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Ancien royaume au milliers d'éléphants, le Laos est un pays d'eau et de montagnes karstiques dont la vie très tranquille est rythmée par le Mékong et ses nombreux affluents.
Du 11 février au 10 mars 2017
4 semaines
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Vers Luang Namtha 

C'est parti pour le Laos ! Après un enchaînement de 3 bus et 3 tuk tuk, le passage des 2 postes frontière et 10h de trajet pour seulement 280 kilomètres, nous voilà arrivés à la gare routière de Luang Namtha au Nord du Laos.

Pas fâchés de descendre car on a passé la moitié du trajet à sauter au dessus de nos sièges tout à l'arrière du bus sur une route sacrément cabossée...

Et là il nous faut râler en groupe car le chauffeur de tuk tuk nous annonce 7 fois le prix normal pour rallier le centre-ville sans en démordre...

Ouf négociation réussie et nous voilà posés à la gesthouse, elle est tellement chouette qu'on la squattera quasiment toute la journée du lendemain. En plus il fait gris et froid... (on s'habitue vite a la chaleur 😄). On réserve quand même un trek de 2 jours dans le parc national de Nam ha, but de notre venue ici. (Et y a le choix question activités: trek, kayak, visites des villages...).

Le trek !

Au petit matin glacial, (à 7h30, 12 degrés 😉) on englouti un copieux petit déjeuner à la compagnie de trek en faisant connaissance avec nos 2 guides (Pai et Touy) et Roseline notre compagne de marche. Québécoise rigolote faisant le voyage en solitaire, on est trop heureux de la rencontrer et d'entendre à nouveau cet accent après y avoir vécu pendant 1 an.

Un coup de tuk tuk et de pistes plus tard, on descends au milieu d'un village, les femmes sont en train de coudre des sacs en papotant, on ne les dérangent pas et on poursuit vers le bord de la rivière.

La zone protégée de Nam ha est une réserve de 2224 km², recouverte à 96% de forêt tropicale, créé afin de réduire l'impact du tourisme sur l'environnement en préservant paysages et authenticité de ses villages.

Elle est en effet la région la plus diversifiée ethniquement du Laos (une quarantaine de groupes ethniques différents y vivent comme les Hmong, Akkha, Yao,...).

L’écotourisme s’est développé (soutenu par l’UNESCO), afin de protéger la faune et flore de la chasse et du défrichement. Donc une partie des fonds sont reversés aux villageois afin qu'ils puissent vivre en partie du tourisme et pour la préservation de l'écosystème.

La minute info étant finie, place à l'action !

On voulait un trek physique, perdu au milieu de la jungle primaire, on va en avoir pour notre argent !

C'est parti pour une succession de montées quasiment à pic, on est bientôt à quatre pattes, avec de vertigineuses descentes où l'on prend garde à ne pas trébucher entre les racines et les lianes et filer dans le vide !

Et ca sera comme ça toute la journée, montée jusqu'à un point de vue et redescente jusqu'au ruisseau et rebelotte ! Nos guides appelent ça la piste qui fait pleurer les phallangs (blanc) 😂 On pleure pas d'abord, on sue !

On se sent comme des fourmis que ce soit au pied d'arbres immenses ou au milieu de labyrinthes de bambous...

Bien heureusement on a droit à de nombreux cours de botanique et dégustation de fruits, plantes et écorces croisés sur notre route. Au passage nos guides font leur cueillette (ou magasinage pour les amis québécois).

Pour ce midi ils coupent des feuilles de bananiers pour servir de plat et d'assiettes. Au menu, riz gluant en boulettes qui servent à attraper les différents plats préparés par la cuisinière de l'agence. Après cette pause bienvenue, c'est reparti même topo. Nos guides se remettent à ramasser plantes et feuilles le long du sentier.

Ils vont même jusqu'à abattre un bananier entier au couteau pour en récupérer la fleur qui servira pour le diner... ok, c'est comme ça que vous faites ? 😃

On arrive finalement à l'endroit où on campera pour la nuit. Calés au bord d'une rivière, une falaise de végétation nous fait face et on entend déjà les grenouilles. On a choisi de camper dans la nature plutôt que dans une cabane plus loin, quitte à être dans la jungle autant s'immerger à fond. D'autant plus que l'endroit est vraiment pas mal !

Notre campement se compose d'un appentis couvert de feuilles de bananiers monté il y a quelques jours par un groupe précédent. De notre côté on aura simplement a enfiler des sac de riz sans fond autour de deux bambous et de les caler avec d'autre bouts de bois pour se faire un lit de camp sommaire.

Notre activité de début de soirée sera de regarder nos guides préparer la pitance. Les feuilles de fougère ramassées plus tôt finiront assaisonnées d'oignon, de gingembre et d'un peu de tomates. On enroule tout ça dans une feuille de bananiers qui finie embrochée au dessus du feu. Même traitement pour du porc finement coupé et assaisonné. Une soupe de tomates maison mijote également à l'intérieur d'un morceau de bambou tout juste coupé ! Et oui, ce soir mis à part les couteaux de nos guides, pas d'ustensiles de cuisine !

Tout est fait de feuilles, de bambou ou d'écorce pour ficeler le tout !! Même les cuillères que Touy fabrique sont en feuilles habilement pliées. Bien entendu Aymeric s'y essaye aussi, et pourra manger avec sa propre cuillère. Tout ça prend donc du temps et quand vient l'heure de passer à table (assis sur deux bambous et pour table des feuilles de bananiers) on a sérieusement faim ! Le repas est délicieux, on s'en lèchera les doigts jusqu'a tout finir 😁. (Et sympa ils prévoient largement de quoi, même pour les végétariens !)

Pai notre jeune guide a le couteau qui le démange, non content d'avoir eu à couper des dizaines de bouts de bambou ce soir, il s'y remet au coin du feu et fabrique de très jolies baguettes chinoises. Touy se marre bien car il les trouve trop petites, des baguettes de bébé ! Alors il s'y met aussi. On en aura assez pour le repas de demain midi 😊. Puis ils enchaînent en créant de magnifiques gobelets, on se sent si peu manuels à côté d'eux...

On discute au coin du feux avec Pai qui parle relativement bien Anglais, il à 22 ans et envisage de se marier à 25, on apprendra qu'ici c'est l'homme, qui en plus de payer pour un immense mariage (un milier de personnes parfois), doit donner de l'argent à la famille de la mariée ! Forcément on lui dit que non on est pas mariés, et que si on devait faire un mariage comme ici au Laos, on aurait pas d'argent pour ce voyage...

Pendant ce temps Touy, comme un enfant, rigole en pêchant des écrevisses à la lampe frontale et nous en propose en les jettant sur le feu, euh... non merci...

On discutera un bon moment, puis au lit emballés dans nos moustiquaires, on sait bien qu'on ne se réveillera pas tard ici...

Le lendemain, c'est le crépitement du feu qui nous tire des couvertures, la nuit a été courte et fraîche mais c'est l'aventure ! Le petit déjeuner est vite prêt, café et noodles instantanées, mais consommés avec nos baguettes et gobelets maisons s'il vous plait !

C'est reparti pour un tour, on longe les berges de la rivière un petit moment, avant de tomber sur le campement habituel, la cabane est jolie et le paysage un peu mystique encore dans les nuages de bon matin. On est tout de même content de notre choix de campement plus authentique.

Un petit passage de rivière plus tard, on s'enfonce à nouveau dans la forêt pour une côte sans fin jusqu'à un très joli point de vue. Et vous avez compris, on redescent, on remonte...

Et on refait les cobayes 😉, nos guides nous font goûter l'écorce d'un arbre qui soigne les symptômes de la malaria, c'est tellement amer qu'on grimace sous leurs rires. Puis c'est le tour d'une racine rougeâtre mangée en cas de dernier recours, ben on comprends pourquoi ! A chaque fois qu'on leur parle d'un animal ou qu'on leur montre des végétaux, ils nous disent on le mange ou alors c'est un médicament ! On se disait bien qu'on entendait quasiment pas âme qui vivent à part quelques oiseaux, malgré que l'on soit dans un parc national...

La pause déjeuner est assez rigolote, on se fait faire mutuellement des jeux de devinettes, pendant que la pitance (ramassée dans la forêt of course !) chauffe sur le feu. Pai mettra même de la musique et les filles essayent de chanter un de leur hit laotien du moment, ce qui les fait bien marrer.

La randonnée s'achève en marchant dans le lit d'un petit ruisseau, ce qui nous vaudra de nombreuses glissades et quelques chutes ! Et on retrouvera la rivière du départ, mais pas de kayak pour traverser !

On a deux option: soit attendre une à deux heures avant que des kayaks arrivent soit traverser le courant fort de la rivière à pied. Bon les filles ne sont pas emballées, étant plus petites, l'eau va leur arriver jusqu'au nombril et évidemment on a pas de maillot de bain et les laotiens sont très pudiques... (enfin surtout en ce qui concerne le corps des femmes bien sûr ! ). Après tergiversations, on se décide à virer le pantalon et on traverse pour retrouver le tuk tuk qui nous ramène au centre-ville après une heure de piste.

A droite: Aymeric a cru avoir trouvé une fraise sauvage mais perdu on a trouvé une plante qu'ils ne mangent pas !

Notre guide, perds encore son couteau (il en rachète un chaque semaine !), en le laissant posé sur le siège dans les cahauts. On est bien heureux de ces deux jours en autarcie et Roseline la québécoise étant un tel coup de coeur et de rire qu'on décide de poursuivre la route ensemble le lendemain !

Passage frontière

- Bus Chiang rai au friendship bridge: 65 baths/pers puis tuk tuk pour t'emmener au poste frontière Thaïlandais: 50 baths/pers.

- Une fois les contrôles passés bus (obligatoire) pour traverser le pont: 25 baths/pers et arriver au poste frontière laotien

- Visa Laos : 31$/pers (30$ la semaine)

- Tuk tuk de la frontière à la gare de bus de Huay xai : 25 000 kips/pers

Luang namtha

- Bus Huay xai à Luang Namtha : 60 000 kips/pers (7€)

- Tuk tuk de la gare de bus de Luang Namtha au centre ville: 10 000/pers (contre 70 000 demandé en premier lieu).

- Nuit à Luang Namtha à Thoulasith guesthouse: 80 000 kips (9,20€).

- Trek 2j/1n chez ecoforest retreat: 85$/pers pour groupe de deux, dégressif en fonction du nombre de participants.

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Nong khiaw 

Après nos émotions à Luang namtha on décide de rester au Nord mais plus à l'Est, en direction de villages bordés par la rivière Nam Ou. Roseline (rencontrée lors du trek) nous accompagne dans cette direction car l'union fait la force !

On a réservé nos tickets de bus à la guesthouse comprenant le prix du tuk tuk pour ne pas avoir à marchander de bon matin. Évidemment tout ne se passe pas comme prévu, on galère à trouver le bon tuk tuk et il nous fait attendre trente bonnes minutes avant de récupérer tout le monde et enfin se diriger vers la station de bus. Ouf on arrive finalement à temps pour notre bus direction Luang prabang (ils partent rarement à l'heure 😉). On descends avant le terminus à la bourgade de Pakmong pour changer de minibus direction Nong khiaw.

