Carnet de voyage

MAt FAS O vent

20 étapes
84 commentaires
73 abonnés
Dernière étape postée il y a 2328 jours
Par MAFASO
De Brassens à Césaire en passant par Evora MAFASO nous emmène à la Madinina... poussés, on l’espère, par le Mistral et les Alizés!
Du 4 novembre au 25 décembre 2018
52 jours
Partager ce carnet de voyage
J-21
J-21
Publié le 13 octobre 2018

Logistique illogique, triples aller-retour inutiles, météo inappropriée, chutes d'objets dans le port, poly-traumatismes crâniens sur la poutre du carré, bref... des préparatifs quoi!

J-14
J-14
Publié le 24 octobre 2018


Préparation physique pour le skipper sous les tropiques a 11000 km du point de départ au trou de fer a la réunion.

J-17
J-17
Publié le 13 octobre 2018
4360 miles 
J-17
J-17
Publié le 27 octobre 2018

MAFASO à malheureusement connu sa première tempête... dans le port de Sète.

L'ouragan LESLIE qui a frappé le Portugal, les Baléares, l'Aude, a finit par arriver a Sète avec des rafales à plus de 110 km/h. La houle et le vent a eu raison d'une amarre (corde attachant le bateau au quai) et MAFASO s'est posé contre le ponton. Pas de dégâts remettant en question le départ , juste le maquillage de MAFASO qui a un peu coulé. Contents de retrouver le soleil et toujours chauds pour l'atlantique 😉

J-5
J-5
Publié le 30 octobre 2018

Départ

La méteo confirme une fenétre dimanche donc branle bas de combat moussaillons pour un départ dimanche 4 novembre au matin du port de séte

Au milieu du chaos automnal,nous allons essayer de progresser vers le sud et passer le cap creux avant un coup de sud annoncé lundi

Le hasard fait que nous partons en méme temps que la route du rhum et nous comptons bien les battre

Ce sera donc une épreuve concurrente pour les médias : la route de la bière de biloute et son équipage n'hésitez donc pas a en boire une a notre santé

lépabelladodo
J0
J0
Publié le 5 novembre 2018

Après une journée bien chargée pour finir les dernières réparations et l'avitaillement c'est enfin le départ , enfin , après que Jean Pierre eu finit son repas bien arrosé. C'est à dire à 3h00 du mat..

Merci à Florence pour les médocs, Paula pour les biscuits, Roseline pour ce super gâteau personnalisé, Michel, Eric, Antonin et Téral pour le coup de main au bricolage, merci aux autres pour le soutient et un Grand Merci à la troupe qui est venue nous voir partir dans la nuit fraiche au Port de Sète.

On est crevés, mais ravis!

Bannnnnnzaiiiii

J2

Une mer hachée , un peu de vent , deux gars en convalescence dans le carré.. voici les ingrédients de notre première étape qui s'est plutôt bien déroulée.

On s'arrête à l'Estartit en Catalogne pour que Jean Pierre récupère.

J5
J5
Publié le 8 novembre 2018

" Du vent bordel ! Je n'ai pas acheté une péniche. " Jolie remarque matinale de JM reflétant bien cette étape pas très "écolo".

En effet c'est contre le vent (ou sans), la houle et le clapot que l'on a parcouru les 240 milles qui séparent l'Estartit de Valencia.

On a fait un petit stop à Blanes sur la route pour laisser passer un vent frais durant la nuit. Une navigation en grande partie au moteur...

Heureusement: des dauphins, une grosse bonite et des "levé de soleil" à couper le souffle nous ont remonté le moral.

Aujourd'hui c'est visite de Valencia, histoire de boire un autre vin que celui présent dans les cales, et d'y manger une Paella; On repart dans le nuit cap sur Cartagène avec du vent.... dans le CUL cette fois !

Sinon, à part la météo : "tudo beim" ; Jean-marc rale toujours autant, Jean-pierre gueule quand il ne dort pas et c'est toujours les mêmes qui montent sur le pont pour faire les manoeuvres...

