crocodiles se succèdent. C'est pas super passionnant, on se fait manger par les moustiques, ça pue mais ça fait passer le temps.

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Quand on retourne voir si des tortues sont nées, on nous réponds que oui, 5 petites tortues sont nées le même jour que Yannick. On en parraine deux, et là on nous demande pourquoi on ne les parraine pas toutes ? On répond qu'on veut en laisser à tout le monde, et on nous dit qu'il n'y aura personne d'autre, c'est dimanche, tout le monde rentre chez soi car le lundi c'est boulot.

Alors trop content, on les adopte toutes. On passe la journée à réfléchir à quel prénom on va leur donner. Décision prise, les miennes ça sera (j'en ai 3 ahah!) :

  • Tohu (pour Tom et Hugo mes neveux)
  • Luma (Pour Lucien et Mathilde, ma filleule et son frère)
  • L5 (Pour mes copines d'amour)

Pour Yannick ça sera :

  • Grivert (Pour son agence)
  • Donatello (Pour les tortues Ninja, je suis pas sûre qu'il faille le préciser ahah!)

Quand on se retrouve sur la plage à l'heure du rdv, en fin d'après-midi midi, on nous apprend qu'il y en a une sixième, que l'on décide d'appeler :

  • Maya (pour magali et Yannick et le clin d'oeil à la culture du pays)

On nous les donne dans des moitiés de noix de coco et on nous demande de nous mettre face à la mer et de se tenir prêts. On fait très vite une ou deux photos souvenir. Pendant ce temps les tortues essaient de se carapater de la coco alors on nous presse. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elles sortent de leur bol et court instinctivement vers l'eau. On en a une qui traine de la patte, elle met du temps à rejoindre l'eau.

Finalement elles sont toutes parties dans l'océan et nous on reste sur cette plage en les imaginant déjà loin se demandant combien d'entre elles survivraient. Bien entendu, on s'est mis d'accord sur toutes ! On profite d'un magnifique Sunset en cette fin de journée et on se baigne.

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C'est déjà la fin de ce fabuleux voyage et pendant qu'on admire le Sunset, on réalise que l'on a vécu de merveilleuses aventures dans ce pays qui n'a pas arrêté de nous surprendre.

Voici en quelques chiffres ce voyage :

  • 7H00 de trajet en train Montpellier/Paris, Aller/Retour
  • 2 annulations d'avion
  • 1 jour de retard sur le planning à cause des annulations
  • 15H30 de trajet en avion à l'aller avec une correspondance au Costa Rica
  • 17H00 de trajet en avion au retour avec une correspondance aux Etats Unis
  • 3 semaines de voyage
  • 2000 kilomètres parcourus en Pick up
  • Plus de 50 heures sur les routes du pays
  • Environ 15 villes et villages découverts
  • 2 bacs (ferry) pour voitures
  • 4H00 de kayak
  • 10 lanchas colectivas
  • 6 Chicken bus
  • 1 Tuktuk
  • 1 accident de la route
  • Plus de 2000 mètres de dénivelé en randonnée
  • Presque 200 kilomètres à pied
  • Altitude maximale 3976 mètres
  • Température minimale : -10°C
  • Température maximale : 32°C
  • 6 tortues relâchées
  • 176€ de billet de train chacun
  • 840€ de billet d'avion chacun
  • 800€ de location de voiture à deux
  • 650€ d'hôtel chacun
  • 70€ de test COVID à deux
  • Environ 800€ de cagnotte chacun pour les repas, les activités, l'essence et le reste

En quelques mots le Guatemala c'est :

  • Des paysages à couper le souffle
  • Des monuments chargés d'histoire
  • Des ruines par milliers
  • Une faune et une flore en abondance
  • Une multitude d'écosystèmes
  • Une histoire riche
  • Une diversité ethnique et culturelle
  • L'extrême gentillesse des Guatémaltèques

Peu importe le voyageur que vous êtes, le Guatemala saura vous séduire. c'est un pays tout en un.

  • Le sportif : grands nombres de randonnées et de volcans à crapahuter, du surf sur le pacifique.
  • Le fan de culture : entre la civilisation maya et la colonisation vous aurez de quoi faire à travers le pays.
  • Le paresseux : entre la mer, l'ocèan et le Lac Atitlan, il y a de quoi se détendre.
  • L'amoureux de la nature : il y en a partout, elle foisonne au Guatemala, il y a de quoi en prendre plein la vue avec ses 19 éco-systèmes.
  • Le gourmand : Il y a de quoi se rassasier au Guatemala, même si l'on se lasse vite des Tamales, galettes de farine de maïs.
Dédicace à celle sans qui rien de tout cela n'aurait été possible BB Hilux <3   

La vidéo de ce voyage, juste ici !