Carnet de voyage

Japon 2018

L
Par
Par LucS
Japon en trio
Du 18 juin au 13 juillet 2018
26 jours
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Après 11 heures de vol à partir de Paris via Francfort, nous sommes en phase d'atterrissage lorsque le pilote remet les gaz en raison d'une inspection en urgence de la piste. On apprendra plus tard qu'un séisme important (5,9) venait de se produire quelques minutes avant l'atterrissage prévu... A l'arrivée, ni bus, ni train, ni taxi pour quitter l'aéroport, implanté sur une île artificielle. Vive le shopping, les Gashapong et le McDo pour patienter dans les galeries de l'aéroport. Il nous faudra attendre quelques heures, le remboursement des tickets de bus, un "no thanks" que seuls les initiés comprendront, avant qu'un train ne nous amène enfin à la gare de Nampo vers 14h30, en plein coeur de la ville. Dormir debout dans le train ne sera pas simplement une image pour certains ! Direction notre appartement pour déposer nos bagages, puis premiers achats de nourriture locale...

Osaka : makis, poulpes séchés et onigiri 

Après un peu de repos pour nous remettre de nos émotions et du décalage horaire, Auguste et moi partons à la découverte du quartier de Dotonbori, tout proche de notre logement. Dépaysement garanti !

Osaka Dotonbori 

Enseignes étonnantes

Osaka enseignes à Dotonbori  

Nous ne pouvons résister à l'appel des Takoyaki, sorte de beignets au poulpe, saupoudrés de bonite et recouverts de mayonnaise et de sauce teriyaki.

Osaka Takoyaki 

Un petit tour le long du canal de Dotonbori

Osaka Dotonbori 

Bruit, lumière, foule... on est au Japon !

Osaka Dotonbori 
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Après une longue nuit de 15 heures, entrecoupée pour certains (mais pas tous) par une réplique du tremblement de terre de la veille, nous voilà frais et dispos en début d'après-midi pour commencer notre visite, sous un petit crachin breton.

Osaka 

Direction le château. Bien que reconstruit, il reste impressionnant avec ses douves profondes et ses lourdes fondations.

Château d'Osaka 

A la sortie du château, première d'une très longue série de vending machines !

Vending machine 

La pluie a cessé, nous partons en direction du centre d'Osaka.

Osaka
Osaka 

Doriyaki au top sur un roof top de magasin dans le quartier des affaires

Osaka 

Architecture improbable ...

Osaka 

Retour par une salle de jeux, au bruit assourdissant...

Osaka 

Repas du soir bien mérité après une longue journée de marche. Nous nous adaptons sans difficulté à la nourriture locale.

Osaka 
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La pluie et la fatigue accumulée nous incitent à une journée calme aujourd'hui. Au programme, shopping !

Osaka 

Un shopping au centre commercial Parks et ses nombreux étages, tour du quartier commercial... puis découverte de la ville la nuit dans le quartier américain notamment

Osaka 

Pour Madeleine, retour à Dotonbori !

Osaka 

Et une glace poisson !

Osaka 
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Osaka 
Tokyo 
Tokyo  
Tokyo 
 Yokosuka
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Osaka n'était qu'une première courte étape, destinée à nous acclimater à ce pays après un long trajet.

Objectif atteint : nous sommes en pleine forme pour nos dix prochains jours à Kyoto, d'autant plus que la pluie a laissé place à un soleil radieux. Première expérience du train, avec ses sièges en velours vert !

Osaka - Kyoto 

Notre logement est une ancienne maison dans le plus pur style japonais, avec des cloisons amovibles, très authentique, toute petite, un peu sombre derrière son résineux et coincée entre deux immeubles.

https://www.airbnb.fr/rooms/17261797?s=67&unique_share_id=e717d033-1dcb-4cc6-b693-40df7554233a

Kyoto 

Nous nous y sentirons un peu comme chez nous, avec son masse-jambes (!), sa baignoire profonde et le réveil par les chants des enfants de l'école voisine.

Kyoto 

sans oublier le samourai !!!

Kyoto 

Nous sommes prêts à découvrir la ville et ses temples avec nos fidèles destriers, les vélos "Fromage" et "Bel air"

Kyoto 

Le quartier est charmant et très calme, typique d'une banlieue de ville japonaise.

Kyoto 
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Lever tôt ce matin car une longue journée nous attend. Après un copieux petit déjeuner (nous avions tout prévu en faisant nos achats la veille au "Oasis" voisin), nous enfourchons nos vélos et partons à l'aventure. Arrivés devant un grand parc, nous commençons la visite d'un petit bâtiment sans réel intérêt, si ce n'est que nous devons enfiler des chaussons du plus bel effet. Nous voilà prévenus : pour les prochains temples nous ne serons plus surpris de devoir les visiter en chaussettes ou chaussons.

