Novembre 2019

Myanmar et Inde
Novembre 2019
30 jours
1
nov

J'arrive à Mandalay vers 00h puis je me fais conduire à mon hostel en moto (la station de bus étant, comme d'habitude au Myanmar, extrêmement loin du centre).

Forte d’une économie prospère et d’une vie culturelle dynamique, Mandalay est la deuxième ville du pays.

Si Mandalay fut la capitale du dernier royaume birman de 1861 à sa prise par les Britanniques en 1885, ce sont les anciennes cités royales des environs qui constituent la véritable attraction.

C'est pourquoi je prends le numéro de mon chauffeur afin d'organiser ma visite de la journée.

Je termine donc ma nuit à l'auberge, je prends mon petit déjeuner puis c'est parti pour un tour dans Mandalay et ses cités royales des environs (je me contenterai de Amarapura, Sagaing et Inwa).

À 18 km de Mandalay, de l’autre côté du pont d’Ava depuis le carrefour d’Inwa, Sagaing attire les bouddhistes birmans en quête de détente et de méditation. L’endroit est aussi réputé pour ses boutiques d’argent et ses guitares.

Je visite d'abord l'université des moines de Sagaing puis je vais assister au déjeuner des moines dans un monastère.

La prochaine destination est la principale attraction de Sagaing : les terres surmontés de stupas qui forment la colline de Sagaing s’élèvent à 800 m au nord du marché. Des escaliers en pierre à l’ombre des arbres mènent à des monastères et au sommet, d’où la vue est éblouissante.

Traversée de rivières et de canaux, Inwa eut le statut de capitale royale pendant près de quatre siècles. Des calèches font le tour des principaux sites, mais c'est toujours à bord de ma moto taxi que je visite cette ancienne capitale remplie de temples et de petits villages bien sympathiques.

C'est donc à Amarapura, la “cité de l’Immortalité”, à 11 km au sud de Mandalay, qui fut brièvement la capitale du pays, que je termine ma visite.

Elle abrite le pont U Bein, plus longue passerelle en teck du monde (1,2 km), emprunté depuis deux siècles par les moines et les pêcheurs et reposant sur 1 086 piliers.

Je traverse ce dernier qui conduit au village de Taungthaman dans lequel je me balade avant de retourner vers le pont pour regarder le coucher de soleil.

Retour à l'auberge pour prendre un bus en direction de Bagan.

2
nov

J'arrive à Bagan vers 00h, je finis ma nuit dans mon auberge, je prends le petit déjeuner puis je loue un scooter électrique pour partir à la découverte de la ville et ses environs.

La “zone archéologique de Bagan” s’étend sur 67 km2 dans le centre du Myanmar. Malgré des siècles d’incurie, de pillages, d’érosion et de séismes réguliers, dont un en 1975, sans oublier des restaurations malheureuses, cette plaine semée de temples demeure remarquable.

Dans une fièvre bâtisseuse qui dura 230 ans jusqu’aux invasions mongoles en 1287, les rois de Bagan érigèrent plus de 4 000 sanctuaires bouddhiques. Ces édifices en brique et stuc sont tout ce qui subsiste de leur cité grandiose, dont les bâtiments en bois construits du XIe au XIIIe siècle ont disparu depuis longtemps.

Ayant subi de nombreux projets de restauration, le site archéologique ne peut pas vraiment être qualifié de ruines. Des lieux de culte toujours en activité comme le Pahto Ananda donnent une idée de la ville à son âge d’or. D’autres recèlent des fresques colorées et des escaliers dissimulés, tous fermés, menant à des plates-formes.

Bien que les temples soient beaux et que je m'amuse à conduire mon scooter électrique sur des petits chemins, le plaisir est un petit peu gâché par le tourisme de masse (et oui, au Myanmar, déjà).

En effet, les escaliers menant aux plates-formes sont tous fermés car apparemment trop dangereux (je pense juste qu'ils veulent qu'on paie l'accès à la tour de la ville à 5$ ou le tour en ballon à 350$...) et des vendeurs ambulants sont devant tous les sites les plus importants.

