Collectivité d'Outre Mer (COM) pour certains, pays pour d'autres, la Nouvelle-Calédonie est un lieu assez spécial à 17 000 kms de Paris. Mais personne ne pourra contredire la beauté de ces îles.
Août 2019
17 jours
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Voici venu le temps de notre dernière étape ... avant le retour fatidique à Paris ...

Après l'hiver néo-zélandais, place à l'hiver néo-calédonien. Et on peut d'ores et déjà vous dire que cela n'a rien de semblable. Les pantalons restent au fond du sac et c'est le grand retour des shorts et des claquettes (et de l'anti-moustiques).

Après 2 vols depuis Christchurch, nous sommes accueillis à Nouméa de la meilleure des manières par le cousin de Laurent, Antoine, sa femme Graciela et son fils Lorenzo.

L'accueil parfait  

Nouméa sera notre camp de base, à partir duquel nous partirons à la découverte de la "Grande Terre". Nous ferons donc un condensé de toutes nos activités a Nouméa en un seul et même article dans quelques jours, soyez patients (on pense à vous pour la facilité de lecture).

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Commençons donc par le cactus trip d'une semaine sur la Grande Terre. Mais pourquoi cactus trip ? Tout simplement parce que notre voiture de location n'est autre qu'une Citroën Cactus. On retrouve le volant à gauche, la droite de la route, la boîte manuelle et Céline en pilote principale.

Pour vous resituer un peu les choses, la Nouvelle-Calédonie (NC pour les intimes) se compose d'une île principale (la Grande Terre, toute en longueur), des îles Loyautés (Ouvéa, Lifou, Maré) et de la célèbre île des Pins, le paradis sur terre selon les locaux.

L'idée de cette semaine de trip est d'arpenter l'île principale sur 3 de ces 4 points cardinaux : Il est prévu un arrêt sur la côte ouest, un au nord et le dernier à l'est. Le sud attendra un peu.

Cette aventure en NC, c'est aussi l'occasion d'expérimenter à deux une nouvelle façon de dormir. Jusqu'à maintenant, nous avons dormi chez l'habitant (rappelez-vous, l'étape épique du trek en Birmanie), dans une maison d'hôte, une auberge de jeunesse, un hôtel premier prix, un hôtel luxueux, un campervan. Il ne manquait que le camping avec la bonne vieille tente, "à l'ancienne" comme dirait le père de Laurent. Un choix devenu évident à la vue du prix des prestations : 20€ pour un emplacement camping contre 80€ pour un gîte. Un petit tour chez Decathlon pour acquérir une tente, et du garage de Graciela et Antoine pour les autres incontournables du camping, et nous voilà parés pour l'aventure !

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Après 2h de route depuis Nouméa, nous trouvons refuge à l'Auberge du pêcheur, un camping de bord de mer à quelques kilomètres de Bourail. Un vrai sentiment de vacances paisibles nous envahit en installant notre nouveau toit.

Notre nouvelle maison mobile 

Nous avons prévu d'y rester deux jours et de profiter de la nature environnante. Pour cela, direction la plage de la Roche percée, qui comme son nom l'indique, possède une roche ... percée ! (oui, tu aurais pu trouver tout seul).

Mais la plage de la roche percée ce n'est pas qu'une roche percée, c'est aussi le point de départ du sentier des 3 baies. Là encore, l'imagination était à son comble, puisque ce sentier de randonnée de 5 kms sillonne 3 baies : la roche percée, la baie des tortues, et la baie des amoureux.

Bienvenue en Nouvelle-Calédonie 

Le chemin offre en outre un point de vue imprenable sur le bonhomme, une falaise en "pancakes" disposés de telle sorte qu'ils forment un visage. Cela nous rappelle étrangement les "pancake rocks" néo-zélandais, à la différence près que la météo est bien meilleure : soleil et 26 degrés en NC, contre vent et pluie en NZ ...