Kyoto - palais impérial 

Le parc en question, immense, est en fait celui du palais impérial. Il fait très chaud ce matin et nous recherchons déjà l'ombre des arbres centenaires.

Kyoto - palais impérial 

Alors qu'il faut en principe réserver quelques jours à l'avance, nous tentons le coup : finalement, la visite est possible, et en plus c'est gratuit ! Notre premier temple sera donc le plus important, celui de l'empereur.

Kyoto - palais impérial 
Kyoto - palais impérial, porte cochère 
Shishinden 

La salle des cérémonies de l'Etat (Shishinden) avec son enceinte et son immense place intérieure, montre la toute-puissance de l'empereur. Mais nous avons préféré les jardins privés, avec la fraîcheur des lacs et de la végétation, bien plus adaptés à la chaleur ambiante.

Kyoto - palais impérial, jardins privés de l'empereur 

Après tant de beauté, il nous faut une petite pause "onigiri", du nom de ces triangles de riz qui nous serviront régulièrement d'en-cas lors de nos pérégrinations. Nous passons devant un temple anonyme, comme il doit y en avoir une centaine à Kyoto.

Kyoto 

Nous rejoignons ensuite le chemin des philosophes, à l'est de Kyoto, qui relie entre eux un grand nombre de temples, parmi les plus importants de la ville. Pause repas à l'ombre bienvenue dans cet environnement apaisant !

Kyoto - chemin des philosophes 

Nous poussons une centaine de mètres pour arriver au pavillon d'argent (Ginkakuji), un des joyaux de Kyoto.

 Kyoto Ginkakuji

Des dizaines de photos à faire, tant le pavillon, les jardins, les étangs, les arbres, la mousse forment un ensemble des plus photogéniques.

 Kyoto Ginkakuji

Mais la journée n'est pas finie, les visites de temples s'enchaînent... Le temple Eikando Zenrin-ji nous attend.

Eikando Zenrin-ji 

Après un thé d'accueil, le chant des moines nous accompagnera tout le long de notre promenade en chaussettes, sur les passerelles en bois qui relient les différents bâtiments.

 Eikando Zenrin-ji
Eikando Zenrin-ji 

Un passage rapide au Nanzen-ji avec sa porte monumentale, au bout du chemin des philosophes.

Puis nous marchons un peu au hasard dans une vallée pour découvrir un temple au fond de la forêt, avec sa cascade purificatrice.

Enfin, retour par la ville, le quartier des musées et son immense torii, le Heian jingu, vaste esplanade entourée de temples.

 Heian jingu

Quelle journée de découverte de Kyoto : nous rentrons à la maison fatigués mais éblouis par tant de beauté et rayonnants de soleil !

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Ce matin, le temps est un peu gris et le ciel menaçant. Après notre longue journée d'hier, nous nous accordons une journée plus tranquille, qui commence cependant par le Nijo-jo, château du shogun Tokugawa (1603). Malgré une porte impressionnante, la visite sous les gouttes est un peu décevante.

Nijo-Jo 
Nijo-Jo
Nijo-Jo 
Nijo-Jo
 Nijo-Jo

La pluie redouble, nous nous protégeons en faisant des courses au Family mart voisin, attendons devant la vitrine, puis partons à vélo sous la pluie battante. On arrive trempés comme des soupes au marché couvert.

Premier restaurant japonais : des raviolis à la vapeur de toutes sortes.

Nous poursuivons notre journée tranquille par du shopping et un repas à la maison.

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Sous la chaleur estivale, nous partons vers l'est, en longeant la rivière Kamogawa qui traverse la ville.

Kamogawa 

Nous arrivons au temple Chion-in avec sa porte monumentale (l'une des plus grandes du Japon), sa pagode et ses nombreux temples adossés à la montagne.

 Chion-In
 Chion-In
 Chion-In
Chion-In 
Chion-In 
Chion-In 
Chion-In 
 Chion-In
Chion-In 
Chion-In 

Avec cette chaleur, une pause "glace" à la japonaise (en distributeur) s'impose.

Nous nous rendons ensuite dans le quartier très touristique de Gion, en commençant par la boutique Ghibli et ses Totoro, passage obligé de nos visites (nous n'en raterons pas beaucoup lors de nos différentes étapes dans le pays).

Ghibli 

Beaucoup de monde, surtout un dimanche !