J8
J8
Publié le 12 novembre 2018

Mafaso Express ou comment le RM se met à accélérer avec des pointes à 11 noeuds.

Porté par un Nord-Ouest fraichissant parfois à 30 noeuds nous avons quitté Valencia au portant puis passé le Cap de la Nao au reaching à la recherche de la chaleur d'Ibiza . Passé Alicante de nuit nous avons franchi le Cap de Palos au petit matin après 24 heures de navigation et sommes arrivés à Cartagena pour assister au départ de la grande régate du week-end.

La chaleur n'est pas au rendez-vous, les nuits sont fraiches, heureusement il y a la chaleur de la ville en fête qui nous a ébloui avec son festival inter-religions du moyen-âge, son architecture passée et nouvelle, son festival de Jazz avec Stanley Clarke au mieux de sa forme, des courses de motos en pleine ville, des régates au top niveau avec les cousins de Grisette et autres barcos de véla. On y croise aussi des objets étonnants comme ce yacht désigné par Philippe Starck, objet de nombreuses réflexions d'écoeurement de Guilvinnec.

Jean Marc


PS: Sur la route, nous avons passé Greenwich, méridien séparant l'Est et l'Ouest de la planète.

J8

A bord de Mafaso dans la catégorie vieux rhum nous avons un équipier atypique compagnon de la route 66. A première vue rien ne le distingue d'un réfugié de la mer avec son allure de métèque pas net. Cependant, après quelques contrôles douaniers, il s'avère que l'animal est bien français et porte, a y regarder de plus prés le vieux caleçon du type "moulebite" racontant 40 ans de navigations. Mais c'est lorsqu'il s'exprime que la différence est flagrante. La flopée d'expressions du type "bon dieu de bordel de m..." et autres injures rappelle ses origines culturelles entre Lautner et Audiard dans les Tontons flingueurs. Un peu comme si lino ventura venait de se taper la tète contre le barreau du carré et poussait quelques jurons bien français. Il ne reste plus alors qu'a calmer l'animal avec une plâtrée de riz blanc voire une boite de créme de marrons pour que les choses s'apaisent. Cet équipier est parfois surnommé "edgard aux mains d'argent" car il est capable avec ses dix doigts de transformer un mixeur en brosse a dent électrique si nécessaire. Son surnom de guilvinnec lui vient de ce caractère bougon ,retord, renfrogné, tètu et surtout de son penchant pour la bouteille et les bars qu'il a du mal a quitter a l'heure de l'embarquement. Toujours joyeux entre deux orages, c'est l'équipier indispensable, bourlingueur né , prêt pour toutes les aventures.

Captain jean marc

J13
J13
Publié le 16 novembre 2018

Adieu les rencontres de ponton a Carthagène, Gontran, Rémi , Suzanne, nous reprenons la route vers Gibraltar pour midi toutes cannes dehors et avec un poulet au curry succulent mitonné par Guilvinnec et dégusté au soleil. Le vent va jouer a cache-cache pendant une bonne partie de la traversée. Nous croyons faire la route du rhum mais c'est plutôt la Volvo Ocean Race,bref.. La marine a gas oil. Une petite bonite pour l'apéro du soir et les quarts de nuit se succèdent dans la fraicheur en chassant le catamaran Mojito sur l'ais qui visiblement n'a pas apprécié de se faire contrôler de nuit a la vhf par le commandant de la Guardia Civile "Massimo Etchevino". Levé du jour sur la Sierra Nevada, on imagine Grenade et l'Alhambra perchés dans le massif. Dans la nuit noire pour reprendre l'expression de Guilvinnec, nous sommes passés du couscous au tajine, de l'Algérie au Maroc. Les lumières d'Oran nous ont accompagné sur la route, la vhf a craché des informations inquiétantes d'embarcations sur le point de couler, migrants certainement qui nous rappellent aussi la triste actualité. La cote africaine approche de plus en plus, Guilvinnec et moi soupçonnons de plus en plus le Catalan qui a fait l'école des glandus de trafiquer les quarts de nuit pour pouvoir faire des grasses matinées sur notre compte.

