Au Japon, j'ai passé des heures à observer ou plutôt à contempler les lieux, les gens,
- les temples : shinto, bouddhistes, Jéhovah, catholiques
- les châteaux en bois, en cartons, en Legos, en hots dogs, en glaces, en crêpes - des Buddha de plastiques phosphorescent, de pierre vieux de plus de 1000 ans, en bois avec une banane extraordinaire
- les jardins, zen, secs, humides, de mousse, de pruniers...
- les motifs des plaques d'égouts : silhouette du château d'osaka, du Dogo onsen du Matsuyama, des grues, des pruniers, des cerisiers...
- les modes d'emplois des toilettes avec le jet pour devant, pour derrière, avec jet chaud ou froid, avec musique pour couvrir tout son inopportun, avec souffle séchant, en braille
- les linéaires des magasins plein de gadget tous plus fous, utiles, futiles, essentiels, bariolés, minimalistes, effrayants, délirant les uns que les autres
- les looks de la Lolita de Shibuya, aux Goths de Shinjuku, les looks hip hop 90's d'osaka, les femmes ultrachic de Tokyo, les poupées surréalistes d'Hiroshima, les écolières de tout le Japon, les maiko de Kyoto ou les surfeur de Kochi, et bien sûr les pompes des hommes et des femmes !
- le genie japonais pour créer une société où chaque service accessible à tous : le taxi si bas de caisse et si haut de toit que les personnes en fauteuil roulant peuvent y entrer, les instructions toujours accessibles en braille et en audio
- les façades d'immeubles si chic ou si miteuses mais si souvent bourrées d'inventivité et d'informations - les assiettes méticuleusement agencées pour le plaisir des yeux avant le plaisir des papilles !
Je me suis étonnée de la ponctualité à toute épreuve des transports, de cette foule compacte où pourtant personne ne se frôle, des sourires si subtiles et pourtant si présents.
J'ai contemplé une société si occidentalisée et pourtant si différente de la mienne. En creux, je me suis contemplé, moi si parisienne et pourtant si fascinée par ce pays...
Et en bonus, quelques plaques d'égout :