Je pars à 3h30 du matin prendre un bus pour prendre un bus en direction de l'aéroport afin d'arriver à temps pour prendre mon avion à 6h30.
J'arrive à Bandar Seri Begawan (BSB), capitale du Brunei, 2h30 plus tard.
Dernier vestige d’un empire maritime couvrant autrefois Bornéo et une grande partie des Philippines, le petit sultanat de Brunei se distingue par sa richesse en hydrocarbures. Les plus grands gisements pétrolifères d’Asie du Sud-Est apportent en effet à cette darussalam (“demeure de paix” en arabe) une manne financière considérable, lui évitant de sacrifier ses forêts pluviales au profit de plantations de palmiers à huile. La forêt primaire règne encore ainsi à Brunei, notamment dans le parc national d’Ulu Temburong. Terre de contrastes où la splendeur des mosquées côtoie le charmant fouillis des villages flottants, cette nation tranquille, est l’incarnation d’une vision particulière : un état religieux strict où le bonheur passe par le culte et la consommation de masse.
Dès mes premiers pas dans la ville je découvre un peuple souriant et très accueillant ainsi qu'une atmosphère générale de sérénité et de sécurité. Je me rends compte par la suite que, du haut de mes quelques mois de voyage, c'est également la ville avec le taux de trottoirs le moins élevé... Les habitants n'ont clairement pas l'habitude de marcher et ça se voit.
Je commence ma visite par le marché à ciel ouvert de Kianggeh, où l'on trouve énormément de vendeurs de fruits ainsi que quelques stands de restauration. J'en profite pour y prendre un petit-déjeuner assez typique du coin.
Je me dirige ensuite vers la place principale de laquelle je peux apercevoir l'impressionnante mosquée Omar Ali Saifuddien.
Achevée en 1958, cette mosquée trône au beau milieu d’une lagune artificielle qui lui sert de miroir. Le 28e sultan de Brunei, défunt père de l’actuel sultan, lui a donné son nom. Sols et murs en beau marbre italien, lustres anglais et luxueux tapis acheminés d’Arabie Saoudite : je dois dire que l’intérieur est fastueux. Pas moins de 3,5 millions de tesselles sur feuille d’or tapissent la voûte du grand dôme.
Après quelques temps passés autour de la mosquée, je poursuis ma visite par le musée Royal Regalia.
La visite du musée commence par quelques photos de famille et textes explicatifs offrants un bon aperçu de la vie du sultan.
Ensuite, on découvre la réponse à une question qui a dû tarauder plus d’un invité officiel : que peut-on bien offrir au sultan de Brunei, un homme qui a déjà tout ?
La plupart des représentants (notamment des chefs d'états) ont misés sur des valeurs sûres, or et pierres précieuses. Le représentant de l'Argentine à quant à lui offert un maté et une bombilla tandis que le représentant du Sénégal a offert une statue de lion en bois.
Je me rends désormais au cœur d’un parc ombragé, dans l'espace de restauration à l’ancienne de Tamu Selera, inviteant à déguster sous des bâches colorées et des ventilateurs d’excellents plats malais et indonésiens à petits prix : satay, poulet frit, produits de la mer, plats de riz et de nouilles, boissons glacées… je prends pour ma part un Ayam Penyet.
Le ventre plein, je passe devant l'Eglise Saint Andrew puis je longe la rivière Kedayan jusqu'au très mignon parc du Jubilé et un pont piétonnier offrant une jolie vue sur ce dernier ainsi que sur la mosquée Omar Ali Saifuddien.
Je traverse ensuite le pont pour rejoindre le village sur l'eau de Tamoï sur lequel je me balade longuement avant de rejoindre mon auberge de jeunesse. Cette dernière étant mal indiquée sur ma carte, je demande ma route à des locaux très sympathiques qui me déposeront au pied de ma destination.
Une douche et quelques discussions avec d'autres voyageurs se trouvant dans la même auberge plus tard et je suis déjà de retour dehors. Je me dirige vers la mosquée Jame’Asr Hassanil Bolkiah, resplendissanre la nuit tombée sous les illuminationq. Édifiée en 1992 pour les vingt-cinq ans de règne du sultan actuel, la plus grande mosquée de Brunei et ses quatre minarets couverts de carreaux de céramique se repèrent de loin. Ses 29 coupoles dorées rappellent que le sultan actuel est le 29e de la dynastie.
Je pars ensuite dîner au marché de nuit de Malam Gadong. Les saveurs de ses en-cas et plats typiques classent ce marché de nuit parmi les plus appréciés de tous, et les prix sont très attractifs : 65 centimes d'euros le chicken satay et le même prix pour un énorme thé... Pour un plat un peu plus sophistiqué (nasi goreng, mee goreng,...) il faut débourser 1,30 euros...
Alors que je suis sur le chemin du retour vers mon auberge de jeunesse, une voiture s'arrête qquelques mètres devant moi. Alors que j'arrive à sa hauteur, ses deux passagères (Kai et Amrine) me proposent de me conduire faire un tour. Il s'avère que ces dernières m'ont aperçu au marché et, m'ayant vu partir, ont pris leur voiture pour partir à ma recherche...
Après un tour d'une vingtaine de minutes aux alentours du centre ville à admirer les illuminations de Brunei, nous partons nous balader à pied dans le parc du Jubilé et sur le pont tout proche de ce dernier. Elle me raccompagnent ensuite jusqu'à mon auberge de jeunesse.