Le vent s'est levé 20 a 30 noeuds au bon plein ,les Globycéphales et autres dauphins sont venus jouer avec Mafaso en faisant les torpilles lumineuses dans le plancton nocturne. Nous avons passé Malaga dans la matinée en se tirant la bourre avec Mojito. Les troupes sont un peu fatiguées après deux nuits en mer et c'est vers midi que l'ombre du rocher apparait dans un temps brumeux et humide. Le Volvo a repris du service pour nous amener au port de la marina espagnole vers 16H00. Nous bouclons la plus longue navigation et la fin de la première partie de notre périple dans la bonne humeur!

J15
J15
Publié le 18 novembre 2018
Mon capitain, le second, le troisième et mon capitain quime dit : " La sortie c'est par là"

Il était une fois:

"Par une nuit froide et agitée, après un début de soirée fort arrosé et un état proche du comas, j'ai été pris de force et enrôlé, à l'issue de mon plein gré, sur un vaisseau basé à Sète, commandé par le Capitaine JM et son second Max. Le reste de l'équipage étant composé d'un matelot avec pleins de cheveux et d'habits bizarres, style africain mais blanc. J'ai eu à peine trois jours pour m'amariner. Ensuite, corvée de vaisselle, nettoyage, cuisine, quart et surtout obligation de gouter à tous les breuvages présent à bord. J'ai donc décidé de m'évader....

J'avoue avoir eu peur de débarquer à Tanger et devoir faire face à mon passé. Peur de me faire intercepter et finir mes jours enfermé ici. Si j'avais eu un peu plus de courage je serais resté avec mes gars.

Trêve de plaisanterie: Super bateau, super équipage, super capitaine ( étonnant de flegme et surtout pouvant dormir n'importe où et n'importe quand) son second, acrobate, équilibriste, plein de fougue ( à la jeunesse) et le troisième... à le troisième que dire à part un super ( à la jeunesse).

Maintenant que je suis chez moi (après un retour des plus galère, pourtant organisé par la meilleur agence de voyage existante) je me rends compte à quel point ils me manquent. Merci les gars je vous aime."

JP

J19
J19
Publié le 27 novembre 2018

N'ayant pas assez de temps ... les commentaires viendrons plus tard . la bise a tous

les commentaires promis

tanger sous les grains, que d'eau que d'eau ,quelques belles éclaircies cependant pour une balade dans la médina accompagné de mustapha pour un déjeuner au top marocain

tanger sous les contrastes d'une marina et d'un front de mer a l'occidentale ,d'une administration a l'orientale ,d'une ville vestige du passé chargé du mythe des artistes et écrivains de passage

tanger et les rencontres de pontons avec des catamarans secoués depuis gibraltar ,des circum navigateurs les yeux chargés de réves

tanger que nous quittons un soir avec une option météo qui nous envoie au charbon plein ouest avec 25 noeuds prévus en face et l'espoir de choper ensuite le nord ouest pour descendre vers les canaries

