Salvador da Bahia, beaucoup chose à dire sur cette ville ... la première, plutôt personnel, j'ai beaucoup aimé l'ambiance, l'atmosphère et le rythme. Nous avons pu faire un cours de capoeira, nous avons participé à une cérémonie de Candomblé, et bien sûr nous avons visité la ville. Mais d'abord, c'est direction Morro de São Paulo.
MORRO DE SÃO PAULO
Morro de São Paulo ... il faut le mériter. Après notre vol Barreiras-Salvador ✈ de 1h50, nous avons eu le droit à 3h30 de bus 🚌 et à 30 minutes de bateau 🛥 - comme je vous le disais ça se mérite les plages de Morro 😓. Toutefois, petite déception le temps n'était pas au rendez-vous et, attention, lieu très touristique ...
Le programme a été deux jours de détente et balade dans les rues étroites et la végétation luxuriante.
RETOUR À SALVADOR
Bizarrement, le retour a été plus rapide : 2h30 de bateau - mais pourquoi on a pas fait ça à l'aller !! Nous voilà donc de retour à São Salvador da Bahia de Todos Santos - ou Salvador pour aller plus vite.
Aussi surnommée "la Rome noire", en effet, Salvador possède un nombre impressionnant d'église mais aussi cette ville est peuplée, en majorité, par les descendants des anciens esclaves africains. Effectivement, c'est par Salvador que commence l'histoire du Brésil. C'est en 1501, que les premiers hommes européens (dont le florentin du nom d'Amerigo Vespucci) débarquèrent sur ces terres.
Une ville haute en couleur et dont les origines africaines sont très présentes : dans la nourriture mais aussi dans la religion et le sport ...
Nous avons les bahianaises, qui concoctent des plats typiques et qui les vendent dans leurs petites étales. Ici, c'est un abará, une croquette de haricots noirs cuite à l'eau et enveloppée d'une feuille de bananier. Il est, généralement, accompagné de petites crevettes séchées, de caruru, de vatapá mais aussi avec du piment pour ceux qui aime. Nous avons aussi goûté les acarajés, se sont des boulettes faites à partir de haricots noirs, d'oignons et de sel et frit dans de l'huile de palme, à accompagner de caruru ou de vatapá.
Le caruru (un ragoût de gombo - une plante africaine) et le vatapá (composé de pain, de lait de coco, de crevettes et de cacahuètes finement broyée liés avec de l'huile de palme mélangés dans une pâte crémeuse) sont des plats traditionnels typique de la région du nord et du nord-est.
Continuons dans la gastronomie bahianaise avec la moqueca de camarão, ou encore moqueca de crevettes.
Vous l'aurez compris, c'est un plat à base de crevettes ... mais aussi de lait coco et de divers ingrédients. On l'accompagne de riz et de farine de manioc.
Ce qu'il faut savoir, quand on commande dans un restaurant au Brésil, c'est que les portions sont généralement pour deux personnes ! Donc, attention aux petits estomacs ...
Bien sur tous ces plats s'accommodent parfaitement avec la caïpirinha et le jus d'une noix de coco fraîchement ouverte 😀.
Ces plats, concoctés par les bahianaises, font partir des rituels de la religion candomblé, pour les offrandes. Cette religion a été introduite au Brésil par les multiples croyances africaines des esclaves issus de la Traite des Noirs entre 1549 et jusqu'à l'abolition de l'esclavage en 1888. Le candomblé a été longtemps interdit au Brésil et était pratiqué en cachette.
Finalement, qu'est-ce-que le candomblé ? Bien qu'ayant observée une cérémonie, je ne saurais pas expliquer ce que j'ai vu et ce que j'aurais pu comprendre, mais dans les grandes lignes : les orixas (les divinités) sont appelés dans le terreiros (lieu de culte) avec des tambours, des chants, des danses mais aussi avec des herbes et de l'encens. Les femmes, au milieu, danses, tandis que les hommes rythment la cérémonie avec les tambours. Tout au long de la cérémonie, certains des initiés entre en transes, se sont les orixas qui se manifestent. Ainsi, une connexion se fait entre les Dieux et les Hommes.
