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Java est l'île la plus peuplée d'Indonésie. Où la frénésie des villes contraste avec la beauté incroyable des paysages toujours dominés par les volcans.
Du 4 au 16 mai 2017
13 jours
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Une fois n'est pas coutume, pas d'orgie de photos afin d'illustrer nos propos... Sur Java on aura pris pas mal de clichés de rues et d'instants de vie avec notre compact disparu par la suite (on se répète désolé pour ceux qui nous suivent depuis un moment... 😖).

Arrivée sur Jakarta

Au départ de Singapour même les indonésiens nous demandent ce que l'on va faire à Jakarta... Ils nous avertissent que c'est "horrible", trop de monde, de voiture, de pollution,... bref trop de trop ! Mais on est bien obligés de passer par là (rapidement).

Pour rejoindre le centre ville facilement de l'aéroport voir en fin d'article.

Sur place, la chaleur est aussi moite et irrespirable qu'à Singapour, couche de pollution en plus. La seule excursion que nous ferons en ville, sera vers le monument national situé au milieu d'un grand parc. Et là, premier constat: on ne nous a pas menti concernant le trafic ! Il y a peu de piétons et la circulation est tellement dense qu'on doit parfois attendre plusieurs minutes pour se faufiler d'1 file à une autre, alors qu'on est en train de traverser 4 voies de circulation.

Au bord du parc, quel contraste, pas âmes qui vivent... Excepté des militaires ! Pas de bol, le parc est fermé aujourd'hui pour l'investiture du nouveau gouverneur. Tout le quartier est donc bouclé, et on se retrouve mi rigolants/mi inquiets à être les deux seules personnes (et occidentaux) à remonter le grand boulevard au milieu des blindés anti émeutes et parade de militaires lourdement armés. (Sous le regard amusés desdits militaires).

Bon vu le contexte et devant les manifestants qui commencent à affluer, on fait pas les malins et on rentre à l'hôtel ! Avant que ça pète 😈

Pour la petite histoire, la situation à Jakarta est un peu tendue, à ce moment là, car le précédent gouverneur (venant d'une minorité Chinoise et catholique) vient d'être démoli politiquement par des groupes radicaux islamistes.

Ils manifestaient ce jour-là pour demander son emprisonnement, alors qu'il se trouvait en attente de jugement... (pour blasphème sur le Coran). Très apprécié par le reste de la communauté musulmane et les autres habitants, ce gouverneur avait modernisé Jakarta et lutté activement contre la corruption (donc retour de bâtons...).

Il faut espérer qu'on n'assiste pas aux prémices d'une radicalisation de la politique, alors que ce pays (où 87% des habitants sont de confession musulmane) est connu pour sa grande tolérance religieuse.

Source: foxnews.com (ok c'est un site d'info pourri mais l'image qui date de cette journée montre bien l'affluence). 


Courte escale à Bandung

Le meilleur moyen de traverser Java, on ne vous le répétera jamais assez c'est en train !

Rapide, à l'heure et économique il passe (en plus) au milieu de paysages magnifiques ! Et puisque ça ne suffisait pas comme qualités, tu peux réserver ton billet en ligne et l'imprimer à la gare.... ouahhhh 😄

La classe en train ! 

Afin de rejoindre la gare depuis notre hôtel, autre astuce, on a utilisé Grab (équivalent de Uber à l'asiatique et extrêmement utilisé par les locaux), où tu payes le chauffeur directement en liquide (le prix est annoncé à l'avance).

Après 4h de trajet, face à des clips de musique (pas qu'Asiatiques, ça fait du bien), nous voilà à Bandung 3ème ville d'Indonésie.

On goûte ici notre premier Martabak (sorte de grosses crêpe gonflée et fourrée à ce que tu veux), cela nous permet de tester notre vocabulaire Indonésien et d'apprendre les subtilités propre à l'île de Java (le boulot...). C'est le roi des snack indonésien, un peu gras mais vraiment excellent 😍.

