Jour 1 :
Nous quittons notre hôtel en milieu de matinée en direction de l'agence de location Boomerang Camper pour récupérer notre fidèle destrier pour le prochain mois. Un beau van aménagé tout confort !
Nous prenons l'option UBER pour nous mener à destination, lors de ce trajet nous échangerons avec notre chauffeur, immigré en Australie. Il y vit depuis une dizaine d'année, il est d'origine Kurde, a vécu plusieurs années en Grèce, est marié à une Japonaise et a de la famille en Suisse, en Angleterre et aux Etats-unis, rien que ça ! Il nous raconte un peu la vie ici et le moins que l'on puisse dire c'est qu'au moins pour le côté professionnel la devise : "Quand on veut on peut" est plus que vraie ! Il a connu plusieurs vies professionnelles puisqu'il a été plombier, commercial, et bien d'autres jusqu'à avoir des enfants et décider de devenir chauffeur pour avoir plus de temps à leur consacrer. Il parle donc couramment 4 ou 5 langues : De quoi nous faire rêver !
Une fois arrivés à l'agence nous faisons la connaissance des gérants Dan et son épouse, deux anglais venus chercher le soleil et le bon vivre sur le sol australien. Ensuite nous remplissons le contrat de location et lisons toutes les petites lignes avant de faire l'état des lieux et prendre la route... Du côté droit ! C'est Loïc qui s'y colle et il se débrouille comme un pro ! Le passage des vitesses et les virages ne sont pas des plus simples au début mais il s'est adapté très rapidement et après quelques petites dizaines de minutes on pouvait le confondre avec un autochtone. Avant de partir à la recherche de grands espaces et de liberté nous devons marquer un stop sans trop tarder par la case courses. Il nous faut des réserves d'eau, de nourritures et de produits d'hygiène. J'adore les supermarchés Australiens : Les prix défient toute concurrence et le choix est énorme ! C'est aussi amusant de voir les spécialités vendues : Le "succulent" végémite, les steaks de kangourou, le lait vendu en bidon de 5 litres et le jambon dont le plus petit conditionnement est par lot de 10 tranches !
Notre van rempli nous prenons la route vers Lancelin où nous passerons la nuit. Nos premiers kilomètres se passent très bien, quand nous avons trouvé notre emplacement pour la nuit nous sortons nous promener au bord de la plage savourer notre première étape.
Nous dînerons puis installerons notre couchage pour la première fois après quelques hésitations : Couchage du haut ? Du bas ? La tête de quel côté ? La concentration nécessaire à la conduite a bien fatigué Loïc et je ne me fais pas prier pour l'accompagner dans son sommeil et être en forme demain pour notre premier réveil en van.
Jour 2 :
Nous avons passé une bonne première nuit dans le van, nous émergeons tranquillement et prenons un bon petit déjeuner avant de prendre la route pour les dunes de sables de Lancelin. Il fait beau et chaud, c'est ce que nous attendions de l'Australie. Le paysage est à couper le souffle. Nous escaladons les dunes et arrivés en haut nous serons surpris par l'étendue incroyable de ce désert.
Il y a quelques amoureux de sensations fortes qui pratiquent la moto ou le quad sur les dunes. Nous prendrons de notre côté l'option assez originale de tester la luge sur sable. Au moment de la location nous demandons combien de temps nous pouvons garder la planche, avec un sourire la dame nous répond que nous pouvons la garder le temps que l'on veut, que l'on sera très vite fatigués de toute façon. Laissez-moi vous dire : Elle avait raison ! Quel plaisir de dévaler la pente les cheveux au vent mais quelle horreur de remonter avec le sable qui nous aveugle et les muscles des cuisses qui pleurent ! Après environ 45 minutes dont environ 15 à me plaindre que je ne vois plus rien à cause de la demie tonne de sable que j'ai dans les yeux, le short, les chaussures et le sac à dos. Nous allons rendre la planche et grignoter un morceau.
Puis nous reprenons la route en direction de Nilgen et sa réserve naturelle. C'est là que nous croiserons pour la première fois un "Christmas tree", très bel arbre qui fleuri entre novembre et janvier. Ce qui nous rappelle que, oui, nous sommes bien début janvier et pas mi-juillet comme notre horloge interne semble le comprendre ! Puis nous mettrons au monde la recette du fantastique sandwich : L'Australien. Nous reproduirons cette recette à de nombreuses reprises lors du séjour, simple, bonne, saine, rapide à faire elle a tout pour plaire ! Il suffit de tranches de pain, de concombre, de carottes et d'un oeuf mollet.
Bien repus, nous prendrons la direction des Pinnacles. Les couleurs sont incroyables, les formations rocheuses impressionnantes et le tout ressemble à un paysage de western, presque irréel. Nous randonnons entre les rochers comme des enfants les yeux grands ouverts.
