3 semaines de road trip au Costa Rica à découvrir la faune et la flore, aussi merveilleuses que sauvages.
Juillet 2018
3 semaines
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Après un long voyage Paris - Madrid / Madrid - San Jose d'environ 12 heures et une nuit de sommeil réparatrice chez notre hôte Airb*b, on file rencontrer deux membres du réseau solidaire "Tout Costa Rica" afin qu'ils nous donnent notre carte d'affiliés au réseau et quelques conseils quant à notre périple.

On apprend alors que de fortes pluies s'abattent actuellement sur la côte Caraïbe provoquant débordements des Rio ( = rivières), inondations, routes coupées et évacuations des villages les plus touchés. M**** ! On ne peut pas modifier notre itinéraire car - une fois n'est pas coutume - tout est réservé. Tant pis, on y va ! S'ensuit alors un long trajet de voiture (environ 5 heures) et une heure de bateau pour accéder au petit village de Tortuguero. On dépose sur la "route" une locale qui vit dans sa petite bicoque au bord de la lagune, sans eau courante ni électricité : cette fois, ça y est, le dépaysement est total !

Le lendemain, réveil aux aurores car nous avons RDV à 5h45 avec Jessica, une guide allemande qui parle français (ouf, pas besoin de revoir mes verbes irréguliers et autres mots en Deutsch) et une famille de 4 touristes français : on embarque sur un canoë et on découvre alors la forêt amazonienne dans toute sa splendeur ! Malheureusement, une pluie diluvienne tombe sur nous très vite donc il m'est impossible de prendre des photos... On découvre déjà des animaux et le cri terrible des singes hurleurs qui détestent la pluie. On manque aussi de se renverser à cause de la force des courants... euh mais Jessica nous a dit d'être prudents à cause des crocodiles et des caïmans... L'aventure a vraiment commencé !

Arrivée à Tortuguero 

Après cela, on profite du parc national de Tortuguero l'après-midi : on voit rapidement beaucoup de bestioles (singes capucins, singes araignées, serpents, paresseux...), la plage est sauvage, c'est chouette ! On a plus qu'une hâte : d'être au soir car nous avons rdv avec un guide pour la ponte des tortues sur la plage. On assiste au processus en entier en observant 3 (énormes) tortues : ponte des oeufs, nid à recouvrir puis retour à la mer... C'est magique. Aucune photo ni vidéo, c'est interdit !

Parc national de Tortuguero 

Enfin après 2 jours passés dans ce village du bout du monde, on file vers le Sud Est du pays, non loin du Panama et posons nos affaires à Cahuita où l'un de nos amis doit nous rejoindre : il pleut chaque jour des trombes d'eau, c'est impressionnant. On s'en souviendra, notamment après notre sortie à vélo de 30 bornes où je me demande encore comment c'est humainement possible d'être trempée à ce point !

Saison des pluies d'accord, on le savait, mais on nous avait dit qu'il ne pleuvrait qu'une heure ou deux en fin de journée. Bref, il faudra revenir pour les images de carte postale...

Entre Cahuita et Manzanillo 
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On quitte Cahuita et on se dirige jusqu'à San Gerardo de Rivas, un p'tit village situé dans les montagnes de Talamanca (Centre Sud). Longue journée de route car il faut gravir la chaîne montagneuse (eh oui, y a pas de tunnel au Costa Rica) donc on atteint + de 3000 mètres d'altitude ! L'arrivée dans ce village fait du bien et on aurait aimé y rester plus longtemps mais après une rando dans la Cloudbridge Reserve le lendemain matin, on doit quitter cet endroit sympa pour nous rendre jusqu'à Sierpe dans le Sud Ouest du pays afin de prendre le bateau pour parvenir au p'tit village de Drake qui nous aura fait une belle frayeur. On se console tout de même avec un logement de folie car nous sommes les trois seuls clients d'Emilio : il nous offre un bungalow avec une vue splendide sur la baie de Drake et sur le jardin tropical entourés des singes capucins et autres volatiles (perroquets verts, aras macaos, toucans...).

