Nous partons sur Lombok, une ile voisine de Bali, dans une espèce de grande pirogue pleine à craquer, mais ça semble encore flotter ...
En sortant du bateau, on recommence à nous prendre pour des pigeons! Un homme aide Ludivine à sortir sont gros sac à dos du bateau, pensant à de la galanterie, elle accepte ... il faudra juste donner un billet pour récupérer le sac ...
Nous prenons ensuite un taxi pour se rendre à Tetebatu, un village perdu aux pieds du Mont Rinjani , après s'être mis d'accord sur le prix : 60 000 roupis (= env 4€), on se dit, parfait, c'est pas cher ! Mais arrivés sur place, le chauffeur nous demande 600 000 roupis avec un petit sourire du " vous vous êtes fait avoir!" . Sylvain ne lache rien, après 15 minutes de pourparlers, de menaces du chauffeur de faire venir le police, et l'aide précieuse d'un amis de notre aubergiste, nous finissons par ne payer que 400 000 roupis. Ça commence à être fatiguant de se faire prendre pour des pigeons !!
Bref, nous entrons enfin dans notre "guest house" qui est un endroit magnifique! On a l'impression de rentrer dans un havre de paix en plein milieu des rizières. Nous somme hébergés dans une petite hutte, c'est vraiment mignon ! Ici, pas de wifi, aucun bruit, le lieu invite à la flânerie. On se pose sur les coussins du restaurant, on boit des jus de fruits, on se fait des parties endiablées de "Risk".
Nous nous balladons dans les environs, au milieu des rizières,suivi de près par les 2 chiens de notre aubergiste. Nous renonçons finalement à aller voir une cascade dont le prix d'entrée est exorbitant, nous saluons les locaux, clairement pas habitués à croiser des blancs, des enfants presque choqués de nous voir "hello, hello, hello ! "
Puis il est temps de repartir, nous négocions avec notre aubergiste le transport et un arrêt dans un village réputé pour la fabrication de sarong (longue pièce de tissu servant d'habillage, de linge de maison, de décoration l'ameublement etc). Un homme nous fait visiter le village et nous explique les techniques de coloration du coton avec des écorces ou feuilles, puis le tissage (réalisé exclusivement par le femmes). Il faut compter 3 semaines pour fabriquer un sarong "standard". Dans ce village, une femme est prête à être mariée lorsqu'elle sait tisser, elle doit alors confectionner un string et l'offrir à son futur mari. C'est passionnant.
Nous arrivons donc à Koeta Lombok, une cité balnéaire où nous passerons 9 jours. Nous de devions pas y rester autant à la base, mais nous sommes franchement fatigués et nous ressentons le besoin de se poser et reprendre des habitudes... C'est vrai que traîner son sac tous les 2 jours, chercher des transports, hébergements, activités, négocier les prix etc, c'est pas de tout repos, et même si on lézarde au soleil par moment, il y a sans cesse des choses à prévoir et organiser... Du coup, PAUSE !
Il n'y a pas grand chose à faire dans le coin à part se baigner (il n'y a pas de coraux ici..), faire du surf (mais c'est pas notre truc), et 1 ou 2 randos. Mais ça nous convient bien, et on se repose, à coup de grâce mat', baignade, ballades, et super bon resto pour 3 fois rien !
En se baladant on voit bien la différence, entre le coin "à touristes": peu de déchets, d'innombrables restaurants et boutiques en tout genre, locations de scooter, surf etc. Et le coin "village local" avec les enfants qui jouent dans la rue, et se baignent au milieu des bateaux de pêcheurs, des déchets partout, des maisons pauvres faite de bric et brac. Contraste saisissant!
Autre contraste, entre le week end et la semaine. Nous sommes arrivés dans cette ville un dimanche, jour de repos des locaux (comme en France), tout le monde est à la plage, les enfants jouent dans l'eau, des barbecue improvisés de partout. Le lendemain, plage désertique, juste quelques vendeurs de sarong et autre viennent traquer les touristes.
Un soir, nous nous retrouvons entourés d'enfants et leurs mères à se faire prendre en photo avec eux, leur serrer la main, tenter de discuter ... L'impression fugace d'être des stars ... Moment à part.
Nous avons vraiment apprécié cette petite parenthèse, à reprendre des habitudes (même resto, même serveur chaque jour), petit pincement au coeur concernant les enfants dans les rues jusqu'à plus de minuit à essayer de vendre des bracelets. Nous ne nous y faisons toujours pas ...