Thaïlande et Myanmar
Du 1 au 31 octobre 2019
31 jours
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1
oct

En compagnie de deux françaises, deux cambodgiens et un américain, nous partons en direction du Palais Royale de Phnom Penh.

Ce dernier étant fermé jusqu'à 14h, Amy et moi partons en direction d'un petit village de pêcheur tandis que les autres se rendent au musée de Tuol Sleng que j'ai déjà visité.

Le petit village de Chong Koh et son ethnie Cham, un petit peuple musulman se trouve seulement à 5 minutes en bateau du centre de Phnom Penh. Il est cependant bien différent...

À peine arrivés, un enfant commence à marcher avec nous, puis deux, trois,.. jusqu'à une dizaine.

Au bout du village et de son "trottoir" incliné à 30°, se trouve un élevage de pigeons destiné à être mangés.

Sur le chemin du retour, je rencontre Alrifin. Ce dernier, beau fils du chef du village, doit probablement être le seul à parler anglais correctement. Il me raconte son histoire à l'intérieur de sa petite habitation.

Alrifin est parti faire ses études au Vietnam et a ensuite vécu un petit moment en Malaisie. Après un passage à l'armée, il a ensuite rencontré sa femme, originaire de ce petit village de pêcheur.

C'est ainsi qu'il s'est converti à l'islam et est venu habiter dans ce petit village. Désormais, Alrifin et sa femme ont trois enfants avec lesquels ils dorment les uns sur les autres dans 3m².

Parfois, l'eau de la rivière monte tellement qu'elle inonde les petites constructions en bois du village. Les habitants (environ 250 familles) doivent alors déplacer ou surélever ces dernières.

Alrifin achète des poissons aux pêcheurs du village et les vends dans un marché des alentours. Il a décidé de ne plus travailler car si il travaille à nouveau, il devra payer pour son morceau de terrain qui est aujourd'hui prêté gratuitement par l'état cambodgien.

Après avoir appris aux enfants à compter jusqu'à 10 (en anglais) et avoir joué avec eux, nous prenons le bateau pour retourner à Phnom Penh.

Nous retrouvons les deux françaises, le cambodgien et l'américain à 14h30 en face du palais royal.

Résidence officielle de l’actuel roi Sihamoni, le domaine est en partie fermé au public. Nous avons seulement accès à la salle du Trône et à une collection de bâtiments voisins. Juste à côté, la pagode d’Argent et ses dépendances sont également accessibles. La pagode d’Argent doit son nom à son sol, constitué de plus de 5 000 dalles d’argent pesant chacune 1 kilo. La plupart ont été couvertes de tapis afin de les protéger, mais on peut en voir quelques-unes près de l’entrée.

Tandis que les autres décident de rentrer à l'hostel, les deux françaises et moi décidons de nous arrêter dans une boulangerie française pour retrouver les saveurs de notre beau pays.

Nous partons ensuite faire un tour en bateau avant de plonger dans la piscine de l'auberge.

2
oct

Je le bus à 10h30 en direction de Battambang.

J'arrive sur place aux alentours de 18h, je pose mes affaires à l'auberge puis je marche diner dans la rue.

Battambang, posée au bord de la rivière Sangker, a un charme unique. Elle mêle harmonieusement l’aspect d’une cité moderne à la douceur de vivre d’une bourgade et une architecture coloniale raffinée.

3
oct

Je consacre cette journée à une balade à pied dans les rues de Battambang.

Je commence par le Phsar Nat puis je longe la rive et son architecture française du XXème siècle.

Je passe notamment par la maison du gouverneur. Sur deux étages avec balcons et volets en bois, elle constitue un autre bel héritage du début du XXe siècle. Elle fut conçue par un architecte italien pour le dernier gouverneur thaïlandais, parti en 1907.

Je passe ensuite par quelques temples avant de me rendre au musée de Battambang.