Gion 

Nous poussons ensuite vers Kyiomizu-dera

Kyiomizu-dera 
 Kyiomizu-dera
 Kyiomizu-dera

Pause à l'ombre bien méritée

Kyiomizu-dera 

avec une mise en situation de nos tanukis adorés...

avant de repartir vers la merveilleuse pagode à 5 étages

Gion 
 Gion

Après cette journée très chaude, nous nous offrons un petit restaurant japonais dans son jus, juste à côté de notre logement. La propriétaire ne parle que japonais, mais l'accueil est souriant et le repas d'okonomiyakis, servis sur une plaque chauffante, délicieux.

Il n'en demeure pas moins que manger en tailleur sur une table basse n'est pas des plus confortables...

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Un séjour à Kyoto ne peut s'imaginer sans visite du pavillon d'or, rendu célèbre par Mishima. Cela tombe bien, notre logement n'en est pas très éloigné, mais il fait déjà très chaud ce matin et la montée pour y accéder n'est pas de tout repos. Même un lundi matin, nous ne sommes pas les seuls : un peu trop touristique et trop fréquenté pour nous. Il n'en demeure pas moins que le site est très beau et mérite quelques photos... pas très originales puisque des millions de personnes ont dû faire les mêmes.

Finalement, nous trouvons un peu d'ombre et de calme à l'écart d'une allée pour nous protéger du soleil et de la foule. Un groupe de collégiennes en profite pour nous interroger sur notre pays d'origine, les villes que nous visitons...

Nous repartons sous la chaleur vers l'ouest en direction d'Arashiyama. La route, sinueuse et parfois escarpée, longe les collines du nord. Nous ne sommes plus vraiment en ville. Nous nous arrêtons un peu par hasard devant une immense porte flanquée de ses gardiens monumentaux : c'est l'entrée du temple de Ninnaji.

Ninna-Ji 

Le temple, immense avec ses nombreux bâtiments et pagodes adossés aux collines, est écrasé de soleil.

Ninna-Ji  
 Ninna-Ji 

Mais nous trouvons dans le palais la fraicheur de l'eau et de l'ombre. Une pause hors du temps.

Ninna-Ji  
 Ninna-Ji 
 Ninna-Ji 
 Ninna-Ji 
 Ninna-Ji 
Ninna-Ji  
Ninna-Ji  
 Ninna-Ji 
 Ninna-Ji 

Une belle étape, dont nous apprécions le calme après le pavillon d'or. Mais la journée n'est pas finie, nous repartons avec nos vélos vers Arashiyama et sa forêt de bambous. Cette fois, on est vraiment sortis de la ville ! Après avoir longé la rivière, nous montons à un belvédère qui nous offre une belle vue sur les gorges, avant de plonger dans la célèbre forêt de bambous.

 Arashiyama
Arashiyama

Nous avons bien mérité une petite glace au goût très local (sakura - thé matcha) avant de repartir vers la maison où nous attendent des saucisses et sushis tout aussi locaux.

 Arashiyama
 Arashiyama
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Une pause dans notre récit pour nous moquer des enseignes japonais, très friandes de noms pseudo-français. C'est tellement plus chic !

Nara 
Kyoto 
Nara 
 Shizuoka

Les marques aussi utilisent le français...

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Aujourd'hui, nous quittons provisoirement Kyoto pour Nara, autre capitale historique du Japon. Pour changer, pas de vélo, mais un premier train d'Emmachi à Kyoto station, puis un second pour Nara. Cela nous permet de découvrir l'immense gare de Kyoto, mais aussi un peu de campagne, avec ses rizières et ses forêts.

Kyoto 
Entre Kyoto et Nara 

Arrivés à Nara, nous avons déjà un petit creux : un McDo nous ouvre ses bras. Il nous faut goûter à toute la culture japonaise, ce sera donc un menu terriyaki ! Pas totalement convaincus quand même par le burger...

Il fait très chaud, il est midi et les daims de Nara nous attendent. Les daims sont considérés comme des messagers des dieux et se promènent librement dans toute la ville, attendant que les promeneurs les nourrissent avec des crackers vendus un peu partout par des marchands ambulants. Ils ont pris l'habitude de remercier en opinant de la tête.

Nara 

Une allée majestueuse nous conduit jusqu'au Todai-Ji, avec une succession de portes en bois impressionnantes.

 Nara

Les gardiens de temples, nichés, dans les côtés des portes, restent effrayants, malgré les grillages.

 Nara

Dans le temple de Todai-ji, Daibutsu-den, le superbe bâtiment qui héberge un grand Bouddha, fut reconstruit pour la dernière fois en 1692 suite à un incendie, aux deux-tiers de sa taille originelle. Malgré cela, il reste l'un des bâtiments en bois les plus grands du monde.