Quelle claque dès qu'on arrive ! En se dirigeant vers le quartier des guesthouses de l'autre côté de la rivière, on dirait un car de chinois à nous 3 tellement on mitraille tout azimut ! La vue du pont sur les montagnes en pain de sucre qui enserrent le village est saisissante.

Après plusieurs échecs on se trouve finalement une place pour la nuit et avec terrasse donnant sur la rivière s'il vous plaît ! Nos affaires rapidement déposées on se dépêche de rejoindre le point de vue Phadeng peak. La montée est comme d'habitude bien raide sans circonvolutions et on est heureux d'arriver au sommet après une petite heure d'effort.

On a le temps de souffler (et de sécher) en admirant le panorama à 360° avant que le soleil ne se couche, c'est encore plus beau. Le retour sera plus périlleux à la seule lueur des lampes de poche, vive les racines et les roches sur notre passage !

Affamés on s'attable chez un indien, la nourriture arrivera après 1h d'attente et froide.... grr demain c'est Roseline et non Maëlle qui décidera du resto.

Première action d'une bonne journée qui commence: un petit déjeuner bien copieux ! Chez Alex, c'est bon et juste à côté de nos lits 😉 Rassasiés c'est parti pour la découverte de Nong khiaw mais du côté "vrai" village. En effet dans cette bourgade il y a un secteur à touristes et un secteur à locaux assez délimités. Sans bien sûr qu'il n'y ait aucun problème pour déambuler de l'un à l'autre. Bon vers 11h l'activité n'est pas folle, c'est ce qui agréable d'ailleurs, tu te laisses porter par la nonchalance ambiante...

Aymeric en ayant marre de transpirer pour une journée, les filles décident seules de tenter l'ascension d'un deuxième point de vue, celui de Nong none. Tout d'abord il faut payer les droits d'entrée à toute une famille en train de déjeuner sous une tonnelle qui font office de gardiens... ils proposent même du rat grillé en bonus à Maëlle ! Formidable... Après avoir décliné la proposition c'est parti pour l'aventure !

On a l'impression d'être dans survivor entre passages sur échelles branlantes, bouts de bois ajourés au dessus du vide et bien entendu montée tellement raide qu'on est à la limite de l'escalade ! Par contre on ne regrette pas l'arrivée, 2 esplanades suspendues au dessus du village qui nous permettre de suivre la vie des habitants.

Alors qu'Aymeric se boit une bière peinard à la ville en travaillant sur le blog, on restera un moment à papotter là haut à l'ombre. Le retour se fait par un deuxième chemin toujours bien aventureux surtout en sandales !

Pour se remettre de nos émotions on se commande deux shakes mangue à une boutique, la femme nous fait signe d'attendre, sort 2 gobelets en plastiques puis se rassoit... notre breuvage arrive finalement depuis l'autre côté du pont livré dans une cruche transporté sur un scooter ! Ah Laos tu ne cesses de nous surprendre 😂

On se retrouve finalement tout les 3, trop tard et la flemme de rebouger et on profite du coucher de soleil à domicile !

Le restaurant de ce soir (Mackara restaurant) sera démentiel, on goutte pour la première fois au souzi, plat local qui ressemble au green curry thailandais, mais en plus épais, et au lap autre spécialité laotienne. On a du mal à terminer tellement les portions sont énormes !

Le lendemain, Aymeric et Roseline tentent un petit déjeuner local avec omelette aux tomates et herbes fraiches accompagné d'aubergines et de riz gluant tandis que Maëlle la joue classique muesli aux fruits frais et pancakes chocolat bananes 🤗

Bon on aura attendu 1h30 car la pauvre cuisinière est seule à tout faire, ses employés ne sont pas venu depuis 3 jours trop embués par le lao lao (whisky local). On a donc le temps d'admirer notre voisine de table colorée...


Heureusement on avait prévu très très large pour aller prendre notre ticket de bateau.

Et on profite encore une fois de ce magnifique paysage de brume caressant les sommets, en se rendant à l'embarcadère...

Et là première séquence d'une longue lignée comique de cette journée:

11h, on se retrouve tous chargés sur 3 bateaux, le nôtre commence à partir dans le mauvais sens puis coupe le moteur et reviens vers l'embarcadère à la rame... ok... Puis s'en suis une scène digne de benny hill, tous les passagers, sacs, vélos, et poules des 2 autres bateaux sont changés d'embarcation, ça peut s'avérer difficile de faire le grand écart entre 2 pirogues au dessus de l'eau 😂

On à l'impression que c'est pour charger plus de monde en en prenant un légèrement plus grand, mais on en est même pas sûr ! On fini par partir avec une heure de retard et en dernier, du coup on fais bateau bus ! On s'arrête en contrebas de plusieurs villages pour ramasser des habitants qui se retrouvent avec l'eau jusqu'à mis cuisse pour pouvoir venir jusqu'à nous...

Roseline qui est en première position, se prends de l'eau dans le visage, tout en étant compressée face aux pieds d'un anglais peu élégant. Maëlle la sauve en lui proposant de partager sa place, qui sont des sièges de voiture ! On a de la chance c'est bien plus confortable qu'être assises à même le sol à l'arrière.

On a le temps d'apprécier le paysage qui est juste magnifique: berges verdoyantes s'enfoncant dans les eaux, buffles lézardants sur les plages et enfants se taquinant dans l'eau.

La suite en partie 2...


- Bus luang namtha à Pakmong: 100 000 kips/pers (11,5€)

- mini van Pakmong à Nong khiaw: 25 000 kips/pers (2,9€), mieux d'être à plusieurs sinon le prix grimpe.

- Nuit à Nong khiaw à Bamboo paradisiaque guesthouse: 60 000 kips (7€).

- Bateau de Non khiaw à Muang noi (et inversement ): 25 000 kips/pers.

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Muang noi

On arrive finalement à Muang noi, 1h plus au nord, encore plus préservé car la piste qui y conduit vient d'être achevée... pour faire simple, un front de rivière fait de bungalows et restaurants en bois, une rue principale de terre battue où se trouve la majorité des guesthouses et en arrière le village des locaux.

À peine descendus, on se fait alpaguer par des rabatteurs pour les hôtels (quelque peu agressifs). Les prix sont trop élevés donc on passe notre chemin sous leurs ricanements: vous trouverez pas moins cher qu'ils nous disent... il nous faut une dizaine d'essais pour trouver un prix dans nos moyens.

Tout d'abord, le patron dit "c'est complet" puis "j'ai des chambres"... ok... Roseline négocie sa chambre à 50 000 et nous a 60 000. On apprendra que des chinoises arrivées plus tard on payé la même chambre 100 000 et finalement renégocié le lendemain à 80 000 ! Proverbe du jour: ta chambre toujours tu marchanderas et mieux au matin tu négocieras (et ça s'est vérifié dans la suite du voyage...).

Une fois installés, il n'est pas 16h, donc on décide de partir vers le point de vue Phanoi et la caverne du même nom à 10mn du centre. On profite d'une magnifique vue de la rivière d'un vert incroyable enserrant les bancs de sable avant d'arriver. Et là à nouveau perle comique ! Il faut bien entendu payer un droit d'entrée... sur les trois personnes qui s'en occupent deux sont complètement bourrées et la 3ème est un enfant de 8 ans ! Ils commencent par nous offrir des verres de lao lao, bon ok une petite lichette pour la route... ca ramone avant l'effort !

Et on tente de payer nos 3 entrées, donc à 30 000, en leur donnant un billet de 50 000... le plus entamé des deux est malheureusement en charge de la caisse ! Il empoche l'argent et voilà... on tente de lui expliquer, il titube et ne comprends rien, son compère tente de le convaincre et l'autre fini par nous rendre 50 000 soit ce que l'on vient de lui donner mouahah ! 😂 On a dû attendre encore 5 bonnes minutes de discussions entre les deux pour que finalement l'enfant intervienne et résolve la situation... halleluiaaaa

On grimpe donc, et rebelotte c'est fort boyard en encore plus périlleux au niveau de la solidité des échelles et rembardes que les fois précédentes... (boire ou entretenir il faut choisir 😄).

Après une visite de la caverne en mode explorateur à la lampe de poche et une re grimpette on arrive finalement au point de vue qui est pas mal du tout. On reste calés là un moment sur un petit banc en bois...

En retournant au village on teste un des bars sur pilotis pour se boire des shakes au soleil couchant, y a pire comme fin de journée et encore quelle vue à tomber !

Et comme on fait les fous fous ce soir on souhaite profiter de l'happy hour et s'offrir des cocktails à moitié prix ! On se pose à un bar et nos margharitas arrivent en premier. On n'oubliera jamais la tête de Roseline lorsqu'elle goûte le "sucre" déposé autour du verre en décoration car c'est... du SEL !!

Du coup une partie s'est déversée dans le verre rendant la boisson franchement bizarre... Aymeric plus pragmatique en sirote quelques lampées, "peut être ont ils voulu faire comme une tequila paf tout dans le même verre ?" On demande quand même à la serveuse si c'est normal ? Elle nous répond que n'ayant plus de sucre ils ont mis du sel... ok... le patron intervient et nous propose de changer nos verres, même sans sucre ça nous va bien ! Ils les ramènent et... avec du sucre, bon on comprends rien mais c'est bien mieux ! On se prends un fou rire mémorable après cette journée bizarre 😂

Le lendemain on décide d'aller explorer les villages aux alentours. On marche une vingtaine de minutes pour sortir de la bourgade jusqu'à une petite rivière et son pont en bois, où il faut payer le droit de passage.

On laisse la caverne pour plus tard et on marche sur une grande piste sableuse en direction de Ban hoy seen. Le village le plus éloigné à l'ouest. Les paysages sont magnifiques, de nombreux buffles paissent dans les champs de riz en friche (snif saison sèche ). Après avoir traversé à pied un ruisseau, on arrive au village.

Le rythme est très tranquille et on croise plus d'animaux de basse-cour que d'habitants (qui sont pour le coup complètement indifférents à notre présence). Cochons, poules, canards, chiens et chats vivent en bonne entente autour des habitations comme partout au Laos.

On finis le tour par les bords de rivière où femmes et enfants se lavent et font la vaisselle avant d'aller se boire une boisson fraîche. Les sodas que l'on prends coutent moins cher qu'un verre de lao lao, mais le patron nous en offre plusieurs (Aymeric se chargera des verres des filles discrètement)!

Après être retourné sur nos pas, on reprends la piste principale vers Ban na plus petit que le précédent il est tout aussi calme... On traverse le village en slalommant entre canards et futurs balais étendus sur le sol à la recherche de l'accès au 3ème village...

Mais on ne trouve pas et on fais demi tour au bout de 20mn. Même pas grave les abords du village sont très agréables et verdoyants !

Au retour, on explore la caverne avec de beaux bassins transparents à l'entrée où les locaux viennent laver leur scooter. L'intérieur est en partie immergé et bien glissant donc on en explore qu'une partie.

Finalement on aura marché près de 20 km mais c'était en terrain facile ! De retour à Muang noi, on retente l'expérience happy hour dans un autre bar au bord de rivière, gagné ils sont délicieux et on profite à nouveau d'un magnifique soleil couchant.