J25

Les commentaires promis, le capitaine veille au grain

La baston au large du cap Spartel a bien eu lieu dès la première nuit, 40 noeuds établis, des rafales a 50 dans la nuit noire et chargée de grains, le tout au prés et arrosé de belles déferlantes s'écrasant sur notre très chère capote. L'équipage réduit a été mis a mal mais a assuré crânement le défi marocain du cap Spartel, le brave Mafaso sous trois ris et trinquette nous a rassuré par ses capacités, son confort relatif mais rassurant dans ces creux de trois a quatre mètres. Le jour s'est levé sans beaucoup de sommeil assuré, la mer chaotique de partout, le vent toujours bien établi et désespérément ancré plein ouest, la guerre de tranchées a continué jusqu'au mercredi ou une belle journée ensoleillée nous attendait, le moral est remonté en flèche, les apéros aussi, un thon passant par la a fini a la Tahitienne dans nos assiettes. Bref tout allait bien au coucher du soleil lorsqu'un serpent de mer surgit et attaqua notre brave Volvo en le calant. Heureusement que Chabin n'écoutant que son courage est allé braver le vilain armé de sa lampe et de son couteau pour libérer Mafaso de cette vilaine posture. La suite fut un peu plus cool, le sommeil est revenu les milles ont redéfilés enfin au compteur méme si éole s'est obstiné d'ouest, la chaleur est enfin montée d'un cran, les dépressions hivernales successives ont progressivement laché prise et nous sommes arrivés a la marina de Arrecife sur l'ile de Lanzarote vers midi ou le comité d'accueil nous attendait quelques heures plus tard pour nous emmener dans un tourbillon exotique espagnol,merci mille fois a Pilar et david pour ce moment magique. Bob a retrouvé sa famille des iles nous transportant tels des collégiens dans leur minibus autour de l'ile . Imaginez des points de vue a couper le souffle sur Graciosa l'ile du nord, des repas royaux au pied des vieux marais salants et au coucher du soleil. Imaginez une soirée de folie dans un village en féte, les bodégas brulantes sous les accords de guitares, l'alcool qui coule a flot continu, des créatures de réves se tortillant en tous sens, la movida espagnole avec des airs félliniens. Quel sens de la fête, que de belles rencontres, que de belles personnes ,nous sommes repartis sonnés révants ces soir la. Le lendemain david a assuré une logistique hors du commun ,une nouvelle balade avec une bonne humeur et gentillesse au top ,merci mille fois !

Viva Lanzarote, un dernier saut sur Fuerteventura a Puerto morro Jable pour un premier bain de mer au milieu des pêcheurs locaux et la nuit va nous emmener vers Cabo Verde .



J24
Chabin barre, Chabin chill, Chabin guitare, Chabin nettoyage, Chabin dauphin, Chabin pécheur

Chabin, notre routeur, héritier direct de notre merveilleux capitaine Gilvenec, Celui qui nous a porté jusqu’aux Canaries. Négociant une descente de la mer Méditerranée un peu compliquée, durant la quelle il a essayé, tant bien que mal, de faire de cette péniche un voilier respectable et après avoir joué au jeu du chat et la sourie avec les dépréssions entre Tanger et Lanzarote, nous voilà maintenant aux portes des alizés. Mais pas seulement, sur ce rafiot il est également à ses heures perdues guitariste, dresseur de dauphin, bricoleur, dormeur, parfois rouleur aux couchés de soleil pour le bien être de son fidèle équipier. Il est également notre meilleur pécheur et a profité de son premier bain par 4000 mètre de profondeur dans l’Atlantique pour aller pécher ce magique serpent des mers coincé dans notre hélice.


Je vous laisse apprécier quelques jolies photos ce très sympathique spécimen.

PS: Merci Jean Pierre pour ce rapala qui nous a permis cette belle prise.

J32
J32
Publié le 6 décembre 2018

Il est temps je pense, de vous présenter le cadet des équipiers. Arborant une silhouette originale du style Rastacouère négligé et remarquable à son déplacement clairement non chaland, Lluc (prononcé "Youk" par les non-iniciés) est une espèce, dieu soit loué, en voie de disparition.

Surnommé "Bob, le Poulpe" ou encore "Kikinou" , il fit ses armes aux Antilles sous les 40èmes titrants, c'est d'ailleurs là qu'il commença à entretenir une relation spirituelle avec le palétuvier qui lui sert de cheveux.

Cet hominidés tenant extrêmement bien sur ses deux poutres est agile quand il ne déblate pas (là est le probleme). Il ne rechigne pas à servir le café à JP, éponger les cales, vider la pèche du jour ou récurer les chiottes après une nuit de baston où pisser dans la cuvette relève de l'exploit. Journaliste à ses heures perdues car capable de commenter ce qu'i va faire, ce qu'il fait, ce que tu fais et ce que nous avons fait entre chaque manoeuvres...