Premier constat: les Indonésiens sont trop sympas, deuxième constat: on aime toujours pas (trop) leurs (grandes) villes...

Le lendemain, on file à scooter hors de la cité, et c'est long pour réussir à en sortir, on a l'impression que la "banlieue" n'a jamais de fin ! Il nous faudra 1h45 pour faire 43 km (en slalommant entre les voitures) et arriver au Kawah putih ! Lac de souffre bleuté logé dans le cratère d'un ancien volcan.

Malheureusement pour y accéder, pas le choix, on s'entasse dans des picks up pétaradants et polluants à l'assaut de la montagne.

Sur place, pratiquement que des touristes locaux donc je ne vous raconte pas la tournée selfies 😲 !

Au final, bien sympa si vous n'avez jamais eu l'occasion de voir de sites volcaniques, sinon pas forcément indispensable...

Puisque ça fait 10 jours qu'on n'a pas pris de rincée en scooter, faudrait pas que ça nous manque ! L'orage qui menaçait depuis le matin éclate au dessus de nos têtes et en 5mn on est imbibés. (Maelle baigne dans une flaque d'eau à l'intérieur de son jean 😂).

Quelques virages plus loin, en direction du lac Situ Patengan, nous voilà récompensés de nos efforts avec nos premiers champs de thé à la géométrie parfaite ! Tout simplement magiques avec la brume...

La pluie se calme le temps de prendre quelques clichés puis c'est reparti de plus belle pour tout le retour ! Les canivaux débordent et, par moment, on a l'impression de rouler au milieu d'un torrent.

C'est dommage car la région verdoyante que l'on traverse aurait permis quelques détours...

- Bus aéroport de Jakarta au centre ville: compagnies situés à gauche en sortant de l'aéroport direction Gambir: 40 000 roupies (2,60€)/pers.

Demandez au chauffeur de vous lâchez sur le trajet si votre logement est avant le terminus, avec un sourire c'est gagné !

- Train Jakarta à Bandung: 123 500 roupies (7,90€)/pers (réservé sur le site Tiket.com). 3 classes de siège et de confort différentes mais le top dans tout les cas !

- Nuit Jakarta à Kanto's guesthouse: 13,50 € (réservé via booking), propreté irreprochable, eau à volonté, très sympa.

- Nuit à Bandung à Gado gadu guesthouse: 10,20€ avec petit déjeuner (réservé via agoda). Sommaire avec salle de bain commune, patron très sympa heureusement car on a trouvé des bed bugs, encore !

- Location scooter à la guesthouse: 100 000 roupies (6,40€) cher par rapport à ce qu'on trouvera plus tard.

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On aura passé un peu plus de 3 jours à Yogyakarta, l'ambiance et la ville valent amplement la peine de s'y attarder, sans compter la richesse de ses alentours ! (On y serait bien resté davantage...).

Tout d'abord, les 8h de train entre Bandung et Yogya furent le plus beau trajet qu'on ai effectué à Java. Jungle tropicale, rizières, petits villages cachés,... On regrette de ne pas avoir prévu un arrêt au milieu !


Centre de Yogyakarta

La première soirée, on se trouve un restaurant galerie d'art, en terrasse bien agréable (Kedai Kebun). La ville nous séduit instantanément, ruelles calmes, nombreux warungs (petits restaurants), street art tapissant les murs et ambiance vivante mais relax.

En effet, Yogya (pour les intimes), est connue comme le centre de l'art classique Javanais et de la culture traditionnelle (ballet, théâtre, poésie, batik, orfèvrerie,...). De nombreuses universités y ont élu domicile.

Le lendemain, on visite le palais du sultan ou Kraton palace. Oui la ville est un état princier gouverné par un vrai sultan ! Statut gagné lors de la guerre d'indépendance (contre les Hollandais) où le sultan de l'époque était venu en aide à la ville de Jakarta. En récompense la famille du sultan règne à vie sur le district de Yogyakarta sans élection et la ville possède des privilèges particuliers.