Todai-ji 
 Todai-ji
 Todai-ji

Le grand Bouddha assis, flanqué d'autres statues, impressionne dans ce bâtiment à l'architecture de bois : une majestueuse statue en bronze, mesurant la bagatelle de 18 mètres de haut et 250 tonnes. Elle date du VIIIè siècle, lorsque Nara était la capitale du Japon.

Todai-ji 
Todai-ji 
 Todai-ji

A l'arrière, deux statues guerrières montent la garde.

 Todai-ji
 Todai-ji

On aurait probablement dû rester deux jours pour découvrir tous les trésors de Nara. Une prochaine fois peut-être...

 Todai-ji
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Nous commençons notre journée au marché de Nishiki. Il fait toujours aussi chaud (29° à 9h du latin) mais la balade à vélo nous a ouvert l'appétit. Comment résister à ces charmants petits poulpes farcis à l'oeuf de caille et à ces seiches cuites au chalumeau !

 Nishiki

Nous adorons regarder les produits, exotiques pour nous, dont on ne sait ni le nom, ni l'usage, ni le goût.

 Nishiki

Nous rejoignons ensuite le premier de nos temples du jour : Sanjusangendo, sorte de bâtiment tout en longueur qui abrite 1000 statues de Kannon entourant un bouddha (photos interdites à l'intérieur : les photos intérieures ont été récupérées sur internet). Pas notre temple préféré, mais ces statues, similaires mais jamais identiques, alignées dans cet immense bâtiment, en imposent.

Sanjusangendo 
 Sanjusangendo

Nous poursuivons vers Tofuku Ji, très vieux temples bien jolis dans leur cadre sylvestre.

Tofuku Ji 

Ce complexe est surtout célèbre pour son long pont de bois qui traverse une vallée d'érables.

Tofuku Ji 
Tofuku Ji 

Ces temples nous laissent surtout l'image mémorable d'un dragon peint sous le plafond.

Tofuku Ji 

Nous arrivons enfin à l'objectif principal de la journée : le Fushimi Inari Taisha. Après avoir eu un peu de mal à laisser nos vélos dans la rue (surveillée de près par des mamies japonaises revêches), nous arrivons à l'entrée du temple, qui ressemble plutôt à une kermesse avec ses stands de nourriture.

Fushimi Inari Taisha 
Fushimi Inari Taisha 

La montée est raide entre les toris, mais bientôt, on se retrouve tout seuls à monter entre les portes, les "touristes" ne tenant pas plus de 500 m. Notre petite promenade se transforme vite en vraie randonnée dans la montagne, avec des pauses dans des temples à l'ambiance assez étrange.

 Fushimi Inari Taisha
 Fushimi Inari Taisha

Temples, tombes, sculptures de renard omniprésentes, autels, portes, le tout sur les 5 ou 6 km de parcours dans la montagne. Une atmosphère vraiment étrange et unique.

Fushimi Inari Taisha 

Mais nous sommes bien arrivés tout en haut de la montagne !

 Fushimi Inari Taisha
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Pour notre dernière journée à Kyoto, placée sous le signe de la nourriture, nous commençons par visiter le quartier du textile, au nord-est de la ville. Nous trouvons difficilement le centre textile de Nishijin. A peine arrivés, on nous pousse à assister à un défilé de kimonos, un peu kitsch et plutôt dépaysant. Quelques beaux motifs de tissus.

 Nishijin
Nishijin 

Nous poussons ensuite jusqu'au fleuve pour trouver une très ancienne pâtisserie japonaise, avec ses moshis d'une fraîcheur irréprochable. Le magasin, tout en bois, est très authentique avec ses artisans nombreux.

Et surtout nos achats sont empaquetés avec grand soin ...

Et voilà le résultat, que nous dégustons près de l'eau.

Nous consacrons tranquillement la fin de journée à faire nos bagages et un peu de ménage.

Sortie restaurant ce soir pour quitter Kyoto. Comme toujours, tout est bondé, mais une table est libre dans ce restaurant sino-japonais.

Nous rangerons ce soir nos vélos, avec un petit pincement au coeur. Mais l'aventure continue.

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Nous avons adoré les voitures cubiques, tellement japonaises !

Et les plateformes tournantes pour parquer les voitures nous ont toujours laissés dubitatifs.

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Départ de Kyoto pour 5h30 de train. Bien sûr il y avait l'option Shinkansen, beaucoup plus rapide, mais beaucoup plus chère également. Alors on a opté pour un voyage avec les petits trains locaux : Emmachi - Kyoto - Maibara - Toyohashi - Hamamatsu - Shizuoka.