Effectivement, ça a une tête de bonhomme 

La région de Bourail est un vrai paradis pour les amateurs de randonnée (chemins très bien balisés, propres, présence de panneaux explicatifs sur la flore), alors nous décidons de poursuivre avec une petite boucle de 1 km, la forêt des cycas.

Vous avez dit "bien balisé" ??? 

Mais, mauvaise idée : les moustiques n'attendent que nous et nous dévorent !!!

Ça c'était avant d'être recouverts de boutons de moustiques  

Cela dit, cela ne nous arrête pas et nous continuons le lendemain à marcher au sein du domaine de Deva, un havre de paix pour randonneurs, vététistes et même cavaliers. Nous choisissons un parcours de 10 kms environ, qui nous mène jusqu'à un point de vue à couper le souffle. Nous sommes émerveillés par le lagon et la faille de Shark.

La faille = le zigzag au milieu du turquoise 😉

Après 4 mois et demi à voyager, nous avions peur de ne plus ressentir ce fameux "wahou", mais on peut vous dire qu'il est bel et bien au rendez-vous.

Du coup, on immortalise l'instant avec nos désormais célèbres sauts


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Bourail est aussi réputée pour sa célèbre foire, qui se tient depuis 42 ans à la mi-août. Coup de chance pour nous, elle tombe justement le week-end où nous sommes de passage à Bourail.

La foire à Bourail : check

Pour vous décrire l'ambiance, on dirait que c'est un savant mélange entre le salon de l'agriculture et le festival Solidays (les références de parisiens).

Le salon de l'agriculture du bout du monde

On prend plaisir à se balader entre les stands de produits locaux et les animaux, et bien entendu, on assiste au concours de rodéo, l'événement phare de la foire.

Tout le monde est prêt pour le "main event" 

Surprise, ce n'est pas un taureau mais un cheval que les participants tentent de dompter. On apprécie le moment et l'enthousiasme des néo-calédoniens pour la disicpline.

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Enfin, on ne pouvait quitter Bourail sans s'arrêter sur sa plage de Poé, la plus longue de NC avec ses 13 kms de sable blanc. Quoi de mieux pour en profiter qu'un pique-nique 5* à base de salades en conserve.

Même Cyril Lignac nous envie avec ce festin, c'est sûr 

Après un tel régal, on a assez de forces pour affronter les 4h30 de route qui nous attendent jusqu'à la pointe nord du caillou.

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Après l'ouest de la Grande Terre, nous mettons le cap au nord. Nous choisissons le point le plus septentrional : la presqu'île de Poum, et décidons de planter notre tente au Relais de Poingam, un gîte disposant de quelques bungalows et d'un grand terrain de camping en bord de mer.

Bien accueillis au Relais de Poingam 

Sur la route entre Bourail et Poingam, nous ne croisons pas grand-monde, et presque aucun commerce ni station-service. On comprend alors mieux le terme de "brousse" utilisé en NC pour parler des territoires n'appartenant pas au grand Nouméa.

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Nous arrivons au Relais de Poingam en début de soirée, et nous apprenons que nous sommes attendus pour le dîner (Ah bon ?! Sans doute le fruit de la discussion téléphonique entre un sudiste de métropole et un nordiste de Calédonie ...). Repas unique entrée, plat, dessert + vin, et table unique pour tous les convives, cela semble alléchant. En plus, ils sont locavores. Vous non plus, vous ne savez pas ce que c'est ? Alors, lisez ce qui suit 😉

Mangez local  

Nous n'avions pas prévu cela, mais le concept nous plaît bien, alors on se met à table (après avoir monté la tente bien entendu, car après quelques verres d'Uby, on risquerait de dormir à la belle étoile).

En échangeant avec les uns et les autres, on se rend compte que la plupart des convives sont des "expatriés" de métropole qui travaillent à Nouméa et qui profitent du pont du 15 août pour découvrir la Grande Terre. Peu de touristes étrangers, ou de français de métropole venant juste pour des vacances. On se sent chanceux d'être là.