Ce petit musée permet de voir de remarquables statues et linteaux angkoriens provenant de toute la province, notamment du Prasat Banan et de Sneng.

4
oct

Je prends le bus aux alentours de 8h du matin à Battambang pour le rendre à Bangkok.

Après plusieurs changements de bus et le plus long passage à la frontière de mon passage, j'arrive à destination à 19h.

Même pas le temps de trouver un hébergement que je rejoins Mook ainsi que Ying et Naoto que j'avais rencontrés à Luang Prabang au Laos afin de boire un coup.

Nous restons quelques heures dans un premier bar avant de se rendre vers un club de jazz dans lequel nous restons jusqu'à sa fermeture à 3h du matin.

5
oct

Après à peine 3h de sommeil, je pars à l'aéroport chercher Thibaud et Edward qui viennent me rejoindre pour voyager en Thailande pendant presque 2 semaines.

Après avoir déposé nos affaires à l'hôtel nous commençons notre balade par le Phra Chan Tai Pier. Ce marché étrange et fascinant s’étend en un dédale de stands couverts. On y vend une grande variété de petits talismans prisés des collectionneurs, moines, chauffeurs de taxi et professionnels de métiers à risques.

Nous continuons à longer la rivière Chao Phraya, nous mangeons dans l'équivalent du CROUS de l'université de Thammasat au milieu des étudiants thaïlandais puis nous arrivons Wat Phra Kaew et au Grand Palais.

Également appelé temple du Bouddha d’Émeraude, le Wat Phra Kaew est le nom familier du vaste ensemble digne d’un conte de fées renfermant aussi l’ancienne résidence royale, le Grand Palais. Consacré en 1782, année où Bangkok devint capitale, le site, qui demeure un lieu de pèlerinage pour les fidèles bouddhistes et les nationalistes, est également le principal site touristique de la ville. Sur un terrain de 94,5 ha, plus de 100 bâtiments représentent 200 ans de royauté et d’innovations architecturales.

Nous partons ensuite manger dans le quartier chinois et notamment dans le marché de Talait Mai. Le mal nommé “nouveau marché” existe en réalité depuis deux siècles. Avec ses produits exotiques qui réveillent les sens et sa frénésie ambiante, c’est le plus authentiquement chinois de Bangkok, voire de Thaïlande.

Nous retournons à l'hôtel profiter de la piscine sur le toit puis nous sortons boire et danser dans la rue de la soif jusqu'au milieu de la nuit.

6
oct

Après un réveil tardif, nous sortons directement voir un tournoi de Muay Thai particulièrement violent, d'autant plus que nous sommes au premier rang, à environ 3 mètres du ring juste derrière les entraîneurs.

On se dirige ensuite vers l'immense marché de Chatuchak de déroulant tous les week-ends. Avec plus de 10,000 stands, on trouve littéralement de tout et n’importe quoi dans cette foire extravagante. On y croise aussi bien des plantes que l’artisanat, des animaux, des vêtements, de la nourriture, des antiquités - et bien d'autres dans ce labyrinthe d’allées croisées, bien que le marché soit incroyablement ordonné par rapport à sa taille gigantesque.

7
oct

Direction l'aéroport pour aller chercher la voiture puis direction la cité déchue d'Ayutthaya.

En effet, fut le fleuron du peuple thaï dans l’histoire ancienne, établissant le pays au rang de première puissance de cette région d’Asie. Édifiée à la confluence de trois rivières (Mae Nam Lopburi, Chao Phraya et Pa Sak) sur une île unique, elle reçut le nom prometteur du foyer de Rama dans l’épopée indienne Ramayana.

Les rivières formaient une barrière naturelle contre les invasions tout en permettant le développement du commerce, ce qui permit à la cité-État de se transformer en véritable nation entre 1350 et 1767.

Bien que les rois thaïs aient réussi à déjouer les ambitions occidentales, elle fut finalement mise à sac par les Birmans.