Nécessité de shopping oblige (vu la chaleur on cherche un complément d'affaires légères), on déambule au centre et sur l'avenue commerçante de Malioboro street. Mélange de modernité et traditionnel entres les centres commerciaux, mosquées, ateliers d'artistes, stands de street food, temples boudhistes... un joyeux mélange !

Zut, on loupe l'heure d'entrée du Water palace et alpagués par un rabatteur qui parle Français (il y en a plein) on fini dans une agence touristique. Ça tombe bien on voulait des infos sur les treks au sommet du volcan Rinjani. Mais c'est malheureusement un peu cher pour notre budget...

Le patron d'une 2ème agence, fait lui aussi rabatteur mais pour un atelier d'art Batik ("c'est mon ami !"). Combine classique mais qui n'engage à rien, la visite et les explications sur cette technique de peinture sont bien sympas. Malgré l'envie on a pas de place pour en ramener...

De retour dans la rue on teste cette fois ci une autre spécialité: le Gado-Gado. Plat végétarien mélangeant, tofu, Tempeh, pomme de terre, légumes,... avec une sauce à la cacahuète, miam !

La vie nocturne de la ville est diversifiée, spectacles de marionnette, concerts, jeux de cache cache les yeux bandés dans un parc,... mais gagnés par la décontraction ambiante on restera sagement dans notre belle auberge.

Yogyakarta (et l'Indonésie) est aussi l'occasion de réviser notre appel à la prière ! On est entouré par pas de moins 7 mosquées juste autour de la guesthouse, c'est sans compter les dizaines supplémentaires en ville ! Les premiers jours on est donc réveillés à 4h30 du matin, puis on s'y fait avec le temps (en même temps y a pas le choix en Indonésie c'est pratiquement partout comme ça). Ça fait partie de l'exotisme du voyage et avec 5 appels par jour ça rythme tes journées 😉 !


Temple de Borobudur 

Faisant partie des incontournables du coin, les temples de Borobudur et Prambanan, distants entre eux de 60 km sont classiquement effectués dans la même journée.

Réveil à 4h30, ouille ça pique, on est un peu lents à se lever, avant de filer en scooter à Borobudur (à 50 km). L'espoir est d'arriver à l'ouverture et éviter ainsi les hordes de touristes dans la belle lumière du soleil levant.

(Si vous avez le budget, il existe des excursions pour le lever du soleil sur le temple Borobudur donc accès avant 6h, en passant par un hôtel tout proche).

Arrivés à 6h30 soit 30mn après l'ouverture, il y a déjà foule, le temps est couvert (sniff) et on apprends que le prix à pratiquement doublé soit 40$/pers (combo pour les deux temples). Bon on grogne mais on y va...

Borobudur est une des icônes d'Indonésie. Immense sanctuaire Boudhiste (datant de l'an 800), les photos de ses stuppas de pierre, au lever du soleil, sur fond de jungle tropicale et volcan on fait le tour du monde...

Redécouvert au début du XIXe siècle enseveli sous des cendres volcaniques, il fut restauré et classé par l'Unesco. Mais le volcan Merapi qu'on voit au loin, le menace toujours, c'est le volcan le plus actif d'Indonésie !

Le temple est magnifique, construit sur plusieurs terrasses, des stupas et bouddhas ornent les niveaux supérieurs et la dernière plate-forme circulaire symbolise le nirvana.

Essayant de profiter de la visite, c'est (comme de bien entendu) un défilé de jeunes qui veulent se prendre en photo avec nous !

La jeunesse ce n'est pas ce qui manque en Indonésie, sur une population de 270 millions d'habitants, la moitié à moins de 25 ans. 😄

On se fera chacun interviewer par des lycéens agés de 16-17 ans. Ils sont en voyage scolaire et ont comme obligation de parler Anglais avec les touristes (à l'aide d'un petit questionnaire). Et vu leur incroyable niveau d'anglais après seulement 2 ans de pratique on se dit que c'est efficace comme méthode !

Après s'être extirpés du labyrinthe de vendeurs de souvenirs, on quitte la foule !


