Après 9 jours chez Katya et Luis pour travailler dans leur huerta, à 10 km de Quemchi, je reste encore quelques jours à Chiloé pour "disfrutar" !
Ma seconde expérience workaway était intéressante mais pas des plus reposantes ! Par rapport à El Bolson, je partageais plus la vie de la famille comme on prenait les repas ensemble dans la maison de Katya en cuisinant les soirs à tour de rôle. La contrepartie était un travail intense et plutôt physique ! Mais bien récompensé par les talents culinaires de Katya et les bons produits de la ferme ! Je n'aurai pas eu le loisir de rencontrer Luis qui travaillait dans un élevage de saumon pour quelques semaines. Quand je suis arrivée lundi soir, il y avait un couple de volontaires allemands Farina et Pete de 27 ans, très sympas. Ils sont partis le vendredi matin.
On avait accès toute la journée à la maison de Katya et le soir à 22h, on allait dormir dans la cabane dans les arbres. Charmante mais un peu fraîche en ce début de période automnale comme elle n'était pas chauffée...
La cabane dans les arbres Luis a construit lui-même leur maison, tout en bois... un travail impressionnant !
La maison de Luis et Katya... de quoi s'inspirer !Katya et Luis ont le projet de devenir autonomes et d'introduire une activité de tourisme à la ferme (camping, circuits découverte de l'exploitation, cours de cuisine...).Outre les animaux, légumes et fruits qu'ils produisent, ils ont aussi une autonomie énergétique partielle (électricité solaire et éolienne) et utilisent essentiellement l'eau de pluie pour leur consommation avec un approvisionnement par citerne par la ville en période de sécheresse.
Autonomie électrique et en eau partielle Et voici Katya avec Flaka, la chèvre domestique de 7 mois. Elle a la manie de vouloir toujours rentrer dans la maison (elle a le droit de temps en temps)... le souci, c'est qu'une fois à l'intérieur, elle a tendance à ne faire qu'une bouchée des fils électriques et galettes à la vanille...
Ce workaway où je suis restée travailler 8 jours m'a permis d'apprendre pas mal de choses sur le travail à la ferme... qui est (je le savais déjà mais on s'en rend mieux compte en mettant les mains dans le cambouis...) plutôt exigeant ! J'ai effectué presque tous les jours des choses différentes ce qui m'a permis de connaître différentes tâches quotidiennes nécessaires à l'entretien de l'exploitation de Katya et Luis qui s'étend sur plus de 40 Ha. On travaillait de 8h à 13h, ensuite on déjeunait ensemble. Après avoir fait la vaisselle à tour de rôle, on avait l'après-midi libre. Un des principaux bémols est que la ferme était à environ 10 km de Quemchi, la ville à proximité, sur une route où ne passait presque aucune voiture... je suis donc essentiellement restée sur place les après-midi. L'occasion de me reposer après le travail de la matinée et de bouquiner pas mal !
Mardi j'ai commencé avec Farina par défricher à la main un terrain sur lequel Katya et Luis souhaitaient planter des pommes de terre... ce n'était clairement pas le travail le plus intéressant comme il consistait à remplir brouettes et sacs avec le petit bois, les souches, racines... du terrain pour aller les jeter un peu plus loin ! On a fini la matinée en récoltant des fèves et des pois locaux (porotos).
Habas et porotos Mercredi on a passé la matinée avec Farina, Pete et Manuel (l'employé de Katya et Luis) à ramasser des pommes de terre... encore assez sportif comme travail entre les coups de bèche et le ramassage des pommes de terre au sol ! Comme il faisait beau l'après-midi, je suis allée me balader à la plage, un des seuls endroits accessibles à pied depuis la ferme. Une belle balade de 3h aller-retour comme je n'ai croisé aucune voiture !