Le lendemain on fait nos adieux à Roseline, bien tristes de se séparer, elle part plus au Nord pour ensuite traverser la frontière vers le Vietnam, tandis que nous repartons vers Nong khiaw pour prendre un bus vers Luang prabang.

Le retour est incroyable avec la brume léchant les berges et les embarcations. Finalement on serait bien restés un peu plus, particulièrement en homestay (nuit chez l'habitant) pour avoir plus de contact avec les locaux, une prochaine fois...

Un petit quizz cher lecteurs: à votre avis qu'est donc cette "scène de crime" croisée sur le bord du chemin ? On attends vos réponses dans les commentaires !


- Nuit à Muang noi: 60 000 kips, on ne se rappelle plus du nom mais à côté du restaurant Vita qui est un très bon choix pour manger d'ailleurs.

- Buffet petit déjeuner monumental au Phetdavanh buffet place à Muang noi, tu peux te reservir à volonté pour 30 000 kips (3,5€).

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A peine arrivés à la gare routière c'est comme d'habitude l'étape de pseudo négociation pour le prix du tuk tuk afin de rallier le centre-ville. Le prix annoncé est le double, ils ne veulent rien entendre, on fait mine de partir et finalement on aura le trajet pour 10 000 kips.

Ayant crainte de ne pas trouver un hébergement pour la nuit, vu que Luang prabang est réputée pour être bondée, on a réservé un hôtel à l'avance mais au dessus de notre budget habituel... nos sacs déposés on part donc à la recherche d'un établissement moins cher pour les nuits suivantes.

Après une vingtaine de guesthouses on est découragés, soit elles sont trop chères, soit complètes ou alors on est incapable de nous dire si il y aura de la place pour le lendemain ! Bon au moins ça nous a permis de découvrir une bonne partie du centre-ville !

Petite ville bordée par le Mékong, Luang prabang est classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1995. La ville illustre un mélange particulier entre architecture coloniale avec ses maisons en brique et à étages et les constructions plus traditionnelles en bois, à l'exception des temples en pierre. En effet une partie du pays est passé sous protectorat français en 1893, puis intégrée à l'union indochinoise française quelques années plus tard. Le pays passera aux mains des Japonais lors de la seconde guerre mondiale, avant de déclarer son indépendance en 1945 qu'elle n'aura réellement qu'en 1953 pendant la guerre d'indochine. S'en suivent guerre civile, occupation par le Vietnam, les Usa, bombardement par ces mêmes américains ... alors que le pays est officiellement neutre pendant la guerre du Vietnam ! Bref l'histoire récente de ce pays est extrêmement compliquée, et détient le triste record du pays le plus bombardé de l'histoire. Pour plus d'informations, armez vous de patience pour lire et comprendre l'histoire de ce pays.

Le lendemain c'est reparti pour la recherche d'une nouvelle guesthouse et youpee on trouve la bonne, la famille qui la tiens est très accueillante et nous offre des bananes de bienvenue.

La chaleur est bien moite, on se traîne donc à 5mn de là au fameux bar Utopia. Surplombant la rivière Nam Khan, avec jardin tropical et espèces de sofa où tu peux t'allonger: on est vraiment pas mal pour déguster des shakes à l'ombre. Les décos sont aussi assez originales entre obus et pistolets à eau recyclés !

On termine l'après midi en longeant les berges de la rivière puis du Mékong qui sont très tranquilles. La ville à un charme colonial endormi assez sympa.

La plus grande agitation vient des eaux du fleuve où circulent de nombreux bateaux le coucher de soleil approchant.

On fini notre tour par le night market surplombé par un joli temple, il est majoritairement fait de stands de bijoux et vêtements mais surtout ce qui nous intéresse ce sont les étals de sandwich ! C'est fou comme ça semble bon... d'autant plus qu'on en profitera pour tchatcher avec une famille très sympa voyageant 1 an avec leurs deux garçons de 10 et 12 ans qui ont l'air ravis, chapeau ! Pour leur blog c'est ici : http://4aventuriers.blogspot.fr/

Le matin suivant, on loue un scooter, bon il t'assassinent sur les prix ici... afin d'aller à la découverte des Kuang si falls à 30km de la ville. Au début du parc, se trouvent des moon bear en enclos, sensés avoir été repris à des braconniers qui les destinaient au commerce de bile pour la Chine.

Puis vient la cascade, en un mot : magnifique, une des plus belle qu'on ai vu à ce jour !

Au lieu d'une chute, c'est en fait des dizaines vasques se déversant les unes dans les autres créant autant de filets d'eau. Certains bassins sont déjà occupés par quelques baigneurs, l'eau est d'un turquoise laiteux, ailleurs elle est totalement transparente, mais partout bien fraîche.

Plus on monte le long de l'eau, plus on est émerveillés. On arrive finalement aux pieds d'une grande cascade "classique" mais tout aussi belle dans cet écrin de verdure. L'endroit invite à la contemplation, des tables de pique-nique se trouvent à l'ombre du petit pont traversant le cours d'eau.

Alors qu'Aymeric prends son temps pour les photos, Maëlle part en expédition solitaire dans la jungle afin accéder au sommet de la chute principale. Bon c'était probablement pas le bon chemin, mais elle fini pieds nus à escalader tellement c'est sableux et escarpé ! La montée en vaut la chandelle, une belle vue et des petits bassins bien tranquilles... évidemment de là haut, elle trouve le vrai chemin 😄, notamment un escalier glissant longeant le côté des rapides !

Comme il fait bon chaud, on se retrouve et c'est parti pour la baignade ! L'eau est bien fraîche mais qu'est ce que ca fait du bien ! Petite particularité des poissons viennent te grignoter la corne des pieds, ca surprends ! Et attention aux rochers immergés, Aymeric qui décidément fait un peu trop son intéressant 😉 s'éclate l'orteil et sera bon pour un énorme hématome...

On restera faire une petite sieste au soleil avant de s'en retourner à Luang prabang en fin de journée.

Après quelques passage par des champs, on fait un stop à la gare routière pour réserver nos tickets de bus pour Vang vieng le lendemain, c'est bien moins cher directement qu'en agence.

Et on est à l'heure pour admirer le coucher de soleil du haut de la petite colline surplombant la ville. On accéde au point de vue après plus de 300 marches et délesté de 20 000 kips par personne. Il y a beaucoup trop de monde à notre gout mais la vue est bien chouette !

Après un dernier tour par le centre et les berges du Mékong, on fait nos aurevoirs à la ville sans y avoir visité de musées ni de temples car on avait besoin d'une petite pause relax...


- Bus Luang namtha à Luang prabang: 40 000 kips (4,5€).

- Tuk tuk gare de bus au centre-ville: négocié à 10 000 kips (1,15€).

- Nuit à Luang prabang à Sysomephone: 80 000 kips (9€).

- Location scooter: 100 000 kips/j (11,3€).

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Connue comme ville des excès, de la défonce et de la fête ! (je sais ca fait rêver...). Notamment à cause des descentes de la rivière en tubing (grosse bouée), avec joyeux arrêts picoles (une vingtaine de bar au bord de l'eau) et consommation d'autres produits... tout ça agrémenté de son lot de sauts et zipline (je voleeee, oh tienss un rocher !).

Du coup taux de mortalité record chez la jeunesse australienne et anglaise notamment (21 rien qu'en 2011 !). Tant est si bien que les locaux pensaient la rivière hantée par de mauvais esprits... L'état a donc fini par prendre des mesures (suite à la pression internationale et à la mauvaise presse), du coup la quasi totalité des bars de bord de rivière ont été fermés (sauf 3, y en a 1 qui appartient à un chef de la police, faut pas déconner 😂), renforcement de l'interdiction anti drogues et tout les clubs en ville stoppent la musique à 0h ! Bon après ce topo, vous vous dites qu'ont ils été faire par ici ??😨

En dehors de son aspect sulfureux, Vang vieng est connue pour ses environs magnifiques, de nombreuses grottes et possibilite de kayak ou escalade... Enfin bref, elle essaye de se refaire une réputation en mettant l'accent sur son côté nature. Bon la bourgade en elle même manque sérieusement de charme, grandes rues poussiéreuses avec restos, agence d'excursions et bars passant des épisodes de friends en boucle... mais les environs et ses bords de rivière ne manquent pas de charme et on y aura passé deux journées sympathiques.

Pour s'y rendre de Luang Prabang la route est magnifique, et tourne sacrément, ce qui explique "entre autres" les 7 heures qu'il nous aura fallu pour faire ces 190 km. On recommence donc vivement de la faire de jour pour profiter du paysage, mais attention aux estomacs fragiles !

Malgré un départ matinal on débarque donc en fin d'après midi, mais on arrive quand même à se trouver une nuit abordable dans le centre ville.

Sur la route des crêtes entre Luang Prabang et Vang Vieng 

Le premier jour à Vang Vieng il fait très très chaud, on se traine péniblement en direction de la caverne Tham Chang au sud de la ville sous un soleil de plomb. Forcément il y a un droit d'entrée après un pont payant lui aussi. En plus la grotte se trouve en haut de centaines de marches 😥.

Elle a été utilisée comme refuge pendant les bombardement, la visite est rapide il y a quelques belles stalactites mais la partie accessible n'est pas immense, on profite tout de même des courant d'air rafraîchissant et d'un joli point de vue.

On se trouve donc maintenant sur la rive ouest de la rivière et pour rejoindre la ville on décide de couper à travers champs. S'en suit escalade de barrière à vaches et barbelés pour suivre le chemin indiqué par Maps.Me, mouais... on se retrouve sur une presqu'île et pour ne pas avoir à faire demi tour il faut passer un court d'eau qui stagne plus qu'autre chose... Aymeric en profite pour faire son Mc Gyver et jette un gros bambou en travers de l'eau. Après plusieurs essais Maëlle passe en mode équilibriste, mais pas Aymeric, obligé de se mouiller 😋.

On arrive dans un hameau plus habité par les locaux que l'autre côté de la ville. On continuera à remonter le long de la rivière Nam Song, passe un pont décoré de restes de bombes avant de s'accorder une pause les pieds dans l'eau avec un énorme (et pas cher) shake au chocolat. Ici dans les échoppes en face de la ville, tout est bien plus abordable et on peut profiter de la vue au frais à regarder des kayak descendre la rivière et des bateaux eux aussi chargés de touristes qui la remontent pour le coucher de soleil approchant.

Le shake avalé on repasse sur la rive Est en empruntant un joli pont en bambou. Puis on part à la recherche d'un endroit d'où voir le coucher de soleil sur la petite ile connue pour être le repère des fêtards. En fait c'est plutôt calme, paisible même.

On déambule entre les guesthouses et bars au milieu de la végétation jusqu'a un bar proposant des hamac avec vue sur la rivière, génial ! On se gratifie d'une bonne bouteille de bière locale qui nous donne le droit de squatter une heure, juste à temps pour photographier les montagnes derrière lesquelles le soleil disparaît. Là dans le hamac avec une super vue on commence à apprécier le rythme de vie laotien. La nuit tombe et maintenant que l'esprit des vacances nous a rattrapé, on continue sur la lancée en décidant de se faire plaisir avec un excellent restaurant Mexicain pour changer un peu du riz frit et des nouilles. On se couchera l'estomac bien rempli, et heureux de nos aventures du jour.

