Haaaaa Nouméa ! Rien qu'en entendant ce nom, on est transportés au paradis.
Cela dit, notre toute première impression n'est pas si idyllique que cela, et il nous faut bien quelques jours pour nous mettre dans l'ambiance. Vous vous demandez surement pourquoi on fait la fine bouche comme ça, alors on va tenter de vous expliquer. Bien sur, notre impression n'est que personnelle et reste celle de "touristes", mais il nous semblait important de vous la partager.
Tout d'abord, le climat actuel en Calédonie est un peu particulier : sur fond de référendum pour l'indépendance de cette collectivité d'outre-mer, les différences entre les populations ont tendance à se marquer et à se ressentir (encore) davantage. Juste pour information, un référendum a eu lieu l'an dernier et le "non" à l'indépendance a remporté le scrutin.
Du coup, on ne comprend plus rien. Popo et Simon ils veulent la Kanaky "o" pouvoir ou ils sont pour le maintien de la COM ? Mais pour être certain que les calédoniens ne se soient pas trompés de bulletin de vote, un nouveau référendum aura lieu en 2020 (et peut-être un 3e). Ah oui, on a oublié de vous dire, tout le monde ne peut pas voter pour ce type d'élections. Antoine et Graciela, qui vivent sur l'île depuis 8 ans, n'ont toujours pas le droit de voter (par contre, on n'oublie pas leur adresse pour les impôts ...).
Et puis, il y a la vie super chère. Il ne faut pas se leurrer, vivre au paradis, ça a un coût, auquel nous n'étions pas forcément préparés (un café : 3€, un coca 25 cl : 5€). Même les produits produits localement sont onéreux (par exemple, un ananas néo-calédonien : 6€). Aucune différence avec les produits importés. On n'a toujours pas compris pourquoi, personne n'a su nous l'expliquer (ce n'est pourtant pas faute d'avoir demandé).
Et il faut aussi se remettre aux francs !!! Enfin, le centre-ville qui n'a pas beaucoup de charme et qui n'est pas très accueillant.
Vive les tags sur un monument historique kanakHeureusement, nous n'étions pas que de passage à Nouméa, puisque grâce à Antoine, Graciela et Lorenzo, nous en avons fait notre camp de base pour rayonner dans toute la Grande Terre. Nous avons ainsi pu nous imprégner de sa douceur de vivre, et au final, nous en avons vraiment bien profité car :
Nouméa, c'est la rencontre avec l'emblème de la NC, le cagou, au grand parc forestier. Tout comme le kiwi néo-zélandais, c'est un oiseau qui ne sait pas voler.
Les stars de Nouvelle-Calédonie Non pas parce qu'il ne possède pas d'ailes (il en a, a contrario du kiwi), mais plutôt parce qu'il a perdu sa capacité à voler au cours de son évolution. Dans un environnement sans prédateurs, il s'est adapté à la vie terrestre et ses ailes se sont atrophiées. Sauf que les temps ont bien changés ... Avec un seul œuf pondu par an et des prédateurs introduits par l'homme, les 1500 cagous présents sur le territoire ont désormais du mal à se reproduire. Des plans d'actions sont mis en place pour les protéger et assurer la survie de l'espèce.
Nouméa, c'est un ultime défi sportif. Une belle occasion de ramener un dossard du bout du monde tout en découvrant un peu mieux la ville, et tout particulièrement le front de mer.
On sourit toujours avant le début de la courseLaurent se frotte au semi-marathon et améliore son temps par rapport au semi-marathon de NZ (1h55). Céline se lance sur le 10 kms, et malgré le parcours vallonné, se rapproche de son record personnel (56').
Nouméa, c'est retrouver le temps d'un verre les sauveurs vestimentaires de Céline. Pour nos fidèles lecteurs, vous vous rappelez sûrement d'un hôtel au Cambodge qui avait oublié de nous rendre une partie de la lessive de Céline. Heureusement, un couple de français, Mélissa et Nicolas, rencontrés le matin même, avaient pu récupérer nos biens et nous les laisser dans un autre hôtel ... aux Philippines. Travaillant quelques mois à Nouméa pour pouvoir continuer leur tour du monde (les chanceux), nous les retrouvons le soir de la course à la Bodega pour les remercier de vive voix.
La bière pour se remémorer nos aventures respectives avec vue imprenable sur le RoofNous poursuivons cette belle soirée par un dîner au Roof, un restaurant sur pilotis assez réputé dans le coin, notamment pour la vue sur les poissons (et parfois les requins et les dauphins !) qu'il offre. Merci à la famille de Céline sans qui cette soirée n'aurait pas eu lieu 😉
Après l'effort, le réconfortNouméa, c'est pouvoir s'évader sur une île en 5 minutes par le biais d'un bateau-taxi. Nous passons donc une journée sur l'île aux canards qui, on vous rassure, ne s'appelle pas ainsi en raison de la présence de l'animal du même nom. Ce lieu est un super endroit, reposant, familial, qui dispose même d'un parcours guidé de snorkeling.
On vous l'avait dit, pas de canard à l'horizon Enfin, Nouméa c'est l'occasion de rempiler pour une dernière nuit de camping au Parc provincial de la Rivière Bleue.
C'est cool le camping mais ça donne quelques courbaturesSitué à une cinquantaine de kms de Nouméa, ce parc permet de s'adonner aux joies de la randonnée, du VTT et du kayak, et propose de bivouaquer ou de loger dans des gîtes. Le tout permet de découvrir les espèces endémiques de NC.
Une flore hyper riche (attention les doigts, c'est une plante carnivore en bas à droite !)Nous choisissons l'option VTT + bivouac, et ce, malgré le temps très pluvieux. On a tellement envie de profiter de nos derniers instants de globe-trotteurs, que rien ne peut nous démotiver.
Derniers moments au sein de la faune et la flore calédonienne La météo est tellement capricieuse que nous nous retrouvons seuls à dormir dans l'immense parc. A la fois flippant et relaxant.
Une seule tente pour le bivouac et une seule voiture sur le parking = les nôtresEt puis, après tout ça, il est temps de dire aurevoir à Nouméa. Pour cela, rien de mieux qu'un mini-running matinal, un passage à la boulangerie et un petit-déj de compét'. On profite jusqu'à la dernière miette.
Hummm les chocolatines et croissantsOn fait nos sacs, allégés de quelques affaires bien usées, et alourdis de souvenirs en pagaille (et de nos fameuses doudounes néo-zélandaises).
Bye bye le bikini Cette fois, ça y est, notre aventure s'achève. La prochaine fois qu'on rouvrira nos sacs, on sera à Nanterre, prêts à reprendre notre vie là où on l'a laissée il y a 5 mois.