Après presque 6 mois d'échanges uniquement téléphoniques avec la famille, mon père est partant pour me rejoindre et partager un bout du trip en ma compagnie. Une arrivée attendu qui fait du bien au moral et qui annonce aussi le départ sur une nouvelle île.
Celle que nous allons visiter est l'île '' Hawaii'', surnommé souvent Big Island du fait qu'elle est, de loin, la plus étendue de l'archipel. Une étape qui aurait pu être annulée suite aux derniers événements survenus au mois de mai. Le volcan Kilauea, l'un des plus actif au monde et en éruption continue depuis près de 30 ans, à vu son activité augmenter subitement et expose les habitants de l'île à un peril, les obligeant à abandonner leurs maison pour leurs sécurité. Plusieurs quartier on déjà étés ravagés par les coulées de lave qui se succèdent depuis presque 2 mois.
Nous atterrissons à kona dans l'Ouest de l'île ou nous constatons immédiatement les influences du volcan sur le ciel bleu azur espéré. Le tarmac de l'aéroport se trouve au beau millieu d'une ancienne coulée de lave et un épais brouillard volcanique (un vog) recouvre la majeur partie du ciel.
C'est dans ce décor que la découverte de l'île commence. Les plages de sables noir, les spots de snorkeling et les coucher de soleil ne manquent pas.
Une touriste nous indique une baie assez connu des locaux qui abrite un memorial érigé en l'honneur d'un des 1er européen à avoir découvert une île hawaïenne. Le capitaine James Cook est un navigateur anglais populaire ayant cartographié les terres de Hawaï à la Nouvelle Zélande avec une précision jamais atteinte auparavant, à été tué sur place par des indigènes pour une raison encore floue.
Nous louons un kayak pour explorer ce petit coin de paradis entouré de falaises. Un regroupement de kayaks au loin attire notre attention. Nous nous approchons jusqu'à apercevoir un nombre impressionnant d'ailerons decouper la surface de l'eau. Des dizaines de dauphins de toutes tailles dansent autour des quelques embarcations présentes. On se jete à l'eau sans plus attendre avec le masque et la caméra pour immortaliser le moment magique que nous vivons en compagnie des animaux les plus gracieux de la planète.
L'île possédant une multitude de climats differents, les trajets en voiture sont juste extrêmements deroutants. Les champs de lave désertique, les forêts tropicals, les collines verdoyantes rappelant la Nouvelle-Zélande etc..
Nous atteignons le nord de l'île ou des plages difficilements accessibles dans un cadre idyllique nous attendent. L'une que l'ont atteint uniquement par un chemin escarpé et l'autre par une route seulement ouvert aux 4*4. De quoi en prendre plein à les yeux.
Le dernier stade, et pas des moindres, sera la ville d'Hilo à l'ouest de big island. Il débute par le jardin botanique, contenant d'innombrables espèces vegetales qui s'étend jusqu'au littoral, ainsi qu'une cascade (oui.... encore une).
Hilo est aussi réputée pour sa gastronomie. Notamment:
-un super marché de fruits et legumes locaux qui contrairement à ceux que l'on trouve en France, ont énormément de goût.
-ainsi que de petit restaurants typiques ou nous avons découvert des spécialités hawaïennes. Un vrai régal.
Une sortie snorkeling qui nous a régalé de ses 6 ou 7 tortues et poissons tropicaux et de ses paysages dont on ne se lasse jamais.
Tout se déroulait à merveille jusqu'à ce que je décide d'aller voir la lave de ce fameux volcan. Après avoir essuyé plusieurs refus des compagnies aériennes, je m'oriente vers le promène couillon (le bateau), qui promet de pouvoir observer au plus près la lave qui se déverse dans l'océan. Promesse tenue.. Nous l'avons observé de très près.
On lève l'encre à 4h du matin. 1h15 sont nessessaire pour atteindre le lieu de rendez-vous. 1h15 durant laquelle, tout en se faisant chahuter par la houle capricieuse, on aperçoit au loin des rayons lumineux oranges que l'ont peut confondre avec ceux d'un levé de soleil. Je réalise difficilement que je m'approche d'un volcan actif. On se croirait dans un film.
Le moment tant attendu arrive. Des dizaines de coulées de lave en fusion se déversent dans le pacifique provoquant d'intenses fumées épaisses. Le moment que je vis est indescriptible. Je me rend compte du cheminement complexe qui permet à une île volcanique de s'accroître tout en ressentant les vapeurs chaudes que dégage cette force de la nature. Les éclaboussures d'eau que l'on recoit me font penser à la température de mon bain, même si l'idee de faire trempette près de ces côtes ne m'attire pas du tout.
Àpres une petite demi-heure sur place, notre bateau est très (ou trop) proche du plus important déversement. Un instant des plus captivant qui va se transformer en cauchemar. Un bruit sourd attire mon attention. Une explosion sous la surface de l'eau a lieu à une cinquantaine de mètres de notre vaisseau qui projete à plus de 100 mètres des roches volcanique et de la lave en fusion qui n'était pas encore rentrée en contact avec l'océan. J'ai mis du temps à me rendre compte de ce qui était en train de nous arriver. Juste le temps de se recroqueviller, de se protéger la tête et d'attendre.. Le pire moment de ma vie. J'étais, comme tout ceux qui étaient présents sur le bateau, persuadé que c'était la fin. Je me débat avec les roches hardentes que je reçois en pensant que c'était, hélas, peine perdu. J'ai même hésité à sauter à l'eau pendant 1 seconde, ce qui aurait été une très mauvaise idée.
Àpres quelques secondes tout s'arrête. Un cour silence s'installe le temps que tout le monde réalise, avant que les cris et les pleurs des enfants (et adultes) paniqués inondent le bateau. De la lave en fusion gise sur le plancher face à moi. Les personnes en état s'empressent de s'occuper des blessés pendant que l'équipage éloigne le bateau du lieu critique juste à temps avant qu'une 2ème explosion se produise. Le temps semble interminable avant que la situation se stabilise.
Le calme revient petit à petit et les nerfs se relâchent.
Le retour au quai se déroulera dans le plus grand calme, quasiment personne ne parle, tout le monde prend conscience de la chance que nous avons eu.
Au final une femme a la jambe cassé et 22 personnes seront brûlés mais aucun pronostic vital n'est engagé et je m'en tire avec aucune égratignure OUF, mais choqué par ce que l'on vient de vivre.
Bref, tout ça pour dire qu'on a eu chaud...
Le bon côté est que cela me fera une belle histoire à raconter 😁.