Deuxième jour, fini la rigolade, il y a quand même les environs à découvrir !! On loue un scooter assez tôt, aujourd'hui il fait plus frais et le temps est brumeux ! La rivière traversée, on se dirige à l'ouest. Après quelques kilomètres de route, elle devient piste pour entamer une boucle d'une trentaine de kilomètres en comptant les détours.

Le long du trajet il y a quantité de grottes et bassins naturels, on se perd dans les petits chemins mais on est peu enclins à visiter les premières grottes payantes, on préfère profiter du paysage. C'est sec et poussiéreux au possible. On croisera des camions remplis d'eau qui asperge la piste aux abords des villages pour minimiser un peu la poussière créée par les véhicules. D'ailleurs on voit souvent des locaux arroser la route devant chez eux, les premières fois on s'est demandé ce qui leur passait par la tête, mais après avoir croisé des camions roulant à toute vitesse et traversé le nuage qui les suivait, on a vite compris !

Alors qu'on reprend la direction de la ville, on s'arrête à la grotte Silver golden flower dont on avait entendu du bien. L'accès en scooter serpente à travers la végétation verdoyante et les enclos à vache. On découvre ébahis un jardin paysager superbement entretenu ! Un papy vient à notre rencontre, c'est lui qui est en charge de la grotte toute proche et entretient ce petit coin de verdure avec un autre laotien.

Avant la visite, il nous offre un concombre bien juteux du jardin. Ça tombe bien, on commencait à avoir faim. Une fois fini ce grignottage original, on le suit vers l'entrée de la grotte fermée par une porte cadenassée. Le long du chemin, il passe son temps à ramasser les feuilles qui tombent au sol (en pleine jungle ça peux prendre du temps), alors on s'amuse à faire pareil 😅. Vient la visite, il nous précède d'un pas léger pour son âge, 76 ans et grimpe comme de rien entre les rochers et la boue dans le noir. Tous les deux mètres il s'arrête, nous place à un endroit bien spécifique avant de nous montrer des stalactites aux formes particulières, certaines qu'il appelle des fleurs, il y en a de toutes les couleurs et tailles, c'est saisissant. Le plus étonnant cependant est au plafond, une fois éclairé de nos lampes torches, ce sont des milliers de points scintillants qui apparaissent, soit dorés soit argentés ! ! C'est incroyable on en est bouche bée, on arrivera pas à savoir si il y a réellement des métaux précieux au dessus de nos têtes, mais on repartira enchantés d'avoir payé cette visite avec un guide super attachant plutôt que d'autres grottes plus connues.

La chaleur revient en milieu d'après midi, après une pause repas bienvenue, on décide d'éviter le blue lagoon tout proche, étant THE attraction du coin c'est la ruée des minibus remplis de touristes asiatiques, tant pis.

Il reste des points de vue a faire sur la route du retour, mais devant la hauteur des pic karstiques à grimper, on renonce, la vue est déjà pas mal d'en bas ! A la place on retraverse la rivière pour aller au nord de Vang Vieng. La rivière et ses méandres nous appelle et on ne résiste pas longtemps avant de se baigner, c'est rafraichissant d'autant plus que le soleil se cache déjà derrière les falaises qui nous font face. Posés dans l'eau, on se marre en voyant passer quelques tubeurs sur leur bouées, vu la lenteur du courant, ils ont l'air de s'ennuyer ferme.


On retourne en ville avant que le soleil ne secouche pour de bon. On avait repéré un bar avec une vue prometteuse, gagné !! Le panorama sur la rivière et les montagnes en arrière plan est magnifique et en plus on arrive à l'heure pour voir les montgolfières raser l'eau en décollant. Tout ça en buvant un shake bien frais, décidément la vie de touriste ici est difficile 😉.


- Bus Luang prabang à Vang vieng: 95 000 kips (10,50€)

- Tuk tuk gare de bus au centre: négocié à 10 000 kips (1,15€)

- Nuit à Vang vieng à Dokboua guesthouse: 70 000 kips, très bien jusqu'à ce que l'on découvre des beds bugs l'horreur !

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Partir de Vang Vieng pour ralier Thakhek dans la journée c'est pas simple !

1- Lever tôt afin de prendre un des premiers minibus direction la capitale, Vientiane.

2- Après 4h de route on est déposés près de la station de bus Nord (ouest) de la ville. Des transports collectifs attendent et notre chauffeur fait le traducteur pour nous en trouver un qui part vers la station Sud (en fait située au Nord est... 😅).

3- Un peu de négociation plus tard et on est repartis mais vers le centre ville c'est à dire au Sud de notre position... pour remonter ensuite au Nord ! (si vous avez réussi à suivre, on a fait un trajet en triangle ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué 😂).

Point positif, on traverse la capitale en mode visite bus de chinois 😄 (bon on est pas fâchés de ne pas s'y arrêter ! ). Enfin nous voilà arrivés, coup de chance, un bus normal (pas vip donc) part dans une demi heure. Bon évidemment le trajet doit durer 6/7h et on mettra 10h30 !!! (Grrrrrr#@*^~_\$&!).

On arrive donc tard le soir et en errant au bord de l'eau à la recherche d'une guesthouse, coup du destin: on tombe sur Margaud et Cyrille (couple de français qu'on avait rencontré à Sukhothai en Thaïlande) !

On est très heureux de les recroiser et de se manger un bout ensemble en s'échangeant nos impressions et nos bons plans. Après une journée bullage (enfin plutôt scotchés au net) pour rattraper notre retard sur le blog et préparer l'itinéraire nous voilà partis !

(Certains passent au Thakek lodge où se trouve la bible de la boucle remplie au fur et à mesure par les voyageurs mais on était satisfaits par nos recherches).

J1 Thakek à Tha lang: 102km

Donc vous l'avez compris on vous emmène (encore) pour une boucle à scooter et courage se sera le cas pour cet article et le suivant ! ! On nous avait fortement conseillé ce roadtrip au Laos et on ne l'a pas regretté.

Peu de temps après la sortie de la ville on se retrouve sur une grande ligne droite mais avec des montagnes karstiques (je crois qu'on aura jamais autant utilisé ce mot 😂 ) tout azimut.

Bon au niveau indications c'est pas la panacée et malgré la carte Maelle se tord dans tout les sens pour trouver les directions qui ne sont bien souvent inscrites qu'en sens inverse !

Premier arrêt mesdames et messieurs à la Paseum cave surplombant un lac pas facile à trouver...

Alors en fait il faut suivre le nom de Buddha cave (mais celle là on l'esquive car chère et peu intéressante) jusqu'à arriver à son parking. Puis tu traverses ledit parking en t'enfoncant dans la végétation et quand tu as un doute toujours tourner à gauche ! Bon finalement on se garre à côté d'un pont en bois qui permet de traverser ben une prairie... OK... Après une brève marche dans la forêt, on débouche sur un lac couleur émeraude et en plus on est tout seuls à écouter les oiseaux.

Même chemin (c'est à dire piste cahotante) pour retourner vers la route principale mais cette fois ci on s'arrête faire quelques poses photos. Un bras de rivière puis un coin de rizières semblent comme des oasis au milieu du désert en cette fin de saison sèche.

Pour passer une bonne journée il faut qu'on se perde au moins une fois dans la nature ! On tourne bien trop tôt à la recherche de la Xiang Liang cave... Du coup après 20mn à tourner en boucle en manquant s'étaler dans le sable on rebrousse chemin. Victoire ! l'objet de nos recherches se trouve quelques kilomètres plus loin. On bifurque donc sur la droite de la route principale avant un pont, là tu as l'impression de tourner chez quelqu'un mais en fait non. Puis le chemin rétrécit de plus en plus, on slalomme entre les troncs, saute au dessus des souches et Maelle fini par marcher à côté du scooter... curieux comme voie d'accès... et oui on se trouve à la sortie et non à l'entrée de la grotte !

Pas grave cela nous permet peut être d'éviter les faux guides et gamins qui sont réputés pour tenter de te faire payer l'accès normalement gratuit...

Cette caverne nous plaît beaucoup, aussi d'accord parce qu'elle est baptisée caverne d'Harry Potter ! Pour les fans (comme nous...) elle fait penser à celle où Dumbledore et Harry découvrent un des fragments d'âme de Voldemort. Cette parenthèse "culture" terminée, revenons à l'action, comme deux enfants on va l'escalader de part en part afin d'explorer les 2 immenses cavités séparée par un lac intérieur.

Mais où est Maëlle  ? Indice: photo de droite

Plus tard mode micro pause vers Tha falang river, qui ne vaut pas vraiment le coup, les abords sont envahis de déchets, pffff. En y allant on tombe sur un groupe de chevrots en liberté trop mignons qui répondront en coeur aux bêlements de Maelle (qui a le talent très utile de parler aux animaux de ferme 😂) et ce pendant bien 5mn jusqu'à ce que l'on se prennent un sacré fou rire !

Pour clore notre programme grotte du jour, on termine par la Tham sa pha in. Ah oui parce qu'il y en a une quantité astronomique donc faut faire des choix... cette caverne a une ambiance mystique avec son bouddha et ses fanions colorés. Maëlle se fait une petite frayeur lorsqu'un homme invisible dans le noir se mets à répéter sabaidee (bonjour) puis moneyyyy. Celle ci est aussi gratuite donc on s'enfonce dans l'obscurité en crapahutant sur les rochers. Récompense, au fond de la grotte se trouve un magnifique puit de lumière se reflétant dans les eaux.

La fin de la journée approche, on trace vers notre destination finale en alternant petits villages, rares champs verdoyants et paysages dignes de l'ouest américain (cabanes en bois abandonnées au milieu de paysages secs). En effet entre les reliefs et la poussière on s'y croirait !

A gauche: une école lost in the wild  

Après une petite ascension, autre paysage lunaire, on tombe sur une forêt inondée ! Suite à la construction d'un barrage par les chinois, une grande partie de la région a fini sous les eaux entraînant déplacement de population et retentissement écologique bien évidemment... Visuellement c'est assez incroyable à traverser bien que ces forêts d'arbres morts donnent une ambiance mélancolique. On se pose pour la nuit en plein milieu de la zone, devenue (légèrement) touristique, au village de Tha lang dans une super guesthouse au bord du lac.

Non loin, un pont permet un chouette point de vue en hauteur face au coucher de soleil...

Brrr il fait frais (mais c'est bon...), cela nous donne un apétit gargantuesque et on se partage 3 plats sous les yeux médusés de nos hôtes. Maelle est aux anges, des mets végétariens délicieux !

J2 Tha lang à Konglor: 151km

Après un petit déjeuner à une autre crémerie (sabaidee guesthouse) réputée pour ses pains aux chocolats maisons pas mauvais du tout 😋, c'est le départ.

On continue à traverser le lac et les bois morts, morosité quand tu nous tiens !

Les hommes situés aux postes de contrôle de la route nous laissent passer avec des grands sourires et cette portion est agréable à conduire donc les kilomètres s'avalent tranquille...