Ce fut la fin du règne d’Ayutthaya, et les Thaïs furent contraint d’établir leur capitale ailleurs, près de la ville moderne de Bangkok.

Aujourd’hui, les ruines de l’ancienne cité – fortement marquées par les batailles – se dressent encore au milieu d’une ville provinciale moderne, ne permettant malheureusement pas très bien d’imaginer Ayutthaya à son apogée.

Après la visite des ruines, nous reprenons la voiture en direction de Kanchanaburi où se trouve notre hôtel.

7
oct

Direction l'aéroport pour aller chercher la voiture puis direction la cité déchue d'Ayutthaya.

En effet, fut le fleuron du peuple thaï dans l’histoire ancienne, établissant le pays au rang de première puissance de cette région d’Asie. Édifiée à la confluence de trois rivières (Mae Nam Lopburi, Chao Phraya et Pa Sak) sur une île unique, elle reçut le nom prometteur du foyer de Rama dans l’épopée indienne Ramayana.

Les rivières formaient une barrière naturelle contre les invasions tout en permettant le développement du commerce, ce qui permit à la cité-État de se transformer en véritable nation entre 1350 et 1767.

Bien que les rois thaïs aient réussi à déjouer les ambitions occidentales, elle fut finalement mise à sac par les Birmans.

Ce fut la fin du règne d’Ayutthaya, et les Thaïs furent contraint d’établir leur capitale ailleurs, près de la ville moderne de Bangkok.

Aujourd’hui, les ruines de l’ancienne cité – fortement marquées par les batailles – se dressent encore au milieu d’une ville provinciale moderne, ne permettant malheureusement pas très bien d’imaginer Ayutthaya à son apogée.

Après la visite des ruines, nous reprenons la voiture en direction de Kanchanaburi où se trouve notre hôtel.

8
oct

Nous commençons la journée par une balade dans la ville de Kanchanaburi et notamment :

- le cimetière de guerre de Kanchanaburi, principal cimetière de prisonniers de guerre accueillant les victimes de l'emprisonnement japonais lors de la construction du chemin de fer birman

- le pont de la rivière Kwaï, appelé aussi Death Railway Bridge ( pont du train de la mort ) et sujet d'un film. Pendant la seconde guerre mondiale entre 1942 et 1943, sous le joug des japonais, des milliers de prisonniers se sont tués à la tâche pour construire ce tronçon de voie ferré.

Nous partons ensuite en direction du Parc National d'Erawan avec sa cascade à 7 niveaux (dont le dernier est très impressionnant) et son énorme grotte.

9
oct

Après plus de 350 kilomètres de route en direction du Nord, nous voici arrivés à Sukhothai.

Les ruines de Sukhothai constituent une collection exceptionnelle d’architecture religieuse dans le style d’Angkor, à laquelle viennent s’ajouter des embellissements typiquement thaïlandais. Considéré comme le premier royaume thaï indépendant, Sukhothai fut fondé au XIIIe siècle, alors que l’empire khmer se désagrégeait, puis régna sur une partie de la frontière ouest de l’empire pendant 150 ans. Du point de vue artistique, ce nouveau royaume s’inspirait de ses anciens maîtres. L’ensemble de temples qui en résulta forme désormais une collection compacte et charmante de colonnes affaissées sous l’effet de la gravité, de statues du Bouddha sereines et de tours envahies par la végétation.

Ayutthaya possède une histoire plus intéressante, mais l’ancienne cité de Sukhothai est mieux préservée et son architecture est plus belle. Sukhothai (“Aube du Bonheur”) représente l’épanouissement de la sensibilité artistique thaïlandaise.

Nous visitons les 3 zones (Centrale, Nord et Ouest) remplies de ruines avant de rejoindre notre guesthouse.