Escale à la campagne et temple de Prambanan.

Des villages d'artisans, d'agriculteurs et des ruines cachées parsèment la campagne s'étendant entre Borobudur et Prambanan (situé plein Est par rapport à celui-ci ).

Au lieu de retourner sur l'autoroute, on coupe tout droit par petites routes et sentiers avec bonheur: enfin seuls !

Toujours dominés par les volcans, on fait notre cure de vert éclatant pour la journée !

Après une pause déjeuner, c'est parti pour Prambanan qui est un ensemble de 240 temples (construits au 9e s). Ici, on passe à la religion Hindoue.

Les divinités à l'honneur desquelles sont construits les 3 temples principaux, sont donc Brahma, Vishnu et Shiva.

Le principal, et plus haut temple d'Indonésie, mesure 47m de haut !

Rebelotte des étudiants excités peuplent les lieux, venant de coins reculés d'Indonésie ils sont touchants dans leur joie de rencontrer des étrangers.

Le site de Prambanan est immense, il nous faut quelques heures pour faire le tour du parc à pied (en comptant les arrêts photos). De nombreux petits temples sont en ruines, ayant souffert également des tremblements de terre et éruptions volcaniques de la région.

Il est possible d'admirer le coucher du soleil d'une colline non loin, mais le temps se couvre à nouveau, on préfère rentrer à Yogyakarta par la campagne en profitant des dernières lueurs.

Vamos à la playa

Notre dernière journée ne commence pas de manière très intéressante, étant obligés de changer de guesthouse (la nôtre n'a plus de place bouhou...). Échoués, donc, dans un quartier résidentiel, on tourne sans fin à la recherche de l'établissement réservé... Les habitants essayent de nous aider,et, un artiste-peintre fini par nous escorter à la bonne maison et... y a personne... Après 30 mn d'attente, notre hôte se pointe gêné, ouf

Rebelote direction le centre, pour déposer nos affaires au pressing (excitant), puis arrêt à la gare afin de réserver les billets pour le lendemain (le site internet est en panne grrr...).

Oui un tour du monde est fait d'une somme de petites actions quotidiennes aussi 😃

Harassés de chaleur, on met finalement cap vers la côte, distante de 30 km.

Le peintre qu'on avait rencontré nous avait conseillé d'aller faire un tour à la plage de Pantai parangtritis. Et merci du conseil, c'est une immense étendue de sable noir face aux impressionants rouleaux du pacifique. Pas question de s'y baigner les courants sonts féroces, mais le coucher de soleil y est grandiose !

Après un retour en mode, on fait mine de se perdre sur les plus petites routes possibles au milieu de la nuit..., nous voilà au fabuleux restaurant du premier soir ! Puis c'est l'heure d'aller récupérer notre linge, déposer le scooter à la précédente guesthouse et rallier la nouvelle à pieds pfffff ! Les 30 minutes de marche via les ruelles, en saluant les habitants étonnés, nous confortent dans notre idée: Yogya on aime 😍 !

- Train Bandung à Yogyakarta: 218 500 roupies (14€)/pers (réservé via le site tiket.com).

- Taxi gare à guesthouse (4,5km): 25 000 roupies (1,60€) + parking 5000 roupies (0,40€).

- Location scooter à la guesthouse: 50 000 roupies/jour (3,20€)

- Nuit à Yogyakarta à Joglo aruna: 125 000 roupies (8€) avec petit déjeuner: superbe guesthouse avec immense cuisine, patio, bassins d'où il est difficile de partir !

- Nuit à Yogyakarta à Grapyak Homestay: 89 000 roupies (5,70€). Nuit chez l'habitant, sdb partagée et matelas au sol mais bien suffisant pour une nuit !

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Voir le Mont Bromo faisait partie de notre To do list et est donc une étape incontournable du passage en Indonésie !

Comme d'habitude pour y aller il y a la solution onéreuse et l'économique...