La journée avance et il est temps pour nous de dire au revoir aux Pinnacles pour aller rejoindre la rest area de Sandy Cape pour la nuit. Elle est assez simple d’accès et est située à deux pas d'une plage magnifique bordée de dunes de sable. Là encore il y a beaucoup de vent, donc nous sommes obligés de nous trouver une petit endroit protégé pour passer un coup de fil vidéo à nos familles puis prendre le temps d'admirer la vue. Soudain, chanceux que nous sommes, voyons un lion de mer en train de nager. Quel beau moment !
C'est en plein milieu de la nuit que par nécessité (entendez par là pour faire pipi !) je sors du van. Je ne m'y attendais pas mais je vais tomber sur l'une des plus belles choses que j'ai vu de ma vie. Un ciel étoilé magnifique, qui me coupe littéralement le souffle. Le ciel est si beau, on a presque l'impression de voir la voie lactée. En retournant au lit, j'ouvre les rideau et je réveil Loïc afin qu'il puisse profiter lui aussi de ce si beau spectacle.
Jour 3 :
Le soleil se lève déjà et nous partons pour la petite et coquette ville de Green Head. Nous marquerons un arrêt à Dynamite Bay et à South Bay dans la ville de Dongara. Nous garons le van sur un parking face à la plage et nous en profitons pour manger et faire une petite sieste. Au réveil, nous irons nous dégourdir les jambes puis ferons une petite ballade sur la côte avant de reprendre la route pour une nuit à Geraldton.
Nous jetterons notre dévolu sur un camping cette fois ci, tenu par une Japonaise et son mari Chinois. Nous discutons de longues minutes avec la gérante de son beau Japon natal mais étrangement, elle s'est parfaitement adaptée à la vie paisible et détendue à l'Australienne et ne regrette pas son départ du Japon. On profite quelques instants de la piscine pour y tremper les jambes et plus si affinité pour Loïc. Une fois bien rafraîchis mon cuistot de mari nous a concocté des burgers maison à tomber par terre avec la plancha du camping sous la surveillance de gros insectes très vilains de type gros cafard. Ils étaient particulièrement attirés par les pieds, bien dégoûtant !
Jour 4 :
Début de journée digne d'une vraie princesse pour moi ce matin. Réveillée à la fois par les câlins de Loïc, par la bonne odeur des pancakes maison préparés en surprise pendant que je finissais ma nuit et par tout un groupe de cacatoès rosalbin bruyants. La journée ne pouvait pas mieux commencer !
Après une bonne douche sur un air de Nickelback qui nous replonge 11 ans en arrière, nous prenons la route pour Port Grégory et son incroyable lac rose. Nous sommes chanceux de pouvoir le voir aussi rose, car selon les jours et la luminosité il est plutôt grisâtre. Très peu pour nous, nous l'avons vu rose de chez rose ! La concentration en sel est très forte, j'ai trempé mon doigt dans l'eau et une fois sec il était tout blanc !
Nous poursuivons pour atteindre Kalbarri et son Eagle gorge incontournable. La chaleur nous assomme et nous sautons dans nos maillots de bain pendant un arrêt sur une superbe plage. Nous nous baignons en compagnie de petits poissons mignons.
Une fois la pause terminée nous nous attaquons au parc national de Kalbarri en quête de la Nature Window. Petit anecdote assez drôle, la Nature Window se mérite et il faut donc grimper un peu pour pouvoir l'admirer et avoir les nerfs solides tant il y a de mouches qui vous tiennent compagnie, et de très près. Une fois arrivée il y avait un groupe de personnes qui "bloquaient" le chemin je n'ai donc pas forcé sachant que nous étions à 3 mètres de l'arrivée. Ne sachant pas à quoi ressemblait exactement la Nature Window en question j'ai juste admiré le panorama magnifique puis nous avons fait demi tour. C'est dans le van que Loïc me dit : "C'était quand même incroyable cette fenêtre creusée dans la roche, ça fait un cadre pour les photos du coup le rendu est super ! Regarde !".
J'ai été assez surprise de découvrir la Nature Window en photo, puisque je ne l'ai pas vu en vraie : C'est vrai qu'elle est jolie ! Loïc n'a pas prêté attention au fait que je n'avais juste pas fait les 3 derniers mètres pour pouvoir la voir et que pour moi le point d'intérêt était simplement la vue dégagée... Heureusement il a fait une magnifique photo, j'ai pu au moins voir sur écran ce que j'aurais pu voir de mes propres yeux, quelle nounouille je fais !
