On aura passé un peu plus de 3 jours à Yogyakarta, l'ambiance et la ville valent amplement la peine de s'y attarder, sans compter la richesse de ses alentours ! (On y serait bien resté davantage...).
Tout d'abord, les 8h de train entre Bandung et Yogya furent le plus beau trajet qu'on ai effectué à Java. Jungle tropicale, rizières, petits villages cachés,... On regrette de ne pas avoir prévu un arrêt au milieu !
Centre de Yogyakarta
La première soirée, on se trouve un restaurant galerie d'art, en terrasse bien agréable (Kedai Kebun). La ville nous séduit instantanément, ruelles calmes, nombreux warungs (petits restaurants), street art tapissant les murs et ambiance vivante mais relax.
En effet, Yogya (pour les intimes), est connue comme le centre de l'art classique Javanais et de la culture traditionnelle (ballet, théâtre, poésie, batik, orfèvrerie,...). De nombreuses universités y ont élu domicile.
Le lendemain, on visite le palais du sultan ou Kraton palace. Oui la ville est un état princier gouverné par un vrai sultan ! Statut gagné lors de la guerre d'indépendance (contre les Hollandais) où le sultan de l'époque était venu en aide à la ville de Jakarta. En récompense la famille du sultan règne à vie sur le district de Yogyakarta sans élection et la ville possède des privilèges particuliers.
Nécessité de shopping oblige (vu la chaleur on cherche un complément d'affaires légères), on déambule au centre et sur l'avenue commerçante de Malioboro street. Mélange de modernité et traditionnel entres les centres commerciaux, mosquées, ateliers d'artistes, stands de street food, temples boudhistes... un joyeux mélange !
Zut, on loupe l'heure d'entrée du Water palace et alpagués par un rabatteur qui parle Français (il y en a plein) on fini dans une agence touristique. Ça tombe bien on voulait des infos sur les treks au sommet du volcan Rinjani. Mais c'est malheureusement un peu cher pour notre budget...
Le patron d'une 2ème agence, fait lui aussi rabatteur mais pour un atelier d'art Batik ("c'est mon ami !"). Combine classique mais qui n'engage à rien, la visite et les explications sur cette technique de peinture sont bien sympas. Malgré l'envie on a pas de place pour en ramener...
De retour dans la rue on teste cette fois ci une autre spécialité: le Gado-Gado. Plat végétarien mélangeant, tofu, Tempeh, pomme de terre, légumes,... avec une sauce à la cacahuète, miam !
La vie nocturne de la ville est diversifiée, spectacles de marionnette, concerts, jeux de cache cache les yeux bandés dans un parc,... mais gagnés par la décontraction ambiante on restera sagement dans notre belle auberge.
Yogyakarta (et l'Indonésie) est aussi l'occasion de réviser notre appel à la prière ! On est entouré par pas de moins 7 mosquées juste autour de la guesthouse, c'est sans compter les dizaines supplémentaires en ville ! Les premiers jours on est donc réveillés à 4h30 du matin, puis on s'y fait avec le temps (en même temps y a pas le choix en Indonésie c'est pratiquement partout comme ça). Ça fait partie de l'exotisme du voyage et avec 5 appels par jour ça rythme tes journées 😉 !
Temple de Borobudur
Faisant partie des incontournables du coin, les temples de Borobudur et Prambanan, distants entre eux de 60 km sont classiquement effectués dans la même journée.
Réveil à 4h30, ouille ça pique, on est un peu lents à se lever, avant de filer en scooter à Borobudur (à 50 km). L'espoir est d'arriver à l'ouverture et éviter ainsi les hordes de touristes dans la belle lumière du soleil levant.
(Si vous avez le budget, il existe des excursions pour le lever du soleil sur le temple Borobudur donc accès avant 6h, en passant par un hôtel tout proche).
Arrivés à 6h30 soit 30mn après l'ouverture, il y a déjà foule, le temps est couvert (sniff) et on apprends que le prix à pratiquement doublé soit 40$/pers (combo pour les deux temples). Bon on grogne mais on y va...
Borobudur est une des icônes d'Indonésie. Immense sanctuaire Boudhiste (datant de l'an 800), les photos de ses stuppas de pierre, au lever du soleil, sur fond de jungle tropicale et volcan on fait le tour du monde...