Meme à l'heure du lever / coucher de soleil, de nombreux locaux essaient de te montrer un endroit depuis lequel admirer le spectacle en échange d'argent.

3
nov

Je me lève à 5h du matin et je pars à la recherche d'un endroit où regarder le soleil se lever et voir tous les ballons monter dans le ciel.

Après mes recherches, j'atterris finalement dans un site plutôt sympathique avec de nombreux petits temples.

Malheureusement, la police est présente et me suis à la trace pour vérifier que je monte sur aucun d'entre eux... La vue est donc assez obstruée mais le spectacle reste agréable à regarder.

Sur le chemin du retour vers l'auberge, je m'arrête dans quelques temples.

Une fois de retour, je prends mon petit déjeuner puis je pars me promener en compagnie du couple argentino venezuelien que j'avais rencontré au lac Inle.

Nous allons ensuite regarder le coucher de soleil sur les hauteurs de la rivière Irrawaddy avant de rentrer à l'auberge.

Sur le chemin du retour, la batterie de mon scooter est quasiment vide et je crains qu'il s'arrête à chaque petite montée. Pour économiser de l'électricité, je roule à la local : sans lumières.

Doucement mais sûrement, nous arrivons à destination.

Ce soir, je prends un nouveau bus de nuit. Direction Yangon.

4
nov

J'arrive en ville aux alentours de 6h du matin. Je prends un nouveau bus pour me rendre du terminal jusqu'au centre.

L’ancienne capitale, appelée Rangoun jusqu’en 1989, émerge de décennies d’une domination militaire violente et négligente pour entrer dans une ère de nouvelles possibilités. Des exilés reviennent, des investisseurs étrangers et des aventuriers affluent, provoquant la création de restaurants, de bars et de boutiques, au milieu des chantiers de construction et des embouteillages. Les rues vivantes, bordées d’échoppes, de marchés hauts en couleur et d’une architecture coloniale particulièrement évocatrice, invitent à flâner.

Je me balade tranquillement dans le centre jusqu'à ce qu'un local m'interpelle et me demande de m'occuper d'un finlandais complètement bourré (et peut être un petit supplément drogue).

Je conduis tant bien que mal ce dernier dans ce que j'ai cru être son auberge de jeunesse. Il s'arrête tous les deux mètres demander des taxis et raconter n'importe quoi aux locaux.

Une fois arrivés, l'auberge me dit qu'ils ne l'ont jamais vus et refusent de l'héberger.

Je le fais s'asseoir et lui donne à boire pendant que je chercher des informations sur son téléphone portable.

J'appelle un hôtel que je crois être son hébergement et ces derniers acceptent de le recevoir. Malheureusement, le finlandais a décidé de ne plus obéir et est devenu incontrôlable. De plus, tout le monde regarde sans faire quoi que ce soit pour m'aider.

Ne pouvant plus rien faire pour lui, je prends mes affaires et je le laisse seul dans son monde. Direction mon auberge de jeunesse.

Après mon petit déjeuner, je retrouve Justine (une des deux françaises rencontrées à Hpa-an) et nous partons en direction de la gare centrale afin de faire un tour dans le train circulaire de Yangon.

Le train circulaire est un train qui fait une énorme boucle autour de Yangon. C'est le moyen de locomotion utilisé par des milliers de birmans tous les jours.

Nous montons dans un train qui ne devrait pas tarder à partir à la retraite et c'est parti pour une expérience très authentique.

Les vendeurs ambulants qui sont un peu partout, un moine est assis juste en face d’un jeune habillé à l’occidental et encore à quelques mètres une fille avec un longyi absolument impeccable.

Nous passons également à côté de quelques villages très pauvres et très sales.

Nous ne faisons pas toute la boucle et faisons demi tour à Insein pour retourner à la gare centrale de Yangon.

Une fois de retour, nous partons nous balader dans un parc d'attractions désormais abandonné.