Sa jeunesse n'a d'égal que sa générosité, fin gourmet, bon vivant, bref... il faudrait un océan de feuilles pour décrire toutes ses qualités.

DONC: Si vous vous trouvez au Cap Vert et envisagez de traverser l'atlantique avec un équipier, il est je pense l'espace rare que vous cherchez.

J33
J33
Publié le 8 décembre 2018

C'est la nuit noire, la lune ne se lève plus que très tard dans la nuit auréolée d’un halo orange mafaso file a 5,5 noeuds de moyenne vers mindelo. Le vent a fini par capituler hier soir aprés une belle journée sous spi .Dans un peu moins de 100 miles nous achéverons cette grande glissade vers le sud dans la douceur de l’alizée aprés quatre belles journées de spinnaker et quelques galéres inhérentes .C’est le contraste total avec notre étape précédente qui nous saisit le plus .Douceur,vent portant,légére gite ,chaleurs,bronzettes,balnéothérapie ,péche a la coryphéne ,que du bonheur d’étre sur l’eau .Les nuits sont aussi douces que les jours ,bob et maxou jouent comme des enfants dans leur cour de récréation sur le pont ,se partagent successivement le poste de top chef ,ouvrent le bar a l’heure de l’apéro ,la musique nous accompagne dans notre bonne humeur collective .Nous avons un passager clandestin depuis notre départ ,une mouche,bizarrement affublée du surnom de JP ou jean pierre .Un oiseau du large nommé jacky nous accompagne parfois,quelques dauphins viennent nous saluer .Dans la douceur de la soirée ,la nature nous offre son plus beau spectacle :les constallations et étoiles posées sur l’écran géant bleu noir .Orion ,cirrius,cassopiée nous guident ,une trainée phosphorescente de plancton trace la route de mafaso sur un océan désert .

Notre derniére journée sera a l’image des précédentes avec un alizé suffisant pour justifier une nouvelle bataille avec le spi pour arriver a mindelo avant la nuit .Bob a fini par se séparer de son poisson volant dont il était amoureux aprés 3 jours de frigo et l’a transformé en tapas a l’heure de l’apéro .

Nous avons scruté l’horizon maintes fois a la recherche des iles tant désirées sans rien apercevoir a plus de 8 miles des cotes .Soudain le massif de santo antao culminant a prés 2000 métres d’altitude a émérgé au dessus de l’horizon brumeux ,magie de la découverte .

Le chenal a délivré ses rafales de vent comme prévu et poussé mafaso dans la splendide baie de mindelo parsemée de navires multicolores a flots ou coulés racontant les histoires de mer .

La marina est comparable au camping des flots bleus et on a vu passer franck en moule bite .En fait c’est plutot le world sailing people qui glandouille gentiment au bar du ponton flottant pour avoir du lien internet et raconter ses histoires de mer .Julie ,lizou,sofia,max fléche nous rejoindrons demain pour d’autres aventures a santo antao.

J38
J38
Publié le 13 décembre 2018

DEPART DE MINDELO

Dans quelques heures notre fidéle mafaso va reprendre du service de voilier aprés son role de ghest house temporaire ,direction Le marin a la madidina quelques 2000 miles plus loin .Une derniére nuit a la marina avec les copains et les copines et ce sera le grand saut pour une arrivée prévue vers le 28 décembre .La marina nous acueilli comme elle le fait pour tous les voileux de passage animant le bar restaurant du ponton flottant trés sympathique.Une derniére soirée aussi s'est achevée a la bodeguita avecun patron guyannais plus que chaud aux commandes ,deux jolies invitées surprise espagnoles et un équipage raccroché arrivé des issambres .Bob et fléchevont cultiver la langue de shakspeare et le whisky sur un beau bateau irlandais a destination de grenade .Sao vicente laisse aussi le souvenir de notre belle rencontre avec philippe gilabert dans sa maison perdue dans le désert de l'ile pour un repas trés animé et plein d'idées .Lisez ses livres d'aventure ,le dernier fait parler un baton sur le chemin de saint jacques de compostelle .Parler de toutes les rencontres de ponton relève de la gageure mais le réve du voyage est soigneusement cultivé dans cette magnifique baie qui sert de base au grand départ .