Le charme est que le réseau japonais est constitué de nombreuses compagnies. Chaque changement de train supposait donc de reprendre un nouveau billet. Sachant que les délais pour les changements étaient parfois très courts (5 minutes), nous avons développé une technique très efficace pour sortir rapidement du train, trouver la machine pour acheter les billets, repérer le bon quai pour prendre le nouveau train. Résultat : aucune erreur ni train raté en 5 changements ! Heureusement que les trains japonais sont ponctuels à la minute près...

Nous arrivons enfin à Shizuoka, où devait nous attendre Yoshi, architecte et photographe, pour nous montrer le Fuji au lever du soleil et les plantations de thé. Malheureusement, rien de tout cela finalement, car Yoshi a été appelé à Osaka pour expertiser des bâtiments après le séisme. Tant pis, nous ferons sans lui, mais avec son épouse, qui ne parle que japonais mais a plaisir à nous montrer notre appartement rempli de choses à boire et à manger.

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Le trajet de la veille a dû nous fatiguer, nous nous levons tardivement. Alors que la pluie était annoncée, le soleil pointe à travers les nuages. Nous sommes venue pour le Fuji, nous décidons de voir le Fuji. Après avoir traversé le fleuve, nous commençons à grimper dans la fournaise (32°). Les vues sur la ville sont belles, mais avec le ciel tout bleu, il fait vraiment très chaud.

Shizuoka 
 Shizuoka

Et là, comme par miracle, nous découvrons dans la forêt, des pamplemoussiers sauvages. Cure de vitamine C et jus de fruit gratuit, il suffit de cueillir !

 Shizuoka

Cela nous donne du peps pour poursuivre notre ascension, même si nous n'avons aucune carte et ne savons pas où nous allons.

La vue est de plus en plus dégagée, preuve que nous montons ... et nous arrivons à une plateforme qui nous donne un superbe point de vue sur la ville, qui semble beaucoup plus étendue que nous ne le pensions, de la montagne jusqu'à la mer au loin.

 Shizuoka

Malheureusement, nous ne verrons pas le Fuji aujourd'hui, caché derrière les nuages. La descente est plus agréable, à l'ombre de la forêt. le long du fleuve nous attendent boissons et glaces bien méritées avant de rejoindre notre maison.

Mais la journée n'est pas finie. Nous décidons de partir pour le centre et tombons par hasard sur une kermesse.

Shizuoka 

Cela se passe autour d'un temple, avec manifestations et surtout stands de nourriture ! Nous tentons le coup des saucisses et du poisson grillé.

 Shizuoka
Shizuoka 
Shizuoka 

Au retour nous aurons encore la chance de découvrir une fête dans un autre temple, avec groupe de musique et lanternes.

 Shizuoka

Une journée bien chargée, avec le plein de soleil et les jambes bien fatiguées. Demain nous repartons déjà. Mais avant de nous coucher, nous aurons la force d'engager une partie de mini-billard avec alcool maison !

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Les mascottes sont omniprésentes au Japon.

Yokosuka 
Shizuoka 
Shizuoka 
Yokohama  
Tokyo  
 Tokyo
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Yoshi, revenu de Osaka, nous salue ce matin et gentiment nous amène jusqu'à la gare. Le trajet jusqu'à Kamakura est direct en longeant la côte. A Kamakura-Zushi, Sho, notre nouveau logeur, nous attend à la sortie de la gare avec sa voiture cubique. Accueil très chaleureux dans notre nouvelle maison à Hayama, que nous avons trouvée en dernière minute puisque la location initialement prévue a été annulée pour des raisons de règlementation AirBnb. Nous n'avons rien perdu au change : la maison est toute jolie, proche de la plage, et dans la cuisine nous attendent des cerises (le luxe au Japon) !

Hayama 

Nous filons voir la mer.

 Hayama

Arrivés sur la plage, la brume de mer laissera progressivement place à la vue sur le mont Fuji dans toute sa splendeur. Nous ne nous lasserons pas, matin, midi et soir, de contempler ce cône parfait.

 Hayama
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Aujourd'hui, nous décidons de rester à Hayama. Mais cela ne veut pas dire ne rien faire. La matinée commence par une grimpette dans les collines au-dessus de Hayama, histoire de prendre un peu de hauteur.

 Hayama

La balade n'est pas très longue mais la montée est rude. Elle nous offre une jolie vue sur la baie,

Hayama 
 Hayama

Enoshima, que nous visiterons un de ces jours,

 Hayama

et bien sûr le mont Fuji, au dessus des nuages.