Le parc d'attractions a été ouvert en 1997 par la dictature birmane. C'était probablement une distraction pour les actes pervers qu'ils menaient dans d'autres régions du pays. Plusieurs grandes figures birmanes, dont le général Khin Nyunt, alors secrétaire général du Conseil de la restauration de l'ordre public, assistaient à la cérémonie d'ouverture. Les militaires étaient fiers du parc et l'ont salué comme un parc d'attractions de «classe mondiale» avec des attractions «modernes».

Plusieurs articles relatifs au parc d'attractions font état d'incertitude quant à la cause de la fermeture du parc et aucun ne mentionne la date ou l'année en question.

Nous trouvons l'entrée du parc assez facilement, bien qu'il s'agisse d'un petit trou dans les grillages situé dans une sorte de parking à bus au milieu de la forêt.

Nous ne sommes que tous les deux dans ce lieu très surprenant : on passe des immenses montagnes russes aux auto-tamponneuses, en passant par le carrousel et le bateau viking.

La nature reprend ses droits et les chiens ainsi que les moustiques sont omniprésents.

Nous arrivons tout de même à marcher sur les rails de certaines attractions en espérant que ces derniers soient solides...

5
nov

Après une matinée tranquille à l'auberge, je retrouve Justine dans le parc Kandawgi afin de nous promener.

Je retourne ensuite à mon auberge pour prendre mon sac et je me dirige vers l'aéroport de Yangon. Direction New Delhi.

6
nov

Après une petite balade dans le quartier de Mahipalpur à la recherche d'un endroit où changer mon argent du Myanmar (introuvable), je mange mes premiers nans indiens (les premiers d'une longue série) puis je pars chercher papa à l'aéroport.

Une fois papa arrivé, nous partons à l'hôtel déposer nos affaires puis nous partons acheter nos billets de train pour le lendemain matin dans le bureau spécial dédié aux touristes au premier étage de la gare ferroviaire.

Une fois les tickets en main, nous nous baladons dans l'énorme Main Bazaar où l'on trouve de tout ainsi que ses petites ruelles adjacentes avant de partir nous coucher.

7
nov

Après un petit déjeuner local, nous récupérons nos affaires et partons prendre notre train en direction de Mathura.

Après un peu plus de 2 heures de train passant par des petits villages tous plus pauvres et sales les uns que les autres et à 5 sur une banquette pour 3, nous arrivons à Mathura.

Sans tarder, nous montons à bord d'un tuktuk ppur effectuer les 25 kilomètres qui nous séparent de notre destination finale : Govardhan.

Nous posons nos affaires dans la chambre située à l'intérieur d'un temple krishna à l'intérieur duquel nous allons passer la nuit.

Le mouvement Hare Krishna, également connu sous le nom de vishnouisme gaudiya ou chaitanya, est promu par le Mouvement International pour la Conscience de Krishna (ISKCON). Hare Krishna est une secte mystique hindoue, généralement considérée comme une forme monothéiste de l'hindouisme sachant que Hare Krishna voyait dans toutes les divinités de simples manifestations du seul vrai Dieu, Vishnou ou Krishna. Ce « monothéisme » est cependant quelque peu confus : Sri Krishna a une « conjointe éternelle » appelée Srimati Radharani et ils forment ensemble le « couple divin ».

Le mouvement Hare Krishna est apparu au XVème Siècle (1486), quand son fondateur, Chaitanya Mahaprabhu, a commencé à enseigner que Krishna était Seigneur suprême au-dessus des autres dieux. Il défendait une forme de dévotion permettant aux adeptes du vishnouisme gaudiya d’entrer en relation avec Krishna et de lui exprimer leur adoration par des chants et des danses. Son adoration publique a attiré beaucoup d'adeptes, en raison notamment du fort contraste avec les expressions dépassionnées et ascétiques courantes dans l'hindouisme. Cette secte demeure néanmoins clairement hindoue, malgré son attachement unique à Krishna, qui n'est lui-même qu'une manifestation (ou « Avatar ») de Vishnou, une des divinités hindoues classiques. Hare Krishna conserve aussi le Bhagavad Gita, l'Écriture sainte hindoue, ainsi que les doctrines de la réincarnation et du karma.