Cloudbridge reserve  et Corcovado

Le lendemain matin, c'est parti pour le parc national du Corcovado : c'est sauvage, inhabité, seulement 3% du parc sont accessibles à l'homme, les 97% restants étant sanctuarisés. On adore observer les bestioles, suivre les (énormes) traces d'un tapir qu'on retrouvera en train de se reposer, admirer la gueule d'un caïman ou encore avoir un p'tit moment d'appréhension face aux traces de pas toutes fraîches d'un jaguar...Le troisième jour, on embarque pour l'Isla del Cano, une île déserte où on doit faire du snorkeling. Malheureusement pas de photo ni de vidéo de cette journée pourtant riche en émotions (la vague chopée l'avant-veille sur le bateau m'a servi de leçon) : on croise une baleine et son p'tit sur le chemin puis on barbote avec les poissons de toutes les couleurs, les tortues olivâtres et c'est splendide !

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On remonte tranquillement la côte Pacifique (Ouest du pays) en s'arrêtant tout d'abord à Uvita. La première journée se passe sous la flotte et ne nous permet que d'aller manger un morceau et faire quelques achats souvenirs.

La seconde journée, plus clémente, nous permet de faire la rando menant aux cascades Nauyaca qui sont vraiment chouettes mais il faut savoir faire abstraction des touristes américains arrivant par groupes de 15 munis de leurs glacières remplies à ras bord. Un peu de barbotage, une pause banane, une morsure de tique vite soignée par des touristes prévoyants et c'est reparti !

Cascades Nauyaca 

Le lendemain, notre hôte costaricien-québécois-marié à une Française nous assure qu'il fera beau : on passe donc la journée dans le parc national Marino Ballena dont la plage forme une queue de baleine à marée basse (d'où son nom !) : difficile de s'en rendre compte à notre hauteur mais je suis certaine qu'un drone le permettrait. L'eau est si chaude qu'on s'en brûlerait presque les pieds ! On profite, pendant que la marée remonte doucement, des aras venus manger des fruits juste au-dessus de nous, des crabes qui vont et qui viennent et on goûte (enfin) à une noix de coco qu'un espèce de surfeur tout bronzé aux cheveux effet tie and dye nous offre après s'être empressé de cueillir et de décortiquer pour séduire sa belle !

Parc national Marino Ballena 

Enfin, on quitte Uvita le troisième jour direction Puntarenas en faisant un arrêt à Tarcoles, paraît-il qu'il y a des crocodiles sous un pont... Ah oui, effectivement, et pas qu'un peu ! C'est impressionnant mais une question nous taraude : comment se fait-il qu'il y en ait autant à cet endroit précis ?! (on envisage toujours l'idée qu'ils soient nourris par quelques locaux, d'ailleurs un article lu récemment nous apprend qu'en 2013, un Nicaraguayen ivre s'est jeté tout nu dans le Rio et qu'il s'est fait dévorer illico par les crocos...). Arrivés à Puntarenas, nous prenons le ferry qui doit nous emmener sur la péninsule de Nicoya et nous en profitons pour admirer un beau coucher de soleil...

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On découvre le village de Montezuma au Sud de la péninsule de Nicoya que les guides présentent comme préservé du tourisme... Un peu déçus, ce n'est plus vraiment ça, même en basse saison ! On entame la rando qui mène aux cascades de Montezuma et on finit la journée par la plage dont les rouleaux sont encore puissants. On termine par un p'tit resto qui change des "casados" traditionnels (chez Puggo's, un régal !) et on passe la nuit dans un hôtel où nous sommes encore les trois seuls clients mais accueillis comme des rois !