14
oct

M'étant fait voler mon téléphone la veille au soir dans les rues du quartier de Chinatown, je passe ma matinée au dernier étage du centre commercial Mahboonkrong, le "grand père" de tous les centres commerciaux de Bangkok.

Au dernier étage se trouve en effet des centaines et des centaines de vendeurs de téléphones portables, appareils photos numériques et appareils électroniques en tout genre.

Je pars ensuite faire le check in dans mon auberge avant de ressortir en fin d'après midi en direction du temple de la montagne d'or. Le vénéré roi de Thaïlande Rama IV a construit ce grand temple doré sur les ruines des bâtiments d’un ancien temple. Des siècles en couche de feuille d’or recouvrent le chedi.

Du haut des escaliers, la vue panoramique sur Bangkok est très sympathique.

N'étant pas vraiment d'humeur à sortir, je passe le reste de la soirée dans mon lit après de la bonne street food !

15
oct

Après une matinée passée à l'auberge, je pars me balader dans le parc de Lumphini.

Très étendu et d’un vert éclatant, le Parc Lumphini est le poumon de Bangkok – un magnifique et vaste parc avec des jardins, des bassins, des pelouses et des terrains de jeux au milieu du tumulte de la ville. Il a été nommé d’après le lieu de naissance de Bouddha au Népal.

Dans le parc, j'observe notamment un varan en train de manger un poisson-chat. Il donnera un coup de queue très impressionnant à un autre varan cherchant à manger un bout de son repas.

Je pars ensuite retrouver Mook non loin de son travail puis nous partons, en taxi, en direction du stade de Thammasat, au nord de la ville.

Aujourd'hui s'affrontent les deux équipes de tête du groupe G de la qualification à la coupe du monde 2022 : la Thaïlande reçoit les Émirats arabes Unis.

Dans une ambiance magnifique (Un groupe de supporter dans chaque tribune excepté en présidentiel), les joueurs thaïlandais l'emportent 2 buts à 1 et prennent la première place du classement.

Nous sortons ensuite prendre de la street food avant de boire une bière dans un pub irlandais de la fameuse rue de la soif : Khaosan road.

16
oct

N'ayant pas de lieux précis dans lesquels je souhaite me balader, je me balade au hasard dans les rues des quartiers de Wisutkasat et Bang Khun Phrom.

Des marchés, des temples, des églises, des toutes petites rues super mignonnes et pas de touristes : un autre visage de Bangkok...

Ayant reçu mon VISA birman ce matin même, je prends la direction de la station de bus de Mochit au nord de la ville afin de prendre mon billet pour Mae Sot, la ville frontière thaïlandaise. Départ à 19h et arrivée prévue demain à 4h du matin.

17
oct

C'est en fait à 3h du matin que j'arrive à Mae Sot, et plus précisément au terminal Greenbus, se trouvant à 4 kilomètres du "pont de l'amitié" faisant office de frontière entre la Thaïlande et le Myanmar en surmontant la rivière Moei.

J'attends un peu plus d'une heure au terminal puis je me décide à franchir en marchant la frontière et les 4 kilomètres me séparant de cette dernière.

J'arrive sur place à 5h, soit trente minutes avant l'ouverture des postes de contrôle.

Je me mets en file et attends mon tour jusqu'à ce qu'un agent de sécurité m'informe qu'il existe un bureau spécial pour les étrangers. C'est donc seul que je vais finir devant le bureau numéro 9 en attendant que le douanier finisse ses préparatifs.

Malheureusement, je n'arrive plus à mettre la main sur mon document de sortie (fournit à l'arrivée) qui était pourtant censé se trouver dans mon passeport. Direction le bureau numéro 1 afin d'en obtenir un nouveau que je remplis avant de retourner au bureau 9 où je trouve 2/3 touristes asiatiques se battant en duel.

Je sors finalement de Thaïlande avant de rentrer au Myanmar de l'autre côté du pont.