- Soit réserver un tour organisé au départ de Yogyakarta ou Surabaya (plus au nord) pas mal si on est pris par le temps, ou alors:

- Prendre le train de Yogya à la ville de Probolinggo, et éviter les rabatteurs qui sont réputés comme insistants et véreux dans le coin...

Passer la nuit à Probolinggo, dans notre cas l'hôtel est situé à 3km de la gare qu'on se fera tranquille à pied (sinon négociez sévère le prix du taxi).

C'est l'occasion de passer une soirée sympa avec des Québécoises et un Français, Denis chef cuisinier qui arrive d'Amérique du sud et rêve de retourner s'établir en Colombie. Petite anecdote, le lendemain c'est son anniversaire comme Aymeric ! On enchaîne les tournées de bières (un luxe en pays musulman...) pour (presque) fêter ça !

Le matin suivant, on commande une voiture via Grab (comme Uber ndlr) afin qu'il nous dépose à la gare des bus située à 5km.

Et là, il faut prendre son mal en patience et attendre que le bus public, à destination de Cemoro Lawang (village en contrebas du mont Bromo), soit prêt à partir ! Au total 12 personnes peuvent y rentrer et le prix du voyage est compté par véhicule...

Au bout de 4h d'attente (heureusement passées en bonne compagnie) on est 10 et tout le monde est d'accord pour se partager le prix total: donc c'est parti !

Penser à dire au conducteur que tu as déjà réservé ta nuit (par exemple au Lava lava) même si c'est faux pour éviter qu'il te dépose chez les copains 😆 !

L'autre option c'est de réserver un tour à la journée depuis l'hôtel à Probolinggo (prix selon le nombre de personnes mais évidemment moins de liberté).

Attention arnaques régulière à probolinggo (oui Bromo est un des volcans les plus connu au monde): des yellow bemo (mini bus jaunes qui sont régulièrements utilisés pour se déplacer dans les villes) ont la fâcheuse tendance à déposer les touristes à des agences de voyage, des fausses gares routières ou infos touristiques... Et te pousser à acheter des tours pour le Mont bromo ou essayer de t'ammener direct là bas en te faisant payer des "taxes" supplémentaires. Méfiance si vous arrivez du train en journée ! (Le vrai info touristique est en face de la gare).

Arrivée aux pieds du mont Bromo

Cemoro Lawang n'est situé qu'à 40 km, mais ça grimpe ! Le paysage devient complètement différent: de la ville, à la jungle, aux montagnes rocheuses puis aux champs d'altitude ! Les alentours du villages sont un patchwork de plantations de choux, encore de choux et de toute une diversité de légumes.

Sur place on trouve rapidement une chambre chez l'habitant, suivi de près par 3 jeunes francais fort sympathiques avec lesquels on tchatche depuis l'attente du bus.

Bon comme c'est l'anniversaire d'Aymeric aujourd'hui, il a été difficile de trouver un gateau..., on va donc se prendre un bon goûter au Café lava situé la porte d'à côté, et, seul endroit où tu as accès à internet...

Pour finir cette journée en beauté, à 3mn du "centre" une piste monte vers les hauteurs (en contrebas du Cemarah indah hôtel) et la BAM, sans s'y attendre juste une vue de dingue !! Sans compter le bruit d'ébullition provenant du cratère du Bromo qu'on entend jusqu'ici... (Voici les photos elles valent mieux qu'un long discours...).

Après avoir attendu le coucher du soleil, le ciel passe par toutes les teintes de rose, puis, on rentre brièvement, avant de retourner diner au Cafe lava ! Et oui c'est jour de fête ! On se retrouve à côté d'un couple de Québécois charmants (décidément y en a beaucoup par ici, quel plaisir), et la soirée file.... vite au lit demain lever aux aurores !


Admirer le lever du soleil face au mont Bromo

Ce matin, levé à 3h (pire que quand on allait bosser 😂), pour attaquer la grimpette vers 3h30. Alors oui, pour voir le soleil se lever de soleil SUR le Mont Bromo, il faut gravir la montagne située en face (oui je sais on est trop doués ), donc du Gunung pananjakan !

