La bonne nouvelle a été confirmée ce matin avec un nouveau visa collé sur nos passeports. Nous prenons donc ce soir un train de nuit en direction de Masshad ville à 200km de la frontière qu'il nous faudra atteindre avant mercredi 18 avril. On vous en avait parlé, ce n'est qu'un visa de transit et nous n'avons que 5jours pour traverser le pays soit 500km. On devrait donc être dans tous les cas le 22 avril en Ouzbekistan.
Revenons maintenant sur nos dernières semaines qui, comme nous l'ont fait remarquer plusieurs d'entre vous, ont été un peu silencieuses ! Il faut dire que traverser l'Iran, même en bus, train et bateau n'est pas de tout repos voir même beaucoup plus fatiguant qu'à vélo. Et oui depuis la dernière fois, on en a parcouru des kilomètres en Iran, Ispahan, Shiraz, Yazd, Hormuz une vraie toile d'araignée sur la carte !
Après avoir arpenté les environs de notre guesthouse à pied, en stop, en car avec un groupe de jeunes de Téhéran et même en moto, on a pris la direction d'Ispahan.
La on s'est surtout rendu compte que les Iraniens, coincés dans leur pays en raison de la faible valeur du rial et de la difficulté d'obtenir des visas, étaient toujours en train de se balader en dans leurs pays pour les vacances. Alors comment dire les visites de sites touristiques où l'on ne voit même plus le monument tellement de personnes sont devants, c'est drôle une fois mais pas trop longtemps non plus ! On a donc découvert Ispahan avec des pelouses remplies de familles organisant des piques-niques sur tout coin d'herbe disponible dans la ville. Et quand on dit pique-nique c'est pas un sandwich, réchaud pour chauffer riz et plats, chicha, bref tout le salon dans le jardin !
Lorsque l'on a rejoint Sheida à Shiraz, les touristes iraniens étaient toujours dans les parages. On a donc profité d'être avec elle pour bien manger avec les différents membres de sa famille, visiter des parcs, des cafés et un lac pas loin de Shiraz. Pour les visites plus touristique de la ville on a attendu l'arrivée de Vincent (père de Louise) 2 semaines plus tard pour découvrir les lieux pas complètement vide mais beaucoup plus agréables quand même.
Après une petite semaine à Shiraz avec Sheida, on l'a finalement laissé à ses obligations familiales (oui en Iran, pas moyen pour Sheida de ne pas rester à minima 2 semaines sur Shiraz) et on est parti découvrir Yazd. Cette fois encore, on a pris le car mais la journée afin de profiter des paysages (en majorité désertique il va de soi !). A Yazd, on a retrouvé Audrey et Julien (le couple de cyclos avec qui on avait pédalé en Turquie) qui ont eux aussi troqué leur vélo contre le bus et visite actuellement l'Iran avec des amis à eux. On a bien profité de ces jours à Yazd pour découvrir cette ville typique du désert loin des villes comme Shiraz et Ispahan.
Une fois notre exploration de la ville achevée, on a pris la direction du Sud avec Hormuz et Queshm cette fois-ci en train et bateau. Le train de nuit en Iran a le confort des trains français mais la vitesse...d'un escargot ! Je profite des photos de fleurs à Shiraz et de pastèque à Yazd (oui on a appris qu'il fallait taper sur les pastèques pour bien choisir celle qui raisonne le mieux!) pour vous confirmer que le printemps est bien la en Iran avec fleurs, odeurs de fleurs d'oranger partout à Shiraz et la chaleur qui grimpe qui grimpe jusqu'à son sommet depuis 7mois, 35 degrés à l'ombre à Queshm.
Sur l'ile d'Hormuz nous avons découvert une île pleine de couleurs, très peu touristique et majoritairement déserte. On en a profité pour se baigner allégrement, se prélasser en tenue pas du tout approuvée par la république islamique, camper sur la plage et se faire transporter en touk-touk amélioré. Durant ces quelques jours dans le Sud nous avons voyagé en grande partie avec un américains/iraniens rencontré sur le bateau en direction d'Hormuz. Venu visiter comme nous cette partie du pays, nous avons profité de son point de vue d'expatrié ainsi que de sa bonne humeur (et de son farsi on doit l'avouer c'est quand même bien pratique de parler la langue dans les endroits perdus !).
On a ensuite été sur l'ile de Queshm, beaucoup plus monotone d'un point de vue paysage (complètement désertique) on n'y est resté qu'une nuit le temps de visiter l'incontournable canyon et voir passer des chameaux (oui à ce moment la la neige sur la route dans le nord de l'Iran nous a paru loin !).
Il a ensuite été l'heure pour nous de remonter sur Shiraz retrouver Vincent et profiter des 2-3jours ensemble à Shiraz et Persépolis. Grâce à une Sheida transformée en guide touristique on a pu découvrir aussi bien les meilleurs resto de la ville qu'arpenter les plus beaux lieux de Shiraz en 2jours !
Après une nuit en train pour rejoindre Téhéran, on a retrouvé cette ville immense qu'il nous a fallut parcourir une dernière fois. Une traversée du nord au sud de la ville pour se rendre à l'ambassade du Turkmenistan puis une traversée pleine ouest pour rejoindre nos vélos chez notre warmshower nous ont permis de nous rendre compte que le réseau de transport est encore plus nul que ce que l'on avait entrevu au début de notre voyage (impossible de rentrer dans le métro même en n'en laissant passer 3, du coup on a du prendre un snapp (uber local !).
Heureusement l’accueil toujours aussi chaleureux de Shirang et de sa famille (notre warmshower) nous a vite fait oublié cette matinée dans les transports et on repart en direction de la gare avec Shirang à vélo, les vélos et les habits propres prêts à l'aventure !
Note de l'auteure : cet article est publié 2jours après son écriture en raison d'un contre temps lorsque l'on a voulu prendre le train à Karaj et que l'on nous a dit que c'était impossible. On a alors du effectuer à vélo les 50km nous séparant de la gare de Téhéran où notre train pour Mashad nous attendait ! J'en profite donc pour vous confirmer que l'on a atteint la frontière du Turkménistan après 2jours intensifs de vélo avec du vent de face et de la pluie. Le printemps a disparu subitement à notre reprise du vélo !