A la sortie de la ville de Laksao, on continue tout droit sur une piste bien abîmée... On nous avait prévenu que la route se gatait par ici donc on est pas surpris... après une course poursuite, sous les éclats de rire, avec 3 enfants dans une espèce de moto side car (le plus âgé qui conduit doit avoir 9ans), on commence à se demander si on se serait pas trompés... et oui en revérifiant on s'est fait avoir !

A droite: quand tu es arrivé là et que tu te dis: faut tout que je refasse en sens inverse... 

La chaleur monte, heureusement la prochaine étape s'intitule Cool springs, (littéralement sources fraîches) on en salive d'avance ! L'accès se fait en ligne droite au milieu d'immenses champs de végétations rases avec une barre montagneuse en toile de fond, wahouu. Des enfants jaillissent de part et d'autre en hurlant des helloooos et courrent à côté du scooter pour nous faire des check de la main en passant. D'autres s'amusent à faire la course en scooter avec nous. Décidément les gens par ici sont vraiment attachants !

Youpee, nous voilà finalement au frais barbotant les pieds dans l'eau fraîche, quel bonheur. La couleur de l'eau est magnifique et de nombreux locaux viennent pique niquer, se laver ou faire la lessive !

Bon c'est pas le tout mais faut continuer ! On suit le cours d'une rivière où stationnent de nombreux bateaux recyclés à partir d'obus !

Et finalement vient une portion où le bitume est parsemé de trous et des bosses ( ça nous manquait presque...) alors qu'on prends de la hauteur jusqu'à une colline dominant les alentours. Un abris/point de vue où sont posés des laotiens nous fait de l'oeil pour se caler avec eux à l'ombre. On devient l'attraction et ils se succèdent pour regarder nos photos et nous indique que ce que l'on aperçoit en contrebas est la région de Konglor, notre destination du jour.

Regardez bien les bateaux à droite, merci les américains 😒

Et qu'y a-il à Konglor ? Une caverne pardi ! Mais pas n'importe laquelle, suspense...

Et là ce fut vraiment notre coup de coeur de cette épopée. La route qui y conduit est majoritairement en ligne droite en traversant une vallée encadrée par des massifs montagneux.

Tout les villages qu'on traversent sont éclatants de couleur et on aperçoit de ci de là des barques posées à même le sol, ça doit être quelque chose en saison des pluies ! Du coup on alterne pont en bois, ligne droite,... et verdure, sec,... mais c'est magnifique !

On croise de nombreux enfants qui rentrent de l'école et même pas le temps de prendre des photos tellement on est occupés à répondre à leurs hellos et signes de la main ! Bon Aymeric doit se concentrer sur la route car de nombreuses vaches puis troupeaux de buffles en liberté, traversent la route et là tu fais pas le malin !

Peu de temps avant d'arriver à la bourgade de Konglor, on s'arrête ravi à l'abord d'un champ pour profiter du paysage et se faire un goûter avec des genres de litchis locaux, une énorme truie (mais timide) vient quémander un peu de notre pitance qu'on partage heberlués par sa taille !

Puis on se fait des petits tours gratuits par des chemins boueux entre les fermes et habitations, à la recherche d'un endroit où dormir... Aymeric fini les pieds dans la glaise en prenant le scooter pour une moto cross 😄 bon pas de place dans celle qu'on avait repéré, on retourne sur la route principale et comme le destin est bien fait on tombe sur le meilleur hébergement qu'on ait eu au Laos.

Les chambres sont une tuerie et le patron en plus de parler un excellent anglais, donne des bons conseils et rigole tout le temps. Bonus, une super terrasse où déguster une bière fraîche avec une vue incroyable sur les abords du village pour le coucher du soleil. (Il y a plus de buffles que d'habitants par ici 😄).

On rencontre deux jeunes français bien marrants qui font un tour d'Asie avec des motos achetées au Vietnam avec lesquelles ils ont eu pleins d'aventures, on passe l'apéro puis le dîner à thatcher avec eux.

J3 Konglor à Ban nahim: 45km

Bon aujourd'hui on s'est cru dans un reportage du National geographic ! A 1,5km du "centre ville " de Konglor, se situe la caverne du même nom. On les parcours à pied, fait déjà chaud, avant de payer les droits d'accès au parc puis à un deuxième point pour la visite de la grotte en barque. La note est salée mais ça les vaut largement, chance, Eddie un allemand se joint à nous (on doit être maximum 3 par bateau).

Après 5mn de marche le long de bassins foisonnant de poissons, on arrive à l'entrée de la caverne et c'est déjà impressionnant. On grimpe dans l'embarcation et c'est le début de 7,5km de traversée sur la rivière souterraine !

On est rapidement dans l'obscurité totale, il fait frais et on entends des bruits de clapotis, de nombreux poissons se pressent autour de nous, habitués à être nourris par les touristes. À la lueur de nos lampes de poche, la cavité paraît colossale, elle fait tout de même jusqu'à 100m de hauteur par endroit !

Après 5mn de navigation, le pilote s'arrête et nous dépose sur la terre ferme pour un court parcours éclairé au milieu de stalactites, stalagmites et colonnes creusées dans la roche.

On le retrouve de l'autre côté et c'est reparti pour les méandres ! Parfois le courant est calme, à d'autres endroits il y a des sortes de rapides et on doit descendre pour aider à tirer notre embarcation et celle des autres ! On est ravis, c'est vraiment incroyable.

A certains moments la cavité est très large et à les parois se resserent autour de nous, c'est d'ailleurs flippant en voyant la vitesse à laquelle il évite les rochers à la seule lueur d'une lampe de poche !

A l'arrivée de l'autre côté, on retrouve progressivement, et aveuglés, la lumière du soleil après 45 minutes dans le noir.

A gauche: Notre capitaine / A droite: en route vers le village 

Notre guide nous dépose à une espèce de guerrite où tu peux acheter boissons et souvenirs mais on est pas trop intéressés... On convient avec lui qu'il nous attende 1 heure le temps qu'on aille faire un tour au village de Ban na tan 2km plus loin.

L'ambiance de ce village est très relax et agréable, on se serait bien vu y rester quelques temps... De nombreux ados nous saluent et rigolent de nos têtes dégoulinantes ! (Il est possible de faire un trek jusqu'à ce village et/ou d'y dormir en homestay).

Le temps file vite et on retourne fissa à l'embarcadère pour retraverser la grotte dans l'autre sens ! De retour sur la terre ferme, on se sépare d'Eddie qui était une belle rencontre, reparts vers la guesthouse et enfourche le scooter.

La fournaise est peu supportable, on cherche rapidement un coin de frais au bord de la rivière pour patienter une petite heure... Puis on retraverse la vallée en vitesse touriste c'est à dire en mitraillant tout les 100m ! On ne se lasse pas de ces paysages !

On s'arrête non loin, à la bourgade de Ban nahim (située à la sortie de la vallée) car on a rendez vous avec un sacré spot pour le coucher du soleil !

Le point de vue limestone peaks sur les chaînes de montagnes karstiques (encore !) vaut son pesant d'or 😆

NB: Après coup, on a appris qu'au sein de la grotte de Konglor, se trouvaient parmis les araignées les plus grosses du monde, jusqu'à 40cm et il est parfois possible de voir briller leurs yeux dans la nuit, brrrrr. Oui ben heureusement qu'on a su ça APRÈS !

J4 Ban nahim à Thakhek: 151km

Dernier jour de la loop et au matin, on a faim (surtout que c'était pas terrible la veille...) ! On avait repéré des bons commentaires pour le petit déjeuner à khountavy gesthouse et oui quand tu manges en moyenne deux fois par jour, c'est important 😉 !

Dans la précipitation fébrile, Maelle fait une scène de cascade, elle envoie les casques de scooter voler en l'air pendant qu'elle fait un vol plané dans les escaliers. Bon rassurez vous ni les casques ni passants où animaux éventuels n'ont été blessés dans la scène. Par contre l'index de madame double rapidement de volume et change de couleur, youpee !

Bon on file quand même se restaurer, y a des priorités, et le patron (un amour) file chercher de la glace à Maelle qui célèbre humblement sa 6e entorse 🍾. (T'inquiète maman ça va mieux au bout d'un mois 😙).

Du coup on reste un moment à papoter avec lui, Mr Thong khoune est un ancien instituteur qui parle très bien le français. En dégustant des excellents pains perdus et de la confiture maison au tamarin, sa femme nous montre des vidéos de mariage et nous invite à venir avec eux ce soir. Trop dommage, on doit rendre le scooter... Avant de les quitter, ils nous offre une sorte de potimaron fourré à l'oeuf et la coco. Si jamais on doit revenir, on sait où aller manger et dormir !

On file direct sur Thakhkek avec quelques pauses pour les fessiers, rien d'incroyable à déclarer, pour rendre notre monture et filer en bus vers Pakse dans la foulée. Ce fut encore un sacré trajet !!


- mini bus vang vieng à Vientiane: 60 000 kips/pers (7€)

- tuk tuk gare de bus Vientiane nord à vientiane sud négocié à 30 000 kips /pers (3,5€)

- bus local vientiane (station sud) à Thakhek: 60 000 kips /pers (7€)

- tuk tuk station de bus Thakhek au centre-ville: négocié à 25 000 kips (2,90€) le trajet pour deux le soir. (Normalement 10 000/pers de jour)

- nuit à Thakhek à thakhek mai: annoncé 100 000 et négocié à 80 000 kips (9,20€), sommaire mais un wifi du tonnerre ! Et un resto pratique et pas cher adjacent.

- Location scooter semi automatique chez Wang Wang: 50 000 kips (5,80€) par jour.

- Nuit à Tha lang à Phosy thalang: 60 000 kips, très sympa, bungalow au bord du lac, resto delicieux

- Nuit à Konglor à Phounsouk gesthouse: 60 000 kips, la plus belle chambre qu'on ait eu au Laos, famille qui la tiens hyper sympa et aidante.

- Konglor cave: 2000 kips/pers l'entrée au parc, 100 000 pour deux pour le bateau (130 000 kips à trois).

- Nuit à Ban nahim à Xokxaykham guesthouse: 60 000 kips avec eau chaude (50 000 kips sansw).Très belle gesthouse mais resto pas terrible...

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Arrivée en ville et J1 de Pakse à Tad alone

Le trajet entre Thakek et Pakse fut (comme souvent) mémorable ! Nous voilà donc à la gare de bus 2h à l'avance. Au lieu d'attendre sous la cagnasse on se paye un petit fried rice à l'ombre...

Notre bus qui devait partir à 16h n'arrive pas avant un bon 17h, pas grave on a de quoi s'occuper en triant les photos. On pensait à ce moment là: facile 6h de trajet prévu, on arrive un peu tard (23h donc) mais on trouvera une guesthouse sur place... les boulets ! 😄

C'était sans compter qu'au lieu des 6h on en mettra 8h30 ! eh oui qui dit bus local dit arrêts multiples pour charger des gens sur la route, arrêts pipi, arrêts brochettes, arrêts sticky rice,...