La piste qui y mène peut se faire facilement de nuit (il suffit d'avoir repéré le départ). Comme la veille, en contrebas de l'hôtel Cemarah Inda, une route part vers la droite et bien il faut la suivre ! (Possibilité de couper par la campagne par moment, chemins indiqués sur maps.me).

Sinon tu peux faire le tour en jeep (jusqu'au sommet puis boucle dans la plaine) qui coûte un bras et bonjour l'écologie ! On aura bien râlé contre eux et leurs foutus pots d'échappement en se tapant la montée !

Autre avantage, de cette facon tu ne payes pas le droit d'entrée au parc qui s'élève à 217 000 roupies (320 000 le week end), et oui en marchant par là c'est gratuit, mes amis !

Dégradé de lumière au début du lever du soleil... 

On vous passe les détails ça grimpe mais rien d'insurmontable, à 4km de là, 1er point de vue le Seruni point (y a des stands, des chevaux, du monde...). Un conseil, continuez par un petit chemin glissant vers la droite qui s'enfonce à pic dans la forêt, et, 30mn plus tard nous voilà au King kong hill !

On se retrouve surplombant la vallée, pile poil en face du Bromo et c'est encore une sacrée claque visuelle pour le lever du soleil ! Vu l'heure matinale, on aperçoit tout d'abord les premières lueurs du jour éclairer la colline sur notre gauche puis teinter les cimes face à nous. Et enfin tout s'illumine progressivement...

Situé dans le parc national de Bromo Tengger, le Mont Bromo n’est pas le seul (ni le plus grand) volcan que l’on peut apercevoir. Il est celui de gauche avec la fumée, au premier plan c'est le Batok et le dernier, le plus haut, est le volcan Semeru.

Bon maintenant il ne reste plus qu'a descendre aux pieds du Bromo !

On repart d'où l'on vient et dans la dernière partie plus plane, avant de retrouver le village, faite gaffe, un chemin serpente au travers des champs et descends à droite dans la caldeira.

Après avoir traversé une végétation rase, le sol se change en un espèce de désert impressionnant. L'ambiance est particulière alimentée par les émanations de fumée et le sable porté par le vent, malheureusement il y a foule ! Tout le monde fait comme nous ainsi que les jeep... si vous avez le temps il vaut mieux y aller plus tard....

Du coup (on regrette un poil avec le temps...) mais on ne fait pas l'ascension des escaliers menant au bord du cratère du Bromo, car l'idée de se retrouver à la queue leu leu comme une colonie de fourmis nous coupe l'envie...

On prend donc notre temps pour traverser la plaine et s'en retourner...

Et 2ème conseil pour ne pas payer l'entrée du parc, au lieu de suivre la route des jeeps, marchez tout droit (en ayant le Batok dans le dos), un chemin permet d'accéder au village dans un recoin de la falaise. Bon ils ont essayé de fermer cette voie d'accès par des barrières de bambous et (petits) précipices mais facile à éviter en prenant le temps. Là-haut on se retrouve au niveau du point de vue pour le coucher du soleil (donc juste à côté de la cabane où tu payes le droit d'entrée), mais tout le monde s'en fiche (et on est loin d'être les seuls... 😂). C'est presque convenu, on dirait que les gens en autonomes ne payent pas...

Voilou fin de cette épopée, une douche et on reprends un bus partagé en direction de Probolinggo, la suite au prochain épisode !

- Train Yogyakarta à Probolinggo: 235 000 roupies (15€)

- Trajet voiture via Grab de l'hôtel à la gare routière: 17 000 roupies (1,10€).

- Bus public partagé à 10 de Probolinggo a Cemoro lawang: 50 000 roupies/pers (3,20€).

- Nuit à Probolinggo au Clover homestay: 12€ avec petit déjeuner.

- Nuit à Cemoro lawang à l'homestay Livia: 150 000 roupies (9,60€).