A peine la frontière passée, je suis totalement dépaysé. Les visages sont complètement différents de ce que j'ai pu voir auparavant. Les traits sont marqués, une crème jaunâtre (dont j'apprends le lendemain qu'il s'agit d'une sorte de crème solaire qui dure toute une journée) se trouve sur quasiment tous les visages et les 3/4 des hommes crachent ce que je crois être du sang avant de découvrir qu'il s'agit finalement d'une sorte de fruit venant d'inde laissant des traces marrons partout sur les trottoirs. Cela rends leur dentition jaunâtre voir marron et est apparemment addictif car énergétique. Bref, la pauvreté se lit sur leur visage.

Je n'arrive pas à me débarrasser des locaux surveillants mes moindres faits et gestes, puis je pars finalement dans une voiture en compagnie de trois autres locaux en direction de Myawlamyine.

Deux autres locaux montent également, ce qui fait que nous sommes 7 dans une voiture faite pour 5 (4 à l'arrière et 1 dans le coffre).

Étant à l'arrière, le trajet est tout sauf confortable, surtout que la route est probablement la pire route de mon voyage (c'est dire...) tant elle est constante dans sa piêtreté au cours des 125 kilomètres que nous effectuons en environ 5 heures.

C'est sûr, le Myanmar est différent... Et je dois dire qu'au fond j'adore ça !

Je me fais déposer devant mon auberge, je fais une courte sieste puis je pars à la découverte de la ville de Myawlamyine.

Avec des collines couronnées de stupas d’un côté, la Thanlwin de l’autre et des rues bordées d’édifices coloniaux délabrés, d’églises et de mosquées, l’ancienne Moulmein dégage une beauté mélancolique. Ce cadre splendide a inspiré deux grands écrivains britanniques, Rudyard Kipling et George Orwell.

Je visite donc un grand nombre de temples durant ma balade et notamment la Paya Kyaikthanlan : la visite de Kipling au Myanmar n’aurait duré que trois jours, mais elle lui inspira le poème Mandalay, qui fit de la Birmanie un rêve oriental : “À Moulmein près de la vieille pagode, regardant la mer à l’est”… La “vieille pagode” en question correspond sans doute à la Paya Kyaikthanlan, le stupa de la ville le plus haut et le plus visible. Endroit prisé pour contempler le coucher du soleil, l’édifice est accessible par une longue passerelle.

Je finis ma balade par un par un dîner dans le night market, en face de la Thanlwin, avant de rentrer à l'auberge des milliers de sourires dans les yeux.

18
oct

Une moto taxi à côté de mon auberge me dépose juste à l'endroit des départs des "bus" en direction de l'île de Bilu.

Je prends place le premier bus venu qui est rempli mais continuera tous de même de prendre des passagers en cours de route, tous les mains remplis des achats qu'ils viennent de faire sur le continent qu'ils ramènent sur l'île.

L'île de Bilu est connue localement sous le nom d'île d'ogre; plusieurs histoires sont derrière le nom, notamment celle d'un insulaire qui estimait que, dans l'Antiquité, les habitants étaient réputés pour être particulièrement laids. Ils aimaient se couper les dents et préféraient manger leur viande crue, alors ils étaient connus par les continentaux comme des ogres…



De nos jours, l’île est célèbre pour sa culture Mon bien préservée et distinctive. Bilu est grande (de la taille de Singapour) et comprends pas moins de 60 villages.

Je me fais déposer à Chaugnzon, un des plus gros villages dans lequel je visite notamment un très joli temple et rencontre des locaux très sympathiques.

Je continue ma journée sur l'île à pied ou en moto taxi avant de rentrer sur le continent lorsque la nuit tombe.

De retour à Mawlamyine, je tombe par hasard sur le couple Belge rencontré le matin même dans mon auberge.

Nous buvons une bière avant d'en prendre une autre en compagnie d'un dîner dans le marché nocturne.