Même quand un sac est posé au bord de la voie, le bus s'arrête, klaxonne et le gars sort tranquille de chez lui ! 😂

On se retrouve donc bien malins, la tête dans le gaz à 1h30 du matin à la station de bus de Pakse qui est évidemment bien loin du centre ville... vu qu'on a pas fermé l'oeil (et que la journée fut longue) faut pas nous chercher 😈 et on négocie rapidement le tuk tuk qui nous déposera au centre.

Bon on y arrivera pas avant 2h15 car il prends quantité de petits chemins pour déposer chaque passagers juste devant chez eux...

Nous voilà enfin à Pakse au milieu de la nuit. A part un couple de locaux en train de s'engueuler (on se retiens de rire en les voyant faire des allers retours devant nous avec la jeune femme râlant et lui qui reste placide...) c'est ville morte ! On se fait une randonnée recherche de guesthouses mais elles sont toutes fermées à double tour sauf une ou les chambres sont très chères et pas la peine de négocier vu leurs petits yeux chargés d'alcool... bon ben voilà nuit blanche yepaa on est légèrement excédés après cette journée  !

On se balade dans les rues quasi désertes, en portant nos sacs, puis s'assoit face au temple espérant voir la tournée matinale des moines. Jusqu'à 4h30 on croisera que des personnes bien alcoolisées et à partir de 5h c'est les sportifs ! On aura jamais vu les laotiens aussi actifs que ce matin là. Alors on a échaffaudé une théorie qui explique leur extrême nonchalance : ils doivent tout donner aux aurores, et passent le reste de la journée à s'en remettre ! (Humour sarcastique sans sommeil on précise... 😂).

6h, le soleil va se lever on ne voit toujours pas sortir les moines, donc on pars se trouver un resto ouvert pour petit déjeuner et une gesthouse à côté, incroyableee ! On verra le lever de soleil de nos sièges pile dans l'axe du boulevard principal ! Avant d'aller s'écrouler, on réserve un scooter pour le lendemain (car premiers arrivés premier servis) et rdv est pris à 18h le soir même pour un cours sur le plateau des Bolovens . Et ENFIN on dors !

Au réveil on meurt de faim, alors direction le même resto (la tête dans le gaz on est moins aventureux) et maintenant c'est le coucher de soleil qu'on regarde assis, toujours dans l'axe de la rue 😆. Bon on a pris notre scooter chez un belge réputé, donc oui c'est sympa il te donne une carte et pleins d'indications mais le gars à un peu pris la grosse tête... on prend toutes les infos utiles et on rentre potasser ça à la guesthouse après une balade au bord de l'eau.

Jour 1: Pakse à Tad alone

Direction donc le fameux plateau des Bolovens, situé à 1000 mètres d'altitude il est le lieux de vie de minorités ethniques et est très connus pour ses (très) nombreuses Cascades (vous allez voir !). Mais également réputé pour ses plantations de café de qualité (robusta et arabica), son thé blanc,...

A la sortie de la ville il y a beaucoup de circulation et comme d'habitude les scooters sont loin d'être pris en compte lorsque des camions ou voitures se doublent. Donc souvent il faut piler pour essayer de se mettre au bord de la route et se faire remuer par l'appel d'air des camions qui te frôlent !! Le problème sur ces premiers kilomètres c'est que le bas côté, et bien il est très bas ! 1m en dessous de la route en travaux par endroits, donc on reste bien contentrés. On arrive finalement au premier arrêt, la cascade Tad fane, c'est une très haute double cascade que l'on voit d'un point de vue malheureusement assez éloigné.

Ici aussi ils jouent aux boules: allez Marseille !  

On a bien tenté un petit chemin pour y descendre en longeant les bungalows du resort tout proche, mais devant la descente extrêmement pentue on fait demi tour.

Vient ensuite la cascade Tad yuang, très belle qu'on voit du dessus et du dessous ! Une fois à sa base, on se fait rafraîchir par les embruns, on en avait besoin. En rejoignant la grande route on se paye une pause à CPC coffee pour déguster un excellent café de cette coopérative de petits producteurs du plateau.

Pour la prochaine étape il faut faire un peu plus de kilomètres, heureusement la route redevient normale et la circulation aussi.

Peu avant les Cascades Tad tayicseua place à la piste pour changer, on se retrouve derrière le nuage de sable créer par de gros camions nous précédant. Ni une ni deux, on double en plissant les yeux au maximum derrière les lunettes et en apnée s'il vous plait.

Nous voilà finalement devant la cascade tayicseua numéro 1. Une plateforme en bois nous donne accès à un point de vue en hauteur, on peut descendre aux pieds de celle-ci mais pas le temps il y en a d'autres à voir plus loin (7 en totalité).

En passant derrière la guesthouse qui fait payer le droit d'entrée (la proprio nous regarde alors qu'on sors le portefeuille puis s'en va en ne nous demandant rien donc on continue notre chemin 😉) on trouve la direction de la cascade numéro deux "tad jaroun halang" le chemin descend bien et après un gros quart d'heure de marche c'est la récompense.

On a une vue magnifique de cette chute s'écoulant d'une falaise d'orgues basaltiques, entourée d'un tapis de verdure piqué de belles fleurs roses... Splendide !! Aymeric ne peux s'empêcher de la comparer à Skogafoss en Islande, c'est vrai qu'il y a un air de famille 😃.

On remonte un peu pour prendre le prochain croisement à gauche... oui ici les indications sont quasi inexistantes, donc il faut concilier flair et infos glanées en cours de route auprès d'autres visiteurs. On arrive finalement en fond de vallée à la cascade numéro trois "jarou thalaleui " (là il y a un panneau, mais vu qu'il est au bord de l'eau on se doutais qu'on était plus bien loin 🤔). Ici ce sont plus des rapides qu'autre chose.

On en profite pour se baigner dans cette eau claire et bien fraîche, ça fait un bien fou après ce qu'on vient de crapahuter.

Au loin des enfants sont en train de pêcher au filet, on les regarde faire un bon moment jusqu'à ce qu'ils nous rejoignent et disparaissent en remontant le cours de la rivière.

L'après midi touche à sa fin, il est temps de remonter (puis redescendre plus loin à gauche une fois de plus) pour aller dire bonjour à la cascade numéro 4. Bon on arrive en face d'un pont-tronc d'arbre pas bien engageant donc on ne peut la voir que du dessus.

C'est bien dommage car on l'imagine bien jolie, entourée de végétation dans ce petit canyon. Comme on veux vraiment la voir sous un meilleur angle on descend par un petit accès escarpé vers la rivière.

On décide ensuite de tenter une remontée à travers la jungle pour arriver au pied de la cascade....

Mode explorateur activé: On saute au dessus de la rivière, escalade des immenses rochers à l'aide de lianes, rencontre de belles araignées, se fait manger les pieds par des fourmis rouges, des plantes piquantes...

Bref, on a failli abandonner plusieurs fois, et réflexion faite c'était pas la chose la plus intelligente à faire, mais comme on peut être bornés tout les deux, on ne pouvais pas faire demi tour...

Et finalement nous y voila !!!

La vue est d'autant plus belle qu'on a sué pour y arriver et que bien peu de personnes doivent venir jusqu'ici ! Bon on fait une pause pour reprendre des forces car au retour, rebelotte c'est toujours de la jungle épaisse afin de rejoindre le haut de la cascade. Une machette ne serait pas un luxe ici, mais à force de contorsions et avec un bon sens de l'orientation on retrouve rapidement un chemin, ouf 😥 on est pas mécontent de nous pour aujourd'hui, et on verra le soleil se coucher pendant l'ascension du retour.

Mais ce n'est pas fini, une fois arrivés à la guesthouse sur le plateau, il est temps de se trouver un lit pour la nuit, ici tout ce qu'on nous propose malgré négociations c'est une tente pour 70 000 kips, donc non ! Au passage on recroise Eddie avec qui on a visité la Konglor cave dans l'épisode précédent, lui passe la nuit ici dans un bungalow.

Hop de retour sur le scooter on rebrousse chemin pour aller à Tad alone. On y trouvera un magnifique bungalow avec vue sur la chute d'eau, où le propriétaire vient vous apporter à manger sur votre terrasse !!!! C'est bien mieux qu'une tente et pour quasiment le même prix 😆

Oui, c'est bien mieux qu'une tente !!  Par contre les bungalows penchent sacrément 😕

J2 direction Tad lo

Après notre magnifique nuit au son du fracas de l'eau, on repart pour une auuutre cascade: Tad Faek, pas grand chose d'impressionnant ici, mais c'est l'occasion d'y prendre un petit déjeuner. Au menu Sticky rice et omelette, c'est simple mais ça rempli bien l'estomac. Rassasiés on retrouve la chaleur de la route en traversant des zones arides. Le contraste est saisissant entre les bords du plateau avec des canyons verdoyants creusés par les rivières et ce qui nous entoure maintenant. Heureusement la verdure revient par touches et on se reposera plus loin sous de magnifiques plants de café en fleurs. En plus de nous prêter leur ombre, ils sentent incroyablement bon, un peu comme un mélange de jasmin et chèvrefeuille. Alors imaginez quand on roule à côté de champs entiers 😆, ça change de la pollution des villes !

A gauche en fleur, à droite il y a déjà des graines, c'est selon les espèces à cette période.

On traverse la bourgade de Sékong qui se résume a une immense ligne droite, puis enfin on arrive à la chute de Tad lo, ou plutôt au village avant cette dernière. Il fait tellement lourd qu'on passera l'après-midi midi à la gesthouse au frais entre shake de fruits, bière et discussion avec un allemand qui sera notre voisin.

Comme d'habitude dans ce pays les animaux sont en liberté, le cochon en profite même pour essayer d'entrer en cuisine... 

L'après-midi touchant à sa fin, on se décide enfin à quitter la terrasse pour aller voir les dernières chutes d'eau. On contourne la première partie de ces cascades par la droite afin de prendre de la hauteur au milieu de la nature. L'air est plus respirable et le spectacle sympa, en plus d'être une cascade décente (on devient difficiles à force) des jeunes garçons font l'animation au dessus de nous, certains sautent même de là haut. Puis ils tentent de pêcher avec des cannes faites maison (ce qui ne ravi pas Maelle une fois de plus...). Plus tard on a le droit à un père et son fils qui tirent leur filet sous la chute, mais sans plus de succès que leurs amis armés de cannes à pêche !

Pour le retour, comme l'autre rive nous fait de l'oeil on tente la traversée. Par endroits les rochers sont assez proches, alors on mouille les shorts, mais le courant est trop fort et l'eau profonde pour espérer y passer autrement qu'à la nage, ce qui est un problème avec nos sacs et appareils photos. Pas de chance aujourd'hui c'est l'échec niveau exploration 😔 .

Plus loin en aval, après avoir traversé un resort, un pont nous permettra de passer au dessus de la première cascade. Des locaux se lavent dans des bassins surplombant la chute, pas mal comme salle de bains. Pour diner ce sera chez Mama pap connue pour de généreuses portions et à deux pas de notre lit. On partage le repas avec notre voisin de chambre un allemand au nom Américain, Brendan. Forcément avec un représentant de la germany, les bières s'enchaînent et nous aideront à tomber dans les bras de morphée en un temps record !