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Arrivée mouvementée à Banyuwangi

Partis rapidement du Mont Bromo, on espère attraper dans la foulée le train de 11h en direction de Banyuwangi, à l'Est de l'île et non loin de Bali.

Entraînés par les autres passagers du bus (des anglaises et un italien stressés), on se dit qu'on aura pas le temps de rallier la gare des trains et on se met en recherche du bus effectuant la liaison directe pour cette ville.

Après des circonvolutions, fausses informations, coup de panique desdits Anglaises, nous voilà 5 boulets à courir au bord de route après un rabatteur et le bus local qui part sans nous !

Ouf on saute à l'intérieur et on est dans le bon !

Par contre 4h dans un bus bondé sans clim: ok, sans ventilo par 50 degrés: ça commence à coincer, des odeurs de transpi et de tabac (oui ils fument dans les bus) à suffoquer: grrrrrr, des chanteurs qui montent tout les 3 arrêts: mouais, des vieilles femmes qui tapent dans la tête de Maelle pour réclamer des sous: là on crise !

Ce fut un des pires trajet que l'on ai fait, et on est levés depuis 3h du mat je vous rappelle ! On regrette le train et on se promet de ne plus se laisser entraîner par des hystériques. 😂.

Descendus à la gare routière, dernier effort, on partage un bemo (mini bus) qui fait les liaisons vers le centre ville et surtout on lui demande de nous lâcher LOIN des autres ! Heureusement on nous a conseillé un hôtel sympa au bord du boulevard principal. Harrassés et puants on se paye le luxe d'une chambre avec clim...

A l'assaut du Kawa Ijen

Cette fois ci debout à 1h du matin, youpee, les yeux collés, on rampe jusqu'au 4X4 partagé avec 2 Coréens puis 2 Américains récupérés un peu plus loin. Déception, il se met à pleuvoir dru et ça ne se calme pas une fois sur place après pratiquement 2 heures de trajet...

Bon, on enfile des espèces de K-way sac plastiques sur nos vêtements, paye les droits d'entrée et on attaque l'ascension vers 3h15 à la lampe frontale donc... Au bout de 5mn, le guide qui était affilié à notre groupe est 500m derrière avec les Coréens et on trace avec les Américains.

Pour faire simple, on se prendra la flotte toute la montée heureusement le chemin est facile et large mais il grimpe sérieusement par contre. On arrive trempés au sommet, où il fait froid, et c'est grelottant qu'on s'assoit sur la roche surplombant le cratère. Vu les vapeurs, on enfile rapidement les énormes masques filtrants fourni (on se croirait après un accident nucléaire...) afin d'éviter de s'intoxiquer ou de se brûler les poumons (oui c'est mieux quand même...).

Un des élément qui fait la renommée du Kawah Ijen est la présence de flammes bleues que l'on peut observer (tant qu'il fait encore nuit) s'échapper du cratère (elles sont créées par le dégagement d'un gaz particulier). Bon c'est joli, on dirait des brûleurs de gaz au loin, en plus grand bien sûr 😄 !

Pour le lever du soleil, il est de bon ton de gravir la crête du volcan, en faisant gaffe dans le noir, et de suivre un chemin entre les arbres rachitiques jusqu'à un point de vue à 360 degré.

Bon, entre la brume et la pluie on arrive par moment à apercevoir le panorama jusqu'à la mer en contrebas, c'est tellement beau qu'on imagine même pas ce que ça donne avec le soleil...

Autre point important, au fond du cratère se trouve un lac acide turquoise (on le dit le plus acide au monde...), au bord duquel de pauvres hommes ramassent du souffre.

Ah là ça doit vous parler...(Nicolas Hulot est passé par là avec Ushuaia nature entre autre) ces porteurs remontent jusqu'à 80kg dans des paniers portés sur le dos, puis redescendent et ainsi de suite...

Certains font l'ascension avec de grands sourires, posent pour les photos ou échangent quelques mots avec les touristes. D'autres vendent du souffre brut ou des figurines sculptées pour arrondir leur fin de mois, on comprends bien...