Redécouvert au début du XIXe siècle enseveli sous des cendres volcaniques, il fut restauré et classé par l'Unesco. Mais le volcan Merapi qu'on voit au loin, le menace toujours, c'est le volcan le plus actif d'Indonésie !
Le temple est magnifique, construit sur plusieurs terrasses, des stupas et bouddhas ornent les niveaux supérieurs et la dernière plate-forme circulaire symbolise le nirvana.
Essayant de profiter de la visite, c'est (comme de bien entendu) un défilé de jeunes qui veulent se prendre en photo avec nous !
La jeunesse ce n'est pas ce qui manque en Indonésie, sur une population de 270 millions d'habitants, la moitié à moins de 25 ans. 😄
On se fera chacun interviewer par des lycéens agés de 16-17 ans. Ils sont en voyage scolaire et ont comme obligation de parler Anglais avec les touristes (à l'aide d'un petit questionnaire). Et vu leur incroyable niveau d'anglais après seulement 2 ans de pratique on se dit que c'est efficace comme méthode !
Après s'être extirpés du labyrinthe de vendeurs de souvenirs, on quitte la foule !
Escale à la campagne et temple de Prambanan.
Des villages d'artisans, d'agriculteurs et des ruines cachées parsèment la campagne s'étendant entre Borobudur et Prambanan (situé plein Est par rapport à celui-ci ).
Au lieu de retourner sur l'autoroute, on coupe tout droit par petites routes et sentiers avec bonheur: enfin seuls !
Toujours dominés par les volcans, on fait notre cure de vert éclatant pour la journée !
Après une pause déjeuner, c'est parti pour Prambanan qui est un ensemble de 240 temples (construits au 9e s). Ici, on passe à la religion Hindoue.
Les divinités à l'honneur desquelles sont construits les 3 temples principaux, sont donc Brahma, Vishnu et Shiva.
Le principal, et plus haut temple d'Indonésie, mesure 47m de haut !
Rebelotte des étudiants excités peuplent les lieux, venant de coins reculés d'Indonésie ils sont touchants dans leur joie de rencontrer des étrangers.
Le site de Prambanan est immense, il nous faut quelques heures pour faire le tour du parc à pied (en comptant les arrêts photos). De nombreux petits temples sont en ruines, ayant souffert également des tremblements de terre et éruptions volcaniques de la région.
Il est possible d'admirer le coucher du soleil d'une colline non loin, mais le temps se couvre à nouveau, on préfère rentrer à Yogyakarta par la campagne en profitant des dernières lueurs.
Vamos à la playa
Notre dernière journée ne commence pas de manière très intéressante, étant obligés de changer de guesthouse (la nôtre n'a plus de place bouhou...). Échoués, donc, dans un quartier résidentiel, on tourne sans fin à la recherche de l'établissement réservé... Les habitants essayent de nous aider,et, un artiste-peintre fini par nous escorter à la bonne maison et... y a personne... Après 30 mn d'attente, notre hôte se pointe gêné, ouf
Rebelote direction le centre, pour déposer nos affaires au pressing (excitant), puis arrêt à la gare afin de réserver les billets pour le lendemain (le site internet est en panne grrr...).
Oui un tour du monde est fait d'une somme de petites actions quotidiennes aussi 😃
Harassés de chaleur, on met finalement cap vers la côte, distante de 30 km.
Le peintre qu'on avait rencontré nous avait conseillé d'aller faire un tour à la plage de Pantai parangtritis. Et merci du conseil, c'est une immense étendue de sable noir face aux impressionants rouleaux du pacifique. Pas question de s'y baigner les courants sonts féroces, mais le coucher de soleil y est grandiose !
Après un retour en mode, on fait mine de se perdre sur les plus petites routes possibles au milieu de la nuit..., nous voilà au fabuleux restaurant du premier soir ! Puis c'est l'heure d'aller récupérer notre linge, déposer le scooter à la précédente guesthouse et rallier la nouvelle à pieds pfffff ! Les 30 minutes de marche via les ruelles, en saluant les habitants étonnés, nous confortent dans notre idée: Yogya on aime 😍 !