Notre escale au cabo verde a été aussi la rencontre ,que dis je ,le choc avec l'ile de santo antao .Zeus et Neptune se sont affrontés ,le magma bouillonnant a du surgir au milieu des flots créer cet univers multicolore ,abrupt,verdoyant et fantasmagorique .Le ferry nous a conduit a porto novo et la découverte fut totale avec julie la française et. lizou le cap verdien qui fut notre ami et notre guide .Extraordinaire ile pour les randonnées ,parsemée de routes ,de chemins tous pavés soigneusement par les ancètres ;des murets de pierre séche accentuent les sillons luisants dans la verdure .Chaque parcelle nichée a flanc de volcan est une terrase bordée de pierres et modéle le paysage .Balades au rythme des alughers (taxis collectifs )et a pied ,concerts a la caleta de punto del sol ,petits ports de péche perdus au pies des immenses falaises ,tout est contraste avec le bleu profond de la mer .L'accueil est chaleureux ,les sourires burinés par le soleil rayonnent dans des villages bric a brac multicolores .Les échanges et l'empathie soufflent au rythme de l'alizé et nous inondé de bonheur partagé .Merci les cap verdiens ,merci julie ,lizou, philippe ,olivier ,nino bien sur et tous les autres pour ces moments .La musique nous accompagnera encore longtemps avec de belles images dans nos mémoires .

Derniére minute notre départ est repoussé a demain matin faute de savoir lire le calendrier correctement et d'avoir la téte dans les étoiles pour tout l'équipage a moins que ce ne soientt les breuvages locaux ...

Nous serons accompagnés par marcel ,un téléphone irridium satellite qui nous permettra de suivre la météo et d'échanger par sms ceux ci étants gratuits a réception et payant a émission pour nous .Une option en cas de gros problème est de pouvoir parler avec mais c'est très limité .Michel guillerme sera notre routeur a terre et mettra des news sur le blog si possible

irridium numéro 00881632527403 (data 00881692524091)chemin google irridium connection

michel guillerme 0687056178

Nouvelle rubrique les petites annonces

trimaran neel 45 cherche esthéticienne pour se refaire le nez avant babord aprés baiser a 12 noeuds avec un ofni

catamaran outremer cherche équipiers non fumeurs de beuh pour croisière clean

sophia cherche avion en partance de sao vincente le 12 au lieu du 13

Daniel sur first 40.7 en partance pour la guyanne a été aperçu échoué sur un sous marin russe au large ,notre homme étant particulièrement ressemblant a gaston lagaffe ,on frole l'incident diplomatique majeur vu les termes employés par celui ci a l'encontre du capitaine

Kikinou fait un gros bisou a balbinia

bon anniversaire a tous les décembres : pablo,nelson ,cécilou ,sophinette et ceux que j'oublie

réveillon de noél sur mafaso menu grand luxe foie gras ,magret de canard ,plateau de fromage ,bananes flambées, pousses et repousses digestifs cause dèstockage de fin d'année le tout arrosé du vin du cap vert bien sur

Bob a lavé ses dreds après un mois de mer et chassé les derniers habitants ,la permanente couleur irlande est très prochaine

J58
J58
Publié le 3 janvier 2019

Bonne année a tous et meilleurs voeux de voyages

Tout d’abord quelques explications

Le retard du blog a l’arrivée est du a notre besoin de récupération mais aussi au besoin de bricoler au marin tout ce qui pouvait l’étre avant de repartir pour la balade caraibe