Connaissez-vous l'histoire de ces petits bracelets de toutes les couleurs ? Non !
Ce sont des morceaux d'étoffes (les fitas) dont la longueur, 47 cm, est l'équivalent du bras droit de la statue du Christ présente dans l'église Nosso Senhor do Bofim. Quand vous le nouez autour de votre poignet, il faut faire trois nœuds et à chaque nœud faire un vœu. Avec le temps, le bracelet va s'user et cédera, et les vœux se réaliseront. Depuis le XIXe siècle, les fitas ont eu une signification religieuse mais avec les années hippie, vers 1960, la tradition a un peu évolué en un objet de mode mais l'aspect religieux pour les bahianais reste intact. De plus, chaque couleur se réfère à un orixa, une divinité de la religion candomblé.
Nous avons pu nous initier à la capoeira (art martial afro-brésilien), c'est tout juste génial et très physique - A faire ! 👍 - Pour la petite histoire cet art martial a longtemps été interdit, même après l'abolition de l'esclavage. Il faut attendre 1932 pour que ce sport soit officialisé et devienne "sport national". La capoeira n'est pas qu'un sport c'est aussi des chants et un rythme, tout droit venu d'Afrique (Angola), à l'aide de trois instruments : le berimbau, le pandeiro et l'atabaque.
Le centre historique
Le centre historiques est divisé en deux parties : la ville basse et la ville haute. Pour se rendre dans l'un ou dans l'autre quartier le plus simple est de prendre le funiculaire - que nous n'avons pas pris - ou bien l'elevator Lacerda.
La ville basse n'est pas très grande, elle s'étend sur tout le long du port. On peut y visiter le Mercado Modelo, marché d'artisanat local ainsi que l'église de Nossa Senhora da Conceição da Praia construite en 1623.
Ce n'est pas un quartier où l'on s'attarde, considéré comme dangereux à la tombé de la nuit. Au pied de l'ascenseur se trouve pas mal de bus qui nous permettent d'accéder aux autres quartiers de la ville, tel que : Bonfim et Barra.
La ville haute n'est pas plus sur à la tombé de la nuit mais déjà plus touristique et plus d'animation. Ce qu'il ne faut absolument pas louper, c'est la balade dans les rues du Pelourinho : déambuler dans ce dédale au rythme des tambours des différentes écoles de percussion mais aussi aux gestes maîtrisés des capoeiristes.
Au fil de nos déambulations nous visitons la Igreja e Convento São Francisco dont l'intérieur est le parfait exemple du style baroque brésilien du XVIIIe siècle : motifs floraux recouverts de feuilles d'or, sculptures d'angelots et de chérubins, une décoration richement décorée. Le cloître est orné de carreaux d'azulejos réalisés au Portugal puis assemblés, ici, à Salvador. Différents thèmes sont traités sur les murs du cloître : l'argent, l’amitié, la vertu, la mort, ...
Passage obligé par le musée Afro-brésilien ainsi que le musée d'archéologie et d’ethnologie, ils relatent l'histoire de et les coutumes mais aussi l'art Afro-brésilien. Belle collection.
Connaissez-vous Jorge Amado ? C'est l'écrivain le plus connu du Brésil et il est originaire de Salvador. La fondação Casa de Jorge Amado lui rend hommage. Situé juste devant le Largo do Pelourinho (place classée au patrimoine de l'UNESCO). C'est sur cette place qu'était fouetté les criminels, les riches seigneurs pouvant assister depuis leurs fenêtres 😨.
Le quartier de Bonfim
L'aventure commence par trouver le bus qui nous amène à Bonfim ... 15 minutes plus tard nous l'avons trouvé en usant de notre portugais un peu bancal !
Le quartier de Barra
Le quartier des plages, le meilleur endroit pour bronzer !! Attention, les vagues 🌊 sont puissantes ... bien tenir son maillot de bain si vous voulez pas finir les fesses à l'air 😆.
Visite du Fort Santa Maria où la vue est sublime avec au loin le phare de la Barra - Farol da Barra.