Poingam est propice au calme et au repos alors on décide de prendre notre temps pour profiter.

Tu m'étonnes que t'as envie de profiter 

On prend le temps de faire un petit tour des environs et de profiter des paysages. Il y a même un marais salant, qui produit le sel de Ko. On s'octroie aussi une séance dans des bains d'argile ... appréciée différemment selon les protagonistes.

On peut voir que Céline adore ce moment

On prend le temps de rechausser les baskets pour parcourir les 4 kms qui nous séparent du Dunkerque de la NC (traduction pour les sudistes = l'extrême nord). Les téléphones étant restés au camping, il faudra nous croire sur parole si on vous dit que ce n'était pas si impressionnant que cela (oui, on sait, on est devenus difficiles et vous nous détestez).

On prend le temps de s'asseoir en bord de mer et de jouer à nos jeux favoris.

La Poingam Arena 

Enfin, on prend le temps de regarder le magnifique coucher de soleil, une institution en NC (et on comprend pourquoi).

Coucher de soleil depuis le camping 

En un claquement de doigt, il est déjà temps de replier la tente, de dire aurevoir aux ch'tis de Calédonie, et de reprendre la route direction l'est du Caillou.

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Notre cactustrip se poursuit sur la Grande Terre avec une dernière escale sur la côte est. Plus précisément, à Hienghène, fief de Jean-Marie Tjibaou, figure indépendantiste néo-calédonienne, assassinée en 1989 par ... un autre indépendantiste lors d'une commémoration !

L'est de la Calédonie est le berceau des tribus kanaks, on espérait donc pouvoir mieux connaître certains aspects de la vie quotidienne des locaux. Malheureusement, il y a très peu de mélanges et d'échanges entre les différentes populations de Calédonie (métropolitains appelés zoreilles, kanaks, caldoches, wallisiens, etc.), on ne pourra donc qu'effleurer la culture kanak.

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Au-delà de la culture, la région concentre d'immenses richesses naturelles.

Nous en apercevons une partie sur le chemin qui mène du nord du Caillou jusqu'à Hienghène. Cette partie de la côte, appelée la corniche calédonienne, est très belle. On découvre en fin de trajet la roche noire typique du coin, et les fameuses "sculptures" entièrement constituées de cette roche : la poule couveuse et le sphinx. On est bluffés.

Impressionnant la poule, non ? 

Le petit bonus du trajet est le bac de la Ouaïème, à 15 kms de Hienghène, le dernier de NC. C'est une sorte de pont mobile qui fonctionne 24h sur 24h grâce à un employé et qui permet de relier les deux rives.

Règle numéro 1 : Penser à mettre le frein à main

Autre richesse notable, la faune marine. La Grande Terre est tellement réputée pour ses fonds marins que quitter la NC sans faire une plongée, ça aurait été pécher. Malheureusement, il faut se dépêcher d'en profiter car la faune marine est menacée par le réchauffement climatique.

Cela tombe bien puisque le camping où nous plantons notre tente (Babou Océan) propose cette activité à la matinée.

Un bel endroit pour poser sa tente

Deux plongées qui permettent à Laurent de se balader à travers des grottes, de rencontrer pour la première fois des requins gris et des gorgones.

Un homme heureux 

Pendant ce temps, Céline se balade sur la merveilleuse plage qui borde le camping, avec la chance d'être seule. Pas de touriste à plusieurs kms à la ronde.

Photo sans filtre et sans retouche 

Pour nos retrouvailles pour le déjeuner, rien de mieux que de goûter la spécialité locale, le bougna. Les ingrédients (poulet, patate douce, taro...) sont enveloppés dans des feuilles de bananier et cuits à l'étouffée dans un four à pierres chaudes (il faut le commander bien à l'avance).

Ça change du repas de la veille (couscous en boîte) 

Enfin, nous profitons pour faire une belle randonnée en partant à l'assaut du point de vue le plus haut de Hienghène, qui offre une vue imprenable sur le lagon. Bien sur, cela se mérite et nous nous nous lançons dès 7h dans une marche de 5h (randonnée du col des roches de la Ouaïème). Notre motivation est largement récompensée en arrivant en haut, il ne faut juste pas avoir le vertige.

