Greece, Baby!

As-tu fait une liste?

Hein? T'as pas fait de liste? Tu vas oublier des affaires! Moi, je fais toujours une liste pis j'ai jamais rien oublié!

Je pars en Grèce, pas au Nulparkistan! Je trouverai bien un commerce pour me dépanner s'il y a de quoi...

Fait que je me réveille en regardant ma liste de "to do" de la journée (celle-là je l'ai), je m'organise en fonction des commissions et ça me pogne...

Tacoup que ma valise est trop grosse? Je l'ai achetée ça fait longtemps, les mesures ont peut-être été modifiées depuis...

Fait que cherche les mesures pour le transporteur et ça me (re)pogne... J'ai acheté mon billet moi-même sur internet (oh dear God)... Est-ce que j'ai coché l'option du bagage enregistré? J'ai beau regarder la capture d'écran, je ne comprends pas l'info. C'est écrit en français, mais je comprends rien!

Appelle le transporteur (re dear God) pour finalement être rassurée : j'ai un bagage enregistré, un repas, un verre de vino (eh boy), un kit de confort comprenant des écouteurs pour les films poches, embarquements et débarquements prioritaires et le hublot aller-retour. (Non, j'ai pas demandé si le débarquement prioritaire s'appliquerait en cas d'urgence, y'avait pas l'air de vouloir niaiser...)

Jamais deux sans trois... (rere) Panique : et si ma valise n'arrivait pas en même temps que moi? Appelle Visa...

Maudit niaisage...

Comme à chaque fois, tout va bien, mais c'est la première fois que je pars seule et que j'organise tout, toute seule, alors... ça me sert grassement d'excuse pour capoter un peu...

Bon. J'ai fait mes affaires toute la journée (pas juste ça à faire pareil) et j'ai profité d'une soirée calme pour peaufiner le voyage. Pendant que la progéniture était partie voir le dernier show de 50cent au Centre Bell (chacun ses goûts), j'ai fini mon planning, super fière de mes listes d'endroits à voir en me disant qu'il serait tout de même étonnant d'arriver à bout de tout visiter ça...

Quoi de mieux que de terminer sa soirée à écouter des tividios su YouTube de "A girl and her passeport" et tomber sur "Is Greece safe? - what you need to know". Merci madame pour les conseils avisés. C'est de valeur que je ne puisse pas accrocher mon cellulaire dans mon cou et non, je ne vais pas parler aux étrangers, jamais.

Fait que vous avez intérêt à m'écrire!

D'ailleurs, Étienne n'avait pas trop l'air enchanté de devoir me lire chaque jour, alors je me cherche des volontaires pour lui rappeler de s'occuper du chat. Vous pouvez même vous splitter les rappels ; matin, midi, soir, weekends... (Non ça ne me donne rien d'écrire des courriels programmés, il a désactivé les notifications de son iCloud.) Je vais m'ennuyer de mon chat brisé! Et de toi aussi, Étienne!

Demain, après un déjeuner avec une prof de Saint-Vincent-Marie, j'irai arroser des plantes à la FAE, faire l'impression de mes trajets (à apprendre par cœur selon la fille au passeport de YouTube) et débuter (enfin) la valise.

Il va me rester le transport Pirée - ATH du retour à régler. Avec toutttte le niaisage des cônes oranges de Mourial, je vais aller à YUL en transport en commun.

Chu déjà certaine que ça ne me donnera pas le goût de faire ça au quotidien (J'sais pas comment tu fais.) J'espère que les installations de la ville d'Athènes seront simples, car ce sera mon moyen de transport quotidien.

Je suis excitée. J'ai peur un peu (des fois), mais je suis vraiment excitée! Je vais aimer ça, c'est certain.

La tête (pleine de joie) dans un sac de papier brun,

T minus 3.

Chris est assis derrière moi. Jusqu'à 19 heures, il bougeait sans cesse et criait que ses suyers qui font de la lumière sont capables d'aller plus vite que l'avion. Il est petit... La pognes-tu? Il aime Jésus et, à travers les nuages, cherche où il habite. Ça restait mignon de le voir chercher sur les nuages, mais j'avais quand même hâte qu'il fasse dodo...

À peu près à ce moment, le soleil s'est couché de mon côté de l'avion, mais pas de l'autre côté. C'était spécial. Je n'ai malheureusement pas été capable de photographier sans que la dame dans l'allée du centre ne se sente vraiment épiée par mes nombreux essais manquants de discrétion et je devais absolument cesser, avant que l'on ne m'enferme dans les toilettes jusqu'à l'arrivée.