Hayama 

Nous redescendons et nous nous rendons au temple qui surplombe la plage. Un bien joli site et une belle promenade.

Hayama 

Du temple, nous voyons passer Sho en paddle. Rendez-vous est pris pour cet après-midi.

Hayama 

L'après-midi, Sho nous laisse des bodyboard et même sa planche de surf : nous nous amusons pendant deux heures dans l'eau plutôt chaude du Pacifique.

 Hayama
Hayama 

Et comme tous les soirs, nous saluons le Fuji.

 Hayama
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Aujourd'hui, nous décidons de visiter quelques-uns des 65 temples de Kamakura, qui fut la capitale du Japon entre 1185 et 1333, sous l'autorité politique du shogun de Kamakura. Sho nous emmène en voiture jusqu'à la gare de Kamakura, au centre de cette petite ville bien agréable.

Kamakura 

Nous commençons notre visite en prenant l'allée centrale nous conduisant jusqu'au temple principal, le Tsurugaoka Hachiman-gu.

Tsurugaoka Hachiman-gu 

Le temple se trouve au bout d'une allée qui rejoint la mer à plus de 3km.

 Tsurugaoka Hachiman-gu
Tsurugaoka Hachiman-gu 

Nous passons par les étangs autour du temple, où les tortues sont nourries à la petite cuillère, avant de poursuivre notre visite.

 Tsurugaoka Hachiman-gu

Nous rejoignons le temple Sugimoto, le plus ancien de la région, construit initialement en 734. On se croirait dans un vieux temple de montagne, alors qu'on est à quelques encablures à peine de Kamakura.

 Sugimoto

Le temple est consacré à Kannon, la Déesse de la compassion. Il abrite dans son bâtiment en chaume plusieurs statues de cette divinité, représentée avec onze têtes, une tête principale surmontée de dix petites (la déesse peut ainsi voir dans toutes les directions et répondre à toutes les prières).

Sugimoto 

La légende raconte que lors de l’incendie qui ravagea le temple en 1189, le moine Jodai-bo se précipita pour sauver les statues de Kannon et les mit à l’abri sous un cèdre. On les nomma alors "Sugimoto-no-Kannon, "les Kannon du cèdre" et le temple prit le nom de Sugimoto-dera, littéralement « le temple au pied du cèdre ».

Mais c'est son escalier moussu qui rend ce temple si pittoresque, ainsi que les différentes portes ouvertes sur ces escaliers et la nature foisonnante.

Sugimoto 

Nous poursuivons avec la visite du temple voisin de Hokokuji, avec sa forêt de bambous. Le temple est celui de la famille Ashikaga, avant que cette dernière ne prenne le pouvoir et n'accède au titre de shogun. C’est ici qu’étaient inhumés les ancêtres de la dynastie shogunale, dans des tombes à flanc de falaise et dans des petites cavernes que nous verrons de loin lors de notre visite.

Hokokuji 

Nous retournons en ville par un petit chemin baigné de soleil et de papillons

Hokokuji 
Hokokuji 

et tombons par hasard sur des hamburgers japonais... qui nous donneront des forces pour l'après-midi (JS burger à côté de la gare : buffet de salades, boissons et hamburgers).

 Kamakura

Après cette pause méritée dans la fraîcheur des climatiseurs, nous voilà de retour dans la chaleur étouffante pour rejoindre Hasedera, un des temples les plus visités de Kamakura, qui surplombe la mer.

 Kamakura

On ne peut rater ses nombreuses statuettes jizo, bien ordonnées, dédiées aux enfants décédés et placées pour une durée d'un an puis renouvelées.

 Hasedera

Le temple principal est de toute beauté et abrite une statue de plus de 9 m de hauteur.

Hasedera
Hasedera 
Hasedera 
 Hasedera

Nous ne sommes qu'à quelques centaines de mètres du grand bouddha. Nous le verrons de l'extérieur du site, trop fatigués de notre journée sous le soleil écrasant.

 Kamakura

Un coup de bodyboard dans le Pacifique en fin d'après-midi nous fera le plus grand bien !

Hayama
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Sho nous emmène à la gare de Kamakura pour une nouvelle journée bien chargée. Direction Enoshima avec le petit train qui chemine entre les maisons et le long de l'océan, souvent filmé ou représenté dans les mangas.

Enoshima est une presqu'ile raccordée à la terre par un long cordon. On peut en faire le tour par plusieurs chemins. De nombreux temples et une grotte sont visitables le long de la promenade, et les vues jolies sur la baie de Kamakura.

 Enoshima
 Enoshima

Après le premier café au lait pour Auguste (mais pas le dernier !), nous quittons Enoshima et prenons le monorail jusqu'à Ofuna.