19
oct

Avec le couple de belges, deux français et une suissesse (Monica), nous nous rendons à un endroit qu'ils pensaient être un marché. Il n'en est en fait rien.

Tandiq que le couple belge retourne en ville, nous partons en direction du plus grand Bouddha couché du monde : Win Sein Taw Ya.

Haut de 30 mètres et long de 180, ce Bouddha est rempli de salles qui présentent des dioramas des enseignements de Bouddha et un sanctuaire.

Après presque 15 ans de construction, le Bouddha couché n'est toujours pas terminé. En 2012, la construction d'un deuxième Bouddha couché, en face de l'original, a été lancée dans le but d'être construite pour résister à l'épreuve du temps. La mauvaise construction en béton de la première a laissé l'original avec un avenir incertain.

Une fois sortis du Bouddha, nous marchons 3 kilomètres en direction de la montagne Kyauk Ta Lone sur laquelle nous montons afin de profiter d'un magnifique panorama à 360°.

Redescendus de la montagne, nous faisons du stop sur la route principale afin de retourner à notre auberge. Au bout de seulement quelques minutes, un chauffeur de camion d'un certain âge, très sympathiques, s'arrête à notre hauteur.

Ce dernier nous invite à monter tous les 4 à ses côtés, à l'avant du camion. C'est donc serrés comme des sardines que nous effectuons le chemin du retour jusqu'à l'auberge grâce à ce gentil monsieur.

Une fois arrivés, un petit garçon me propose de jouer avec lui dans la rue puis je pars me préparer pour prendre mon bus.

Départ à 17h en compagnie de 14 professeurs, qui étaient en formation pendant 5 jours à Mawlamyine, dans un mini van.

Direction Myeik.

20
oct

Après un changement aux alentours de 2h du matin dans la station de bus de Dawei, j'arrive à Myeik alors qu'il fait à peine jour.

Myeik était une plaque tournante mondiale du commerce il y a 600 ans, grâce à son emplacement à peu près à mi-chemin entre le Moyen-Orient et la Chine. L'héritage de cette longue histoire mercantile est une population multiculturelle, avec les descendants de commerçants chinois, arabes et indiens musulmans, rejoints par les peuples Bamar, Mon et Moken (gitans de la mer). Le passé fascinant de Myeik se reflète également dans son assortiment fascinant de bâtiments, avec de grandes maisons sino-portugaises qui se bousculent avec des mosquées, des églises, des maisons en bois traditionnelles et des maisons de maître de l'époque coloniale pour créer un kaléidoscope de styles architecturaux. Myeik est toujours un port animé aujourd'hui. Il abrite une importante flotte de pêche et constitue le centre de l'industrie des perles du Myanmar. Avec le port de Kawthoung, il constitue également la porte d'entrée des quelque 800 îles de l'archipel de Myeik.

Par chance, ma guest house me donne directement accès à ma chambre, me permettant de terminer ma nuit avant de parcourir les rues de Myeik.

À première vue c'est une ville qui semble extrêmement pauvre et vivant essentiellement du commerce maritime, mais les habitants sont toujours aussi souriants. Je joue d'ailleurs au badminton avec des jeunes locaux dans la rue lors me ma balade.

21
oct

Je retrouve Monica (la suissesse rencontrée à Mawlamyine) vers 12h et nous partons nous balader en ville à la recherche du bon plan pour visiter l'archipel de Myeik.

Malheureusement, les prix étant plus ou moins dictés par le gouvernement, pas moyen de trouver un tour à moins de 80$ la journée par personne vers les îles éloignés.

Nous rencontrons une locale en vacance se faisant le plaisir de nous faire visiter quelques endroits de la ville tels qu'un monastère à l'intérieur duquel nous assistons à un cours pour jeunes moines.

Avec Monica nous prenons ensuite le bateau pour nous rendre sur l'île se trouvant juste en face de Myeik : Pa Taw.