Le genre de récompense qui donne le goût à la randonnée 
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Après 6 nuits de camping, nous nous octroyons un plaisir hôtelier le temps d'une nuit au Koulnoue Village. Ancien Club Med, il dispose de nombreuses installations. Ce sera donc duel tennistique au sommet, moment golf en solitaire pour Laurent et balade à cheval le long de la plage.

Pour cette randonnée équestre, nous sommes accompagnés d'un guide kanak. Nous en profitons donc pour lui poser quelques questions sur les coutumes et la vie quotidienne en tribu. Très instructif. A titre d'exemple, on apprend que la dot existe toujours lorsque l'homme et la femme sont issus de deux tribus différentes, que l'oncle maternel occupe une place prépondérante dans l'éducation d'un enfant, et que l'héritage du patrimoine ne se donne pas à ses propres enfants mais à la personne de la tribu qui possède le même nom kanak (donné à la naissance par le chef de la tribu).

Un couvre-chef qui nous met à notre avantage 

Et voilà, notre cactustrip touche à sa fin après 3 jours très riches. Il est déjà temps pour nous de retrouver la capitale.

Céline s'applique pour rendre la voiture propre
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On ne pouvait partir de Nouvelle-Calédonie sans avoir mis les pieds sur l'île des Pins. Considéré comme le paradis sur terre, cet endroit doit son nom aux pins colonnaires qui se trouvent un peu partout sur l'île.

Pour y accéder, deux solutions s'offrent à nous, le bateau ou l'avion. On choisit la deuxième option car la voie maritime ne colle pas avec notre agenda.

Et c'est parti ! 

Pour rejoindre l'île des Pins en avion, il faut seulement 30 minutes de vol depuis Nouméa. Le spectacle qui s'offre à nous depuis le hublot est splendide.

On s'est levés à 5h45 mais pourtant on n'a pas envie de fermer les yeux 

Afin de pouvoir profiter de toutes les activités prévues sur l'île, nous élisons domicile dans un nouveau camping (le Nataiwatch) qui se situe près de deux belles baies, Kuto et Kanuméra. Depuis notre tente, nous pouvons accéder directement à la deuxième, où il flotte bien un petit air de paradis.

On va finir par adorer le camping 

Nous attaquons la découverte de l'île par une petite randonnée (1h30 A/R) qui nous mène au sommet de l'île, le pic N'ga, perché à 262 mètres. La météo n'est pas très favorable, et on ne peut malheureusement pas savourer à sa juste valeur la vue à 360 degrés qui s'étend juste devant nous.

Mauvais temps mais on a la chance d'avoir un arc-en-ciel

Laurent décide aussi de profiter d'être là pour une dernière plongée, "la ultima". Il embarque cette fois Céline pour un nouveau baptême. Il n'y a qu'un seul centre de plongée sur l'île des Pins, le Kunie scuba center, pas besoin de chercher longtemps. En tous les cas, on se dit que c'est peut-être une bonne façon de protéger la faune et la flore.

Binôme aquatique

Laurent part pour deux plongées (jardin d'Eden, Kov Guïé), et une fois encore il est émerveillé par les fonds marins (#gorgoneland). Il tombe en plus sur trois types de requins (dormeur, léopard et gris), une lime électrique, des raies pastenagues et un poisson Napoléon (on vous laisse regarder sur Encarta à quoi ressemblent ces petites bêtes). Chanceux.

Ce même qualificatif est à donner au baptême de Céline, qui a pu elle aussi apercevoir un requin léopard. Il paraît que ce n'est pas donné à tous les baptisés.

De quoi décorer l'appartement 

Nous finissons notre séjour par une "journée" pirogue, vous comprendrez le pourquoi des guillemets plus tard. Nous embarquons, sur une pirogue donc, pour une traversée de la baie d'Upi. On y retrouve des airs de la baie d'Along, l'eau transparente en plus.