Sur le chemin du retour nous croisons un varan sur la route, il est énorme et traverse à son rythme : C'est donc aux automobilistes de freiner pour ne pas le déranger ni le presser. Nous aurons juste le temps de dégainer la caméra pour l'immortaliser quelques secondes. Nous avions prévu de changer de camping mais finalement nous avons bien profité de la journée et le temps file, nous n'avons pas envie de prendre le risque de courir après un emplacement de camping pour la nuit nous nous arrêtons à nouveau chez notre couple Sino-Japonais et nous y passons une soirée encore très agréable. Ce qui ne fut pas le cas de notre voisin, le pauvre malheureux était garé sous un arbre et une bourrasque a fait tomber une grosse branche sur le côté de sa voiture ! Plus de peur que de mal, mais le rétroviseur et le côté avant gauche étaient quand même bien griffés.
Jour 5 :
Ce jour-ci c'est sûr nous quittons Geraldton. Après un bref passage sur le port de la ville nous suivons quelques temps la Greenough River, nous y admirons de très nombreux pélicans. Je suis surprise par la taille de ces oiseaux, ils sont vraiment énormes et on ne parle pas du bruit qu'ils font quand ils atterrissent dans l'eau : Un vrai ras de marée !
Nous marquons une halte à Seaspray Beach dans la ville de Dongara, le soleil tape dans les vitres et nous ne résistons pas à l'appel d'une petite sieste. Au réveil, nous décidons d'aller nous promener au bord de l'eau, la plage est immense et il n'y a personne à l'horizon. Nous sommes déjà loin du van mais ne résistons pas à l'appel des énorme vagues. Alors, on enlève nos shorts et nos tee-shirts et c'est parti pour la première baignade de ma vie en sous vêtements, à 27 ans, très bientôt 28, il était temps ! Je vole littéralement dans les vagues tant elles sont fortes. Je suis balayée et bien secouée mais c'est vraiment drôle, d'ailleurs Loïc s'en donne aussi à cœur joie. Je rends les armes avant lui et commence à me sécher en le regardant.
Nous nous rhabillons puis allons arpenter la plage de Hangover Bay à Cervantes. Il y a beaucoup de kite surfeur, ils font des saut gigantesques de plusieurs mètres de haut, je n'imagine même pas les sensations que cela doit procurer. On a parfois l'impression qu'il ne vont jamais retomber dans l'eau.
Nous décidons de passer la nuit sur une aire de repos au bord de la Moore River, nous y faisons la rencontre d'un couple d'Australien très gentils, qui ce sont donnés un peu plus de 10 mois pour faire le tour de leur pays. Ils sont jeunes retraités et ont mis leur maison en location le temps de leur voyage. Ils sont mignons à voir, nous nous racontons mutuellement nos vies autours d'une bière dans leur camping car qui ressemble plutôt à un appartement grand luxe avec lit double fixe et canapé d'angle en cuir. Ils se sont mariés il y a plus de 30 ans, ont eu deux beaux enfants et sont grands-parents et malgré les années qui passent ils continuent d'avoir de beaux projets de couple et en tant que jeunes mariés ça nous touche de voir de si jolies histoires. Nous discutons plusieurs heures et notons précieusement tous leurs conseils concernant les plus beaux spots à faire notamment en terme d'air de repos.
Jour 6 :
Le jour 6 est une petite journée, nous passons le plus clair de notre temps sur la route puis visitons le Lake Clifton et ses thrombolites. Une thrombolite à part être un "gros cailloux en forme de boule" qu'est ce que c'est ? Ce sont des amas formés par des cyanobactéries (vieilles de 3,5 milliards d’années pour celles du Lake Clifton, ce qui en fait les plus anciens organismes vivants sur Terre, rien que ça). Elles absorbent le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère et réalisent une photosynthèse grâce aux rayons du soleil. Dans ce processus, elles rejettent du dioxygène dans l’atmosphère et précipitent le carbonate de calcium présent dans l’eau, créant ainsi des amas calcaires.
Le Lac Clifton est l’un des rares endroits au monde où l’on peut admirer des thrombolites en activité, nous n'en avons pas raté une miette. Nous passons la nuit dans un camping à Binningup, nous avons pris le dernier emplacement libre. Il a été libéré suite au départ imprévu d'un couple quelques minutes avant notre arrivée : La chance était de notre côté. Juste avant de dîner nous nous promenons sur la plage et voyons une belle maison en vente :
L'idée d'y poser nos valises et de faire affréter Inouck nous a bien traversé l'esprit c'est sûr, elle était immense, avec vue sur la mer et pour un prix dérisoire. J'aurais bien joué à la desperate housewives ici pour quelques années.
Jour 7 :
Ce jour a commencé de la meilleure des façons : Par une baignade dans le Black Diamond Lake à l'eau d'un bleu incroyable et d'une température idéale. Comme c'est de circonstance, nous décidons de faire un détour par la route de la Honeymoon Pool, en pleine forêt la vue est magnifique.