Le premier village dans lequel nous nous baladons est extrêmement pauvre et sale et les chiots sont partout ! Les locaux semblent très heureux de nous voir et deux sœurs accompagnées de leurs enfants nous accompagne d'ailleurs jusqu'à notre destination : une pagode située sur les hauteurs de ville.

Nous marchons ensuite de l'autre côté de l'île, toujours en compagnie des locaux, et nous prenons le bus pour retourner à Myeik.

Une fois arrivés, nous prenons une moto taxi pour nous rendre dans la maison de "Mister John's", un homme âgé de 92 ans qui donne des cours d'anglais aux jeunes de la ville qui le désire.

Je m'y suis fait invité la veille par un des jeunes avec lequel j'ai joué au badminton mais également par celle qui nous a fait visiter Myeik ce jour même.

John ainsi que ses élèves sont apparemment très heureux de recevoir des étrangers et la plupart du cours tourne autour de nous avant d'écouter les histoires courtes qu'avaient écrits les jeunes étudiants (16->19ans) en préparation du cours.

À la fin du cours, nous chantons deux chansons en anglais, et notamment "Take me home, country road" de John Denver. Frissons garantis.

22
oct

Hôpital et repos. En espérant que ce soit rien de grave.

23
oct

Les prix des tours avec les agences de voyages étant trop élevés car réglementés par l'Etat, Monica et moi partons faire un tour d'une journée avec un conducteur nous adresser la parole sur le port.

Départ à 8h du matin.

Premier arrêt sur l'île de Pa Taw afin de visiter l'énorme Bouddha couché.

Nous reprenons le bateau pendant 1h et nous arrivons au bord de la toute petite île de Kon We où nous nous baignons. Ça fait du bien sous cette chaleur...

Nous reprenons ensuite le bateau jusqu'à la grande île de Kala sur laquelle déjeunons et nous marchons, en passant notamment par une école dont les élèves étaient très heureux de nous voir.

Retour à Myeik après une nouvelle heure de bateau en sens inverse sous un très joli coucher de soleil.

24
oct

Après une nuit difficile due aux problèmes de santé, je pars une nouvelle fois me balader sur l'île de Pa Taw.

Cette fois-ci, je me rends vers sa côte nord et son très joli temple dominant la mer.

Je prends ensuite le bus en direction de Dawei, à 260 kilomètres au Nord. J'y arrive tard dans la nuit.

25
oct
25
oct

Après m'être occupé de toutes les modalités pour me faire rembourser mes frais médicaux par mon assurance, je pars à la découverte de la ville de Dawei, capitale administrative de la région de Tanintharyi. C'est une paisible ville tropicale au riche patrimoine architectural.

Je me balade dans un marché puis dans quelques rues de la ville avant de me faire rejoindre par Hsu Wai Toe (une prof rencontrée dans le bus lors du trajet Mawlamyine -> Myeik) et son mari.

Ces derniers, adorables, me conduisent jusqu'à un restaurant et m'invitent à boire et manger un coup.

Le mari me dépose ensuite jusqu'au temple où je voulais me rendre puis je poursuis ma balade tandis que mes deux amis retournent travailler. Je loue également un scooter pour visiter la péninsule le lendemain.

Le soir venu, ils m'invitent à découvrir le marché nocturne de la ville et viennent me chercher devant mon auberge. Je les suis à bord de mon scooter.

Sur place, je déguste de la délicieuse nourriture locale puis ils me conduisent vers un bubble tea se trouvant juste à côté du marché, dans un centre commercial.

Au retour, ils me guident jusqu'à mon auberge et il est déjà temps des adieux.

26
oct

Je quitte mon auberge à 6h du matin et je conduis mon scooter en direction de la péninsule de Dawei.

Direction l'extrême sud de la péninsule que j'attendrais au bout d'environ 3 heures de route.