Lolo assure l'équilibre de la pirogue

Puis, notre navigateur du jour nous laisse au bout de la baie. C'est la dernière fois de la journée que nous le voyons, car le reste se fait à pieds.

On n'a jamais vu une eau aussi transparente  

Une petite marche de 30 minutes dans une forêt luxuriante et nous arrivons dans un lieu qui justifie la réputation de l'île, la piscine naturelle. Un spot d'eau transparente entouré de pins colonnaires, qui est en plus propice au snorkeling (appelé ici PMT, Palme-Masque-Tuba) avec ses poissons et coraux multicolores.

Pique-nique de rêve 

Le moment est plaisant et nous en profitons pour retrouver quelques unes des couleurs perdues en Nouvelle-Zélande.

Nous finissons par une balade le long de la plage et un petit café sur la baie d'Oro ... qu'il est encore une fois déjà temps de replier la tente. 3 jours passées à la vitesse de l'éclair, une fois n'est pas coutume.

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Haaaaa Nouméa ! Rien qu'en entendant ce nom, on est transportés au paradis.

Cela dit, notre toute première impression n'est pas si idyllique que cela, et il nous faut bien quelques jours pour nous mettre dans l'ambiance. Vous vous demandez surement pourquoi on fait la fine bouche comme ça, alors on va tenter de vous expliquer. Bien sur, notre impression n'est que personnelle et reste celle de "touristes", mais il nous semblait important de vous la partager.

Tout d'abord, le climat actuel en Calédonie est un peu particulier : sur fond de référendum pour l'indépendance de cette collectivité d'outre-mer, les différences entre les populations ont tendance à se marquer et à se ressentir (encore) davantage. Juste pour information, un référendum a eu lieu l'an dernier et le "non" à l'indépendance a remporté le scrutin.

Du coup, on ne comprend plus rien. Popo et Simon ils veulent la Kanaky "o" pouvoir ou ils sont pour le maintien de la COM ? 

Mais pour être certain que les calédoniens ne se soient pas trompés de bulletin de vote, un nouveau référendum aura lieu en 2020 (et peut-être un 3e). Ah oui, on a oublié de vous dire, tout le monde ne peut pas voter pour ce type d'élections. Antoine et Graciela, qui vivent sur l'île depuis 8 ans, n'ont toujours pas le droit de voter (par contre, on n'oublie pas leur adresse pour les impôts ...).

Et puis, il y a la vie super chère. Il ne faut pas se leurrer, vivre au paradis, ça a un coût, auquel nous n'étions pas forcément préparés (un café : 3€, un coca 25 cl : 5€). Même les produits produits localement sont onéreux (par exemple, un ananas néo-calédonien : 6€). Aucune différence avec les produits importés. On n'a toujours pas compris pourquoi, personne n'a su nous l'expliquer (ce n'est pourtant pas faute d'avoir demandé).

Et il faut aussi se remettre aux francs !!! 

Enfin, le centre-ville qui n'a pas beaucoup de charme et qui n'est pas très accueillant.

Vive les tags sur un monument historique kanak
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Heureusement, nous n'étions pas que de passage à Nouméa, puisque grâce à Antoine, Graciela et Lorenzo, nous en avons fait notre camp de base pour rayonner dans toute la Grande Terre. Nous avons ainsi pu nous imprégner de sa douceur de vivre, et au final, nous en avons vraiment bien profité car :

Nouméa, c'est la rencontre avec l'emblème de la NC, le cagou, au grand parc forestier. Tout comme le kiwi néo-zélandais, c'est un oiseau qui ne sait pas voler.