L'objectif ultime des adeptes de Hare Krishna est une relation d'amour transcendantale avec Krishna. Hare désigne le potentiel de plaisir de Krishna. Leur dévotion mystique exprimée par des chants et des danses peut être comparée à celle des musulmans soufis (« derviches tourneurs »), ainsi qu'à certaines expressions chrétiennes mystiques qui mettent l'accent sur les expériences extatiques et la transcendance mystique.

Hare Krishna est une secte assez exigeante. Pour en devenir membre, il faut choisir un gourou et devenir son disciple. Le choix du gourou est crucial pour atteindre l'illumination, car sans gourou, il est impossible de développer la conscience de Krishna. Les adeptes se soumettent à leur gourou comme à leur maître spirituel et l'adorent même comme un dieu. Toute leur vie doit être centrée sur l'adoration de Krishna. L'ISKCON rassemble ses membres dans des lieux de vie communautaires dans lesquels tout est délibérément centré sur Krishna et qui font beaucoup d’emprunts à la culture indienne / hindoue. À noter que ces communautés ont été sévèrement critiquées par des ex-membres et que l'ISKCON a comparu lors de procès pour des pratiques illégales et immorales supposées.

Une fois nos affaires posées, nous nous baladons un peu au hasard dans les rues avant de retourner au temple dans lequel nous sejournons afin de retrouver Malati, une adepte de Krishna.

Nous visitons quelques temples puis nous retournons dans le notre afin d'assister à une cérémonie.

À la fin de cette dernière, on s'assoit sur les matches du temples en attendant que l'on nous serve le dîner, à nous et à tous les krishna assis les uns à côté des autres.

C'est donc assis sur les marches d'un temple que nous mangeons notre dîner (riz, légumes et nan) avec les mains. Une belle expérience.

8
nov

Papa, Malati et moi prenons un tuktuk pour nous rendre dans un village voisin : celui de Vrindavan.

Vrindavan est un centre de pèlerinage lié à la divinité hindoue de Krishna.

Situé au bord de la Yamuna, à une dizaine de kilomètres au nord de Mathura, Vrindavan est, selon la légende, l'endroit où Krishna passa sa jeunesse, entouré des gopis.

La ville est devenue un important lieu de pèlerinage avec l'ampleur du mouvement bhakti mené par Caitanya Mahaprabhu au xvie siècle.

Vrindavan abrite désormais un grand nombre de temples pour la plupart dédiés à Krishna, dont le Govind Dev, construit en 1590 par le raja Man Singh d'Amber. L'édifice de grès rouge comptait alors sept étages, mais les trois derniers furent détruits sur ordre d'Aurangzeb.

Elle est aussi la ville où se réfugient les veuves depuis environ 500 ans, pour fuir les harcèlements dû aux superstitions les concernant.

Malati nous fait l'honneur de nous expliquer l'histoire de chaque temple que nous visitons, rendant la balade très intéressante.

9
nov

Alors que Malati est retournée à Govardhan, je passe la journée à me balader avec papa dans les rues de Vrindavan.

Au programmes : visite de temples indiqués par Malati que nous n'avons pas eu le temps de visiter la veille, un authentique marché aux fruits et légumes ainsi qu'un tour en bateau sur la rivière sacrée de la Yamuna.

10
nov

Après de longues négociations (comme d'habitude), nous prenons un tuktuk en direction de la gare ferroviaire de Mathura Junction.

Sur place, après avoir obtenu les tickets tant bien que mal (de nombreux indiens essayant de passer avant tout le monde), nous prenons le premier train en direction d'Agra.

La montée dans le train est épique, les indiens ressemblant à des animaux affamés. Peut être espèrent-ils trouver à manger dans le train ?

Une fois à l'intérieur, nous passons le trajet assis à 5 sur une banquette pour 3 personnes et la descente est à peine plus simple que la montée puisqu'elles se font simultanément dans ce pays..

Une fois arrivés à Agra, nous posons nos affaires à l'auberge et sortons nous balader au Sadar Bazaar et ses environs.

