Angkor signifie littéralement «capitale» ou «sainte ville».
Khmer fait référence au groupe ethnique dominant dans le Cambodge moderne et ancien. Les ruines des temples à Siem Reap sont les restes de la capitale d'Angkor, et représentent le pinnacle de l'ancienne architecture Khmer, son art et sa civilisation.
À son apogée, la citée d'Angkor était peuplée de plus d'un million de personnes. À cette époque, les rois Khmers ont construits de vastes temples et systèmes d'irrigation et leur puissance militaire, économique et culturelle reignait sur la Thaïlande, le Vietnam, le Laos et la Cambodge moderne.
Durant cette journée, nous louons un tuk tuk avec mes deux amies allemandes et nous faisons un mix entre ce qui est communément appelé la grande et la petite boucle.
Un petit résumé des temples visités pendant la journée :
- Angkor Vat
Temple-capitale le plus grand (du monde) et le plus fameux du site archéologique d'Angkor, ses tours sont l'emblème du Cambodge, on en retrouve la silhouette sur le drapeau du pays. Depuis 1992, le temple est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Angkor Vat est un temple dédié au dieu hindou Visnu, dont la construction commencée au début du 12e siècle pendant le règne du roi Suryavarman II (1113-1150), dura 37 ans.
Angkor Vat signifie "le temple de la cité royale". Sous le règne de Jayavarman VII, à partir de 1181, le temple fut adapté au culte de Buddha et le sanctuaire central remanié, aujourd'hui il est toujours visité par des moines bouddhistes. L'architecture khmère atteint ici son point culminant. Il a été édifié selon le principe des temples-montagne, c'est-à-dire en tant que représentation symbolique du Mont Meru, lieu de séjour des dieux.
Il est construit en grès de plusieurs couleurs et en blocs de latérite. Les hauts murs représentent les montagnes, les douves représentent l’océan et le sommet du temple, la résidence des dieux. D’ailleurs pour atteindre le sanctuaire central, il faut monter des escaliers abrupts pour représenter la difficulté d’accéder au royaume des dieux. Mais l’effort en vaut la peine, la vue à partir de ce sanctuaire est à couper le souffle. Angkor Vat s'élève dans une partie de l'ancienne cité royale de Yasodharapura, édifiée à la fin du 9e siècle et s'ouvre sur l'Ouest, contrairement aux autres temples khmers.
Comme la plupart des temples, celui-ci est protégé par trois enceintes successives dont l'extérieure mesure 1,5km sur 1,3 km, entourée d'une douve de près de 200m de large. On passe les différentes enceintes par des Gopura (portes d'entrée) ornés de motifs hindouistes, des représentations des dieux, d'animaux mythiques auspicieux ou de décorations florales.
Ces entrées monumentales mènent à de longues allées pavées, la première d'entre elles est bordée de rangées de nagas (serpents).
De chaque côté de ces allées, on trouve des bassins et des édifices annexes. Dans l'architecture khmère, le décor est présent sur tous les éléments structurels : les linteaux, les portes, les galeries, les soubassements, les murs. Dans les galeries, les décorations sont historiées, elles racontent des scènes d'épopées hindoues comme le Mahabharata ou le Ramayana, ou bouddhiques comme les différentes vies du Buddha, ou des événements de l'histoire du pays.
Le sanctuaire se situe au centre d'Angkor Vat, sur une plateforme dont chaque angle est surmonté d'une tour et son centre d'une grande tour de forme pyramidale. Chaque face de la base carrée de cette tour contient un petit sanctuaire et à l'intérieur se trouve le sanctuaire central, dédié initialement à Visnu et aujourd'hui occupé par des statues de Buddhas.
Le sommet du temple est composé de cinq tours en forme de boutons de lotus, la plus haute culmine à 65 mètres.
Les bas reliefs sur les parois des galeries représentent des scènes guerrières ou religieuses ainsi que des tableaux de la vie de tous les jours.
- Ta Phrom
Le temple Ta Phrom est l'un des sites les plus romantiques d'Angkor. L'Ecole Française d'Extrême-Orient qui s'occupe de la préservation du site a laissé en l'état de découverte ce temple, afin que le visiteur ait une idée de leur état de découverte avant restauration.
La jungle l'entoure encore ce qui lui donne une atmosphère unique, empreinte de féerie. Il a été construit dans le style du Bayon par Jayavarman VII (1181-1219) comme monastère et école bouddhistes vers 1186. Il est le symbole de la gloire du roi et de sa famille.
Jusqu'à 12 000 personnes pouvaient vivre dans l'enceinte du complexe. Il a été édifié sur une surface plane, et le sanctuaire central est entouré de cinq enceintes rectangulaires. Les murailles extérieures mesurent 1000m par 650m. Les entrées principales sont marquées par des gopuras (portes d'entrée) monumentaux qui marquent chaque point cardinal.
Ces gopura sont surmontés de tours dont la couverture est faite de visages, comme ceux du Bayon. Elles ont été ajoutées au cours du 13e siècle. La 4e enceinte est précédée et suivie de douves, la 3e enceinte comporte une galerie. Des sculptures en pierre de danseurs bordent l'allée pavée qui relie ces deux enceintes. Les tours d'angles de la 1re enceinte forme un quinconce avec la tour centrale du sanctuaire. Le complexe comprend également quelques temples annexes et des bâtiments appelés bibliothèques.
Depuis 1992, le site est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
- Neak Pean
- Preah Khan (mon coup de coeur)
Construit entre 1184 et 1191 sous le règne de Jayavarman VII, le Preah Khan est entouré d'une douve de 40m de large et prend place dans une enceinte de latérite qui mesure 800m sur 600m et porte des représentations de Garuda (oiseau mythique) enserrant des nagas (serpents).
Des chaussées pavées, au soubassement sculpté de bas-reliefs, traversent les douves et sont bordées de rangées de sculptures du même motif, des Garuda enserrant des nagas.
Ce temple ville pouvait accueillir jusqu'à 10 000 personnes d'après les estimations. À l'origine, il fut construit comme un monastère bouddhiste, puis transformé en temple de l'hindouisme sous Jayavarman VIII. L'inscription de fondation mentionne 102 tours sanctuaires, 485 constructions en pierre et 439 cellules au total. Le complexe architectural est un enchevêtrement de salles, de galeries, de cours, de petits édifices, jusqu'au sanctuaire central. Les murs sont couverts de bas-reliefs représentant les grandes batailles de Jayavarman VII et de son père ou des scènes religieuses. Le temple est entouré d'un mur d'enceinte de 210m sur 160m, ouvert aux quatre points cardinaux par des gopura (portes d'entrée) monumentaux, dont le plus important est celui de l'Est.
Le sanctuaire est en forme de croix et précédé d'un mandapa (salle de réunion). Des édifices annexes comme une salle dite aux danseuses, des bassins, des bibliothèques et des cours, avoisinent le temple.
Depuis 1992, le site est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Nous commençons également la visite d'Angkor Thom, mais, la pluie ayant fait son apparition et étant bien décidée à continuer, les deux allemandes décident de rentrer.