J3 Fin de la boucle et Champassak

Pour le petit déjeuner on remet ça ! Non, pas les bières, mais on retourne dans la même crémerie pour engloutir des énooorme pancake chocolat bananes !!

Enfin il est temps de retourner sur Pakse, fini les Cascades ! Seul arrêt prévu chez Mr Vieng où on déguste un café corsé mais excellent. Mr Vieng qui possède une plantation et un homestay, nous fait ensuite une visite et un cours sur le café et sa culture. Ici il y a trois espèces de plants de café: Arabica, Robusta et Liberica. Bon les deux premiers on connaît, mais le troisième non, pour la simple raison qu'il est moins bon, moins cher et donc surtout utilisé pour les mélanges de café. Le fait qu'il y ait plusieures espèces induit des récoltes à différentes périodes de l'année et explique qu'on ai vu des plants en fleurs et d'autres avec des grains.

Malgré ce qu'on espérait vu l'excellente odeur des fleurs, ils n'en font pas d'essence. Oui, sinon pas de graines, et donc pas de café ! Notre guide nous explique les différentes étapes: cueillette des graines bien rouge à la main, premier nettoyage et trempage à l'eau pour enlever cette cosse colorée, ensuite séchage pour arriver au grain blanc / gris, puis on enlève une deuxième peau en secouant comme ci-dessous. Tout ça représente du temps et pas mal de travail, surtout quand c'est biologique comme ici.

En marchant dans l'exploitation on apprend que les caféiers aiment bien un peu d'ombre et donc qu'il faut prévoir bien à l'avance une nouvelle plantation en y faisant d'abord pousser de grand arbres, souvent des fruitiers. On découvre donc au passages de nouveaux fruits et graines comestibles. Comme souvent tout est utilisé et l'espèce de cotton entourant des graines sans goût finira dans des oreillers. On a même eu le droit de goûter des fourmis fraîchement écrasées...., enfin Aymeric s'y colle, ça à un goût de citron, ça pique 😝.

On boucle donc la boucle, les kilomètres s'enchaînent et se ressemblent. C'est sec et mis à part quelques villages le long de la route, il n'y a plus grand chose à voir, excepté du Manioc coupé en train de sécher devant les maisons, et il y en a de sacré quantités !

A gauche: Manioc en train de sécher qui servira à nourrir le bétail  

Au lieu de renter à Paksé, on décide de continuer plus au sud pour aller à Champassak au bord du Mékong. Où il y a un petit temple contemporain du site d'Angkor au Cambodge et les alentours du site sont parait-il très jolis. Mais vu qu'on se trouvera une auberge avec une super vue sur le fleuve au moment du pic de chaleur, on décide de profiter de la vue et du wifi pour avancer le blog. On ne se décidera à sortir qu'à la nuit tombée pour aller manger un bout au village et retirer de l'argent. Et bien parfois c'est difficile de les retirer, si si. Ce soir sur deux distributeurs, un est en panne et l'autre est protégé par une nuée de papillons tellement épaisse que Maëlle doit y aller en apnée avec le casque de moto, l'écharpe en guise de cagoule, et malgré ça elle se fera attaquer par une armée de fourmis qui protégeait le clavier.... pendant qu'Aymeric se marre bien sur le scooter 😆 allez dire que voyager c'est simple !

Les rizieres aux alentours de Champassak font du bien après le sec du Plateau des Bolovens. 


- Location scooter chez Miss noy: 60 000/j pour un semi automatique 100cm3

- Entrée des Cascades 10 000/personnes et 5000 de parking

- Nuit à Tad alone à Taddeiw guesthouse: 80 000 kips, magnifique bungalow face à la chute d'eau, nous livre le repas sur la terrasse !

- Nuit à Tad lo à Fandee family guesthouse: 60 000 kips

- Nuit à Champassak with love: 50 000 kips et belle vue sur le Mekong depuis la terrasse restaurant.

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Comme clap de fin au Laos, on décide de se la couler douce quelques jours aux 4000 îles (et de reposer nos fessiers après ces deux boucles à scooter successives). Posées au coeur du Mékong (qui atteint 14km de large en saison des pluies !) et à l'extrême Sud du Laos, leur nombre de 4000 ne semble être qu'une légende...

Trois îles sont majoritairement habitables il n'y a plus qu'à choisir entre Don khong la plus grande et moins touristique, Don Det la plus festive reliée par un pont à Don khone plus tranquille et où il y a pas mal de choses à découvrir. Notre choix est en faveur de Don khone !

Et pour y arriver, une fois n'est pas coutume, ce sera extrêmement simple ! On reviens très tôt de Champassak, pour déposer notre scooter à l'ouverture de la boutique à Paksé et récupérer les tickets de bus (réservés la veille par téléphone). Le bus arrive à l'heure et après 3h de route, nous dépose à l'embarcadère de Nakasang, 20mn plus tard soit à 12h nous voilà sur l'île !

Déjà la traversée nous en mets plein les mirettes et on a un aperçu de cet archipel verdoyant bordé de cocotiers...

Nos nouveaux quartiers seront dans une petite guesthouse/restaurant familiale située juste à côté du vieux pont français (encore nous) reliant donc Don khone à Don det.

La chaleur/moiteur peu supportable cumulée à la fatigue de ces derniers jours nous font peu décoller de notre terrasse et hamacs jusqu'au coucher du soleil.

On retrouvera la verticale seulement pour aller se faire un ptit tour des environs et déguster une papaya salade bien fraîche...

Notre planning aux 4000 îles sera donc intensif: shake de fruits, hamac, sieste et balades !

Bon sans compter qu'on doit préparer et destresser en vue du passage frontière du Laos au Cambodge connu pour ses arnaques !

"Centre ville" de Don Khone 

Don khone n'est pas bien grande: 5km de long sur 3km de large. On va donc la découvrir à pieds, même si après coup on aurait certainement mieux fait de louer un vélo vu les 40 degrés/80 % d'humidité (minute météo) durs à supporter même pour quelques heures !

La majorité de l'animation se situe au Nord de l'île, bon évidemment c'est plutôt un ancien hameau de pêcheurs reconverti pour les touristes, avec quelques guesthouses, restaurants et agence touristiques mais ça a su garder un certain charme. Il reste quelques bâtiments et maisons coloniales ainsi qu'une vieille école toujours en activité ce qui met un peu de vie !

Il n'y a pas de véhicules mis à part de rares tuk tuk et quelques motobikes, l'ambiance est donc trèeees tranquille, comme hors du temps, d'autant plus qu'on a passé la haute saison touristique.

Dès que l'on s'éloigne de la rue principale, on tombe sur des champs en friche où paissent quelques vaches paisibles...

Des cascades !

Et oui, comme si celles du plateau des Bolavens ne nous avait pas suffis on remet le couvert ici !

On commencera par les cascades Li phi situées au Nord est de l'île. Traduit littéralement par "piège à esprits", elles renfermeraient les mauvais esprits des morts et des animaux donc peu de Laotiens s'y aventurent...

Pour y accéder, il faut passer par l'enceinte d'un joli temple au bord de l'eau puis continuer à travers la campagne en frôlant les troupeaux de buffles.

Après s'être affranchis des droits d'entrée, on se retrouve face à cette série de rapides bouillonnants vraiment incroyables qui se déversent les uns dans les autres sur plusieurs centaines de mètres. La largeur de tout ces flots et cascades qui se rejoignent est impressionante. On voit de précaires installations en bambou qui servent aux pêcheurs afin de capturer des poissons directement dans une des chutes d'eau...

En suivant le chemin jusqu'au bout, on est trempés tellement la chaleur est suffocante, heureusement un petit havre de paix s'offre à nous. Un bar en bois avec hamac, évidemment, surplombe une plage où il ne vaut mieux pas se baigner vu le courant.

On reste là à l'ombre en se balançant pendant deux bonnes heures, à trier nos photos, avant d'avoir le courage de se bouger.

On se motive quand même à continuer vers le sud en passant par l'intérieur de l'île. Bien plus aride avec ses rizières asséchées, on découvre quelques habitations cachées le long des chemins de terre. En bifurquant avant la pointe de l'île, on tombe sur une belle plage de sable où caracole une énorme truie rose ! Décidément qu'est ce qu'on en aura croisé ! Elle fait des allers retours entre le sable et l'eau du fleuve où elle se vautre avec délice.

A droite le tuning local assez original ! 

Autre agitation, de nombreuses barques à moteur partent chargées de touristes pour admirer le coucher de soleil sur le Mékong et tenter d'apercevoir des dauphins d'Irawady. Espèce d'eau douce, en voie de disparition (presque d'extinction au Laos) suite à la pollution du fleuve, au transport fluvial et à la pêche... On est pas tentés d'aller harceler les derniers survivants dans un bateaux à moteur... il y a la possibilité de louer des kayaks sinon.

On se cale donc sur les rochers pour admirer le coucher de soleil et Madame la truie !

Le lendemain, on parts explorer d'autres chutes d'eaux situées sur la côte est de l'île. Rebelotte on traverse des champs secs, l'enceinte d'un temple (encore) pour arriver au milieu d'habitations et d'allées de cocotiers. De nombreux habitants vivent de la culture des manguiers, papayiers, cocotiers et riz sur l'île.

Le chemin coupe ensuite par une zone de désolation, écobuage en cours, tout est carbonisé... pour enfin arriver à un pont suspendu puis aux chutes Khone pa soi à proprement parler. Cascade plutôt impressionnante, envahie à nouveau de structures en bambou et de casier pour la pêche.

On aurait pu aller voir en bateau les chutes de Phapeng, surnommées les Niagaras du Mékong, elles ont un des débits les plus importants du monde en saison des pluies. Mais bon ça nous ira comme ça !

Émotions 

Pour clôturer ces 3 jours aux 4000 îles on s'octroiera une marche jusqu'à l'île voisine à l'extrémité nord de Don det. Du coup cela nous permet d'arpenter le fameux pont ! Pour ne pas payer le droit de passage il faut attendre 17h, ça tombe parfaitement, avant ça il fait de toute manière trop chaud pour se promener.

C'est vrai que la bourgade principale nous fait penser à Vang vieng avec la musique et l'ambiance backpacker mais le reste est tout de même très calme et nature. Après un restaurant indien au son d'une bonne playlist rock, on rentre à la lampe de poche. Et bien on ne vous le conseille pas ! Pourtant on aime et ne craint pas les chiens mais quelle frousse ! On s'est fait attaquer à de nombreuses reprises par des spécimens hargneux et on a dû notre survie qu'à un baton et des cailloux ! (Rassurez vous juste pour les effrayer). Jusqu'à ce qu'on se fasse courser par 4 chiens à la fois tous crocs dehors, et là, c'est une vache qui les a chargé pour nous protéger ! Merci madame la vache, je ne vous mange pas je suis récompensée 😂 .

Suite et fin de notre passage au Laos dans le prochain article pour voir comment, remontés à bloc, on a tenté d'échapper à la corruption du passage frontière !


- Bus et bateau de Pakse à Don khone: 65 000 kips/pers

- Nuits à Don khone à Nok noi guesthouse et restaurant: 50 000 kips, chambre rudimentaire mais cadre sympathique.