Avec ses 1.800.000 habitants, Agra est la troisième plus grande ville de l'Uttat Pradesh.

Malgré sa petite taille Agra attire plusieurs millions de visiteurs par an, ce qui en fait la première destination touristique de l’Inde, en grande partie grâce au Taj Mahal.

11
nov

Papa étant malade, je passe une grande partie de la journée à l'auberge en sa compagnie puis je sors me balader dans le Taj Nature Walk.

Cette marche dans un énorme parc nous promène sur la rive droite de la rivière Yamuna, à environ 500 mètres de la porte Est du Taj Mahal.

Le sentier est également riche en faune et en flore puisqu'il contient plus de 46 variétés de fleurs, des oiseaux locaux, des papillons et des mammifères tels que les jackals, écureuils, paons, etc.

Je me pose en haut d'une petite colline et regarde le soleil se coucher à côté du Taj Mahal, entouré par toutes sortes d'animaux.

Après ce joli spectacle, je pars me balader vers le quartier ultra animé de Subhash Bazaar. Une atmosphère totalement opposée mais une expérience tout aussi authentique.

12
nov

Toujours malade, papa vient tout de même avec moi voir le Taj Mahal, un énorme mausolée commandé en 1632 par l'empereur Mughal Shah Jahan pour héberger les restes de sa femme bien-aimée.

Construit sur une période de 20 ans sur la rive du sud de la rivière Yamuna, il est l'un des exemples le plus exceptionnel de l'architecture Mughal.

Déjà la veille, de loin, il était impressionnant, mais lorsque l'on s'en rapproche... Il est vraiment magnifique.

Malhereusement on ne s'atardera pas autant que je le voudrai car papa doit rentrer à l'auberge mais je garde de belles images plein les yeux.

Une fois papa déposé à l'auberge, je sors à la découverte d'un nouveau mausolée : la tombe d'Itimad ud Daulah.

Souvent souvent décrit comme une "boîte à bijoux", cette tombe est souvent considérée comme un brouillon du Taj Mahal.

Je me balade ensuite dans des petites ruelles proches du mausolée et me fais suivre quasiment l'entièreté du temps par des enfants réclamant de l'argent.

13
nov

Pas encore en super forme, papa vient tout de même visiter le fort rouge avec moi, sachant qu'il s'agit de notre dernier jour à Agra.

Ce fort était la résidence principale des empereurs de la dynastie Mughal jusqu'à 1638, lorsque la capitale a été déplacée d'Agra à Delhi.

Une fois la visite de cet énorme monument terminée, nous passons chercher nos affaires à la guest house puis direction la gare ferroviaire d'Agra.

Nous prenons un train de nuit en direction de Varanasi. Après une nouvelle montée dans le train compliquée, nos places sont bien évidemment occupées par des indiens.

J'échange le mien avec un vieux monsieur qui souhaitait rester sur la couchette du bas tandis que 3 personnes sont assises sur la couchette de papa. Je dois hausser la voix pour qu'il puisse finalement s'allonger sur sa couchette (qui est censée lui être réservée).

Bien entendu, des indiens viendront tout de même s'asseoir à côté de lui tout au long du trajet.

14
nov

Nous arrivons aux alentours de 8h à Varanasi, après une courte nuit de sommeil dans un train indien très agité.

Alors que je suis complètement dépaysé, Varanasi, anciennement appelée Bénarès, est certainement la ville la plus impressionnante et la plus dépaysante en Inde.

En effet, cette ville mythique de l’hindouisme est l’une des sept villes sacrées de cette religion. C’est également celle qui attire le plus de pèlerins venant ici dans le Gange pour laver leurs péchés dans les eaux sacrées, incinérer leurs proches ou simplement pour mourir ici, dans l'espoir d'être libérés du cycle de la renaissance.

La ville a été fondée aux environs du VIIème siècle avant notre ère. Continuellement habitée depuis sa création, Varanasi est l’une des plus anciennes villes au monde.

Nous prenons possession de la chambre puis nous partons nous balader le long du Gange et des différents Ghats (enfilades de marches) se trouvant longeants ce dernier.