Cascades de Montezuma et dîner chez Puggo's 

Le lendemain, on décide de découvrir la réserve de Curu où on prend plaisir à chercher les animaux. Ils apparaissent alors qu'on ne s'y attend pas et on fait vraiment pas les malins quand le singe capucin dominant nous charge... On poursuit notre route direction le Nord du pays par la péninsule et après une longue piste, nous arrivons à notre hébergement proche du volcan Rincon de la Vieja

Réserve de Curu, une très bonne surprise ! 
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Après une bonne nuit de sommeil, on part en rando dans le parc national Rincon de la Vieja où deux secteurs sont ouverts au public : le premier, Santa Maria, est moins fréquenté le matin et nous mène vers des sources d'eau chaude naturelles. On n'est que tous les trois à profiter de ce moment vraiment agréable mais il faut faire fi de l'odeur d’œuf pourri !

L'après-midi, on se dirige dans le second secteur - Las Pailas - sous une bonne averse et j'apprécie particulièrement de retrouver des fumerolles comme en Islande, bien que nous soyons quelque peu déçus de découvrir un aménagement (un peu trop) bétonné...

Parc national Rincon de la Vieja 

Le lendemain, on prend le temps de quitter les lieux et on se dirige vers la cascade Llanos de Cortes, censée être peu fréquentée : gros leurre et petite déception car, à nouveau, les hordes de touristes américains arrivent avec tout leur paquetage et, pour le coup, l'aménagement est clairement bétonné afin d'accéder à cette cascade pourtant très jolie ! On termine la journée en reprenant la route direction notre cabane dans les bois non loin de Bijagua, petite ville située dans la région du Rincon/Tenorio.

Cascades Llanos de Cortes et cabane à Bijagua 
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Après avoir dormi dans notre cabane au fond des bois et s'être fait bouffer par les moustiques, on part découvrir le parc national du volcan Tenorio et notamment la rando du Rio Céleste. La légende dit : "Quand Dieu termina de peindre le ciel en bleu, il lava ses pinceaux dans le Rio Céleste." Personnellement, j'adhère à l'explication scientifique : une réaction chimique entre le carbonate de calcium et le soufre qui s'échappe du volcan. Quoi qu'il en soit, force est de constater que le bleu turquoise que nous découvrons tout au long de la rando nous laisse bouche bée, nous envoûte, nous charme... C'est merveilleux !

Les merveilles du Rio Celeste 

Puis nous posons nos affaires dans la Vallée Centrale pour découvrir le volcan Arenal mais, avant, on passe la soirée à barboter dans les sources d'eau chaude aux Baldi Hot Springs : c'est trop "resort" pour nous mais je dois admettre qu'on a tout de même bien apprécié ce moment de détente...

Le lendemain matin, il pleut (ça faisait longtemps, tiens) donc le volcan est bien couvert.On part alors découvrir la Laguna de Arenal en s'arrêtant à plusieurs endroits sympas et voyant que Dame Nature semble plus clémente vers midi, on file choper des sandwichs et on entame la rando dans le parc national du volcan : on arrive sur la coulée de lave de 1992 qui permet d'avoir la vue sur la Laguna et le volcan, c'est chouette ! Puis on poursuit avec une autre rando qui amène à un ceiba très impressionnant, sacré pour les Mayas si je me souviens bien. On se sent à la fois tout petit et protégé par cet arbre gigantesque...

Laguna de Arenal et parc national du volcan 
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On reprend la route direction le village de Santa Elena à environ 2h de piste. On réserve une sortie de nuit et on y voit des animaux que nous n'avions encore pas rencontrés : porc-épic, tarentule, scorpion, vipère verte, opossum (c'est laid), grenouille... Le lendemain matin, on chope la navette qui nous conduit à la réserve naturelle de Monteverde connue pour sa biodiversité et sa forêt de nuages due à un fort taux d'humidité . On passe sur des ponts suspendus au-dessus de la canopée et on rencontre une famille de singes hurleurs... Enfin, le retour par la forêt primaire nous plaît beaucoup ! Toute bonne chose a une fin : notre périple se termine par un retour dans les embouteillages d'Alajuela où on avait oublié que les habitants vivaient enfermés chez eux. Une dernière nuit au Costa Rica et c'est parti pour le vol retour jusqu'en France...

Monteverde & Alajuela