J'arrive à Cochabamba alors qu'il n'est que 4h30 du matin.
Apparemment, les quartiers de la Colina San Sebastián et de la colline Coronilla, près de la gare routière, sont extrêmement dangereux et remplis de pickpockets. De plus, j'ai lu que les pickpockets et les vols ne sont pas rares sur les marchés et que parfois nous ne sommes pas autorisés à quitter le bus avant le lever du soleil.
Je reste donc sur mes gardes et je m'installe dans un café à l'intérieur de la gare routière en attendant que le jour se lève.
Je commence ma balade vers 6h30 par le sud animé et bruyant de la ville. Cochabamba est l’une des villes les plus florissantes de Bolivie.
Je longe l'Avenida Aroma et tous ses stands de rues puis je traverse le Mercado Tríangulo avant d'atteindre la sympathique (bien que pas vraiment aménagée) rive de la Laguna Alalay.
Mercado Tríangulo et Laguna AlalayJe me dirige ensuite vers le Nord en remontant la très longue Calle San Martín qui termine sur l'agréable Plaza Colón.
Plaza ColónToujours vers le nord, j'emprunte l'Avenida Ballivían qui est séparée en deux par le Paseo del Prado : un espace vert comportant un certain nombre de statues.
Au bout de l'avenue, une grande place avec la statue "la diversidad en equilibrio" en son centre, entourée des drapeaux des pays d'Amérique.
Paseo del PradoJe me dirige maintenant vers le sud et l'énorme Parque Familia qui est malheureusement fermé.
J'en profite pour me balader tranquillement dans les rues du centre avant de rejoindre un petit espace dédié aux piétons où se trouvent l'Eglise et le couvent Santa Teresa ainsi qu'une petite place dédiée aux fleuristes et dont les murs sont très joliment décorés.
J'arrive finalement sur la place principale : la Plaza 14 de Septiembre située dans la vieille ville.
De style colonial, elle était autrefois appelée Plaza de Armas. Son nom actuel fait référence, comme souvent, à la date la plus importante de l'indépendance de Cochabamba. Dans son périmètre se trouvent notamment : la cathédrale métropolitaine, la préfecture et la municipalité.
On y trouve également la Fontaine des Trois Grâces, composée de trois personnages féminins réunis par le dos et extraits des mains représentant trois divinités de la mythologie grecque:
- Áglae: déesse de la beauté et de la splendeur,
- Talía: du théâtre et des festivités,
- Eufrosina: représentante de la joie.
Au milieur de la place, la soi-disant colonne des héros, érigée en 1851 en hommage aux patriotes de la Révolution de 1810.
Depuis le XIXe siècle, un condor de bronze dans la pose de vol, appelé El Condor de los Andes, repose sur le sommet de cette colonne.
Plaza 14 de SeptiembreCochabamba étant réputée pour sa nourriture, je me rends au marché afin de trouver un plat que l'on m'a recommandé : le Pique Macho.
Il s’agit d’une assiette pleine de bœuf et de pommes de terre frites. A ce mélange s’ajoutent les oignons, le locoto, l’œuf à la coque, la moutarde, la mayonnaise et le ketchup. Je suis conscient que ça risque de ne pas plaire à tout le monde mais moi j'aime bien !
Pique MachoAyant à la base prévu de rester à Cochabamba jusqu'au soir puis de prendre un nouveau bus de nuit, je me rends compte qu'il n'y a déjà plus grand chose à faire dans cette ville.
Je me dirige donc vers le terminal et monte dans un bus sur le point de partir. Départ à 12h30 direction La Paz.
Sur la route, des jolis paysages de montagnes et des petits villages perdus. Avant d'atteindre La Paz, nous traversons El Alto. C'est une ville de la banlieue de La Paz et la ville de plus de cent mille habitants la plus haute du monde (à 4 149 mètres au-dessus du niveau de la mer).
Comme dans toutes les grandes villes de Bolivie, la circulation est chaotique. Personne laisse passer, il faut toujours forcer le passage et frôler les autres véhicules. Il y a des klaxons de partout. Je me demande comment je n'ai pas encore assisté à un accident en Bolivie.
Finalement, circuler à Paris c'est pas si compliqué que ça...
Arrivée à 20h30 au terminal de bus de La Paz.