Sur le chemin, je roule doucement et profite de la gentillesse et des sourires des habitants. Je visite une cascade et son temple depuis lequel la vue sur la Péninsule est très sympa puisx en poursuivant mon chemin vers le sud, je fais un détour par le village de Kyauk Ni Maw, très charmant car construit à moitié sur terre et à moitié sur l'eau.

Quelques villages et plages plus tard, j'arrive finalement tout au sud de la péninsule avec sa plage donnant sur la baie de Myin Kwa Aw et un temple avec sa vue imprenable sur la mer d'Andaman.

Après ma visite, il est temps de remonter vers le Nord.

Je quitte la route principale pour me rendre dans le village de Nyau Pyin (à l'ouest de la péninsule) depuis lequel un petit chemin mène à la plage de Po Po Kyauk (Grandfather's beach).

Le chemin, long d'environ 1,5km est de loin le pire chemin sur lequel j'ai conduit (et pourtant j'en ai connu des chemins pourris...). J'en parcours la moitié, puis, par dépit, je fais le reste à pied.

Une fois arrivé sur la plage, je me rends compte que cette dernière mérite largement les efforts qu'il faut fournir pour l'atteindre.

Du sable blanc et ultra fin à n'en plus finir, une eau magnifique et propre et des vagues me permettant de faire un peu de body surf... J'espère que le tourisme et tout ce qu'il engendre ne viendra pas, un jour, détruire ce petit morceau de paradis.

C'est avec regret que je dois quitter la plage pour continuer ma route vers le nord.

Après avoir retrouvé la route principale, je la suis sur 50 kilomètres avant de retourner sur la côte ouest de la péninsule pour rejoindre Pa Nyit puis, via une route auxiliaire, rejoindre Maugmagan.

Je me rends vite compte que ce n'était pas forcément une excellente idée car les routes se font de plus en plus pentues et mauvaises. Je perds d'ailleurs contrôle de mon scooter dans un banc de sable se trouvant dans une descente et j'effectue la première chute de mon voyage.

Alors qu'il est déjà trop tard pour faire demi tour, je poursuis mon chemin.

Depuis Pa Nyit, je me rends vers la plage de San Maria et le temple Hmyawyit depuis lesquels je profite du coucher de soleil et d'une route qui en est de nouveau une...

Après tout ça, je retourne à Dawei, je récupère mon sac puis je mange une pizza que j'ai bien méritée avant de me rendre au terminal de bus.

Départ à 21h pour un bus de nuit en direction de Myawlamyine.

27
oct
27
oct

J'arrive à Mawlamyine vers 6h30 du matin. Juste le temps de boire un café et je monte dans un nouveau bus pendant 2 heures avant d'arriver à destination : Hpa-an.

Je me balade dans la ville quelques heures, et notamment aux alentours du lac Kan Thar Yar, avant de rejoindre le terminal de bus où j'achète mon billet pour le soir même et dépose mon backpack.

C'est donc plus léger que je pars visiter le marché Myo Ma Zay Gyi ainsi que la pagode Ye, relaxante car entourée d'eau et de verdure, mais son intérieur est en travaux.

Je prends ensuite un bateau pour effectuer la courte traversée de la rivière Thanlyin et rejoindre le petit village de Hpa-Pu et sa montagne du même nom.

Du haut de la montagne, la vue sur Hpa-an ainsi que la rivière et ses campagnes environnantes est incroyable.

La montée de toutes ces marches sous le soleil et la chaleur birmane valait définitivement le coup !

De retour à Hpa-an, je pars voir le coucher de soleil en face de la rivière et me fait rejoindre par deux françaises avec lesquelles nous partons ensuite dîner au marché nocturne de la ville.

Je ne peux malheureusment pas m'attarder car je dois partir prendre mon bus pour passer une nouvelle nuit sans domicile fixe.

Cette fois-ci, direction Nay Pyi Taw (la capitale du Myanmar) !