Après une petite sieste, nous nous réveillons à 23h30 afin de partir en direction du temple de Borobudur.
Notre périple commence par la montée du Barede Hill afin de profiter d'une vue panoramique du lever du soleil sur le temple de Borobudur et ses collines avoisinantes.
Nous redescendons ensuite afin de visiter le temple lui-même.
Borobudur compte parmi les sites majeurs d’Asie du Sud-Est, au même titre qu’Angkor Vat au Cambodge et que Bagan au Myanmar. Dominant un patchwork verdoyant de rizières et de palmiers, ce monumental temple bouddhique a survécu aux éruptions du Gunung Merapi, aux bombes des terroristes, au séisme de 2006…
Il est aujourd’hui encore aussi beau et énigmatique qu’il y a 1 200 ans.
En effet, deux millions de blocs de pierre, assemblés en forme de stupa symétrique, composent Borobudur, monument bouddhique emblématique de l’Indonésie, littéralement enroulé autour d’une petite colline. Le temple se dresse sur une base de 118 m de côté. Six terrasses carrées sont surmontées de trois terrasses circulaires et quatre escaliers grimpent jusqu’au sommet à travers des portes délicatement sculptées.
Vue du ciel, la construction ressemble à un gigantesque mandala tantrique en trois dimensions. Selon certaines hypothèses, les fidèles qui fréquentaient Borobudur pratiquaient le vajrayana, ou bouddhisme tantrique, et déambulaient dans le temple comme dans un mandala. Même si les peintures ont disparu depuis longtemps, on pense que la pierre grise était jadis recouverte de couleur et captait les rayons du soleil.
Le monument était conçu pour représenter la vision bouddhique du cosmos, commençant par le monde terrestre et montant en spirale jusqu’au nirvana – état d’Illumination, d’“être éveillé”. Sur la base, une série de reliefs figure un monde dominé par la passion et le désir, où les bons sont récompensés par la réincarnation dans une forme de vie supérieure, tandis que les mauvais renaissent dans une espèce inférieure. Dissimulées par des pierres, ces sculptures de scènes charnelles sont partiellement visibles du côté sud. La délicatesse des sculptures impressionne tout autant que le gigantisme de l’édifice. Long d’environ 5 km, le chemin de pèlerinage suit d’étroits corridors et passe devant près de 1 460 panneaux narratifs richement ornés et 1 212 panneaux décoratifs sur lesquels ont été gravés des doctrines bouddhistes et de nombreux aspects de la vie javanaise il y a un millénaire – une procession ininterrompue de navires, d’éléphants, de musiciens, de danseuses, de guerriers et de rois. Au troisième niveau, un long panneau décrit un rêve de la reine Maya, une vision d’éléphants blancs à six défenses. Les moines et les courtisans y voient la prémonition que son fils sera le Bouddha ; la description continue jusqu’à la naissance du prince Siddhartha et son chemin pour atteindre l’Éveil. De nombreux autres panneaux sont consacrés à des concepts bouddhistes, comme la loi des causes et des effets.
Au-dessus des galeries, 432 bouddhas au visage serein sont installés dans des pièces ouvertes ; 72 autres effigies du Bouddha (beaucoup désormais sans tête) sont partiellement visibles dans des stupas en pierre treillissée sur les trois terrasses supérieures ; l’un d’eux est considéré comme le Bouddha de la Chance. La dernière plateforme, circulaire, symbolise le nirvana éternel.
Avant de partir, nous passons devant l'Elephant House, où des éléphants souffrent, les pattes avant enchaînées...
Après cette visite extraordinaire (malgré le nombre incroyable de touristes présents), nous rejoignons un autre temple : celui de Prambanan.
Dans les plaines, les spectaculaires temples de Prambanan sont sans doute les plus beaux vestiges de la longue période hindoue de Java. Tous les temples de la région de Prambanan furent édifiés entre le VIIIe et le Xe siècle, lorsque Java était gouvernée par les bouddhistes Sailendra au sud et par les hindous Sanjaya de l’ancien Mataram au nord. Après une période créatrice d’environ deux siècles, la plaine de Prambanan fut abandonnée quand les rois hindous javanais se déplacèrent à Java Est. Au milieu du XVIe siècle, un fort tremblement de terre aurait endommagé de nombreux temples. Au cours des siècles suivants, leur destruction fut aggravée par les chercheurs de trésors et les habitants en quête de matériaux de construction. La plupart des temples sont aujourd’hui plus ou moins restaurés. À l’instar de Borobudur, Prambanan figure au Patrimoine mondial depuis 1991.
La flèche du temple principal dédié à Shiva s’élève à 47 m au-dessus de centaines de temples plus modestes, dont la restauration est plus ou moins avancée. Il renferme une remarquable statue de Shiva le Destructeur à quatre bras.
Nous retournons ensuite à l'hôtel nous reposer avant de ressortir faire un tour de la ville dans une sorte de tuk tuk.
Nous allons ensuite manger dans un marché proche du centre avant de rejoindre le musée Sonobuyo pour assister à notre premier spectacle de Wayang Kulit (théâtre d'ombres de marionnettes), un chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité (UNESCO).