Nous passons notamment devant le Harish Chandra Ghat, l'un des plus anciens Ghats de Varanasi. Harish Chandra Ghat doit son nom à un roi mythologique, Harish Chandra, qui a travaillé ici, sur le lieu de la crémation, pour la persévérance de la vérité et de la charité. On croit que les Dieux l'ont récompensé pour sa résolution, sa charité et sa véracité et lui ont restitué son trône perdu et son fils mort. Harish Chandra Ghat est l'un des deux Ghats de crémation de la ville. Les hindous de régions éloignées y apportent les cadavres de leurs proches pour la crémation. Dans la mythologie hindoue, on pense que si une personne est incinérée au Harish Chandra Ghat, cette personne reçoit le salut ou "moksha".

Après un petit repos bien mérité, nous sortons de nouveau, cette fois dans les petites ruelles sombres de la ville.

Nous dînons dans un restaurant japonais avant une petite balade digestive le long du Gange, puis, avoir vu des rituels intimes de vie et de mort en public, et les images, sons et odeurs de la vieille ville labyrinthique remplie de déchets et de matière fécale de vaches et de chiens - sans parler de l’attention presque constante des rabatteurs, nous partons nous coucher.

Visiter cette ville fascinante est définitivement une expérience enrichissante.

15
nov

Deuxième jour à Vanarasi. Nous partons cette fois-ci en direction des Ghats du Nord de la ville et faisons un tour d'une heure en bateau.

Parmis les différents Ghats, nous passons notamment devant le Manikarnika Ghat, le lieu le plus propice d'incinération pour un hindou. Les cadavres sont manipulés par des parias connus sous le nom de doms, et sont transportés dans les ruelles de la vieille ville jusqu'au saint Gange sur une civière de bambou, enveloppés dans un tissu. Le cadavre est baigné dans le Gange avant la crémation.

Nous nous baladons dans les petites ruelles de la ville et passons par une boutique de soie avant d'assister à une cérémonie hindou le soir venu, sur les rives du Gange.

16
nov

Ayant vu presque tout ce qu'il y avait à voir de Varanasi, nous partons un peu plus au sud, visiter l'énorme campus de l'université Banaras Hindu.

Après avoir découvert quelques une de ses jolies facultés, nous nous arrêtons regarder un tournoi de hockey sur gazon avant de temple de Vishwanath se trouvant également sur le campus.

Nous retournons ensuite à l'auberge récupérer nos affaires avant de partir à l'aéroport.

Direction Goa.

17
nov

Situé sur la côte ouest, Goa est l’un des plus petits États d’Inde, connu pour ses plages magnifiques, sa nourriture succulente et son héritage portugais.

Avec un littoral s'étendant sur plus de 100 kilomètres, Goa compte de nombreuses plages qui attirent des millions de visiteurs.

Ancienne colonie portugaise, Goa se vante également de la belle architecture de l'ère coloniale avec de nombreuses églises et maisons de style ancien.

Nous prenons à 300 mètres de notre guest house, un peu (beaucoup) perdue au milieu de rien pour nous rendre dans la grande ville la plus proche : Margao.

Nous louons un scooter pour les 6 prochains jours et commençons notre balade.

Premier arrêt sur la plage de Cavelossim pour nous baigner dans la mer d'Arabie.

Nous partons ensuite regarder le coucher de soleil sur la plage de Velsao avant de dîner au Pizza Hut de Margao.

18
nov

Aujourd'hui, direction le nord de Goa. Premier arrêt dans le quartier de Fontainhas, à Panaji : le "quartier latin" de Goa.

Nous partons ensuite nous balader à Vieux-Goa.

Du XVIe au XVIIIe siècle, lorsque la population du Vieux-Goa dépassait celle de Lisbonne ou de Londres, l’ancienne capitale de Goa était considérée comme la "Rome de l’Est", avec ses imposantes églises et cathédrales et ses couvents majestueux. Son ascension sous les Portugais, à partir de 1510, fut fulgurante, mais des épidémies de choléra et de paludisme forcent l'abandon de la ville au 17ème siècle.