Un magnifique arrayane sur le chemin du retour Jeudi on est repartis le début de matinée sur la récolte de pommes de terre. Puis on a trié les différentes récoltes pendant environ 2 heures suivant le type (pomme de terre classique ou native de Chiloé), la taille... toutes celles qui étaient un peu abîmées ont été mises de côté et vont servir à nourrir les animaux : rien ne se perd ! Avec Farina, on a fini par trier l'ail de Chiloé, un ail un peu plus gros que le nôtre, pendant que Pete et Manuel avançaient sur des travaux de construction.
Le soir, dernier dîner à quatre, lomo a lo pobre y leche asada !
Vendredi Farina et Pete sont partis le matin. J'ai passé une bonne partie de la matinée à travailler sur le miel en grattant la cire des plaquettes pour libérer le miel des alvéoles. Ensuite, on plaçait les plaquettes dans la centrifugeuse pour récolter le miel. De son côté, la cire, qui contient beaucoup de miel, est recyclée l'hiver comme nourriture aux abeilles. J'ai fini la matinée en récoltant des porotos.
Grattage de la cire sur la plaquette pour libérer les alvéoles de miel Au bout de quelques jours, les impuretés remontent à la surface par un jeu de densité... il suffit alors d'enlever ces impuretés pour mettre le miel en pot.
Petite photo des ruches, je ne m'y suis pas aventurée !
Samedi, j'ai pu découvrir l'invernadero (la serre) en commençant par transplanter des pousses de salades. Ensuite j'ai récolté un fruit merveilleux (2 kg)... qui saura le reconnaître ??
Pour finir, Katya m'a montré comment nourrir les animaux (poules, oies, canards et lapins).
Mes petites laitues remises en potsQui saura reconnaître ce fruit merveilleux ??
Quelques photos des hôtes de la ferme...
L'après-midi on est allées à Quemchi comme elle devait ramener la fille d'une de ses amies chez elle. Cela m'aura permis de découvrir la ville sous le soleil et de faire quelques photos !
Quemchi, sa feria, ses cabanas colorées, son port... Le dimanche, grasse matinée ! On a commencé vers 11h. Après avoir nourri les animaux, j'ai fait deux bonnes heures d'épluchage de pommes pour que Katya puisse faire de la compote pour les desserts qu'elle vend tout en surveillant la cuisson de ce merveilleux fruit... (pour ceux qui l'ont reconnu!)
En fin d'après-midi on est allées cueillir des mûres (3,5 kg à nous deux) pour faire également de la confiture.
Lundi, Katya est allée vendre ses desserts en ville. J'ai donc commencé par nourrir les animaux avant de récolter d'autres types de pois "arvejas". Et pour finir, je suis revenue au défrichage du champ... point positif j'ai fini à 11h30 pour aller préparer le déjeuner !
Arvejas Dimanche, retour à l'invernadero pour travailler sur les tomates cette fois en les redressant en les accrochant avec du fil et en taillant les branches qui ne portaient pas de fruits ou fleurs. J'ai fini la matinée en coupant les feuilles malades du champs de zapayo.
Redressement et taille de tomatesCoupe des feuilles malades des zapayos... il y a encore du boulot !
Je ne sais pas si c'était lié à la fatigue du travail ou au fait qu'il faisait un peu froid en ce début d'automne dans la cabane qui n'était pas chauffée... je me suis chopée un bon rhume que j'ai trainé toute la semaine. J'ai pu profiter que c'était la saison du miel pour en mettre de belles cuillerées dans mes tisanes... je ne devais pas être loin du kilo au bout de la semaine !
Un peu dommage que la ferme soit située si loin de Quemchi et qu'il n'y ait pas de moyens de transport pour s'y rendre... ça limitait pas mal les activités sur le temps libre l'après-midi ! A priori Katya et Luis devraient acheter des vélos pour la saison prochaine pour les mettre à disposition des volontaires. Une bonne idée qui leur donnera plus de mobilité !
Mercredi je me suis rendue à Castro, la ville principale de Chiloé qui permet de rayonner plus facilement sur toute l'île. Je vous raconterai bientôt ce séjour fort sympathique !