Le vol est relativement calme. Quelques moments de turbulences, mais rien pour friser (ou défriser, selon les gens). Je fais un binge-watching de la série "C'est comme ça que je t'aime".

Je n'ai pas réussi à m'endormir et j'espère être capable de pouvoir faire ma journée et de visiter Le Pirée autant que je le souhaite.

Nous approchons de Zurich. Le ciel se couvre alors que le soleil se lève.

Polluant, mais quand même beau

La lasagne du chef Daniel Vézina

C'est pas la mi-chemin, mais j'espère m'endormir bientôt

Dublin

London Gatwick

Zurich

Chaîne de montagnes entre Milan et Munich

Bergamio

Venise

San Marino

Éperon de la botte de l'Italie

Les énormes bateaux de croisière ont leur minuscules, vus à 1000km dans les airs

Lecce, la fin de la botte de l'Italie

Patras, enfin au-dessus de la Grèce

L'avion qui se promène sur l'écran me rappelle à quel point je suis maintenant près de l'Ukraine et que malgré tout, je suis une privilégiée.

8h28, ma nouvelle heure locale (1h28 au Québec), nous amorçons notre descente et mon cerveau s'enfuit en p'tit jus par mes trous d'oreilles...

Arrivée à destination à 8h48. Reste plus qu'à retrouver mon bagage et mon transport pour mon lieu d'hébergement.

P.S.: Il y a du texte, sous chacune des photos. C'est pas seulement des photos de nuages!

Ce qui était prévu ne s'est pas avéré. J'ai ouvert les yeux à 10h30, alors j'ai pris un bon déjeuner (fruits, feta, café, jus d'orange) et j'ai changé de plan. On va oublier ça, l'Acropole, à cette heure-là.

Je ne connaissais pas les systèmes hop-on hop-off, mais ma globe-trotteuse m'en a suffisamment parlé pour m'en donner envie.

12h30, j'embarque dans en mode hop-on en direction d'Athènes pour aller voir autre chose que l'Acropole, mais sans savoir quoi encore.

Puisque l'arrêt C4 est tout juste devant l'entrée de Pláka (un petit quartier derrière l'Acropole), je ne dis qu'il serait plus que judicieux de réorienter mon planning pour aller à la découverte de Anatiofika (un petit quartier secret, dans le quartier). Je voulais tellement voir Anatiofika!

Les gens sont, pour la plupart, respectueux des habitants de cette quarantaine de maisons.

Anatiofika date du 19e siècle et a été fondée par des tailleurs de pierre de l'île d'Anafi (d'où son nom). Ils y étaient venus pour travailler pour le roi, à la suite des dommages causés par une guerre.

Considérant que les images parlent d'elles-mêmes, je vous fais grâce des commentaires. Vous remarquerez les allées parfois très étroites et l'assèchement intense des cactus et des aloès.

Pas un mot su'a game, j'ai sali ma lentille avec la crème solaire...

La sortie d'Anatiofika nous dirige sur un chemin de pierres taillées si glissant, que je n'ose pas imaginer ce qui en est sous la pluie. J'ai réussi à convaincre mon derrière de résister à la tentation d'aller à la rencontre de ces pierres lustrées par les milliers de passages quotidiens et j'en suis fort aise!

C'est donc quelques instants après ma sortie d'Anatiofika que j'ai découvert, par pur hasard, le Musée de Pavlos et Alexandra Kanellopoulos, un couple d'archéologues qui possédait ces artefacts (dont certains datent de 700 ans avant Jésus-Christ) et qui en ont fait don au gouvernement en 1972, en échange d'ouverture et d'inclusion. Encore aujourd'hui, cette promesse est respectée.

Ensuite, j'étais fatiguée. Ça faisait beaucoup d'escaliers... J'ai décidé de rentrer pour aller faire l'épicerie. En chemin, je n'ai pu faire autrement que de m'arrêter à l'Aérophage.

Vous avez vu la photo de l'oranger qui pousse en bordure de rue, n'est-ce pas? Voici d'autres arbres fruitiers qui poussent en bordure des rues près de "chez moi".

À demain!

J'avais dressé la liste des choses que je voulais voir aujourd'hui et c'était une longue liste. Je me doutais bien que je n'aurais pas le temps de tout faire, mais je ne suis pas insatisfaite pour autant. Une chose en amenant une autre, j'ai fait des choses que je n'aurais jamais planifiées au départ et j'estime avoir découvert une perle cachée.