En 1843, la capitale fut officiellement transférée à Panaji. Certaines des églises et cathédrales les plus imposantes sont toujours utilisées et sont remarquablement bien préservées, tandis que d'autres bâtiments historiques sont devenus des musées ou simplement des ruines.

Nous allons ensuite voir un match de foot du championnat régional de Goa se jouant non loin d'Old Goa.

Ce match opposé l'équipe de Dempo à celle de Marshall Brothers. Score final : 2-5.

19
nov

Balade en scooter dans le sud de Goa.

Nous passons par des petits villages avant de visiter les ruines de la forteresse de Cabo de Rama depuis lesquelles la vue est très jolie.

Nous regardons ensuite le soleil se coucher sur l'île de Canacona depuis la plage de Palolem.

20
nov

Après une grande balade dans le marché (trop touristique) se tenant tous les mercredi dans la ville d'Anjuna, au Nord de Goa, nous découvrons de nouvelles plages avant de rentrer.

21
nov

Entre les différentes baignades dans des très jolies plages, nous visitons le petit village charmant de Dona Paula.

Ensuite, nous allons voir un nouveau match du championnat régional de Goa.

Celui-ci oppose Cavelossim à l'équipe du FC Goa. Victoire 1 à 0 du FC Goa suite à un match assez médiocre de la part des deux équipes.

22
nov

Dernière balade en scooter, cette fois-ci en direction de l'extrême sud de Goa.

Nous découvrons ce que sont, pour moi, les plus belles plages de la région (Galgibaga et Talpona) puis nous retournons à Margao afin de rendre le scooter.

C'est donc en bus que nous retournons à l'auberge depuis Margao en nous arrêtant dîner dans un restaurant.

23
nov

Départ à 14h de l'aéroport de Goa pour un peu plus de deux heures de vol en direction de New Delhi.

Une fois arrivés, nous prenons un Ola pour nous rendre à l'hôtel puis nous partons en métro en direction du quartier de Cyber City où de nombreux indiens aisés viennent boire / manger le soir venu.

Pour l'anniversaire de papa, nous mangeons au Hard Rock Café à l'intérieur duquel se tient un concert.

24
nov

Bien que nous commençons la balade assez tard, le programme de la journée est plutôt chargé.

On visite notamment :

- le mausolée de Safdarjung, un ancien premier ministre de l'empire Mughal. Le bâtiment a été construit en 1754, principalement de marbre.

- le mausolée d'Humayun contenant la tombe de l'ancien empereur Mughal Humayun. La tombe a été commandée par sa première femme et dessiné par un architecte perse.

- le quartier d'Hazrat Nizam-ud-d'In, un quartier musulman composé de petites ruelles toutes plus bordéliques les unes que les autres.

- le temple du lotus, un temple Baha'i.

25
nov

Pour notre dernière journée en Inde, le programme est de nouveau assez chargé. Nous visitons notamment :

- la Jama Masjid, une mosquée très imposante construite sur les hauteurs. La vue depuis le haut d'un de ses minarets est magnifique.

- le temple Sri Digambar Lal Jain, un temple Jain malheureusement en partie fermée mais dont l'hôpital pour oiseaux est intéressant.

- le temple Gurdwara Sis Gang Sahib, un temple Sik également très intéressant puisque différent des nombreux autres temples que j'ai eu l'occasion de visiter.

- le marché de Chandni Chowk, un énorme bazar dans des petites ruelles remplies de monde.

- le Qutb minar, un minaret impressionnant haut de 73 mètres.

26
nov

Je prends l'avion à 1h30 du matin en direction des Philipinnes, ma prochaine destination.

Lors de mon escale de 8h à Hong Kong, je me rends compte avec un peu de retard qu'il est possible de sortir de l'aéroport sans avoir de visa.

Je saute donc sur l'occasion pour me balader dans le centre de Hong Kong.

Je dois dire que pour quelqu'un venant d'Inde, ce pays est carrément une autre galaxie.