- Chutes Li phi: 35 000 kips/ pers

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Ce passage frontière on l'a réfléchi, peaufiné et répété. Après plusieurs jours de recherche sur le net on est fin prêt et bien décidés à ne pas débourser un centime de plus que le prix du visa cambodgien. Et oui cette frontière sud Laos est tristement connue pour être une des plus corrompue au monde.

Étape 1: rallier l'embarcadère de Nakassang 

Lever aux aurores pour faire nos sac fissa, on prend ensuite le bateau (juste sous notre chambre) avec le patron de la guesthouse vers 7h20 afin d'être en avance par rapport à la masse des touristes au poste frontière. En plus on paie la même chose que le bateau / bus à touriste. La traversée est magnifique à cette heure-ci, on croisera des écoliers en directions de l'école et de nombreux résidents des îles qui vont au marché de Nakasang qu'on atteint peu avant 8h.

Étape 2: trouver un moyen de transport pour rejoindre le poste frontière 

Une fois debarqués, il y a le choix:

- soit vous avez réservé un bus qui vous amène dans une ville au cambodge, et on vous force alors à payer 40$ dans le bus pour que quelqu'un s'occupe des formalités du passage frontière. Vous pouvez bien descendre du bus à la frontière et faire la paperasse vous-même, mais avec le bus qui vous attend et vos affaires en soute, difficile de ne pas payer ce que les douaniers vous réclamerons...

- deuxième option, un bus part de Nakassang pour le poste frontière, mais le prix est exagérément élevé, 100 000 kips/pers (11,50€) pour seulement 17 kilomètres.

- troisième option, vous vous débrouillez, c'est ce qu'on a fait en négociant avec un "tuktuk side-car" pour moitié moins cher. Hop on y va, mais pas bien vite, notre moyen de transport n'est pas de première jeunesse, au bout de seulement 1km on s'arrête chez notre chauffeur pour changer de moyen de transport, on passe au tuk tuk taille normale ! On est accueilli par les enfants de la famille avec qui on joue pendant que le père sort l'engin.

C'est reparti !!! Mais pas beaucoup plus vite, on commence à se marrer, de toute façon la route n'est pas longue, et c'est toujours mieux que de porter nos sacs😉. On cale une fois, le chauffeur donne un coup de tournevis au carburateur et ça repart. On cale une seconde fois, là il en profite pour reprendre de l'essence. On cale une troisième fois, et on repart difficilement en pétaradant à la vitesse d'un escargot. La moindre mini montée menaçant de nous faire repartir en marche arrière, mais on aperçoit déjà au bout d'une longue ligne droite notre destination...

Étape 3: formalités côté Laotien 

On arrive donc à la frontière à 8h55, avant les bus de touristes comme prévu 😅. Au poste Laotien on nous demande 2$ (par passeports) de frais pour le tampon de sortie, alors que c'est gratuit.

C'est parti pour la comédie: on donne les passeports, et restons calme en disant "Stamp is free, can I have the stamp please ?" Le douanier, nous rend les passeports et ferme la vitre sans rien dire, c'est pas grave on s'y attendais. On nous demande de nous asseoir en face du guichet, mais Aymeric reste debout Juste devant, de toute facon il n'y a pas foule, et entamme la guerre psychologique: Musique bien forte sur le téléphone portable et il sifflotte en montrant qu'on est pas pressés. On recommence de temps en temps à demander nos tampons gratuits, on attends, écoute de la musique ... l'officier fini par rouvrir sa guérite et par nous mettre des tampons avant de nous lancer les passeports, tout ça au bout de 5 minutes seulement ! On y croit à peine, on reprend la route et se dirige vers un mini poste de contrôle qui se trouve entre les deux gros bâtiments Cambodgiens et Laotiens. On utilise notre premier mot en Cambodgien "Tchumbrièpsour" pour dire un grand bonjour tout sourire aux gardes qui demandent notre passeport. Ils feuillettent attentivement toutes les pages et nous font comprendre que ce n'est pas bon 🤔, zut, après quelques explications dans un anglais basic, on comprend que notre ami le Douanier Laotien s'est bien foutu de nous, il a apposé un tampon "Used" sur le visa (normal), mais pas de tampon de sortie mentionnant la date indispensable pour la suite 😡.

A gauche: bon tampon de sortie du Laos  A droite: tampon used sur le visa qui ne suffit pas... 

Allez on revient sur nos pas, Aymeric commence à bouillir, mais se défoule en mettant Ratatat du groupe du même nom (musique électronique un peu speed) à fond sur le téléphone. Le guichet est vide car le Douanier est entrain de se griller une clope avec ses collègues et nous regarde amusé. Finalement il retourne (tranquillement) à son bureau, Maëlle recommence sa routine, donne les passeports et demande les tampons, le Douanier rétorque toujours: 2$. Il garde les passeports et ferme sa vitre. Le manège recommence une deuxième fois. Puis Aymeric juste devant la vitre avec sa musique bien énervée demande tout sourire à notre nouveau copain si la musique lui plaît ? Et là il craque, tamponne les passeports, nous les rend en les jettant par terre depuis son bureau. On vérifie les tampons: c'est bon, et on s'en vas avec un grand sourire non sans dire un merci bien appuyé à ce charmant Douanier 😝 !

Au final ce tampon on l'aura eu en moins d'un quart d'heure et avec le sourire, un peu jaune certes.

Le mini poste de contrôle du tampon de sortie et en arrière plan la douane Laotienne. 

Étape 4: formalités côté Cambodgien 

Cette fois-ci on nous laisse passer et on arrive devant le bâtiment Cambodgien. On nous oriente dans un premier temps vers une guérite du genre péage d'autoroute, ou une femme en blouse blanche nous attend, c'est le faux controle sanitaire / visite médicale. Avant que la douanière ne dise quoi que ce soit on dégaine les carnets de vaccinations internationales en lui disant qu'on est en règle et que Maelle est infirmière. Elle nous demande tout de même de remplir un formulaire, fait semblant de nous prendre la température à 1m de distance et dit qu'on est bon, tu parles....

Sans le carnet de vaccination, d'autres ont eu le droit à un faux contrôle médical payant, où comment se faire ponctionner 2$ supplémentaires.

On rentre dans le poste de controle cambodgien, rempli formulaire de demande de visa on se dirige vers le guichet où on donne passeports, formulaires, photos et 30$.

C'est reparti pour la comédie: Les 3 douaniers derrière nous demandent 35$ pour le tampon (dis donc cher le prix de l'encre par ici !), on refuse en montrant sur le site de l'ambassade que c'est bien 30$ pour ce poste frontière, là on a décidé de la jouer différemment, on dit qu'on est francais, donc qu'on ne comprends pas leur explications en anglais... ils s'énervent vite et nous hurle dessus, mais on reste relax et il finisse par nous arracher l'argent et les passeports et nous collent avec rage le visa et les tampon qui vont avec. Puis il nous balance les passeports par la vitre qui tombe par terre (encore !).

Dernier round on rempli à nouveau un formulaire: la carte d'entrée et sortie du territoire, le gars nous fait poireauter et s'occupe d'abord des passeports de ceux passant par le système du chauffeur de bus (en payant tout les bakchichs) puis fini par nous les rendre avec un nouveau tampon en nous les jettant...

À 9h45 on sorts finalement, notre chauffeur de bus est là, on se refait vérifier nos passeports, passe la dernière barrière et c'est la liberté on va se boire un coup en faisant la danse de la victoire !!

Étape 5 et fin: arriver à Siem reap !

Départ difficile, le minibus qu'on avait réservé est déjà plein (avec nous à l'intérieur) et il veulent rajouter une personne dans le minivan, s'en suit un petit jeu de chantage avec les 2 touristes qui ne veulent pas rentrer pour être serrés comme des sardines... finalement tout le monde monte à bord, et on fait une petite heure de route jusqu'à la ville la plus proche où certains s'arrêtent et où on changera de minivan.

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, c'est la crevaison ! (Quelle journée 😨 ). Il fait une chaleur terrible sur la route et on est au milieu de nulle part. Le chauffeur à bien un cric mais il est trop petit, on part avec les locaux qui nous accompagnent à la recherche de pierres ou autre pour le rehausser. Alors qu'on est en train de se liquéfier sur le bitume, un vendeur de glace ambulant qui passait par là saisi l'occasion et nous vends des glaces au Durian ! Maëlle n'est pas conquise, mais ça fait quand même du bien.

La roue réparée, le chauffeur rattrape son retard en conduisant bien vite, et on arrive à Siem Reap à l'heure prévue sans plus de péripéties (c'est bon on à eu notre dose).

En conclusion, vous pourrez nous prendre pour des pingres mais ce n'est pas réellement pour les 9 $ économisés par personne, mais pour refuser d'alimenter un système corrompu en faveur de quelques "privilégiés". Si tout le monde se renseignait mieux et faisait de même il n'y aurait plus de problème...


- Bateau Don khone à Nakassong: 20 000/pers

- Tuk tuk Nakassong à la frontière: 100 000 pour deux

- Visa Cambodgien: 30$/personne (on a donc économisé les 10$ de bakchich pris par les chauffeurs de bus ou 9$ en passant par soi même et en payant partout).

10


Nos coups de coeur:

Au niveau des paysages:

- Nong khiaw et Muang noi

- La région de Konglor cave (boucle de thakhek)

- Kuang si waterfall près de Luang prabang

Au niveau humain:

- L'humour et la spontanéité des enfants sur la boucle de thakhek, les patrons de khountavy guesthouse à Ban nahim et notre semaine en compagnie de Roseline la québécoise.

Un poil de négatif:

- Le moins bon acceuil et le manque d'échanges et de sourires avec les locaux surtout dans le Nord du pays. (Peut être sont ils plus timides ou blasés des touristes par endroits ?).

- La sensation parfois de n'être qu'un billet de banque... payer pour tout, tout le temps, pont, point de vue, cascades, cavernes, parking...

-L'extrême lenteur des trajets en bus, du service pour manger... c'est parfois la zen attitude un peu trop poussée à l'extrême.

- L'absence quasi totale de toute forme de vie sauvage, ben oui ils mangent tout !

Alors bien évidemment notre avis est subjectif, on a croisé des personnes qui pensaient comme nous et d'autres complètements enchantées. Cela dépend majoritairement des rencontres et de son état d'esprit sur le moment, au moins ce pays nous aura appris la patience et recèle des pépites au niveau paysage.


On ouvre la bourse:

En comptant nourriture, logement (guesthouses principalement), transport, activités (et on s'est fait plaisir), extras...

On a l'impression que les prix sont en train de monter car on a vu régulièrement de nouvelles étiquettes fraîchement changées.

- Nos 28 jours au Laos nous seront revenus à 20,50€ par personne et par jour. (Contre 19€ prévu grâce à l'excellent site planificateur a contresens).

Le visa étant payant à hauteur de 30$ pour une durée de 30 jours (on a payé 31$ car on est passé un week-end...), on arrive à un GRAND TOTAL de 1209 € à deux (soit 604,50€ par personne pour 28 jours).


Pour lire la suite de nos aventures voici le lien vers le carnet tour du monde.