La communication n’a pas fonctionné comme nous le souhaitions pendant la traversée a cause d’un paramètrage trop tardif de la connection wifi .Michel notre routeur a pu renseigner les plus angoissés et nous le remercions .Nous avions a bord un téléphone satellite dont l’usage a été très limité a la sécurité pour des raisons de cout

Des remerciements a tous ceux qui nous ont aidé dans ce périple :bernard ,éric,jean pierre ,lluc,michel ,charles et tous ceux que j’oublie involontairement

Merci a nos hotes aux escales des canaries et du cap vert julie,lizou,olivier, philippe ,david ,pilar .Nous avons grace a eux engrangé des souvenirs magnifiques

La transatlantique en chiffres

départ le 13/12 de mindelo au cap vert arrivée le 29/12 au marin soit 16 jours de traversée

Deux marins echevin pére et fils surnommés pour les intimes les chabins

2100 miles nautiques parcourus

meilleure journée a 154 miles nautiques en 24 Heures

Quatre dorades coryphénes péchées et mangées

Deux cargos et quatre voiliers croisés

1 cardan de four cassé,1moteur diesel en panne dépanné en route ,1 pilote électrique cramé et autre bricolettes

Le résumé de la traversée

Nommes partis avec 30 Noeuds dans les fesses des creux de cinq métres et des grosses rafales entre sao vicente et santo antao ,bref le mode tgv .Derriére l’ile le vent est provisoirement tombé puis a repris avec 20 /25 noeuds nous assurant un super début de voyage avec des journées a 140 miles de moyenne jusqu’a mi parcours ,le moral était au beau fixe avec des perspectives réjouissantes de durée .A mi chemin le compte a rebours a commencé et les emmerdements aussi :une zone de calme ,un moteur en panne ,une descente vers le sud laborieuse .Le pilote électrique cramé donc la mise en place de l’aérien qui a finalement été bien réglé .C’est dans ce contexte qu’est arrivé ce que l’on attendait pas :les sargasses ou sales garces pour les intimes .Des champs d’algues ont freiné le bateau de prés de deux noeuds ,faisant sauter sans arrèt le fletner du pilote aérien et nous obligeant a nous coucher a fond de cockpit toutes les demi heure environ pour le remettre en place .L’hydrogénèrateur n’a pas plus apprécié et son rendement a largement chuté .C’est donc une dernière semaine usante pour les nerfs que nous avons vécue ,les deux derniers jours nous avons décidé de barrer en continu pour avoir une arrivée plus rapide dans ces conditions d’autant plus qu’éole est remonté a 30 noeuds a l’approche finale avec une mer forte .L’arrivée au matin sur la martinique a été magique l,e vert resplendissant de l’ile nous a sauté au visage .Nous avons relaché au mouillage de l’anse caritan avant d’affronter le retour a la civilisation le soir a la marina

Nous sommes très heureux d’avoir accompli ce voyage père et fils dans la bonne humeur et la complémentarité parfaite des compétences.Le temps est parfois un peu long sur l’atlantique mais offre des possibilités de méditation ou de réflexion intense .La nature omniprésente nous rappelle régulièrement que c ‘est elle qui orchestre le temps ,qu’elle est aussi victime de l’homme et de sa pollution générant ces sales garces en provenance apparemment du brésil .

Le voyage continue car mafaso notre excellent bateau qui ne nous a pas déçu devrait trainer deux ans dans les caraibes avant de remonter vers les états unis et le canal intercostal pour ensuite faire un retour par bahamas bermudes acores madére et autres

Ce blog va donc momentanément s’arrèter avant les prochaines grandes traversées .N’hésitez pas a nous faire des retours sur celui ci

Merci a vous de nous avoir suivi ,merci a luna quest le bateau irlandais d’avoir embarqué nos amis et gardé le contact au milieu de nulle part ,bon rétablissement a son skipper ,merci a tous les allumés du grand large qui trainent sur les pontons avec des histoires invraisemblables et des yeux pétillants de bonheur

J59
J59
Publié le 7 janvier 2019

7h15 : Je rêve, je suis allongé sur un nuage qui flotte très haut dans le ciel, un maitre de méditation m’enseigne apparement l’art de la lévitation. C’est très agréable, je m’élève, puis je redescends, je m’élève, puis je redescends, je m’élève et Baaam … black out. J’ai très mal au crâne, je sens tous les muscles de ma nuque qui me tiraillent. Comme si je sortais tout droit d’un lave-linge. En fait, je viens de taper le plafond de ma cabine, dans une descente de déferlante, au milieu de l’atlantique.