Pour se rendre à destination, je dois prendre le hop-on hop-off de la ligne A. Comme j'habite sur la ligne C, j'ai besoin d'un transfert. Cette nouvelle balade me fait découvrir de nouveaux endroits (et me sauve probablement beaucoup de temps).

Monastiraki est un quartier qui ressemble au Vieux-Montréal, dans la mesure où il y a une quantité impressionnante de boutiques pour touristes. J'ai acheté une robe d'un ton bleu royal (j'espère qu'elle me fera) et une cruche d'eau en métal. Ça garde l'eau fraîche plus longtemps.

Je sais, je ne bois pas d'eau... Mais ce sont des boutiques attrape-touristes, alors je suis une touriste assumée!

Mon avant-midi va bon train. Il n'y a pas vraiment de marches, alors c'est, en ce sens, beaucoup plus facile à gérer.

Encore aujourd'hui, je n'avais pas faim. La chaleur accablante me coupe, comme bien des gens, l'envie de manger. J'arpentais les rues lorsque soudain, comme dans un conte de fées, l'image est devenue réelle. Le restaurant Klepsidra était devant moi et comme dans mes rêves, il y avait une table dans les escaliers, juste pour moi, derrière la dame en rose.

C'est donc avec un ton résolument décidé et avec une face pas peu fière que je me suis attablée (on viendra pas m'voler mon spot, certain!).

Trop pleine de ma tarte aux épinards et de mon cappuccino freddo sketos, je me remets en route sans tarder. Sans tarder, à la manière locale, ça veut dire longtemps après (parce que c'est long au resto)...

Demain, jour de croisière. Mon ampoule crevée guérira certainement mieux en trempant dans le golfe Saronique!

Normalement, je n'écoute pas trop Dr Google, mais j'ai eu certaines inquiétudes au sujet de mes symptômes. Je me suis rapidement retrouvée devant deux choix : risquer ou dormir.

J'aime bien dormir, alors je n'ai pas eu de peine à le faire et j'y vois encore un avantage à voyager seule. Je peux, sans aucun malaise, respecter les limites imposées par mon corps.

Je suis allée à l'épicerie en taxi et je suis revenue à pied, parce que je voulais tester le poids du sac-à-dos rempli. J'irai consulter un chiropraticien au retour. Sans exclure le diagnostic alarmiste de Dr Google, j'ai tout de même l'impression d'avoir des nerfs coincés lorsque je porte du poids sur mon dos.

Pour ma dernière journée complète demain, je pourrai très bien me contenter d'un tour de hop-on hop-off si jamais ça ne se place pas suffisamment vite. On verra.

C'est donc un hors-série dédié à la végétation locale que je vous présente aujourd'hui, plus particulièrement celle qui pousse de manière naturelle ou en bordures des rues. Une fois de plus, je crois que nous aurions à apprendre...

Vous connaissez ma passion pour les plantes comestibles. Ici, elle n'a fait que croître.

Ici, sous le soleil plus que radieux, mon cerveau est constamment en mode de traitement de l'information, cherchant à capter les détails dans l'architecture (avec des couleurs qui n'existent pas chez nous), tandis que mes oreilles sont sollicitées par le chant incessant des cigales.

La région est très montagneuse, amenant avec elle des défis particuliers au niveau de la construction, et ce, depuis des milliers d'années.

Les gens sont très soucieux de l'apparence de leur logis, de leur jardin de balcon. Plusieurs sont magnifiques! Grandes lignes, portes hautes, frises et cannelures sont autant de legs de la Grèce antique.

Dans la catégorie des éléments inclassables...

Au gré des marches que je prends, je fais face à beaucoup de nouveautés.

Il arrive parfois que des propriétaires se retrouvent le bec à l'eau, quand l'excavation fait ressurgir des artéfacts. Chaque construction doit prévoir les services d'un archéologue. Lorsque de tels sites sont découverts, il n'est plus possible d'y construire sa demeure. Le site devient public et protégé.

Je serai bientôt en route malgré le retard de vol annoncé, tandis que vous serez bientôt à débuter votre nouvelle journée. Vu le manque de réseau, vous me lirez à mon arrivée.

Je vous laisse avec mes derniers clichés, croqués sur le vif, en me rendant à l'aéroport.

🎶 Acropolis, adieu!

Merci, la vie!