Après cette longue balade je retourne prendre l'avion pour terminer mon trajet vers les Philippines.

27
nov

Programme assez chargé pour mon premier jour aux Philipinnes.

Je commence par visiter le Rizal Park. Ce dernier, emblématique de Manille, s’étale sur plus de 60 ha de pelouses libres d’accès, de jardins d’ornement et d’allées constellées de monuments dédiés à tout un panthéon de héros philippins.

Le parc revêt une grande importance historique, car c’est là que José Rizal fut exécuté par les autorités coloniales espagnoles. On trouve désormais le monument à Rizal renfermant la dépouille du héros.

Je pars ensuite me balader dans le Manille historique (Manille intra-muros).

Je me balade longuement dans l'une des plus belles boutique de décoration que j'ai jamais vu puis je visite le musée Saint Augustin, me permettant également de rentrer dans la splendide église du même nom.

Vers 15h, je prends un taxi pour me rendre au stade de foot du Rizal Memorial afin d'assister à mon premier événement sportif des jeux olympiques d'Asie du Sud Est 2019.

Le match oppose les Philippines au Myanmar. Victoire 2 buts à 1 du Myanmar.

Le match fini, je pars me balader dans le centre commercial faisant face au stade en attendant le match suivant.

Le deuxième match oppose le Cambodge au Timor Oriental. Victoire 5 à 0 du Cambodge.

Stéphane arrive à l'auberge un peu avant 23h et nous sortons boire un coup pour célébrer mon anniversaire.

28
nov

Stéphane et moi partons nous balader dans le Manille intra-muros et notamment dans le fort Santiago.

Ce fort a été construit en 1593. Il s'agit d'une forteresse de défense construite par le navigateur et gouverneur espagnol Miguel López de Legazpi pour la nouvelle ville de Manille.

Nous partons ensuite en direction du stade Rizal Memorial afin de regarder les matchs suivants : Brunei - Thailande (0 - 7) et Indonésie - Singapour (2 - 0).

29
nov

Avant le début des sea games, je prends comme d'habitude le temps de visiter Manille.

Aujourd'hui je me rends dans les quartiers de Binondo et de Quiapo, idéals pour les amateurs de marchés, et de l’agitation qui y règne.

Suite à cette longue visite, deux matchs de foot sont comme d'habitude au programme :

Timor Leste - Myanmar (1-3)

Philippines - Malaisie (1-0)


30
nov

Après une matinée tranquille, nous partons en direction du centre commercial Mall of Asia avec Stéphane et un philippin rencontre à l'auberge.

Nous faisons la queue pour la navette quittant Manille ne direction de Bocaue, une petite localité dans laquelle va se tenir la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques d'Asie du sud Est.

Malheureusement, alors que nous sommes sur le point de rentrer dans le bus, le responsable de la police nous empêche de monter à cause de nos sacs.

S'agissant de la dernière navette, nous partons poser nos sacs à l'auberge et trouvons un moyen pour nous rendre à Bocaue par nos propres moyens.

Le trajet est fastidieux : métro (qui avance plus lentement qu'un vélo) puis bus et enfin un copain du philippin nous conduit en voiture jusqu'à la salle où se tient la cérémonie.

Nous arrivons sur place assez satisfaits aux alentours de 19h, heure supposée de la cérémonie d'ouverture.

Il s'avère que la cérémonie commençait en fait à 17h et que la police bloque toutes les entrées de la salle pour des raisons de sécurité car "Monsieur" le président se tient à l'intérieur.

Nous nous retrouvons donc bloqués à l'extérieur en compagnie d'un certain nombre de philippins également arrivés après 17h. A noter que nous avons tous des tickets déjà payés...

Nous attendons tous impatiemment de pouvoir rentrer. Malheureusement, ce n'est qu'une fois la cérémonie terminée que nous pouvons rentrer dans l'enceinte.

Tout n'est pas perdu puisque nous rencontrons notamment un groupe de Miss de différentes régions des Philippines.


https://www.myatlas.com/LoisonMigrateur/decembre-2019