Monorail Ofuna 

A Ofuna, un peu de shopping (Tshirt Kakashi pour les initiés) et beaucoup de fils électriques !

 Ofuna

Retour à Hayama pour une partie de bodyboard dans une mer très agitée.

en route pour Hayama 
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Visite de supermarchés

Kit Kat au saké et au wasabi
fruits de mer et poissons séchés 
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Aujourd'hui nous prenons la direction de Yokohama, deuxième plus grande ville du Japon.

Yokohama 

Rendez-vous au musée des cup noodles. Fresque historique des paquets de ramen,

Yokohama  

avant de mettre la main à la pâte !

 Yokohama 
Yokohama  

Yokohama, premier port du pays et historiquement le premier à avoir ouvert ses quais aux étrangers, est surtout connu pour son chinatown, le plus grand du Japon.

 Yokohama 
Yokohama  

Petit repas chinois sur le pouce avant de rentrer chez Sho.

Yokohama  
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Nous n'avions prévu que quelques jours à Kamakura, mais les aléas des voyages (ici une nouvelle règlementation japonaise remettant en cause nos réservations Airbnb) nous ont obligés à modifier nos plans. Et puisqu'il était pratiquement impossible de trouver un logement de remplacement sur Tokyo pour une semaine ou plus, nous avons prolongé notre séjour chez Sho. Mais j'ai réussi malgré tout à réserver trois nuits à Tokyo. Gentiment Sho nous gardera une grande partie de nos bagages pour que nous voyagions léger à Tokyo.

Départ donc ce matin de la gare de Zushi où Sho nous a convoyés et arrivée 1h15 plus tard à la gare centrale de Tokyo, sous une petite pluie fine.

Tokyo 

Nous déposons nos bagages à une consigne et faisons un peu de shopping souterrain en attendant le retour d'un temps plus clément.

 Tokyo 

Nous nous dirigeons ensuite vers le quartier de Ginza, quartier chic où se retrouvent toutes les marques de prestige, mais aussi le plus grand Uniqlo au monde, sur 12 étages...

Tokyo  
Tokyo  

L'objectif est ensuite de retrouver la consigne avec nos bagages, prendre le train jusqu'à Ikebukuro où se situe notre logement. Avec un plan, cela paraît si simple !

Nous trouvons notre petit logement sans difficulté à côté de la gare.

Tokyo  

Mais nous aurons bien plus de difficulté à trouver un restaurant dans ce quartier connu pour ses sushis "sur roulette", tant les files d'attente sont longues dès 17h30. On se contentera d'un MacDo et des douceurs du convenient store juste au bas de notre immeuble.

 Tokyo 
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Pour cette première et seule journée complète à Tokyo, le programme sera chargé. Pour se réveiller totalement, il faut commencer par un petit déjeuner conséquent (melon pan et autres pancakes...).

Tokyo 

Direction Akihabara, la ville électrique. Certes nous ne profiterons pas de ses néons ni de la frénésie nocturne, mais les bâtiments colorés font leur effet.

 Tokyo

Nous profitons du calme de la matinée pour faire quelques magasins de figurines à acheter à l'unité et autres produits dérivés sur 6 étages. Mais les impasses proposent l'autre option pour ces figurines : le hasard des gashapong.

Tokyo 

Nous poursuivons par Ameyoko market, formé d'une multitude de boutiques nichées sous les lignes de train aérien.

Tokyo 

Ce trajet nous amène à Ueno, grand parc du centre de Tokyo. Une pause Onigiri - Sushi s'impose !

Tokyo 
 Tokyo

Après des rencontres improbables, une kermesse avec arts martiaux et des consignes à parapluie, nous poussons vers Yanaka, joli quartier préservé avec ses cimetières immenses.

Tokyo 

Nous retrouvons une réplique modèle réduit de notre bouddha de Kamakura.

Nous rejoignons enfin Yanaka-Ginza, rue commerçante très "in" d'après les guides...

Tokyo 

Achat de baguettes et wasabi sur les étals

 Tokyo

Nous rentrons vite à Ikebukuro pour pouvoir nous y prendre plus tôt côté restaurant, mais c'est encore raté pour les sushis. Ce sera un restaurant thaï plutôt agréable, avec cocktails bien mérités.

Tokyo 
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Nous quittons notre appartement aujourd'hui. Nous partons à la gare de Shinjuku pour trouver une consigne pour nos bagages. Nous essayons de comprendre le fonctionnement de la consigne, posons tous nos sacs et notons bien l'endroit dans cette gare tentaculaire. Notre premier quartier du jour est Kabukicho : ce quartier du spectacle est plutôt propret et endormi ce dimanche matin.