Nous avons décidé de passer la nuit à Busselton, notre camping ressemble un peu à un gigantesque parking bondé mais il reste cependant coquet et bien ombragé. La chaleur étant assez insupportable dans le van nous partons pour marcher au bord de la plage sur la promenade en bois aménagé. Nous tombons par un heureux hasard sur une boutique de glace artisanale, un vrai délice ! La crème glacée est bien onctueuse et savoureuse, une fois notre première glace terminée on enchaînerait presque sur une deuxième !
Jour 8 :
C'est grasse matinée ce matin, on ouvre les yeux à 9h30 ! Au moment de plier bagage pour prendre la route mais on ne trouve plus les lunettes de soleil de Loïc, on retourne le van une fois, deux fois : Rien ! Sachant qu'elles n'ont pas pu disparaître on décide en dernier recours de passer à nouveau au glacier. Elles y étaient bien ! Loïc les avait laissé sur un des frigos dans la boutique. Nous voilà soulagés ! Nous marquons une pause au parc national de Meelup Beach : Malheureusement la baignade y est interdite.
Nous poursuivons jusqu'à Eagle Bay et au phare de Cap Naturaliste, nous faisons une randonnée au départ du phare. La vue sur la mer y est imprenable. Pour atteindre notre prochaine étape nous empruntons la Caves Road, une sublime route scénique en plein vignoble.
Nous arrivons à bon port, cette nuit nous dormirons à Augusta, une fois le van installé nous allons nous promener le long de la rivière Blackwood puis au bord de la plage. Nous partageons notre repas du soir avec de bruyantes mouettes et de beaux cacatoès jaune et blanc.
Le soir venu alors que je prends ma douche, je met comme à l'habitude mon pantalon, mon tee shirt et mon écharpe à califourchon sur la porte. Quel ne fut pas ma surprise de voir que malheureusement c'est le chemin qu'empruntaient des dizaines, plutôt des centaines de fourmis. Il y en avait clairement partout, prise dans les mailles de l'écharpe il m'a fallu du temps pour réussir à toutes les déloger !
Jour 9 :
Au petit matin lors du petit déjeuner nous serons accompagnés par des canards tout près du van : Pas sauvages pour un sous, ils sont à la recherchent d'ombre et d'eau. Loïc n'a même pas voulu que nous en adoptions un seul !
Ensuite nous prenons rapidement la direction de la très célèbre plage d'Hamelin Bay, victime de son succès il y a un monde fou et le parking est plein mais le détour en vaut vraiment la peine et l'expérience est incroyable. D'immenses raies viennent se frotter à nos pieds, comme pour chercher des caresses. Bien que très impressionnantes, le moment est magique et est vraiment à faire.
Loïc me cache quelque chose, il nous fait prendre le chemin de la Karri Forest où se trouve un nid d'arbres gigantesques ! On a clairement l'impression d'avoir été rétréci, en particulier au pied du Gloucester Tree. Ce petit arbre ne mesure pas moins de 53m de haut, il est totalement équipé pour pouvoir le grimper. J'ai tenté ma chance mais à seulement 3 voir 4m du sol je n'était pas sereine, je me suis dis que ce n'était donc pas prudent de s'aventurer plus haut. Loïc quand à lui était (pour ne pas changer) très à l'aise et a réussi à grimper sans aucune peine. Je me cherche peut être un peu des excuses mais je tiens à préciser que la montée était très impressionnantes, il ne fallait pas s'attendre à trouver de belles marches sur l'arbre, à la place ce sont comme d'énormes clous plantés dans le tronc. La vue sur le sol est donc omniprésente et plus on monte plus l'arbre se balance au vent... Quand Loïc m'a donné cette information je n'ai pas du tout regretté de l'avoir regardé d'en bas ! Au sommet de l'arbre une petite plateforme permettait à l'époque de surveiller les départs de feu dans cette forêt.
J'ai tout de même eu droit à mon lot d'émerveillement lors de la promenade que nous avons fait ensuite dans la forêt. Il est ensuite déjà l'heure de partir à la recherche de notre aire de repos.
A seulement 20m de l'arrivée sur notre aire de repos (20m au maximum !) nous nous sommes trompés de route ce qui nous a valu deux expériences fortes en émotions. Premièrement, notre première rencontre avec un groupe de kangourous, ensuite, un bel ensablement au moment où la route devenait vraiment trop impraticable. Complètement en panique, j'ai suivi chaque consigne donnée par Loïc comme un vrai petit soldat, il faut dire que cette erreur de chemin était en bonne partie de ma faute, mais nous nous en sommes sortis seuls, comme des grands. Une fois de retour sur la bonne route nous nous sommes rendus compte que nous étions déjà arrivés avant de poursuivre sur le mauvais chemin... Il faut dire que, dans une forêt, sans emplacement délimité comment sait-on que nous sommes sur une aire de repos ?
Next step -> La découverte de la côte sud de l'Australie.
To be continued...
Titia