8h00: Ca y est , j’émerge, j’envisage un petit dèj. Bien que je sente encore le plat de l’avant veille sur l’estomac.

8h40: C’est bon, j’ai tout avalé, j’y ajoute par dessus un café pour bien digérer;

8h44: Je cherche les WC;

8h46: Je restitue la totalité du petit dèj, du plat de la veille et celui de l’avant veille dans le WC qui n’en demandaient pas tant.

9h00: Le Capitaine revient du cockpit : « Aller p’tit con ! c’est ton heure de quart, moi je vais pioncer » . C’est donc à ce moment la que je m’équipe: harnais, gilet, gants. Il va falloir barrer, le pilote automatique ayant rendu l’âme la veille c’est parti pour plusieurs heures à cramer au soleil des tropiques.

10h25: L’heure du Point! Le point consiste à tenter de savoir ou est ce que l’on est, ce qui, vous comprendrez, peut s’avérer utile. Un coup d’oeuil a l’avant du bateau: de l’eau!, un coup de d’oeuil à l’arrière: de l’eau! A priori nous sommes bien là ou il faut qu’on soit. On calcule ensuite la distance probablement parcourue les dernières 24h. Parfois il ne vaut mieux pas regarder au risque de tomber dans une profonde dépression.

12h00: Il se fait faim, le Capitaine, à l’image d’Obelix, qui a du tombé dans l’eau de mer quand il état petit, s’affaire a la cuisine. Ne semblant pas perturbé par le roulis permanent de notre esquif il nous prépare un chef d’oeuvre culinaire tel qu’il sait les faire.

13h30: Bien repus, sieste, pêche, vaisselle, lectures, on s’occupe comme on peut.

14h20: Chaleur de dingue, j'ai la raie du cul qui fait canal, je sort la tète par le hublot.... On rame! Je regarde les compteurs, le vent souffle à 20 noeuds, toutes les voiles sont de sorties et on avance à peine a 3 noeuds. Bordel En fait nous sommes entourés de Sargasses, algues vicieuses qui s'accrochent par paquets sur les quilles et le safran. Sale garce ! A ce rythme la on arrivera en juin; le capitaine ne bronche pas, "C'est la vie" dit il!

19h00: Après deux siestes et trois bouquins achevés c'est l'heure de l'apéro,. Si par hasard ce jour la nous passons au même moment un seuil de 100 miles parcourus alors nous ouvrons deux bouteilles de Rhum... que nous regrettons instantanément.

21H00: Après un repas bien mérité les quarts s'organisent et quand l'un dort l'autre veille au grain.

1H00: Les grains m'aiment bien! Du moins c'est ce que je déduis lorsque les yeux à moitié fermés j'aperçois derrière nous une masse très sombre, en lévitation, quelques dizaines de mètres au dessus de la surface de l'océan, qui n'en finit pas. Encore une! Alors, harnaché, je m'affaire à réduire les voiles histoire de ne pas finir au tapis. Quelques minutes plus tard il est la... Le bateau devient incontrôlable et finit par se mettre au travers du vent et de la houle, impuissants, le capitaine enfin réveillé me rejoint et nous faisons silence face à ce spectacle qui nous remplit d'humilité.

2h30: L'orage est passé, le bateau reprend sa route et je peux enfin fermer les yeux. Demain, il restera une quinzaine de jours similaires a vivre, entre appréhension et joie extrême.

un des rares voiliers croisés lors d'une météo capricieuse au large du cap vert