Kabukicho 

Godzilla veille sur nous.

Kabukicho 

La mairie de Tokyo a l'immense avantage de permettre aux visiteurs, gratuitement, de monter dans les étages élevés de l'immeuble, à 202 mètres d'altitude, pour avoir une vue dégagée sur une grande partie de la ville.

 Mairie de Tokyo

Autre passage obligé à Tokyo, celui du carrefour de Shibuya. Nous le trouvons après avoir un peu tourné dans le quartier.

Shibuya 

Finalement pas trop de monde, malgré ce que laissent entrevoir les photos.

Shibuya 

La pause repas se fait dans le parc Yoyogi avec nos désormais habituels onigiri. La visite nous permet de découvrir la faune locale.

Le quartier de Harajuku, soit-disant très à la mode et underground, ne nous a pas laissé un souvenir impérissable.

Harajuku 

Encore une journée fatigante, lors de laquelle nous avons beaucoup marché. Nous partons chercher nos bagages à la gare et quittons Tokyo. On aurait préféré y rester un peu plus longtemps, mais cela ne nous déplaît pas de rejoindre Sho à Hayama pour nous reposer près de la mer.

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Après ce long week end Tokyoïte, nous profitons de notre lundi pour retrouver notre logement chez Sho et ... ne rien faire !

 Hayama

La plage est belle et le coucher de soleil plus encore

Hayama 
Hayama 
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Sho nous propose une sortie SUP. Nous passons la matinée à pagayer sur une mer d'huile jusqu'au temple au loin dans les rochers.

 Hayama

Notre grand plaisir est de faire un tour au supermarché pour découvrir les aliments locaux.

 Hayama

Mais ce soir, pas de repas à la maison. Après notre activité sportive du jour, nous partons pour Kamakura pour enfin nous faire un sushi à roulettes. Prévoyants, nous y sommes vers 18h. Et même si c'est tôt, nous devons faire la queue un petit quart d'heure avant de nous lancer dans l'aventure. No limits ce soir, tout à l'air tellement bon ! Nous apprivoisons le fonctionnement, les sauces, le robinet d'eau chaude pour le thé. Nous commandons même les sushis qui ne passent pas sur le plateau roulant. Comme si nous avions fait ça toute notre vie !

 Kamakura 
Kamakura  

Tout est délicieux, poulpe, seiche, oeufs de poissons, crevettes, poissons de toutes les couleurs et textures, anguille, thon, saumon, sauf peut-être le nattō, un aliment à base de graines de soja fermentées, dont le goût est quand même très particulier.

Kamakura  
Kamakura  

Le résultat est 24 assiettes englouties !

Kamakura 
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Brest est jumelée avec Yokosuka. Une visite s'impose donc, la ville étant à une trentaine de minutes en train à peine. Les similitudes sont étonnantes, avec les maisons bretonnes, les navires de guerre, les sous-marins ! Il faut savoir que c'est Léonce Verny, un ingénieur français, qui supervisa la construction de l'arsenal de Yokosuka à partir de 1866 et la maison qui abrite un musée à son nom est d'architecture bretonne.

Yokosuka 
Yokosuka  

Après la petite visite de la ville, un coup de gashapong bien mérité et un starbucks.

 Yokosuka 

Et n'oublions pas notre salut au mont Fuji !

Hayama 
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Nous profitons de notre dernier jour à Hayama pour longer la côte vers le sud, un peu à l'aventure. Quelques villas modernes avec vue sur mer, plages préservées (des tatouages !), bateaux de pêche, classes de mer.

 Hayama
Hayama 
Hayama 
Hayama 

Une des villas d'été de l'empereur se trouve le long de la mer, protégée par des gardes et de hauts murs.

 Hayama
Hayama 

L'après-midi est réservée à une dernière sortie en paddle puis bagages et ménage. Nous partons très tôt demain : rendez-vous est donné à Sho, notre taxi, à 5h30.

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Sho est présent, à l'heure pile à 5h30 du matin, pour nous amener à la gare.

Zushi 

Le trajet nous fait passer par Yokohama et Tokyo, mais également par la campagne une fois qu'on a passé l'interminable banlieue.

L'avion pour Dusseldorf est annoncé, à l'heure évidemment comme le seront tous les trains qu'on aura pris durant le séjour. Quel plaisir de ne pas (trop) s'inquiéter d'un éventuel retard quand on a un avion à prendre.

Nous voilà à l'aéroport, à l'heure prévue. Le voyage prendra 11 heures, puis une heure de plus de Dusseldorf à Paris.