Les stars de Nouvelle-Calédonie 

Non pas parce qu'il ne possède pas d'ailes (il en a, a contrario du kiwi), mais plutôt parce qu'il a perdu sa capacité à voler au cours de son évolution. Dans un environnement sans prédateurs, il s'est adapté à la vie terrestre et ses ailes se sont atrophiées. Sauf que les temps ont bien changés ... Avec un seul œuf pondu par an et des prédateurs introduits par l'homme, les 1500 cagous présents sur le territoire ont désormais du mal à se reproduire. Des plans d'actions sont mis en place pour les protéger et assurer la survie de l'espèce.

Nouméa, c'est un ultime défi sportif. Une belle occasion de ramener un dossard du bout du monde tout en découvrant un peu mieux la ville, et tout particulièrement le front de mer.

On sourit toujours avant le début de la course

Laurent se frotte au semi-marathon et améliore son temps par rapport au semi-marathon de NZ (1h55). Céline se lance sur le 10 kms, et malgré le parcours vallonné, se rapproche de son record personnel (56').

Nouméa, c'est retrouver le temps d'un verre les sauveurs vestimentaires de Céline. Pour nos fidèles lecteurs, vous vous rappelez sûrement d'un hôtel au Cambodge qui avait oublié de nous rendre une partie de la lessive de Céline. Heureusement, un couple de français, Mélissa et Nicolas, rencontrés le matin même, avaient pu récupérer nos biens et nous les laisser dans un autre hôtel ... aux Philippines. Travaillant quelques mois à Nouméa pour pouvoir continuer leur tour du monde (les chanceux), nous les retrouvons le soir de la course à la Bodega pour les remercier de vive voix.

La bière pour se remémorer nos aventures respectives avec vue imprenable sur le Roof

Nous poursuivons cette belle soirée par un dîner au Roof, un restaurant sur pilotis assez réputé dans le coin, notamment pour la vue sur les poissons (et parfois les requins et les dauphins !) qu'il offre. Merci à la famille de Céline sans qui cette soirée n'aurait pas eu lieu 😉

Après l'effort, le réconfort

Nouméa, c'est pouvoir s'évader sur une île en 5 minutes par le biais d'un bateau-taxi. Nous passons donc une journée sur l'île aux canards qui, on vous rassure, ne s'appelle pas ainsi en raison de la présence de l'animal du même nom. Ce lieu est un super endroit, reposant, familial, qui dispose même d'un parcours guidé de snorkeling.

On vous l'avait dit, pas de canard à l'horizon 

Enfin, Nouméa c'est l'occasion de rempiler pour une dernière nuit de camping au Parc provincial de la Rivière Bleue.

C'est cool le camping mais ça donne quelques courbatures

Situé à une cinquantaine de kms de Nouméa, ce parc permet de s'adonner aux joies de la randonnée, du VTT et du kayak, et propose de bivouaquer ou de loger dans des gîtes. Le tout permet de découvrir les espèces endémiques de NC.

Une flore hyper riche (attention les doigts, c'est une plante carnivore en bas à droite !)

Nous choisissons l'option VTT + bivouac, et ce, malgré le temps très pluvieux. On a tellement envie de profiter de nos derniers instants de globe-trotteurs, que rien ne peut nous démotiver.

Derniers moments au sein de la faune et la flore calédonienne 

La météo est tellement capricieuse que nous nous retrouvons seuls à dormir dans l'immense parc. A la fois flippant et relaxant.

Une seule tente pour le bivouac et une seule voiture sur le parking = les nôtres
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Et puis, après tout ça, il est temps de dire aurevoir à Nouméa. Pour cela, rien de mieux qu'un mini-running matinal, un passage à la boulangerie et un petit-déj de compét'. On profite jusqu'à la dernière miette.

Hummm les chocolatines et croissants

On fait nos sacs, allégés de quelques affaires bien usées, et alourdis de souvenirs en pagaille (et de nos fameuses doudounes néo-zélandaises).

Bye bye le bikini 

Cette fois, ça y est, notre aventure s'achève. La prochaine fois qu'on rouvrira nos sacs, on sera à Nanterre, prêts à reprendre notre vie là où on l'a laissée il y a 5 mois.