J'avoue qu'on est un peu mal à l'aise en imaginant leur condition de travail, descendre là sans masque..., autant vous dire qu'ils ne vivent pas vieux. Comme si ça ne suffisait pas, le volcan est toujours en activité et à des éruptions de type explosives !

Il est depuis peu, formellement interdit aux touristes, de descendre dans le cratère, il y aurait eu trop d'accidents...

Ne retrouvant toujours pas notre guide, et le soleil nous réchauffant enfin, on ne tarde pas à amorcer la descente. On aperçoit sur les pentes arides à l'exterieur du cratère des dizaines de paniers entreposés par les porteurs pour la nuit. Certains sont même cadenassés à des souches.

Découvrant enfin le chemin parcouru dans le noir, c'est juste magique... L'humidité remonte de la terre et enveloppe les volcans environnants, la végétation luxuriante est le berceau de drôles de singes qui nous regarde passer d'une certaine distance. (Aymeric les qualifiera de tête de coupe à la Mireille mathieu, on vous laisse juge 😂).

Bon son vrai nom c'est Langur de Java....je préfère ma version 😋

On croise aussi certaines personnes (en général corpulentes) qui font l'ascension tirés sur des brouettes par les hommes assurant normalement le transport du souffre. Spectacle affligeant de les voir forcer dans la boue sous le poids... quel est le pire la récolte du souffre ou ça ? difficile de trouver une réponse... On leur offre notre K way qui leur sera plus utile c'est un minimum...

En rentrant, on aura droit à une pause au bord d'une charmante chute d'eau, où on se réchauffe des froidures de la nuit.

Puis enfer et damnation, une fois arrêtés à une plantation de café on se rend compte qu'ils utilisent des Civettes (et qui sont en très mauvais état dans une cage, une à l'os de la queue à nu). Avec les Américains, on s'insurgent contre la vendeuse de leur condition de captivité, on refuse de goûter le café avant de repartir...

Pour mieux comprendre:

Les civettes sont de petits mamifères qui ingèrent les grains de café, puis ne digèrent que la pulpe et rejètent le grain. Les enzymes contenues dans ses sucs gastriques débarrasse (soit disant) le café de son amertume en donnant un goût de caramel...

Ce café de Civette ou "kopi luwuk" est un des plus cher du monde (même prix que la truffe au kilo)...

Sauf qu'en captivité et forcées à ingurgiter les grains de café (qui deviennent leur unique aliment contrairement à dans la nature), elles ne synthétisent plus ces enzymes. Espèce surtout nocturne elles subissent un stress énorme en cage et vont jusqu'à l'automutilation. Voilà donc vive l'effet de mode et les milliers de civettes en captivité !

Vous avez compris si vous passez en Indonésie ou aux Philippines, il y a de chouettes plantations de café classiques à visiter plutôt que celles exploitant les civettes, et, réfléchissez-y à deux fois avant d'acheter ce café....

On a un impact très important en tant que touriste, il faut s'informer et pratiquer un tourisme responsable... (De même que lorsqu'on monte sur un éléphant ou on joue avec les bébés tigres en Thaïlande par exemple...). Bref coup de gueule passé, à bon entendeur 😉

Pour en savoir plus sur les civettes voici cet article.

- Bus Probolinggo à Banyuwangi: 60 000 roupies (3,80€).

- Nuit à Banyuwangi à l'hôtel Permata Indah: 200 000 roupies (12,70€), chambre avec clim, petit déjeuner inclus, restaurant attenant pas cher et hyper bon et patron trés sympa qui organise excursions et location de scooter si besoin.

On ne se rappelle plus combien on a payé l'excursion au Kawah Ijen mais on avait un peu négocié.

La suite du voyage vers Bali c'est par ici !

Le bilan et les dépenses de nos deux mois en Indonésie se trouvent à la fin du carnet sur l'île de Sulawesi en suivant ce lien.

Pour nos autres aventures voici le lien vers le carnet tour du monde.